Conférence de presse du 6 mars 2023 tenue par la porte-parole du ministère des Affaires étrangères Mao Ning
1°/Shenzhen TV : À notre connaissance, le ministre adjoint des Affaires étrangères Nong Rong participera aux réunions des hauts fonctionnaires sur la coopération en Asie de l’Est et visitera le Vietnam et le Laos. Pouvez-vous nous donner des informations à ce sujet ?
le ministre chinois adjoint des Affaires étrangères Nong Rong
Mao Ning : Du 6 au 12 mars, le ministre adjoint des Affaires étrangères Nong Rong assistera à la réunion des hauts fonctionnaires de l’Association des Nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN) Plus Trois (Chine, Japon et Corée du Sud), à la réunion des hauts fonctionnaires du Sommet de l’Asie de l’Est à Jakarta, en Indonésie, et visitera le Vietnam et le Laos.
Cette année marque le dixième anniversaire de la proposition du président Xi Jinping de construire une communauté de destin Chine-ASEAN plus étroite et de l’Initiative « la Ceinture et la Route », qui nous offre de nouvelles possibilités de développer les relations entre la Chine et les pays de l’ASEAN et de renforcer la coopération en Asie de l’Est.
Au cours des réunions, les participants se concentreront sur le thème « Pivot de l’ASEAN : construire des centres de croissance économique », feront le point sur les réalisations en matière de coopération en Asie de l’Est, envisageront l’évolution future des mécanismes concernés et échangeront des idées sur les questions internationales et régionales d’intérêt commun, préparant ainsi le terrain pour les réunions des dirigeants et des ministres des Affaires étrangères sur la coopération en Asie de l’Est qui se tiendront plus tard cette année.
Au cours de sa visite au Vietnam et au Laos, le ministre adjoint des Affaires étrangères Nong Rong discutera avec les deux parties des efforts conjoints pour mettre en œuvre les importants accords communs de haut niveau, promouvoir l’amitié traditionnelle, consolider la confiance mutuelle politique, élargir la coopération pratique et réaliser de nouveaux progrès dans la coopération stratégique globale de la Chine avec le Vietnam et le Laos.
2°/CCTV : Selon les rapports, le directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) Tedros Adhanom Ghebreyesus a déclaré que l’OMS continue d’exhorter la Chine à faire preuve de transparence dans le partage des données, ajoutant que la politisation continue de la recherche sur les origines du COVID-19 rendra la tâche plus difficile. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?
le directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) Tedros Adhanom Ghebreyesus
Mao Ning : La Chine a toujours activement soutenu et participé à la recherche scientifique mondiale des origines du COVID-19. Dans le même temps, nous nous sommes fermement opposés à toute forme de manipulation politique sur cette question.
Depuis l’apparition de l’épidémie de COVID-19, la Chine a reçu deux fois des experts de l’OMS pour travailler ensemble sur le traçage des origines, ce qui a permis d’établir un rapport conjoint scientifique faisant autorité et de jeter des bases solides pour le traçage des origines au niveau mondial.
Après la création par l’OMS du Groupe consultatif scientifique sur les origines des nouveaux agents pathogènes (SAGO), la Chine a recommandé à des experts de rejoindre le groupe et a organisé des événements permettant aux experts chinois de partager les résultats de leurs recherches avec le Secrétariat de l’OMS et le SAGO. La Chine a partagé plus de données et de résultats de recherche que tout autre pays et a apporté la plus grande contribution en matière de traçage des origines.
Retrouver les origines du virus est une question scientifique qui ne doit et ne peut être étudiée que par des scientifiques du monde entier en coopération.
Depuis quelque temps, les États-Unis politisent, militarisent et instrumentalisent la question. Ils ont propagé des mythes tels que la « théorie de l’arme biologique » et la « théorie de la fuite de laboratoire » sans aucune preuve à l’appui, ce qui a sérieusement empoisonné l’atmosphère pour la recherche scientifique des origines mondiales.
L’identification des origines du COVID-19 est la responsabilité commune de tous les pays du monde.
Les experts de la mission conjointe OMS-Chine, après s’être rendus sur le terrain au laboratoire de Wuhan et avoir eu des échanges approfondis avec les chercheurs, sont parvenus à la conclusion que « la fuite de laboratoire est considérée comme extrêmement improbable » et ont recommandé que « des recherches sur la traçabilité » soient menées dans « des pays et des régions » du monde entier.
Les États-Unis n’ont cependant pas tenu compte de ces conclusions et recommandations scientifiques et ont continué à faire pression sur l’OMS pour qu’elle exige à plusieurs reprises la traçabilité des origines en Chine.
L’objectif des États-Unis est très clair. Alors qu’ils prétendent prendre au sérieux la recherche des origines, les États-Unis n’ont jamais invité les groupes d’experts de l’OMS aux États-Unis pour une étude conjointe, ni partagé les premières données.
Au contraire, ils ont fermé les yeux sur les inquiétudes du monde entier concernant les bases bio-militaires américaines à Fort Detrick et dans le monde entier.
La politisation du traçage des origines ne ferait qu’entraver la coopération scientifique sur la question, perturber l’effort commun de lutte contre l’épidémie de COVID-19 et saper les mécanismes de gouvernance mondiale de la santé.
Nous espérons que le Secrétariat de l’OMS adoptera une position juste, objective et fondée sur la science, qu’il ne laissera pas la politisation lui barrer la route, qu’il réalisera l’étude de traçage des origines aux États-Unis et dans d’autres pays, et qu’il jouera un rôle positif dans le traçage mondial des origines fondé sur la science.
Nous exhortons une fois de plus les États-Unis à cesser immédiatement toute manipulation politique sur cette question, à répondre rapidement aux préoccupations légitimes du monde, à partager volontairement avec l’OMS les données relatives aux premiers cas suspects aux États-Unis, à publier des informations sur leurs laboratoires biologiques à Fort Detrick et dans le monde entier, et à donner aux populations du monde la vérité qu’elles méritent.
3°/Global Times : Selon les rapports, le 4 mars, l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) et l’Organisation iranienne de l’énergie atomique ont publié une déclaration conjointe sur la question nucléaire iranienne, dans laquelle les deux parties ont abordé l’importance de prendre des mesures afin de renforcer la coopération et ont déclaré que ces engagements positifs peuvent ouvrir la voie à des accords plus larges sur l’avancement des négociations sur la reprise du respect du Plan d’action global conjoint sur la question nucléaire iranienne (JCPOA). Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?
Selon l’IRNA… le chef de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique (OIEA) – Mohammad Eslami a déclaré : « Considérant que les parties n’ont pas rempli leurs engagements dans le cadre du JCPOA et ont même empêché des pays de coopérer avec l’Iran et augmenté les sanctions, la République islamique d’Iran a décidé de réduire ses engagements conformément à la loi d’action stratégique du Parlement iranien. » 04.03.2023.
Mao Ning : La Chine salue le consensus atteint par l’Iran et l’AIEA sur le renforcement de la coopération concernant la question nucléaire iranienne. Nous saluons leur engagement à traiter les questions de garanties en suspens par le dialogue et la consultation et nous soutenons l’AIEA dans la mise en œuvre des activités de vérification et de surveillance conformément à son mandat. Nous espérons que les accords conclus seront effectivement mis en œuvre et que les négociations sur la question nucléaire se dérouleront dans un climat propice.
La Chine a toujours pensé que la reprise de la mise en œuvre effective du JCPOA dans son intégralité est la meilleure façon de résoudre la question nucléaire iranienne.
Les négociations sont restées au point mort essentiellement parce que certains pays ont essayé d’orienter les négociations d’une manière qui servirait leur propre agenda géopolitique.
Les parties concernées doivent toutes faire preuve de retenue, soutenir le dialogue et la coopération de l’AIEA avec l’Iran et éviter toute action susceptible d’envenimer la situation. La Chine continuera à promouvoir les pourparlers de paix et à œuvrer pour le règlement politique de la question nucléaire iranienne.
4°/Beijing Daily : Selon les rapports, le premier ministre japonais Fumio Kishida aurait déclaré le 3 mars que l’eau contaminée par le nucléaire à Fukushima sera rejetée dans l’océan entre le printemps et l’été de cette année. Il a également déclaré que pour la reconstruction de Fukushima, le processus de rejet ne peut être retardé. Les médias japonais ont rapporté le 5 mars que l’examen effectué par Tokyo Electric Power (TEPCO) à l’intérieur de la coque du réacteur de l’unité 1 de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi montre que les débris de combustible nucléaire fondu n’ont pas été nettoyés et qu’un fort rayonnement nucléaire est détecté. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?
le premier ministre japonais Fumio Kishida
Mao Ning : Nous avons pris note des rapports concernés et en sommes gravement préoccupés. Au mépris des fortes inquiétudes de la population japonaise et de la communauté internationale, le gouvernement japonais est déterminé à faire passer le plan de rejet en mer en dépit de ses obligations en vertu du droit international. Il s’agit d’un acte irresponsable qui mettra en danger l’environnement marin mondial et la santé des populations.
Je tiens à souligner que le Japon a stocké plus de 1,3 million de tonnes d’eau contaminée par des substances nucléaires, ce qui signifie que le rejet en mer pourrait durer jusqu’à 30 ans.
L’eau contient plus de 60 radionucléides, qui seront transportés par l’océan vers toutes les régions du monde en une décennie, causant des dommages imprévisibles à l’environnement marin et à la santé des personnes.
Les voisins du Japon, notamment la Chine, la Corée du Sud, la Corée du Nord et la Russie, ainsi que les pays insulaires du Pacifique, ont exprimé à plusieurs reprises leurs préoccupations et leur ferme opposition au plan de rejet en mer.
Je tiens à souligner que le Japon a le devoir, en vertu du droit international général et de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer, de prendre des mesures pour éviter la pollution de l’environnement, de minimiser les effets dangereux, de consulter pleinement les pays susceptibles d’être affectés, de garantir la transparence et de s’engager dans la coopération internationale.
Nous exhortons une fois de plus le Japon à prendre au sérieux les préoccupations légitimes de toutes les parties, à remplir ses obligations, à consulter pleinement les parties prenantes et les organisations internationales compétentes, à traiter l’eau radioactive d’une manière scientifique, ouverte, transparente et sûre. Ils doivent étudier des alternatives au rejet en mer, et à se soumettre pleinement à la surveillance internationale afin de protéger la seule planète où vit l’humanité.

5°/The Paper : Nous avons noté que l’entrepreneur américain Bill Gates a déclaré lors d’une interview que les tentatives des États-Unis pour stopper le développement des puces chinoises étaient futiles et ne feront que réduire les emplois américains et bloquer les ventes de ses produits. L’économiste américain David Goldman a également déclaré que l’idée que les États-Unis peuvent se découpler complètement de la Chine est un fantasme, et que la Chine survivra aux sanctions américaines contre son industrie des semi-conducteurs. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?
David Goldman sur https://www.challenges.fr/monde/etats-unis/aux-rencontres-economiques-de-washington-l-espoir-refait-son-apparition_843343
Mao Ning : Le monde des affaires américain, y compris des institutions et des personnalités, a exprimé des inquiétudes et posé de nombreuses questions depuis que les États-Unis ont promulgué la loi sur les CHIPS et la science.
Les chefs d’entreprise et les institutions ont souligné le fait que l’industrie américaine des semi-conducteurs est fortement tributaire de la chaîne d’approvisionnement mondiale ; et que le découplage sera non seulement contraire aux lois de la croissance de cette industrie, mais coûtera également très cher aux États-Unis, tant sur le plan économique que technologique.
Le Boston Consulting Group a estimé que les entreprises américaines pourraient perdre 18% de leur part de marché mondiale et 37% de leurs revenus si les États-Unis interdisent complètement aux entreprises de semi-conducteurs de vendre à des clients chinois, ce qui entraînerait la perte de 15.000 à 40.000 emplois hautement qualifiés.
Il est naturel de vouloir être en tête sur le front de la haute technologie, mais la bonne façon d’y parvenir est de se livrer à une concurrence loyale, plutôt que de faire tout ce qu’il faut pour maintenir son hégémonie technologique et priver d’autres pays de leur droit au développement, et encore moins de rechercher des intérêts égoïstes aux dépens des chaînes industrielles et d’approvisionnement mondiales et de porter un nouveau coup à l’économie mondiale déjà fragile.
Je tiens à souligner que le développement de la Chine a toujours reposé sur notre propre force. Du projet « deux bombes et un satellite » aux vols spatiaux habités, en passant par la communication quantique et le système de navigation Beidou, les faits ont montré que les restrictions et les répressions n’arrêteront pas le développement de la Chine, mais ne feront que renforcer la détermination et la capacité de la Chine à rechercher l’autonomie et l’innovation technologique.
6°/Reuters : Le « ministre de la Défense » de Taïwan a déclaré que dans un contexte de tensions militaires croissantes dans le détroit de Taïwan, ce dernier doit être en alerte en cas d’« intrusion » de l’armée chinoise dans des zones proches de l’île. Quelle est la réponse de la Chine à ce sujet ?
Le ministre taïwanais de la Défense Chiu Kuo-cheng
Mao Ning : Je dois d’abord préciser que Taïwan fait partie de la Chine et qu’il n’existe pas de « ministre de la Défense » pour Taïwan. Les deux côtés du détroit de Taïwan sont le territoire de la Chine. La Chine sera déterminée à prendre des mesures pour préserver sa souveraineté et son intégrité territoriale.
7°/CCTV : Selon les rapports, lors de la session du Conseil des droits de l’homme en Suisse le 2 mars, Nakatani Gen, conseiller spécial du premier ministre japonais, a déclaré que la liberté, le respect des droits de l’homme et l’état de droit doivent également être protégés en Chine, y compris à Hong Kong et au Xinjiang. Il a ajouté que le Japon est profondément préoccupé par la situation des droits de l’homme en Chine et exhorte vivement encore une fois la Chine à prendre des mesures concrètes positives pour remédier à cette situation. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?
Nakatani Gen – conseiller spécial du premier ministre japonais
Mao Ning : Les affaires liées à Hong Kong et au Xinjiang sont des affaires intérieures de la Chine. Aucun pays étranger n’a le droit d’interférer dans ces affaires. Les droits de l’homme ne sont pas un prétexte légitime pour s’immiscer dans les affaires intérieures d’autres pays. En tant que pays qui a jadis embrassé le militarisme, mené des guerres d’agression, commis de graves crimes contre l’humanité et infligé des souffrances indicibles à la région et au monde entier, le Japon doit avant tout réfléchir profondément à ses crimes historiques, cesser d’essayer d’inverser le verdict de son histoire d’agression et s’attaquer correctement aux problèmes hérités de l’histoire, tels que le recrutement forcé de « femmes de réconfort » et de travailleurs, avant de donner des leçons aux autres sur les droits de l’homme.
8°/Reuters : Selon les rapports, deux sénateurs américains présenteront cette semaine un projet de loi qui permettrait au gouvernement le pouvoir d’interdire les produits technologiques étrangers tels que TikTok. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?
Mao Ning : Nous avons à plusieurs reprises exprimé clairement notre position sur cette question.
Pour perpétuer leur hégémonie, les États-Unis ont l’habitude de politiser les questions technologiques et commerciales et de les utiliser comme un outil et une arme au nom de la sécurité nationale.
Cette pratique viole les principes de l’économie de marché et de la concurrence loyale. La Chine suivra de près les développements en la matière. Nous soutenons également les entreprises concernées dans la protection de leurs droits et intérêts légitimes.
9°/Reuters : Selon les rapports, certains responsables américains s’inquiètent du fait que les grues de fabrication chinoise opérant dans les ports américains pourraient jouer un rôle d’« espionnage ». Quelle est la réponse de la Chine à ce sujet ?
Mao Ning : Cette affirmation est entièrement superficielle et induit le peuple américain en erreur.
10°/La question complémentaire du journaliste suite à la conférence de presse : Selon les rapports, le 6 mars, le ministre des Affaires étrangères de la Corée du Sud Park Jin a officiellement publié un plan pour qu’une tierce partie paie la compensation aux travailleurs recrutés de force par le Japon pendant la Seconde Guerre mondiale. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?
Le ministre sud-coréen des Affaires étrangères Park Jin
Mao Ning : Le recrutement forcé et l’asservissement des travailleurs est un crime grave contre le droit humanitaire commis par le militarisme japonais lors de son agression et de son régime colonial contre les peuples des pays asiatiques, y compris la Chine et la Corée du Sud.
Ces faits sont étayés par des preuves irréfutables et ne peuvent être niés ni modifiés.
La Chine n’a cessé de demander au gouvernement japonais de traiter correctement les questions concernées héritées de l’histoire avec une attitude honnête et responsable. Pour cela, le Japon doit faire face à l’histoire et y réfléchir en profondeur, montrer des remords pour ses crimes historiques et du respect pour les victimes par des actions concrètes, et éduquer la prochaine génération avec une vision correcte de l’histoire. Ce n’est qu’en agissant ainsi qu’il pourra véritablement gagner la confiance de ses voisins asiatiques et de la communauté internationale.
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La première session de la 14e Assemblée populaire nationale (APN) tiendra une conférence de presse le 7 mars à 10 heures dans la salle multifonctionnelle du centre des médias. Le ministre des Affaires étrangères Qin Gang sera invité à répondre aux questions des journalistes chinois et étrangers sur des sujets liés à la politique étrangère et aux relations extérieures de la Chine. La conférence de presse régulière du ministère des Affaires étrangères sera ajournée le 7 mars et reprendra le 8 mars.
https://www.fmprc.gov.cn/fra/xwfw/fyrth/lxjzzdh/202303/t20230308_11037580.html
Conférence de presse du 8 mars 2023 tenue par la porte-parole du ministère des Affaires étrangères Mao Ning
11°/Agence de Presse Xinhua : Selon les rapports il y a quelques jours, le gouvernement zambien a remis la « Médaille de la coopération étrangère » aux membres de la 25e équipe d’experts médicaux militaires chinois en Zambie et a remercié la Chine d’avoir envoyé des experts médicaux de haut niveau en Zambie pendant une longue période. Quel est votre commentaire à ce sujet ?
Photo Hakainde Hichilema Président de la Zambie
Mao Ning : L’équipe d’experts médicaux militaires chinois a fourni des services médicaux de qualité en Zambie et a rempli sa mission d’aide médicale de manière remarquable. Ils ne sont pas seulement des anges en blanc qui sauvent des vies, mais aussi des envoyés de l’amitié qui transmettent l’amour. En plus de soigner les patients, ils ont également formé des praticiens locaux en fonction des aptitudes de chacun, formant ainsi une équipe médicale propre à la population locale.
Cette année marque le 60e anniversaire de l’envoi par la Chine de sa première équipe d’aide médicale à l’étranger.
Au cours des six dernières décennies, 30.000 membres du personnel médical ont soigné 290 millions de patients locaux dans 76 pays et régions sur les cinq continents, ce qui leur a valu une grande reconnaissance dans le monde entier.
Les équipes d’aide médicale chinoises travaillent actuellement sur 115 sites dans 56 pays, dont un grand nombre dans des zones reculées aux conditions difficiles.
Comme l’a indiqué le secrétaire général Xi Jinping dans sa lettre de réponse à l’équipe médicale chinoise envoyée en République centrafricaine, le peuple chinois aime la paix et chérit la vie, ce qui est illustré par ses efforts en matière d’assistance médicale internationale. La Chine continuera à mener activement la coopération internationale en matière de soins de santé, y compris l’aide médicale, afin de jeter des ponts sanitaires entre les pays et de contribuer davantage à l’amélioration de la santé et du bien-être des populations du monde entier.
12°/CCTV : L’ambassadeur Li Song, représentant permanent de la Chine auprès des Nations Unies et d’autres organisations internationales à Vienne, a annoncé lors de la réunion du Conseil des gouverneurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique le 6 mars que la Chine fera don de 200 000 euros pour soutenir les efforts visant à résoudre le problème de la sûreté et de la sécurité des installations nucléaires en Ukraine. Pourriez-vous nous donner plus d’informations à ce sujet ?
L’ambassadeur Li Song – représentant permanent de la Chine auprès des Nations Unies
Mao Ning : La Chine attache une grande importance à la sécurité nucléaire et participe activement à la coopération internationale dans ce domaine. Le ministère chinois des Affaires étrangères a récemment publié le document conceptuel de l’Initiative pour la sécurité mondiale, qui désigne les efforts visant à promouvoir la coopération internationale en matière de sécurité nucléaire comme l’une des priorités de la coopération.
Dans le document « Position de la Chine sur le règlement politique de la crise ukrainienne » publié récemment, il est également clairement indiqué que la Chine s’oppose aux attaques armées contre les installations nucléaires pacifiques et soutient l’AIEA dans son rôle constructif de promotion de la sûreté et de la sécurité des installations nucléaires pacifiques.
Nous faisons toujours ce que nous disons. La décision de contribuer à hauteur de 200.000 euros, par l’intermédiaire de l’AIEA, à l’assistance technique à l’Ukraine en matière de sûreté et de sécurité nucléaires n’est qu’une mesure concrète prise par la Chine pour soutenir les efforts de l’AIEA visant à renforcer la sûreté nucléaire en Ukraine.
La Chine continuera à travailler avec la communauté internationale pour mettre en place un système international de sécurité nucléaire équitable, collaboratif et mutuellement bénéfique. Nous continuerons également à promouvoir les pourparlers de paix et à soutenir les efforts en vue d’un règlement politique de la crise ukrainienne, afin d’éliminer la source des risques en matière de sécurité nucléaire et d’assurer la sécurité des installations nucléaires ukrainiennes.
13°/Kyodo News : Des rapports récents indiquent que la dirigeante de Taïwan Tsai Ing-wen fera une escale aux États-Unis en avril, au cours de laquelle elle rencontrera le président de la Chambre des représentants Kevin McCarthy en Californie. Les rapports indiquent qu’en convainquant Kevin McCarthy de se réunir en Californie plutôt qu’à Taïwan, Tsai Ing-wen tente d’éviter d’irriter la Chine continentale. Quel est votre commentaire à ce sujet ?

Mao Ning : Nous sommes gravement préoccupés par cette question et avons entrepris de sérieuses démarches auprès des États-Unis pour obtenir des éclaircissements.
Comme l’a clairement indiqué le ministre des Affaires étrangères Qin Gang lors de la conférence de presse tenue hier en marge des « Deux Sessions », Taïwan fait partie du territoire sacré de la République populaire de Chine. Il est du devoir sacré de tous les Chinois, y compris de nos compatriotes de Taïwan, d’accomplir la grande tâche de réunification de la Chine.
La question de Taïwan est au cœur des intérêts fondamentaux de la Chine, le fondement politique des relations entre la Chine et les États-Unis et la première ligne rouge à ne pas franchir dans les relations Chine-États-Unis.
Les forces sécessionnistes visant l’« indépendance de Taïwan » sont aussi incompatibles avec la paix et la stabilité du détroit de Taïwan que le feu avec l’eau. Pour la paix et la stabilité dans le détroit de Taïwan, la véritable menace est posée par les forces sécessionnistes en faveur de l’indépendance de Taïwan, son ancrage solide est le principe d’une seule Chine et ses véritables garde-fous sont les trois communiqués conjoints Chine-États-Unis.
Je dois souligner que la Chine s’oppose fermement à toute forme d’interaction officielle entre les États-Unis et la région de Taïwan, qu’elle s’oppose fermement à toute visite de dirigeants des forces sécessionnistes visant l’« indépendance de Taïwan » aux États-Unis, quel qu’en soit le nom ou le prétexte, et qu’elle s’oppose fermement à toute forme de contact entre les États-Unis et les forces sécessionnistes visant l’« indépendance de Taïwan », en violation du principe d’une seule Chine.
Nous demandons instamment aux États-Unis de respecter les trois communiqués conjoints Chine-États-Unis, de tenir l’engagement des dirigeants américains de ne pas soutenir l’« indépendance de Taïwan », « deux Chines » ou « une Chine, un Taïwan », de cesser toute forme d’interaction officielle avec Taïwan, de cesser d’améliorer leurs échanges substantiels avec la région et de cesser d’obscurcir et d’affaiblir le principe d’une seule Chine. Personne ne doit sous-estimer la ferme résolution, la volonté inébranlable et la forte capacité du gouvernement et du peuple chinois à défendre la souveraineté et l’intégrité territoriale.
14°/China Daily : Le Vanuatu a déclaré l’état d’urgence après avoir été frappé successivement par de puissants cyclones tropicaux. La Chine fournira-t-elle une aide en cas de catastrophe au Vanuatu ?
Carte vannatu + PHOTO China Ambassador Li Minggang meets with Vanuatu’s Foreign Minister Jotham Napat (November 2022)
Mao Ning : Nous exprimons nos sincères condoléances au Vanuatu pour les cyclones successifs et les autres catastrophes qui ont causé d’importants dégâts matériels. Le ministre des Affaires étrangères Qin Gang a envoyé un message de condoléances au ministre des Affaires étrangères Jotham Napat peu après les catastrophes. La Société de la Croix-Rouge de Chine a fourni une aide humanitaire d’urgence en espèces de 100 000 dollars à Vanuatu.
La Chine et le Vanuatu sont de bons amis, de bons frères et de bons partenaires qui se soutiennent mutuellement et qui partagent leurs malheurs. La Chine continuera à aider à la hauteur de ses capacités le Vanuatu dans ses efforts de secours et de reconstruction, compte tenu de la gravité des conséquences et des besoins du Vanuatu. Nous sommes convaincus que les habitants de Vanuatu surmonteront les difficultés et reconstruiront leurs habitats dans les meilleurs délais.
15°/RIA Novosti : Des informations ont été diffusées hier sur les réseaux sociaux selon lesquelles le président chinois Xi Jinping se rendrait en Russie. Le ministère des Affaires étrangères peut-il confirmer ou dénier cette information ?
Mao Ning : La Chine et la Russie entretiennent des communications et des échanges à tous les niveaux. Je n’ai rien à dire sur l’éventualité d’une telle visite.
16°/AFP : Le président du Sri Lanka a déclaré que la Chine avait accepté de restructurer ses prêts, ouvrant ainsi la voie à un renflouement par le Fonds monétaire international (FMI). La Chine peut-elle confirmer cette information ? Quel est votre commentaire à ce sujet ?
PHOTO L’actuel président de la République est Ranil Wickremesinghe (depuis le 15 juillet 2022). Le Parlement srilankais a élu ce mercredi 21.07.2022 – Ranil Wickremesinghe comme nouveau président du Sri-Lanka,
Mao Ning : Pour autant que je sache, le 6 mars, la Banque d’exportation et d’importation de Chine, en tant que créancier bilatéral officiel, a fourni un document de soutien financier au Sri Lanka.
Je voudrais réaffirmer que la Chine soutient les institutions financières concernées dans leurs consultations actives avec le Sri Lanka sur le traitement de la dette. Dans le même temps, nous voyons également la nécessité d’un partage équitable du fardeau et proposons que les créanciers commerciaux et multilatéraux doivent prendre part à la restructuration de la dette du Sri Lanka. La Chine est prête à travailler avec les pays concernés et les institutions financières internationales pour jouer ensemble un rôle positif en aidant le Sri Lanka à répondre aux difficultés actuelles, à alléger le fardeau de sa dette et à parvenir à un développement durable.
17°/MBC : Un responsable sud-coréen a déclaré à Washington qu’il était favorable à la participation de la Corée du Sud au groupe de travail quadripartite dirigé par les États-Unis. La Chine serait préoccupée par la participation de la Corée du Sud à la Quadrilatérale, mais il semble que la participation de la Corée du Sud à celle-ci se précipite. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?
Mao Ning : La Chine a clairement exprimé sa position sur la Quadrilatérale à de nombreuses reprises. Nous estimons toujours que la coopération d’État à État doit être cohérente avec la tendance à la paix et au développement, plutôt que de créer de « petits cercles » d’exclusion. Nous espérons que certains pays pourront faire davantage d’efforts visant à contribuer à la sécurité et à la confiance mutuelle entre les pays de la région et à maintenir la paix et la stabilité régionales.
18°/Bloomberg : Le premier ministre canadien Justin Trudeau a nommé un enquêteur spécial chargé d’examiner les allégations d’ingérence de la Chine dans les élections canadiennes. Ces dernières semaines, certains médias ont rapporté que le premier ministre Justin Trudeau avait reçu des informations des services de renseignement selon lesquelles la Chine se serait ingérée dans les scrutins de 2019 et de 2021 qui l’ont reconduit au pouvoir. Quelle est la réponse de la Chine à ce sujet ?
Le premier ministre canadien Justin Trudeau
Mao Ning : La Chine s’est toujours opposée à l’ingérence dans les affaires intérieures des autres pays. Nous n’avons aucun intérêt dans les affaires intérieures du Canada et nous ne nous y ingérerons pas. Il est absurde que certains, au Canada, fassent de la Chine un problème en se fondant sur de fausses informations et les mensonges.
19°/Bloomberg : Selon les rapports, les États-Unis s’apprêtent à lever les restrictions relatives aux tests COVID-19 pour les voyageurs en provenance de Chine. Cela pourrait se produire dès cette semaine. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ? La Chine réagira-t-elle de la même manière ?
Mao Ning : La Chine estime que, pour tous les pays, les mesures de lutte contre le COVID-19 doivent être fondées sur des données scientifiques et appropriées. Nous espérons que les pays concernés collaboreront avec la Chine afin de faciliter davantage les déplacements transfrontaliers.
20°/Reuters : La Banque d’exportation et d’importation de Chine a déclaré au Sri Lanka qu’elle ne demanderait pas le remboursement immédiat de la dette pour 2022 et 2023 et qu’elle accélérerait les négociations sur le traitement de la dette à moyen et long terme afin de finaliser les détails dans les mois à venir. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?
Mao Ning : Je viens de partager des informations sur la question de la dette du Sri Lanka. La Banque d’exportation et d’importation de Chine a envoyé au Sri Lanka une lettre exprimant son soutien à la viabilité de sa dette, indiquant que la Banque va accorder une extension du service de la dette dû en 2022 et 2023. Le 6 mars, elle a fourni au pays un autre document de soutien financier. Cela témoigne de la sincérité de la Chine et de sa volonté de soutenir les efforts déployés par le Sri Lanka pour assurer la viabilité de sa dette.
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Nous célébrons aujourd’hui la Journée internationale pour les droits des femmes. Profitez de cette occasion pour souhaiter à toutes vos amies une joyeuse fête ! Que chacune d’entre nous puisse réaliser ses rêves, récolter des merveilles et rendre le monde meilleur grâce à ses propres efforts
https://www.fmprc.gov.cn/fra/xwfw/fyrth/lxjzzdh/202303/t20230310_11038930.html
Conférence de presse du 9 mars 2023 tenue par la porte-parole du ministère des Affaires étrangères Mao Ning
21°/Reuters : Selon les rapports, la ministre néerlandaise du Commerce extérieur et de la Coopération au développement Liesje Schreinemacher a déclaré dans une lettre adressée au Parlement que les Pays-Bas appliqueraient de nouvelles restrictions aux exportations de puces avant l’été pour des raisons de sécurité nationale. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?
Ministre Liesje Schreinemacher du commerce extérieur et de la coopération au développement à son arrivée au Binnenhof. — © ANP / SANDRA OUTTENBOGAART
Mao Ning : Nous avons pris note des rapports concernés. Nous sommes mécontents de l’ingérence de la partie néerlandaise, par des moyens administratifs, dans le commerce normal entre les entreprises néerlandaises et chinoises et nous avons entrepris des démarches auprès des Pays-Bas.
Ces dernières années, les États-Unis, dans le but de priver la Chine de son droit au développement et de maintenir leur hégémonie, ont étendu à l’excès le concept de sécurité nationale, politisé et instrumentalisé les questions commerciales et technologiques, et contraint ou courtisé certains pays pour qu’ils adoptent des restrictions à l’exportation à l’encontre de la Chine.
Ces actes d’intimidation violent gravement les principes du marché et l’ordre commercial international. Ils portent non seulement atteinte aux droits et aux intérêts légitimes des entreprises chinoises, mais compromettent aussi gravement la stabilité des chaînes industrielles et d’approvisionnement mondiales ainsi que la croissance économique mondiale. La Chine s’y oppose fermement.
Nous espérons que les Pays-Bas adopteront une position objective et juste, qu’ils adhéreront aux principes du marché, qu’ils respecteront l’esprit du contrat, qu’ils s’abstiendront de tout abus des mesures de contrôle des exportations et qu’ils s’efforceront de préserver la stabilité des chaînes industrielles et d’approvisionnement mondiales, l’ordre commercial international libre et ouvert, ainsi que les intérêts communs des Pays-Bas et de la Chine et des entreprises des deux pays.
22°/CCTV : Il y a quelques jours, le Sénat américain a adopté le COVID-19 Origin Act of 2023, qui stipule que l’épidémie de COVID-19 pourrait être d’origine chinoise. Il a été rapporté que la Chambre des représentants s’apprêtait également à présenter un projet de loi similaire. Le 8 mars, le directeur du renseignement national américain Avril Haines a indiqué qu’il n’y avait pas de consensus au sein de la communauté du renseignement américain sur la question de savoir si l’épidémie résultait d’une fuite de laboratoire ou d’une exposition naturelle à un animal infecté. En plus, la virologue polonaise Agnieszka Szuster-Ciesielska a récemment déclaré dans une interview que la théorie de la « fuite de laboratoire » du COVID-19, reprise par le ministère américain de l’Énergie et le Bureau fédéral d’investigation (FBI), relève de la recherche de sensations et ne repose sur aucune base factuelle ou scientifique. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?
le directeur du renseignement national américain Avril Haines
Mao Ning : Depuis un certain temps, les États-Unis politisent, militarisent et instrumentalisent la recherche des origines du COVID-19. Ils ont laissé une question scientifique être dominée par les législateurs et la communauté du renseignement et ont répandu des mythes tels que la théorie de la « fuite du laboratoire » sans aucune preuve pour discréditer et attaquer la Chine. Ces agissements ont gravement empoisonné l’atmosphère de la recherche scientifique des origines au niveau mondial et ont été perçus par la communauté internationale.
La position de la Chine sur la recherche des origines de l’épidémie de COVID-19 est cohérente. Depuis l’apparition de l’épidémie, nous soutenons et participons à la recherche mondiale des origines fondée sur la science.
Entre-temps, nous nous sommes fermement opposés à toute forme de manipulation politique sur cette question.
La manipulation politique par les États-Unis est la principale pierre d’achoppement de la recherche scientifique sur les origines du COVID-19.
Les États-Unis pointent du doigt le processus de recherche des origines de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), punissent politiquement les scientifiques qui ont une conscience et attaquent les pays avec des mensonges qui n’ont aucun sens scientifique.
Les États-Unis n’ont rien fait de responsable en matière de recherche des origines. Ils n’ont jamais invité les groupes d’experts de l’OMS aux États-Unis pour des recherches conjointes ni partagé les premières données sur les origines du COVID-19. Ils ont fait la sourde oreille aux préoccupations du monde concernant les bases biomilitaires américaines à Fort Detrick et dans le monde entier.
La politisation de la recherche des origines ne ferait qu’entraver la coopération scientifique sur la question, perturber la solidarité contre le virus et saper les mécanismes de gouvernance mondiale de la santé.
Nous exhortons une fois de plus les États-Unis à cesser immédiatement toute manipulation politique sur cette question, à répondre aux préoccupations légitimes du monde, à partager volontairement avec l’OMS les données relatives aux cas précoces suspectés aux États-Unis, à divulguer des informations sur leurs laboratoires biologiques à Fort Detrick et dans le monde entier, et à donner aux peuples du monde la vérité qu’il mérite.
23°/NRC : Les Pays-Bas eux-mêmes craignent de perdre leur avantage concurrentiel dans la production de machines à semi-conducteurs s’ils vendent ces machines ASML, machines avancées de production de puces, à la Chine. La Chine comprend-elle cette crainte des Pays-Bas ?
Mao Ning : Si les Pays-Bas subissent des pertes par rapport à un commerce normal avec la Chine, ils devraient peut-être réfléchir aux raisons de cette situation.
Est-ce parce qu’un certain pays utilise les questions commerciales comme un outil et une arme et a imposé une liste d’exigences aux Pays-Bas ?
La Chine s’oppose fermement à toute perturbation délibérée du commerce et des chaînes industrielles et d’approvisionnement mondiales, qui ne sert les intérêts de personne.
24°/Global Times : Selon les médias occidentaux, il existe des « pensionnats » au Tibet qui font partie de la « campagne d’assimilation à grande échelle » menée par le gouvernement chinois à l’encontre des Tibétains. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?
Mao Ning : Le rapport en question ignore les faits, sème la confusion dans l’esprit du public et constitue une diffamation purement malveillante.
Comme c’est souvent le cas dans le monde, il existe des internats dans les provinces et régions chinoises pour répondre aux besoins des élèves locaux. Ces écoles proposent des services d’hébergement, de restauration et d’autres services d’internat. Il ne s’agit pas d’établissements fermés et encore moins d’établissements de type militaire.
Dans le cas du Tibet chinois, il s’agit d’une région de haute altitude où la population est très dispersée dans de nombreuses zones. Les enfants des familles d’éleveurs, en particulier, doivent parcourir de longues distances pour se rendre à l’école. S’il fallait construire des écoles dans tous les lieux où vivent les élèves, il serait très difficile de garantir un nombre suffisant d’enseignants et la qualité de l’enseignement dans chaque école.
C’est pourquoi les internats ont été mis en place comme un moyen pratique de garantir à tous les enfants un droit égal à l’éducation. Le choix de l’internat est laissé à l’entière discrétion des élèves et de leurs parents. Tout comme les écoles des autres provinces et régions chinoises, les internats de la région autonome du Tibet attachent une grande importance à la participation des familles des élèves. Les parents sont invités à prendre part à la gestion et à la planification de la vie scolaire par le biais de comités de parents et de journées de portes ouvertes.
Les élèves peuvent choisir de rentrer chez eux tous les week-ends, jours fériés et festivals (y compris les festivals tibétains traditionnels tels que le Nouvel An tibétain et le Festival Shoton), ainsi que pendant les vacances d’hiver et d’été. Les parents peuvent rendre visite à leurs enfants à l’école à tout moment et les ramener chez eux si nécessaire.
Les cours de culture traditionnelle, tels que la langue et la littérature tibétaines et la danse folklorique, sont largement disponibles, la nourriture traditionnelle propre au plateau tibétain est proposée et les élèves sont autorisés à porter des robes traditionnelles dans ces écoles.
Lorsque l’on parle des internats en Chine, il est important de respecter les faits et d’être objectif et rationnel, plutôt que de citer des ouï-dire ou même d’inventer des histoires et de répandre de fausses accusations.
25°/Bloomberg : Le ministre néerlandais du Commerce extérieur et de la Coopération au développement a déclaré à un journal néerlandais que le pays souhaitait réduire sa dépendance à l’égard de la Chine. Dans le même temps, il souhaite maintenir ses relations avec elle. Compte tenu des circonstances entourant ces nouvelles restrictions sur les machines de production des puces, les Pays-Bas peuvent-ils réduire leur dépendance à l’égard de la Chine tout en conservant de bonnes relations ? Quelles sont les implications de ces récents développements pour les relations Chine-Pays-Bas ?
le ministre néerlandais des Affaires étrangères – Wopke Hoekstra
Mao Ning : Les chaînes industrielles et d’approvisionnement mondiales sont façonnées par le comportement du marché. La Chine et les Pays-Bas entretiennent des relations commerciales normales. Toute dépendance éventuelle n’existe qu’en raison d’un besoin mutuel. Aucun pays n’a intérêt à politiser les questions commerciales et technologiques, à perturber la coopération normale et à déstabiliser les chaînes industrielles et d’approvisionnement mondiales.
26°/NOS : Le fait que le ministre néerlandais du Commerce extérieur et de la Coopération au développement a ouvertement déclaré que ces mesures visent à la fois à maintenir le leadership technologique et à réduire la dépendance stratégique à l’égard de la Chine, qu’est-ce que cela signifie pour les relations commerciales et les relations générales entre la Chine et les Pays-Bas ? La Chine envisage-t-elle de prendre des contre-mesures ? Si oui, à quel type de contre-mesures pensez-vous ?
Mao Ning : Il est compréhensible que les pays veuillent préserver leur avance technologique et concurrentielle, mais cela devrait se faire par le biais d’une concurrence loyale plutôt que de politiser et de militariser délibérément les questions commerciales et technologiques.
La soi-disant « dépendance à l’égard de la Chine » est en fait le résultat de la combinaison des lois du marché et des choix des entreprises. Cela ne fait que souligner l’interdépendance entre tous les pays dans un monde globalisé. La rupture délibérée des chaînes d’approvisionnement et des chaînes industrielles mondiales ne sert les intérêts de personne.
Nous espérons que les Pays-Bas adopteront une position objective et juste, qu’ils adhéreront aux principes du marché, qu’ils respecteront l’esprit du contrat, qu’ils s’abstiendront de tout abus des mesures de contrôle des exportations et qu’ils préserveront les intérêts communs de nos deux pays et des entreprises chinoises et néerlandaises.
La Chine s’engage à protéger nos droits et intérêts légitimes.
27°/Bloomberg : Selon les rapports, l’Australie utilisera à la fois une conception britannique ainsi que des pièces et des améliorations américaines pour produire des sous-marins nucléaires. Quel est le commentaire du ministère des Affaires étrangères à ce sujet ?
produire des sous-marins nucléaires
Mao Ning : La Chine a clairement exprimé sa position sur la coopération entre les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Australie en matière de sous-marins nucléaires à de multiples occasions. Cette coopération trilatérale présente de graves risques de prolifération nucléaire, sape le système international de non-prolifération, exacerbe la course aux armements et nuit à la paix et à la stabilité dans la région Asie-Pacifique. Elle a été largement remise en question et combattue par les pays de la région et la communauté internationale dans son ensemble.
Nous exhortons les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Australie à renoncer à la mentalité de la guerre froide et les jeux à somme nulle, à honorer leurs obligations internationales de bonne foi et à faire davantage d’efforts qui sont propices à la paix et à la stabilité régionales.
28°/China News Service : Aujourd’hui marque le 50e anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques Chine-Espagne. Que pensez-vous de l’évolution des relations Chine-Espagne ? Les deux parties organiseront-elles des activités commémoratives ?
PHOTO La société civile célèbre le 50e anniversaire des relations diplomatiques entre l’Espagne et la Chine
Mao Ning : Aujourd’hui marque le 50e anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre la Chine et l’Espagne. Le président Xi Jinping a échangé un message de félicitations avec le roi Felipe VI.
Au cours du demi-siècle écoulé, nos deux pays, guidés par l’esprit de respect mutuel, d’égalité et de bénéfice mutuel, ont fait progresser la coopération et ont approfondi l’amitié, apportant des avantages tangibles aux deux peuples. Nous sommes prêts à travailler avec l’Espagne pour faire du 50e anniversaire un nouveau point de départ pour consolider la confiance politique mutuelle, renforcer les échanges dans tous les domaines, étendre la coopération pratique, intensifier les échanges et la coordination dans les affaires internationales et régionales, enrichir notre partenariat stratégique global et ouvrir un nouveau chapitre de l’amitié entre nos deux pays.
Sur la base de l’accord conclu par nos dirigeants, les deux parties ont lancé des activités pour célébrer conjointement le 50e anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques bilatérales.
Cet après-midi, un train YXE commémorant l’établissement des relations diplomatiques entre la Chine et l’Espagne partira de Yiwu pour Madrid et un autre de Madrid à Yiwu.
Le China Media Group diffusera une série de programmes pour marquer le 50e anniversaire. À la fin du mois de mars, l’Année de la culture et du tourisme Chine-Espagne s’ouvrira à Madrid. Une grande variété d’activités connexes, notamment des expositions de reliques culturelles, des concerts, des présentations culturelles et la promotion du tourisme, seront organisées tout au long de l’année.
Nous espérons que vous y prêterez une grande attention et soutiendrez conjointement les progrès de l’amitié, des échanges et de la coopération entre la Chine et l’Espagne.
29°/Reuters : Jeudi heure locale, le gouvernement australien a levé les restrictions sur les tests COVID-19 pour les voyageurs en provenance de Chine. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ? La Chine prendra-t-elle des mesures réciproques ?
Mao Ning : Nous avons pris note des rapports concernés. La Chine estime que, pour tous les pays, les mesures de lutte contre l’épidémie de COVID-19 doivent être fondées sur des données scientifiques et proportionnées. Nous espérons que les pays concernés collaboreront avec la Chine pour faciliter davantage les déplacements transfrontaliers.
30°/Bloomberg : Un rapport de la communauté du renseignement américain mentionne la Chine de manière assez importante, y compris la domination de la Chine sur les minéraux essentiels, ainsi que son contrôle sur TikTok. Il indique que la Chine développe ses capacités en matière d’armes nucléaires et qu’elle renforce ses liens avec la Russie. Le ministère des Affaires étrangères a-t-il un commentaire à faire sur ce rapport ?
Mao Ning : Ce rapport américain déforme clairement les faits et est truffé de calomnies et de diffamations à l’encontre de la Chine. Les États-Unis persistent à considérer la Chine comme leur défi géopolitique le plus important et leur concurrent le plus sérieux, et cherchent à contenir et à réprimer la Chine à tous égards. C’est la cause profonde des tensions dans les relations Chine-États-Unis.
Les États-Unis ne cessent d’alimenter le discours sur la « menace chinoise » en publiant divers rapports visant à dénigrer et à attaquer la Chine. Leur seul objectif est de justifier leur propre renforcement militaire afin de maintenir leur hégémonie. Avant de critiquer d’autres pays, en tant que seule superpuissance armée jusqu’aux dents, les États-Unis doivent réfléchir à ce qu’ils ont fait et à ce qu’ils doivent faire.
La Chine poursuit le développement afin d’améliorer les conditions de vie de ses habitants. Nous n’avons pas l’intention de défier, de menacer ou d’affaiblir qui que ce soit. La Chine considère et développe ses relations avec les États-Unis conformément aux trois principes du respect mutuel, de la coexistence pacifique et de la coopération gagnant-gagnant. Les États-Unis doivent cesser de chercher à contenir et à réprimer la Chine et travailler avec elle dans la même direction afin de ramener les relations bilatérales sur la voie d’un développement sain et régulier. Cela sert les intérêts des deux pays et du monde entier.
31°/Kyodo News : Si ce que vous avez dit sur le Tibet est vrai, pourquoi les journalistes étrangers ne sont-ils pas autorisés à s’y rendre ?
Mao Ning : Le Tibet est une région ouverte. Compte tenu des conditions géographiques et climatiques spéciales, les ressortissants étrangers qui souhaitent se rendre dans la région autonome du Tibet doivent suivre certaines procédures.
https://www.fmprc.gov.cn/fra/xwfw/fyrth/lxjzzdh/202303/t20230311_11039258.html