- 1°/Salutations aux participants et invités de la dernière étape du 12e Festival des équipes nationales russes de hockey sur glace amateur – 4 mai 2023 – 17h00
- 2°/Conversation téléphonique avec le président vénézuélien Nicolas Maduro – 4 mai 2023 à 21h00
- 3°/Rencontre avec le gouverneur de la région de Nizhny Novgorod Gleb Nikitin – 3 mai 2023 à 14H05 – Novo-Ogaryovo – région de Moscou
- 4°/Rencontre avec le ministre du Développement économique Maxim Reshetnikov 4 mai 2023 à 15h10 au Kremlin Moscou
1°/Salutations aux participants et invités de la dernière étape du 12e Festival des équipes nationales russes de hockey sur glace amateur – 4 mai 2023 – 17h00
Vladimir Poutine a adressé ses salutations aux participants et aux invités de la dernière étape du 12e Festival des équipes nationales russes de hockey sur glace amateur qui s’est ouvert à Sotchi.
4 mai 2023 – 17h00
Le message se lit, en partie
« La Russie a maintenant créé de nombreuses possibilités de conditionnement physique, le sport de masse continue de se développer de manière dynamique et un nombre croissant d’adultes et de jeunes adoptent un mode de vie sain. La ligue de hockey de nuit, éprouvée par le temps et qui a prouvé son caractère indispensable, apporte une contribution de poids à cette œuvre importante et de grande envergure.
Je tiens à souligner que les finales printanières de Sotchi sont devenues une bonne tradition qui rassemble les amateurs de hockey de différentes catégories d’âge. Cette année, plus de 170 équipes de 81 régions se sont réunies pour se disputer les premières places. Les tournois de qualification du 12e Festival ont réuni plus de 23.000 joueurs, un record absolu pour la Ligue. Je tiens à vous féliciter pour cette réalisation exceptionnelle.
Je suis convaincu que le Festival national de la Ligue de hockey de nuit continuera d’obtenir de nouveaux résultats créatifs et sportifs, et qu’il facilitera le développement du sport de masse national et la préservation de l’héritage olympique de Sotchi.
Statut de publication
http://en.kremlin.ru/events/president/news/71095
2°/Conversation téléphonique avec le président vénézuélien Nicolas Maduro – 4 mai 2023 à 21h00
Vladimir Poutine a eu une conversation téléphonique avec le président de la République bolivarienne du Venezuela Nicolas Maduro à l’initiative de la partie vénézuélienne.
4 mai 2023 à 21h00
Le président du Venezuela, Nicolas Maduro.
Nicolas Maduro a résolument condamné la tentative du régime de Kiev d’attaquer le Kremlin avec des drones et a exprimé sa solidarité et son soutien à la Russie au nom du peuple vénézuélien.
Au cours de la conversation téléphonique, les présidents ont également discuté de questions importantes pour promouvoir davantage le partenariat stratégique bilatéral, y compris la mise en œuvre de projets commerciaux, économiques, énergétiques et humanitaires conjoints.
Les présidents ont convenu de poursuivre les contacts à différents niveaux.
Géographie
http://en.kremlin.ru/events/president/news/71097
3°/Rencontre avec le gouverneur de la région de Nizhny Novgorod Gleb Nikitin – 3 mai 2023 à 14H05 – Novo-Ogaryovo – région de Moscou
la région de Nizhny Novgorod
Le président s’est entretenu avec le gouverneur de la région de Nizhny Novgorod, Gleb Nikitin. Le chef de la région a informé le président du développement socio-économique de cette région.
3 mai 2023 à 14H05 – Novo-Ogaryovo – région de Moscou
Vladimir Poutine a suggéré de commencer la réunion en évaluant la situation dans les grandes entreprises de
Mr. Nikitine a déclaré que la charge sur le complexe de la défense avait augmenté d’environ 18% dans l’ensemble et par ordre de grandeur dans les entreprises individuelles. L’ordre de défense de l’État est exécuté comme prévu en ce qui concerne les postes clés critiques en termes de satisfaction des besoins de l’opération militaire spéciale.
La région a rencontré des problèmes pour remplacer les composants et apporter des modifications aux accords de coopération, mais les problèmes sont en train d’être résolus. La question des ressources humaines les dépasse toutes. Les employés du secteur civil sont remaniés. Une agence régionale de recrutement a été créée, mais le problème reste entier. Selon Nikitin, les cadres supérieurs des entreprises de l’industrie de la défense pensent que l’expansion continue du système d’enseignement professionnel secondaire est le moyen de le surmonter. La région de Nizhny Novgorod est largement impliquée dans le programme Professionalitet et figure parmi les trois premières régions à cet égard.
Le Gouverneur a également noté que la région abrite le complexe de construction de machines et que l’industrie manufacturière représente 90 % de sa capacité industrielle.
Mr. Nikitine a remercié le président d’avoir accordé à Nizhny Novgorod le statut de ville du mérite du travail, car la ville est considérée comme «l’arsenal de la victoire» dans la Grande Guerre patriotique de 1941-1945. Le gouverneur a déclaré que la ville continuerait à porter cette bannière de «l’arsenal de la victoire», de «l’usine» et de la «boutique de forgeron de la victoire» avec honneur.
Nikitin a également parlé des efforts pour soutenir les participants à l’opération militaire spéciale, le personnel mobilisé et leurs familles, qui reçoivent des prestations de paiement régulières plutôt que des paiements uniques. Le personnel militaire et le personnel mobilisé reçoivent tous les approvisionnements dont ils peuvent avoir besoin avant leur envoi en formation ou dans la zone des hostilités.
Une aide est également fournie à la région parrainée nommée Bolshoy Khartsyzsk, qui est une agglomération de la République populaire de Donetsk. L’accent a été mis sur la distribution d’eau et de chauffage, la préparation de la saison automne-hiver et la préparation des établissements d’enseignement pour la rentrée scolaire. Les sponsors ont estimé qu’il était important d’embellir le terrain comme cela a été fait à Nizhny Novgorod avant son 800e anniversaire. Ils ont construit un joli boulevard et une place centrale à Khartsyzsk.
Concernant les secteurs industriels, le Gouverneur a déclaré qu’environ 40% des industries locales ont affiché une croissance, notamment la métallurgie, le raffinage du pétrole, la production de papier, l’industrie du vêtement, la fabrication d’ordinateurs et d’appareils électroniques. L’industrie automobile est en déclin, principalement les projets liés à l’assemblage domestique. Cependant, le plus grand fabricant, GAZ, a des projets d’investissement à venir, et la baisse devrait s’inverser.
L’industrie agricole est en hausse avec 112% et l’industrie de la construction, 132%. La construction de bâtiments résidentiels a augmenté de plus de 30 %. Il y a cinq ans, la région était classée 70e en termes d’investissement parmi les régions russes, alors que l’année dernière, elle se classait cinquième.
Gleb Nikitin a parlé de plusieurs projets d’investissement.
Une série de régimes économiques spéciaux ont été développés, y compris un territoire de développement socio-économique prioritaire, un centre scientifique et technologique innovant et la zone économique spéciale de Kulibin qui a récemment décuplé sa superficie grâce au soutien du Premier ministre.
Les résidents [des zones économiques spéciales et des centres technologiques] produisent des marchandises pour l’opération militaire spéciale, entre autres choses. Il existe des plans d’investissement pour un centre de conception et d’essai de véhicules aériens sans pilote.
Il est important d’investir dans l’industrie chimique à Dzerjinsk et dans la zone économique spéciale pour répondre aux multiples tâches des industries civiles et de défense.
Selon Mr. Nikitine, le nombre de projets révolutionnaires est en augmentation.
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En particulier, la construction d’un palais de glace de 12.500 places a commencé avec le soutien du président.
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Un grand projet de modernisation du transport en commun électrique et du système de tramway est en cours avec le soutien du premier ministre.
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Comme convenu avec les partenaires biélorusses, le matériel roulant – 170 véhicules routiers sera fabriqué dans la région de Nizhny Novgorod.
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La construction d’un campus de classe mondiale commencera bientôt pour pallier la pénurie de talents en TI.
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De nombreuses entreprises russes souhaitent déménager leurs succursales à Nizhny Novgorod, une région leader pour les projets informatiques, d’où la nécessité de ressources humaines supplémentaires.
Gleb Nikitin a mentionné que son mandat de cinq ans en tant que gouverneur expirerait en septembre et a déclaré qu’il serait prêt à continuer si les habitants de Nizhny Novgorod soutenaient sa candidature.
Vladimir Poutine a déclaré que le résultat dépendait principalement de l’opinion publique et a noté que les résultats de l’administration du gouverneur étaient manifestement positifs. Un système solide a été construit pour des progrès constants. Le président a exprimé l’espoir que le public soutiendrait Gleb Nikitin.
Géographie
http://en.kremlin.ru/events/president/news/71089
4°/Rencontre avec le ministre du Développement économique Maxim Reshetnikov 4 mai 2023 à 15h10 au Kremlin Moscou
Le président a tenu une réunion de travail avec le ministre du Développement économique Maxim Reshetnikov. La discussion a porté sur la situation actuelle de l’économie, notamment la dynamique des indicateurs macroéconomiques, les instruments d’incitation aux grands investissements et le système de soutien aux petites et moyennes entreprises, y compris dans les nouveaux territoires.
4 mai 2023 à 15h10 au Kremlin Moscou
Président Vladimir Poutine : Les questions dont nous allons discuter sont constamment en vue – notre champ de vision commun. Mais quand même, lorsque nous nous réunirons dans ce format, j’aimerais entendre de votre part une évaluation plus précise de l’état général actuel de l’économie. D’abord.
Deuxièmement, je vous demanderais de commencer par soutenir la demande intérieure, car il s’agit d’un enjeu à la fois économique et social.
S’il vous plaît, vous avez la parole.
Ministre du Développement économique Maxim Reshetnikov : Monsieur le Président.
Merci de m’avoir donné l’opportunité de faire un rapport sur la situation économique actuelle. En effet, vous entendez régulièrement des informations de notre part.
Ces dernières années, notre économie a fait preuve de résilience face aux chocs extérieurs et souvent de capacité à se développer indépendamment des circonstances extérieures. Cela a également été le cas avec Covid car nous avons « tombé » moins que de nombreux autres pays en 2020 et avons récupéré plus rapidement.
De plus, de nombreux pays ont surmonté le Covid en empruntant très lourdement, ce qui a conduit à une inflation galopante, d’une part, et d’autre part…
Vladimir Poutine : Ils préfèrent ne pas en parler maintenant. Je regarde l’analyse de l’Occident; Je regarde parfois des programmes d’information européens et américains – cela est complètement passé sous silence ; personne n’en parle réellement au niveau expert.
Maxim Reshetnikov : Et ils le paieront inévitablement à cause d’un niveau d’endettement élevé dans des conditions de taux d’intérêt en hausse, car vous ne pouvez pas vous permettre de ne pas réagir à l’inflation. Il est clair que c’est un défi pour eux, mais bien sûr, cela nous affecte aussi d’une manière ou d’une autre.
Dans le même temps, il est évident que notre situation est complètement différente : nous avons des taux d’endettement et d’inflation de l’État nettement inférieurs. En mars, notre taux d’inflation annuel était l’un des plus bas parmi les pays développés – 3,5%. En avril, il est descendu à 2,6%.
Vladimir Poutine : Je vois qu’en mars, le taux d’inflation était de 3,5%. Pendant ce temps, l’Allemagne avait 7,4% et la zone euro en général 6,9% ; La France en avait 5,7%, les États-Unis 5%. Le Brésil avait un taux légèrement supérieur au nôtre.
Maxim Reshetnikov : Un taux de 3,5% correspond à mars. En avril, selon les données hebdomadaires, le taux d’inflation est de 2,6% par an.
Vladimir Poutine : Ce sont aussi leurs chiffres de mars.
Maxim Reshetnikov : Leur taux d’inflation diminue également. En tout cas, nous pouvons voir l’efficacité des mesures que nous avons prises. De plus, l’année dernière, nous avons créé une base solide pour que l’inflation diminue cette année. Nous n’allons pas augmenter les tarifs des services publics et notre récolte est excellente.
Nous avons également des mécanismes de stabilisation efficaces. En partie, la différence de taux d’inflation est due aux décisions prises il y a deux ans. Nous avons des droits d’exportation flexibles, et ils empêchent l’inflation mondiale de se propager à notre pays.
Monsieur le Président, sur la diapositive suivante, vous pouvez voir les projections du taux de croissance de cette année pour les économies du monde.
Vladimir Poutine : Je regarde les chiffres de la dette publique.
Maxim Reshetnikov : Les chiffres de la dette publique parlent d’eux-mêmes.
Vladimir Poutine : La Russie représente 14,9% du PIB et les États-Unis 121,7%.
Maxim Reshetnikov : Fondamentalement, de tous les pays européens, l’Allemagne était le seul à produire quelque chose de considérable.
Vladimir Poutine : La zone euro compte 90,9%, l’Allemagne 66,5%, la France 111,1%. Notre dette publique équivaut à 14,9% du PIB. C’est un bon résultat.
Maxim Reshetnikov : C’est exactement la réserve de stabilité macroéconomique dont nous parlons toujours, et qui nous permet d’avancer plus rapidement maintenant.
Par conséquent, c’est la prévision de la croissance économique dans le monde en 2023 : les économies développées affichent un taux de croissance prévu de 1,3% à 1,6%, selon le FMI. Mais notre prévision est de 1,2%, avec certaines nuances. Comme vous le savez, la croissance réelle est généralement supérieure aux prévisions. Nous sommes un peu plus conservateurs dans notre appréciation car certains risques sont pris en compte lors de la budgétisation et, en règle générale, les prévisions s’avèrent inférieures au résultat réel, tandis que les prévisions du FMI s’avèrent plus optimistes que les chiffres obtenus. Donc, je crois qu’à la fin de l’année, la Russie sera parmi les premiers pays développés en termes de croissance économique.
Vladimir Poutine : Espérons-le. Donc, c’est la prévision.
Maxim Reshetnikov : Une estimation pour 2023.
Vladimir Poutine : Est-ce l’estimation du ministère ?
Maxim Reshetnikov : Oui, c’est notre estimation pour la Russie. Le FMI prédit une croissance économique plus lente tout en admettant que notre économie est en croissance. Ce sont les estimations du FMI.
Vladimir Poutine : Le FMI prévoit-il une croissance économique de 0,8% du PIB pour la zone euro ?
Maxim Reshetnikov : Oui, il est inférieur au nôtre.
Vladimir Poutine : Et l’Allemagne s’attend à un déclin ?
Maxim Reshetnikov : Oui, selon ces prévisions. Un déclin est inévitable en raison de la transition énergétique drastique et forcée provoquée par la coupure de nos sources d’énergie, qui sapera la compétitivité de nombreuses industries en Europe. Par conséquent, inévitablement, les consommateurs européens et l’économie européenne devront payer pour cela. Les effets que nous avons prédits toutes ces années commencent à se faire sentir.
En ce qui concerne les principaux paramètres de la prévision, Monsieur le Président, nous vous en avons fait rapport en détail. Vous aviez tout à fait raison sur la principale source de croissance – la demande des consommateurs, et cette demande…
Vladimir Poutine : C’est pourquoi je vous ai demandé cette rencontre.
Maxim Reshetnikov : La demande des consommateurs est basée sur la croissance du revenu disponible réel, et nous la considérons comme étant à un niveau de près de 4%, et toutes les principales composantes vont augmenter.
Premièrement, cela concerne les salaires. Nous pensons qu’ils augmenteront d’au moins 5,4% en termes réels. Si nous prenons les deux premiers mois, janvier et février, nous verrons une hausse de 13%, ce qui est un très bon rythme. Bien sûr, ils ne continueront pas à croître indéfiniment et ralentiront à un moment donné. Mais néanmoins, en termes réels, ils restent à des niveaux très, très élevés.
Deuxièmement, cela concerne les prestations sociales et les décisions que nous avons prises l’année dernière concernant l’indexation et les paiements sociaux. Tous les versements n’étaient pas prévus depuis le début de l’année, ce qui impliquera pour cette année un certain ajustement à la hausse en termes annuels, plus une indexation. Et enfin, les revenus des entrepreneurs augmentent également, nous voyons ce que ressentent les gens d’affaires.
En parlant de salaires, ils sont essentiellement la base d’une demande intérieure stable. Une décision très importante et cruciale entrera en vigueur à partir du 1er janvier 2024 : augmenter le salaire mensuel minimum de 18%.
Vladimir Poutine : De 18,5%.
Maxim Reshetnikov : Oui, de 18,5 %, exactement.
Cela donnera un puissant coup de pouce à la croissance, par exemple, des groupes de population aux revenus les plus faibles. En règle générale, ce sont ces groupes qui génèrent la demande de biens nationaux. Ce sont donc les bonnes décisions, tant du point de vue social qu’économique.
De plus, dans un contexte de faible taux de chômage à long terme – et nous prévoyons que le marché du travail actuel, avec sa pénurie de main-d’œuvre, restera le même dans les années à venir – cela stimulera la modernisation des entreprises.
Vladimir Poutine : Et cela augmentera également les salaires.
Maxim Reshetnikov : Oui, cela entraînera les salaires. Il s’agit, bien sûr, d’une réalité totalement nouvelle qui, associée à des investissements continus, modifie la qualité de notre économie.
Il est important de noter que toutes ces prévisions sont surveillées. Chaque indice a une trajectoire pour cette année, et nous surveillons chaque mois la déviation des trajectoires dans le cadre du système de gestion des risques créé au sein du gouvernement, afin de pouvoir vous faire rapport rapidement et faire des propositions concernant la situation.
À ce stade, les chiffres que nous avons sont en parfait accord avec la situation. Les statistiques de la production industrielle montrent de bons résultats : en mars, elle a augmenté de 1,2% par rapport à l’année précédente, c’est-à-dire que nous avons dépassé le niveau de mars 2022 de 1,2%.
La production industrielle progresse en effet à un bon rythme, y compris la construction mécanique, la métallurgie et l’industrie alimentaire. Autrement dit, là où les processus de substitution des importations ont été lancés avec succès, il y a un taux de croissance très visible.
Nos industries orientées vers l’exportation s’adaptent aux nouvelles circonstances et les arrangements logistiques sont également réalignés. Le déclin temporaire est maintenant surmonté à tous les niveaux. L’économie s’adapte, comme nous l’avons signalé plus tôt. Voilà ce que j’ai à dire sur le contexte économique général.
Si vous me le permettez, j’aimerais passer au soutien aux petites et moyennes entreprises, car elles représentent le quart de notre PIB et les 28 millions de personnes qui y travaillent. Cela fait partie de la question concernant la demande des consommateurs et le revenu individuel.
Notamment, grâce aux politiques systémiques de ces dernières années et au projet national [« Petites et Moyennes Entreprises et Appui à l’Initiative d’Entrepreneuriat Individuel »], la petite entreprise est devenue un véritable moteur de restructuration économique.
En d’autres termes, c’est un véritable acteur de l’activité économique et un secteur très fort dans l’industrie manufacturière, dans la construction mécanique, la métallurgie, le secteur informatique, le secteur des services professionnels et, sans aucun doute, le secteur du tourisme et de l’hôtellerie, qui est également devenu un moteur économique.
Que puis-je dire à cet égard? La dynamique de l’emploi s’est considérablement accrue. En effet, l’emploi est en hausse en grande partie grâce aux nouveaux mécanismes de travail indépendant. De nombreuses personnes sont devenues des travailleurs indépendants, ce qui signifie également qu’elles deviennent légales. Surtout, cela ne mine pas nos relations de travail.
Le nombre de personnes travaillant dans les petites et moyennes entreprises est resté relativement stable ces dernières années, ce qui est une bonne chose. On a vu une petite baisse, mais c’est plutôt une question de statistiques. Fait important, le nombre total de personnes ayant un emploi rémunéré est en augmentation.
Tout cela se fait sans intermédiaire grâce au support existant. Chaque 10e rouble émis dans le cadre d’un prêt dans l’économie des petites et moyennes entreprises est, d’une manière ou d’une autre, soutenu par un financement public et, en règle générale, ces prêts sont contractés dans ces secteurs hautement prioritaires.
Vladimir Poutine : S’agit-il de prêts à faible coût ?
Maxim Reshetnikov : Oui, ils le sont. Nous élargissons l’utilisation de cet outil. En parlant de prêts concessionnels, nous avons lancé deux nouveaux programmes qui ont prouvé leur efficacité.
Le premier programme comprend la «garantie parapluie», c’est-à-dire pour les entreprises qui ont un problème non seulement avec le coût de l’argent, mais aussi avec le capital. Pour obtenir un prêt, ils doivent disposer de ressources propres.
Il s’agit souvent d’entreprises à croissance rapide. Il est clair que les entreprises internationales sont parties et que de nombreuses nouvelles niches et opportunités sont devenues disponibles. Ces entreprises ont besoin de se développer, mais lorsqu’elles demandent un prêt, la banque leur dit qu’elles n’ont pas assez de capital.
Nous avons créé un mécanisme de garantie parapluie pour y faire face, dans lequel nous disons aux banques qui gèrent un portefeuille spécifique de prêts pour les petites et moyennes entreprises : « Si vous subissez des pertes et que les entreprises n’ont pas assez de capital pour les couvrir, nous interviendrons et couvrirons une partie de vos pertes avec des fonds budgétaires dans le cadre du projet national. » Cela concerne bien sûr les prêts réellement émis.
Et, nous avons réussi; l’année dernière, nous avons approuvé 230 milliards de roubles de tels prêts. À proprement parler, les banques ont émis ces prêts alors que nous les y poussions. Jusqu’à présent, les coûts ont totalisé environ 30 millions de roubles. Autrement dit, 30 millions de roubles d’emprunts budgétaires contre 230 milliards d’emprunts bancaires. C’est un énorme levier. Plus important encore, un rouble sur quatre a été accordé à des entreprises qui n’auraient pas contracté un tel prêt à d’autres conditions.
En résumé, ce programme a permis d’augmenter d’un tiers l’accès au crédit pour les petites et moyennes entreprises, avec une dépense budgétaire minimale. Bien sûr, des pertes sont possibles car ces prêts sont à long terme et ces entreprises peuvent avoir besoin de plus de prêts plus tard, mais dans l’ensemble, c’est un outil très efficace, si je puis dire.
Nous avons acquis un deuxième outil intéressant en coopérant avec la Banque de Russie. Ils financent les banques pour accorder des prêts aux petites et moyennes entreprises à des taux préférentiels. Nous réduisons encore un peu ces taux dans le cadre du projet national. La SMB Corporation garantit des prêts aux banques régionales afin d’encourager davantage de banques à participer. Nous fournissons éventuellement aux entreprises des prêts à un taux d’intérêt de 2,5 à 4%.
Mais ce ne sont que des prêts d’investissement et ils ne sont émis que dans des secteurs prioritaires – l’industrie manufacturière, la construction mécanique, l’informatique, les services et la logistique. Le nombre de ces prêts est en augmentation. Soit dit en passant, nous avons convenu avec la Banque de Russie de doubler cette année ce dernier programme de prêts à l’investissement.
Lors de la présentation, j’ai cité des exemples d’entreprises spécifiques. Au total, nous avons environ 500 prêts. Nous avons retiré cinq prêts à examiner de plus près, car ils concernent la logistique. Cela signifie une production réelle.
Vladimir Poutine : Les régions d’Irkoutsk et de Vladimir. Je vais les regarder.
Maxim Reshetnikov : Oui, Karachayevo-Circassia. Il y a un hôtel à Arkhyz, etc.
Vladimir Poutine : région de Saratov, territoire de Primorye.
Maxime Reshetnikov : Oui.
L’autre chose qui est importante pour nous, c’est qu’avant, les grandes villes, les métropoles, étaient les moteurs des entreprises, alors que maintenant, ces outils permettent de diffuser les prêts sur tout le territoire. En d’autres termes, les prêts sont vraiment devenus plus accessibles aux entreprises des petites villes, des villages, et la concurrence pour eux s’est accrue. Bien sûr, c’est aussi en grande partie à cause du processus de numérisation que nous menons, des profils numériques, etc.
Monsieur le Président, permettez-moi de rendre compte séparément de notre soutien aux entreprises qui ont souffert dans les zones frontalières.
Vladimir Poutine : Régions de Belgorod, Bryansk et Koursk, Crimée.
Maxim Reshetnikov : Vous nous avez donné des instructions pour le faire. Nous étions à Belgorod, nous avons fait le tour des entreprises, et vous savez, le sentiment de ces entreprises est positif. Leur conclusion est la suivante : « Nous avons commencé à reconstruire notre entreprise. Voulez-vous nous aider ou non ? »
Vladimir Poutine : Des gens forts y travaillent.
Maxim Reshetnikov : Il y a des gens forts là-bas, des gens très forts. Une entreprise – une entreprise de production de produits chimiques à Shebekino, située près de la frontière, vient d’être détruite et les gens ont commencé à la restaurer sans attendre aucune aide. Nous y étions, et il y a là-bas une usine de production qui fonctionne avec succès : « Nous travaillons déjà, nous avons besoin de certitude. »
Vladimir Poutine : Je vous demanderais de continuer ce travail et de les aider.
Maxim Reshetnikov : Le gouvernement a pris les décisions nécessaires et alloué un milliard de roubles, et nous avons déjà distribué l’argent aux régions. Bien sûr, chaque région déterminera le montant spécifique de l’aide, mais nous superviserons tout cela avec eux.
La seule chose, Monsieur le Président : nous avons déterminé les dégâts au 1er mars – il est clair que la situation est en train de changer là-bas. Peut-être reviendrons-nous sur cette question dans la seconde moitié de l’année.
Vladimir Poutine : C’est ainsi qu’il faut procéder. Il est nécessaire d’évaluer la situation en fonction de l’évolution sur le terrain.
Maxime Reshetnikov : Merci. Ensuite, en fonction de votre position, nous ferons des propositions sur le financement.
Vladimir Poutine : Si vous avez besoin de le publier sous la forme d’une sorte d’instructions, faites-le.
Maxim Reshetnikov : Nous vous rapportons régulièrement toutes ces situations.
Vladimir Poutine : Je comprends. Bien.
Maxime Reshetnikov : Merci.
A part cela, je dirai quelques mots sur les nouveaux territoires. Nous y déployons également un dispositif d’accompagnement des petites et moyennes entreprises. Que comprendra-t-il ? En juin, nous commencerons à accorder des prêts à des conditions avantageuses à 10% pour une durée maximale de trois ans aux petites entreprises.
Premièrement, les entreprises s’y enregistrent très activement – depuis le début de l’année, 65.000 entreprises ont été nouvellement enregistrées, et elles ont toutes automatiquement reçu le statut de PME et, respectivement, toutes participent à nos programmes. Nous allons commencer à émettre des prêts préférentiels ; le montant est encore faible – jusqu’à 2.milliards de roubles. Lorsque nous comprendrons comment se déroule le processus, nous redistribuerons l’argent dans le cadre du projet national, puis nous approfondirons la question.
En juillet, nous allons démarrer une société de leasing. Comme nous l’avons convenu avec la République populaire de Donetsk, nous capitaliserons la société de crédit-bail sur le budget fédéral et elle fournira des services aux quatre régions.
Vladimir Poutine : De Donetsk ?
Maxim Reshetnikov : Oui, il sera situé à Donetsk. Et en septembre, nous prévoyons de lancer le centre My Business, d’ouvrir des organismes régionaux de microfinance et de garantie pour que toute l’infrastructure soit créée, comme dans toutes les autres régions. Par conséquent, nous gardons le problème sous contrôle, nous avons toutes vos instructions.
Et le dernier point que je voudrais soulever – je fais référence aux gros investissements, en plus des plus petits. Monsieur le Président, j’ai quelques éléments supplémentaires que je voudrais présenter, avec votre permission.
Suivant vos instructions, nous soutenons non seulement les petites et moyennes entreprises, mais également les projets de plus grande envergure. Nous avons créé un mécanisme d’accords pour protéger et encourager les investissements. Il garantit l’invariabilité des termes et permet de compenser les dépenses des entreprises par de nouvelles taxes sur les infrastructures. Plus important encore, nous avons réinitialisé ce mécanisme au cours des cinq derniers mois – 19 nouveaux contrats et accords ont été signés.
Ce qui compte aussi, c’est que les entreprises ont revu leurs modèles financiers. Ils ont repensé leurs projets et viennent maintenant vers nous avec de nouveaux projets prêts à l’emploi. Et, ils ont aussi changé de fournisseur. Dans le passé, ils avaient des fournisseurs de l’Ouest. Maintenant, ils traitent souvent avec des fournisseurs de l’Est. De plus, il y a beaucoup d’équipements de fabrication russe dans ces projets, ce qui n’était pas le cas auparavant.
Vladimir Poutine : Parce qu’il était plus facile de l’acheter, mais maintenant il faut le produire.
Maxim Reshetnikov : C’est le premier point.
Et le deuxième point. Maintenant, ils ont commencé à compter les dépenses sur les futurs services de maintenance et d’assistance, et il semble que nos entreprises puissent les fournir plus simplement et à moindre coût.
Vladimir Poutine : Et la qualité est souvent encore meilleure. Dans certaines industries, certains secteurs, la dépendance existera longtemps, et dans certains cas elle sera inévitable, compte tenu de la division du travail. Mais il existe de nombreux créneaux où nous avons de bonnes écoles, de bonnes mains et, en fin de compte, de bonnes compétences également.
Maxim Reshetnikov : Je pense que le point principal est le développement de la confiance dans nos ingénieurs et constructeurs de machines. Même si quelque chose qu’ils produisent maintenant n’est pas le meilleur au monde, la dynamique est très bonne.
Vladimir Poutine : Je le vois se répandre dans tout le pays – 52 projets avec un investissement de plus de 2.400 milliards de roubles dans 33 régions. Il s’agit notamment des régions de l’Amour et de Volgograd, du territoire du Trans-Baïkal, de la région d’Irkoutsk, du Caucase du Nord, des régions de Kalouga et de Kemerovo, des territoires de Krasnodar et de Krasnoïarsk, de la région de Leningrad et, bien sûr, de Moscou, de Mourmansk, des régions de Nizhny Novgorod et de Novgorod. . Très bien.
Maxim Reshetnikov : Les nouveaux projets, 19 sur 52, qui sont apparus au cours des cinq derniers mois se concentrent sur l’exploitation minière, le traitement du minerai, le molybdène, le cuivre et l’industrie agroalimentaire.
Monsieur le Président, en termes de capital dans l’économie, en raison de la refonte et de la suspension de certains budgets, de nombreux projets nécessitent un petit investissement supplémentaire, et les investisseurs ne peuvent pas toujours trouver les montants requis en cas de besoin. Donc, nous travaillons à finaliser ces arrangements, et nous les aiderons avec des investissements de l’État – pas seulement des investissements, mais des garanties. Nous les aiderons à atténuer les risques, sinon ces projets s’arrêteront. C’est d’une importance cruciale pour l’économie.
Vladimir Poutine : Oui, ce sont de bons grands projets.
Maxim Reshetnikov : Ces projets incluent le projet russe Platinum et Allegro, qui est un projet prometteur pour faire des disques, que nous avons récemment passé en revue.
Vladimir Poutine : Disques de wagons, n’est-ce pas ?
Maxim Reshetnikov : Oui, des disques d’autorail, dans la région de Sverdlovsk.
Vladimir Poutine : Titan.
Maxim Reshetnikov : Titan-Polymer se trouve dans la région de Pskov, dans une zone économique spéciale. C’est aussi une excellente entreprise, et l’entreprise est très bonne aussi. Soit dit en passant, ils ont soulevé la question de la rationalisation des coûts de production industrielle en termes d’exigences de réingénierie et de règles de construction.
Vladimir Poutine : L’usine métallurgique de Sverdlovsk.
Maxim Reshetnikov : Il s’agit d’un investissement assez faible, même si le mot « petit » n’est probablement pas pertinent ici, puisqu’il s’élève à 2,2 milliards de roubles, une somme assez importante. Surtout, ils sont proches du marché, les compagnies pétrolières consomment beaucoup, donc l’opération est assez efficace.
Vladimir Poutine : Que construit le Groupe Ilim ?
Maxim Reshetnikov : C’est du carton, dans la région d’Irkoutsk. La construction touche à sa fin. Ils ont commencé par la promesse qu’ils auraient la possibilité de conclure un accord de protection et de promotion des investissements (IPPA).
Voici un bon projet, le projet de méthanol à Volgograd. Ils prévoient de construire des murs d’amarrage et de les charger sur des navires et de les emmener plus loin dans la région de la mer d’Azov et de la mer Noire et, par conséquent, dans la mer Caspienne.
Vladimir Poutine : La demande du marché est élevée.
Maxime Reshetnikov : Oui. En fait, le méthanol est un gaz liquéfié, le premier gaz de conversion.
Vladimir Poutine : Des installations à effet de serre ?
Maxim Reshetnikov : Oui, dans le Caucase. Nous avons un mécanisme IPPA régional où le volume d’investissement est plus petit, et les régions nous contactent activement et travaillent également avec nous.
Je pourrais continuer à parler du Caucase encore et encore. L’économie y a pris de l’ampleur ces dernières années et les chiffres de croissance ont finalement commencé à dépasser la moyenne nationale.
Vladimir Poutine : Ils en ont besoin parce qu’ils étaient loin derrière et qu’il reste beaucoup à faire là-bas.
Maxim Reshetnikov : Je dirais que le système d’application de la loi a beaucoup accompli là-bas. Le climat des affaires a beaucoup changé et les gens ont cru en eux.
Vladimir Poutine : Beaucoup reste à faire là-bas, mais les premiers pas sont assez encourageants.
Bien. Merci.
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Sans a priori 