- 1°/« Assurance-vie 2023 … est-ce encore rentable ? Se demande Boursorama ».
- 2°/Ukraine, Lula… Zelenski et l’Inde au G7.
- 3°/Léa Salamé et Bruno Le Maire découvrent l’inflation !
- 4°/La Suède veut un retour aux manuels scolaires jugeant le numérique responsable de la baisse du niveau scolaire.
- 5°/Fin du tarif réglementé du gaz… ils protègent les consommateurs que quand ça les arrange !
1°/« Assurance-vie 2023 : est-ce encore rentable ? Se demande Boursorama ». L’édito de Charles SANNAT
par Charles Sannat | 22 Mai 2023 | A la une, Investir son argent
Mes chères impertinentes, chers impertinents,
C’est une bonne question qui est posée dans cet article au titre prometteur » Faut-il ouvrir une assurance-vie en 2023 ? » (source ici).
« Face à l’inflation et à l’augmentation des taux de rémunération des autres livrets bancaires, de nombreux épargnants se détournent du placement. Pourtant, l’assurance-vie continue de présenter de nombreux avantages auxquels on ne pense pas forcément ».
Voici le résumé des avantages et inconvénients de l’assurance-vie selon cet article qui pose une question véritablement dans l’ère du temps patrimoniale.
Les avantages du contrat d’assurance-vie
- – L’argent reste disponible à tout moment : vous pouvez effectuer des retraits sur votre contrat d’assurance-vie à tout moment.
- – Vous pouvez détenir plusieurs contrats, et donc en avoir un pour chacun de vos objectifs
- – Les versements sont totalement libres, vous n’avez donc pas la contrainte d’alimenter votre contrat chaque mois.
- – La transmission est simplifiée : pour les bénéficiaires, des abattements sont prévus afin de limiter les droits de succession.
- – Vous pouvez adapter votre assurance-vie à votre profil : plutôt épargnant avec des fonds en euros, investisseur avec des unités de compte, ou bien les deux.
- – Il n’y a pas de plafond. Contrairement au livret A qui est limité à 22 950€, l’assurance-vie n’est pas plafonnée.
- – Une fiscalité avantageuse : tant que vous ne retirez pas d’argent, vous ne payez aucun impôt dessus. Et si votre contrat dépasse 8 ans de détention, vous bénéficiez d’une fiscalité allégée en cas de retrait.
Les inconvénients du contrat d’assurance-vie
- – Les retraits sont fiscalisés : vous pouvez certes retirer votre argent à tout moment, mais chaque retrait est soumis à l’impôt et aux prélèvements sociaux. Pour bénéficier d’un allègement de la fiscalité sur les retraits, il faut attendre au moins 8 ans.
- – Différents frais sont appliqués sur un contrat d’assurance-vie : frais d’entrée, frais de gestion, frais d’arbitrage, frais de sortie…
- – Seule une personne physique peut ouvrir un contrat d’assurance-vie.
Tous ces avantages et inconvénients « théoriques » sont tout à fait vrais, pour autant une fois que l’on on a dit cela, l’épargnant est guère avancé.
Les vraies questions à se poser.
Tout d’abord comme le montre l’image qui illustre cet article et qui est une vielle publicité très osée de la banque BNP, « votre argent » intéresse beaucoup de monde et la première question à se poser est de savoir quels sont vos objectifs et vos besoins, vos peurs, vos craintes, mais aussi vos convictions et votre vision de la situation et de l’avenir. Ces questions préalables sont essentielles pour choisir ce que vous voulez, et pas vous faire imposer ce que d’autres souhaitent vous vendre parce que votre argent les intéresse pour en capter une partie pour leur propre profit.
Oui il y a des frais sur l’assurance-vie, mais ce qu’il faut comprendre c’est la mécanique des avantages et inconvénients et comprendre surtout la balance « bénéfices/risques » dans chaque situation individuelle et personnelle. Une fois que l’on a compris son propre potentiel bénéfice/risque, encore faut-il passer cela au tamis des alternatives.
Quel est l’intérêt aujourd’hui de souscrire un contrat d’assurance-vie pour acheter des fonds en euros qui rapportent moins qu’un compte à terme à la banque ?
Quel est l’intérêt aujourd’hui de souscrire un contrat d’assurance-vie pour acheter des fonds boursiers alors que les marchés sont au plus haut et que la crise financière et donc boursière menace à tout instant sans vouloir se déclarer ouvertement malgré une inquiétude palpable ?
Quel est l’intérêt aujourd’hui de souscrire un contrat d’assurance-vie pour acheter des fonds immobiliers alors que partout dans le monde la liquidité même de ces fonds qui ont atteint des valorisations très élevées inquiète au plus haut point y compris et surtout les banques centrales ?
Mais se demander cela, ne doit pas occulter d’autres questions tout aussi importantes qui sont liées aux projets du « capitaine » à son patrimoine financier et à l’articulation de ce dernier et bien évidemment à la fiscalité dans le cadre des successions l’assurance-vie permettant dans certains cas de limiter considérablement la douloureuse fiscale.
Bref, c’est pour répondre à toutes ces questions, au-delà de la théorie que j’ai consacré le dernier dossier Stratégies à l’assurance-vie.
Dans ce dossier » Inquiétude sur l’assurance-vie, quelle stratégie patrimoniale », vous trouverez toutes les réponses à ces questions et à bien d’autres. Le dossier est en ligne dans vos espaces lecteurs. A tous les abonnés pensez à le télécharger, à tous les autres, et en particuliers tous ceux qui ont un contrat d’assurance-vie ou envisagent d’en souscrire un, abonnez-vous à la Lettre Stratégies et aux dossiers spéciaux pour avoir toutes les cartes en mains pour faire le meilleur choix. Un abonnement à 98 euros seulement pour un an, non renouvelable automatiquement, qui vous évitera des déconvenues à plusieurs milliers d’euros ! Tous les renseignements pour vous abonner se trouvent ici.
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.
Préparez-vous !
Charles SANNAT
2°/Ukraine, Lula, Zelenski et l’Inde au G7.
par Charles Sannat | 22 Mai 2023 | Grille article, Réflexions personnelles
C’est un article aussi court que lapidaire de RFI qui revient très rapidement sur le G7 dans un article intitulé :
« Ukraine : rendez-vous manqué entre Zelensky et Lula à Hiroshima » (source ici)
« La rencontre Zelensky-Lula n’a pas eu lieu à Hiroshima. Le président brésilien Lula da Silva affirme avoir attendu son homologue ukrainien en marge du G7, mais celui-ci ne serait pas venu. Zelensky a ironisé sur le fait que Lula devait être « frustré » de ne pas avoir pu le rencontrer.
Incompatibilité d’horaire ou incompatibilité d’humeur ?
Le rendez-vous manqué entre Lula et Volodymyr Zelensky a fait couler beaucoup d’encre. Le président ukrainien a profité de son déplacement au Japon pour rencontrer de nombreux leaders, y compris le Premier ministre indien, Narendra Modi, qui a refusé de condamner l’invasion russe en Ukraine.
La position du Brésil est différente : Lula reconnaît que Moscou est l’agresseur, mais il souhaite arrêter la guerre par la négociation, et non par une escalade du conflit – alors que le G7 vient de se prononcer en faveur de nouvelles ventes d’armes à l’Ukraine.
Le rendez-vous manqué de Hiroshima intervient une semaine après le déplacement du conseiller diplomatique de Lula à Kiev. Celso Amorim avait alors expliqué la position brésilienne… Après la visite du ministre russe des Affaires étrangères à Brasilia, Sergueï Lavrov, le mois dernier ».
L’idée de Lula semble rester la même à savoir maintenir une ligne de crête pas simple où l’on ne veut pas se fâcher avec la Russie et où il ne veut pas non plus s’aliéner la soutien américain.
Alors ce qui est surprenant, c’est que pour le moment, le Brésil soit laissé dans cette position et autorisé à ne pas choisir ouvertement le camp du bien.
Une affaire à suivre avec attention.
Charles SANNAT
https://insolentiae.com/ukraine-lula-zelenski-et-linde-au-g7/
3°/Léa Salamé et Bruno Le Maire découvrent l’inflation !
par Charles Sannat | 22 Mai 2023 | Grille article, Monnaie et Inflation
Haaaa, voici une séquence extraordinaire où notre ministre prend l’exemple des petits sablés bretons dont les prix devraient baisser…
J’aime bien mon petit Bruno qui découvre les effets de l’inflation sur le panier de courses de la ménagère et du ménager.
Bruno Le Maire a « remercié » les industriels de l’agro-alimentaire d’avoir accepté de nouvelles négociations commerciales « pour baisser les prix », « ce qui fait que, à la rentrée de septembre octobre, nous aurons — en tout cas c’est ma détermination — cassé la spirale des prix ».
Haaaa, mon Bruno, je serais à ta place, ce qui n’est pas le cas, je ne m’avancerais pas trop sur le fait de casser l’inflation pour la rentrée… Mon petit doigt me dit que l’inflation va bien s’enkyster en Europe et notamment en France.
Et ce n’est pas la fin du tarif régulé du gaz qui va changer la donne inflationniste bien au contraire ! Espérons que les prix restent bas au moment du passage aux prix de marché.
Sinon, vous pouvez aussi regarder ce passage toujours de cette même émission ou nous parlons bien de l’ouvrage écrit par le ministre de l’économie en exercice.
Je crois que je commence à me faire trop vieux pour ce monde…
Charles SANNAT
https://insolentiae.com/lea-salame-et-bruno-le-maire-decouvrent-linflation/
4°/La Suède veut un retour aux manuels scolaires jugeant le numérique responsable de la baisse du niveau scolaire.
par Charles Sannat | 22 Mai 2023 | Grille article, Réflexions personnelles
Cela devait être le siècle de la connaissance grâce aux autoroutes de l’information.
C’est ainsi que l’on nous promettait le paradis sur terre pour le nouveau siècle qui s’ouvrait sur ces « nouvelles technologies » qui allaient bouleverser nos vies.
Et c’est vrai.
Nos vies ont été changées.
Nous pouvions espérer mieux, mais l’usage que nous en faisons n’est pas mieux.
Tout est plus compliqué et l’usager fait désormais le travail des entreprises, jusqu’à la gestion de mes gosses à l’école. Avant nous avions le cahier de correspondance. Maintenant nous avons les espaces numériques avec application et compte parent pour envoyer des messages à des équipes pédagogiques que l’on ne rencontre plus. Le mieux ce sont les mails que l’on reçoit nous disant que l’on a reçu un message dans l’espace machin-chouette.
Et encore cela n’est rien par rapport à l’abrutissement généralisé que provoque l’utilisation massive de ces écrans.
Nos jeunes deviennent tellement stupides, que la Suède, toujours en avance d’une crétinerie sur les autres pays européens est déjà en train de rétropédaler sur cette histoire de numérique à l’école comme l’explique le journal Le Monde (source ici) dans cet article passionnant que je vous invite à lire et à partager massivement autour de vous, et à tous ceux qui ont encore des enfants à élever, instruire et éduquer dans l’amour et dans la volonté du meilleur. Les écrans sont une plaie.
La Suède juge les écrans responsables de la baisse du niveau des élèves et veut un retour aux manuels scolaires
« S’appuyant sur l’avis de médecins, le gouvernement de centre-droit veut réduire le temps passé par les élèves devant les écrans et faire revenir les manuels scolaires dans les classes.
Le 15 mai, la ministre des écoles, Lotta Edholm, a réagi en enterrant la stratégie de l’agence nationale de l’enseignement scolaire (Skolverket) en faveur de la poursuite du numérique, présentée en décembre 2022.
A l’époque, déjà, la ministre avait exprimé ses doutes, dans une tribune publiée par le journal Expressen, le 21 décembre. Elle y qualifiait l’usage du numérique dans les écoles suédoises d’« expérimentation » et s’agaçait de « l’attitude dépourvue d’esprit critique qui considérait, avec désinvolture, la numérisation comme bonne, quel que soit son contenu », conduisant à « la mise à l’écart » du manuel scolaire, dont elle rappelait qu’il a « des avantages qu’aucune tablette ne peut remplacer ».
Pour y remédier, le gouvernement de centre-droit a annoncé qu’il allait débloquer 685 millions de couronnes (60 millions d’euros) cette année et 500 millions (44 millions d’euros) par an en 2024 et en 2025, pour accélérer le retour des manuels dans les établissements scolaires. « Cela fait partie du retour de la lecture à l’école, au détriment du temps d’écran », expliquait la ministre. Objectif : garantir un livre par élève et par matière.
Ce n’est plus le cas aujourd’hui. Depuis une quinzaine d’années, les écrans ont progressivement remplacé les manuels. A partir du collège, surtout, les élèves passent de plus en plus de temps devant les ordinateurs, en général fournis par l’établissement : peu importent les matières, ils doivent se connecter à Internet, pour chercher des informations en ligne, rédiger un devoir ou faire leurs révisions ».
Tous ceux qui ont des enfants savent que demander à un enfant de travailler sur un ordinateur, c’est évidemment le soumettre à la tentation du vaste monde du net… et pas du travail !
Mes enfants ont désormais toujours une bonne excuse pour travailler « sur l’ordinateur », c’est obligataire et on ne peut pas faire autrement… mais ils sont surtout en train de regarder des films ou de la musique quand ce n’est pas pire que cela !
Alors, oui, il faut continuer avec force et constance à refuser, pour nos enfants, la dictature des écrans.
Chacun de vos enfants ou petits-enfants vaut mieux et mérite mieux qu’un avenir d’abrutis biberonnés aux écrans, à la pensée réduite aux émoticônes, et gavés de cannabis si « récréatif ».
Si vous comprenez ce message, vous êtes la résistance.
Charles SANNAT
5°/Fin du tarif réglementé du gaz, ils protègent les consommateurs que quand ça les arrange !
par Charles Sannat | 22 Mai 2023 | Énergie
Cette histoire de fin du tarif réglementé du gaz est assez hallucinante et parce que l’histoire est taquine, elle tombe au pire moment avec la guerre en Ukraine et une immense volatilité des prix du gaz.
Mais encore plus surréaliste est le titre de cet article d’Orange Actu source ici
« La fin du tarif réglementé du gaz inquiète, voici les conséquences si vous en bénéficiez » !
Quel bonheur est le vôtre, cher propriétaire ou locataire d’une chaudière à gaz, vous allez bénéficier de la fin du tarif réglementé, mais quelle chance est la vôtre mon ami !
Devoir devenir, comme mon papa, à 85 ans un trader sur le marché international du gaz domestique devant sélectionner après un appel d’offres son fournisseur de gaz pour les trois prochaines années… en lisant les petits caractères.
Mais heureusement, nous avons des fonctionnaires et des services, notamment européens, qui s’occupent de la « Protection des Consommateurs ».
Bon, avec cette histoire de gaz, c’est vraiment les con-sommateurs.
Puisque nous sommes traités comme des cons et que nous sommes sommés de trouver un fournisseur à un prix plus ou moins délirant.
« Le moment n’est pas forcément le plus opportun pour mettre en place un tel changement », déplore François Carlier, délégué général de l’association Consommation, logement et cadre de vie (CLCV). « La crise de l’énergie n’est pas forcément terminée et on supprime un mécanisme qui avait justement vocation à protéger les consommateurs. » Face à ces incertitudes, la Commission de régulation de l’énergie va continuer à publier chaque mois un « tarif de référence ».
C’est exquis. Vraiment.
L’énergie est un sujet trop sérieux pour la laisser au marché et laisser seuls, en rase campagne tous ces con-sommateurs que notre Etat veut tellement protéger… mais uniquement quand cela les arrange.
Charles SANNAT
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