5467 – Ch.Sannat « Pénurie d’énergie, pour l’Europe le pire est à venir selon le ministre qatari ! » 25.05.2023 – Insolentiae

  • 1°/« Pénurie d’énergie… pour l’Europe le pire est à venir selon le ministre qatari ! ».
  • 2°/Fébrilité sur les marchés alors que le mur de la dette se rapproche !
  • 3°/La BCE fête ses 25 ans !
  • 4°/Enseignement. Suède quand les notes ne veulent plus rien dire le système vacille !
  • 5°/Des écoquartiers devenus des « escroquartiers » pleins de malfaçons. Le mur de la réalité.

1°/« Pénurie d’énergie, pour l’Europe le pire est à venir selon le ministre qatari ! ». L’édito de Charles SANNAT
par Charles Sannat | 25 Mai 2023 | A la une, Energie


Mes chères impertinentes, chers impertinents,
C’est la Dépêche qui relaie cet article de l’AFP (source ici) qui revient sur les propos tenus par un ministre qatari pas franchement optimiste pour l’avenir énergétique de l’Europe.
Alors que les beaux jours sont presque de retour, et que l’été se profile, nous avons tous coupés notre chauffage et le stress de la facture de gaz ou de la panne généralisée du réseau électrique semblent derrière nous. Pourtant ce calme est terriblement trompeur et je vous ai déjà évoqué ce risque.
En effet, nous avons passé l’hiver 2022/2023 en puisant dans nos réserves qui ont tenu, mais serons-nous capables de les reconstituer pour l’hiver 2023/2024 qui pourrait s’avérer plus problématique que le dernier ? Rien n’est moins sûr.
Pénurie d’énergie : « Le pire est à venir » pour l’Europe, estime un ministre qatari
« Le ministre de l’Energie du Qatar a averti mardi que « le pire (était) à venir » pour les pénuries de pétrole et de gaz en Europe.
« Si l’économie commence à s’emballer en 2024 à cause d’un hiver normal, je pense que le pire reste à venir », a déclaré Saad Al-Kaabi, le ministre de l’Energie du Qatar, à propos des pénuries de pétrole et de gaz en Europe.
Le riche émirat du Golfe, parmi les premiers exportateurs de gaz au monde, cherche à sceller des contrats de longue durée avec les Etats européens qui, pour la plupart, s’y sont longtemps refusés malgré leur quête effrénée d’alternatives aux hydrocarbures russes. « La seule chose qui a sauvé l’humanité et l’Europe cette année a été un hiver chaud et le ralentissement de l’économie », a déclaré le ministre de l’Energie du Qatar, Saad Al-Kaabi, lors d’un forum à Doha.
« Une réalité qui s’imposera »
Après l’invasion de l’Ukraine par la Russie en février 2022, les Européens redoutaient une pénurie de gaz en raison des sanctions contre Moscou et de la hausse des prix sur les marchés mondiaux. « S’ils n’en prennent pas conscience, s’ils n’ont pas de plan adéquat, s’ils ne dédiabolisent pas les compagnies pétrolières et gazières et s’ils ne s’assoient pas avec les producteurs », les Européens devront faire face à une « réalité (qui) s’imposera », a-t-il averti.
Oui nous sommes fragiles. 
Cela ne veut pas dire que nous serons forcément en panne. Nous pouvons être à nouveau sauvés par une faible croissance avec une faible demande, nous pouvons être sauvés par le réchauffement climatique et un hiver très doux et même encore plus doux que celui de l’an dernier… ou pas !
Il y a donc nécessité à se préparer. Le problème c’est l’arrogance des dirigeants européens à commencer par ceux de la grosse Commission de Bruxelles.
L’arrogance ne fait pas prendre les bonnes décisions.
L’humilité est généralement plus efficace.
A titre collectif nous ne pouvons pas grand-chose.
A titre personnel, avec la libéralisation du marché du gaz, signez au plus vite des contrats sur la durée la plus longue car les prix sont redevenus assez bas. C’est sans doute le moment de vous « couvrir » puisque nous sommes obligés de devenir tous des traders en matières premières et en gaz en particulier !
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.
Préparez-vous !
Charles SANNAT

https://insolentiae.com/penurie-denergie-pour-leurope-le-pire-est-a-venir-selon-le-ministre-qatari-ledito-de-charles-sannat/

2°/Fébrilité sur les marchés alors que le mur de la dette se rapproche !
par Charles Sannat | 25 Mai 2023 | Bourse et marchés financiers,


Si la Bourse de New York a ouvert en baisse mercredi, de plus en plus préoccupée par les conséquences de la crise de la dette américaine, alors que de nombreux indicateurs montrent un ralentissement de l’économie mondiale, celle de Paris termine nettement en baisse au moment où j’écris ces lignes le CAC 40 perdant 1.7 %.
Nous sommes bien loin d’un krach boursier pour le moment, mais l’on sent bien la fébrilité monter en raison d’une part du mur du plafond de la dette américaine qui se rapproche chaque jour un peu plus et de mauvaises statistiques économiques d’autre part, notamment en Allemagne et en France.
L’indice VIX, qui mesure la volatilité et l’anxiété des investisseurs, prenait près de 7 % et surtout les bons du Trésor avec échéance au 6 juin, pour un montant total de plus de 138 milliards de dollars, ont vu leur taux grimper jusqu’à 6,10 %, ce qui signifie que des investisseurs cherchent à s’en défaire, par crainte de voir les Etats-Unis ne pas les rembourser !!
Bref, la prudence doit être de mise, car si le pire n’est jamais sûr et encore moins souhaitable, parfois, il arrive.
Charles SANNAT
Source Boursorama.com ici

https://insolentiae.com/febrilite-sur-les-marches-alors-que-le-mur-de-la-dette-se-rapproche/

3°/La BCE fête ses 25 ans !
par Charles Sannat | 25 Mai 2023 | Banques Centrales


C’est le Monde (source ici) qui revient sur le 25ème anniversaire de la BCE… Et oui, 25 ans déjà. A l’époque il y a donc un quart de siècle, j’accompagnais le coordinateur du projet euro d’une grande banque française dans ses missions. Le passage à l’euro était un énorme projet très largement réussi pour tous les systèmes financiers et bancaires de la zone euro.
Et pour les 25 ans de l’institution le Monde pourtant très europhile n’est pas tendre,  titrant :
Pour ses 25 ans, la Banque centrale européenne en échec face à l’inflation
« L’institution est accusée d’avoir failli dans sa mission fondamentale en laissant filer les prix entre la fin 2021 et le début 2022 et, désormais, d’étouffer la croissance en augmentant trop les taux d’intérêt. » Quand même, c’est vache là !
« Quelque deux cents invités de marque sont attendus mercredi 24 mai dans l’imposante tour de la Banque centrale européenne à Francfort. Le temps d’une soirée de gala, Christine Lagarde, sa présidente, célébrera le 25e anniversaire de l’institution, recevant notamment le chancelier allemand, Olaf Scholz, et au moins cinq ministres de l’économie des pays de la zone euro. Tout ce beau monde doit se régaler de poisson et de tarte à la mangue.
Derrière les festivités, pourtant, la BCE traverse une période difficile. Sa mission officielle est de maintenir l’inflation à 2 % sur le moyen terme en zone euro. Or, celle-ci est actuellement… de 7 % sur un an, après avoir atteint un pic à plus de 10 %. Dans ce contexte, une petite musique de fond est en train d’émerger : à la sortie de la pandémie, la BCE a commis une grave erreur en laissant filer l’inflation.
« En 2021, la BCE dormait au volant, accuse Mathieu Savary, chef stratégiste à BCA Research. Mais elle n’était pas seule, l’erreur a été collective, commise par toutes les grandes centrales, y compris la Fed et la Banque d’Angleterre. »
Vendredi 19 mai à Londres, Mervyn King, ancien gouverneur de la Banque d’Angleterre (2003-2013), portait le même jugement sévère lors d’une conférence. « Pendant vingt-cinq ans, les banques centrales ont réussi à maîtriser l’inflation. Mais, aujourd’hui, l’inflation sous-jacente [hors énergie et alimentaire] tourne autour de 5 %-6 % partout, aux Etats-Unis, au Royaume-Uni et en zone euro. Il y a clairement eu une sérieuse erreur.
Relire les discours d’il y a deux ans illustre l’aveuglement de l’époque. En décembre 2021, alors que l’inflation était déjà de 5 %, Mme Lagarde se voulait extrêmement rassurante : « Je vois l’inflation comme une bosse. Celle-ci a clairement augmenté depuis trois trimestres. (…) Mais elle finira par passer. On prévoit que l’inflation baissera en 2022. »
Il n’y a aucun aveuglement, mais la nécessité de ne pas paniquer !
En réalité, je trouve que les banques centrales ont parfaitement bien joué et maitrisé la peur de l’inflation. Les marchés ont tenu, l’économie a tenu, et le choc inflationniste largement prévisible pour le Covid, nettement moins pour la guerre en Ukraine ont été très bien gérés en réalité par l’ensemble des banques centrales du G7. Il n’y a eu aucune erreur, la politique menée l’a été consciemment et volontairement avec un objectif, la stabilité du système et l’absence de panique au prix de quelques mensonges économiques dont il faut bien comprendre la nécessité et aussi la régularité !
Charles SANNAT

https://insolentiae.com/la-bce-fete-ses-25-ans/

4°/Enseignement. Suède, quand les notes ne veulent plus rien dire le système vacille !
par Charles Sannat | 25 Mai 2023 | Education


Je ne suis pas favorable à la dictature des notes car souvent bien mal comprises aussi bien par les enseignants que par les parents, nous avons trop tendance à réduire un enfant à ses notes, ce qui est très loin d’être la réalité.
Oui la dictature des notes peut avoir des conséquences très négatives sur la confiance en soi des enfants, ou encore même sur leur mise en situation de réussite.
Mais le problème ne vient pas des notes qui ne sont qu’un instrument bien imparfait de quantification. Imparfait parce qu’à part en math où le résultat est juste ou faux, beaucoup de matières restent subjectives, beaucoup de profs restent humainement subjectifs. Bref, la note est un thermomètre imparfait mais un thermomètre quand même.
De mauvaises notes ne signifient pas que votre enfant est mauvais, mais que telle ou telle notion n’a pas été assimilée.
Le problème c’est que depuis des années nous avons un mouvement qui vise à bannir la notation pour ne pas déplaire à l’enfant. C’est donc les bonhommes contents ou pas de mon fils à l’école qui ne veulent rien dire pour lui. Il aime quand on lui dit 10/20 ou 18/20 (et moi aussi) pas quand on lui dessine un émoticône orange.
Le problème n’est pas la note mais ce que l’on en fait.
Le problème n’est pas la note mais l’absence de note.
Voici ce que nous raconte Le Monde sur la Suède toujours en avance sur nous sur les âneries et donc sur le recul des imbécilités (source ici).
La Suède face au fléau scolaire des « notes du bonheur »
« Dans le royaume scandinave, les scandales se multiplient, révélant l’étendue du phénomène des notes gonflées artificiellement, sans aucun rapport avec le niveau des élèves, par des établissements se livrant à une concurrence féroce.
L’année scolaire se termine et les jeunes Suédois vont bientôt recevoir leur bulletin. Pour les élèves de 9e (dernière année de collège) et de 3e (l’équivalent de la terminale), les notes détermineront dans quel lycée ou quelle université ils étudieront l’an prochain. Mais que valent ces notes ? Sont-elles le reflet du niveau de l’élève, ou ont-elles été gonflées par les enseignants ou le principal, afin d’enjoliver les résultats de l’établissement ?
En Suède, on appelle cela les « glädjebetyg » – les « notes du bonheur ». Si le phénomène n’est pas récent, il a pris une telle ampleur ces dernières années que le recteur de l’Ecole de commerce de Stockholm, un des établissements d’enseignement supérieur les plus prestigieux de la capitale suédoise, a tapé du poing sur la table, le 11 mai. Dans une tribune au vitriol publiée dans le quotidien Dagens Nyheter, Lars Strannegard menace, si rien ne change, d’instaurer un concours à l’entrée de son école.
Il dénonce des notes « transformées en une sorte de marchandise, des leurres dans le but d’attirer de futurs étudiants », et estime qu’il est impossible désormais d’être sûr que « ce sont les bons étudiants qui entrent dans les universités les plus recherchées après avoir terminé leurs études secondaires ». Pour Lars Strannegard, « les piliers mêmes du modèle social suédois » que sont « la méritocratie, l’égalité et la confiance » sont en danger, et à terme, « la démocratie ».
La méritocratie ce n’est pas la médiocratie !
Il n’y a rien de plus juste que le concours, aussi imparfait que soit ces épreuves, tout le monde a sa chance quand les copies sont anonymes.
Plus nous faisons d’égalitarisme, plus les inégalités progressent.
Pourquoi ?
Parce que nous oublions une chose.
Il faut travailler pour réussir.
Tout le reste c’est des âneries.
Sans travail pas de réussite qu’il soit scolaire ou professionnel, et distribuer des bonnes notes par démagogie fabrique du crétin et du flemmard à la chaîne.
Charles SANNAT

https://insolentiae.com/enseignement-suede-quand-les-notes-ne-veulent-plus-rien-dire-le-systeme-vacille/

5°/Des écoquartiers devenus des « escroquartiers » pleins de malfaçons. Le mur de la réalité.
par Charles Sannat | 25 Mai 2023 | Environnement


Le mieux est toujours l’ennemi du bien dit la sagesse populaire et c’est tellement vrai pour tous les sujets qui concernent l’écologie et l’environnement !
Ce reportage de TF1 lève le coin du voile sur la réalité que l’on ne veut pas voir de toutes ces constructions plus ou moins miteuses que l’on qualifie pourtant de « durables », « écologiques » ou « basse consommation ».
La réalité dès que l’on commence à massifier les choses est toujours beaucoup plus nuancée pour ne pas dire parfois calamiteuse.
« ENQUÊTE – Écoquartiers : derrière la façade écologique, les malfaçons »
TF1 a enquêté sur les malfaçons qui empoisonnent la vie des habitants, loin de la promesse écologique de départ.
Sur le papier, le cadre de vie est idyllique. Peu de voitures, beaucoup d’espaces verts, des habitations bien isolées, et durables. En France, 230.000 logements sont situés dans des « EcoQuartiers », un label instauré par le gouvernement en décembre 2012. Mais ces immeubles sont plus onéreux à construire.
Pour rester attractifs, certains promoteurs ont cherché à faire des économies, et ça commence à se voir.
La machine à laver, c’est la quatrième, le frigo pareil, la télé on vient de la changer
Dans un appartement visité par notre équipe, les malfaçons électriques créent régulièrement des surtensions, martyrisant les appareils électriques de la locataire. « Mon lave-vaisselle ne fonctionne plus, et j’en suis à mon troisième », témoigne Nayé Galleron dans le reportage de TF1 en tête de cet article. « La machine à laver, c’est la quatrième, le frigo pareil, la télé on vient de la changer, il y a eu une coupure de courant sans disjonction (…), on ne sait pas ce qui va sauter la prochaine fois », résume cette habitante de l’écoquartier de à Bretigny-sur-Orge (Essonne). Des changements réguliers des appareils électroménagers, loin de la promesse écologique de départ.
Il y a des gens qui n’ont pas de chauffage, il y a de la moisissure dans des chambres
Un peu plus loin, dans un appartement du même immeuble, les matériaux défectueux ont laissé l’eau s’infiltrer partout, de la terrasse à la chambre à coucher. « Dans un bâtiment qui n’a même pas 10 ans », souligne la locataire. Pour la présidente de l’association des habitants, le label EcoQuartier est loin d’être un gage de performance énergétique. « On voit des malfaçons dans plusieurs appartements », nous explique Martine Amard, « il y a des gens qui n’ont pas de chauffage, il y a de la moisissure dans des chambres ».
Quand ce ne sont pas les logements, c’est parfois la vie en communauté qui ne coche pas toutes les cases de l’écoquartier, comme notre équipe l’a constaté à Strasbourg.
Les jardins partagés ont été désertés, les composteurs mis à disposition sont restés vides, faute de suivi pour inciter les habitants à s’en servir. Bâti à la place d’anciennes brasseries, le quartier de Cronenbourg offrait la promesse d’une reconversion de friche exemplaire, et d’un espace entièrement piéton. Pourtant, le principe fondateur de faire disparaître la voiture de l’espace public n’est plus respecté. Des habitants se garent même au pied de leur immeuble, contrairement à l’esprit de départ. La suite de l’enquête du 20h de TF1 dans la vidéo en tête de cet article.

https://delivery.tf1.fr/pub-dlhigh/f12fe79f-3289-40c1-a063-5708b865f252


VIDÉO

Il y a les principes d’écolos idéologues et la réalité !
L’idéologie c’est de croire qu’un potager partagé de quelques m² carrés va sauver la planète, mais c’est aussi de croire que tout le monde a envie d’alimenter les composteurs ou encore de bêcher les tomates pour les voisins.
L’idéologie c’est de croire qu’en disant « écoquartiers » cela allait changer les choses parce qu’il n’y avait pas de voitures en surface mais qu’en sous-sol… et puis finalement des voitures en surface parce que c’est cela la réalité.
Alors les mêmes vous diront que c’est normal. Que l’on n’est pas allés assez loin dans l’écologie et que si on veut que cela marche, il faut forcer les gens à composter, forcer les gens à vivre sans voiture, forcer les gens à cultiver les tomates du voisin dans son potager partagé devenu obligatoire.
Ce que je veux montrer ici, c’est que quand l’idéologie, aussi sympathique soit-elle au départ, et c’est évidemment le cas avec l’écologie, veut s’arroger le droit de nous dire comment vivre, alors elle devient inévitablement totalitaire et liberticide.
L’écologie actuelle nous conduit vers les khmers verts.
Et croyez-moi, quelle que soit la couleur du khmer, c’est toujours une potion amère.
Charles SANNAT
« Ceci est un article ‘presslib’, c’est-à-dire libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Insolentiae.com est le site sur lequel Charles Sannat s’exprime quotidiennement et livre un décryptage impertinent et sans concession de l’actualité économique. Merci de visiter mon site. Vous pouvez vous abonner gratuitement à la lettre d’information quotidienne sur http://www.insolentiae.com. »

https://insolentiae.com/des-ecoquartiers-devenus-des-escroquartiers-pleins-de-malfacons-le-mur-de-la-realite/

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