- 1°/« La remise à la pompe de Total… le roseau rachitique qui cache la forêt de chênes feuillus ! ».
- 2°/Et maintenant c’est Gap qui chute… mind the gap comme diraient les Anglais !
- 3°/Selon Florian Späte… stratégiste obligataire chez Generali les marchés se trompent sur les taux qui vont monter plus.
- 4°/Pour Henri Guaino « nous ne sommes pas le camp du bien ».
- 5°/Macron pédale dans la choucroute en Europe et tente de former une alliance pour le nucléaire

1°/« La remise à la pompe de Total, le roseau rachitique qui cache la forêt de chênes feuillus ! ».
par Charles Sannat | 28 Fév 2023 | A la une – Chronique de l’effondrement
Mes chères impertinentes, chers impertinents,
Le pétrolier TotalEnergies a mis en place depuis ce samedi un plafonnement à 1,99 euros sur les prix du diesel et l’essence dans ses stations. Vrai coup de pouce ou coup de com ? Les explications de Charles Sannat, fondateur du site insolentiae. Ecorama du 27 février 2023, présenté par David Jacquot sur Boursorama.com
Voici pour le résumé de cette intervention hebdomadaire chez Ecorama.
Total a pris un engagement me disait David Jacquot et ne pourra pas revenir dessus.
Michel Edouard Leclerc lui disait que Total pouvait faire mieux car le prix des carburants est inférieur à 2 euros.
La France Insoumise couine également en disant ce n’est pas assez, alors que Total a fait plus de 20 milliards d’euros de bénéfices. C’est sacrément horrible de voir autant de bénéfice, et du côté de la Nupes on s’étouffe de tant de profits en oubliant les 25 milliards d’euros gagnés par Pfizer sur le dos des citoyens du monde en pleine pandémie. Les bénéfices de Pfizer sont-ils plus moraux que ceux de Total ? Il semble que pour nos bonnes âmes de gauche ce soit de bons profits. C’est comme les chasseurs. Il y a les bons et les mauvais profits !
Bref, tout ceci mes amis n’est que du bruit pour amuser (plus ou moins) la galerie !
Les vrais sujets, c’est quoi ?
C’est la dette monumentale de l’État.
C’est la transition énergétique et écologique conçue en dépit du bon sens et qui va foirer dans les grandes largeurs en nous coûtant un pognon de dingue.
C’est le marché européen de l’énergie et la fin des tarifs règlementés du gaz pour tout le monde dès le mois de juillet 2023 !
hahahahahahahahahahahahaha. J’attends de voir la tête des gens qui vont devoir payer le gaz 10 fois plus cher parce que c’est la guerre en Ukraine ma petite dame. Faut bien sauver l’Ukraine hein ! Hahahahaha.
C’est la perte de souveraineté et la soumission aux intérêts Américains au détriment de l’Europe et de la France.
Ce sont nos entreprises qui coulent.
Cette histoire de remise à la pompe est insignifiante.
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.
Préparez-vous !
Charles SANNAT
2°/Et maintenant c’est Gap qui chute… mind the gap comme diraient les Anglais !
par Charles Sannat | 28 Fév 2023 | Entreprises
Mind the gap comme on dit dans le métro londonien sinon c’est la chute brutale et mortelle, et c’est ce qui arrive à Gap dont le parquet requiert le placement en redressement judiciaire des 20 magasins de l’enseigne.
La semaine dernière, Gap avait annoncé être « momentanément contraint de stopper les commandes e-commerce ».
On a également appris de source syndicale par la CFDT qu’un des magasins parisiens de l’enseigne, situé avenue des Ternes, dans le 17e arrondissement de Paris, allait fermer d’ici fin mars.
Gap c’est le même propriétaire que Camaïeu et l’histoire du groupe HPB (Hermione, People & Brands) de l’homme d’affaires bordelais Michel Ohayon qui est en train de s’effondrer. Il reste également Go Sport qui n’a pas encore définitivement baissé le rideau, mais pour combien de temps.
Entre les changements d’usages, les problèmes d’approvisionnement, les remboursements des PGE et la crise Covid, ce sont des pans entiers de l’économie française qui s’effondrent comme prévu.
Ce qui est dangereux c’est toujours les moments de dégel.
Charles SANNAT
https://insolentiae.com/et-maintenant-cest-gap-qui-chute-mind-the-gap-comme-diraient-les-anglais/
3°/Selon Florian Späte, stratégiste obligataire chez Generali les marchés se trompent sur les taux qui vont monter plus.
par Charles Sannat | 28 Fév 2023 | Banques Centrales
C’est un article du site Investing.com (source ici) qui cite les propos de Florian Späte stratégiste obligataire chez Generali.
Voici ce qu’il dit.
« Après la désastreuse année 2022, les marchés des obligations d’État prennent un bon départ. Les rendements ont baissé sur toute la courbe et les rendements totaux des obligations d’État sont dans le vert et ont récupéré une (petite) partie des pertes de l’année précédente. Toutefois, nous ne nous attendons pas à ce que cette tendance se poursuive et, au moins sur les marchés obligataires européens, les rendements devraient bientôt remonter. Par exemple, les rendements de l’obligation à 10 ans allemande ont déjà nettement rebondi au cours de la seconde moitié de janvier », explique Florian Späte, stratégiste obligataire senior chez Generali (BIT :GASI) Investments.
« La principale raison de la baisse des rendements sur l’ensemble de la courbe est la révision des anticipations de taux d’intérêt à moyen et long terme. Les marchés financiers ont ajusté la trajectoire des taux directeurs à plus long terme. Une première baisse est déjà (partiellement) attendue au quatrième trimestre de 2023, et d’ici la fin de 2024, les marchés s’attendent à un taux directeur de la BCE d’environ 2,5 % », explique M. Späte.
Cela se reflète également dans le rendement réel attendu à 1 an, qui se situe autour de 0 % dans les années à venir. Nous considérons que cela contredit la ligne dure de la BCE (non seulement une nouvelle hausse de 50 points de base en février, mais aussi une conférence de presse conforme à cette ligne dure), la rigidité de l’inflation dans la zone euro (l’inflation sous-jacente ne faiblit pas et reste à un niveau très élevé ; la hausse de l’inflation espagnole en janvier n’est peut-être qu’un signal d’alarme) et, enfin, l’amélioration des perspectives de croissance pour la zone euro. Nous ne prévoyons plus de récession hivernale et avons relevé notre prévision de croissance pour 2023 à 0,7 %. »
« Par conséquent, nous voyons un potentiel de hausse sur Trajectoire des taux de la BCE. Normalement, les marchés financiers fixent le prix d’un taux plafond au-dessus de la ligne de fond. Comme nous prévoyons un taux plafond de 3,5 %, nous voyons de la marge pour que le taux plafond de la BCE passe à environ 3,7 % (contre 3,4 % actuellement). En outre, de fortes réductions des taux directeurs en 2024 sont peu probables, car l’inflation ne devrait pas revenir à l’objectif de la BCE avant 2026, dans un contexte d’inflation sous-jacente collante, selon nos prévisions. Par conséquent, nous voyons une certaine marge de manœuvre pour que les rendements du Bund augmentent et restent à un niveau élevé également à l’horizon d’un an », ajoute M. Späte.
La bonne humeur des obligations des pays périphériques semble trompeuse
Comme l’explique M. Späte,
« les écarts de rendement des obligations d’État de la zone euro ont poursuivi leur tendance à la baisse et ont atteint des planchers de plusieurs mois. Toutefois, nous considérons que le sentiment actuel est fragile et nous nous attendons à ce que les spreads s’élargissent à l’avenir ».
« Même dans le cas où les émissions seraient plus faibles que prévu actuellement, la baisse des prix de l’énergie et un environnement de croissance plus bénin réduisant la charge budgétaire, les émissions nettes d’obligations d’État continueront d’augmenter pour atteindre un niveau record en 2023. L’activité d’émission devra s’accélérer rapidement après un démarrage tranquille en 2023. Nous voyons surtout l’Italie, la France et l’Espagne à risque, étant donné le programme d’émission exigeant », prévient cet expert.
Un autre facteur deviendra important en 2023, selon le stratège de Generali Investments
. « Par le passé, les investisseurs japonais ont été des acheteurs fiables d’obligations d’État de la zone euro. Cependant, le revirement de la politique monétaire japonaise devrait se poursuivre et dès 2022, le Japon a commencé à retirer des investissements de portefeuille de l’étranger. Avec la hausse des rendements obligataires japonais, cette tendance devrait se poursuivre et peser sur les obligations d’État non essentielles de la zone euro. »
« Dans l’ensemble, nous prévoyons un élargissement modéré des spreads pour les obligations non essentielles, mais aussi pour les obligations semi essentielles, au cours de l’année 2023 », conclut Späte.
Späte vient de vous lister ici tous les risques réels qui pèsent à court terme sur l’économie.
A ceci vous pouvez rajouter le conflit franco-allemand sur l’énergie puisque la France semble décidée à cesser les âneries liées au mécanisme actuel des prix de vente de l’électricité en Europe.
Vous remarquerez que la France l’Italie et l’Espagne sont les pays les plus à risque pour lui ce qui est logique car nous avons des centaines de milliards d’euros de dettes à refinancer cette année. Mais comme disait Bruno le Maire, il n’y a pas de problème d’argent, il suffit juste de savoir canaliser et orienter l’épargne des Français.
Au bout du compte, c’est toujours le citoyen qui paye les dettes.
Toujours.
Charles SANNAT
4°/Pour Henri Guaino « nous ne sommes pas le camp du bien ».
par Charles Sannat | 28 Fév 2023 | Grille article – Guerre
L’ancien conseiller de Nicolas Sarkozy… Henri Guaino était l’invité du Grand Rendez-vous Europe 1 /Cnews / »Les Echos ». Au micro de Dimitri Pavlenko, l’ancien député est revenu sur le conflit ukrainien, appelant à de la nuance et engager rapidement un cessez-le-feu pour mettre fin à la guerre.
Je vous invite pour ceux qui n’auraient pas entendu les propos d’Henri Guaino d’écouter ces quelques 6 minutes de réflexion et de prise de hauteur sur le conflit ukrainien.
Les médias et le « bruit » médiatique actuel qui relaient la propagande de bas étage des va-t-en guerre inconscients doit être mis en relation et comparaison avec les propos de Guaino.
Oui la paix est possible, oui elle se construit et oui elle est difficile à faire, mais la guerre n’est pas arrivée par hasard, et l’histoire nous apprend beaucoup de choses que l’on veut oublier dans notre période d’inculture crasse où des ânes nous mènent à l’abattoir si cela continue.
Charles SANNAT
https://insolentiae.com/pour-henri-guaino-nous-ne-sommes-pas-le-camp-du-bien/