5444 – Ch.Sannat « Un krach des marchés américains en juin ? La question d’écorama ! ». Insolentiae du 9 Mai 23

  • 1°/« Un krach des marchés américains en juin ? La question d’écorama ! ».
  • 2°/Crédit immobilier des taux à 4 % dès l’été !
  • 3°/Ne plus mesurer la dette ! « Il faut renoncer définitivement à des objectifs chiffrés de dette et de déficit rapportés au PIB »
  • 4°/Macron… le président qui défilait seul avec ses policiers
  • 5°/Résidences secondaires en Bretagne… elles sont détenues en majorité par des Bretons !

1°/« Un krach des marchés américains en juin ? La question d’écorama ! ». L’édito de Charles SANNAT
par Charles Sannat | 9 Mai 2023 | A la une, Bourse et marchés financiers


Mes chères impertinentes, chers impertinents,
J’étais l’invité de David Jacquot sur Ecorama hier et sa grande question était de savoir si nous allions vers un krach des marchés américains en juin.
C’est une très bonne question, car le prétexte de la crise politique aux Etats-Unis autour du relèvement du plafond de la dette pourrait bien être l’élément déclencheur de grosses prises de bénéfices.
Selon Janet Yellen – la secrétaire au Trésor américain, à compter du 1er juin, les Etats-Unis risquent de faire défaut sur leur dette. Les négociations entre démocrates et républicains sont toujours dans l’impasse, alors que l’échéance approche. C’est pourquoi Joe Biden a invité ce mardi à la Maison Blanche le Président républicain de la Chambre des représentants – Kevin McCarthy.
Du côté de Janet Yellen, on surjoue le risque de faillite américaine qui plongerait le monde dans le chaos et l’inconnu, alors que techniquement, entre la faillite et l’absence d’un accord il existe le « shutdown », qui est la fermeture des activités non essentielles du gouvernement fédéral et la tentation des Républicains est forte pour aller vers le rapport de force et la confrontation pour faire accepter un plan massif de réduction de dépenses d’environ 4.500 milliards de dollars qui toucherait essentiellement les dépenses liées à l’environnement et à la décarbonation.
Les Républicains n’ont pas une très bonne vision des politiques visant à la neutralité carbone d’ici 2050 de l’économie américaine et souhaite clairement torpiller cette stratégie démocrate.
Vont-ils y arriver ?
Vont-ils aller jusqu’au bout à commencer par un Shutdown comme sous Barack Obama ?
C’est cette fois une hypothèse relativement crédible et du domaine du possible ce que les CDS américains sont en train de mesurer par leur hausse.
Pour autant, à ce stade, nous pourrions certes avoir une correction, même sévère, même de 30%, mais vu les niveaux sur lesquels nous sommes, il n’y aurait là aucune fin de monde financier… ni boursier.
A ce stade !


Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.
Préparez-vous !
Charles SANNAT

https://insolentiae.com/un-krach-des-marches-americains-en-juin-la-question-decorama-ledito-de-charles-sannat/

2°/Crédit immobilier des taux à 4 % dès l’été !
par Charles Sannat | 9 Mai 2023 | Grille article, Immobilier


Les Échos reviennent sur les taux de crédit immobilier.
« En un an, le coût des prêts immobiliers a connu une envolée inédite. Selon L’Observatoire Crédit Logement/CSA, le taux moyen des crédits s’est élevé à 3,15% en avril et devrait continuer de grimper. Un coup porté au pouvoir d’achat des ménages, qui revoient leurs projets.
C’est son plus haut niveau depuis 2014 et presque trois fois plus qu’il y a un an.
En gros un taux de crédit immobilier c’est le taux de marché (le 10 ans français) +0.60 de marge et de cout du risque en gros.
Avec un taux à 10 ans de 2.92%, il n’est pas rare d’avoir des crédits immobiliers désormais à plus de 3.52%. Avec les hausses de taux passées et à venir, et l’augmentation du taux d’usure, il est fort probable que les taux pour les ménages dépassent effectivement les 4% à partir de l’été ou à la rentrée de septembre.
Charles SANNAT
Source Les Echos.fr ici


https://insolentiae.com/credit-immobilier-des-taux-a-4-des-lete/


3°/Ne plus mesurer la dette ! « Il faut renoncer définitivement à des objectifs chiffrés de dette et de déficit rapportés au PIB »
par Charles Sannat | 9 Mai 2023 | Réflexions personnelles


« Il faut renoncer définitivement à des objectifs chiffrés de dette et de déficit rapportés au PIB », c’est le titre de cet article du Monde ici qui devrait faire débat… mais comme tout le monde se fiche de presque tout désormais et que l’on peut expliquer sans sourciller que si vous en avez envie, vous pouvez vous sentir licorne à tête bleue ou « flaque de couleur », on peut effectivement dire désormais, qu’il ne sert plus à rien de quantifier la dette, qu’il faut renoncer à des objectifs chiffrés de dettes.
« Dans une tribune au « Monde », l’économiste Nicolas Dufrêne appelle à tirer les leçons de la réussite du « quoi qu’il en coûte » pour rompre avec les règles budgétaires strictes héritées du passé.
En matière de dette publique, la révolution n’est pas pour demain. On aurait pu penser que les séquences du quantitative easing, c’est-à-dire la création de monnaie en contrepartie de l’achat de titres publics, puis du « quoi qu’il en coûte » pandémique allaient enfin nous libérer d’un certain nombre de croyances néfastes sur ce sujet.
Depuis que François Fillon, alors premier ministre, déclarait en 2007 être à la tête d’un Etat en « quasi-faillite », notre dette a quasiment doublé. Elle représentait alors 63% du produit intérieur brut (PIB) contre près de 115% aujourd’hui. Et, pourtant, l’Etat a, jusqu’en 2023, emprunté à des taux toujours plus faibles, sans jamais manquer d’acheteurs !
Il a aussi été démontré qu’une banque centrale a la capacité, si elle le décide, de contrôler le niveau des taux et de fournir des débouchés à la dette publique, jusqu’à en posséder plus du tiers pour l’ensemble des pays de la zone euro. Cette situation n’avait pas été prévue par les rédacteurs du traité de Maastricht, qui avaient au contraire tout fait pour l’empêcher. Mais nécessité fait toujours loi. La nécessité de relancer la croissance, d’éviter l’éclatement de la zone euro et de lutter contre la pandémie de Covid-19 a justifié ces politiques dérogatoires.
Il existe pourtant aujourd’hui une volonté très nette de refermer la parenthèse plutôt que de prendre acte de cette nouvelle donne, alors même que les motifs d’investir plus d’argent public sont nombreux : financer la reconstruction écologique, moderniser nos infrastructures, renforcer le système social et éducatif, etc. Il faut au moins 36 milliards d’euros d’investissements annuels supplémentaires pour atteindre la neutralité carbone en 2050. »
Alors effectivement, une banque centrale peut faire ce qu’elle veut dans la limite tout de même de la confiance de ses partenaires, clients comme fournisseurs, qui généralement n’aiment pas être payés en monnaie de singe.
Mais il y a un énorme trou dans la raquette intellectuelle de la thèse défendue dans cet article du Monde.
Si la banque centrale peut en théorie beaucoup, encore faudrait-il déjà avoir une banque centrale.
Or, depuis quelques décennies maintenant, il n’y a plus de Banque centrale française, mais bien une Banque centrale européenne, et la France n’y fait pas du tout ce qu’elle veut, la BCE étant un poil plus allemande que française dans sa politique, dans ses statuts et aussi dans l’exercice de son mandat.
Alors soyons sérieux.
Nous pouvons monter les dettes à des niveaux très élevés, bien plus que ce que l’on pouvait imaginer en utilisant des taux bas et des mesures pas toujours sympathiques pour forcer un peu l’utilisation du dollar par exemple par d’autres pays, mais tout excès finit par atteindre ses propres limites.
Charles SANNAT

https://insolentiae.com/ne-plus-mesurer-la-dette-il-faut-renoncer-definitivement-a-des-objectifs-chiffres-de-dette-et-de-deficit-rapportes-au-pib/

4°/Macron, le président qui défilait seul avec ses policiers
par Charles Sannat | 9 Mai 2023 | Chronique de l’effondrement,


Les images sont terribles.
Politiquement dévastatrices.
Démocratiquement effroyablement inquiétantes.
Seul.
Il défile avec toute la pompe républicaine pour retransmettre uniquement à la télévision sa chevauchée dans une berline blindée et verrouillée de toute part.
Le peuple ?
Absent.
Effacé.
Supprimé.



On ne gouverne pas contre le peuple de France.
On dirige pour le peuple et pour la France.
Charles SANNAT

https://insolentiae.com/macron-le-president-qui-defilait-seul-avec-ses-policiers/


5°/Résidences secondaires en Bretagne… elles sont détenues en majorité par des Bretons !
par Charles Sannat | 9 Mai 2023 | Immobilier


C’est la différence entre l’idéologie et la réalité.
L’idéologie c’est que les Parisiens ou les riches Américains feraient monter les prix de l’immobilier en Bretagne par exemple, mais cette affirmation est sans doute également vraie pour bien d’autres régions.
La réalité, c’est que plus de la moitié des résidences secondaires en bretagne sont détenues… par des Bretons !
Voici ce que nous apprend cette étude de l’INSEE.
En Bretagne, la moitié des résidences secondaires sont détenues par des habitants de la région ou des Pays de la Loire
Les résidences secondaires représentent 12% de l’ensemble des logements en Bretagne. Cette part est supérieure à la moyenne nationale, en raison notamment de la forte attractivité du littoral breton. Deux tiers des résidences secondaires sont ainsi situées à moins de 2 kilomètres du rivage. Le parc de résidences secondaires est essentiellement constitué de maisons, souvent spacieuses et majoritairement anciennes.
Les détenteurs de résidences secondaires localisées en Bretagne sont pour moitié des habitants de la région ou des Pays de la Loire, pour près d’un tiers des Franciliens et pour 7% des étrangers, majoritairement britanniques. Plus aisés, les détenteurs de résidences secondaires sont aussi plus âgés, deux tiers d’entre eux ayant au moins 60 ans.


On ne logera pas des Français dans des résidences secondaires que l’on peut parfaitement valoriser pour le bien de tous dans une vocation touristique et c’est une très bonne chose.
C’est valable pour la mer comme pour la montagne et que l’Etat fiche la paix aux gens avec sa cohorte d’obligations énergétiques pour des maisons (à la mer) qui ne sont pas occupées l’hiver ou si peu qu’il n’est pas raisonnable écologiquement de les isoler.
Enfin, les gens originaires d’une région y sont généralement attachés et souhaitent y garder des liens forts, ces liens passent aussi par un lieu, une maison de famille où se retrouver.
Charles SANNAT
« Ceci est un article ‘presslib’, c’est-à-dire libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Insolentiae.com est le site sur lequel Charles Sannat s’exprime quotidiennement et livre un décryptage impertinent et sans concession de l’actualité économique. Merci de visiter mon site. Vous pouvez vous abonner gratuitement à la lettre d’information quotidienne sur http://www.insolentiae.com. »

https://insolentiae.com/residences-secondaires-en-bretagne-elles-sont-detenues-en-majorite-par-des-bretons/

 

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