- 1°/« Cessez d’être anxieux… ça sert à rien. Nous ne sauverons JAMAIS le climat ! Démonstration »
- 2°/Le danger de tenter de régler les crises bancaires par des fusions.
- 3°/Pour le grand-gourou Warren Buffett « Les faillites bancaires ne sont pas terminées »
- 4°/Rapprochement historique entre l’Iran et l’Arabie-Saoudite sous l’égide de la Chine.
- 5°/La monnaie commune entre Russie – Chine et Brésil de plus en plus probable.
1°/« Cessez d’être anxieux, ça sert à rien. Nous ne sauverons JAMAIS le climat ! Démonstration ». L’édito de Charles SANNAT
par Charles Sannat | 14 Avr 2023 |Environnement
Mes chères impertinentes, chers impertinents,
Non, je ne suis pas climato-sceptique.
En fait d’un point de vue analytique nous pouvons même retirer cette question de l’équation et je n’ai pas besoin de savoir quelle est l’étendue exact des changements climatiques, ce qui est imputable directement aux activités humaines ou par exemple au soleil pour démontrer de manière très simple que, dans tous les cas nous ne sauverons pas le climat.
Non, je n’en ai pas rien à faire du climat, des petits oiseaux et de l’environnement mais en revanche, je suis effectivement lassé par la bêtise ambiante, le manque de réflexion, de sagesse, de pondération, bref, en un mot je suis lassé du manque de raison dans monde de lumières éteintes !
Mais, avant de me jeter des cailloux et de me traiter de tous les noms, suivez-moi dans ce que je pense être une analyse pondérée et juste de la situation.
1/ Tout d’abord, chez nos jeunes, l’anxiété climatique devient délirante. Normal. Nous expliquons à nos enfants qu’ils vont mourir dans d’horribles souffrances climatiques. Ce qui est loin d’être aussi sûr à 100% que tous les excités de la cause climatique nous le disent. Selon les prévisions des années 90 de quand moi j’étais jeune, nous devrions déjà être sous l’eau depuis 10 ans. Et non, l’eau n’a pas franchement monté (ce qui ne veut pas dire qu’elle ne le fera pas, mais pour le moment la montée des eaux est en retard). Ensuite on confond dans nos reportages l’érosion avec la montée des eaux, ce qui est intellectuellement affligeant et quand cela passe dans un JT c’est de la manipulation climatique et cela renforce l’anxiété. Cette anxiété EST un problème et je ne vois pas pourquoi il serait sain de vouloir effrayer et rendre dépressif toute une génération. Il faut donc lutter et traiter cette éco-anxiété. La peur n’a jamais évité le danger !
2/ La France c’est selon l’INSEE en 2023, 68 millions d’habitants alors que la population mondiale serait de 8 milliards d’habitants. Ce qui fait que nous représentons OBJECTIVEMENT et MATHEMATIQUEMENT 0.85% de la population mondiale. Germaine peut donc ne pas faire de gosse avec son copain Théo pour sauver la planète, mais, factuellement cela n’aura strictement aucun impact sur le climat comme sur la planète.
3/ Dire que nous ne représentons rien et certainement pas de quoi sauver le climat, n’est pas une raison pour ne rien faire, mais c’est une raison largement suffisante pour ne pas « surinvestir » comme on dit en psychologie notre « lutte » pour la protection du gentil climat qui se fiche bien des 0.85% de Français. Il faut donc faire en restant raisonnables et équilibrés dans nos décisions. Bref, mesurés, pondérés.
C’est le principe de l’action du colibri et de cette si belle histoire que racontait si bien Pierre Rabhi.
« Un jour, dit la légende, il y eut un immense incendie de forêt. Tous les animaux terrifiés, atterrés, observaient impuissants le désastre. Seul le petit colibri s’activait, allant chercher quelques gouttes avec son bec pour les jeter sur le feu. Après un moment, le tatou, agacé par cette agitation dérisoire, lui dit : « Colibri ! Tu n’es pas fou ? Ce n’est pas avec ces gouttes d’eau que tu vas éteindre le feu ! »
Et le colibri lui répondit : « Je le sais, mais je fais ma part. »
Oui, chacun doit faire sa part à l’image du petit colibri qui savait très bien qu’il ne représentait que 0.85% de l’eau nécessaire pour éteindre le feu. Aucune chance donc que son action ne puisse conduire à changer les choses ou atteindre l’objectif.
Pour autant, nous pouvons prendre soin de l’environnement, mieux consommer en commençant par consommer beaucoup moins, et puis expliquer à nos jeunes éco-anxieux, mais anxieux un i-phone made in china à la main, courant d’une action écolo à l’autre en trottinette électrique made in china, en revenant d’un week-end à Rome en easyJet à pas cher, que les choses sont toujours plus nuancées et plus mesurées.
Aucun français, quel que soit le niveau de ses sacrifices individuels ou collectifs ne changera quoi que ce soit à l’avenir du climat.
Le colibri, lui fait ce qu’il doit faire.
Il participe à la hauteur de ses moyens.
Il ne se suicide pas.
Il ne déprime pas.
Il ne manifeste pas un i-phone made in china à la main, courant d’une action écolo à l’autre en trottinette électrique made in china, en revenant d’un week-end à Rome en easyJet à pas cher (mais je vous l’ai déjà dit n’est-ce pas).
Il ne fait pas de doctes leçons à son voisin qui ne sait pas aussi bien trier que lui ses poubelles trop remplies d’importations chinoises, de bouffe surgelées et pleines d’emballage parce que son éco-déprime l’empêche de cuisiner et de se bouger un peu.
Il sort de l’inaction ou des fausses actions « alibi » en mettant ses actes en cohérence avec ce qu’il pense (et pas ce qu’il croie).
Il a parfaitement conscience que ses actes sont profondément vains.
C’est d’ailleurs parce que son geste ne sert à rien qu’il en est d’autant plus beau et respectable .
Alors cessons de vouloir sauver la planète et le climat.
Soyons plus modeste.
Essayons simplement, humblement, de faire ce que nous pouvons, de faire notre part, sans avoir la prétention que nos actes sauveront notre déesse la terre mère Gaïa.
Et puis commençons par aimer la vie, comme ce petit colibri qui fait sa part parce qu’il aime la vie.
La meilleure voie pour changer les choses est de donner l’exemple sans tomber dans l’outrance et en s’imaginant que nous devrions tous nous suicider pour sauver la planète.
Vous pouvez toujours éradiquer la France entière. Il restera 99.15% de la population mondiale prête à pourrir cette planète.
Rien de ce que nous faisons n’aura d’effet sur le climat.
Nous devons le faire par exemple et par devoir, mais tout le reste c’est du mensonge, de la manipulation organisée pour vous dire comment vivre et c’est insupportable parce que c’est totalement faux !
La réalité est très simple et nous la connaissons depuis fort longtemps. et Gandhi le disait déjà.
« Il y a assez de tout dans le monde pour satisfaire aux besoins de l’homme, mais pas assez pour assouvir son avidité ».
Et il faut le dire. Nos éco-anxieux sont dans une écrasante majorité avides !
Lorsque j’étais jeune, ma génération consommait nettement moins que nos jeunes actuels, mais nous consommions déjà plus que la génération de mes grands-parents qui n’avaient pas grand-chose.
La triste réalité c’est que tous ceux qui veulent sauver le climat ne font généralement même pas leur part de colibri et veulent pouvoir continuer à consommer comme de petits gorets engraissés et biberonnés depuis leur naissance au confort, à l’abondance, à la consommation de masse. Pourtant, quoiqu’il fassent, il ne sauveront jamais le climat.
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.
Préparez-vous !
Charles SANNAT

2°/Le danger de tenter de régler les crises bancaires par des fusions.
par Charles Sannat | 14 Avr 2023 | Chronique de l’effondrement
C’est un article du Monde intitulé « La résolution des crises bancaires par des fusions pourrait provoquer des catastrophes » qui met les pieds dans le plat du Crédit Suisse.
L’idée défendue ici est assez simple. Ce n’est pas en faisant des banques encore plus grosses et donc plus difficiles à sauver quand il y a un problème que l’on va durablement régler une crise bancaire.
« Les précédents des crises bancaires autrichienne et allemande des années 1930, et leurs conséquences politiques, doivent nous rappeler que fusionner les banques en difficulté, comme cela s’est fait récemment en Suisse, n’est pas une bonne solution, observe Pierre-Cyrille Hautcœur, dans sa chronique.
En quelques jours, l’Union des banques suisses vient d’absorber un Credit Suisse en crise, avec l’appui massif de la Banque nationale suisse (la banque centrale) et du gouvernement (qui a passé une loi d’exception en urgence). La somme des bilans des deux banques dépasse 1 400 milliards de francs suisses (1 416 milliards d’euros), soit plus de deux fois le produit national brut (PNB) du pays, une fois et demie le bilan de la Banque nationale suisse, et dix-sept fois le budget confédéral. Le Credit Suisse était « too big to fail » (« trop gros pour qu’on le laisse faire faillite »). On peut se demander si le nouveau mastodonte ne serait pas « too big to save » (« trop gros pour être sauvé ») !
Si l’État exceptionnellement prospère des finances publiques suisses suggère que le risque est faible, ailleurs, la résolution des crises bancaires par des fusions conduisant à des géants incontrôlables pourrait provoquer des catastrophes financières, économiques, voire politiques. L’exemple de la crise austro-allemande de 1931 doit être gardé en mémoire.
Début mai 1931, le Creditanstalt, première banque autrichienne, est au bord du dépôt de bilan. En absorbant en quelques années trois de ses principales concurrentes en difficulté, elle devient, de loin, la première banque du pays, et son bilan dépasse la moitié du PNB autrichien. De ces fusions, elle a hérité des créances douteuses considérables, dont elle masque l’importance comme elle déguise l’état réel de son bilan en surévaluant des participations industrielles non cotées, a priori invendables.
Un plan de sauvetage organisé par le gouvernement, la banque centrale et ses premiers actionnaires ainsi que par la banque Rothschild lui apporte 160 millions de shillings autrichiens de l’époque, quand les pertes avouées atteignent 140 millions pour un capital de 125 millions… Le plan, insuffisant, empire la situation : le run (« ruée ») des déposants s’aggrave d’une fuite de capitaux, car, même si la banque centrale dispose de réserves considérables, les Autrichiens, tout comme les déposants étrangers, craignent qu’elle n’ait recours à l’inflation pour sauver le système bancaire et suspende l’étalon-or. Au rythme de 20 millions de sorties de capitaux par jour, même le prêt de 150 millions de la Banque d’Angleterre, relayé par un emprunt international organisé par Paribas, n’est pas suffisant.»
Trop grosses pour être sauvées.
Il est bien là le sujet de fonds.
En réalité ce que nous devrions avoir c’est des banques de taille limitée et volontairement limitée.
Non seulement c’est mieux en termes prudentiels, mais c’est également mieux pour l’emploi.
Mais ce n’est pas tout, c’est également mieux d’avoir des banques régionales proches de leurs clients et qui sont profondément intégrées dans leur tissu économique local.
Charles SANNAT
Source Le Monde.fr ici
https://insolentiae.com/le-danger-de-tenter-de-regler-les-crises-bancaires-par-des-fusions/
3°/Pour le grand-gourou Warren Buffett : « Les faillites bancaires ne sont pas terminées »
par Charles Sannat | 14 Avr 2023 | Crise Économique
Pour Warren Buffett : « Les faillites bancaires ne sont pas terminées » ! C’est assez logique puisque la hausse des taux n’est pas terminée même si elle semble toucher à sa fin et ses effets ne se sont pas encore matérialisés en totalité.
« Le légendaire investisseur Warren Buffett pense qu’il pourrait y avoir davantage de faillites bancaires à l’avenir. « Nous n’en avons pas fini avec les faillites bancaires », a déclaré le président-directeur général de Berkshire Hathaway à CNBC. « Les banques font faillite », a déclaré Mr. Buffett, tout en précisant que « les épargnants ne seront pas lésés, ils n’ont pas à craindre une crise ».
Le célèbre « Oracle d’Omaha » souligne que certains des facteurs négatifs pour les banques ont été la disparité des actifs et des passifs, ainsi qu’une comptabilité douteuse.
« Les procédures comptables ont conduit certains banquiers à faire des choses qui ont un peu favorisé leurs bénéfices actuels et ont provoqué la tentation récurrente d’obtenir un écart un peu plus grand dans les livres, un peu plus que les bénéfices », note M. Buffett.
Cependant, Buffett reconnaît également qu’il existe une peur et une panique inutiles parmi les épargnants, qui craignent de perdre leur argent, alors que le système est conçu pour protéger les dépôts de l’ensemble du pays (en parlant des États-Unis).
Une question de confiance… et de garantie illimitée de l’Etat !
Ce que dit Warren Buffett en creux, c’est qu’il n’y a pas de crainte à avoir sur une faillite bancaire si les dépôts sont garantis par les autorités publiques sans limite de montant ce qui a finalement été le cas dans le cadre de la faillite de la SVB. Du coup, si tous les dépôts sont garantis, il y a nettement moins de risque de panique bancaire par nature et donc le système devient plus solide même s’il reste intrinsèquement fragile.
On retire de l’équation l’effet bankrun qui peut accélérer la chute, mais on ne supprime pas les effets des mauvaises décisions, la mauvaise gestion, ou encore les conséquences de la perte de valeur des actifs détenus par les banques.
Charles SANNAT
Source Investing.com ici
4°/Rapprochement historique entre l’Iran et l’Arabie-Saoudite sous l’égide de la Chine.
par Charles Sannat | 14 Avr 2023 | Géopolitique
La poignée de main est hésitante et il faut l’entrain et l’amicale pression du ministre des affaires étrangères chinois pour qu’elle puisse avoir lieu, mais le symbole est là, et la portée de cet accord historique.
Alors que les relations étaient plus tendues entre l’Iran et l’Arabie-Saoudite les Etats-Unis attisant les tensions selon le vieil adage « diviser pour mieux régner », la Chine, elle, pour le moment adopte une stratégie très différente, celle de la coopération de tous les acteurs en les forçant à être en paix, car la paix et la stabilité sont bien meilleures pour les affaires que la guerre… sauf pour le complexe militaro-industriel américain !
Nous arrivons à la fin du pétrole saoudien, mais le pétrole iranien, lui est encore disponible.
La Chine a besoin de tous.
La portée diplomatique et géo-économique de cet accord est historique et matérialise le recul de l’Amérique.
Charles SANNAT
5°/La monnaie commune entre Russie, Chine et Brésil de plus en plus probable.
par Charles Sannat | 14 Avr 2023 | Géopolitique
Même Radio France et France Info commencent à se rendre compte que les Brics, pour Brésil, Russie, Inde et Chine sont en train de contourner le dollar et les Etats-Unis dans leur souhait d’un monde multipolaire où ils auraient leur mot à dire contrairement à l’avenir unipolaire qui convient parfaitement aux Américains qui rêvent de maintenir leur domination mondiale et leur leadership.
« Économie : pourquoi l’idée d’une monnaie unique entre la Russie, la Chine et le Brésil se fait-elle de plus en concrète ? »
Le président brésilien Lula est en visite en Chine pour quatre jours.
La question de la guerre en Ukraine sera un des dossiers importants abordés avec Xi Jinping, mais il sera aussi question d’échanges économiques
Objectif : renforcer la coopération économique et peser plus lourd face au dollar. Le président brésilien Lula entame mardi 11 avril une visite de quatre jours en Chine. Il sera bien sûr question de la guerre Ukraine, mais aussi d’échanges économiques entre les deux pays membres des Brics. Ce groupe de pays dits « émergents » qui réunit le Brésil et la Chine, mais aussi l’Inde, la Russie et l’Afrique du Sud, a été créé en 2006, sous le premier mandat de l’ancien syndicaliste.
Ensemble, ces pays tentent de s’unir pour être plus compétitifs face au G7 en signant des coopérations, des alliances… et en montant aussi une structure économique commune. Les Brics ont en quelque sorte deux statues à déboulonner : le dollar comme monnaie de référence des échanges internationaux et le FMI, institution considérée par ces pays comme symbole de domination occidentale.
Avant sa rencontre avec Xi Jinping prévue vendredi 14 avril à Pékin, Lula est attendue à Shanghai pour assister à l’intronisation de l’ex-présidente de gauche du Brésil Dilma Rousseff (2011-2016) à la tête de la banque des Brics, justement.
Au-delà du volet économique, il sera question d’un projet, laissé en gestation depuis quelques années : la création d’une monnaie commune. Un objectif régulièrement remis sur la table par Vladimir Poutine, le président russe.
Mais quelques obstacles se dressent encore avant la création d’une telle monnaie commune. Notamment la création d’une banque centrale et de règles harmonisées pour ce marché commun. En attendant la concrétisation de ce projet, la puissance des Brics est bien là. Depuis quelques jours, le PIB total des Brics dépasse celui de l’ensemble des pays du G7. Et les manœuvres récentes montrent qu’ils entendent mettre à profit leur moment économique pour gagner en poids diplomatique…
Dédollarisation et désaméricanisation du monde
C’est un processus qui est en cours. Je vous parle également dans cette édition de l’accord de paix signée entre l’Arabie-Saoudite et l’Iran. Cela devrait faire la « une » des informations, car c’est évidemment d’ampleur historique, mais rien. Logique.
C’est une pierre de plus dans la dédollarisation et désaméricanisation du monde.
C’est aussi et vous le comprenez, la raison profonde de la guerre actuelle en Ukraine, et ce qui rend très probable une guerre autour de Taïwan.
Les Américains veulent une domination sans partage après avoir soumis l’Europe, enfin l’Union Européenne totalement vassalisée.
De nombreux pays, notamment les Brics, refusent cette soumission.
PS: Lula devrait commencer à avoir quelques problèmes.
Charles SANNAT
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Source France Info ici
https://insolentiae.com/la-monnaie-commune-entre-russie-chine-et-bresil-de-plus-en-plus-probable/