5436 – Ch.Sannat « La France dégradée par l’agence Fitch, un scénario à la grecque possible selon France Info ! ». 02.05.2023 – Insolentiae –

  • 1°/« La France dégradée par l’agence Fitch… un scénario à la grecque possible selon France Info ! ».
  • 2°/Baisse de 5 % des prix de l’immobilier à Paris
  • 3°/Au Portugal… la colère monte autour des logements inabordables
  • 4°/First Republic Bank en faillite… saisie par l’État et revendue à JP Morgan.

1°/« La France dégradée par l’agence Fitch, un scénario à la grecque possible selon France Info ! ». L’édito de Charles SANNAT
par Charles Sannat | 2 Mai 2023 | A la une, Chronique de l’effondrement


Mes chères impertinentes, chers impertinents,
Ce n’est même moi qui le dis ou l’écris, désormais, c’est France Info (source ici) qui cite l’exécutif qui « estime qu’un scénario à la grecque est possible, après que l’agence de notation Fitch a abaissé la note de la France d’un cran, de AA à AA−. En jeu, les 3 000 milliards de dettes que nous avons à financer ».
En effet, vendredi dernier, le 28 avril, l’agence de notation Fitch a annoncé la baisse de la note de la France.
Et France Info de poursuivre, « désormais, la dette française est notée AA−, une nouvelle économique et politique peu réjouissante. En effet, cela sonne comme un avertissement de la part des marchés financiers envers l’exécutif. Le communiqué publié vendredi est clair : en plus des « mouvements sociaux (parfois violents) » évoqués par Fitch, l’agence pointe du doigt une « impasse politique » qui pèsera sur la capacité de la France à réduire son déficit et sa dette. Fitch souligne que le gouvernement n’a pas réussi à faire accepter ces réformes et que le contexte actuel nuit à notre crédibilité pour mener de futures réformes. Cette mention de « l’impasse politique » est presque plus grave que la note elle-même. Cela met en lumière la réalité : la Macronie ne dispose plus d’une grande marge de manœuvre, même les marchés le savent. »
La crainte d’un « scénario à la grecque »
« Il ne faut pas prendre à la légère les 3.000 milliards de dettes que nous avons à financer. Même si l’on peut avoir des opinions divergentes sur le système financier, personne ne devrait prendre ces chiffres ni cet avertissement à la légère.
Quelles conséquences pour la France ? Pas de panique pour l’instant. Les investisseurs continuent de rechercher la dette française. Cela fait dix ans que la France a perdu son prestigieux triple A, mais la finance et la politique sont parfois une question de dynamique. Si demain, nos créanciers doutent, ils demanderont plus de garanties. La crainte d’être lâché par les marchés est réelle. La Première ministre, Élisabeth Borne nous avouait récemment : « Un scénario à la grecque est possible. Si on dit qu’on se fiche des réformes, ça peut nous arriver. »
Le Covid et le quoi qu’il en coûte qui était nécessaire au contraire du confinement généralisé qui lui aurait pu être clairement évité, et donc le coût bien moindre pour les finances publiques, ont considérablement alourdi la dette de la France et nous sommes passés de 2.400 milliards à 3.000 milliards de dette, avec un gouvernement et un ministre de l’économie plus occupé à écrire ses fantasmes sexuels dans des ouvrages qu’à réaliser des prévisions économiques crédibles.
Selon Bruno lumière de Bercy, nous allions rembourser la dette Covid grâce à la croissance… et la marmotte met le chocolat dans le papier d’alu.
Impossible et tout le monde le savait.
C’est donc l’agence Fitch, qui tire la première, mais les autres suivront, et notre note souveraine sera de plus en plus dégradée, reflétant l’état de nos comptes publics.
Quand la note d’un pays baisse, ses coûts d’emprunt augmentent considérablement (les taux montent) et plus personne ne veut de ses vieilles dettes qui ne rapportent rien, et nous avons des milliards de dettes émis à pas cher (krach obligataire).
Au milieu se trouvent les épargnants et en particulier les détenteurs d’assurances-vie !
La France dégradée, c’est une menace sur les assurances-vie !
Avec 2.400 milliards d’euros épargnés par les ménages dans l’assurance-vie, la dégradation de la France n’est pas du tout une bonne nouvelle pour les fonds en euros et pour le placement préféré des Français.
Cela fait déjà quelques années que les rendements sont largement en baisse, mais là, c’est la stabilité même de la dette française qui va être un sujet de préoccupation.
J’ai donc consacré le Flash Stratégies du mois de mai justement aux inquiétudes sur l’assurance-vie dans un dossier intitulé « Inquiétudes sur l’assurance-vie, quelle stratégie patrimoniale ». Ce dossier est en ligne dans vos espaces lecteurs en téléchargement. Pour ceux qui veulent s’abonner pour en savoir plus et prendre les bonnes décisions, tous les renseignements sont ici.
Nous entrons dans une phase très délicate et assez imprévisible de l’économie. Je vous explique tout dans ce flash, entre la crise bancaire qui ne fait que commencer et le retour du risque souverain et de la crise de la dette, nous ne sommes pas du tout au bout de nos peines.
La crise n’a pas encore eu lieu. Elle arrive.
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.
Préparez-vous !
Charles SANNAT

https://insolentiae.com/la-france-degradee-par-lagence-fitch-un-scenario-a-la-grecque-possible-selon-france-info-ledito-de-charles-sannat/

2°/Baisse de 5 % des prix de l’immobilier à Paris
par Charles Sannat | 2 Mai 2023 | Grille article, Immobilier


Le secteur de l’immobilier est évidemment à observer comme le lait sur le feu avec la remontée des taux actuelle et les changements majeurs induits par la transition énergétique et les nouveaux DPE.
« En douze mois, le prix du mètre carré moyen à Paris a baissé de 5,1% selon les indices Meilleurs Agents, un repli record depuis la crise financière de 2008. Ailleurs, le marché immobilier digère différemment la hausse des taux d’intérêt. »
« Il se passe véritablement quelque chose sur l’immobilier. C’est la plus forte baisse après celle consécutive à la crise financière de 2008 », remarque Thomas Lefebvre, directeur scientifique de Meilleurs Agents. Entre juillet 2008 et avril 2009, les prix à Paris avaient chuté de 7,5%.
Pour le moment les prix à Paris restent au-dessus du seuil symbolique des 10.000 euros, à 10.082 euros du mètre carré, mais la baisse est plus rapide et plus prononcée qu’en 2008. C’est logique, d’une part la hausse des taux est plus rapide et plus prononcée cette fois, mais en 2008/2009, les gens qui avaient peur de la faillite des Etats sont allés acheter, notamment cash et sans crédit, des appartements faisant repartir les prix de l’immobilier à la hausse.
La question qu’il faut se poser, est de savoir, avec le retour du risque sur les dettes souveraines et l’inflation persistance, si la baisse peut être durable malgré la hausse des taux, ou si les épargnants ne finiront pas par préférer de la pierre tangible à tout le reste.
Faites vos jeux !
Charles SANNAT
Source Les Echos.fr ici

https://insolentiae.com/baisse-de-5-des-prix-de-limmobilier-a-paris/

3°/Au Portugal, la colère monte autour des logements inabordables
par Charles Sannat | 2 Mai 2023 | Affaires européennes


Les Portugais n’arrivent plus à se loger et réclament la garantie du droit au logement. La spéculation immobilière asphyxie la population ; c’est l’envers de la médaille du miracle économique portugais.
Le Portugal reste un « petit » pays en terme d’habitants comme d’infrastructures et pour ce pays attractif au niveau international l’arrivée des étrangers plus riches, ou le déferlement de plateformes anglosaxonnes de type AirBnb déstabilise logiquement le quotidien des habitants.
C’est plutôt le revers de la médaille de la mondialisation et de l’ouverture sans entrave ni contrainte des frontières.
C’est valable au Portugal, pour la France, la mondialisation provoque d’autres excès tout aussi redoutables pour le quotidien de nos concitoyens.
Charles SANNAT

https://insolentiae.com/au-portugal-la-colere-monte-autour-des-logements-inabordables/

4°/First Republic Bank en faillite, saisie par l’Etat et revendue à JP Morgan.
par Charles Sannat | 2 Mai 2023 | Chronique de l’effondrement


C’est une dépêche de l’AFP qui nous relate la manière dont s’est passée la saisie par les autorités de la banque américaine First Republic après sa faillite et sa revente en un week-end à la JPMorgan.
« Les autorités américaines ont pris lundi 1er mai, le contrôle de la banque régionale First Republic et en ont revendu la grande majorité à JPMorgan Chase, actant ainsi la deuxième plus grosse faillite de l’histoire des Etats-Unis et espérant mettre un terme à la crise bancaire qui a émergé en mars.
L’établissement était sous forte pression depuis les défaillances rapprochées de deux établissements au profil similaire, Silicon Valley Bank et Signature.
Mais First Republic n’est pas parvenu à trouver un plan de sauvetage satisfaisant et quand il a confirmé lundi dernier que de nombreux clients avaient retiré plus de 100 milliards de dollars de dépôts au premier trimestre, son action, déjà mal en point, a piqué du nez.
Les autorités, qui semblaient réticentes à venir à la rescousse d’une troisième banque en peu de temps, sont finalement montées au créneau, sollicitant les offres d’établissements financiers avant de saisir officiellement First Republic.
Il s’agit de la deuxième plus grosse faillite bancaire de l’histoire des Etats-Unis après celle de Washington Mutual en 2008.
Les actifs de cette dernière avaient, eux aussi, été en grande partie acquis par JPMorgan qui, sous la houlette de son patron Jamie Dimon, a plusieurs fois secouru des établissements en difficulté ».
Une déclaration lapidaire du patron de la JP Morgan. 
« Notre gouvernement nous a invités, ainsi que d’autres, à intervenir, et nous l’avons fait », a déclaré Jamie Dimon dans un communiqué. L’opération permet, selon lui, de « minimiser les coûts » pour le fonds d’assurance-dépôts.
Les dépôts garantis sans limite de montant.
« Les dépôts de tous les clients sont protégés, les actionnaires perdent leur mise et surtout, les contribuables ne sont pas sollicités », a souligné le président américain Joe Biden depuis la Maison Blanche. L’accord permet de « s’assurer que le système bancaire est sûr et solide », a-t-il assuré.
Le pragmatisme américain est à l’œuvre sur la garantie des dépôts. Mieux vaut tout garantir en évitant les paniques ce qui coûte plus cher car en réalité quand il n’y a pas de panique il n’y a pas de faillite de banque incontrôlée mais le temps de procéder à des regroupements et des rachats.
Le problème, de taille néanmoins qui se pose, c’est que vous assistez à une consolidation de marché et que l’ensemble des petites banques risquent de terminer chez les 4 très grosses.
Nous aurons alors des banques tentaculaires, trop grosses pour faire faillite et même pour être sauvées, sans oublier les risques démocratiques que cela pose.
Charles SANNAT
« Ceci est un article ‘presslib’, c’est-à-dire libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Insolentiae.com est le site sur lequel Charles Sannat s’exprime quotidiennement et livre un décryptage impertinent et sans concession de l’actualité économique. Merci de visiter mon site. Vous pouvez vous abonner gratuitement à la lettre d’information quotidienne sur http://www.insolentiae.com. »
Source Boursorama.com ici

https://insolentiae.com/first-republic-bank-en-faillite-saisie-par-letat-et-revendue-a-jp-morgan/

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