- 1°/« Bientôt la baisse des taux ? ».
- 2°/La sècheresse est-elle presque terminée ?
- 3°/Lula. Comment cesser la guerre en Ukraine si personne ne veut parler de paix ?
- 4°/« Instabilité » accrue dans les années à venir pour Christine Lagarde
- 5°/La combinaison « cataclysmique » de JP Morgan ? Hausse des taux et crise de la dette.
1°/« Bientôt la baisse des taux ? ». L’édito de Charles SANNAT
par Charles Sannat | 19 Avr 2023 | A la une, Crise Economique
Mes chères impertinentes, chers impertinents,
Hier j’étais l’invité d’Ecorama et de David Jacquot.
Le sujet ?
Les taux des banques centrales.
« Après un dernier relèvement de taux début mai, la Fed devrait bientôt y mettre fin, tout comme la plupart des banques centrales mondiales, à une exception. Pourquoi la BCE reste-t-elle à l’écart de cette fin de cycle monétaire ? »
Je vous y livre les éléments de réflexion qui me semblent les plus importants.
Pour résumer, la BCE ayant commencé son cycle de hausse des taux plus tardivement que la FED il est logique qu’elle soit en « retard » si l’on peut dire, mais la vraie question n’est pas là.
Désormais, les marchés anticipent l’arrêt de la hausse des taux aux Etats-Unis puis rapidement dans le reste du monde avant que les taux ne commencent à baisser à nouveau, l’inflation ayant été terrassée par les preux chevaliers des banques centrales.
Pourtant les choses pourraient être assez différentes de ce narratif trop simpliste.
La vraie question, le vrai sujet, c’est l’inflation va-t-elle devenir durable et structurellement plus élevée ou pas ?
Si tel est le cas, alors l’économie mondiale peut-elle supporter des taux durablement plus élevés ? Faudrait-il garder l’objectif de 2 % d’inflation ou faudra-t-il le relever car intenable ?
C’est l’ensemble de ces thématiques que j’ai essayé de couvrir pendant ces quelques minutes. J’y reviendrai plus longuement dans le flash Stratégie que je suis en train de vous préparer sur l’assurance-vie, car évidemment, de ces analyses et de ces prévisions sur l’inflation, découlent les effets sur les taux, et des effets sur le niveau des taux découlera des conséquences sur le valorisation des obligations et donc des pertes latentes du système financier en général et des assurances-vie ou des banques en particulier.
J’invite ceux qui ont des sous à préserver et à protéger, à écouter attentivement cette émission. J’irai plus loin dans le dossier stratégies pour mes abonnés et je vous préviendrai quand il sera en ligne. (Pour vous abonner dès maintenant c’est ici).
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.
Préparez-vous !
Charles SANNAT
https://insolentiae.com/bientot-la-baisse-des-taux-ledito-de-charles-sannat/
2°/La sècheresse est-elle presque terminée ?
par Charles Sannat | 19 Avr 2023 | Environnement,
Il est très important de prendre du recul sur les informations cataclysmiques et climatiques que je vais désormais appeler les prévisions cataclimatiques destinées à vous faire peur et à vous faire avaler presque n’importe quelle mesure aussi liberticide que fiscale, car rassurez-vous.
Il n’y a aucun problème climatique que l’on ne pourra résoudre avec une bonne taxe.
L’idée ? Toujours la même. Vous faire payer !
Encore et toujours plus !
Il faut donc nous faire trembler avec la sècheresse.
Bon, comme il pleut, et bien les sols sont au moins humides, les nappes se remplissent quoi que l’on nous raconte.
Finalement, quand on regarde cette carte, le sol est sec dans les régions sèches, et humide dans les autres.
Je ne dis pas qu’il ne faut pas être mesuré dans nos usages, bien évidemment, nous pourrions commencer par cesser de laver… les voitures toutes les semaines pour faire beau, ou d’arroser les pelouses. Mais tout ceci ne sert pas à grand chose puisque nous ne stockons pas l’eau, nous la laissons couler, alors… Les choses encore une fois sont beaucoup plus nuancées que la propagande de bas étage à laquelle nous sommes soumis.
Allez rassurez-vous personne ne va mourir de soif cet été.
Charles SANNAT
https://insolentiae.com/la-secheresse-est-elle-presque-terminee/
3°/Lula. Comment cesser la guerre en Ukraine si personne ne veut parler de paix ?
par Charles Sannat | 19 Avr 2023 | Grille article, Guerre
La politique du brésilien Lula est pour le moins surprenante pour le moment.
Ces déclarations, sont sans ambiguïté pas franchement pro-américaine et le Brésil réaffirme sans conteste son appartenance au bloc des Brics.
Que vient de dire le Président Lula ?
Que si tout le monde parle de guerre alors il ne peut pas y avoir de paix.
Il dit que tout le monde veut la paix, sauf les Etats-Unis et l’Union Européenne vassalisée par les USA.
Il dit que quand l’Allemagne lui a demandé de livrer des missiles à l’Allemagne pour aider l’Ukraine, il a dit non, car ce n’est pas en livrant plus d’armes que l’on arrivera à un règlement pacifique.
Les derniers propos de Lula montrent bien la césure majeure qui est en train de s’opérer dans le monde, et à ce rythme, ce n’est pas la Russie qui va se retrouver isolée, mais les Etats-Unis et l’Europe coupée du reste du monde.
Charles SANNAT
https://insolentiae.com/lula-comment-cesser-la-guerre-en-ukraine-si-personne-ne-veut-parler-de-paix/
4°/« Instabilité » accrue dans les années à venir pour Christine Lagarde
par Charles Sannat | 19 Avr 2023 | Banques Centrales
C’est une déclaration très importante de Christine Lagarde qui met en garde contre une « instabilité » accrue dans les années à venir.
« La présidente de la Banque centrale européenne (BCE), Christine Lagarde, prévient du risque d’une période de « plus grande instabilité » et de « chocs répétés » dans les années à venir. La pandémie de Covid-19, l’attaque de l’Ukraine par la Russie, le chantage énergétique de Vladimir Poutine et la rivalité croissante entre les États-Unis et la Chine ont mis fin à une « période de stabilité relative », pour « céder la place à une période d’instabilité durable qui se traduirait par une croissance plus faible, des coûts plus élevés et des partenariats commerciaux plus incertains », a-t-elle affirmé lundi, dans un discours devant le Conseil des relations étrangères, à Washington ».
Et si je suis toujours méfiant quand nos grands mamamouchis ou mamamouchettes parlent, j’apprécie, quand les origines normandes de notre grande timonière de la BCE ressortent au détour d’un petit commentaire qu’elle laisse échapper.
Quand il a été demandé à Christine Lagarde (originaire du Havre) si nous risquions une crise financière plus étendue, elle nous a gratifié d’un « P’têt ben qu’oui, p’têt ben qu’non» , revendiquant ses origines normandes !
Bravo ma normande de Christine !
Elle a rappelé que, avec la hausse brutale des taux d’intérêt intervenue depuis un an,
» l’environnement dans lequel (les banques) opèrent a été soudain transformé sous leurs yeux. Celles qui n’avaient pas anticipé font face à des moments difficiles. Nous devons nous tenir prêts face à cette nouvelle réalité » assure-t-elle.
Si l’on ne peut pas accuser Christine Lagarde de pousser à la panique, force est de constater qu’elle nous dit presque tout et qu’elle est celle qui tient certainement le discours le plus proche de la réalité et elle ne cache pas vraiment les risques.
C’est assez singulier pour être noté et pointé.
Charles SANNAT
Source Le Figaro.fr ici
https://insolentiae.com/instabilite-accrue-dans-les-annees-a-venir-pour-christine-lagarde/
5°/La combinaison « cataclysmique » de JP Morgan ? Hausse des taux et crise de la dette.
par Charles Sannat | 19 Avr 2023 | Chronique de l’effondrement,
Pour la banque JP Morgan, la combinaison cataclysmique serait celle de la hausse des taux et une crise de la dette.
C’est vrai que ce serait un brin compliqué et que nous allons tout droit potentiellement vers ce type de scénario.
Explications.
« La question du plafond de la dette US, bien que peu présente sur le devant de la scène, ne doit pas être négligée par les investisseurs, qui ont d’ailleurs reçu une piqure de rappel hier.
Lundi, les États-Unis ont en effet vendu pour 57 milliards de dollars de bons du Trésor à trois mois (qui arrivent à échéance à peu près au moment où le gouvernement pourrait manquer de liquidités) à un rendement de 5,1 %, soit le coût de la dette le plus élevé depuis janvier 2001, en raison d’une faible demande.
Notons que cette vente intervient une semaine après qu’une vente aux enchères similaire de bons à trois mois ait également connu une faible demande.
Le marché obligataire semble ainsi envoyer une alarme à propos du risque d’un défaut de paiement des États-Unis, alors que le Congrès et la Maison Blanche n’ont pas encore trouvé de solution à la crise du plafond de la dette, le gouvernement devant être à court d’argent d’ici au mois de juillet.
Cependant, la banque JP Morgan a souligné dans une note publiée hier que cela pourrait intervenir plus tôt.
« La question du plafond de la dette pourrait se poser plus tôt, dès le mois de mai peut-être, une fois que les recettes fiscales d’avril auront été prises en compte », a déclaré JPMorgan.
Elle a ajouté que « comme les prix des actifs ont chuté de manière générale en 2022, les recettes fiscales devraient être faibles, il est donc raisonnable de s’attendre à ce que cela oblige le Congrès à aborder cette question plus tôt que prévu. La combinaison de taux plus restrictifs et de tensions sur le plafond de la dette pourrait être cataclysmique. »
Pourtant il y a un double risque qui n’est pas précisé par JP Morgan qui ne veut pas totalement effrayer le chaland.
En effet, il y a deux volets à la crise de la dette.
Le premier est cette histoire régulière et qui entraîne des psychodrame politico-financiers réccurents aux Etats-Unis à savoir le relèvement du plafond de la dette.
Le second, c’est évidemment le taux de financement de la dette !
Financer une dette de 120 % du PIB à 1 % ce n’est pas la même chose qu’à 5.1 % !
Pour vous le dire autrement, les finances publiques d’aucun grand pays trop endetté ne peuvent supporter durablement des taux ne serait-ce que de 4 % par an.
En France, notre dette de 3 000 milliards d’euros nous obligerait à verser chaque année 120 milliards d’euros d’intérêts avec des taux seulement à 4 %.
Le budget de l’éducation nationale (le plus gros budget de l’Etat) est de 59 milliards. Payer les intérêts à 4 % c’est plus coûteux que 2 budgets annuels de l’éducation nationale. C’est également la faillite du pays.
Charles SANNAT
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Source Investing.com ici
La combinaison « cataclysmique » de JP Morgan ? Hausse des taux et crise de la dette.