Conférences de presse du 16, 17, 18 et 19 mars 2021 tenue par le porte-parole du Ministère des Affaires étrangères Zhao Lijian
Conférence de presse du 16 mars 2021 tenue par le porte-parole du Ministère des Affaires étrangères Zhao Lijian
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CCTV : Hier, l’Ambassadeur Zhang Jun de la Mission permanente de la Chine auprès des Nations Unies a écrit une lettre au Secrétaire général de l’ONU António Guterres, l’informant officiellement du don de 300000 doses de vaccins contre la COVID-19 offert par la Chine aux forces de maintien de la paix de l’ONU, et prioritairement aux zones de maintien de la paix en Afrique. Pourriez-vous présenter davantage les informations concernées ?
L’ambassadeur chinois à l’ONU, Zhang Jun. (Chine Nouvelle)
Zhao Lijian : En février dernier, le Conseiller d’État et Ministre des Affaires étrangères Wang Yi a déclaré lors la réunion ministérielle ouverte du Conseil de Sécurité des Nations Unies sur le vaccin contre la COVID-19 un don de vaccins aux forces de maintien de la paix de l’ONU.
Le gouvernement chinois a récemment décidé de faire don de 300 000 doses de vaccins contre la COVID-19 aux Casques bleus avec une priorité donnée aux opérations en Afrique.
Il s’agit d’une mesure concrète de la Chine pour honorer l’engagement important du Président Xi Jinping de faire des vaccins un bien public mondial, démontrant pleinement le soutien chinois au multilatéralisme et aux Nations Unies ainsi que l’importance et l’attention qu’elle accorde à la santé et à la sécurité des Casques bleus.
Hier, le Représentant permanent de la Chine auprès des Nations Unies a envoyé une lettre au Secrétaire général de l’ONU pour le mettre officiellement au courant de cette décision.
La Chine est un des pays coordinateurs du sujet de la sécurité du personnel de maintien de la paix dans le cadre de l’Initiative « Action pour le maintien de la paix » du Secrétaire général de l’ONU, et elle accorde une grande attention à la sécurité du personnel de maintien de la paix, soutient leur vaccination rapide pour garantir leur santé et les aider à mieux remplir leurs obligations. Dans la prochaine étape, la Chine resserrera la coordination avec le Secrétariat des Nations Unies pour que le personnel de maintien de la paix puisse bénéficier des vaccins chinois dans les meilleurs délais.
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Beijing Youth Daily : Des médias de la République de Corée ont cité les déclarations de l’Administration météorologique du pays le 15 mars pour dire que la tempête de sable en provenance de Chine avait récemment frappé la République de Corée, provoquant une grave baisse de la qualité de l’air dans le pays. Les problèmes de l’environnement et de la pollution atmosphérique sont redevenus un sujet d’actualité dont se préoccupent les peuples de Chine et de République de Corée. Quels sont les commentaires de la Chine ?
Zhao Lijian : C’est un vieux sujet. Les problèmes de l’environnement et de la pollution atmosphérique ne connaissent pas de frontières et les conclusions sur leurs origines doivent être fondées sur la surveillance scientifique et les analyses globales.
Selon les analyses des autorités de surveillance chinoises, cette tempête de sable provient de l’extérieur de la Chine, et la Chine n’est qu’une « escale ». J’ai remarqué que les autorités mongoles avaient publié des informations sur les effets néfastes de cette tempête de sable.
Le public chinois n’a pas critiqué la Mongolie parce qu’elle était peut-être le « dernier passage ». Toutes les parties devront traiter les questions concernées de manière scientifique et constructive, guider l’opinion publique dans le sens positif et éviter tout tapage inutile et tout étiquetage inconsidéré.
Je tiens également à vous faire part de l’attachement de la Chine à la prévention et au contrôle du sable et à la lutte contre la désertification.
Nous y avons également obtenu des résultats remarquables. Le temps de sable et de poussière a vu son nombre diminuer considérablement ces dernières années. Cela profite non seulement à notre pays, mais contribue aussi énormément à l’amélioration de la qualité de l’air dans la région. Cette dernière tempête de sable montre qu’il reste encore beaucoup de travail à faire dans la région pour la coopération en matière de gouvernance environnementale.
La Chine est disposée à travailler avec ses pays voisins et la communauté internationale pour promouvoir conjointement la gouvernance et la protection de l’environnement dans la région et dans le monde, et à apporter une contribution positive à la construction d’un monde beau et propre.
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Bloomberg : Le Secrétaire d’État américain Antony Blinken rencontre des officiels japonais aujourd’hui pour chercher avec le Japon un consensus pour faire face à la Chine. Quels sont les commentaires de la Chine là-dessus ?
Antony Blinken USA
Zhao Lijian : Nous sommes d’avis que les échanges et la coopération entre les États-Unis et le Japon devront aider à augmenter la compréhension et la confiance mutuelles des pays de la région, favoriser la coopération solidaire entre les pays de la région et la paix et la stabilité de l’Asie-Pacifique, et se garder de viser une partie tierce ou de porter atteinte aux intérêts d’une partie tierce.
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Prasar Bharati : En ce qui concerne l’initiative de la Chine visant à faciliter les formalités de visa, le problème est que certains pays n’ont pas encore utilisé de vaccins chinois. Quelle signification et quelle utilité la proposition de la Chine a-t-elle pour ces pays ? La Chine a-t-elle déjà communiqué avec les pays concernés pour les encourager à homologuer les vaccins chinois ? S’il n’y a pas encore de communication, à qui profitera la décision de la Chine ?
Zhao Lijian : À l’heure actuelle, de nombreux pays et organisations internationales ont proposé l’idée d’assouplir les restrictions aux voyages internationaux ou d’ouvrir les frontières en tenant compte de la situation de la vaccination, et certains d’entre eux ont prévu des facilités correspondantes.
La facilité fournie par la Chine aux personnes s’étant fait inoculer un vaccin chinois contre la COVID-19 constitue une exploration et une tentative bénéfiques en vue de faciliter les échanges humains transfrontaliers après la vaccination à grande échelle en tenant pleinement compte de la sécurité et de l’efficacité, et cela n’a rien à voir avec l’homologation des vaccins chinois.
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Question de suivi : En général, c’est une bonne proposition d’assouplir les restrictions de voyage. Si certains pays ne peuvent pas obtenir les vaccins chinois et que la Chine n’a pas contacté ces pays sur l’utilisation des vaccins chinois, comment les habitants de ces pays peuvent-ils se faire inoculer un vaccin chinois et bénéficier de l’initiative de la Chine ? Étant donné que les vaccins chinois sont en cours d’être homologués par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), ne serait-ce pas mieux et plus utile que la Chine approuve les vaccins déjà reconnus par l’OMS ?
Zhao Lijian : Je comprends bien votre conseil. Comme je viens de le dire, les mesures et dispositions de facilitation proposées par la Chine sont une exploration et une tentative bénéfiques initiées par la partie chinoise. Elles sont unilatérales et n’ont rien à voir avec l’homologation des vaccins. En ce qui concerne la question que vous avez mentionnée au sujet de l’homologation par la Chine des vaccins produits par d’autres pays, hier, j’ai déjà expliqué la position de la Chine.
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China Review News : Le média américain Protocol qui se concentre sur la technologie a publié le 15 mars les résultats de son questionnaire destiné aux professionnels de l’industrie technologique américaine, selon lesquels 56% des sondés estiment que les restrictions imposées par les États-Unis aux entreprises technologiques chinoises sont allées trop loin, 60% sont favorables à ce que les États-Unis mènent une coopération plus étroite avec les entreprises technologiques de la Chine, et 58% pensent que la « guerre froide » entre les États-Unis et la Chine pourrait paralyser l’industrie technologique américaine. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?
Zhao Lijian : Les sciences et technologies sont des moteurs importants du développement économique et social. La coopération scientifique et technologique à l’échelle mondiale correspond à l’aspiration des peuples et à la tendance générale.
Les États-Unis sont depuis longtemps un grand bénéficiaire de l’ouverture et de la coopération scientifiques et technologiques du monde. Les échanges et la coopération scientifiques et technologiques entre la Chine et les États-Unis sont dans l’intérêt des deux pays et des deux peuples.
La précédente administration américaine, dans le but de maintenir le monopole technologique des États-Unis, a politisé les questions scientifiques et technologiques, généralisé le concept de la sécurité nationale, abusé du pouvoir d’État, et s’est obstinée à « construire des murs », à « découpler » et à « couper l’approvisionnement » dans le domaine scientifique et technologique.
De tels comportements, qui vont totalement à l’encontre de la tendance de l’époque, violent gravement les règles de l’économie de marché, nuisent à autrui autant qu’à soi-même, et ne peuvent que conduire à l’isolement et au retard.
La nouvelle administration américaine doit écouter la voix objective et rationnelle de ses propres entreprises, traiter correctement le développement scientifique et technologique de la Chine ainsi que la coopération scientifique et technologique sino-américaine, mettre fin aux répressions et aux restrictions injustifiées visant les entreprises technologiques chinoises, et créer un environnement favorable aux échanges et à la coopération sino-américains en matière scientifique et technologique, de sorte à contribuer conjointement aux progrès et au développement scientifiques et technologiques dans le monde.
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Bloomberg : Le Président de la Fédération américaine du travail – Congrès des organisations industrielles (FAT-COI) Richard Trumka a envoyé une lettre au Conseiller à la Sécurité nationale du Président des États-Unis Jake Sullivan, demandant à l’administration Biden et au Congrès américain de couper l’importation des équipements d’énergie solaire produits dans la région chinoise du Xinjiang. Il a noté que les produits de silicium polycristallin faits au Xinjiang étaient issus du « travail forcé ». Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?
Richard Trumka, président de la FAT-COI
Zhao Lijian : Le prétendu « travail forcé » au Xinjiang est purement et simplement un mensonge, dont l’objectif est de restreindre et de réprimer le développement des parties et des entreprises concernées de la Chine. La Chine a clarifié les faits et la vérité de manière répétitive dans de nombreuses enceintes. Nous espérons que l’administration, les organisations et les entreprises concernées des États-Unis adopteront une attitude responsable envers elles-mêmes et les autres, feront preuve de discernement, respecteront les faits, refuseront les rumeurs et leur propagation, et feront un jugement correct dans leurs propres intérêts.
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Shenzhen TV : Lors d’une conférence de presse du Conseil de Sécurité des Nations Unies le 15 mars, l’Envoyé spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la Syrie Geir Pedersen a déclaré qu’un nouveau format international était essentiel pour parvenir au règlement de la question syrienne. Selon Geir Pedersen, toutes les parties ayant une influence sur le conflit en Syrie seront comprises dans ce format international et les membres permanents du Conseil de Sécurité doivent y participer sous une forme ou une autre. Quels sont les commentaires de la Chine là-dessus ? Dix ans se sont déjà écoulés depuis le début de la crise syrienne. Quel rôle la Chine a-t-elle joué dans la promotion du règlement de la question syrienne ?
Le Norvégien Geir Pedersen
Le régime contrôle une grande partie de la Syrie. © Ouest-France CF/ https://saint-brieuc.maville.com/actu/actudet_-dix-ans-de-guerre-en-syrie.-le-conflit-en-huit-dates-cles-_54135-4532674_actu.Htm
Zhao Lijian : Au cours de la dernière décennie, la Syrie a souffert de l’invasion illégale, de l’occupation extérieure, du terrorisme et des sanctions unilatérales, et son développement national a peiné à avancer.
La communauté internationale doit en tirer de profondes leçons. L’ingérence forcée dans les affaires intérieures d’un pays et l’obstination à faire pression et à imposer des sanctions sur celui-ci ne lui apporteront qu’un désastre.
L’avenir de la Syrie doit être entre les mains du peuple syrien. La communauté internationale doit adhérer au principe dit « processus dirigé par les Syriens et appartenant aux Syriens », appuyer les efforts de bons offices de l’Envoyé spécial Geir Pedersen, et jouer un rôle constructif dans le règlement politique rapide de la question syrienne.
Au cours des dix dernières années, la Chine a toujours favorisé le processus politique en Syrie sur la base du respect de sa souveraineté, de son indépendance et de son intégrité territoriale, et a activement soutenu les efforts de médiation des Nations Unies.
Nous préconisons l’éradication complète des forces terroristes en Syrie et soutenons la Syrie dans ses efforts pour sauvegarder la sécurité et la stabilité nationales. Nous exhortons les pays concernés à lever leurs sanctions unilatérales et leur blocus illégal à l’encontre de la Syrie et à soutenir les efforts déployés par la Syrie pour améliorer les conditions de vie de son peuple. La Chine continuera de jouer un rôle agissant dans le règlement rapide, pacifique, juste et approprié de la question syrienne.
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Bloomberg : Le logiciel de messagerie cryptée « Signal » a été interdit en Chine. Quels sont les commentaires du Ministère des Affaires étrangères à cet égard ? Pourquoi la Chine censure-t-elle les réseaux sociaux étrangers ?
Zhao Lijian : Je ne suis pas au courant de la situation dont vous parliez. Veuillez vous renseigner auprès des autorités compétentes.
Je peux vous dire qu’en principe, l’Internet en Chine est ouvert. Dans le même temps, le gouvernement chinois le gère conformément à la loi et aux règlements.
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Bloomberg : Selon un assistant du Président américain Joe Biden, si la Chine n’arrête pas sa coercition économique sur l’Australie, les relations américano-chinoises ne s’amélioreront pas. Quels sont vos commentaires là-dessus ?
Zhao Lijian : La Chine et les États-Unis tiendront un dialogue stratégique de haut niveau. Les sujets spécifiques de ce dialogue font toujours l’objet de discussions entre les deux parties.
Nous espérons que la Chine et les États-Unis suivront l’esprit de l’entretien téléphonique des deux Chefs d’État à la veille du Nouvel An chinois et engageront un dialogue franc sur les questions d’intérêt commun.
La Chine clarifiera sa position sur les questions concernées lors du dialogue. Les deux parties devront se respecter, se traiter sur un pied d’égalité, augmenter la compréhension mutuelle à travers le dialogue, gérer et résoudre les divergences et les questions, et travailler à remettre les relations bilatérales sur la bonne voie.
Le siège du Parlement australien.
La Chine a présenté maintes fois ses points de vue sur les relations sino-australiennes.
L’origine de la situation difficile actuelle des relations sino-australiennes réside dans les propos et actes erronés de l’Australie sur une série de questions touchant à la souveraineté, à la sécurité et aux intérêts de développement de la Chine. Ces propos et actes ont saboté la base de la confiance mutuelle et de la coopération entre les deux pays. La partie australienne en connaît clairement les tenants et les aboutissants.
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Bloomberg : Selon des reportages de Bloomberg, le gouvernement chinois a demandé à Alibaba de vendre ses actifs dans le secteur médiatique, y compris Le siège du Parlement australien. . Pourriez-vous le confirmer ? La Chine a-t-elle l’intention de faire acheter South China Morning Post par une entreprise d’État ?
Zhao Lijian : Je ne connais pas cette situation, et ne dispose pas d’information spécifique à vous fournir.
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Nippon TV : Lors de sa rencontre avec le Ministre japonais des Affaires étrangères, le Secrétaire d’État américain Antony Blinken a mentionné que la Chine et le Myanmar étaient des pays ayant de différentes valeurs de celles des pays occidentaux. Quelle est votre réponse à cela ?
Zhao Lijian : Je tiens à souligner que la démocratie est une valeur commune de toute l’humanité, et que sa réalisation n’a pas de modèle fixe ni de réponse standard.
Une véritable démocratie doit s’enraciner dans le sol de son pays et servir le peuple de son pays. La Chine poursuit la démocratie politique socialiste et veille à l’harmonie entre la direction du Parti communiste chinois (PCC), le rôle du peuple en tant que maître du pays et l’État de droit.
C’est la démocratie la plus large qui couvre tout le processus, traduit la volonté du peuple, s’adapte à la réalité nationale de la Chine et bénéficie du soutien du peuple. C’est donc une contribution unique et majeure au progrès de la civilisation politique de l’humanité. Comme les faits l’ont pleinement prouvé, il n’y a pas de norme ou de version unifiées de la démocratie dans le monde.
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https://www.fmprc.gov.cn/fra/xwfw/fyrth/lxjzzdh/t1862248.shtml
Conférence de presse du 17 mars 2021 tenue par le porte-parole du Ministère des Affaires étrangères Zhao Lijian
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Macau Monthly : Les États-Unis et la Chine tiendront un dialogue de haut niveau « 2+2 » à Anchorage, en Alaska, ce jeudi. Selon des médias, les États-Unis prendront une position « de plus en plus dure » dans leur dialogue avec la Chine, et exprimeront une préoccupation profonde sur les actions de la Chine dans une série de questions, y compris les droits de l’homme. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?
à Anchorage, en Alaska
Zhao Lijian : Le dialogue stratégique de haut niveau sino-américain se tiendra prochainement. Nous avons remarqué que les États-Unis avaient émis des messages en la matière. La Chine exprimera également ses positions concernées à travers ce dialogue. Nous croyons que la partie américaine connaît bien la détermination de la Chine à sauvegarder sa souveraineté, sa sécurité et ses intérêts de développement.
Nous espérons que grâce à ce dialogue, les deux parties pourront suivre le consensus atteint lors de l’entretien téléphonique entre le Président Xi Jinping et le Président Joe Biden à la veille du Nouvel An chinois, travailler dans le même sens et gérer leurs divergences, afin de remettre les relations sino-américaines sur la voie de développement sain.
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Agence de Presse Xinhua : Selon divers médias, une équipe médicale envoyée par la Chine aux Comores est partie aujourd’hui de Nanning, dans la région autonome Zhuang du Guangxi, avec un lot de matériel anti-épidémique et des vaccins contre la COVID-19 que la Chine fournit au nom de l’assistance internationale. Pourriez-vous nous parler de l’avancement de cette mission ?
Zhao Lijian : La Chine et les Comores sont de bons amis et de bons frères. Depuis l’établissement de leurs relations diplomatiques il y a près d’un demi-siècle, les deux pays sont restés fidèles à leur engagement initial de sincérité, d’amitié et d’assistance mutuelle quelles que soient les vicissitudes survenant sur l’échiquier international. Cette relation bilatérale est devenue un modèle de traitement d’égal à égal et de coopération solidaire entre des pays de taille différente.
Alors que les Comores font face depuis quelque temps à une aggravation de la situation épidémique, la Chine se soucie des Comores et mène une coopération étroite avec le pays dans le cadre du mécanisme sino-africain de jumelage entre des hôpitaux.
À la demande des Comores, une équipe médicale chinoise du Guangxi, faisant preuve de l’esprit d’aide à l’Afrique marqué par un amour sans frontière, s’est jointe à toute vitesse à la lutte comorienne contre l’épidémie. Cette équipe arrivera aujourd’hui à Moroni, capitale des Comores, avec des dons de vaccins contre la COVID-19 et de fournitures médicales effectués par la Chine. Cette aide d’urgence en faveur des Comores constitue non seulement une action concrète honorant l’engagement de la Chine de faire des vaccins un bien public mondial, mais représente également une interprétation vivante de la politique chinoise à l’égard de l’Afrique, caractérisée par les principes de « sincérité, résultats réels, amitié et bonne foi ».
Ce que la Chine fournit aux pays africains, dont les Comores, dans le cadre de la coopération sur la lutte contre la COVID-19, ce ne sont pas seulement des vaccins et du matériel, mais aussi et plus important encore, une amitié sans réserve des Chinois envers le peuple africain. La Chine est prête à continuer de travailler avec les pays africains pour mener à bien la coopération anti-épidémique, notamment en matière de vaccins, afin de vaincre la COVID-19, de promouvoir un développement commun dans la période post-COVID-19 et de bénéficier aux populations chinoise et africaine.
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The Paper : Selon divers médias, un porte-parole de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a déclaré le 16 mars que le groupe d’experts internationaux qui s’étaient rendus en Chine pour enquêter sur l’origine de la COVID-19 pourrait publier « très probablement » leur rapport d’enquête la semaine prochaine. Quelles sont les attentes de la Chine concernant ce rapport ? Que pensez-vous des voix internationales accusant la Chine d’avoir retenu des informations et d’avoir refusé aux experts de l’OMS un accès complet aux données originales ?
l’Organisation mondiale de la Santé
Zhao Lijian : Je ne connais pas les détails. Les travaux sur ce sujet se poursuivent toujours entre les experts chinois et internationaux. Il semble que l’OMS entretienne des contacts étroits avec ces experts internationaux. Les principales conclusions, constatations et suggestions obtenues de cette étude conjointe de traçage ont été annoncées par des experts chinois et internationaux lors d’une conférence de presse conjointe le 9 février.
En ce qui concerne le partage des données, les experts chinois et internationaux en ont parlé à plusieurs reprises. Suite à l’accord conclu en juillet dernier entre la Chine et l’OMS sur les termes de référence (TDR), la Chine a rassemblé, conformément aux conseils des experts internationaux, un grand nombre d’institutions et de personnes pour collecter, trier et analyser les données. Lors de cette mission conjointe de traçage, les experts chinois et internationaux ont analysé ensemble les données.
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China Review News : Le 16 mars, les Ministres des Affaires étrangères et de la Défense des États-Unis et du Japon ont tenu une réunion et publié une déclaration conjointe, affirmant que les comportements de la Chine étaient incompatibles avec l’actuel ordre international et représentaient un défi pour la communauté internationale. La déclaration a également exprimé des préoccupations au sujet des questions liées à Taiwan, aux affaires maritimes et au Xinjiang. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?
De gauche à droite, le secrétaire américain à la défense Lloyd Austin, le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken, le premier ministre japonais Yoshihide Suga, le ministre japonais des affaires étrangères Toshimitsu Motegi et le ministre japonais de la défense Nobuo Kishi, à Tokyo, mardi 16 mars.
Zhao Lijian : La déclaration conjointe États-Unis-Japon a attaqué de manière malveillante les politiques extérieures de la Chine, s’est gravement immiscée dans les affaires intérieures de la Chine et a tenté de nuire aux intérêts chinois. La Chine exprime son vif mécontentement à cet égard et s’y oppose fermement. Nous avons fait des représentations solennelles respectivement auprès des États-Unis et du Japon.
Je tiens à souligner quelques points ici :
Premièrement, il n’y a qu’un seul système dans le monde, c’est le système international centré sur les Nations Unies, et il n’y a qu’un seul ensemble de règles dans le monde, ce sont les normes fondamentales régissant les relations internationales reposant sur les objectifs de la Charte des Nations Unies.
Les États-Unis et le Japon n’ont pas le droit de définir unilatéralement le système international, et encore moins d’imposer leurs propres normes aux autres.
Deuxièmement, la Chine est toujours une force importante pour maintenir la paix mondiale et promouvoir le développement commun. Elle a établi des partenariats avec 112 pays et organisations internationales, a adhéré à plus de 100 organisations internationales intergouvernementales et a signé plus de 500 traités multilatéraux. Elle est le premier pourvoyeur de Casques bleus parmi les membres permanents du Conseil de Sécurité des Nations Unies.
Les États-Unis pratiquent toujours le « deux poids deux mesures », utilisent ou rejettent le droit international et les règles internationales au gré de leurs convenances.
Au cours de ses près de 250 ans d’histoire, il n’y a que 16 ans où le pays n’était pas en guerre. Ils possèdent des centaines de bases militaires à travers le monde.
Qui est la plus grande menace pour la paix et la sécurité du monde ? La communauté internationale a un jugement juste à cet égard.
Troisièmement, la position de la Chine sur les questions liées à Taiwan, à Hong Kong, au Xinjiang, à la Mer de Chine méridionale et aux îles Diaoyu est constante et claire. La détermination et la volonté de la Chine pour défendre sa souveraineté nationale, sa sécurité et ses intérêts de développement sont solides comme le roc. La souveraineté de la Chine sur les îles de la Mer de Chine méridionale et leurs eaux adjacentes, ainsi que sur l’île Diaoyu et ses îlots affiliés est incontestable.
Les États-Unis ne cessent d’envoyer des avions militaires et des navires de guerre en Mer de Chine méridionale pour effectuer des exercices militaires et des reconnaissances rapprochées, alors que la distance entre les États-Unis contigus et la Mer de Chine méridionale est de plus de 8 300 miles.
Ce sont les États-Unis qui se livrent à l’étalage de force militaire, à la coercition et à l’intimidation. Les questions liées à Taiwan, à Hong Kong et au Xinjiang relèvent toutes des affaires intérieures de la Chine, et ne seront soumises à l’ingérence d’aucun pays étranger.
La déclaration conjointe États-Unis-Japon, qui ignore les tenants et les aboutissants des questions concernées ainsi que les faits et la vérité, n’est qu’une preuve supplémentaire de la collusion entre les États-Unis et le Japon pour s’ingérer dans les affaires intérieures de la Chine et dénigrer la Chine.
Quatrièmement, s’obstinant à la mentalité de guerre froide, les États-Unis et le Japon s’engagent délibérément dans l’affrontement des blocs et tentent de créer un « encerclement » antichinois.
Cela va totalement à l’encontre de la tendance de l’époque et des aspirations communes de la grande majorité des pays de la région et du monde à la paix, au développement et à la coopération.
Cette pratique des États-Unis et du Japon ne fera qu’apporter le chaos, voire le conflit, dans la région, et démontrer plus clairement au monde le vrai visage de l’« alliance États-Unis-Japon » qui sape la paix et la stabilité régionales.
Cinquièmement, poussé par son objectif égoïste d’entraver le renouveau de la Chine, le Japon a choisi de se soumettre aux exigences des États-Unis et d’agir comme leur vassal stratégique. Il est allé jusqu’à trahir ses promesses, à nuire aux relations sino-japonaises, à faire entrer le loup chez lui et à trahir les intérêts généraux de la région.
De telles pratiques sont honteuses et impopulaires.
Sixièmement, nous exhortons fortement les États-Unis et le Japon à cesser immédiatement d’interférer dans les affaires intérieures de la Chine, de créer de « petits clans » visant la Chine, et de saper l’intérêt général de la paix et de la stabilité régionales.
La Chine prendra toutes les mesures nécessaires pour défendre résolument sa souveraineté, sa sécurité et ses intérêts de développement.
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De Telegraaf : Selon des sources d’entreprises chinoises au Myanmar, la Chine a demandé à ces entreprises de rapatrier leur personnel non-essentiel. Pourriez-vous le confirmer et expliquer en détail le plan de rapatriement ? Quelles sont les dernières évaluations de la Chine sur l’état de la sécurité des entreprises et du personnel chinois en Myanmar ?
Zhao Lijian : La Chine suit de près l’évolution de la situation au Myanmar et attache une grande importance à la sécurité des établissements et du personnel chinois. Nous espérons que le Myanmar prendra des mesures concrètes pour intensifier davantage ses efforts dans la protection de la sécurité des citoyens chinois au Myanmar.
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Associated Press du Pakistan : Le Président pakistanais Arif Alvi et son épouse se sont fait inoculer le vaccin de Sinopharm. Quels sont les commentaires de la Chine là-dessus ?
Le Président pakistanais Arif Alvi
Zhao Lijian : J’ai aussi remarqué les reportages concernés. La Chine et le Pakistan sont liés par un partenariat stratégique de tout temps. Le Pakistan a été le premier pays du monde à recevoir l’aide vaccinale du gouvernement chinois, ce qui a pleinement illustré l’amitié exceptionnelle entre les deux pays et créé un temps fort de la coopération pragmatique sino-pakistanaise. La Chine est prête à continuer de renforcer la coopération antiépidémique avec le Pakistan, y compris celle sur les vaccins, afin de contribuer à la construction d’une communauté de santé pour tous.
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Bloomberg : La valeur boursière de l’entreprise Ofilm, cotée à la Bourse de Shenzhen, a chuté de 10% après qu’elle a été supprimée par l’entreprise américaine Apple de sa liste des fournisseurs en raison de l’allégation selon laquelle elle aurait recours au « travail forcé » des Ouïgours. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ? Et que pensez-vous du fait que des entreprises américaines rompent leurs liens avec des entreprises chinoises à cause des allégations de « travail forcé » ?
Zhao Lijian : Je ne suis pas au courant de la situation dont vous parliez.
Mes collègues et moi avons réitéré à plusieurs reprises qu’il n’y a pas de « travail forcé » au Xinjiang. Les mensonges liés au « travail forcé » sont purement et simplement des rumeurs et des dénigrements de pays occidentaux à l’encontre de la Chine et de sa région du Xinjiang.
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CGTN : Hier, un porte-parole du Secrétaire général des Nations Unies a dit, en réponse à une question de journaliste, qu’il espérait voir le dialogue stratégique de haut niveau sino-américain donner des résultats positifs. Selon lui, l’ONU s’attend à ce que la Chine et les États-Unis trouvent des voies de coopération sur des sujets clés tels que la réponse au changement climatique et la reconstruction du monde dans la période post-COVID-19 malgré leurs divergences et tensions. Quelle est la réponse de la Chine là-dessus ?
Zhao Lijian : J’ai remarqué les reportages concernés. Le prochain dialogue stratégique de haut niveau sino-américain est le premier contact de haut niveau entre les deux pays après l’entretien téléphonique entre les deux Chefs d’État à la veille du Nouvel An chinois, et la première rencontre de haut niveau en face à face entre les deux pays depuis l’entrée en fonction de la nouvelle administration américaine.
La Chine apprécie la proposition des États-Unis et ira au rendez-vous sur invitation, ce qui démontre sa bonne volonté et sa sincérité pour relancer les dialogues et échanges sino-américains et améliorer et développer les relations bilatérales. Nous espérons que les États-Unis pourront aller dans le même sens que la Chine, suivre l’esprit de l’entretien téléphonique entre les deux Chefs d’État à la veille du Nouvel An chinois, se concentrer sur la coopération et bien gérer les divergences, afin de remettre les relations sino-américaines sur la voie de développement sain et régulier.
La Chine et les États-Unis ont des histoires, cultures et systèmes différents. Il est naturel pour eux d’avoir des divergences sur certaines questions. L’essentiel est de se respecter, de se traiter sur un pied d’égalité et de gérer et traiter les divergences de manière constructive.
La Chine et les États-Unis assument des missions communes et partagent de larges intérêts communs dans la réponse au changement climatique et dans la contribution à la reprise économique mondiale dans l’ère post-épidémique. Ils doivent renforcer davantage leurs échanges et coordination sur les questions concernées pour jouer un rôle exemplaire sur la scène internationale. La coopération sino-américaine permettra d’accomplir de grandes réalisations, au service des deux pays et du monde entier, et leur confrontation ne correspond pas aux intérêts de la communauté internationale.
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Nippon TV : Premièrement, lors de son interview accordée à des médias japonais ce matin, le Secrétaire d’État américain Antony Blinken a déclaré que la Chine avait toujours pris des mesures coercitives et que les États-Unis et le Japon devraient faire preuve de solidarité. Quels sont les commentaires du Ministère des Affaires étrangères ? Deuxièmement, il a également mentionné les Jeux Olympiques d’hiver de Beijing 2022, disant que les États-Unis décideraient de leur participation ou non selon la situation de l’amélioration des droits de l’homme dans des régions chinoises telles que le Xinjiang. Quels sont les commentaires du Ministère des Affaires étrangères là-dessus ?
Zhao Lijian : Concernant votre première question, comme je l’ai dit très clairement tout à l’heure dans ma réponse à une question sur la déclaration conjointe dite « 2+2 » entre les États-Unis et le Japon, ce sont justement les États-Unis qui pratiquent la coercition et l’invasion dans le monde.
En ce qui concerne votre deuxième question, la Charte olympique stipule clairement de protéger l’indépendance et de maintenir et promouvoir la neutralité politique du Mouvement olympique. Politiser le sport viole l’esprit de la Charte olympique et nuit aux intérêts des athlètes de tous les pays. Les divers milieux de la communauté internationale, y compris le Comité olympique et paralympique des États-Unis, s’opposent tous à ce genre d’actes erronés. Je peux vous dire que les préparatifs des Jeux Olympiques d’hiver de Beijing 2022 progressent de manière ordonnée. Nous sommes confiants dans l’organisation d’une édition merveilleuse des Jeux Olympiques qui soit simple, sûre et remarquable.
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Reuters : Vous venez de dire que les questions concernant Taiwan, Hong Kong et le Xinjiang relèvent toutes des affaires intérieures de la Chine et que la Chine ne tolère pas d’ingérence des États-Unis dans ces affaires. Cela signifie-t-il que la Chine n’est pas disposée à discuter de ces sujets lors de la prochaine réunion ou que tous les sujets dont les États-Unis sont prêts à parler seront sur la table ?
Zhao Lijian : J’aimerais souligner que ce dialogue stratégique de haut niveau entre la Chine et les États-Unis a été proposé par les États-Unis et que le format « 2+2 » est également leur idée.
Nous espérons que, grâce à ce dialogue, les deux parties pourront suivre l’esprit de l’entretien téléphonique entre les deux Chefs d’État, se concentrer sur la coopération, gérer les divergences et ramener les relations sino-américaines sur la bonne voie.
Nous n’avons pas dit que les questions liées à Taiwan, à Hong Kong et au Xinjiang ne pouvaient pas être abordées au cours du dialogue. Nous présenterons à la partie américaine la situation concernée ainsi que notre position solennelle. Mais la partie américaine cherche à influencer l’opinion publique à l’approche du dialogue dans le but de faire pression sur la Chine et cette tentative est vouée à l’échec.
La Chine défendra toujours fermement sa souveraineté, sa sécurité et ses intérêts de développement. Nous demandons à la partie américaine de se conformer aux normes fondamentales régissant les relations internationales et de s’abstenir de faire des choses qui portent atteinte aux intérêts vitaux de la Chine.
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Bloomberg : Les États-Unis ont annoncé de nouvelles sanctions contre des fonctionnaires de la Chine et de la Région administrative spéciale (RAS) de Hong Kong. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?
Le président américain Joe Biden le 10 février 2021.
Zhao Lijian : Les sanctions américaines contre des Chinois selon la prétendue « Loi sur l’autonomie de Hong Kong » violent gravement le droit international et les normes fondamentales régissant les relations internationales, s’immiscent grossièrement dans les affaires intérieures de la Chine, et mettent au jour leur intention vicieuse d’interférer dans les affaires intérieures de la Chine, de semer des troubles à Hong Kong et d’empêcher la stabilité et le développement de la Chine. La Chine s’y oppose fermement et les condamne fortement, et a déjà pris des contre-mesures nécessaires.
L’Assemblée populaire nationale (APN) de la Chine, en tant qu’organe suprême du pouvoir d’État, a pris une décision sur le perfectionnement du système électoral de la RAS de Hong Kong en vertu du pouvoir et de la responsabilité qui lui sont conférés par la Constitution et la Loi fondamentale de Hong Kong.
Il s’agit d’une mesure majeure de la Chine pour maintenir et perfectionner le système et les institutions d’« un pays, deux systèmes » et préserver la stabilité et la prospérité durables de Hong Kong. Elle fournira une garantie institutionnelle plus solide à l’application intégrale de l’« administration de Hong Kong par les patriotes ».
Hong Kong fait partie de la Chine, et les affaires de Hong Kong relèvent purement des affaires intérieures de la Chine, dans lesquelles aucun pays étranger n’a le droit de s’immiscer. Le gouvernement chinois a une détermination indéfectible à s’opposer à l’ingérence des États-Unis dans les affaires de Hong Kong, à sauvegarder sa souveraineté, sa sécurité et ses intérêts de développement, et à appliquer le principe d’« un pays, deux systèmes ».
Les États-Unis doivent remédier immédiatement à leurs erreurs, et cesser d’interférer dans les affaires de Hong Kong et les autres affaires intérieures de la Chine sous quelque forme que ce soit.
La Chine continuera de prendre des mesures énergiques en fonction de la situation pour défendre résolument sa souveraineté, sa sécurité et ses intérêts de développement et protéger les droits et intérêts légaux des entreprises et personnels chinois.
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Reuters : Aujourd’hui, le nouveau « Ministre de la Défense » de Taiwan a déclaré que les États-Unis avaient approuvé l’exportation de technologies sensibles pour équiper une nouvelle flotte de sous-marins de Taiwan. Quels sont vos commentaires là-dessus ?
Zhao Lijian : Je ne connais pas la situation que vous avez évoquée. Je peux vous dire que nos positions sur les questions de Taiwan et des relations entre les États-Unis et Taiwan sont constantes et claires. Nous exhortons les États-Unis à reconnaître pleinement la haute sensibilité de la question de Taiwan, à respecter scrupuleusement le principe d’une seule Chine et les stipulations énoncées dans les trois communiqués conjoints sino-américains, et à gérer les questions liées à Taiwan de manière prudente et adéquate.
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China Daily : Selon les États-Unis, la Chine exprime toujours sa volonté d’améliorer les relations sino-américaines, et la partie américaine va évaluer les propos et actes chinois. L’administration Biden a une attitude unifiée sur les relations avec la Chine et espère que la partie chinoise fera une idée claire sur la position ferme des États-Unis et se gardera de croire à des illusions. Quelle la réponse de la Chine là-dessus ?
Zhao Lijian : Nous sommes convaincus que la partie américaine a une idée bien claire sur la détermination de la Chine dans la sauvegarde de sa souveraineté, sa sécurité et ses intérêts de développement.
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HRTN : Un nouveau sondage de l’entreprise américaine Gallup publié le 16 mars montre que 45% des Américains interrogés considèrent la Chine comme le plus grand ennemi des États-Unis, un pourcentage plus élevé que l’année dernière. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?
Zhao Lijian : Récemment, la Chine a clarifié sa position sur des questions similaires à plusieurs reprises, et je voudrais souligner deux points :
Premièrement, tout arrive pour une raison. La précédente administration américaine a concocté et répandu un grand nombre de mensonges et de rumeurs sur la Chine, a calomnié et dénigré la Chine sans scrupule, a gravement induit en erreur le peuple américain dans sa perception de la Chine et a empoisonné l’atmosphère de l’opinion publique entre la Chine et les États-Unis. Les résultats du sondage reflètent, dans une certaine mesure, le fait que le toxique laissé par la précédente administration américaine sur les relations sino-américaines n’est pas encore éradiqué. La nouvelle administration américaine devra rejeter la mentalité de guerre froide et traiter la Chine et les relations sino-américaines de manière objective et rationnelle.
Deuxièmement, les peuples chinois et américain nourrissent toujours des sentiments amicaux l’un envers l’autre. L’amitié entre les deux peuples est toujours la source et le fondement importants du développement des relations sino-américaines. Il existe maintenant 277 jumelages aux niveaux des provinces ou États et des villes entre la Chine et les États-Unis.
Lors de la conférence virtuelle du 5e Forum sur la coopération entre les organes législatifs locaux sino-américains qui s’est tenue récemment, les participants des deux parties ont partagé l’idée que la Chine et les États-Unis devraient répondre à l’aspiration des deux peuples et de la communauté internationale et maintenir et renforcer le dialogue et la communication. Nous sommes disposés à garder un esprit ouvert, à promouvoir activement les échanges culturels et humains entre les deux pays et à renforcer la compréhension mutuelle entre les deux peuples. Nous espérons que les États-Unis iront dans le même sens que la Chine et feront davantage de choses favorables à la compréhension et la confiance mutuelles entre les peuples des deux pays.
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Bloomberg : Vous avez dit tout à l’heure que le Japon et les États-Unis s’unissaient dans le but d’empêcher la montée et le renouveau de la Chine. Cela ne correspond pas à la déclaration du gouvernement japonais. L’Ambassadeur du Japon en Chine Hideo Tarumi a déclaré lors de sa nomination que le Japon ne visait pas à empêcher le renouveau de la Chine. Donc, votre propos ci-dessus est-il votre opinion personnelle ou celle du Ministère des Affaires étrangères de la Chine ?
Zhao Lijian : J’ai en effet évoqué « poussé par son objectif égoïste d’entraver le renouveau de la Chine » au sujet du Japon. Si le Japon a dit qu’il n’avait pas un tel plan, alors il devrait tenir sa promesse, plutôt que de se laisser volontiers kidnapper dans le char des États-Unis et d’agir comme un vassal stratégique des États-Unis.
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South China Morning Post : Le gouvernement britannique a publié un document désignant la Chine comme un concurrent, déclarant que la Chine était les plus grands menace et défi pour le Royaume-Uni et ses alliés. Dans le même temps, le Secrétaire d’État aux Affaires étrangères du Royaume-Uni a déclaré que le Royaume-Uni espérait continuer à coopérer avec la Chine dans les domaines de l’économie, du commerce et du changement climatique. Quelle est la réponse de la Chine à ce sujet ?
Zhao Lijian : Nous avons remarqué le rapport concerné de la partie britannique. Je voudrais souligner que le développement de la Chine signifie des opportunités pour tous les autres pays du monde, et non de menace et de défi. Nous sommes disposés à travailler avec tous les pays pour nous concentrer sur une coopération mutuellement bénéfique dans un esprit de respect mutuel et d’égalité, afin de relever ensemble les défis mondiaux.
La Chine s’oppose fermement aux contenus liés au Xinjiang et à Hong Kong dans le rapport. Nous exhortons la partie britannique à cesser de s’immiscer dans les affaires intérieures de la Chine en instrumentalisant les questions concernées et à prendre des mesures concrètes pour créer des conditions permettant aux relations bilatérales de revenir sur la voie du développement sain et régulier.
https://www.fmprc.gov.cn/fra/xwfw/fyrth/lxjzzdh/t1862588.shtml
Conférence de presse du 18 mars 2021 tenue par le porte-parole du Ministère des Affaires étrangères Zhao Lijian
Sur invitation du Conseiller d’État et Ministre des Affaires étrangères Wang Yi, le Ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie Sergueï Viktorovitch Lavrov effectuera une visite en Chine les 22 et 23 mars.
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Reuters : Le Ministère des Affaires étrangères du Canada a déclaré que les procès de Michael Kovrig et Michael Spavor devraient avoir lieu respectivement demain à Dandong et lundi prochain à Beijing. La Chine peut-elle le confirmer ?
Zhao Lijian : La Chine a exprimé à plusieurs reprises sa position sur les cas des citoyens canadiens concernés. Les organes judiciaires chinois traitent les affaires de manière indépendante conformément à la loi et protègent pleinement les droits légaux des personnes concernées. La Chine traite toujours les questions concernées, y compris les notifications consulaires, conformément à la Convention de Vienne sur les relations consulaires, à l’Accord consulaire entre le gouvernement de la République populaire de Chine et le gouvernement du Canada et aux lois et règlements chinois concernés.
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Agence de presse Xinhua : Vous venez d’annoncer la visite prochaine en Chine du Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov. Quelles sont les attentes de la Chine pour cette visite ?
Le ministre des Affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov, et son homologue chinois, Wang Yi, le 23 mars à Guilin (Chine). PHOTO AFP / ANADOLU AGENCY / RUSSIAN FOREIGN MINISTRY
Zhao Lijian : Le Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov effectuera une visite en Chine du 22 au 23 mars.
La Chine et la Russie sont des partenaires de coordination stratégiques globaux, et le maintien d’échanges étroits entre les Ministres des Affaires étrangères des deux pays est naturellement important dans la promotion du développement des relations bilatérales.
Cette année marque le 20e anniversaire de la signature du Traité de bon voisinage et de coopération d’amitié sino-russe, et s’inscrit comme un jalon dans l’histoire du développement des relations sino-russes. Il est nécessaire pour les deux parties de renforcer davantage la communication afin de jeter une base au développement des relations bilatérales cette année.
Au cours de la visite en Chine du Ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, le Conseiller d’État et Ministre des Affaires étrangères Wang Yi s’entretiendra avec lui. Les deux parties se concerteront sur les relations bilatérales et les récents échanges de haut niveau, et échangeront leurs vues sur les questions internationales et régionales d’intérêt commun. Nous sommes convaincus que cette visite permettra de consolider davantage la bonne dynamique du développement de haut niveau des relations sino-russes et multipliera la coordination stratégique entre les deux parties dans les affaires internationales.
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Yonhap News Agency : Lors de sa visite en République de Corée, le Secrétaire d’État américain Antony Blinken a déclaré que les options de pression et de diplomatie étaient toutes mises sur la table quant au contact avec la République populaire démocratique de Corée (RPDC). Il a dit espérer que la partie chinoise emploierait efficacement son influence sur la RPDC pour faire avancer le processus de dénucléarisation. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?
Zhao Lijian : Nous avons remarqué la situation concernée. La Chine estime que la situation détendue de dialogue dans la péninsule coréenne difficilement acquise ces dernières années vaut la peine d’être chérie. Les parties concernées doivent travailler dans le même sens, s’efforcer conjointement de gérer les divergences, de promouvoir activement le dialogue et les contacts, et de sauvegarder la paix et la stabilité régionales. Il est dans l’intérêt commun de toutes les parties de faire avancer fermement le processus de règlement politique de la question de la péninsule par l’intermédiaire d’une approche à double voie. La Chine continuera de jouer un rôle constructif à cet égard.
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China Review News : À la veille du dialogue stratégique de haut niveau Chine-États-Unis, la partie américaine a fait pression sur la Chine en profitant des visites au Japon et en République de Corée, et annoncé l’augmentation de sanctions contre la Chine sur les questions liées à Hong Kong. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ? Et attend-elle toujours des résultats positifs de ce dialogue ?
Zhao Lijian : Ces derniers jours, les États-Unis ont tenu une série de propos et d’actions négatifs liés à la Chine. Le fait que cela intervient à la veille du dialogue stratégique de haut niveau Chine-États-Unis donne à réfléchir.
La Chine a accepté de participer à ce dialogue stratégique de haut niveau proposé par la partie américaine, ce qui a reflété la sincérité et l’attitude constructive de la Chine pour relancer le dialogue et les échanges avec les États-Unis, et améliorer et développer les relations sino-américaines. La Chine exprimera sa position et ses préoccupations sur les questions concernées dans le dialogue. Tous les sujets dont on peut parler sont mis sur la table. Il n’y a pas de marge de compromis ou de concession pour la Chine face aux questions touchant à sa souveraineté, à sa sécurité et à ses intérêts vitaux, et la Chine a une détermination et une volonté inébranlables de sauvegarder ses intérêts vitaux.
Je tiens à souligner que des résultats positifs de ce dialogue dépendront des efforts conjoints des deux parties. La partie américaine doit aller dans le même sens que la Chine et mener un dialogue de bonne foi dans une attitude constructive. Les tentatives de s’engager dans la « diplomatie de microphone » et l’influence sur l’opinion publique, et de regrouper des alliés pour faire pression sur la Chine sont vouées à l’échec et inutiles.
La Chine espère mener une communication et des échanges amples avec la partie américaine pour promouvoir le développement sain et régulier des relations sino-américaines par le biais de ce dialogue. Pourtant, nous ne nous attendons pas à ce que toutes les questions entre les deux parties soient résolues par un seul dialogue. Les États-Unis doivent reconnaître la détermination de la Chine à sauvegarder fermement sa souveraineté, sa sécurité et ses intérêts de développement.
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FSN : L’Ambassade du Canada en Chine a été informée par la partie chinoise que les procès de Michael Kovrig et de Michael Spavor auraient lieu bientôt. Des reportages supposent que ce timing est lié au dialogue entre la Chine et les États-Unis en Alaska. Pourriez-vous le confirmer ?
Zhao Lijian : J’ai déjà exposé pleinement la position de la Chine sur les questions concernées tout à l’heure. Cela n’a rien à voir avec le dialogue stratégique de haut niveau Chine-États-Unis.
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Bloomberg : La Commission fédérale des communications (FCC) des États-Unis a pris de nouvelles mesures pour révoquer l’autorisation accordée à China Unicom Americas, à Pacific Networks ainsi qu’à sa filiale en propriété exclusive ComNet de fournir des services aux États-Unis, indiquant que ces entreprises de télécommunications étaient toutes contrôlées par le gouvernement chinois et poseraient un risque à la sécurité. Il s’agit d’une autre mesure de répression contre des entreprises chinoises sous prétexte de question de sécurité après des actions prises par la FCC visant Huawei et ZTE. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?
China Unicom ou China United Telecommunications Corporation
Zhao Lijian : J’ai remarqué les reportages concernés. La Chine exprime sa ferme opposition à cet égard. Nous exhortons la partie américaine à respecter les principes de l’économie de marché, à mettre fin à leurs pratiques erronées consistant à généraliser le concept de la sécurité nationale et à politiser les questions économiques, à cesser d’abuser du pouvoir d’État pour réprimer de manière injustifiée les entreprises chinoises, et à offrir un environnement équitable, juste et non discriminatoire aux entreprises chinoises dans leurs investissements et opérations aux États-Unis. La Chine continuera de prendre les mesures nécessaires pour sauvegarder les droits et intérêts légitimes des entreprises chinoises.
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FSN : Si la Chine et les États-Unis abordent l’affaire Meng Wanzhou dans leur dialogue en Alaska, qu’attend la Chine de la partie américaine sur cette affaire ?
Zhao Lijian : La position de la Chine sur l’affaire Meng Wanzhou est bien claire. Nous avons clarifié la position de la Chine plus d’une fois. Comme les faits l’ont prouvé depuis longtemps, l’affaire Meng Wanzhou est purement et simplement une affaire politique. Nous exhortons la partie américaine à remédier immédiatement à ses erreurs afin que Mme Meng puisse retourner en Chine en toute sécurité dès que possible.
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Shenzhen TV : Selon des reportages, l’organisation « Arrêtez la haine contre les Américains d’origine asiatique et des insulaires du Pacifique (Stop AAPI Hate) » a publié un rapport le 16 mars, indiquant que du 19 mars 2020 au 28 février 2021, 3 795 incidents de discrimination raciale de toute sorte contre les Américains d’origine asiatique ont été signalés, y compris des agressions physiques et verbales. Parmi eux, les Américains d’origine chinoise étaient la communauté la plus attaquée. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?
Zhao Lijian : Depuis un certain temps, le racisme contre les personnes d’origine asiatique – y compris les Américains d’origine chinoise et les Chinois – s’est multiplié aux États-Unis.
Des crimes violents concernés n’ont cessé d’être commis, et même des personnes âgées d’origine asiatique sans défense ont été violemment attaquées et leur vie a été gravement menacée. Ces scandaleux comportements racistes nous rendent fâchés et tristes. En réalité, la « maladie chronique du racisme » aux États-Unis persiste depuis longtemps, et ce ne sont pas seulement les Américains d’origine asiatique et des insulaires du Pacifique qui risquent d’être blessés et sont victimes de la discrimination !
Le 25 mai 2020, l’Afro-Américain George Floyd a été asphyxié sous le genou d’un policier blanc. Le mouvement de protestation « La vie des Noirs compte » qui en a découlé a gagné les 50 États des États-Unis, et choqué la communauté internationale. Le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies l’a également condamné fortement. J’espère que les États-Unis pourront écouter les voix du peuple américain et de la communauté internationale.
Je tiens également à souligner qu’à cause de leur mentalité de jeu à somme nulle et leurs préjugés idéologiques, certains politiciens de la précédente administration américaine et des forces anti-chinoises aux États-Unis ont concocté et diffusé sans scrupule des mensonges et de fausses informations sur la Chine, incité au racisme et à la haine, toléré la discrimination contre les citoyens chinois aux États-Unis dont des étudiants chinois, et les ont même surveillés, harcelés, interrogés et arrêtés de manière arbitraire.
La Chine est profondément préoccupée par cela. Les États-Unis devront prendre des mesures concrètes pour résoudre leurs propres problèmes de racisme et de discrimination raciale en vue de sauvegarder et de protéger de façon tangible la sécurité et les droits et intérêts légitimes des citoyens chinois aux États-Unis.
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The Paper : Lors de la 46e session du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, le représentant de la Chine a exprimé ses profondes préoccupations quant à la détérioration continue de la situation des droits de l’homme aux États-Unis, et a exhorté les États-Unis à profiter de l’Examen périodique universel (EPU) pour mettre fin aux pratiques de violations des droits de l’homme sous toutes leurs formes. Quels sont vos commentaires à ce sujet ?
Zhao Lijian : Depuis trop longtemps, certaines personnes aux États-Unis se sont autoproclamées « juges des droits de l’homme », et cela fait trop longtemps que le prétendu « phare des droits de l’homme » s’occupe à scruter les autres sans s’examiner soi-même. Ils ont choisi de fermer les yeux sur des problèmes de droits de l’homme profondément enracinés dans leur pays. Voici quelques faits que j’aimerais partager avec vous :
Premièrement, le phénomène de discrimination raciale et de brutalité des forces d’application de la loi est très grave aux États-Unis. Les minorités ethniques, les musulmans, les réfugiés et les immigrés sont exposés à des menaces de discrimination et de xénophobie, et l’héritage nocif de la « suprématie des Blancs » perdure. Les statistiques montrent qu’entre janvier et novembre 2020, seuls 17 jours se sont écoulés sans que quelqu’un ne soit tué par les forces d’application de la loi américaines.
Deuxièmement, les États-Unis ont pratiqué l‘« interventionnisme » sous le couvert de la démocratie et des droits de l’homme. Depuis 2001, ils ont mené des opérations dites antiterroristes dans plus de 80 pays du monde, ce qui fait que plus de 800 000 personnes, dont quelque 335 000 civils, sont mortes de la violence directe de la guerre et des dizaines de millions de personnes ont été déplacées. Aujourd’hui, environ 21 millions de personnes en Afghanistan, en Irak, en Syrie et dans d’autres pays sont toujours déplacées ou vivent dans des conditions extrêmement difficiles. Les États-Unis ont en outre imposé des sanctions unilatérales à des pays en développement, ce qui a entraîné de graves crises humanitaires.
Troisièmement, les États-Unis doivent réfléchir profondément sur leur histoire de génocide des Amérindiens, qui ont été expulsés et massacrés pendant la conquête de l’Ouest, et dont la population a diminué de 95%, passant de 5 millions à la fin du XVe siècle à seulement 250 000 au début du XXe siècle.
Les États-Unis doivent écouter attentivement et examiner de près les critiques et les suggestions de la communauté internationale sur leur situation en matière de droits de l’homme, rejeter la pratique erronée du « deux poids deux mesures », et prendre des mesures concrètes pour promouvoir et protéger les droits de l’homme.
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Bloomberg : Des diplomates de haut niveau de la Chine et des États-Unis tiendront bientôt un dialogue en Alaska. Je voudrais savoir s’il y aura une éventuelle rencontre entre le Président Xi Jinping et le Président Joe Biden après le dialogue, et si cette question sera abordée lors du dialogue.
Zhao Lijian : Pour autant que je sache, il n’y a pas d’arrangement de ce type pour le moment.
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Question de Suivi : Lorsque vous dites qu’il n’y a pas d’arrangement de ce type pour le moment, voulez-vous dire que vous n’êtes pas sûr que ce soit un sujet du dialogue ?
Zhao Lijian : Lors du dialogue stratégique de haut niveau entre la Chine et les États-Unis, les deux parties pourront échanger leurs points de vue sur toutes les questions d’intérêt commun, y compris celle des échanges de haut niveau.
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Bloomberg : La Chine a déclaré qu’il s’agirait d’une grave erreur si l’Union européenne (UE) sanctionnait des responsables chinois pour les questions liées au Xinjiang. Les deux parties ont récemment signé l’accord d’investissement Chine-UE. La décision de l’UE de mettre des responsables chinois sur une liste noire pour les questions liées aux droits de l’homme plongera-t-elle cet accord dans une crise ?
Le chef de la diplomatie de l’Union européenne, Josep Borrell, annonce la prise de « sanctions ciblées » pour des violations des droits humains dans divers pays, dont la Chine, lundi 22 mars 2021 à Bruxelles.
Zhao Lijian : Le peuple chinois est le mieux placé pour examiner la situation des droits de l’homme en Chine. À l’heure actuelle, le Xinjiang jouit d’une stabilité sociale durable, où la population vit et travaille en paix, les groupes ethniques s’unissent en harmonie, et les droits fondamentaux des personnes de tous les groupes ethniques, tels que le droit à la vie, le droit à la santé et le droit au développement, sont solidement protégés. Ceci est un fait indéniable.
Les soi-disant « violations des droits de l’homme » au Xinjiang, telles que le « travail forcé » et la « stérilisation forcée », sont de gros mensonges délibérément fabriqués et diffusés par une poignée de prétendus chercheurs et institutions non sans arrière-pensées. Le peuple chinois est fortement indigné de ces mensonges contraires à la justice et à la conscience. Toute personne disposée à respecter et à comprendre la Chine et qui ne nourrit pas de malveillance ni de préjugés à l’égard du Xinjiang doit y être vigilante et y résister.
L’écrivain français Maxime Vivas a aussi clairement révélé, dans son livre intitulé Ouïghours, pour en finir avec les fake news, la conspiration de ces personnes qui ne se sont jamais rendues au Xinjiang visant à créer de la désinformation. Je suggère que les personnes concernées lisent attentivement ce livre afin d’apprendre soigneusement quels sont les faits.
Les questions liées au Xinjiang sont par nature des questions de lutte contre le terrorisme violent et le séparatisme. Les affaires du Xinjiang sont purement des affaires intérieures de la Chine.
Nous exhortons l’UE à cesser de calomnier et de dénigrer la Chine ainsi que de s’ingérer dans les affaires intérieures de la Chine sous prétexte des droits de l’homme et en instrumentalisant les questions liées au Xinjiang.
La Chine reste inébranlable dans sa détermination à défendre sa souveraineté nationale, sa sécurité et ses intérêts de développement. Si l’UE prend une décision erronée en se basant seulement sur des mensonges concoctés par une minorité de forces antichinoises mal intentionnées, cela ne fera que montrer qu’il s’agit d’une manipulation politique. Si l’UE s’obstine à prendre des actions erronées qui nuisent aux intérêts de la Chine, celle-ci y répondra résolument et restera sur ses positions jusqu’au bout.
L’accord d’investissement Chine-UE, un accord équilibré et de haut niveau caractérisé par les bénéfices mutuels et gagnant-gagnant, offrira aux investissements mutuels entre la Chine et l’UE un accès plus large au marché, un meilleur environnement d’affaires, une garantie institutionnelle plus forte et de meilleures perspectives de coopération. La signature et la ratification de l’accord sont dans l’intérêt commun de la Chine et de l’UE. Plus tôt il entrera en vigueur, plus tôt il profitera aux entreprises et aux peuples des deux parties. Ce que l’UE doit faire, c’est de promouvoir la ratification et l’entrée en vigueur rapides de l’accord d’investissement, au lieu de s’immiscer dans les affaires intérieures de la Chine et de faire des remarques irresponsables en se posant en donneurs de leçons.
https://www.fmprc.gov.cn/fra/xwfw/fyrth/lxjzzdh/t1862820.shtml
Conférence de presse du 19 mars 2021 tenue par le porte-parole du Ministère des Affaires étrangères Zhao Lijian
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CNN : Plusieurs questions sur le dialogue États-Unis-Chine en Alaska. Premièrement, la Chine a dit que l’allocution d’ouverture de la partie américaine avait considérablement dépassé le délai, ce qui avait enfreint les étiquettes diplomatiques et n’était pas une manière décente d’accueillir des invités. Sur quoi repose l’affirmation de la Chine selon laquelle le discours d’ouverture de la partie américaine est trop long ? Deuxièmement, des fonctionnaires américains ont indiqué qu’à en juger par ce qu’avait fait la délégation chinoise, il semblait qu’elle était venue en Alaska pour faire de l’esbroufe en mettant davantage l’accent sur le théâtre dramatique en public plutôt que sur des entretiens substantiels. Quelle est votre réponse à cela ? Troisièmement, de nombreux reportages des médias officiels et des réseaux sociaux chinois ont mis en ligne les propos de la délégation chinoise avec, entre autres, des affiches rouges accrocheuses à gros caractères noirs. Je me demande donc si les déclarations en question de la délégation chinoise visent davantage la population chinoise.
Zhao Lijian : La Chine a déjà publié un communiqué de presse au sujet du dialogue stratégique de haut niveau Chine-États-Unis.
Concernant la première question, un responsable de la délégation chinoise a déjà briefé sur le contexte du dialogue stratégique de haut niveau Chine-États-Unis, qui a également abordé votre question.
Sur invitation, la délégation chinoise s’est rendue à Anchorage avec sincérité pour engager un dialogue stratégique avec la partie américaine et s’est pleinement préparée à mener ce dialogue conformément aux procédures et dispositions convenues précédemment par les deux parties.
Cependant, la partie américaine a considérablement dépassé le délai dans ses discours introductifs et a provoqué des litiges en lançant des attaques et des accusations déraisonnables contre les politiques intérieures et extérieures de la Chine. Il ne s’agit pas là d’une bonne manière d’accueillir des invités ni d’une étiquette diplomatique correcte. La partie chinoise y a donné une réponse solennelle.
Quant aux autres questions que vous avez évoquées, la Chine a aussi clairement exprimé sa position dans le communiqué de presse. La partie américaine n’a pas respecté l’accord préalable sur le temps de parole, a fait de la provocation et suscité des litiges en premier. C’était à cause de cela que dès le commencement de l’entretien, les remarques d’ouverture des deux parties étaient déjà tendues et théâtrales. Ce n’est pas l’intention initiale de la partie chinoise.
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Phoenix TV : Nous avons remarqué que concernant des préoccupations soulevées par les États-Unis, tant la Chine que les États-Unis ont donné des explications. Il semble que les divergences entre les deux parties sont encore relativement importantes. Dans ce contexte, comment la Chine voit-elle la signification de ce dialogue stratégique de haut niveau ?
Zhao Lijian : La Chine est toujours d’avis qu’en acceptant de tenir ce dialogue stratégique de haut niveau avec les États-Unis, la Chine a fait un pas important pour mettre en œuvre l’esprit de l’entretien téléphonique entre les deux Chefs d’État. C’était les deux Chefs d’État qui ont pris la décision de tenir ce dialogue.
Nous pensons que ce dialogue constitue une bonne occasion pour les deux parties de renforcer la communication, de gérer les divergences et d’élargir la coopération et qu’il revêt une signification importante pour guider le développement des relations sino-américaines dans la prochaine période. Les peuples de nos deux pays et la communauté internationale s’attendent tous à ce que le dialogue puisse porter des fruits pragmatiques.
La Chine a participé à cette réunion en toute sincérité et avec une attitude constructive. L’Alaska est l’État le plus septentrional des États-Unis.
Lorsque les membres de la délégation chinoise sont arrivés en Alaska, ils y ont ressenti non seulement le froid de la météo mais aussi des manières d’accueil de leurs hôtes américains. Ces discours d’ouverture ne sont qu’un début, et un repas suivra. Nous espérons que les États-Unis travailleront dans le même sens que la Chine, se concentreront sur la coopération et géreront les divergences en suivant l’esprit de l’entretien téléphonique entre les deux Chefs d’État à la veille du Nouvel An chinois, afin de promouvoir le développement sain et régulier des relations sino-américaines.
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Agence EFE : Vous venez de dire attendre des résultats pragmatiques de la réunion en Alaska. Que considérez-vous comme de bons résultats pragmatiques ? À part cela, le gouvernement de la Région autonome ouïgoure du Xinjiang a tenu une conférence de presse hier, déclarant qu’il y aurait des contre-mesures si l’Union européenne (UE) adoptait officiellement des sanctions contre la Chine en raison du Xinjiang lors de la réunion des Ministres des Affaires étrangères de l’UE le 22 mars. Quelles seront exactement les contre-mesures ?
Zhao Lijian : Pour votre première question, comme je l’ai dit tout à l’heure, les deux parties tiendront des entretiens formels après la session d’ouverture, et la délégation chinoise publiera des informations en temps opportun. Veuillez donc continuer de nous suivre de près.
En ce qui concerne votre deuxième question, j’ai déjà exposé intégralement hier la position concernée de la Chine. Veuillez consulter la transcription de la conférence de presse d’hier.
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Reuters : Je voudrais poser une question plus générale sur la rencontre entre la Chine et les États-Unis en Alaska. On a l’impression que la première réunion a été très tendue, que les débats et discussions entre les deux parties ont été très vifs, et que la Chine et les États-Unis se sont affrontés à beaucoup de questions sur lesquelles ils n’avaient pas trouvé d’accord. La Chine s’attend-elle à ce que les entretiens formels soient également de ce ton ? Quelles sont les attentes de la Chine pour les entretiens formels ? Comme vous l’avez dit, ce n’est pas l’intention initiale de la Chine, alors va-t-elle changer de stratégie lors des entretiens formels de demain ?
Zhao Lijian : Nous espérons que les États-Unis comprendront clairement que la Chine a une détermination et une volonté fermes pour sauvegarder ses intérêts fondamentaux. Les États-Unis devront également avoir une idée claire que, comme la Chine l’a dit très fermement dans sa déclaration de position, les affaires intérieures de la Chine ne tolèrent aucune ingérence. Ceci dit, nous espérons que lors des prochains entretiens à huis clos, les deux parties pourront avoir d’amples échanges pour mettre pleinement en œuvre l’esprit de l’entretien téléphonique entre les deux Chefs d’État, et ramener les relations bilatérales sur la bonne voie à travers ce dialogue.
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The Paper : Selon des reportages, le 18 mars, Peter Ben Embarek – chef de l’équipe d’experts internationaux de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) chargée de la recherche de l’origine de la COVID-19, a déclaré lors d’une interview que l’équipe d’experts espérait publier la semaine prochaine son rapport de travail en Chine qui compte quelque 280 pages. La mise au point du texte se concentre principalement sur des questions scientifiques, et des problèmes de traduction chinois-anglais ont pris beaucoup de temps. La Chine a-t-elle reçu le texte du rapport ? Êtes-vous d’accord avec le rapport ? Quand la Chine va-t-elle donner son évaluation et son avis sur ce rapport ?
Zhao Lijian : Pour autant que je sache, les travaux liés au rapport sur les origines de la COVID-19 sont toujours en cours entre les experts chinois et internationaux.
Le 16 mars, un responsable administratif de l’OMS a déclaré que le rapport conjoint sur l’étude des origines du nouveau coronavirus serait publié la semaine prochaine. Nous avons immédiatement vérifié auprès des parties concernées.
D’après les informations dont je dispose, les experts chinois ont reçu le 17 mars la version en anglais du rapport envoyée par l’équipe d’experts internationaux de l’OMS, qui compte environ 300 pages. Pour le moment, il n’y a pas encore de version disponible en chinois. L’OMS a mobilisé des ressources pour la traduction. Je ne dispose pas d’informations sur le contenu spécifique du rapport. Ce sont les discussions entre les experts chinois et étrangers qui décideront si le rapport sera publié à temps la semaine prochaine.
Quant aux principales conclusions, constatations et suggestions de cette étude conjointe sur le traçage du virus, les experts chinois et internationaux les ont déjà rendues publiques lors de la conférence de presse conjointe du 9 février. Je tiens à souligner que le traçage de l’origine est une question scientifique qui doit être étudiée par les scientifiques.
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China News Service : La Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement (CNUCED) a publié le 18 mars une nouvelle version du Rapport sur le Commerce et le Développement 2020 selon lequel la Chine a enregistré une reprise des exportations plus forte que prévu au second semestre de l’année dernière et obtiendra, selon l’estimation, une croissance économique de 8,1% cette année. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?
Zhao Lijian : Face à la pandémie de la COVID-19, à la profonde récession de l’économie mondiale et à d’autres impacts graves, le gouvernement chinois a adopté des politiques macroéconomiques efficaces de manière opportune et décisive pour faire avancer de façon coordonnée la lutte antiépidémique et le développement socio-économique, faisant de la Chine la seule parmi les principales économies du monde à réaliser une croissance positive. Le rapport pertinent publié par la CNUCED reflète la confiance de la communauté internationale en le développement économique de la Chine.
Le développement continu et régulier de l’économie chinoise créera des conditions favorables à la lutte contre la COVID-19 et à la reprise économique de la communauté internationale.
Au cours des deux premiers mois de cette année, la Chine est partie d’un bon pied sur le plan de l’absorption de capitaux étrangers et de l’import-export des marchandises, qui ont respectivement enregistré une croissance de 31,5% et de 32,2% par rapport à la même période de l’année passée. Un rapport publié récemment par la Chambre de Commerce américaine en Chine (AmCham China) montre que 75% des entreprises interrogées sont optimistes quant aux perspectives du marché chinois dans les deux ans à venir, et que 81% des entreprises prévoient une croissance positive de leur secteur dans le marché chinois en 2021. La Chine est devenue un partenaire commercial principal de plus de 120 pays et régions, dont les États-Unis, l’UE, le Japon et l’Inde. L’économie chinoise a depuis longtemps été profondément intégrée à l’économie mondiale de telle sorte que les deux parties sont profondément imbriquées.
À ce nouveau stade de développement à l’heure actuelle, la Chine met en œuvre le nouveau concept de développement, travaille à créer une nouvelle dynamique de développement et promeut inlassablement un développement de qualité. Nous continuerons d’étendre notre ouverture sur l’extérieur, afin de fournir un plus grand espace de développement et davantage d’opportunités de coopération à tous les pays du monde
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Bloomberg : Ma question concerne le citoyen canadien Michael Spavor. Pour autant que je sache, le procès de Michael Spavor a duré deux heures et il n’y aura plus de séance d’audition. Selon des reportages, les diplomates canadiens n’ont pas eu accès à ce procès. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ? D’ailleurs, des informations indiquent que le procès de Michael Kovrig doit avoir lieu lundi prochain. Pourriez-vous le confirmer ?
Michael Spavor et ses avocats de la défense avaient comparu devant le tribunal vendredi où il avait été jugé “pour espionnage à l’étranger et divulgation illégale de secrets d’État” cf/ https://maniacgeek.net/insolite/la-chine-tente-le-canadien-michael-spavor-a-huis-clos/
Zhao Lijian : J’ai expliqué hier la position chinoise sur les cas des citoyens canadiens concernés. Les autorités judiciaires chinoises traitent en toute indépendance les affaires conformément à la loi et protègent pleinement les droits légaux des personnes concernées. La partie chinoise respecte toujours la Convention de Vienne sur les relations consulaires, l’Accord consulaire entre la République populaire de Chine et le Canada ainsi que les lois et règlements concernés de la Chine dans les affaires en la matière, y compris la notification consulaire. La souveraineté judiciaire de la Chine ne tolère aucune ingérence.
Conformément à l’article 188 du Code de procédure pénale de la République populaire de Chine et à l’article 222 de l’Interprétation de la Cour populaire suprême pour l’application du Code de procédure pénale de la République populaire de Chine, les procès impliquant des secrets d’État ont lieu à huis clos et personne n’est autorisée à y assister.
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Reuters : Aujourd’hui, un diplomate canadien à Dandong a dit à Reuters que la partie chinoise avait empêché les diplomates canadiens d’assister au procès, et que cet acte avait violé la Convention de Vienne sur les relations consulaires et l’Accord consulaire entre la République populaire de Chine et le Canada, indiquant que la Chine ne permettait plus aux diplomates canadiens de rencontrer Michael Spavor depuis le 3 février. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ? Le Ministère chinois des Affaires étrangères a-t-il eu des échanges avec le Canada à cet égard ?
Le Ministère chinois des Affaires étrangères
Zhao Lijian : Je viens d’exposer très clairement la position de la Chine. Je voudrais vous poser une question : si la Chine n’en avait pas prévenu l’Ambassade du Canada, comment ce diplomate de l’Ambassade pourrait-il savoir qu’il y aurait un procès le 19 mars, c’est-à-dire aujourd’hui, et s’y rendre ?
Comme je l’ai également expliqué très clairement tout à l’heure, cette affaire implique des secrets d’État de la Chine, on ne laissera donc pas le procès s’ouvrir au public et ne permettra à personne d’y assister. Quant à la question des visites consulaires que vous avez mentionnée, sur la base du respect mutuel et de la prise en compte des préoccupations de chacun, les départements compétents de la Chine géreront la question des visites consulaires du citoyen canadien concerné selon la situation épidémique et conformément à la loi.
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Prasar Bharati : Quelques citoyens indiens qui souhaitent rentrer en Chine ont contacté l’Ambassade de Chine en Inde. Selon l’Ambassade, la partie chinoise leur fournira le vaccin chinois après l’approbation du gouvernement indien. La Chine a-t-elle parlé avec l’Inde de ce sujet ? Les échanges sont pris en charge par Beijing ou l’Ambassade de Chine en Inde ? Deuxièmement, les mesures de facilité des visas de la Chine couvrent-elles les étudiants indiens ?
Zhao Lijian : Les reportages concernés ne sont pas exacts. La COVID-19 est un ennemi commun de toute l’humanité. La Chine est prête à faire progresser la coopération en matière de recherche et de développement des vaccins et de lutte mondiale contre le virus avec d’autres pays, afin de vaincre conjointement l’épidémie le plus tôt possible.
En ce qui concerne la question de la facilitation des visas, la Chine fournit des facilités de visa aux étrangers qui se sont fait inoculer un vaccin chinois contre la COVID-19 et qui détiennent une preuve de vaccination, en vue de rétablir les voyages internationaux de manière ordonnée. Concernant les mesures spécifiques et les bénéficiaires, veuillez suivre les annonces affichées sur le site Web de l’Ambassade de Chine en Inde.
Ce que je peux vous dire, c’est que le gouvernement chinois attache une grande importance à la protection des droits et intérêts légaux des étudiants étrangers en Chine, et exige que tous les établissements d’enseignement supérieur concernés maintiennent un contact étroit avec leurs étudiants étrangers, arrangent soigneusement l’enseignement en ligne, et gèrent adéquatement les préoccupations et les demandes légitimes des étudiants. Avec une sécurité sanitaire bien garantie, la Chine étudiera de manière coordonnée la reprise des études des étudiants étrangers en Chine et maintiendra des contacts avec toutes les parties concernées.
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Question de suivi : D’après ce que j’ai compris, les étudiants étrangers ne seront pas couverts par les facilités de visa, c’est ça ? L’Ambassade de Chine en Inde n’a pris aucun engagement en matière d’acquisition de vaccins chinois envers les citoyens indiens qui veulent retourner en Chine, n’est-ce pas ?
Zhao Lijian : Concernant votre question, il vaut mieux que vous demandiez à vos collègues de se renseigner auprès de l’Ambassade de Chine en Inde. Elle connaît mieux la situation concrète pour l’Inde, y compris la situation de la coopération sino-indienne sur les vaccins.
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NHK : Comme la délégation chinoise l’a dit dans son briefing sur le dialogue à Anchorage, et comme vous l’avez dit tout à l’heure, la partie chinoise est prête à mener le dialogue selon les procédures convenues précédemment entre les deux parties. Bien que la partie chinoise ait qualifié cette réunion de dialogue stratégique de haut niveau, la partie américaine n’a jamais employé cette expression de « dialogue stratégique de haut niveau ». Ainsi, je trouve qu’il y a des contradictions avec les « accords précédents » affirmés par la partie chinoise. Quels sont les commentaires de la Chine là-dessus ?
Zhao Lijian : Nous en avons parlé maintes fois. La tenue de ce dialogue stratégique de haut niveau a été une idée proposée par la partie américaine, la partie chinoise en est d’accord et y a participé.
https://www.fmprc.gov.cn/fra/xwfw/fyrth/lxjzzdh/t1863373.shtml