2381 – France – Ce qu’il faut retenir de l’étude PISA … sur les élèves

 

Niveau des élèves – ce qu’il faut retenir de l’étude PISA

Lecture – le niveau des écoliers français ne cesse de baisser

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Niveau des élèves – ce qu’il faut retenir de l’étude PISA

Par Marie-Estelle Pech et Caroline Beyer| Publié le 10/12/2016

Ce classement international révèle une nouvelle fois la médiocrité des élèves français par rapport aux autres pays de l’OCDE. Voici les éléments essentiels sur cette étude.

● QU’EST CE QUE LE CLASSEMENT PISA?

Depuis l’an 2000, le classement international PISA (Programme international pour le suivi des acquis des élèves) évalue tous les trois ans le niveau des élèves de 15 ans dans 72 pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).

540.000 jeunes ont été testés au total en sciences, en mathématiques et en compréhension de l’écrit.

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● COMMENT LA FRANCE EST-ELLE CLASSÉE CETTE ANNÉE?

L’édition 2016, publiée ce 6 décembre, place la France en 26e position en sciences, le domaine majeur d’évaluation de cette dernière étude.

Ni progression, ni régression par rapport à 2013, pour la 5e économie mondiale. Avec un score de 495 points en sciences, la France se situe légèrement au-dessus de la moyenne de l’OCDE (493), derrière l’Allemagne ou la Belgique (au-dessus de 500 points) et devant l’Italie (481). Une performance stable depuis 2006.

Au-delà des résultats scolaires, l’enquête PISA interroge le pays sur sa capacité à mobiliser sa jeunesse autour des sciences. Alors que dans l’OCDE, près d’un élève sur quatre envisage d’exercer une profession scientifique qui nécessitera un diplôme de l’enseignement supérieur, cette aspiration ne concerne qu’un Français sur cinq. Par ailleurs, les élèves français prennent moins de plaisir dans l’apprentissage des sciences. Et les filles encore moins que les garçons.

En mathématiques, la France, qui vient d’afficher des résultats déplorables dans l’enquête internationale Timss (Trends in Mathematics and Science Study), arrive en 26e position. Après une baisse significative entre 2003 et 2012, elle affiche la stabilité.

En compréhension de l’écrit, elle regagne quelques petits points et se place au 19e rang.

Cette année encore, l’Hexagone se démarque par sa capacité à reproduire les inégalités sociales. Ainsi, le milieu socio-économique explique plus de 20% de la performance obtenue par les élèves de 15 ans, contre 13% en moyenne dans l’OCDE. Seuls la Hongrie et le Luxembourg se situent également à un niveau supérieur à 20%. Pour Eric Charbonnier, expert éducation à l’OCDE, ce résultat ne doit pas être perçu comme une fatalité. «Car les pays qui ont réussi à réduire les inégalités sont très différents», du Japon au Canada, en passant par la Corée et l’Estonie.

● POURQUOI LES PAYS ASIATIQUES SONT-ILS EN TÊTE?

Les pays asiatiques raflent la majorité des dix premières places du classement Pisa, avec Singapour en tête. Gabriela Ramos, directrice de cabinet du secrétaire général de l’OCDE, répond que ces pays ou régions ont beaucoup à nous apprendre: «Les enseignants y sont évalués très régulièrement, bénéficient d’une formation initiale très développée. Ils ont un niveau d’ambition et d’évaluation très intéressant. Ils sont aussi très exigeants avec les élèves et font réussir les plus faibles. Singapour, insiste-t-elle, est ainsi particulièrement équitable». Les enfants d’immigrés y ont plus de chance de réussir que chez nous.

 

● QUE FAUDRAIT-IL FAIRE POUR PROGRESSER?

Pour mieux réussir en mathématiques, certaines prônent la méthode de Singapour. Son principe? Beaucoup de bon sens et un apprentissage qui emprunte tant aux pédagogies traditionnelles qu’à Maria Montessori. Partir du concret – la manipulation de cubes – pour aller progressivement vers l’abstrait. Mais surtout, schématiser tout problème mathématique.

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Pour expliquer notre retard en sciences, nous avons interrogé Sylvie Bonnet, présidente de l’Union des professeurs de classes préparatoires scientifiques (UPS), professeur de chaire supérieure. Cette dernière se désole de l’enseignement des sciences tel qu’il est pratiqué aujourd’hui.

«La réforme du lycée lancée en 2011 met en avant une physique moderne, mais très abstraite, qui nécessite des outils mathématiques complexes. Comme on n’a pas les moyens d’expliquer cette physique moderne aux élèves, on leur raconte des histoires. On leur fait lire des articles de vulgarisation sur la découverte du boson de Higgs (une particule élémentaire découverte en 2014, NDLR), par exemple, sans jamais leur expliquer comment ça marche. Et à côté de cela, on ne leur apprend pas à calculer la trajectoire d’une balle! Ce n’est pas formateur».


source/ http://premium.lefigaro.fr/actualite-france/2016/12/10/01016-20161210ARTFIG00061-niveau-des-eleves-ce-qu-il-faut-retenir-de-l-etude-pisa.php#figp-author


Lecture – le niveau des écoliers français ne cesse de baisser

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Par Caroline Beyer| le 05/12/2017 

INFOGRAPHIE – L’Hexagone arrive en 34e position du classement international Pirls réalisé tous les cinq ans. La Russie et Singapour caracolent en tête.

À 10 ans, un écolier français lit moins bien que ses camarades européens, exception faite de la Belgique francophone. C’est ce que révèle le dernier «Programme international de recherche en lecture scolaire» (Pirls)*, réalisé en 2016 auprès des élèves de 50 pays du monde, à la fin de leur quatrième année de scolarité obligatoire – en CM1 donc, pour la France – et publié ce 5 décembre. «Il y a dans le monde plus de bon lecteurs qu’il y a 15 ans», constate l’édition 2016 de cette étude menée tous les cinq ans. Pour autant, deux pays enregistrent un résultat inférieur à 2001, année de lancement du programme: les Pays-Bas et la France…

L’Hexagone arrive en 34e position du classement, avec 511 points, juste au-dessus de la moyenne internationale (500). Derrière elle, des pays comme le Chili (494), Malte (452), le Maroc (358) ou l’Égypte (330). Devant elle, l’Espagne (528), le Portugal (ex aequo à 528), l’Allemagne (537), l’Italie (548), les États-Unis (549) ou encore l’Angleterre (559).

Entre 2001 et 2016, les résultats de la France ont suivi une courbe obstinément déclinante, avec pas moins de 14 points perdus. Pourtant, le pays dispose d’atouts avec une école maternelle qui fait sa fierté.

Classe dédoublée et méthode syllabique

Dans le haut du classement, la Russie (581) et Singapour (576) tirent magistralement leur épingle du jeu et gagnent respectivement une et deux places par rapport à l’édition 2011.

  • Le petit pays asiatique, qui a déjà fait parlé de lui pour ses performances en maths – la fameuse méthode de Singapour a fait des émules en France -, vient confirmer la vigueur d’un système éducatif qui a entrepris sa réforme il y une vingtaine d’années.
  • En Russie comme à Singapour, un quart des élèves atteint en lecture le niveau «avancé», le plus élevé sur les quatre définis par Pirls. À titre de comparaison, seuls 4% des élèves français entrent dans cette case en France…

 

Que mesure précisément Pirls?

«L’aptitude à comprendre et à utiliser les formes du langage écrit que requiert la société (…) Les jeunes lecteurs lisent pour apprendre, pour s’intégrer dans une société où la lecture joue un rôle essentiel et pour leur plaisir»,

explique l’Association internationale pour l’évaluation du rendement scolaire (IAE), à l’origine de l’étude. Parmi les compétences mesurées, si les élèves français s’en sortent plutôt bien sur l’item «prélever des informations explicites et faire des inférences directes» (+9 points au-dessus de la moyenne), ils ont beaucoup plus de mal lorsqu’il s’agit d’interpréter et d’évaluer (-10 points).

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À 11h30, Jean-Michel Blanquer, successeur de Najat Vallaud-Belkacem Rue de Grenelle, en poste depuis six mois, tiendra une conférence de presse pour commenter ces résultats et proposer son plan de bataille. Celui-ci est déjà connu: des CP et CE1 dédoublés dans les zones d’éducation prioritaire pour asseoir l’apprentissage de la lecture, une impulsion donnée autour de la méthode syllabique, et une mobilisation avec le ministère de la culture «pour susciter l’envie de lire chez les enfants et les jeunes». Après l’étude 2014 du service statistique de l’Éducation nationale (Depp), expliquant que les élèves de CE2 pêchent sur la compréhension de l’écrit et une 19e position dans ce domaine lors du dernier Pisa publié en décembre 2016, comment briser la tendance?

*319 000 élèves, 310 000 parents, 16 000 professeurs et 12 000 écoles de 50 pays ont participé en 2016 à Pirls, programme mené par l’Association internationale pour l’évaluation du rendement scolaire (IAE), qui dépend du Boston College.

http://premium.lefigaro.fr/actualite-france/2017/12/05/01016-20171205ARTFIG00026-lecture-le-niveau-des-ecoliers-francais-ne-cesse-de-baisser.php

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Note Sans a priori — à noter qu’il vaut mieux faire ses études en Belgique, mieux notée que la France, pour les Sciences et Mathématiques — la Suisse est encore mieux ! et que dire de l’Estonie, de la Finlande  … il faut simplement apprendre la langue !   à suivre quelques « infographies » trouvées … va falloir se remuer en France !!

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Impact du Milieu Social sur la réussite des études … ça parle en France !

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Sans commentaire

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A lire … si vous voulez approfondir la question :

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