5307 – CHINE – Trois Conférences de presse des 1, 2 & 3 février 2023 tenue par la porte-parole du ministère des Affaires étrangères Mao Ning

1°/Conférence de presse du 1er février 2023 tenue par la porte-parole du ministère des Affaires étrangères Mao Ning


1°/39 Yonhap News Agency : À partir d’aujourd’hui, le gouvernement chinois effectuera des tests d’acide nucléique sur tous les voyageurs en provenance de la Corée du Sud qui se rendront en Chine. Comme nous l’avons appris, cette exigence ne s’applique qu’aux ressortissants étrangers, y compris ceux de la Corée du Sud. Le ministère des Affaires étrangères peut-il nous donner plus de détails ?
Mao Ning : Nous sommes prêts à travailler avec les autres pays pour faciliter les déplacements transfrontaliers normaux. Cependant, suite aux mesures discriminatoires adoptées par certains pays à l’encontre des citoyens chinois, nous sommes contraints de réagir en conséquence, conformément au principe de réciprocité.


2°/CCTV : Il n’y a pas longtemps, les élèves d’une école bilingue hongroise-chinoise en Hongrie ont écrit une lettre au président Xi Jinping et à son épouse, l’enseignante Peng Liyuan, pour partager leur expérience d’apprentissage du chinois et ont exprimé leur espoir de faire des études universitaires en Chine et de contribuer à l’amitié entre les deux pays. Quel est votre commentaire à ce sujet ?

https://resize-elle.ladmedia.fr/r/600,600/alias/original/img/var/plain_site/storage/images/media/images/peng-liyuan/46850640-1-fre-FR/peng-liyuan.jpg  Xi Jinping & son épouse – l’enseignante Peng Liyuan


Mao Ning : La Chine et la Hongrie ont toutes deux une longue histoire et une culture splendide, et les peuples des deux pays entretiennent une amitié traditionnelle et des échanges culturels de plus en plus étroits. Cette lettre touchante des élèves de l’école bilingue hongroise-chinoise témoigne de leur enthousiasme pour la langue chinoise et la poursuite de notre amitié durable. Le président Xi Jinping a récemment répondu à la lettre, dans laquelle il appréciait leur engagement de longue date dans l’apprentissage de la langue chinoise et les encourageait à connaître davantage la Chine et à devenir ambassadeurs de transmission et de développement de l’amitié sino-hongroise. 
La langue est la clé numéro un pour comprendre un pays. Selon les statistiques, jusqu’à la fin de l’année 2021, plus de 180 pays et régions ont lancé l’enseignement du chinois et plus de 70 pays l’ont inclus dans leur programme scolaire national. Au total, près de 200 millions de personnes ont appris ou utilisé le chinois en dehors de la Chine. Nous invitons davantage de personnes à mieux connaître la Chine et la culture chinoise en apprenant la langue chinoise.


3°/Yomiuri Shimbun : L’ambassade du Japon en Chine a fermé son service des visas pendant quelques jours à la fin du mois de décembre de l’année dernière, car certains membres du personnel ont été infectés par le COVID-19. Mais le service a été rouvert le 4 janvier de cette année. Cela ne correspond pas à ce que la Chine a déclaré le 30 janvier. Quelle est votre réponse à ce sujet ?

https://p.potaufeu.asahi.com/7813-p/picture/26675714/870b256ebb3e99104d64d736b0fc7327.jpg  The Japanese Embassy in Beijing in 2012


Mao Ning : La Chine et le Japon ont repris la délivrance de visas ordinaires. Nous sommes prêts à travailler avec la partie japonaise pour mieux faciliter les déplacements transfrontaliers normaux entre les deux pays.


4°/Bloomberg : Avez-vous des détails à partager sur la prochaine visite prévue du secrétaire d’État américain Antony Blinken en Chine ?
Mao Ning : Je n’ai rien à partager pour le moment.
5°/AFP : Le secrétaire général de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN) a déclaré, lors de sa visite au Japon, que l’OTAN doit rester unie et ferme face aux menaces de sécurité que représente la Chine. Il a ajouté que ce qui se passe aujourd’hui en Europe pourrait se produire demain en Asie de l’Est. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

https://www.leparisien.fr/resizer/1Au1zOx3xTYzr-zGlPPkAkGsMWY=/932x582/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/leparisien/R2FXFQLUSNGOBBSHPLYYJ5MQWQ.jpg le secrétaire général de l’Otan – Jens Stoltenberg


Mao Ning : Nous avons exprimé clairement notre position à plusieurs reprises sur les questions concernant l’OTAN. Tout en prétendant rester une alliance défensive régionale, l’OTAN a constamment cherché à dépasser sa zone de défense et son champ d’action traditionnels, à renforcer ses liens militaires et de sécurité avec les pays d’Asie-Pacifique et à fabriquer des menaces chinoises. De telles évolutions appellent à une grande vigilance de la part des pays de la région. 
La Chine a toujours été une force pour la paix et la stabilité régionales et mondiales. Sur les points chauds, nous avons activement encouragé les pourparlers de paix et promu la désescalade. L’OTAN devrait réfléchir sérieusement au rôle qu’elle a joué dans la sécurité en Europe. L’Asie-Pacifique n’est pas un champ de bataille géopolitique et n’accueille pas la mentalité de la guerre froide et la confrontation des camps.

6°/China News Service : Selon la publication récente des Nations Unies intitulée « Situation et perspectives de l’économie mondiale 2023 », la croissance économique de la Chine devrait s’accélérer pour atteindre 4,8 % en 2023, alors que la croissance économique mondiale devrait ralentir à seulement 1,9 %. Récemment, les dernières perspectives de l’économie mondiale du Fonds monétaire international (FMI) ont également relevé les prévisions de croissance économique de la Chine pour cette année à 5,2 %. Quel est votre commentaire à ce sujet ?

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Mao Ning : J’ai pris note des rapports concernés. Récemment, de nombreuses institutions internationales d’investissement ont revu à la hausse leurs prévisions concernant la croissance économique de la Chine en 2023.
Lors de la réunion annuelle du Forum économique mondial 2023, les participants ont partagé l’opinion selon laquelle l’adaptation de la réponse de la Chine à l’épidémie de COVID-19 réduira considérablement la probabilité d’une récession économique mondiale et que l’ouverture de la Chine contribuera à la croissance économique mondiale. J’ai également noté que la directrice générale de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) – Ngozi Okonjo-Iweala, a déclaré que la Chine était un moteur de croissance pour l’économie mondiale.


Nous avons pleinement confiance dans les perspectives économiques de la Chine. La vitalité et le potentiel de l’économie chinoise seront pleinement libérés en 2023, ce qui en fera une source continue de confiance et de force pour l’économie mondiale.


7°/Bloomberg : La commission de la défense de la Chambre des communes britannique a discuté de l’élargissement éventuel du partenariat trilatéral États-Unis-Royaume-Uni-Australie en matière de sécurité (AUKUS) à l’Inde et au Japon. Pouvez-vous nous faire part du point de vue du ministère des Affaires étrangères sur cette discussion ? 

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Mao Ning : Nous avons toujours pensé que tout mécanisme régional doit suivre la tendance à la paix et au développement, qu’il doit être bénéfique à la confiance et à la coopération entre les pays de la région et qu’il ne doit pas viser ou nuire aux intérêts d’une tierce partie. Bien qu’il soit appelé « partenariat de sécurité trilatéral », l’AUKUS vise essentiellement à alimenter la confrontation militaire par la collaboration militaire. Il est apparemment guidé par la pensée de la guerre froide, crée des risques supplémentaires de prolifération nucléaire, exacerbe la course aux armements dans la région Asie-Pacifique et nuit à la paix et à la stabilité régionales. La Chine est profondément préoccupée par ce projet et y est fermement opposée.
Nous demandons instamment aux États-Unis, au Royaume-Uni et à l’Australie d’abandonner leur mentalité de guerre froide et de jeu à somme nulle, de respecter leurs obligations internationales et d’agir dans l’intérêt de la paix et de la stabilité régionales.

8°/TASS : Le premier ministre japonais et le secrétaire général de l’OTAN ont publié hier une déclaration commune dans laquelle ils se déclarent préoccupés de la coopération militaire croissante de la Russie avec la Chine. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?
https://www.nato.int/nato_static_fl2014/assets/pictures/images_mfu/2023/1/stock/230131-sg-japan.jpg  le secrétaire général de l’OTAN – Jens Stoltenberg s’est entretenu avec le premier ministre japonais – Fumio Kishida 6 LE 31.01.2023

Mao Ning : Je viens de vous faire part de la position de la Chine à ce sujet.
La Chine s’est toujours engagée à défendre la paix et la stabilité mondiales et régionales, ce qui est largement reconnu. Les parties concernées ne doivent pas délibérément exagérer les menaces et provoquer la confrontation.
Les actions militaires et sécuritaires du Japon ont été suivies de près par ses voisins asiatiques et la communauté internationale. Le Japon doit sérieusement tirer les leçons de l’histoire, adhérer à la voie du développement pacifique et s’assurer qu’il ne porte pas atteinte à la confiance entre les pays et ne compromet pas la paix et la stabilité dans cette région.


9°/Beijing Daily : Il a été rapporté que le groupe de travail de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) s’est à nouveau rendu au Japon du 16 au 20 janvier pour examiner l’évacuation de l’eau contaminée par le nucléaire provenant de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi et le rapport correspondant sera publié dans les trois mois. Cependant, le gouvernement japonais a annoncé unilatéralement le 13 janvier qu’il commencerait à rejeter l’eau radioactive dans la mer au printemps ou en été de cette année. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

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Mao Ning : La Chine suit de près l’évacuation par le Japon de l’eau contaminée par le nucléaire provenant de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi. Nous soutenons l’AIEA et son groupe de travail dans l’examen et l’évaluation du plan d’évacuation, et nous espérons que le groupe de travail effectuera son travail de manière objective, juste et scientifique et appliquera strictement les normes de sûreté nucléaire de l’AIEA afin de garantir la sécurité absolue de l’évacuation de l’eau contaminée par le nucléaire. Nous attendons le rapport du groupe de travail et nous l’étudierons attentivement.
Il est important à souligner qu’il n’existe aucun précédent de rejet d’eau radioactive dans la mer, comme le prévoit la partie japonaise, et que le rejet en mer durera jusqu’à 30 ans. Le Japon n’a pas encore fourni suffisamment de preuves scientifiques et factuelles pour étayer la validité de son plan et n’a pas répondu aux préoccupations de la communauté internationale concernant la légitimité du plan de rejet, la fiabilité des données, l’efficacité du système de traitement et l’incertitude de l’impact environnemental. Les rapports d’examen de l’année dernière du groupe de travail de l’AIEA montrent que le plan de rejet du Japon n’est pas entièrement conforme aux normes de sécurité de l’AIEA.
Nous avons noté avec inquiétude qu’en juillet de l’année dernière, le Japon a officiellement approuvé le plan de rejet en mer alors que la mission d’examen et d’évaluation du groupe de travail de l’AIEA était toujours en cours. Il n’y a pas longtemps, la partie japonaise a annoncé unilatéralement, avant la mission d’examen du groupe de travail de l’AIEA au Japon, que le rejet en mer commencerait au printemps ou en été de cette année. Ce genre de comportement moralisateur soulève la question de savoir si la partie japonaise attache de l’importance à l’autorité de l’AIEA et de son groupe de travail.
Le Japon impose-t-il une date limite au processus d’examen et d’évaluation du groupe de travail de l’AIEA ?
Le Japon a-t-il décidé de mettre à exécution son plan de rejet de l’eau radioactive dans la mer, indépendamment de l’évaluation finale ? Le Japon doit apporter des réponses responsables à ces questions.
Nous exhortons une nouvelle fois la partie japonaise à prendre au sérieux les préoccupations légitimes de toutes les parties, à évacuer l’eau radioactive d’une manière scientifique, ouverte, transparente et sûre, à se placer sous une surveillance stricte et à prendre des mesures crédibles pour protéger l’environnement marin et les droits et intérêts sanitaires de toutes les personnes concernées. Le Japon ne doit pas commencer le rejet d’eau radioactive dans la mer avant d’avoir pleinement consulté les pays voisins et les autres parties prenantes, ainsi que les agences internationales compétentes.

10°/Bloomberg : Vous avez parlé précédemment de la position de la Chine sur le partenariat trilatéral de sécurité d’AUKUS. Quel est le point de vue du ministère des Affaires étrangères sur l’expansion éventuelle d’AUKUS pour inclure l’Inde et le Japon ?
Mao Ning : Nous sommes sérieusement préoccupés par l’AUKUS et nous y sommes opposés. Nous espérons que les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Australie respecteront leurs obligations internationales et agiront dans l’intérêt de la paix et de la stabilité régionales.


11°/AFP : Pouvez-vous nous donner plus d’informations sur la visite prévue du dirigeant chinois en Russie ?
Mao Ning : J’ai répondu à cette question hier. Je n’ai rien à partager pour le moment.

12°/Bloomberg : La ministre australienne des Affaires étrangères Penny Wong a déclaré dans ses remarques qu’un conflit dans la région indo-pacifique serait « catastrophique ». Le ministère des Affaires étrangères peut-il commenter la déclaration de Penny Wong concernant un éventuel conflit dans la région ? Par ailleurs, des discussions ont eu lieu sur la publication prochaine du plan de la nouvelle flotte de sous-marins nucléaires de l’Australie, prévue dans les semaines à venir. Le ministère des Affaires étrangères a-t-il un commentaire à faire sur les progrès du développement de la nouvelle flotte de sous-marins nucléaires de l’Australie ? 

  La ministre australienne des Affaires étrangères Penny Wong



Mao Ning : L’Asie-Pacifique est un point d’ancrage pour la paix et le développement plutôt qu’un échiquier pour les conflits géopolitiques. La Chine s’est engagée à maintenir la paix et la stabilité régionales. Nous espérons voir davantage d’efforts de toutes les parties qui servent la stabilité et la prospérité régionales plutôt que d’introduire des conflits géopolitiques et des affrontements entre les camps dans la région Asie-Pacifique. La Chine et l’Australie sont deux pays importants dans la région Asie-Pacifique. Le développement sain et régulier des relations Chine-Australie est dans l’intérêt fondamental de nos deux peuples et favorise la paix, la stabilité et la prospérité dans la région Asie-Pacifique et le monde entier. 
En ce qui concerne le développement de sous-marins nucléaires par l’Australie, nous nous opposons à tout ce qui porte atteinte au régime international de non-prolifération nucléaire. Nous pensons que toutes les parties doivent se prémunir contre le risque de prolifération nucléaire et d’éviter d’alimenter la course aux armements dans la région Asie-Pacifique.



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2°/Conférence de presse du 2 février 2023 tenue par la porte-parole du ministère des Affaires étrangères Mao Ning



13°/AFP : Les États-Unis et les Philippines ont annoncé aujourd’hui un accord qui permettrait aux États-Unis d’avoir accès à quatre bases militaires supplémentaires aux Philippines. Quel est le commentaire de la Chine ?
https://www.humanite.fr/sites/default/files/styles/1200x675_full/public/images/307391.HR.jpg?itok=f2mySlc0  La recomposition de l’architecture de sécurité mondiale prend désormais des airs de renvoi d’ascenseur. Le président philippin, et fils de l’ex-dictateur Ferdinand Marcos qui avait fui aux États-Unis à la chute du régime en 1986, recevait, ce 1er février, le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin.

Mao Ning : La Chine est convaincue que la coopération en matière de défense et de sécurité entre les pays doit être propice à la paix et à la stabilité régionales et ne doit pas viser ou nuire aux intérêts d’une tierce partie. La partie américaine, par intérêt égoïste, s’accroche à la mentalité du jeu à somme nulle et continue à renforcer le déploiement militaire en Asie-Pacifique, ce qui entraîne une escalade des tensions et met en danger la paix et la stabilité dans la région. Les pays de la région doivent rester vigilants et éviter d’être contraints ou utilisés par les États-Unis.

14°/CGTN : Le secrétaire général de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN) Jens Stoltenberg a terminé sa visite en Corée du Sud et au Japon. Au cours de sa visite, il a mentionné la Chine à plusieurs reprises, affirmant que la Chine mène « une attaque autoritaire » contre l’ordre international fondé sur des règles, ouvert et démocratique. Il a ajouté que la Chine développe des capacités militaires qui pourraient également atteindre les pays de l’OTAN et menacer Taïwan. L’OTAN doit rester unie et ferme face aux menaces de sécurité posées par la Chine. Ce qui se passe aujourd’hui en Europe pourrait se produire demain en Asie de l’Est. Quel est le commentaire de la Chine sur la visite du secrétaire général Jens Stoltenberg en Corée du Sud et au Japon et sur ses remarques ?

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Mao Ning : Nous avons exprimé notre position sur l’OTAN à plusieurs reprises cette semaine. Le secrétaire général de l’OTAN s’est rendu en Corée du Sud et au Japon, mais il n’a cessé de faire référence à la Chine et d’exagérer la soi-disant « menace chinoise », traçant des lignes idéologiques et semant la discorde entre les pays de la région. L’intention derrière ces actes est assez alarmante.
La Chine est attachée à la paix et à la stabilité dans le monde. Nous ne nous engageons pas dans des rivalités géopolitiques et n’avons aucune intention de défier ou de menacer quelque pays que ce soit. La paix, la coopération, la stabilité et la prospérité de l’Asie-Pacifique ont été rendues possibles grâce aux efforts concertés des pays de la région. L’Asie-Pacifique n’accepte pas la pensée de la guerre froide et la confrontation des camps. L’OTAN doit réfléchir au rôle qu’elle a joué dans la sécurité européenne. Elle a déjà semé des troubles en Europe et ne doit pas chercher à semer le chaos ici en Asie-Pacifique ou ailleurs dans le monde.

15°/Bloomberg : Les États-Unis commencent à retenir les importations de produits en aluminium soupçonnés d’être fabriqués dans des conditions de « travail forcé », notamment au Xinjiang. Le ministère des Affaires étrangères a-t-il un commentaire à faire à ce sujet ?
https://global.unitednations.entermediadb.net/assets/mediadb/services/module/asset/downloads/preset/Libraries/Production+Library/30-10-2019-MSC19019377.jpg/image1024x768.jpg  La guerre commerciale USA CHINE se traduit par des prix plus élevés pour les consommateurs, selon la CNUCED

Mao Ning : Il s’agit d’un autre exemple d’utilisation de la soi-disant question du « travail forcé » de la partie américaine qui n’existe pas au Xinjiang, pour politiser la coopération commerciale normale et retenir illégalement les produits importés. Cela viole les règles du commerce international, déstabilise les chaînes industrielles et d’approvisionnement mondiales et finira par nuire aux propres intérêts des États-Unis.
Nous demandons instamment aux États-Unis de cesser de réprimer injustement les entreprises chinoises. La Chine fera le nécessaire pour préserver fermement les droits et intérêts légitimes et légaux des entreprises chinoises.



16°/Kyodo News : Tsai Ing-wen a rencontré aujourd’hui à Taïwan l’ancien chef du commandement américain pour l’Indo-Pacifique – Phil Davidson. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?
https://img-s-msn-com.akamaized.net/tenant/amp/entityid/AA1710iI.img?w=534&h=356&m=6&x=749&y=178&s=47&d=47 In this photo released by the Taiwan Presidential Office, Taiwan’s President Tsai Ing-wen, right, speaks during a meeting with retired Adm. Phil Davidson, former head of the U.S. Inso-Pacific Command, in Taipei, Taiwan, Thursday, Feb. 2, 2023. (Taiwan Presidential Office via AP) © Provided by The Associated Press sur https://www.msn.com/en-us/news/world/taiwans-tsai-welcomes-retired-us-admiral-for-china-talks/ar-AA170ZS5

Mao Ning : Nous avons exprimé clairement notre position sur Taïwan à plusieurs reprises. Taïwan est une partie inséparable de la Chine. La résolution de la question de Taïwan est l’affaire des Chinois et doit être décidée par les Chinois eux-mêmes. Les tensions de part et d’autre du détroit de Taïwan sont dues aux autorités de Taïwan, qui n’ont cessé de solliciter le soutien des États-Unis en faveur de l’« indépendance de Taïwan », et à certaines personnes aux États-Unis, qui ont l’intention d’utiliser Taïwan pour contenir la Chine. Les États-Unis devraient respecter de manière crédible le principe d’une seule Chine et les trois communiqués conjoints Chine-États-Unis, respecter l’engagement des dirigeants américains de ne pas soutenir l’« indépendance de Taïwan », cesser toute forme d’interaction officielle et de contact militaire avec Taïwan, cesser de s’immiscer dans la question de Taïwan et s’abstenir de créer de nouveaux facteurs susceptibles d’entraîner des tensions dans le détroit de Taïwan.

17°/AFP : Les États-Unis ont récemment rouvert leur ambassade dans les Îles Salomon. La Chine avait auparavant signé un accord de sécurité avec ce pays insulaire du Pacifique. Quel est le commentaire de la Chine sur la réouverture de l’ambassade américaine là-bas ?

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Mao Ning : La Chine ne s’oppose pas aux efforts déployés par les pays pour développer les relations avec les pays insulaires du Pacifique. Nous sommes prêts à travailler avec toutes les parties intéressées pour tirer parti de nos atouts et contribuer conjointement au développement et à la prospérité de la région. Je tiens à souligner que la Chine n’a pas l’intention d’exercer une influence supérieure à celle de quiconque dans la région des îles du Pacifique, et qu’elle n’est pas intéressée dans une rivalité géopolitique.

18°/Beijing Youth Daily : Le dirigeant de Ligne dure (Hard Line) – un parti politique danois, a récemment brûlé un exemplaire du Coran près de l’ambassade de Turkïye en Suède, ce qui a suscité des actes similaires ailleurs. Les communautés musulmanes du monde entier ont fermement condamné ces actes. Ces incidents ont fait l’objet d’attention des journaux internationaux. La Chine a-t-elle un commentaire à faire à ce sujet ?
https://img.piri.net/piri/upload/3/2023/1/27/e0dfdda7-000_337y6m2.jpg  Le chef du parti d’extrême droite danois « Ligne dure », Rasmus Paludan, a brûlé vendredi un autre exemplaire du Saint Coran, sous protection policière, devant une mosquée de Copenhague, et ce, pour la deuxième fois en une semaine.

Mao Ning : La liberté de croyance religieuse doit être respectée. C’est un consensus largement partagé par la communauté internationale. La foi et les sentiments religieux des musulmans doivent être respectés.
Nous avons pris note des récents reportages sur les politiciens occidentaux qui ont brûlé en public des exemplaires du Coran. Ces incidents mettent en lumière l’hypocrisie de certains hommes politiques occidentaux qui se vantent de respecter la liberté de croyance religieuse.
La Chine prônera, comme toujours, le dialogue entre les civilisations avec les pays islamiques et travaillera avec eux pour défendre conjointement la liberté de croyance religieuse des musulmans et de tous les autres groupes de population.



19°/Prasar Bharati : La sous-secrétaire d’État américaine aux affaires politiques Victoria Nuland a déclaré, lors de sa visite au Sri Lanka, que les conditions offertes par la Chine au Sri Lanka pour obtenir un allègement de sa dette auprès du Fonds monétaire international (FMI) ne sont pas suffisantes. Elle a aussi déclaré que les États-Unis attendent de la Chine, en tant que principal créancier bilatéral du Sri Lanka, qu’elle donne des assurances crédibles et spécifiques correspondant aux normes du FMI en matière de restructuration de la dette. Quel est le commentaire ou la réponse de la Chine à ce sujet ? Quand la Chine envisage-t-elle de fournir des assurances crédibles et spécifiques au Sri Lanka comme l’exige le FMI pour l’allègement de sa dette ?
https://i0.wp.com/www.businessnews.lk/wp-content/uploads/2023/02/US-Under-Secretary-for-Political-Affairs-Victoria-Nuland-visits-Sri-Lanka-pledges-continued-support-750x480.jpg  Victoria Nuland – en visite officielle au Sri Lanka lors d’une réunion avec le président Ranil Wickremesinghe 01.02.2023

Mao Ning : Ce qu’a déclaré la partie américaine ne reflète pas la vérité. L’Export-Import Bank of China a déjà fourni au Sri Lanka une lettre exprimant son soutien à la viabilité de sa dette. Le Sri Lanka a exprimé son appréciation positive et a remercié la Chine pour cela.
Plutôt que de pointer du doigt la coopération amicale entre la Chine et le Sri Lanka, les États-Unis pourraient faire preuve de sincérité et aider le Sri Lanka à surmonter les difficultés actuelles.
En tant que voisin amical et véritable ami, la Chine a suivi de près les difficultés et les défis auxquels le Sri Lanka est confronté et a fourni une assistance pour son développement économique et social au mieux de ses capacités. En ce qui concerne la dette du Sri Lanka envers la partie chinoise, la Chine soutient les institutions financières concernées chinoises dans leurs consultations avec le Sri Lanka afin de trouver un règlement approprié. La Chine est prête à travailler avec les pays concernés et les institutions financières internationales et à continuer à jouer un rôle positif pour aider le Sri Lanka à faire face aux difficultés actuelles, à alléger le fardeau de sa dette et à l’aider à atteindre un développement durable.

20°/Bloomberg : Le président de la Chambre des représentants des États-Unis Kevin McCarthy a déclaré que la Chine n’a pas le droit de lui dire où il peut aller, à tout moment et en tout lieu lorsqu’il répondait à une question des journalistes sur un éventuel voyage à Taïwan. Quel est le commentaire du ministère des Affaires étrangères à ce sujet ?
https://cdnuploads.aa.com.tr/uploads/Contents/2023/01/07/thumbs_b_c_6f48958e090fb0a5c726f70c881079ac.jpg?v=124748  Le président de la Chambre des représentants des États-Unis Kevin McCarthy 2023

Mao Ning : Il n’y a qu’une seule Chine dans le monde et Taïwan fait partie de la Chine. La Chine exhorte les personnes concernées aux États-Unis à respecter de manière crédible le principe d’une seule Chine et les stipulations des trois communiqués conjoints Chine-États-Unis, à observer les normes fondamentales des relations internationales, à traiter les questions liées à Taïwan de manière prudente et appropriée, à cesser de s’ingérer dans les affaires intérieures de la Chine et à s’abstenir de faire quoi que ce soit qui puisse nuire aux relations Chine-États-Unis ou à la paix et à la stabilité dans le détroit de Taïwan. La Chine continuera à préserver résolument sa souveraineté et son intégrité territoriale.

22°/AFP : Récemment, le parlement canadien a voté une motion pour accueillir 10.000 « réfugiés » ouïghours. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ? Cette motion, si elle est appliquée, aura-t-elle un impact sur les relations Chine-Canada ?

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Mao Ning : Le Xinjiang d’aujourd’hui bénéficie de la sécurité, de la stabilité et d’une bonne dynamique de développement. Les habitants y mènent une vie paisible et heureuse et leurs droits humains, quelle que soit leur origine ethnique, sont mieux protégés. Nous demandons instamment au Canada de respecter ces faits, de cesser de manipuler politiquement les questions liées au Xinjiang pour des motifs inavoués, de s’abstenir de répandre la désinformation et de cesser d’induire le public en erreur.



23°/Prasar Bharati : Est-ce qu’il y a une conversation ou un entretien entre la Chine et le FMI ? Le FMI a-t-il confirmé que les assurances de la Chine sont crédibles et suffisantes pour qu’il apporte un soutien financier au Sri Lanka en vue d’un allégement de sa dette sur cette base ? Ou bien l’affirmation selon laquelle ce que fait la Chine n’est pas suffisant est-elle simplement une accusation des États-Unis ?
2052402_1675153112_1066768-1436451856-logo-fmi.jpg  Le FMI un peu plus optimiste pour 2023 grâce à la Chine et à la résilience des Etats-Unis | Crédits photo – Mark Van Scyoc – Shutterstock.com (Mark Van Scyoc – Shutterstock.com)

Mao Ning : Nous soutenons les institutions financières chinoises dans leurs consultations avec le Sri Lanka afin de trouver un règlement approprié à la question de sa dette liée à la Chine. Nous sommes également prêts à travailler avec les pays concernés et les institutions financières internationales pour jouer un rôle positif dans l’allègement du fardeau de la dette du Sri Lanka.

24/Prasar Bharati : Le président de l’Assemblée générale des Nations Unies Csaba Kőrösi a insisté sur la nécessité de réformer le Conseil de sécurité des Nations Unies lors d’un entretien avec les médias à New Delhi il y a deux jours. Quel est le point de vue de la Chine sur cette déclaration ? Et la Chine pense-t-elle que les réformes du Conseil de sécurité des Nations Unies sont en retard ?

https://francais.cgtn.com/news/2023-01-31/1620407560796692482/1675170223267.jpeg  Le président de l’Assemblée générale des Nations Unies – Csaba Kőrösi 2023


Mao Ning : La Chine a toujours été convaincue que la réforme du Conseil de sécurité devrait renforcer l’autorité et l’efficacité du Conseil de sécurité, accroître la représentation et la voix des pays en développement et donner à un plus grand nombre de petits et moyens pays la possibilité de participer à la prise de décision de l’organisation et faire en sorte que le Conseil de sécurité puisse mieux fonctionner comme le prévoit la Charte des Nations Unies. La Chine continuera à jouer un rôle constructif dans les discussions menées dans le cadre de l’Assemblée générale sur la question de la réforme.

25°/Bloomberg : La présidente du parlement tchèque a déclaré qu’elle se rendrait à Taïwan en mars. Quel est le commentaire du ministère des Affaires étrangères à ce sujet ?
Mao Ning : La question de Taïwan est une affaire intérieure de la Chine et concerne les intérêts fondamentaux de la Chine. La Chine s’oppose fermement à toute forme d’interaction officielle entre sa région de Taïwan et les pays ayant des relations diplomatiques avec la Chine. Nous nous opposons à toute manipulation politique utilisant la question de Taïwan.
Nous demandons instamment à certains politiciens tchèques de prendre au sérieux la position de la Chine, de respecter la souveraineté et l’intégrité territoriale de la Chine, de renoncer à cette mauvaise décision et de cesser d’envoyer des signaux erronés aux forces sécessionnistes visant l’« indépendance de Taïwan ».


https://www.fmprc.gov.cn/fra/xwfw/fyrth/lxjzzdh/202302/t20230204_11019761.html

3/Conférence de presse du 3 février 2023 tenue par la porte-parole du ministère des Affaires étrangères Mao Ning


26°/Shenzhen TV : À notre connaissance, la Banque d’exportation et d’importation de Chine a fourni au Sri Lanka une lettre sur demande, offrant une extension du service de la dette due dans les deux prochaines années, et qu’elle aimerait avoir une consultation amicale avec le Sri Lanka concernant le traitement de la dette à moyen et long terme. Le ministère des Affaires étrangères peut-il confirmer cette nouvelle ?

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Mao Ning : Le 19 janvier, la Banque d’exportation et d’importation de Chine, en tant que créancier bilatéral officiel, a fourni un document de soutien financier au ministère des Finances du Sri Lanka, indiquant que la Banque va accorder une extension du service de la dette due en 2022 et 2023. Cela signifie que le Sri Lanka n’aura pas à rembourser le principal et les intérêts dus des prêts de la Banque au cours de la période susmentionnée, afin d’aider le Sri Lanka à soulager la pression de remboursement de la dette à court terme du Sri Lanka.
Parallèlement, la Banque souhaite avoir une consultation amicale avec le Sri Lanka concernant le traitement de la dette à moyen et long terme dans cette période de fenêtre et fera tout son possible pour contribuer à la viabilité de la dette du Sri Lanka.
La Banque a également indiqué qu’elle soutiendra le Sri Lanka dans sa demande de prêt auprès du Fonds monétaire international (FMI). Elle continuera d’appeler les créanciers commerciaux (y compris les détenteurs d’obligations souveraines internationales) à accorder un traitement de la dette de manière tout aussi comparable, et encouragera les créanciers multilatéraux à faire tout leur possible pour apporter des contributions correspondantes.
https://i0.wp.com/www.chine-magazine.com/wp-content/uploads/2022/01/Wang-Yi-cn-Mahinda-Rajapaksa-sri-lanka.jpg?resize=780%2C470&ssl=1  le Premier ministre sri-lankais Mahinda Rajapaksa a rencontré le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Wang Yi à Colombo. Les prêts chinois ont augmenté, de 1% à 19,6% du total de la dette publique extérieure sri-lankaise entre 2000 et 2021, suscitant de vives critiques à l’encontre la Chine. Les économistes sri-lankais Umesh Moramudali et Thilina Panduwawala ont voulu « séparer le mythe de la réalité » de cette aide à leur pays, en épluchant de nombreux contrats et documents officiels signés par Colombo. Leur rapport a été publié, le 1er décembre, par le centre de recherche China Africa Research Initiative de l’université américaine Johns-Hopkins. «Nous n’avons trouvé aucune ‘dette cachée’ délibérée dans les prêts accordés par la Chine au secteur public du Sri Lanka», ont affirmé les deux auteurs.

Comme nous l’avons souligné à plusieurs reprises, en tant que voisin amical et véritable ami, la Chine a toujours apporté son aide au développement économique et social du Sri Lanka au mieux de ses capacités. Le document de soutien financier vise à combiner une « mesure d’urgence immédiate » et un « traitement de la dette à moyen et long terme » afin de résoudre rapidement, efficacement et réellement le problème de la dette du Sri Lanka. À ma connaissance, la Chine est le premier créancier bilatéral officiel à avoir pris l’initiative d’annoncer une extension de la dette du Sri Lanka, ce qui témoigne de la sincérité de la Chine et de sa volonté de soutenir les efforts du Sri Lanka pour atteindre la viabilité de sa dette.
La Chine appelle tous les autres créanciers du Sri Lanka, en particulier les créanciers multilatéraux, à prendre des mesures synchronisées et similaires et à apporter un soutien efficace et solide au Sri Lanka afin d’aider le pays à sortir rapidement de sa situation de défaut de paiement et à mettre au point un arrangement permettant au Sri Lanka d’assurer la viabilité de sa dette à moyen et long terme. La Chine appelle également le FMI à prendre pleinement en considération l’urgence de la situation au Sri Lanka et à fournir un soutien sous forme de prêt dès que possible pour soulager la pression sur les liquidités du pays.
À l’avenir, la Chine continuera à soutenir les institutions financières concernées dans la négociation positive avec le Sri Lanka en vue de l’élaboration active du traitement de la dette. Nous travaillerons avec les pays concernés et les institutions financières internationales pour jouer conjointement un rôle positif en aidant le Sri Lanka à faire face aux difficultés actuelles, à alléger le fardeau de sa dette et à atteindre un développement durable.

27°/CNN : Les responsables du Pentagone ont déclaré qu’ils surveillaient de près, ces derniers jours, un ballon de reconnaissance à haute altitude qu’ils pensent provenir de Chine. Pouvez-vous confirmer cela ? Quel est votre commentaire à ce sujet ? Cette révélation aura-t-elle un impact sur la visite prévue du secrétaire d’État Antony Blinken en Chine et sur le programme de la visite, ainsi que sa rencontre attendue avec le dirigeant chinois ?

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Mao Ning : J’ai pris note des rapports concernés. Nous sommes en train de vérifier la situation.
Je n’ai rien à communiquer pour le moment concernant la visite du secrétaire Antony Blinken en Chine.

28°/CNN : L’armée américaine a également déclaré que ce n’était pas la première fois que des ballons de surveillance à haute altitude de la Chine ont été découverts dans l’espace aérien américain et elle a exprimé l’espoir de maintenir la communication avec la partie chinoise par de multiples canaux. Cependant, suite à la visite de la présidente Nancy Pelosi à Taïwan, la partie chinoise a suspendu les échanges et communications militaires avec les États-Unis. Cet incident souligne-t-il l’importance et l’urgence de la reprise des échanges militaires entre la Chine et les États-Unis ?
Mao Ning : La Chine est un pays responsable et nous agissons toujours dans le respect du droit international. Nous n’avons pas l’intention de violer le territoire ou l’espace aérien d’un pays souverain. Comme je l’ai déjà dit, nous sommes en train de vérifier la situation et nous espérons que les deux parties travailleront ensemble pour gérer la situation de manière calme et prudente.

29°/CCTV : Demain marquera le premier anniversaire des Jeux olympiques d’hiver de Beijing. Le Comité international olympique (CIO) a hautement apprécié les réalisations et l’influence des Jeux olympiques d’hiver de Beijing dans un article récemment publié. Le directeur exécutif des Jeux olympiques du CIO a affirmé les avantages sociaux et économiques durables des Jeux olympiques d’hiver de Beijing 2022 ainsi que son héritage en matière d’économie d’énergie et de protection de l’environnement. Quel est votre commentaire à ce sujet ?

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Mao Ning : En 2022, la Chine a accueilli avec succès les Jeux olympiques et paralympiques d’hiver de Beijing, présentant au monde entier un événement sportif simplifié, sûr et splendide.
Les Jeux olympiques de Beijing 2022 sont les premiers à avoir respecté les recommandations de l’Agenda olympique 2020 en matière de durabilité tout au long du processus et à avoir mis en œuvre une planification et une gestion holistiques de l’héritage olympique.
Tous les sites ont été alimentés par des énergies renouvelables. Les véhicules à haut rendement énergétique et à énergie propre représentaient près de 85 % de tous les véhicules utilisés. Des systèmes de réfrigération au dioxyde de carbone naturel et d’autres technologies de réduction des émissions de carbone ont été utilisés pour la première fois.
Tous ces éléments ont contribué à la réalisation d’un événement neutre en carbone. Qu’il s’agisse de l’énergie propre alimentant les sites ou de la flamme olympique plus petite que prévu, les Jeux olympiques de Beijing 2022 ont honoré leur promesse d’accueillir un événement vert et ont démontré l’engagement de la Chine en faveur de la conservation écologique et de la mise en œuvre des objectifs de développement durable des Nations Unies.
Le riche héritage des Jeux olympiques de Beijing 2022 se reflète également dans sa contribution durable au développement socio-économique. Actuellement, tous les sites de compétition sont ouverts au public et aux athlètes, ce qui favorise les programmes de remise en forme pour tous et le développement des sports de compétition. Dans le même temps, en accueillant des compétitions de haut niveau, en lançant des activités sportives de plein air en montagne et en introduisant le tourisme et les loisirs, nous déployons nos efforts pour que les sites fonctionnent toute l’année et soient intégrés au développement régional, offrant ainsi de nouvelles idées pour l’utilisation des sites sportifs internationaux après les Jeux.
La Chine continuera à examiner les bonnes pratiques des Jeux olympiques de Beijing 2022 et à renforcer les échanges et la coopération avec toutes les parties afin de contribuer davantage au Mouvement olympique.

30°/Le Quotidien du Peuple : Récemment, une organisation des Philippines de soutien aux victimes et aux survivants des « femmes de réconfort » s’est rassemblée pour protester contre le gouvernement japonais parce que ce dernier a choisi d’ignorer une fois de plus son recrutement forcé brutal de « femmes de réconfort » dans son dernier rapport sur les droits de l’homme pour l’Examen périodique universel (EPU) soumis au Conseil des droits de l’homme des Nations Unies (CDH), au mépris de l’opposition de ses voisins. Quel est votre commentaire à ce sujet ?
https://static.lpnt.fr/images/2016/01/27/3332855-728734-jpg_3340412_660x287.jpg  Les femmes de « réconfort » demandant la « justice » pour les Philippines utilisées comme esclaves sexuelles par l’armée nippone pendant la Seconde Guerre mondiale.

Mao Ning : Le recrutement forcé de « femmes de réconfort » est un grave crime contre l’humanité du militarisme japonais. Ceci est soutenu par des preuves historiques solides et indéniables. Le 31 janvier, le groupe de travail de l’EPU du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies a procédé à l’examen du Japon lors de la 42e session à Genève. Le délégué de la Chine a une fois de plus exprimé ses vives préoccupations quant à la minimisation et à l’évitement par le Japon de sa responsabilité historique pour les crimes sur les questions telles que les « femmes de réconfort ».
Personne ne devrait espérer se blanchir en cachant les faits historiques ou en détournant les responsabilités. Le fait de nier et de refuser de réfléchir à sa culpabilité n’aidera pas à embrasser l’avenir. Nous exhortons à nouveau le Japon à tirer les leçons de l’histoire de son agression, à aborder honnêtement et correctement la question des « femmes de réconfort » et d’autres questions laissées par l’histoire, et à prendre sa responsabilité envers ses voisins asiatiques et la communauté internationale par les actions.

31°/Kyodo News : Plus tôt dans la journée, le ministre japonais des Affaires étrangères Yoshimasa Hayashi a déclaré lors d’une conférence de presse que lors de sa conversation téléphonique avec le ministre chinois des Affaires étrangères Qin Gang, il a été invité une fois de plus à se rendre en Chine. Pouvez-vous nous faire part du programme et des modalités de la visite du ministre japonais des Affaires étrangères en Chine ?

https://www.leaders.com.tn/uploads/content/thumbnails/166115531930_content.jpg  le ministre japonais des Affaires étrangères Yoshimasa Hayashi 2023


Mao Ning : La Chine et le Japon ont entretenu des échanges à différents niveaux. Une relation Chine-Japon stable et constructive qui répond aux besoins de la nouvelle ère sert les intérêts des deux pays. Quant à la visite que vous avez mentionnée, je n’ai rien à partager pour le moment.


32°/Global Times : Selon les rapports, le secrétaire d’État américain Antony Blinken a déclaré dans son discours au sommet international sur la liberté de religion qu’en novembre dernier, les États-Unis ont désigné une douzaine de pays comme « pays particulièrement préoccupants » en raison de leurs violations flagrantes de la liberté de religion, y compris la Chine qui perpètre un « génocide » continu contre les Ouïghours majoritairement musulmans. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

https://cdnuploads.aa.com.tr/uploads/Contents/2023/01/30/thumbs_b_c_2197e6955529ccede208004401d7691d.jpg?v=165418  le secrétaire d’État américain Antony Blinken


Mao Ning : Ces remarques sont contraires aux faits fondamentaux et sont profondément ancrées dans un parti pris idéologique. Elles diffament délibérément la politique religieuse de la Chine et constituent une grave ingérence dans les affaires intérieures de la Chine. Nous y sommes fermement opposés.
Le gouvernement chinois protège la liberté de croyance religieuse des citoyens conformément à la loi. Les personnes de tous les groupes ethniques en Chine ont pleinement droit à la liberté de croyance religieuse, comme le stipule la loi. La Chine compte près de 200 millions de croyants, plus de 380 000 membres du clergé, environ 5 500 groupes religieux et plus de 140 000 lieux de culte enregistrés pour des activités religieuses, dont environ 24 000 mosquées dans le seul Xinjiang. En revanche, aux États-Unis, 75 % des musulmans américains estiment qu’il existe une grave discrimination dans la société américaine à l’égard des musulmans. Les États-Unis ne sont pas en mesure de montrer la Chine du doigt sur cette question.
L’accusation selon laquelle la Chine a perpétré un « génocide » n’est rien d’autre qu’un mensonge flagrant fabriqué par les États-Unis. Le Xinjiang bénéficie de la stabilité sociale, du développement économique, de la solidarité ethnique, de l’harmonie religieuse et de l’amélioration du niveau de vie. Depuis la création de la région autonome ouïgoure du Xinjiang il y a plus de 60 ans, l’économie de la région a été multipliée par 160, la population ouïghoure est passée de 2,2 millions à environ 12 millions de personnes et l’espérance de vie moyenne est passée de 30 à 74,7 ans. Malgré ces faits, les États-Unis n’ont cessé de colporter des désinformations sur le Xinjiang afin de l’utiliser pour contenir la Chine et de trouver un prétexte pour la réprimer. La communauté internationale le voit très clairement.
Nous demandons instamment aux États-Unis de respecter les faits et de cesser d’utiliser les soi-disant droits de l’homme, les questions religieuses et ethniques pour s’immiscer dans les affaires intérieures de la Chine et chercher à freiner le développement de la Chine.

33°/AFP : En ce qui concerne le ballon espion, je voudrais confirmer que, sur la base des informations que le ministère des Affaires étrangères a recueillies jusqu’à présent, la partie chinoise envisage-t-elle encore une visite d’Antony Blinken en Chine ? Est-ce qu’il y a des changements dans le programme ?
Mao Ning : Je n’ai aucune information à offrir concernant la visite du secrétaire Antony Blinken en Chine.

34°/Wall Street Journal : Je sais que vous ne pouvez confirmer aucune information sur le ballon espion présumé au-dessus des États-Unis, mais pourriez-vous confirmer si les États-Unis et la Chine ont été en contact au cours des dernières 24 heures à ce sujet, que ce soit au niveau diplomatique ou dans le cadre d’une communication entre les deux armées ?
Mao Ning : Comme je l’ai déjà dit, la partie chinoise est en train de vérifier la situation. Nous espérons que les deux parties traiteront cette affaire ensemble, avec calme et prudence.

35°/Prasar Bharati : J’espère que vous pourrez faire une clarification sur la question de la dette du Sri Lanka. Hier, en réponse à ma question, vous avez énoncé la position de la Chine sur cette question et aujourd’hui encore vous l’avez réitérée. Je me demande s’il y a eu une communication entre la Chine et le FMI à cet égard. Le FMI a-t-il confirmé que les assurances chinoises au Sri Lanka sont crédibles et suffisantes ?

https://media.lesechos.com/api/v1/images/view/63d7f764da7a2a31f4394cc8/1280x720/0703312783362-web-tete.jpg  Kristalina Georgieva  la directrice général du FMI


Mao Ning : Nous espérons que le FMI prendra pleinement en considération la situation actuelle au Sri Lanka et fournira un soutien sous forme de prêt dès que possible afin de soulager la pression sur les liquidités du pays.

36°/RIA Novosti : Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a déclaré que les relations Russie-Chine sont mutuellement bénéfiques. Il a également souligné que la Russie n’est pas en position de subordination dans ses relations avec la Chine. Quel est le commentaire du ministère des Affaires étrangères à ce sujet ?
Mao Ning : Les relations Chine-Russie sont fondées sur la non-alliance, la non-confrontation et la non-prise pour cible d’une tierce partie. Elles sont ancrées dans une logique claire de l’histoire et animée par une forte dynamique interne. Sous la direction stratégique des deux chefs d’État, les deux parties continueront à faire progresser la coopération dans divers domaines et à apporter davantage de bénéfices aux deux peuples.

37°/ARD German Television : Concernant la visite prévue d’Antony Blinken, pouvez-vous nous donner plus de détails à ce sujet ? Quand se rendra-t-il en Chine ? Qui rencontrera-t-il s’il vient ?
Mao Ning : Je n’ai rien à partager pour le moment.


38°/Reuters : Le directeur de la Central Intelligence Agency (CIA) des États-Unis William Burns a déclaré jeudi qu’il ne fallait pas sous-estimer les ambitions du dirigeant chinois à l’égard de Taïwan, même si la partie chinoise a probablement été dégrisé par les performances des militaires russes en Ukraine. Quel est votre commentaire à ce sujet ?

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Mao Ning : Taïwan est une partie inséparable du territoire de la Chine. La question de Taïwan est entièrement une affaire intérieure de la Chine. La question de Taïwan et la question ukrainienne sont de nature différente et ne sont pas du tout comparables. La résolution de la question de Taïwan est l’affaire des Chinois et doit être décidée par les Chinois eux-mêmes. Les tensions de part et d’autre du détroit de Taïwan sont dues aux autorités de Taïwan, qui n’ont cessé de solliciter le soutien des États-Unis en faveur de l’« indépendance de Taïwan », et à certaines personnes aux États-Unis, qui ont l’intention d’utiliser Taïwan pour contenir la Chine. Les États-Unis devraient respecter de manière crédible le principe d’une seule Chine et les trois communiqués conjoints Chine-États-Unis, respecter l’engagement des dirigeants américains de ne pas soutenir l’« indépendance de Taïwan », cesser toute forme d’interaction officielle et de contact militaire avec Taïwan, s’abstenir de s’immiscer dans la question de Taïwan et cesser de créer de nouveaux facteurs susceptibles d’entraîner des tensions dans le détroit de Taïwan.

39°/Bloomberg : Le premier ministre britannique Rishi Sunak et le premier ministre australien Anthony Albanese devraient se rendre à Washington à la mi-mars pour éventuellement annoncer une proposition concernant le projet de sous-marin nucléaire australien. Le ministère des Affaires étrangères a-t-il un commentaire à faire à ce sujet ?

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Le premier ministre britannique Rishi Sunak et le premier ministre australien Anthony Albanese

Mao Ning : Comme nous l’avons souligné à plusieurs reprises, la décision des États-Unis, du Royaume-Uni et de l’Australie de mener et de faire progresser la coopération en matière de sous-marins nucléaires constitue un risque sérieux de prolifération nucléaire, exacerbe la course aux armements et nuit à la paix et à la stabilité régionales. La Chine en est profondément préoccupée et s’y oppose fermement. Cette coopération trilatérale suscite une inquiétude croissante au niveau international.
Nous demandons instamment à ces trois pays de tenir compte de l’appel de la communauté internationale, de remplir sérieusement leurs obligations en matière de non-prolifération, d’annuler la décision de poursuivre la coopération en matière de sous-marins nucléaires et de prendre des mesures concrètes pour préserver la paix et la sécurité régionales et mondiales.


https://www.fmprc.gov.cn/fra/xwfw/fyrth/lxjzzdh/202302/t20230205_11019886.html