- 1°/« Ecorama. Les banques centrales accumulent l’or et vous ? ».
- 2°/Après Camaïeu… c’est Kookaï qui est placé en redressement judiciaire
- 3°/Pourquoi la réforme va multiplier par 10 l’inflation dans les années qui viennent ?
- 4°/L’OTAN est prête à une confrontation avec la Russie et doit passer en économie de guerre
- 5°/ORPEA s’effondre… et la Caisse des Dépôts en prend le contrôle !
1°/« Ecorama. Les banques centrales accumulent l’or et vous ? ». L’édito de Charles SANNAT
par Charles Sannat | 2 Février 2023 | Chronique de l’effondrement
Mes chères impertinentes, chers impertinents,
J’étais l’invité du camarade David Jacquot pour l’émission Ecorama consacrée à l’or, aux cours de l’or qui montent alors qu’ils devraient baisser avec le mouvement de hausse des taux !
De quoi susciter la curiosité de David Jacquot, surtout que les Echos venaient de sortir un papier qui traitait du sujet des achats massifs d’or par les … banques centrales !
Le plus intéressant dans tout cela c’est le denier « working paper » ou document de travail du FMI. Oui, le FMI lui-même et qui date du 27 janvier. Il est tout frais ce rapport puisque nous ne sommes que le 2 février quand vous lirez cet article.
Vous savez comment le FMI a appelé son dossier ?
« Gold as International Reserves : A Barbarous Relic No More ? »
Comment traduire cela ?
L’or comme réserve internationale, plus vraiment une relique barbare…
Et oui !
Rien que cela.
Bon, je dois vous avouer que je ne suis pas franchement étonné, ni véritablement surpris.
Il n’y a que les benêts béats et autres ravis de la crèche pour croire que tout va bien !
Quand je dis cela je ne vous dis pas que tout va mal…
Bon de vous à moi, cela pourrait aller mieux si nous avions de l’énergie à gogo, de la croissance à foison, et la paix sur la terre aux hommes qu’il aime…
Là c’est plutôt la guerre, les inquiétudes et autres problèmes pour autant à ce stade, nos infrastructures sont toujours debout, nos capacités productives en fonctionnement, bref, tout n’est pas horrible. Nous avons une économie qui tourne, mal mais elle tourne. Beaucoup de gens ont des sous, des revenus des salaires et les gens consomment quoi que l’on en dise.
Alors tout ne va pas mal, mais quand on regarde les dettes et les 3 000 milliards rien que pour notre pays, sans même parler de la dette américaine et mondiale il est évident que nous avons à minima un problème monétaire.
Alors vous avez deux phénomènes sur l’or actuellement.
D’une part, les banques centrales ont acheté en 2022 1.136 tonnes d’or ce qui est un record depuis 55 ans !!
D’autre part, la demande des Européens (vous et moi) est en hausse de 14 % avec 314 tonnes. Au quatrième trimestre, la demande de barres et de pièces a bondi de 21 % par rapport à l’année précédente ! Il faut dire que c’est un peu la guerre en Ukraine et l’inflation…
Voilà. Comme prévu.
Quand l’heure des comptes sonnera vraiment, et même si nos infrastructures sont là et justement parce qu’elles seront, espérons-le encore là, l’économie nuageuse et virtuelle partira en fumée. Il ne restera justement que les actifs tangibles. Les biens, immobiliers, mobiliers, les terres et les forêts, il restera pour la monnaie, la seule et véritable monnaie, celle qui ne se triche pas, les métaux précieux, l’or et l’argent.
Comme le disait le Général de Gaulle, celui qui parie sur les monnaies papiers, parie contre 6.000 ans d’histoire.
J’adore qu’un plan se déroule sans accroc.
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.
Préparez-vous !
Charles SANNAT
2°/Après Camaïeu, c’est Kookaï qui est placé en redressement judiciaire
par Charles Sannat | 2 Fév 2023 | Entreprises,
La marque Kookaï vient d’être placée en redressement judiciaire et ses 121 boutiques françaises de prêt-à-porter sont désormais plus que menacées.
Le chiffre d’affaires de Kookaï s’est effondré ces dernières années, passant de 94,3 millions d’euros en 2013/2014 à seulement 30 millions d’euros en 2021.
C’est tout le secteur du prêt-à-porter qui souffre, et c’est assez logique !
Nos armoires et nos placards regorgent de vêtements, on ne peut pas dire que « l’on n’a rien à se mettre »… enfin, non, soyons plus précis. N’importe quelle épouse vous jurera ses grands dieux qu’elle n’a rien à se mettre, alors qu’il faut comprendre qu’il n’y a rien qui lui plaise aujourd’hui à se mettre, mais c’est un autre sujet sur lequel il vaut mieux ne pas insister.
Du coup, quand l’inflation pousse fort et que le pouvoir d’achat chute considérablement, l’une des dépenses les plus évidentes à supprimer est évidemment l’habillement, comme l’ameublement d’ailleurs.
Alors quand il n’y a plus de sous dans le porte-monnaie, même si on n’a rien à se mettre, on peut retrouver une vieille nippe qui permettra de payer la factures d’électricité.
Quand l’habillement souffre, c’est un indicateur de l’économie d’en bas pour vous signaler que les consommateurs sont obligés de se serrer la ceinture.
Charles SANNAT
https://insolentiae.com/apres-camaieu-cest-kookai-qui-est-place-en-redressement-judicaire/
3°/Pourquoi la réforme va multiplier par 10 l’inflation dans les années qui viennent ?
par Charles Sannat | 2 Fév 2023 | Emploi & Chômage,
Inutile d’insister sur le fait que les entreprises ne veulent pas, en tous cas en France, des seniors.
Il y a des pays où en revanche la culture est très différente. C’est le cas dans les pays anglo-saxons où les « vieux » et même les très « vieux » travaillent encore.
Chez Wall-Mart par exemple, il y a même des cagnottes organisées par les clients pour permettre à des anciens de prendre enfin leur retraite et de cesser de devoir remplir les rayons pour pouvoir faire bouillir leurs maigres marmites.
Il s’appelle Butch Marion.
Il a 82 ans.
Contraint et forcé de travailler.
Voilà la réalité d’un monde délirant où les jeunes ne commencent jamais à se mettre au travail entre « drogues et canapé/Netflix » assaisonné de dépression, et des vieux que le système ne veut pas laisser partir à la retraite.
Alors quand il n’y aura plus que des Butch, surveillez bien vos tickets de caisse comme le montre cette vidéo pleine d’humour, mais aussi d’humanité et de bienveillance…
La réforme des retraites envisagée en France est une abjection et nous pouvons bien évidemment faire totalement autrement ! Le sujet ne doit pas être de punir ceux qui travaillent déjà et cotisent déjà en leur demandant de travailler plus longtemps. Non, il faut mettre au travail ceux qui ne travaillent pas, et puis accessoirement, quand on tente de sauver pour la 20ème fois le même système, il faut se demander s’il n’y a pas un autre moyen ou un autre modèle à mettre en place !
Charles SANNAT
4°/L’OTAN est prête à une confrontation avec la Russie et doit passer en économie de guerre
par Charles Sannat | 2 Fév 2023 | Grille article, Guerre
Ce n’est pas Jack Bauer qui dans 24 heures Chrono sauve les Etats-Unis, non c’est Rob Bauer, un très grand chef de l’OTAN, et quand Rob Bauer parle, il faut l’écouter d’une oreille attentive et garder ce qu’il a dit dans un coin de votre tête.
Robert Peter « Rob » Bauer (né le 11 novembre 1962) est un lieutenant-amiral de la Marine royale néerlandaise, actuellement président du Comité militaire de l’OTAN depuis juin 2021. Il a précédemment été chef de la défense (en néerlandais : Commandant der Strijdkrachten) d’octobre 2017 à avril 20211, et vice-chef de la défense des forces armées des Pays-Bas du 1er septembre 2015 au 13 juillet 2017.
Il vient de dire que la guerre venait à nous et que c’est la Russie qui a l’initiative, la Russie qui choisira le moment de l’extension du conflit et que l’Otan sera en réaction.
Il a raison et je partage cette analyse purement factuelle et non politique. C’est la Russie qui a décidé de l’invasion de l’Ukraine.
C’est la Russie qui encore décidera du moment de sa prochaine grande offensive ou pas, bien que je pense qu’elle est fort probable voire inévitable d’un point de vue analytique.
Les forces de l’OTAN réagiront, à n’en pas douter et Rob Bauer demande à toutes les forces européennes de se tenir prêtes au combat, il va plus loin, en expliquant également qu’il est nécessaire de rentrer dans une économie de guerre et de mobiliser nos capacités de production à destination des besoins militaires.
Selon lui, il faut cesser de produire pour les besoins civils et se concentrer sur les besoins militaires.
Cela veut dire qu’il s’inscrit dans le temps long avec une guerre de grande intensité et de longue durée.
Mon petit doigt me dit qu’à ce rythme, le réchauffement climatique va rapidement devenir le cadet de nos soucis collectifs.
La guerre cela pollue, il n’y a pas de pot catalytique sur les chars, il n’y a pas encore de co-voiturage de chars bien que l’on pourrait vite mettre en place un nouveau site genre « blablachar »‘ et je ne suis pas persuadé que les tanks russes s’arrêtent à la vue d’un panneau signalant une ZFE… une zone à faible émission qui seront vite transformées en Zone à Fortes Explosions…
Affligeant avenir que l’on nous propose.
Charles SANNAT
5°/ORPEA s’effondre, et la Caisse des Dépôts en prend le contrôle !
par Charles Sannat | 2 Fév 2023 | Bourse et marchés financiers
La CDC, la Caisse des Dépôts et Consignations va prendre le contrôle d’Orpea.
Pour être plus précis, la CDC qui est le bras armé de l’état va nationaliser temporairement le groupe de maisons de retraite.
En effet un accord a été trouvé avec une partie des créanciers afin de remettre à flot l’entreprise en plein naufrage et les pertes sont importantes puisque les créanciers accepteraient une perte de 70% sur les 3.5 milliards de dette accumulées par Orpéa.
Orpéa a vu son titre chuter de plus de 22% hier et l’action à la cloture de la bourse de Paris ne valait plus que 5.54 euros contre un plus haut à 129 euros il y a trois ans seulement ! C’est une baisse de… 94.27% de la valeur.
Il y a deux leçons à tirer de cette histoire que je suis avec attention.
La première c’est qu’une action peut aller au tapis. Les actionnaires d’Orpéa sont ruinés même si la société peut largement survivre. Accessoirement il ne faut pas acheter un couteau qui tombe comme le dit l’adage boursier, car on risque de se couper!
La seconde, c’est quand tout va mal, on se tourne inévitablement vers l’état, et qu’une société comme Orpéa qui rend un service publique même si parfois c’est du sévice devait-être sauvée et il n’y avait pas vraiment le choix, qu’aurait-on fait de tous nos anciens. Il n’y a donc pas plus stupide que de vouloir désarmer l’état.
Une économie forte a besoin d’un état fort capable d’intervenir, de réguler et de contrôler.
C’est les multinationales mondialisées qui n’ont pas besoin des états et qui veulent se passer de leur tutelle encombrante.
Charles SANNAT
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Source BFM Bourse ici
https://insolentiae.com/orpea-seffondre-et-la-caisse-des-depots-en-prend-le-controle/