4131 – Conférence de presse de Maria Zakharova, porte-parole du Ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, Moscou, 10 décembre 2020

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  1. Point de situation sur le coronavirus

  2. Sur l’entretien de Sergueï Lavrov, Ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, avec le Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale des Émirats arabes unis

  3. Sur l’évolution de la situation en Syrie et autour

  4. Sur l’évacuation d’un leader des Casques blancs de Jordanie vers l’Allemagne

  5. Sur le projet de résolution de l’Assemblée générale des Nations unies relative au « Problème de la militarisation de la République de Crimée et de la ville de Sébastopol, ainsi que de certaines parties de la mer Noire et de la mer d’Azov »

  6. Sur le rapport du Ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie sur le respect des droits de l’homme en Ukraine

  7. « Les vieilles chansons sur l’essentiel » en russe en Ukraine

  8. Sur la situation au Venezuela

  9. Sur la Journée internationale des droits de l’homme

  10. Sur le 74e anniversaire de la création du Fonds des Nations unies pour l’enfance

  11. Sur le 60e anniversaire de l’adoption de la Déclaration des Nations unies sur la décolonisation

  12. Sur l’adoption par le Congrès américain de nouvelles résolutions antirusses

  13. Sur l’adoption de l' »Acte Rodtchenkov » antidopage

  14. Sur la réunion du forum russo-américain « Dialogue de Fort Ross »

  15. Sur l’interview du Président français Emmanuel Macron au magazine Jeune Afrique

  16. Sur l’article de Piotr Smolar « La diplomatie froide » publié dans le journal Le Monde

  17. Sur l’avis russe concernant le début de la présidence italienne du G20

  18. Sur le 25e anniversaire de la signature de l’Accord-cadre général pour la paix en Bosnie-Herzégovine

  19. Sur une exposition consacrée aux îles Kouriles du Sud à Tokyo

  20. Sur les exercices russo-indiens conjoints dans le golfe du Bengale

  21. Sur l’inauguration d’un buste du maréchal Gueorgui Joukov au Monténégro

  22. Sur le vernissage d’une exposition consacrée au 130e anniversaire des relations diplomatiques entre la Russie et le Mexique

  23. Sur la Journée de proclamation de la République au Burkina Faso

  24. Sur le 57e anniversaire de l’indépendance de la République du Kenya

  25. Sur la déclaration du Ministre des Affaires étrangères de la Lettonie, Edgars Rinkevics

  26. Sur la libération des citoyens russes Maxime Chougaleï et Samer Soueïfan

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Point de situation sur le coronavirus

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La situation relative à la prolifération du coronavirus dans le monde reste alarmante. La morbidité continue d’augmenter. Les systèmes nationaux de santé subissent des charges sérieuses, les gouvernements durcissent les restrictions. Au 10 décembre 2020, le nombre total de personnes infectées sur la planète avait atteint 69 millions, dont près de 6 millions pendant la première décade de décembre à elle seule. C’est la statistique mondiale.
L’ensemble des problèmes liés au coronavirus a été évoqué pendant la session en ligne spéciale de l’Assemblée générale des Nations unies les 3 et 4 décembre à New York.

Mihail_Murashko_govru               Ministre russe de la Santé Mikhaïl Mourachko

Le Ministre russe de la Santé Mikhaïl Mourachko y a participé. Dans son discours il a résumé la situation autour de la Covid-19 en Russie et dans le monde, et a souligné le rôle de notre pays dans la lutte contre la pandémie. Les informations relatives à cet événement sont disponibles sur les sites officiels de l’Organisation mondiale de la santé et de la Représentation permanente de la Russie auprès de l’Onu à New York.
Nous attirons une nouvelle fois l’attention de nos citoyens sur le fait que toutes les mises en garde et recommandations du Ministère russe des Affaires étrangères concernant la prolifération du nouveau coronavirus, notamment concernant les voyages à l’étranger et la nécessité de peser tous les risques, restent en vigueur.

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Sur l’entretien de Sergueï Lavrov, Ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, avec le Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale des Émirats arabes unis

https://vid.alarabiya.net/images/2019/06/26/e7375be4-2009-4953-b164-dc644dbad7a4/e7375be4-2009-4953-b164-dc644dbad7a4_16x9_600x338.JPG                    Staff writer, Al Arabiya English Wednesday 26 June 2019Sheikh Abdullah bin Zayed Al Nahyan and Russia’s Sergei Lavrov attend a news conference in Moscow, Russia, on June 26, 2019. (Reuters)
Lundi 14 décembre, le Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov s’entretiendra avec le Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale des Émirats arabes unis, Abdallah ben Zayed Al Nahyane, qui se rendra à Moscou pour une visite de travail.
Il est prévu d’évoquer l’ensemble des questions relatives au développement progressif des relations russo-émiraties multidimensionnelles, dont la nature particulière a été fixée dans la Déclaration sur le partenariat stratégique entre nos pays du 1er juin 2018. Les deux ministres dresseront un bilan intermédiaire du travail conjoint sur la mise en œuvre pratique des accords conclus à l’issue de la visite du Président russe Vladimir Poutine à Abou Dabi en octobre 2019 et d’autres contacts au sommet.
Les deux chefs de diplomatie analyseront en profondeur la situation en Syrie, en Libye, le processus de paix israélo-arabe et d’autres aspects de l’ordre du jour régional.
Une attention prioritaire sera accordée au règlement politique au plus vite des conflits et des différends qui perdurent au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, notamment aux perspectives d’une stabilisation durable dans le Golfe grâce à la formation dans cette région, avec la participation de tous les États intéressés, de mécanismes de réaction collective aux risques et défis existants.

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Sur l’évolution de la situation en Syrie et autour

4e session de la Commission rédactionnelle du Comité constitutionnel syrien.4e session de la Commission rédactionnelle du Comité constitutionnel syrien.

Du 30 novembre au 4 décembre 2020 à Genève s’est déroulée la 4e session de la Commission rédactionnelle du Comité constitutionnel syrien. Les Syriens et les représentants de l’Onu considèrent ses résultats comme positifs. Conformément aux ententes conclues précédemment, les délégations du gouvernement et de l’opposition, avec une participation active d' »indépendants » de la majorité civile, ont évoqué « les principes et fondements nationaux ». Les discussions se sont déroulé dans une atmosphère parfois émotionnelle mais, dans l’ensemble, constructive. Elles ont permis de fixer les délais et l’ordre du jour du prochain cycle de consultations inter-syriennes à Genève – le cinquième – prévu du 25 au 29 janvier 2021. Il sera consacré directement au contenu de la Constitution.
Avec les partenaires du format d’Astana, nous avons l’intention de continuer d’inciter les parties syriennes à un dialogue constructif afin de rapprocher les positions et d’élaborer une vision commune de la future structure organisationnelle de leur pays. La poursuite du travail du Comité constitutionnel confirme l’efficacité de nos efforts globaux pour contribuer au règlement de la crise syrienne.
Nous partons du principe que la garantie d’un progrès significatif au sujet de la Constitution contribuera au plus vite à la stabilisation durable et globale de la situation en Syrie, en parfaite conformité avec la résolution 2254 du Conseil de sécurité des Nations unies et les résultats du Congrès du dialogue national syrien de Sotchi.
Le cessez-le-feu est respecté sur la majeure partie du territoire syrien. La situation reste tendue dans la zone d’Idleb, où continuent de sévir des groupes terroristes. En réponse aux provocations des bandes armées qui s’y trouvent, les forces gouvernementales syriennes et l’aviation russe ripostent contre leurs positions de tir et leurs points d’appui.
Des attaques de Daech se poursuivent dans l’Est du pays, notamment à l’Est de l’Euphrate. Je rappelle que cette partie du pays est contrôlée par l’administration kurde autoproclamée avec le soutien des militaires américains.

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Sur l’évacuation d’un leader des Casques blancs de Jordanie vers l’Allemagne

l'un des leaders des Casques blancs Raed al-Saleh.

Un article très intéressant et saisissant a été publié dans le magazine allemand Der Spiegel sur un thème lié à la Syrie: les Casques blancs et l’évacuation de Jordanie de l’un des leaders de cette organisation antihumaine – et certainement pas humanitaire.
Cette publication parle de l’hospitalité « traditionnelle » de l’Allemagne, qui suscite des doutes, à l’égard de l’un des leaders des Casques blancs: Raed al-Saleh.
L’investigation journalistique indique que l’Office fédéral pour la protection de la Constitution de l’Allemagne, en étudiant la demande d’asile de cet activiste pseudo-humanitaire, avait identifié il y a deux ans déjà ses opinions radicales islamistes et ses liens éventuels avec des terroristes. Selon Der Spiegel, les vidéos retrouvées dans le téléphone de Raed al-Saleh avec la participation de terroristes et des informations propagandistes djihadistes, ainsi que la correspondance avec des terroristes sur les réseaux sociaux ont convaincu les forces de l’ordre allemande que le déménagement de cet individu en Allemagne impliquerait de graves risques et menaces pour la sécurité nationale de l’Allemagne.
Comme l’affirme Der Spiegel, le Ministère des Affaires étrangères de l’Allemagne était enclin à donner une autre appréciation à la situation. D’après l’article du Spiegel, le Ministère des Affaires étrangères de l’Allemagne a jugé que Raed al-Saleh avait fait ses preuves pendant la prétendue « opération de sauvetage » des Casques blancs en Syrie.
Suite à cette approche cynique, la demande d’asile de cet activiste a été satisfaite. Sachant que le gouvernement allemand n’a pas été alerté de savoir qu’aucun autre pays n’avait accepté d’accueillir ce pseudo-humanitariste, malgré sa « vérification » par les autorités compétentes des États-Unis et de la Jordanie.
Le 7 décembre, l’Allemagne a organisé une opération interdépartementale pour extrader Raed al-Saleh et sa famille de Jordanie avec la participation des Ministères de l’Intérieur, de la Défense et des Affaires étrangères, et surtout en utilisant un Airbus gouvernemental qui, affirme-t-on, était utilisé auparavant pour les vols de la chancelière allemande.
On assiste ces derniers temps à une générosité et à une attitude étonnantes envers les hôtes d’Angela Merkel. Après l’organisation d’un « vol d’honneur », on a cherché évidemment à cacher minutieusement l’information sur la localisation de l’un des leaders des Casques blancs en Allemagne, ainsi qu’à taire le passé « héroïque » du « sauveteur », qui a passé deux ans dans un camp de réfugiés sur le territoire jordanien en attendant son sort. L’article ne précise pas si après son atterrissage à l’aéroport cet individu a eu droit à un cortège d’honneur de dix voitures à la sortie de l’avion qui avait été si solennellement mis à sa disposition. Malheureusement, les journalistes n’ont pas réussi à le découvrir mais il serait intéressant de savoir combien de voitures accompagnaient cet activiste.
Si toutes ces informations sont exactes, alors elles ne suscitent que la plus profonde déception, à laquelle s’ajoute l’indignation face à l’inintelligibilité politique et morale, l’hypocrisie de Berlin dans ses approches de la lutte contre le terrorisme et son incapacité à analyser lucidement les preuves flagrantes de l’activité criminelle des Casques blancs en Syrie.
Alors que toutes ces informations ont été rapportées par différentes sources. Le soutien aveugle de toutes les forces ou personnes opposées à Damas est devenu une habitude des pays occidentaux, empêchant le règlement politique au plus vite de la situation en Syrie. C’est très regrettable.

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Sur le projet de résolution de l’Assemblée générale des Nations unies relative au « Problème de la militarisation de la République de Crimée et de la ville de Sébastopol, ainsi que de certaines parties de la mer Noire et de la mer d’Azov »

630_360_1573640435-164 Assemblée générale    

Soixante-quinzième session, 36e séance plénière – matin
AG/12295  
7 décembre 2020
L’Assemblée générale a ensuite adopté sans mise aux voix une résolution intitulée « Le rôle de la politique de neutralité et son importance pour le maintien et le renforcement de la paix et de la sécurité internationales et le développement durable » avant de faire sien le texte par lequel elle prie la Fédération de Russie, en tant que Puissance occupante, de retirer « immédiatement, complètement et sans condition » ses forces militaires de la Crimée et de mettre immédiatement fin à son occupation temporaire du territoire de l’Ukraine. 
En adoptant par 63 voix pour, 17 voix contre et 62 abstentions la résolution consacrée au « Problème de la militarisation de la République autonome de Crimée et de la ville de Sébastopol (Ukraine), ainsi que de certaines parties de la mer Noire et de la mer d’Azov », l’Assemblée générale condamne en outre l’exploitation par la Fédération de Russie d’entreprises d’armement ukrainiennes saisies en Crimée occupée, et lui demande de s’abstenir de tout acte visant à étendre sa juridiction aux installations et matières nucléaires en Crimée. 
Elle condamne également la construction et l’ouverture du pont du détroit de Kertch et du pont ferroviaire faisant parties du projet d’autoroute de Tavrida, qui relient la Fédération de Russie et la Crimée temporairement occupée, facilitant la poursuite de la militarisation de la Crimée et empêchant les navires d’une certaine taille d’accéder aux ports ukrainiens de la côte de la mer d’Azov.
La Fédération de Russie a décrié l’adoption d’une « résolution politisée » qui équivaudrait, à ses yeux, à donner une nouvelle drogue à un toxicomane au lieu de le soigner, reprochant à l’Assemblée générale d’adopter des résolutions « pleines d’illusions et de mensonges » et qualifiant de « honteuse » la tentative de l’Ukraine de « réécrire l’Histoire ».  
Assurant que la résolution ne cherche « rien de moins » qu’à faire respecter l’ordre dans la zone de la mer d’Azov et des alentours, l’Ukraine a affirmé que la Fédération de Russie tente de prendre le contrôle des sites nucléaires, s’immisce dans le secteur de l’éducation et bloque la circulation maritime, tandis que la circulation de vaisseaux et aéronefs russes en mer Noire lui permet désormais d’atteindre des zones comme l’Afrique.  La délégation ukrainienne s’est également préoccupée du fait que la Crimée demeure inaccessible à tout mécanisme de contrôle relevant des traités applicables, que ce soit par mer, terrestre ou aérien. … CF/  https://www.un.org/press/fr/2020/ag12295.doc.htm
Ce 7 décembre, l’Assemblée générale des Nations unies a adopté en réunion plénière la résolution contreproductive et politisée soumise par l’Ukraine relative au « Problème de la militarisation de la République de Crimée et de la ville de Sébastopol, ainsi que de certaines parties de la mer Noire et de la mer d’Azov ».
Cette initiative, comme depuis deux ans, a été soutenue seulement par un tiers des États membres. Cette situation montre clairement que la majeure partie de la communauté internationale n’est pas d’accord avec l’image déformée du monde imposée par les autorités de Kiev, selon lesquelles « la Crimée, c’est l’Ukraine », et la Russie serait une « puissance occupante ». Et ce malgré la pression non dissimulée et les méthodes de force utilisées par les superviseurs occidentaux de Kiev pour imposer de tels documents.
La résolution adoptée est basée entièrement sur la déformation des faits et sur des accusations gratuites visant la Russie. Aucune consultation n’a été organisée sur ce texte. Et nous ne pouvons pas dire pourquoi. Il est honteux de débattre de cette contrefaçon de propagande.
C’est pourquoi, au lieu des discussions, on inculquait instamment aux délégations l’idée que le vote pour ce projet serait une prétendue confirmation de l’intégrité territoriale de l’Ukraine. Malheureusement, certains continuent de croire en cette aberration imposée.

Notre position reste inchangée et la question relative à l’appartenance de la Crimée et de la ville de Sébastopol a été réglée en 2014 par les habitants de la péninsule:

la République de Crimée et la ville fédérale de Sébastopol font partie intégrante de la Fédération de Russie. Cette décision est définitive et ne peut pas être revue. La Russie est un État souverain qui a le droit d’organiser sur son territoire des exercices, de déployer différents équipements, d’annoncer un appel militaire pour ses citoyens et de mettre en place une éducation patriotique de la jeunesse.
Les autorités ukrainiennes ne devraient pas parler de la « militarisation » de la Crimée. Il suffit de rappeler qu’en août 2020 le Président ukrainien Vladimir Zelenski s’est vanté du plus grand budget militaire de l’histoire de l’Ukraine, malgré la situation du coronavirus qui a significativement affecté l’économie du pays.

Je souligne encore une fois que le vote qui a eu lieu n’impactera aucunement la décision des Criméens. Cela les persuadera une fois de plus qu’ils ont fait le bon choix en 2014 en optant pour la réunification avec la Russie.

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Sur le rapport du Ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie sur le respect des droits de l’homme en Ukraine

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Le Ministère russe des Affaires étrangères a préparé un nouveau rapport sur la situation relative aux droits de l’homme en Ukraine.
Force est de constater, avec regret, qu’aucun signe n’indique que les autorités de ce pays  sont prêtes à régler la situation difficile relative aux droits de l’homme. Plus d’un an après l’élection présidentielle, sur la plupart des questions centrales et notamment dans le secteur social, la politique du nouveau gouvernement ukrainien n’a pratiquement pas changé. Elle est restée la même que sous l’ancien président, malgré les déclarations et les promesses de campagne.
Dans ce pays se poursuivent les violations systémiques des libertés et des droits fondamentaux de l’homme. Le droit à la liberté et à la sécurité de la personne n’est pas respecté. Il existe de nombreux cas de détention arbitraire, de torture, d’intimidation, de traitement violent, notamment pour forcer les personnes interpellées à avouer leur culpabilité.
Les autorités ukrainiennes ne cessent pas de poursuivre des opposants politiques, des journalistes et des compagnies médiatiques indépendantes, ainsi que des membres d’associations jugées indésirables par les autorités. Souvent, à « l’exercice de la pression » participent des structures nationalistes radicales avec la complaisance silencieuse des autorités. Sur cette toile de fond le niveau élevé de racisme, de xénophobie, d’antisémitisme, de multiples actes de vandalisme envers les sites religieux et culturels ou encore les monuments, entre autres, n’étonne pas.
En mettant le cap sur l’ukrainisation forcée du pays, les autorités adoptent l’une après l’autre des lois bafouant les droits des minorités nationales, notamment de la population russophone. Elles ne sont pas conformes à la Constitution et aux engagements internationaux de Kiev en matière de droits de l’homme. Cela se manifeste en particulier dans le domaine de l’éducation.
Les autorités de Kiev mènent une politique ciblée visant à falsifier l’histoire de la Seconde Guerre mondiale, à justifier et à glorifier les criminels nazis et leurs complices ukrainiens. Les interprétations déformées des événements historiques de l’époque qu’elles imposent aux générations grandissantes et l’imposition des images des collaborationnistes en tant que « participants au mouvement national de libération » et en tant que modèles sont appelées à inculquer à long terme le sentiment nationaliste au sein du grand public.
Kiev maintient les restrictions contre les droits sociaux et économiques des déplacés internes qui ont fui la zone du conflit armé au Sud-Est du pays, ainsi que de la population civile restée dans le Donbass. Les autorités ukrainiennes continuent de limiter leurs droits en prenant pour prétexte la nécessité de combattre « l’agression russe » et le séparatisme.

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« Les vieilles chansons sur l’essentiel » en russe en Ukraine

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Nous avons remarqué la publication du blog du bureau ukrainien de la compagnie américaine Google, indiquant que cette année les habitants de l’Ukraine écoutaient de nouveau majoritairement des chansons en russe.
Il s’agit des services YouTube et YouTube Music. Parmi les 10 compositions les plus populaires, seulement deux œuvres ont été interprétées par des artistes et des groupes ukrainiens. Et elles sont chantées en russe. Nous espérons, du point de vue de Kiev, que ces informations sont objectives. L’Ukraine peut-elle reconnaître comme véridique, honnête et non déformée l’information de la compagnie américaine? J’espère que oui. Il est difficile de soupçonner ces compagnies de sympathies prorusses.
Le 16 juillet 2019 en Ukraine est entrée en vigueur la loi relative au fonctionnement de la langue ukrainienne en tant que publique visant à ukrainiser entièrement toute la vie sociopolitique du pays. Nous l’avons commenté plusieurs fois.
Conformément à cette loi, toutes les tentatives d’instaurer dans le pays un multilinguisme officiel sont reconnues comme des actions visant à changer par la force ou à renverser l’ordre constitutionnel. Le document prévoit une attitude préférentielle envers les langues des peuples autochtones, mais les législateurs ukrainiens n’incluent dans cette catégorie que les Tatars criméens, les Krymtchaks et les Karaïmes. Les langues des pays de l’UE font l’objet d’une certaine indulgence également.

Le russe, qui est utilisé dans la vie quotidienne par la majorité de la population du pays, subit de facto une double discrimination.

Les termes de cette loi entrent en contradiction directe avec les engagements juridiques internationaux de Kiev dans le cadre de plusieurs documents multilatéraux. Notamment:
– Le Pacte international relatif aux droits civils et politiques;
– La Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale;
– La Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales;
– La Convention-cadre du Conseil de l’Europe pour la protection des minorités nationales;
– La Charte européenne des langues régionales ou minoritaires.
Ces initiatives discriminatoires de Kiev sont également contraires à d’autres engagements politiques de Kiev. Il s’agit notamment du respect de la Déclaration sur les droits des personnes appartenant à des minorités nationales ou ethniques, religieuses et linguistiques, du Document de clôture de la réunion de Vienne de la CSCE de 1986, du Document de la réunion de Copenhague de la Conférence sur la dimension humaine de la CSCE de 1990, et du Rapport de la réunion d’experts de la CSCE sur les minorités nationales de 1991.
Tout cela témoigne clairement – cela est clair pour nous mais manifestement pas très évident pour les protecteurs occidentaux de Kiev – que la loi a été adoptée en violant les normes légales et constitutionnelles. Surtout, elle a été imposée à la société ukrainienne sans tenir compte de l’avis des citoyens du pays. Cette loi et plusieurs autres initiatives artificielles et extrêmement politisées de Kiev ne font qu’aggraver la division de la société ukrainienne et empêchent de régler le conflit armé intérieur qui perdure en Ukraine à l’Est du pays.
Les résultats du classement musical susmentionné sont un indicateur, l’un des symptômes de cette crise. Cet exemple confirme que la langue est un organisme vivant, qu’il fait partie de la culture.

Je rappelle que le russe fait partie des six langues officielles de l’Onu et est un moyen de communication internationale reconnu.

Il est un puissant facteur dans la culture mondiale non seulement classique mais également contemporaine. Le russe fait partie intégrante de la vie quotidienne des sociétés de tous les pays postsoviétiques, qui rapproche les peuples de nos pays. C’est confirmé par la réalité de la vie.
Souvenez-vous, en 2014 déjà il avait été interdit à Iossif Kobzon de se rendre en Ukraine, son pays natal. Rappelons les paroles de sa chanson « La chanson reste avec l’homme ». Elle a été interprétée par Iossif Kobzon, originaire du Donbass:

 

« A travers les années, à travers les distances,
Sur n’importe quelle route, où que tu sois,
Tu ne diras pas au revoir à la chanson
La chanson ne te dit pas au revoir.
 
Celui qui ne sait pas chanter et écouter les chansons,
Ne sera jamais heureux.
« 

 

Des paroles prophétiques pour Kiev. Souvenez-vous en. Ayez honte de ne pas avoir laissé entrer cet homme dans votre pays, d’interdire aux gens d’utiliser leur langue natale, pour tout l’obscurantisme que vous avez créé autour de la langue russe.

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Sur la situation au Venezuela 

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Le 7 décembre, nous avons publié sur le site du Ministère russe des Affaires étrangères des commentaires à l’issue des élections législatives au Venezuela.
Nous voudrions ajouter quelques points importants.
Le résultat principal des élections vénézuéliennes a été la constitution du pouvoir légitime, et je le souligne encore une fois, notamment pour nos partenaires occidentaux, du pouvoir législatif légitime pour les cinq prochaines années. Le peuple vénézuélien s’est clairement prononcé pour le dialogue au parlement en élisant à l’Assemblée nationale ses représentants légaux. A partir du 5 janvier 2021, ils commenceront à mettre au point les solutions pour régler les problèmes qui se sont accumulé dans le pays.
En dépit de la très forte pression extérieure exercée sur le peuple et les autorités du Venezuela, les élections se sont déroulées en stricte conformité avec les délais et la procédure établis par la Constitution et la législation, ce dont nous les félicitons une nouvelle fois. Aucun parti ne s’est vu refuser l’enregistrement. Le fait que certains mouvements d’extrême-droite n’ont pas voulu prendre part au processus électoral est leur propre décision et relève de leur responsabilité devant les électeurs.
Les plus de 200 observateurs internationaux de 15 pays qui ont accompagné les élections (parmi lesquels des représentants d’Irlande, d’Espagne, du Canada, de Colombie, des États-Unis, de France et d’autres), dont des représentants de l’opposition vénézuélienne et de différentes ONG, ont confirmé l’absence d’infractions graves.
Le jour du vote, les observateurs russes des deux chambres de l’Assemblée fédérale et un ambassadeur itinérant du Ministère russe des Affaires étrangères ont visité plus de 20 bureaux de vote et commissions régionales électorales.
Ils ont rencontré les dirigeants de tous les partis qui ont participé aux élections, y compris d’opposition, qui ont confirmé que les conditions nécessaires pour un processus électoral transparent et démocratique avaient été garanties.
Les terminaux étaient dotés d’équipements pour l’identification dactyloscopique, permettant d’exclure la possibilité d’un vote répété. Grâce à l’automatisation totale, la technologie et la possibilité d’effectuer des vérifications à chaque étape des élections, les autorités bolivariennes ont réussi à créer un système fiable et très efficace minimisant la probabilité de falsifications. Nous n’avons pas de raisons de ne pas croire ces déclarations et les résultats du vote qui a eu lieu.

Comme l’ont si bien fait remarquer nos observateurs, la situation au Venezuela est loin d’être monochrome, comme cherchent à la présenter certains médias engagés. Elle est multicouche et contrastée, comme dans tout pays. Il est impossible de juger objectivement de la situation dans un État en se trouvant loin de ses frontières.

Il est évident que ceux qui, bien avant les élections vénézuéliennes, ont annoncé la non-reconnaissance de leurs résultats, cherchent aujourd’hui à adapter la réalité à leurs conclusions antérieures. Nous avons constaté des tentatives d’exercer à l’avance une très forte pression sur le Venezuela et son peuple, notamment dans le milieu de l’information.
On se souvient que certains pays avaient appelé à reporter le vote à cause de la pandémie de coronavirus, qui eux-mêmes ont organisé des élections sur leur territoire en 2020 malgré tout. Ce n’est pas simplement une « double morale », c’est une approche discriminatoire, une manipulation des principes, des règles et des critères démocratiques en fonction de la loyauté des différents gouvernements.

Nous appelons de nouveau toutes les forces étrangères à renoncer à l’ingérence dans les affaires du Venezuela et à laisser les Vénézuéliens décider de leur propre sort.

Nous voyons que parmi les pays européens et latino-américains, il y en a qui sont prêts à soutenir le règlement politique des problèmes au Venezuela. Le Président vénézuélien, de son côté, a réitéré immédiatement après les élections sa disposition au dialogue avec tous les secteurs d’opposition – aussi bien les participants au scrutin que ceux qui avaient décidé pour différentes raisons de ne pas participer au processus constitutionnel.
Nous nous adressons à tous les États responsables en proposant d’apporter un soutien constructif aux Vénézuéliens dans l’élaboration autonome du format optimal de communication entre le pouvoir et l’opposition.

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Sur la Journée internationale des droits de l’homme

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Le 4 décembre 1950, l’Assemblée générale des Nations unies a adopté une résolution historique qui a instauré la Journée des droits de l’homme chaque 10 décembre. C’est ce jour-là qu’en 1948, les États membres de l’Onu avaient approuvé la Déclaration universelle des droits de l’homme.

Les fondations du système international contemporain de promotion et de protection des droits de l’homme posées par ce document rencontrent aujourd’hui de sérieuses épreuves.

La crise liée à la pandémie de coronavirus qui a frappé le monde a mis en évidence un ensemble de problèmes non réglés, notamment la forte stratification sociale à l’intérieur des pays et les différents niveaux de sécurité sociale de la population qui en découlent, la hausse de la division entre les États et la réticence de certains à sacrifier leurs intérêts égoïstes conjoncturels au profit d’un ordre du jour positif unificateur, d’une véritable coopération internationale.

La Russie défend successivement les principes de primauté du droit et les initiatives collectives dans les relations internationales, y compris la promotion et la protection des droits de l’homme.

Nous sommes certains qu’un véritable progrès dans l’activité de la communauté internationale en matière de droits de l’homme n’est possible qu’en s’appuyant sur un dialogue dans le respect mutuel et par le renforcement de la confiance entre les États.
C’est la coopération équitable, la disposition à tenir compte des intérêts réciproques et à chercher des compromis qui pourront devenir un réel facteur contribuant au rapprochement des différents États, des associations régionales et politiques, au renforcement du climat de confiance et de respect mutuel dans la promotion et la protection des droits de l’homme.
Le 13 octobre 2020, lors d’une réunion plénière de la 75e session de l’Assemblée générale des Nations unies, la Fédération de Russie a été élue une nouvelle fois au Conseil des droits de l’homme (CDH) pour 2021-2023.
En participant au travail de cet organe clé de protection des droits de l’homme en tant que membre à part entière, la Russie continuera d’apporter une grande contribution au développement de la coopération interétatique constructive en matière de droits de l’homme, au renforcement du régime international de respect des droits de l’homme basé sur la justice et l’équité conformément aux objectifs et aux principes fixés par la Charte de l’Onu.
Nous souhaitons que le Conseil soit un instrument efficace de promotion et de protection des droits de l’homme dans le monde entier, et que son travail s’appuie sur les principes d’universalité, de non-sélectivité, d’objectivité, d’équité envers toutes les catégories de personnes, ainsi que de respect de la diversité culturelle et civilisationnelle.
C’est sur cet objectif que s’orienteront les efforts de la Russie au CDH ces trois prochaines années.

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Sur le 74e anniversaire de la création du Fonds des Nations unies pour l’enfance

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Ce 11 décembre, le Fonds de l’Onu pour l’enfance (Unicef) célèbre son 74e anniversaire.

L’Unicef est reconnue comme la principale organisation de l’Onu en matière de protection et de développement des enfants.
Parmi les principaux axes du travail du Fonds: la protection de la santé de la mère et de l’enfant, la garantie du développement des enfants en bas âge, l’alimentation des enfants, l’éducation, la satisfaction des besoins des mères et des enfants dans les situations d’urgence qui surviennent suite aux catastrophes naturelles, aux conflits armés et aux épidémies.
La Russie est un partenaire de longue date et fiable du Fonds, qui coopère activement avec ce dernier pour contribuer au développement des États partenaires.
En septembre 2019, la nature stratégique des relations de notre pays avec l’Unicef a été fixée dans le Mémorandum d’entente entre le gouvernement de la Fédération de Russie et l’Unicef. Ce document est appelé à faire passer la coopération au niveau supérieur dans les domaines prioritaires pour la Russie dans le cadre de l’aide apportée aux États intéressés.

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Sur le 60e anniversaire de l’adoption de la Déclaration des Nations unies sur la décolonisation

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Ce 14 décembre, la communauté internationale fêtera le 60e anniversaire de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux, également connue comme la Déclaration sur la décolonisation.

Ce document historique majeur a donné une forte impulsion à l’octroi de l’indépendance aux territoires coloniaux, et a proclamé la nécessité d’éradiquer au plus et inconditionnellement le colonialisme – dans l’ensemble, il a tout changé sur notre planète.

L’application de la Déclaration a conduit à la libération du joug colonial d’environ 750 millions de personnes, qui représentaient à l’époque près d’un tiers de la population de la planète, ainsi qu’à un changement radical de la carte politique du monde et à l’apparition de plus de 80 nouveaux États en Afrique, en Asie, en Amérique latine et en Océanie.

La Déclaration est l’un des plus importants exploits de l’activité de l’Onu.

Son projet a été soumis le 23 septembre 1960 par la délégation soviétique pendant la 15e session de l’Assemblée générale des Nations unies. Nous sommes fiers que ce document ait été élaboré et adopté à l’initiative de l’Union soviétique. La Russie poursuit la cause de l’URSS afin de promouvoir le processus de décolonisation, notamment à travers sa participation active au travail du Comité spécial de décolonisation de l’Assemblée générale des Nations unies (C-24) et d’autres organes de l’Onu chargés de l’application de la Déclaration sur la décolonisation.

Dans le même temps, force est de constater que bien que la majorité des territoires coloniaux soit indépendante aujourd’hui, ce processus ne peut pas être considéré comme achevé.

Dans le monde existent encore 17 territoires non autonomes avec une population de 1,6 million d’habitants, notamment à cause des ambitions impériales des anciennes métropoles. On aurait mis depuis longtemps un point final au processus de décolonisation si un certain groupe de pays occidentaux n’avait pas une interprétation déformée des normes fondamentales et des principes du droit international et de la Charte de l’Onu. Les affirmations selon lesquelles les territoires non autonomes par définition ne pourront pas survivre en tant qu’États indépendants ou que leur statut actuel correspond à la volonté de la population autochtone sont loin d’être toujours vraies. Nous sommes certains que les habitants des territoires mentionnés disposent du droit inaliénable de déterminer eux-mêmes leur avenir.
Aujourd’hui, plusieurs partenaires occidentaux ayant des liens historiques avec le continent africain préfèrent ne pas mentionner le passé, les origines d’une grande partie des problèmes de l’Afrique contemporaine, ne pas les examiner, ne pas admettre une analyse sur ces questions.

Nous jugeons inadmissible d’oublier la période tragique du colonialisme, tout comme de fermer les yeux sur la pratique néocoloniale qui se perpétue à ce jour.

L’activité de l’Onu en matière de décolonisation reste très demandée. Nous espérons que l’Onu continuera d’apporter une pleine contribution à l’achèvement de ce processus, et que les États membres intensifieront les efforts pour atteindre cet objectif au plus vite.

De notre côté, nous sommes disposés à continuer de tout faire pour mettre un terme aux vestiges du colonialisme sur la planète.

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Sur l’adoption par le Congrès américain de nouvelles résolutions antirusses

congres-americain-capitole-a9aec6-1@1x   Le Capitole où siègent les membres du Congrès, à Washington D.C., en mai 2020. − SAUL LOEB / AFP
Notre attention a été attirée par les nouvelles résolutions antirusses adoptées par le Congrès américain, appelant à renforcer la pression sur Moscou afin de soutenir les « prisonniers politiques » en Russie et de durcir les sanctions contre les organisations et les citoyens russes prétendument impliqués dans « l’ingérence » dans les processus électoraux américains.
Bien que les documents mentionnés ne soient pas juridiquement obligatoires, il est regrettable que les législateurs du Capitole, même dans le cadre de la situation socioéconomique et épidémiologique difficile dans leur propre pays et dans le monde en général, continuent de maintenir à flot le thème de la « culpabilité » de la Russie dans les violations des droits de l’homme et dans les tentatives de faire pression sur les affaires intérieures des États-Unis. Au lieu de trouver des réponses aux questions qui préoccupent les Américains (comment ils vont vivre, comment surmonter les profonds différends, la division de la société), les législateurs américains tentent de « creuser » ailleurs, tout en utilisant constamment le thème de la Russie. Nous avons commenté plusieurs fois de telles insinuations, nous avons pointé la nature clairement fabriquée de ces accusations gratuites et cyniques qui n’ont ni base ni preuve.
Il est évident que la mythique menace émanant de Moscou est un produit de la cuisine intérieure américaine. Néanmoins, nous ne perdons pas l’espoir que les thèmes fictifs disparaîtront enfin, et que leurs auteurs cesseront d’empoisonner l’atmosphère des relations bilatérales.
Il est grand temps de faire revenir le dialogue entre Moscou et Washington dans un cadre plus constructif afin de trouver ensemble des solutions aux graves problèmes globaux auxquels est confrontée la communauté internationale. Nous y sommes prêts.

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Sur l’adoption de l' »Acte Rodtchenkov » antidopage

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A picture taken on December 15, 2015 shows a technician holding urine samples at the French national anti-doping laboratory, in Chatenay-Malabry, outside Paris. (Photo by FRANCK FIFE / AFP)
Nous notons que l’« Acte Rodtchenkov » (Rodchenkov Act) signé par le Président américain Donald Trump, qui prévoit des poursuites pénales contre les personnes impliquées dans le complot international pour machinations de dopage lors de compétitions avec la participation d’athlètes américains, a suscité un grand écho public dans le milieu sportif et autour. Cela est dissimulé sous de grands slogans et l’aspiration à la « justice ».
Nous nous sommes exprimés plusieurs fois à ce sujet. Non seulement dans notre pays, mais également dans le monde entier, les collègues sensés trouvent cette loi politisée car l’application extraterritoriale de la législation américaine contre des entraîneurs, des agents, des managers étrangers et des représentants d’établissements publics pourrait saper tout le système mondial antidopage en vigueur.

Il est évident qu’en étendant leur juridiction sur d’autres pays les États-Unis cherchent à se doter de leviers de pression supplémentaires sur les structures sportives et antidopage pour garantir des avantages à leurs athlètes. Cela n’a rien à voir avec la propreté du monde du sport, avec la lutte contre le dopage.

Les conséquences pourraient être très désastreuses pour toute la communauté sportive. Faire doublon ou remplacer les règles antidopage de l’AMA pourrait conduire au chaos total dans le sport mondial. Dans ce cas, toute la responsabilité de la destruction du mouvement sportif international reposerait précisément sur les États-Unis.

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Sur la réunion du forum russo-américain « Dialogue de Fort Ross »

 

 

Du 30 novembre au 4 décembre 2020 s’est déroulé un nouveau cycle du forum annuel russo-américain des milieux sociopolitiques – académiques et d’affaires « Dialogue de Fort Ross ». Cette année, cette activité a été organisée pour la première fois sur une plateforme virtuelle, en ligne.

l'Ambassadeur de Russie à Washington Anatoli Antonov  l’Ambassadeur de Russie à Washington Anatoli Antonov

La Russie était représentée à cette visioconférence par l’Ambassadeur de Russie à Washington Anatoli Antonov,

 S.Riabkov — Kouvchinnikov

le vice-Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Riabkov, et le gouverneur de la région de Vologda Oleg Kouvchinnikov.

 E.Kounalakis — R.Gottemoeller

Côté américain ont participé la vice-gouverneure de Californie Eleni Kounalakis et l’ancienne sous-secrétaire d’État Rose Gottemoeller.

l'ancien gouverneur de Californie Jerry Brown  l’ancien gouverneur de Californie Jerry Brown

A l’ouverture du Forum a été annoncée la remise à l’ancien gouverneur de Californie Jerry Brown, qui a apporté une grande contribution à la préservation des sites de notre patrimoine culturel et historique aux États-Unis, notamment par le développement du musée-réserve Fort Ross, d’une médaille du Ministère russe des Affaires étrangères « Pour la contribution au maintien de la paix ».
Les discussions plénières ont soulevé les questions de stabilité stratégique et de maîtrise des armements, les perspectives de la coopération bilatérale dans le secteur énergétique et de la santé, ainsi que le développement des liens interrégionaux et des contacts humains.
Malgré une situation difficile dans les relations russo-américaines, le Dialogue de Fort Ross reste une plateforme faisant autorité pour échanger les avis, ce qui reflète l’intérêt notable des milieux sociaux de la Russie et des États-Unis pour un échange d’avis en profondeur et une coopération constructive.

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Sur l’interview du Président français Emmanuel Macron au magazine Jeune Afrique

abonnement_75551_4ad7Les propos tenus par le Président français Emmanuel Macron dans son interview accordée au magazine Jeune Afrique le 20 novembre dernier nous laissent perplexes. Il prétend que la Russie alimenterait des sentiments antifrançais dans les pays d’Afrique.
Nous y voyons une tentative de rejeter sur les autres la responsabilité de la situation sur le continent. La France, tout comme d’autres puissances européennes, a possédé des colonies en Afrique pendant des siècles – pendant lesquels s’est forgée leur attitude envers la métropole.

Pendant la période postcoloniale, Paris a mené une politique connue sous le nom de « Françafrique » pour retenir les États africains devenus indépendants dans sa sphère d’influence.

Voilà ce qui explique la colère et la rancune éprouvées par les peuples d’Afrique envers la France – et pas de quelconques ruses imaginaires.
Nous voudrions souligner à ce sujet que les relations de la Russie avec les pays du continent africain se sont construites en s’appuyant sur des conditions initiales complètement différentes.

De toute son histoire, notre pays n’a jamais possédé de colonies en Afrique.

De plus, l’Union soviétique a accordé une aide active aux pays d’Afrique pour surmonter les conséquences du colonialisme, pour renforcer la souveraineté, les économies nationales et construire l’infrastructure ainsi que leur position sur la scène internationale – ce que la Russie continue de faire aujourd’hui. La Russie continuera de renforcer la coopération avec l’Afrique et est donc ouverte au partenariat avec toutes les parties intéressées. Nous continuerons de lutter contre de tels exemples de désinformation.

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Sur l’article de Piotr Smolar « La diplomatie froide » publié dans le journal Le Monde

000_1mx9qzbis  Emmanuel Macron et Vladimir Poutine lors d’une conférence de presse après un sommet sur l’Ukraine à l’Élysée (Paris), le 9 décembre 2019. | Charles Platiau / POOL / AFP
Nous avons relevé l’article de Piotr Smolar publié dans Le Monde du 5 décembre 2020 intitulé « La diplomatie froide » où il traite des relations entre la Russie et la France.
Cet article rempli de citations de leaders politiques actuels et anciens parle en passant mais assez clairement de la présence de prétendues preuves scientifiques irréfutables dans « l’affaire Navalny », sur la base desquelles Berlin et Paris – qui s’y est raccroché – ont initié de nouvelles restrictions unilatérales de l’UE contre la Russie.
Avec les sanctions de l’UE (qui sont, d’ailleurs, illégitimes du point de vue du droit international) tout est clair. Mais ce qui vraiment intéressant est la présence chez certains auteurs de prétendues « preuves scientifiques irréfutables ».

On ne comprend pas très bien qui en dispose au final. Ces preuves n’ont toujours pas été présentées à la Russie, malgré de multiples requêtes officielles.

A ce que l’on sache, cette information n’a pas non plus été partagée par les pays membres de l’UE.

Puisque les journalistes français y ont accès, que Le Monde en dispose, il serait peut-être temps de les présenter à la communauté internationale qui ne connaît toujours pas les circonstances de cette affaire très étrange.

Peut-être que la rédaction du Monde enverra ses « informations secrètes » aux capitales européennes qui continuent de vivre sous les slogans « highly likely », « almost certainly », pour qu’elles puissent travailler avec une plus grande conviction. Ainsi, tout le monde saura ce qui est arrivé en réalité à Alexeï Navalny. Par la même occasion, nous pourrions peut-être aussi comprendre ce qui se passe avec les Skripal.

Nous attendons une réaction du Monde. Envoyez-nous vos informations scientifiques irréfutables.

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Sur l’avis russe concernant le début de la présidence italienne du G20

7Txn1nMA464BeKAk5qghOuGiuseppe Conte le 19 novembre 2020.AFP

Le 1er décembre, l’Italie a pris la présidence du G20. La période est difficile. La solidarité internationale est mise à l’épreuve. Il faut une réponse coordonnée aux défis globaux. Le G20 a été créé en tant que mécanisme efficace pour surmonter les crises survenant dans l’économie mondiale.
Aujourd’hui, nous faisons face à une menace encore plus grave. Le coronavirus a déjà emporté des milliers de vies, a conduit à une hausse du chômage, qui affecte tout particulièrement la situation des femmes, des jeunes, des petites et moyennes entreprises. Les grand progrès en matière de développement durable, notamment dans les secteurs primordiaux comme la lutte contre la pauvreté et la famine, sont en jeu.
Nous sommes solidaires de nos partenaires italiens, dans le sens où il est important aujourd’hui de stopper la pandémie, de remettre l’économie mondiale sur les rails solides d’une croissance sûre, équilibrée et inclusive en s’appuyant sur les accords interétatiques et les mécanismes multilatéraux.
Nous partageons les priorités de la présidence italienne du G20 en 2021: « Les personnes, la planète et la prospérité ».
Nous notons l’actualité particulière du renforcement des systèmes de santé dans le contexte des menaces liées à la pandémie. Il faut poursuivre le travail afin de mettre en œuvre efficacement l’Accord de Paris et l’Agenda 2030 du développement durable.
Nous sommes disposés à assurer un accès général au vaccin contre le coronavirus, à renforcer la coopération scientifique, technique et industrielle en la matière sur les élaborations russes, notamment la fourniture à court terme du médicament russe Sputnik V.
Nous sommes certains que la reprise de l’économie mondiale aura besoin d’une utilisation rationnelle de toutes les sources d’énergie, d’une hausse de leur efficacité et propreté, d’instruments prometteurs tels que le concept d’« économie circulaire du carbone » adopté au dernier sommet du G20 les 21 et 22 novembre 2020.
Nous accordons une signification centrale au rétablissement du fonctionnement des chaînes mondiales d’approvisionnement et du commerce international ouvert. Nous notons la nécessité flagrante de l’initiative avancée en mars par le Président russe Vladimir Poutine visant à introduire pour les échanges de produits de première nécessité des « corridors verts » exemptés de guerres commerciales et de sanctions.
Nous sommes disposés à poursuivre la coopération au G20 sur les thèmes d’actualité tels que le renforcement du potentiel et la réforme nécessaire des principales institutions mondiales:
le Fonds monétaire international (FMI),
l’Organisation mondiale du commerce (OMC),
l’Organisation mondiale de la santé (OMS),
notamment pour renforcer le rôle des pays émergents dans leurs mécanismes d’administration. Nous remarquons que les positions coïncident sur l’ordre du jour international anticorruption.
Nous considérons comme une priorité la promotion en 2021 de l’initiative russe pour la protection des droits des consommateurs dans l’économie numérique, qui pourra apporter une grande contribution à ce travail dans le cadre du G20 et de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Le progrès en ce sens apportera une impulsion supplémentaire au développement du commerce électronique en période post-Covid, à l’élargissement des liens internationaux des petites et moyennes entreprises et à la réduction des risques pour les clients des plateformes numériques.

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Sur le 25e anniversaire de la signature de l’Accord-cadre général pour la paix en Bosnie-Herzégovine 

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Lundi 14 décembre marquera le 25e anniversaire de la signature à Paris de l’Accord-cadre général pour la paix en Bosnie-Herzégovine, dont la Fédération de Russie est l’un des États garants.

Il y a un quart de siècle, grâce aux efforts de la communauté internationale, a été stoppé le conflit armé qui avait secoué la Bosnie-Herzégovine et toute la région des Balkans depuis 1992. Des dizaines de milliers de vies humaines ont été perdues pendant les hostilités, des milliers de civils avaient dû quitter leur foyer, et des milliers de monuments culturels, de sites résidentiels, industriels et religieux avaient été détruits.
Les principes de l’Accord de Paris-Dayton restent d’actualité. C’est eux qui garantissent les droits et les intérêts des peuples de la Bosnie-Herzégovine, de ses entités –  la Fédération de Bosnie-et-Herzégovine et la République serbe – qui sont le gage de la stabilité, de la sécurité et du développement socioéconomique global de ce pays multiethnique.
La Fédération de Russie soutient pleinement les postulats fondamentaux de Dayton concernant l’organisation intérieure de la Bosnie-Herzégovine, et appelle à les respecter rigoureusement par tous les acteurs intérieurs et extérieurs. Nous sommes certains que la clé de la véritable réconciliation nationale en Bosnie-Herzégovine est le dialogue politique intérieur dans le respect mutuel, le compromis et le consensus en respectant à part entière les principes de non-ingérence extérieure.

Les tentatives de détruire l’architecture de Dayton pour la Bosnie-Herzégovine, quels que soient les objectifs invoqués, risquent de provoquer les conséquences les plus graves.

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Sur une exposition consacrée aux îles Kouriles du Sud à Tokyo

img-5-small580CF/ https://journals.openedition.org/extremeorient/721

Malgré les restrictions épidémiologiques au Japon à cause de la pandémie de Covid-19, les structures officielles de ce pays ont organisé du 1er au 3 décembre 2020 dans l’une des plus grandes gares de Tokyo une nouvelle exposition consacrée aux Kouriles du Sud. Pendant cet événement ont été de nouveau entreprises de vaines tentatives de justifier les revendications japonaises illégales sur les territoires russes mentionnés.
Comme l’ont affirmé les organisateurs, l’exposition se voulait « pédagogique » – mais en réalité son contenu avait peu à voir avec les réalités historiques. Parmi les objets exposés, par exemple, ne figurait pas la carte de concentration de l’escadre navale japonaise dans les Kouriles du Sud, qui a commis l’odieuse attaque contre Pearl Harbor en décembre 1941. Pas non plus de photos de la cérémonie de signature de l’Acte de reddition du 2 septembre 1945, résultat logique de la guerre déclenchée par le Japon dans l’océan Pacifique.
Il est révélateur que ce « point » final de la Seconde Guerre mondiale passe « inaperçu » l’année même où le monde célèbre le 75e anniversaire de sa fin.

Le plus important « oubli » des organisateurs est que la souveraineté de notre pays sur les Kouriles du Sud est notamment fixée dans la Charte de l’Onu. Nous sommes convaincus que ce document aurait dû accueillir les visiteurs en tant que principal objet exposé.

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Sur les exercices russo-indiens conjoints dans le golfe du Bengale

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Dans le cadre des missions de l’expédition longue distance dans la région Asie-Pacifique, un groupe de navires de la flotte du Pacifique de la marine russe a mené les 4 et 5 décembre un exercice conjoint avec des navires de la marine de l’Inde.
La Russie était représentée par le croiseur lance-missiles Variag – fleuron de la flotte du Pacifique -, le grand navire anti-sous-marin Amiral Panteleev et le cargo naval moyen Petchenga. La frégate Shivalik et la corvette Kadmatt ont pris part aux exercices côté indien.

Pendant ces derniers, les marins de la Russie et de l’Inde ont travaillé des manœuvres tactiques conjointes et l’organisation de la communication.

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Sur l’inauguration d’un buste du maréchal Gueorgui Joukov au Monténégro

maréchal Gueorgui Joukov au Monténégro  Maréchal Gueorgui Joukov au Monténégro

Le 9 décembre, dans la ville monténégrine de Berane, a été inauguré un buste de Gueorgui Joukov, grand chef militaire, maréchal et quatre fois Héros de l’Union soviétique, chevalier de nombreuses décorations soviétiques et étrangères. Cette statue, fabriquée par des artisans russes à Krasnodar dans le cadre du projet « Allée de la gloire russe » a été installé dans un parc municipal.

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A la cérémonie solennelle d’inauguration ont participé l’Ambassadeur de Russie au Monténégro Vladislav Maslennikov et le Président de la communauté de Berane, Dragoslav Scekic. Parmi les invités d’honneur étaient également présents l’Évêque de l’Église orthodoxe serbe et d’autres personnalités officielles.

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Après l’inauguration du buste, Vladislav Maslennikov s’est entretenu avec les autorités de la municipalité et a remis aux partenaires monténégrins des remerciements au nom de la Société bénévole d’assistance à l’armée, l’aviation et la flotte (DOSAAF) pour leur active contribution à la réalisation de ce projet.
L’Ambassade remercie les habitants et les autorités de la municipalité de Berane pour leur travail cohérent ayant mené à l’installation du buste du maréchal Gueorgui Joukov, qui deviendra sans aucun doute un symbole de respect et d’amitié entre les peuples de la Russie et du Monténégro, et servira de rappel aux futures générations des exploits humains dans la lutte contre le fascisme au nom de la paix et de la liberté.

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Sur le vernissage d’une exposition consacrée au 130e anniversaire des relations diplomatiques entre la Russie et le Mexique

Le président du Mexique, Andrés Manuel López Obrador  Le président du Mexique – Andrés Manuel López Obrador

Ce 11 décembre marque le 130e anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre la Russie et le Mexique. L’histoire de la coopération bilatérale, est imprégnée de respect mutuel et de sympathie, compte plusieurs pages marquantes.

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En général, à l’occasion de dates aussi significatives, le Ministère russe des Affaires étrangères organise plusieurs grandes expositions. Mais compte tenu de la pandémie de coronavirus, une exposition thématique a été préparée au format numérique et sera publiée sur le site du Ministère des Affaires étrangères. Elle présente les documents fondamentaux, de rares images historiques et d’autres matériaux des Archives de la politique étrangère de la Russie reflétant les pages les plus marquantes dans l’histoire de la coopération bilatérale.
L’exposition est ouverte par des textes de vœux et des articles thématiques des ministres des Affaires étrangères de la Russie et du Mexique, Sergueï Lavrov et Marcelo Luis Ebrard Casaubón, ainsi que des allocutions vidéo des vice-ministres des Affaires étrangères des deux pays, Sergueï Riabkov et Julian Ventura.
Nous invitons tout le monde à visiter l’exposition virtuelle.

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Sur la Journée de proclamation de la République au Burkina Faso

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Le 11 décembre, le Burkina Faso, avec lequel la Russie entretient traditionnellement des liens d’amitié, célèbre sa principale fête nationale: la Journée de proclamation de la République. Le peuple burkinabé a franchi un parcours difficile avant d’acquérir son indépendance.

La colonisation de la Haute-Volta par les Français a commencé à la fin du XIXe siècle et a duré de facto plus d’un demi-siècle. Peu de temps après la fin de la Seconde Guerre mondiale s’est soulevé dans le pays un mouvement pour l’autonomie nationale. En septembre 1947, la Haute-Volta est entrée au sein de l’Afrique occidentale française, et le 11 décembre 1958 a été créée la République autonome de Haute-Volta au sein de la Communauté française.

L’indépendance de l’État a été proclamée le 5 août 1960. Le pays a obtenu son nom actuel en 1984.

Aujourd’hui, malgré plusieurs difficultés objectives, notamment en matière de sécurité, le Burkina Faso avance progressivement sur le chemin du développement socioéconomique. Des mesures sont prises afin de relancer l’économie nationale, ainsi que pour améliorer la vie de la population.
Nous félicitons chaleureusement nos amis burkinabés à l’occasion de la Journée de proclamation de la République et nous leur souhaitons paix, bien-être et prospérité.

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Sur le 57e anniversaire de l’indépendance de la République du Kenya

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Le 12 décembre, la République du Kenya célèbre le 57e anniversaire de sa proclamation d’indépendance.

Dans les années 1920 au Kenya, qui était une colonie britannique à l’époque, est né un mouvement politique africain organisé, et, à la fin des années 1940, a commencé un mouvement anticolonial spontané qui a conduit à une révolte armée. En janvier-mars 1960, pendant la conférence de Londres à laquelle ont participé des représentants du gouvernement britannique et de tous les groupes raciaux de la colonie, il a été décidé de transférer progressivement le pouvoir à la majorité africaine au Kenya. En 1963, aux élections à l’Assemblée nationale du pays, la majorité a été obtenue par l’Union nationale africaine du Kenya (KANU) créée trois ans plus tôt, qui a constitué en juin 1963 le premier gouvernement de la majorité africaine.

Le 12 décembre 1963, le Kenya est devenu un État indépendant. Le 14 décembre 1963, nos pays ont établi des relations diplomatiques.

Uhuru-Kenyatta le Président du Kenya Uhuru Kenyatta le Président du Kenya Uhuru Kenyatta

Nous tenons en grande estime le caractère traditionnellement amical des liens entre la Russie et le Kenya. Le dialogue politique se développe activement, notamment à haut niveau et au sommet. Des contacts étroits sont entretenus au niveau des ministères des Affaires étrangères. La base juridique de notre coopération se perfectionne. Une forte impulsion a été apportée à la coopération bilatérale par la rencontre du Président russe Vladimir Poutine avec le Président du Kenya Uhuru Kenyatta en marge du sommet Russie-Afrique en octobre 2019 à Sotchi.
Nous félicitons nos amis kenyans pour leur fête nationale et sommes certains que les relations traditionnelles d’amitié et de coopération entre Moscou et Nairobi continueront de se développer au profit des peuples de nos pays, au profit de la paix et de la stabilité en Afrique orientale.

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Sur la déclaration du Ministre des Affaires étrangères de la Lettonie, Edgars Rinkevics

Ministre des Affaires étrangères de la Lettonie, Edgars Rinkevics  Ministre des Affaires étrangères de la Lettonie – Edgars Rinkevics
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Nous avons remarqué la déclaration du Ministre letton des Affaires étrangères, Edgars Rinkevics, sur le fait que l’interpellation de journalistes russophones par le Service de sécurité letton n’était pas à relier à une violation de la liberté d’expression mais au respect des « sanctions ».

Edgars Rinkevics, vous et tous les participants à cette opération « punitive »: arrêtez d’induire en erreur, de mentir.

Nous assistons à des efforts systématiques des autorités lettones pour repousser agressivement les médias russes. Quel rapport avec les sanctions? Soyez courageux et dites que vous expulsez de l’espace médiatique letton les médias indésirables et la langue russe. Riga invente différents prétextes pour mener une véritable attaque contre tout ce qui est lié au russe.
Les journalistes russes sont constamment persécutés. La diffusion de sept chaînes du groupe RT a été bloquée. Des amendements à la loi sur les médias numériques ont été adoptés concernant les quotas linguistiques à la télévision, qui limitent la proportion des émissions dans d’autres langues à 20% du temps d’antenne total en discriminant une partie de la population (près de 40%) qui préfère la diffusion en russe. La « Perviy Baltiiskiy Kanal » (« Première chaîne baltique ») a été fermée.

Nous jugeons inadmissible la référence aux restrictions unilatérales illégales de l’UE pour justifier la censure non dissimulée exercée par les autorités lettones au détriment de leur propre peuple et en violation des engagements internationaux de garantir la liberté d’expression et le pluralisme des médias.

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Sur la libération des citoyens russes Maxime Chougaleï et Samer Soueïfan

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Mikhaïl Bogdanov Représentant spécial du Président de la Fédération de Russie pour le Moyen-Orient et les pays d’Afrique, vice-Ministre russe des Affaires étrangères, vient de s’entretenir avec le Ministre des Affaires étrangères du Gouvernement d’union nationale de la Libye Mohamed Taher Siala.

Mohamed Taher Siala. Mohamed Taher Siala.

Les deux diplomates ont échangé leurs avis et, se référant à l’entente antérieure, nos partenaires ont parlé de la remise des citoyens russes Maxime Chougaleï et Samer Soueïfan à Ivan Molotkov, représentant du Ministère russe des Affaires étrangères et ancien Ambassadeur de Russie en Libye,  à l’aéroport de Tripoli. Ils étaient en détention sur le territoire libyen depuis mai 2019. Le représentant russe a exprimé sa satisfaction vis-à-vis de cette décision des autorités libyennes et sa reconnaissance à tous ceux qui ont contribué à la libération des citoyens russes.

Réponses aux 8 questions:

 

Question 1 : Les accords du 9 novembre entre les dirigeants de l’Arménie, de la Russie et de l’Azerbaïdjan sur le Haut-Karabakh prévoient le déblocage de toutes les communications économiques et de transport dans la région. Les organes du service frontalier russe contrôleront la communication de transport. Quels sont les progrès en matière de déblocage?
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Réponse: En effet, conformément au paragraphe 9 de la Déclaration conjointe des dirigeants de la Russie, de l’Arménie et de l’Azerbaïdjan du 9 novembre 2020, toutes les communications économiques et de transport dans la région sont débloquées.
L’Arménie garantit la sécurité de la communication de transport entre les régions occidentales de l’Azerbaïdjan et la République autonome du Nakhitchevan pour une circulation libre des citoyens, des véhicules et des cargaisons dans les deux sens. La communication de transport est contrôlée par le Service douanier du FSB russe. Il a été convenu que sur accord des parties serait assurée la construction de nouvelles communications de transport reliant la République autonome du Nakhitchevan avec le territoire principal de l’Azerbaïdjan.
Le déblocage des liens économiques et la construction de nouvelles communications est un long processus. Il faut impliquer de nombreuses structures compétentes. Les principales questions seront réglées par les autorités de l’Arménie et de l’Azerbaïdjan qui, à ce que l’on sache, ont créé des mécanismes spéciaux de réaction aux problèmes qui pourraient survenir pendant la phase post-conflit.
Le rétablissement de la communication ferroviaire est le secteur le plus prometteur. Avec la contribution des spécialistes russes a été réalisée une analyse primaire des portions frontalières de l’infrastructure ferroviaire dans la République autonome du Nakhitchevan, ainsi que des lignes ferroviaires contiguës à la frontière en Arménie
Question 2: Le Président azéri Ilham Aliev a déclaré aujourd’hui pendant un défilé à Bakou qu’Erevan, Zanzegour et Sevan étaient des territoires historiques de l’Azerbaïdjan. Le dirigeant turc a cité le nom d’Enver Pacha, qui est l’un des organisateurs du génocide arménien. Que pensez-vous de ces déclarations anti-arméniennes xénophobes dans le contexte de la Déclaration trilatérale du 9 novembre 2020 ?

phpbI2tMk Président azéri Ilham Aliev

Réponse: La situation dans la région est difficile, beaucoup d’efforts ont été concentrés pour la pacifier, stopper les activités militaires, faire s’asseoir les parties à la table des négociations et lancer les processus complexes pour le retour des réfugiés, reconstruire l’infrastructure, créer les prémisses et les conditions pour normaliser la vie dans tous les secteurs. C’est un très dur labeur. Nous partons du principe que les déclarations politiques doivent précisément contribuer à ces processus. Beaucoup d’efforts ont été faits, beaucoup de forces ont été dépensées. Souvenons-nous que beaucoup de vies ont été données. Aucune déclaration politique ne doit tirer un trait sur tout cela.
Question 3: Il a été annoncé hier que le Congrès américain avait tout de même approuvé des sanctions élargies contre le Nord Stream 2. Ce n’est pas une surprise. D’une manière ou d’une autre, le Ministère des Affaires étrangères l’a déjà commenté. Le vice-Ministre des Affaires étrangères a déclaré qu’il ne doutait pas de l’achèvement de la construction de ce gazoduc. Mais il y a un an ces sanctions ont suspendu la construction alors que le gazoduc était terminé à 90%. Comment le Ministère des Affaires étrangères voit-il la poursuite de cette construction? Y a-t-il déjà un plan d’action concret? Quelle est la position du Ministère des Affaires étrangères au sujet de ces sanctions?
GAZODUC
Réponse: Vous avez déjà répondu à votre question en citant le représentant du Ministère des Affaires étrangères qui a déclaré que les plans de construction seraient respectés. Nous avons également un programme de réalisation de ce projet et des démarches concrètes qui seront entreprises.
Nous savons parfaitement que les États-Unis ne cesseront pas leurs tentatives d’empêcher la Russie de réaliser non seulement ce projet, mais également sa politique étrangère dans l’ensemble, son activité internationale.

Nous assistons constamment à de telles démarches. C’est ce qu’on appelle la politique de contention de notre pays.

Elle est diversifiée: c’est l’adoption de sanctions, de listes noires, de mesures de restriction contre les représentants d’entreprises et de compagnies, des déclarations politiques agressives, des actions hostiles envers la Russie.
Les États-Unis feront tout ce que l’on peut imaginer. Pourquoi? Je l’ai déjà commenté, des représentants russes en ont parlé plusieurs fois à tous les niveaux. Cela s’appelle la politique de contention. Elle est utilisée parce que dans beaucoup de secteurs les États-Unis ne peuvent plus faire concurrence sur les bases fixées, prescrites et égales. Pour cela ils ont besoin de créer des restrictions artificielles pour plusieurs États. Ils ont commencé par notre pays, et maintenant cette politique est menée à l’égard de la Chine dans plusieurs autres secteurs: l’économie, la science, le matériel, etc.

Notre réponse est avant tout la mise en œuvre du projet élaboré, qui a une base juridique internationale claire et nette. Il est légitime, n’enfreint aucun engagement et a été convenu avec plusieurs acteurs internationaux.

Question 4: La Douma d’État a adopté hier en première lecture un projet de loi qui vient répondre à la censure des médias russes par les réseaux sociaux et les sites américains. Que pouvez-vous dire de cette initiative?

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Réponse: Nous saluons l’adoption par la Douma d’État du projet de loi fédéral sur les amendements à la loi fédérale sur l’information, les technologies de l’information et la protection de l’information, et à la loi fédérale sur les mesures de contrainte à l’encontre d’individus impliqués dans les violations des libertés et des droits de l’homme fondamentaux, des libertés et des droits des citoyens de la Fédération de Russie.
Nous sommes certains que c’est une mesure opportune et justifiée de réaction au comportement déloyal des réseaux sociaux américains et des sites d’hébergement, qui exercent une censure politique contre les pages de médias russes de manière unilatérale et arbitraire. Il est évident que pour faire face à l’arbitraire des géants technologiques américains, qui se transforment sous nos yeux en arme géopolitique pour défendre les intérêts américains, il était tout aussi impossible de se passer d’une analyse minutieuse que nécessaire de modifier la législation nationale et la pratique d’application du droit.
Nous avons longtemps lancé des appels, demandé de se raviser, de ne pas faire ce qui est fait contre les médias russes, de revenir dans la réalité juridique – je fais allusion aux États-Unis et à leurs partenaires occidentaux, aux régulateurs, etc. Cela fait longtemps qu’il est nécessaire d’adopter une régulation plus efficace de l’activité des plateformes numériques afin qu’elles respectent les normes juridiques internationales fondamentales relatives à la liberté d’expression et, avant tout, au respect des droits et des intérêts des citoyens russes d’accéder à l’information et aux droits des médias de la diffuser sans obstacles.

Le droit à la liberté d’opinion et d’expression, l’accès libre à l’information et sa diffusion sont fixés par l’article 19 de la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948. Le droit d’opinion et d’expression l’est dans l’article 19 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques de 1976.

Il ne faut pas oublier non plus qu’en signant l’Acte final d’Helsinki de la CSCE de 1975, ainsi que les documents de la Réunion de Vienne de la CSCE de 1986, des Conférences de Copenhague de 1990 et de Moscou de 1991, et de la Conférence sur la dimension humaine de la CSCE, les États parties se sont engagés à « faciliter une diffusion plus libre de toutes les formes de l’information, encourager la coopération et l’échange d’informations avec d’autres pays et améliorer les conditions dans lesquelles les journalistes d’un État partie exercent leur activité professionnelle dans un autre État partie ».

Pendant le travail sur le perfectionnement de la législation nationale en matière de régulation de l’activité des plateformes médiatiques, ses auteurs ont tenu compte des obligations des États parties de l’OSCE susmentionnées, tout en utilisant l’expérience de nos partenaires étrangers en la matière.
On a cherché constamment à repousser la Russie de l’espace médiatique mondial sous des prétextes fallacieux en l’accusant gratuitement de violation des prétendues règles des plateformes, des communautés, sans explications.
On a cherché constamment à nous repousser de l’espace de l’information, notamment parce que les partenaires occidentaux ne pouvaient plus opposer concurrence.
Auparavant ils dominaient et étaient les seuls à se permettre une diffusion à l’échelle mondiale. Ils ne sont pas habitués à la concurrence basée sur les règles qu’ils ont eux-mêmes développées. Ils pensaient qu’en élaborant une fois toutes ces règles plus personne ne pourrait leur faire concurrence et qu’ils domineraient, notamment grâce au financement des médias et à l’écart technologique.

Ce n’est plus le cas. Surtout, aujourd’hui, les technologies et des facteurs complètement différents peuvent garantir une concurrence digne. L’argent et l’avantage technologique ne règlent pas tout.

Beaucoup de choses dépendent du facteur qu’est la couverture objective de l’actualité. Via internet, les gens ont la possibilité de se connecter à différentes sources d’information, de les comparer et de les analyser. Ils savent parfaitement que le mainstream est le mainstream, qu’il adopte un certain point de vue et ne fournit pas une image diversifiée. Les utilisateurs cherchent des sources d’information plus intéressantes, d’actualité et objectives. Ils les trouvent sur les plateformes des médias russes. Les partenaires occidentaux n’ont pas pu le supporter. Par le biais des compagnies technologiques et privées, ils ont simplement commencé à repousser la Russie de l’espace médiatique.

C’est précisément l’objectif de tous les amendements: empêcher et faire entrave à cela. Ils ont été mis au point à titre de réponse.

Question 5: L’Académie nationale des sciences des États-Unis a publié un rapport sur les raisons possibles des multiples maladies neurologiques parmi les collaborateurs des missions diplomatiques américaines qui travaillent sur le territoire de la Russie, de Cuba et de la Chine. Parmi ces raisons, l’Académie évoque l’utilisation d’armes à micro-ondes à action dirigée, capables d’endommager l’ouïe et d’entraîner d’autres symptômes douloureux. Que pouvez-vous dire des suppositions selon lesquelles la Russie aurait pu utiliser une telle arme contre des diplomates et des responsables américains à Moscou ?
Réponse: Nous ne disposons pas d’informations sur la présence en Russie d’une « arme à micro-ondes dirigées », qui plus est sur des cas de son utilisation pratique. Ces insinuations provocantes et infondées, les hypothèses fantastiques, ne peuvent pas être considérées comme un motif sérieux pour un commentaire.
Question 6: Comment pourriez-vous commenter la situation autour dudit « retour des réfugiés et des déplacés internes azéris historiques, qui ont été chassés du Karabakh au début des années 1990 » suite au conflit du Haut-Karabakh? Les discussions ont-elles commencé sur les mécanismes de leur retour au Haut-Karabakh et dans 7 régions attenantes?
Réponse: Le cessez-le-feu durable qui a pu être établi grâce au rôle de médiation actif de la Russie a créé de réelles prémisses pour régler les problèmes humanitaires.
Nous notons en particulier que le paragraphe 7 de la Déclaration trilatérale des dirigeants de la Russie, de l’Azerbaïdjan et de l’Arménie du 9 novembre 2020 suppose un retour des déplacés internes et des réfugiés sur le territoire du Haut-Karabakh et des régions attenantes sous le contrôle du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés. Plusieurs autres organisations internationales compétentes participent à pallier les conséquences humanitaires du conflit: le Comité international de la Croix-Rouge, le Haut-Commissariat de l’Onu aux droits de l’homme, et l’Unesco.
Le 13 novembre 2020, le Président russe Vladimir Poutine a signé un décret sur la création du Centre interministériel de réaction humanitaire, dont la tâche, entre autres, consiste à contribuer au retour des réfugiés et des déplacés internes dans leur foyer, à leur apporter une aide, à reconstruire l’infrastructure civile, ainsi qu’à créer les conditions pour une vie normale au Haut-Karabakh.
Le règlement de ce problème est l’une des priorités de l’activité des casques bleus russes dans la région. La question relative à la période d’expulsion des réfugiés du territoire dans les années 1990 et plus tard doit être posée à Bakou. J’ai exprimé les approches russes et parlé des efforts pour le retour des réfugiés.
Question 7: La Russie a ouvert la voie vers la paix entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie. Ces propos sont exprimés en Russie et dans l’ensemble en Azerbaïdjan, où l’on cite l’exemple de la cohabitation des deux peuples par le passé à différentes périodes historiques, notamment à l’époque soviétique. Il y a eu de bons exemples de cohabitation quand, à Bakou, les gens n’étaient pas différenciés en fonction de la nationalité. Quel est le gage du succès de la cohabitation pacifique et de la coopération entre les deux peuples? Comment peut-on surmonter le stress historique vécu par les deux peuples? Comment voyez-vous la vie des Azéris et des Arméniens après la paix au Karabakh?
Réponse: Beaucoup de choses sont énumérées dans votre question. Il existe une expérience historique positive de cohabitation entre les deux peuples, les Azéris et les Arméniens, aussi bien sur le territoire de l’Azerbaïdjan qu’en Arménie: ils travaillaient ensemble, étaient amis, fondaient des familles.
Aujourd’hui, l’effusion de sang a été stoppée grâce aux efforts de médiation de la Russie. Des accords ont été conclus sur le retour des réfugiés et des déplacés internes, sur le déblocage des communications de transport et économiques de la région. A été créé le Centre de réaction humanitaire appelé à aider l’Azerbaïdjan et l’Arménie à reconstruire l’infrastructure civile, à réunir les conditions pour la vie normale de leur population. Ainsi sont posées les prémisses réelles pour l’établissement du dialogue entre les peuples, et ce dialogue est le seul moyen possible pour surmonter les différends.
Malgré toute l’hétérogénéité de la région, toutes les profondes divergences entre les voisins, il faut chercher un moyen de faire concorder les intérêts des parties. D’après nous, il faut miser sur la réalisation des différentes solutions mutuellement avantageuses de synergie des capacités commerciales et de transport énergétique de la région.
Sans aucun doute, à l’ordre du jour doit figurer le renforcement des contacts entre les hommes d’affaires, les scientifiques et, dans l’ensemble, les représentants de la société civile. L’une des solutions envisageables est celle des voyages réciproques de journalistes. Je pense que c’est un pas dans la bonne direction pour renforcer la paix durable entre les peuples de l’Azerbaïdjan et de l’Arménie.
Mais tout cela n’est possible que si les chefs d’État en expriment la volonté politique.
Question 8: les États-Unis ont inscrit la Russie sur une « liste d’observation » concernant les violations des libertés religieuses. Cette information nous a été communiquée par le Secrétaire d’État américain Mike Pompeo. Hormis la Russie, la liste comporte également Cuba, le Nicaragua et les îles Comores avec la formulation selon laquelle les gouvernements de ces pays participeraient ou toléreraient prétendument les violations des libertés religieuses. Quelle est la position de la Russie concernant cette démarche des États-Unis? Comment peut-on commenter cet acte?
Réponse: Washington tente depuis plusieurs années d’assumer le rôle de « défenseur » des croyants du monde entier. De nombreux rapports ont été publiés par les États-Unis à ce sujet. Ils ont inventé un certain « système d’évaluation » de la politique de différents pays en ce sens.
Dans le même registre figurent les tentatives d’apporter de la légitimité à certaines associations internationales à titre de « régulateurs mondiaux » du délicat secteur religieux, dont les dispositions à terme pourraient devenir obligatoires pour les États membres de ces associations. En fait, cette ligne s’inscrit dans la continuité de la politique basée sur des règles et non sur le droit. Nous ne voyons donc aucune nécessité de réagir à cette nouvelle initiative américaine.

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