5219 – Russie – Compte rendu de la porte-parole du Ministère des Affaires Étrangères – Maria Zakharova – Moscou – 24 novembre 2022 – 17H01

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Table des matières

1°/Le ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov participera à une réunion conjointe des conseils des ministères russe et biélorusse des Affaires étrangères
2°/Prochaine rencontre de Sergueï Lavrov avec les participants au programme scientifique et éducatif Dialogue pour l’avenir du Fonds de diplomatie publique Alexandre Gortchakov
3°/Crise en Ukraine
4°/Les résultats de la participation de la délégation russe au sommet du G20 à Bali, les 15 et 16 novembre 2022
5°/Budapest accueille des événements littéraires russes
6°/Événements culturels dans plusieurs pays d’Asie et d’Afrique
7°/La Russie lors d’une réunion du Conseil intergouvernemental du Programme international de l’UNESCO pour le développement de la communication
8°/Événements marquant le 100e anniversaire de naissance de l’érudit mayaniste Yury Knorozov
9°/Forum des jeunes fonctionnaires de l’UEE
10°/80e anniversaire de l’accord soviéto-français sur la formation de l’escadron Normandie-Niemen
11°/Programme du 270e anniversaire de l’Université d’État Lomonossov de Moscou

Des réponses aux 20 questions

1°+Bilan de l’élection présidentielle au Kazakhstan par la Russie
2°+Certaines déclarations d’hommes politiques russes
3°+La politique ambivalente du Royaume-Uni
4°+Contacts russo-américains sur l’échange de prisonniers
5°+Détention de deux ressortissants russes en Suède
6°+La volonté de l’Occident d’imposer un plafonnement des prix du pétrole russe
7°+L’aide militaire américaine à l’Ukraine
8°+L’approche de la Russie face à l’escalade militaire dans le nord de la Syrie et au Kurdistan irakien
9°+Mise en œuvre de la partie russe de l’accord sur les céréales
10°+Expulsion de diplomates
11°+Certaines déclarations d’Emmanuel Macron
12°+Situation autour du JCPOA
13°+Sommet de l’OTSC à Erevan
14°+Colonie arméno-azerbaïdjanaise
15°+Mise en œuvre des accords trilatéraux entre les dirigeants de la Russie, de l’Azerbaïdjan et de l’Arménie
16°+Certaines déclarations d’hommes politiques russes
17°+Le siphonnage non autorisé de gaz par l’Ukraine
18°+Bombardement de la centrale nucléaire de Zaporozhye
19°+Le 100e anniversaire de l’URSS
20°+Résolution du Parlement européen sur la reconnaissance de la Russie en tant qu’État soutenant le terrorisme

1°/Le ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov participera à une réunion conjointe des conseils des ministères russe et biélorusse des Affaires étrangères

https://static.latribune.fr/393082/serguei-lavrov.jpgSergueï Lavrov


Les 27 et 28 novembre, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov se rendra à Minsk pour participer à une réunion conjointe des conseils des ministères russe et biélorusse des Affaires étrangères. Il doit rencontrer le président Alexandre Loukachenko et s’entretenir avec le ministre des Affaires étrangères Vladimir Makei.

https://cdn.i24news.tv/uploads/0f/a2/f1/da/25/bd/8c/05/34/f5/e7/72/29/df/3e/bd/0fa2f1da25bd8c0534f5e77229df3ebd.jpg?width=750  le ministre des Affaires étrangères Biélorussie Vladimir Makei.& Sergueï Lavrov


Des réunions conjointes des conseils d’administration des ministères russe et biélorusse des Affaires étrangères ont lieu chaque année depuis 2000. Elles constituent un mécanisme efficace pour synchroniser les efforts des deux pays sur la scène internationale.
La prochaine session se concentrera sur la mise en œuvre du Programme d’actions concertées en matière de politique étrangère des États parties au Traité sur la création d’un État de l’Union de la Russie et de la Biélorussie pour 2022-2023. Ils discuteront de la coopération dans la planification de la politique étrangère, de la coordination des actions à l’égard de l’UE, de l’OTAN et du Conseil de l’Europe, du travail conjoint à l’OSCE, de l’interaction dans les forums multilatéraux dans le domaine du contrôle des armements et de la lutte contre la politique occidentale de politisation internationale organisations dans le domaine économique et des droits de l’homme.
La réunion est programmée à une date importante dans l’histoire commune de la Russie et de la Biélorussie : le 210e anniversaire de la victoire dans la guerre patriotique de 1812 et la défaite de l’armée de Napoléon sur la rivière Bérézina. Le ministère biélorusse des Affaires étrangères prévoit d’organiser une exposition thématique et une présentation du projet d’édition du Comité permanent de l’État de l’Union.
La réunion sera suivie de la signature d’une résolution des Conseils, d’un plan de consultations interministérielles pour 2023 et d’un protocole d’accord intergouvernemental sur la biosécurité.

2°/Prochaine rencontre de Sergueï Lavrov avec les participants au programme scientifique et éducatif Dialogue pour l’avenir du Fonds de diplomatie publique Alexandre Gortchakov

https://image.over-blog.com/Ae5OA_BLP3BjRY3-_U-EtLLy6rc=/filters:no_upscale()/image%2F0991366%2F20220101%2Fob_f8e11a_gortchakov-alexandre01.jpg  Alexandre Gortchakov


Le 30 novembre, le ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov participera à sa traditionnelle réunion avec les participants du programme scientifique et éducatif annuel Dialogue pour l’avenir du Fonds de soutien à la diplomatie publique Gortchakov.
Dans le cadre de cette plate-forme de discussion, de jeunes experts de Russie et de pays étrangers s’engagent dans un échange de vues ouvert sur divers aspects des relations internationales. Le programme de cette année du Fonds est consacré à la sécurité mondiale. Plus de 60 représentants des milieux sociopolitiques des pays de la CEI et hors CEI y participeront. Ils discuteront des enjeux actuels de la politique mondiale et de la situation dans certaines régions, et auront l’occasion de poser des questions au ministre.

3°/Crise en Ukraine

https://www.defense.gouv.fr/sites/default/files/styles/16_9_md/public/ministere-armees/Situation%20en%20Ukraine%20le%2030%20novembre.jpg?h=fc6d2df8&itok=yyd9SHbn Au 30.11.2022


Je voudrais attirer votre attention sur deux dates de l’histoire récente de l’Ukraine – les 21 et 22 novembre. Elles sont liées au début de deux maidans qui étaient des coups d’État orchestrés par l’Occident en Ukraine qui ont finalement conduit à la perte de son indépendance. .
Pendant des décennies, les États-Unis et leurs alliés ont tenté d’établir un contrôle total sur l’Ukraine. Ils essayaient de saboter ses tentatives pour parvenir à la souveraineté et à un véritable État et en faire plutôt un outil obéissant de la politique anti-russe et une tête de pont militaire pour combattre la Russie. La révolution orange de 2004 avec son troisième tour illégal d’élections a été un prélude au coup d’État armé anticonstitutionnel de 2014, lorsque l’Occident a réussi à porter au pouvoir des nationalistes radicaux enragés. La haine de ces derniers pour tout ce qui n’était pas lié à leur agenda nationaliste et à tout ce qui était russe en faisait des marionnettes obéissantes capables de prendre toutes les mesures qui auraient des conséquences destructrices pour l’Ukraine.
Suite à ces deux événements marquants (malheureusement à connotation négative) dans l’histoire de l’Ukraine, un acteur a été amené à jouer un certain rôle. Il l’a joué mais c’était un rôle sanglant. Aujourd’hui, le régime de Vladimir Zelensky fait tout ce que l’Occident lui dicte sans réfléchir à deux fois, c’est-à-dire qu’il continue à se battre « jusqu’à la fin victorieuse » et « jusqu’au dernier Ukrainien ». Il est prêt à sacrifier la vie et l’avenir de ses citoyens pour recevoir une aide financière et militaire sans laquelle les autorités de Kiev ne tiendraient pas un jour.

https://images.radio-canada.ca/q_auto,w_635/v1/ici-info/16x9/jens-stoltenberg-otan-48188.JPG  Le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg.


Il est de notoriété publique que l’armée ukrainienne est depuis longtemps entièrement dépendante de l’approvisionnement en armes, du renseignement, des instructeurs et des mercenaires occidentaux. Cette armée est un instrument. Un nombre croissant de preuves indique une confrontation entre la Russie et l’OTAN en Ukraine. De plus en plus de spécialistes militaires des pays de l’OTAN combattent au sein d’une douzaine de sociétés militaires privées et des forces armées ukrainiennes.
Selon des informations provenant de différentes sources, depuis février dernier, les États-Unis ont fourni à Kiev pour 21,5 milliards de dollars d’armes, dont de l’artillerie lourde et des lance-roquettes multiples. À la suite de sa septième réunion, le Groupe de contact sur la défense de l’Ukraine au format Ramstein a approuvé un autre ensemble d’aides militaires à Kiev mettant l’accent sur la défense aérienne et la défense antimissile. Ce n’est pas tout ce que nous voyons et entendons ou qu’on nous dit. Il y a aussi un côté de plus qui est caché au public occidental et mondial. En fin de compte, tout ce qui se passe est également une couverture des machinations financières de la Maison Blanche.
Afin d’entraîner encore plus l’OTAN dans le conflit, pour obtenir encore plus d’argent et d’opportunités, le régime de Zelensky opte délibérément pour des provocations dangereuses et l’extrémisme, introduisant de plus en plus d’éléments d’activité terroriste dans ses actions. Nous avons déjà évoqué les tentatives infructueuses d’accuser la Russie du missile tombé sur le territoire polonais le 15 novembre. Pourtant, cela a semblé trop peu au régime de Kiev. La centrale nucléaire de Zaporozhye est attaquée par les forces armées ukrainiennes. Les derniers bombardements ont endommagé un certain nombre d’installations, y compris des sites de stockage de déchets radioactifs (même les enfants comprennent les conséquences). Le régime de Kiev continue de faire chanter les Européens avec une catastrophe provoquée par l’homme.
Exactement. Ce n’est pas une menace pour nous. Nous en sommes conscients depuis un certain temps et nous le contrecarrons. C’est fait pour le « monde occidental », pour cette partie du continent européen qui a d’abord accompagné son « grand frère » à Washington, participé de ses propres mains aux coups d’État anticonstitutionnels en Ukraine, puis soutenu le « changements’ dans ce pays. Il en est résulté la consolidation d’un régime dictatorial totalitaire et l’abandon total de la souveraineté, de la démocratie et des libertés. Ils sont maintenant obligés d’allouer d’énormes sommes d’argent pour toute cette folie. En plus de cela, le régime de Kiev et Zelensky leur rappellent avec une certaine régularité qu’ils savent bombarder les centrales nucléaires de sorte que dès que quelqu’un en Occident, y compris (peut-être principalement) en Europe occidentale, a une idée ou une question qu’il essaieront de verbaliser et de se demander : à quoi sert leur argent, ne sont-ils pas une partie ou une partie au conflit, un commanditaire de l’effusion de sang ? On leur rappellera immédiatement la « bonne réponse » en bombardant à nouveau la centrale nucléaire. C’est du chantage nucléaire. Peut-être le premier exemple de l’histoire. Zelensky mérite le crédit. Il est créatif. Il est généreusement payé depuis l’étranger. L’Europe reste aveugle, sourde et muette par rapport à ce qui se passe sur son territoire.

https://images.ladepeche.fr/api/v1/images/view/63763f445debae22af6165db/large/image.jpg?v=5  Vladimir Zelensky 14.11.2022


S’exprimant devant l’Assemblée parlementaire de l’OTAN le 21 novembre de cette année, Vladimir Zelensky lui a de nouveau demandé de soutenir la demande d’adhésion de l’Ukraine au bloc. Kiev est convaincue que dans des conditions de « guerre avec la Russie », l’OTAN et l’UE sont obligées de les accepter. Pouvez-vous imaginer les conséquences? L’UE le peut. C’est le seul signe que certains dirigeants politiques de l’UE ont du bon sens. Ils peuvent au moins calculer les risques.
Les autorités ukrainiennes ne respecteront pas les exigences de préadhésion. Cela est confirmé par la signature par Zelensky d’une loi sur l’annulation de la surveillance financière à vie des politiciens et des hauts dirigeants. Ce faisant, Kiev a clairement indiqué qu’elle n’allait pas lutter contre la corruption et le blanchiment d’argent, mais qu’elle continuerait à demander à l’Occident de les financer. Il a protégé tous les commandants des « bunkers » sur le territoire ukrainien contrôlé par Kiev, qui participent aux machinations financières de l’administration américaine. En signant cette loi, Zelensky les a rendues sûres, donnant le feu vert à tout ce que la communauté internationale a longtemps qualifié de corruption.
De même, l’Occident fait semblant de ne pas remarquer les méthodes de combat terroristes utilisées par les forces armées ukrainiennes. Il en va de même pour les atrocités auxquelles les néonazis ukrainiens soumettent les prisonniers de guerre et les citoyens locaux vivant sur les territoires contrôlés par la Russie. La similitude de ces atrocités avec les crimes nazis pendant la Grande Guerre patriotique est horrifiante. Récemment, le monde a vu une horrible vidéo de prisonniers de guerre russes non armés abattus près de Makeyevka. Le 22 novembre, l’Ukraine a annoncé le début d’une enquête sur ce massacre. Il semble que les journalistes occidentaux qui aspiraient au moindre fil sur lequel accrocher leur couverture sympathique de tels cas, ont poussé un soupir de soulagement lorsque le régime de Kiev a annoncé son enquête. Mais Kiev a porté un coup à l’ensemble du monde libéral qui soutient ce régime depuis de nombreuses années, le décrivant comme démocratique, ouvert et industrieux. Il a déclaré que le personnel militaire russe était responsable de la mort des prisonniers de guerre non armés. Comme s’ils se tiraient dessus. La vidéo est accessible en ligne, attention. Il est difficile de se souvenir de quelque chose de plus sacrilège et immoral. Nous avons dit à maintes reprises que dans son idéologie, sa politique et ses activités quotidiennes, le régime de Kiev est guidé par et ressemble à ses sources d’inspiration. Kiev a glorifié les nazis et leurs complices. Ils sont ses héros. Kiev célèbre leurs anniversaires et chérit la mémoire de ceux qui ont collaboré avec les nazis et les fascistes. Le régime de Kiev confirme cette similitude.
Toutes les activités de ce régime ressemblent de plus en plus aux atrocités du terrorisme international moderne. Auparavant, des vidéos telles que le massacre de Makeyevka provenaient de refuges de terroristes internationaux tels que ISIS, Jabhat al-Nusra et al-Qaïda. Maintenant, Zelensky et son régime font de telles choses. Comparez-les. Il y a beaucoup de preuves. Nous avons vécu cela en Russie – les atrocités commises par des terroristes internationaux dans le Caucase du Nord dans les années 1990. Ils sont complètement identiques à ce qui se fait aujourd’hui. L’Occident a soutenu ceux qui ont été envoyés dans le Caucase du Nord (par l’Occident ou via ses canaux) et a abattu nos soldats capturés non armés qui étaient dans une position désespérée. Et pourtant, on parle encore de « la nature démocratique » du régime de Kiev et de Zelensky lui-même, comme dans les années 1990 quand ils soutenaient Dzhohar Dudayev, Aslan Maskhadov et tous les autres terroristes.
Des années et des décennies plus tard, la communauté internationale, y compris l’Occident collectif et civilisé, a été confrontée aux mêmes méthodes de lutte, mais cette fois dirigées contre elles. Les mêmes terroristes internationaux qui ont été nourris dans le même centre sont venus en Europe. Ils étaient horrifiés. Une vague d’actes terroristes a balayé des capitales prospères, comme Paris et Berlin. De nombreuses villes d’Europe centrale et méridionale ont été la cible d’attentats terroristes. Ils ont dû admettre que dans les années 1990, la Russie était confrontée au terrorisme international. Certes, ils n’ont pas admis leur implication dans cela, mais ne pouvaient plus appeler ceux qui commettaient des actes terroristes contre des civils et utilisaient des méthodes terroristes dans des opérations de combat de «combattants pour la liberté et la démocratie». Ils n’avaient aucune justification à cela. Il en sera de même cette fois. Attendez juste un peu.
De même, les méthodes du régime de Kiev et de ses représentants individuels seront collectivement qualifiées d’extrémistes et de terroristes. Il n’y a pas d’autre option. Tout est documenté, un tribunal les attend. Je tiens à souligner que l’Occident n’aura pas l’occasion de blanchir ce qui fait désormais partie de ses activités. Ils ont créé ce régime eux-mêmes et maintenant ils parrainent ceux qui commettent des actes extrémistes et terroristes.
Une nouvelle vidéo est récemment apparue sur Internet, montrant des militants ukrainiens humiliant une personne vivante qui a été ligotée et placée dans un cercueil. Je ne peux que les appeler des bâtards sans gloire. Rien ne passera inaperçu, sans enquête ou impuni.

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Commentant le massacre de prisonniers de guerre russes par les nazis ukrainiens, Beth Van Schaack, ambassadrice itinérante des États-Unis pour la justice pénale mondiale au Département d’État américain, a déclaré que l’ampleur de la violence manifestée par les forces russes était supposée « énorme » par rapport aux allégations. contre les troupes ukrainiennes.
En d’autres termes, les questions humanitaires sont désormais mesurées par leur ampleur et leur ratio ? Les cas spécifiques ne sont-ils pas évalués en tant que tels ? Pourquoi ne pas vous remémorer votre propre passé ? Cela pourrait être une bonne idée.
Si le Département d’État américain juge désormais tout par comparaison, il est possible de se poser la question suivante : les troupes américaines étaient-elles ou non plus cruelles au Vietnam que les représentants du régime de Kiev ? Comparez-vous. Il est étrange d’entendre une déclaration aussi cynique de la part de l’ambassadeur des États-Unis, un avocat professionnel. Ses paroles sont dépourvues de toute moralité ou compassion. Plus important encore, cela n’a rien à voir avec ses fonctions officielles. Beth Van Schaack n’est motivée que par un seul motif – blanchir les criminels ukrainiens que les États-Unis et leurs alliés forment et fournissent tout ce dont ils ont besoin. Sans parler des machinations financières américaines. Des journalistes américains qui ne sont pas liés à la Russie ou à d’autres pays ont déjà commencé à écrire à ce sujet. Maintenant, cela a des preuves matérielles et une base de preuves. Une grande partie des fonds prétendument alloués à l’Ukraine retournent dans leurs lieux d’origine.
Combien de fois en avons-nous parlé au cours des huit dernières années depuis 2014 ?
Combien de fois avons-nous cité des exemples d’aide envoyée pour soutenir le régime de Kiev (à l’époque, ils prétendaient que c’était à des fins humanitaires, de développement économique et de promotion de la démocratie en Ukraine) n’atteignant pas sa destination ?
Cela ne veut rien dire des objectifs déclarés qu’ils poursuivent. Les avoirs liés au régime de Kiev retournent instantanément sur des comptes bancaires (sans même sortir des mêmes banques) et y sont parqués.
Cette attitude occidentale rend le régime de Kiev encore plus confiant dans son impunité et sa licence totale. En encourageant les crimes du régime de Kiev, l’Occident ne se contente pas de soutenir des meurtriers qui ne peuvent être pardonnés ou justifiés, mais devient lui-même impliqué dans leurs atrocités.
Ces événements confirment à nouveau la nécessité d’atteindre tous les objectifs déclarés, en tenant compte des changements et des développements sur le terrain. Il n’y a pas d’alternative.

4°/Les résultats de la participation de la délégation russe

au sommet du G20 à Bali, les 15 et 16 novembre 2022


https://www.lechiquiersocial.com/wp-content/uploads/2022/11/15-16-Sommet-G20-Bali.png Les chefs d’Etat et de gouvernement des plus grandes économies mondiales se retrouvent mardi 15 novembre et mercredi 16 novembre sur l’île indonésienne de Bali pour un sommet du G20 sous présidence indonésienne, assombri par la guerre en Ukraine.

Le sommet du G20 à Bali est devenu une étape importante de la coopération internationale. Nous sommes ravis de constater que l’inertie de la diplomatie multilatérale causée par l’Occident collectif est maintenant surmontée. Nous pensons que cela a été facilité par la présidence indonésienne du G20 et par nos partenaires des pays aux économies émergentes (comme il est désormais coutume de le dire). Nous sommes satisfaits de la déclaration des dirigeants du G20 à Bali, coordonnée dans les conditions géopolitiques complexes actuelles sur fond de ligne de confrontation promue par les États-Unis et leurs alliés. Dans l’ensemble, nous percevons les résultats positifs du sommet comme une victoire du bon sens. Le G20 a ainsi réussi à apporter une contribution de poids à des réponses efficaces aux nombreux défis économiques mondiaux. Nous pensons qu’au lieu de servir d’arène aux reproches et aux accusations réciproques, ce forum devrait continuer à se concentrer sur la recherche du dénominateur commun.
On note des tentatives occidentales avortées d’imposer de fausses évaluations de la crise autour de l’Ukraine. Le paragraphe séparé de la déclaration sur la situation ukrainienne, imposé par les Occidentaux, en est une confirmation tangible. Il reflète différents points de vue sur cette question et exprime pour la première fois des inquiétudes quant aux sanctions. Dans le même temps, il énonce une position commune notant que les questions de sécurité ne relèvent pas de la compétence du forum.
Dans ce contexte, il est donc inutile et ridicule de parler de l’isolement de la Russie au sein du G20. La Russie a été un membre actif du G20 et un acteur actif clé dans l’économie mondiale, et elle conserve ce statut.

https://huffpost-focus.sirius.press/2022/11/15/208/0/4000/2250/1820/1024/75/0/db9e5bb_1668496339048-000-32nj6f6.jpg  S. Lavrov au G20


Le ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, chef de la délégation russe, a rencontré de nombreux partenaires étrangers en marge du sommet. Il a eu des entretiens bilatéraux avec les chefs d’État et de gouvernement de l’Argentine, de l’Inde, de l’Indonésie, des Émirats arabes unis, de l’Arabie saoudite, du Sénégal, de la République d’Afrique du Sud, le Secrétaire général de l’ONU et ses homologues des ministères des Affaires étrangères de plusieurs pays.
Pour des raisons évidentes, la question de la sécurité alimentaire était en tête de l’ordre du jour du sommet. Aujourd’hui, les marchés des produits agricoles sont devenus beaucoup moins stables. Les mesures destructrices de l’Occident, qui ont provoqué l’inflation mondiale et qui bloquent les livraisons de nourriture et d’engrais russes à d’autres pays, servent à aggraver cette tendance dangereuse. Les remarques du secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres et des dirigeants des pays en développement ont soulevé d’urgence la question de la levée des obstacles artificiels entravant les exportations russes concernées par les États-Unis, l’Union européenne et le Royaume-Uni, comme le stipulent les accords d’Istanbul du 22 juillet 2022. Dans ce contexte, la déclaration du sommet salue également l’initiative russe sur le transfert gratuit d’engrais russes illégalement bloqués dans les ports de l’UE vers les pays en développement.
Les parties sont parvenues à des accords constructifs sur d’autres priorités de la présidence indonésienne. Cela concerne principalement la sécurité énergétique, les soins de santé et la transformation numérique, et cela aussi est un indicateur important. Avec les pays du BRICS Plus, la Russie a contribué à réaffirmer sa volonté de conserver la nature ouverte de l’économie mondiale et de faciliter ses processus de marché. A l’initiative de la Russie, nos partenaires ont souligné la nécessité de faciliter l’accès aux ressources énergétiques, notamment par le mécanisme des subventions, en utilisant toutes les sources d’énergie et en élargissant le dialogue entre fournisseurs et consommateurs de ressources énergétiques. Nous avons souligné le rôle central de l’OMS dans la lutte contre les menaces pour la santé humaine et sa fonction de guide en ce qui concerne le Fonds intermédiaire financier pour la prévention des pandémies, créé par la Banque mondiale. Nous espérons que les activités du fonds seront transparentes et inclusives
Dans l’ensemble, nous avons une opinion positive des résultats du sommet. Le G20 ne cède pas aux pressions grossières des pays du G7 et les économies en développement défendent leurs propres intérêts. Cela crée un terrain fertile pour dynamiser davantage la coopération économique internationale mutuellement bénéfique. Nous avons l’intention de faciliter ces développements l’année prochaine sous les auspices de la présidence indienne et de son slogan One Earth, One Family, One Future. Nous sommes prêts à le mettre en œuvre efficacement avec nos collègues du G20.

5°/Budapest accueille des événements littéraires russes

https://www.okvoyage.com/wp-content/uploads/2020/10/budapest.jpeg  Budapest Hongrie


La semaine dernière, Budapest a accueilli une série d’événements intitulée La littérature russe – Une lecture contemporaine, à laquelle ont participé des écrivains russes de renom. Plusieurs des livres de ces auteurs ont été traduits en hongrois et sont populaires auprès des lecteurs.
Le programme littéraire comprenait une table ronde pour les traducteurs littéraires et les éditeurs de livres, ainsi que des rencontres dans les universités et les écoles et l’ouverture d’une exposition mobile de photos, Littérature russe : histoire et temps modernes.

https://img.over-blog-kiwi.com/0/99/13/66/20150712/ob_da0b90_lezsak-sandor3.jpg  Sándor Lezsák né le 30 octobre 1949 à Kispest, Budapest, est un poète, enseignant et homme d’État hongrois.


Le vice-président de l’Assemblée nationale de Hongrie, Sandor Lezsak, qui est également président honoraire de l’Association Léon Tolstoï pour la coopération hongro-russe, a rencontré la délégation russe.

6°/Événements culturels dans plusieurs pays d’Asie et d’Afrique

https://img.lemde.fr/2022/10/04/0/0/3514/2342/664/0/75/0/79fe350_1664867411604-669374.jpg  le 04 octobre 2022 – Des partisans du coup d’Etat au Burkina Faso scandent des slogans contre le pouvoir du lieutenant-colonel Damiba, antifrançais et prorusses, à Ouagadougou – cf/https://www.lemonde.fr/afrique/article/2022/10/04/la-russie-avance-ses-pions-en-afrique_6144314_3212.html


L’effort de promotion de la culture russe à l’étranger se poursuit en partenariat avec le ministère russe de la Culture
Du 15 au 19 novembre 2022, la Zambie, la Tanzanie et l’Éthiopie ont accueilli le Festival de la culture russe dans les pays africains, afin de promouvoir la diversité du patrimoine culturel russe et de familiariser les téléspectateurs étrangers avec les chansons folkloriques russes et l’art musical académique. En outre, une exposition de photos thématiques présentant des sites pittoresques du nord de la Russie a été présentée. Le festival s’est avéré être un événement culturel passionnant et a contribué à renforcer les liens culturels avec les pays africains avant le 2e Sommet Russie-Afrique prévu à Saint-Pétersbourg en 2023.
Du 21 au 28 novembre, Delhi, Calcutta et Mumbai accueillent le Festival de la culture russe en Inde pour marquer le 75e anniversaire des relations diplomatiques entre la Russie et l’Inde. Le programme du festival comprend des concerts de groupes russes interprétant certaines des meilleures pièces du folklore russe unique.


7°/La Russie lors d’une réunion du Conseil intergouvernemental
du Programme international de l’UNESCO pour le développement de la communication

Le 24 novembre 2022, le Conseil intergouvernemental du Programme international de l’UNESCO pour le développement de la communication, le seul forum des Nations Unies cherchant à protéger la liberté d’expression et à soutenir les médias indépendants dans les pays en développement, s’est réuni à Paris pour sa 33e session.


Je pense que les orateurs représentant la Russie devraient souligner le fait que la France n’a pas délivré de visas aux fonctionnaires du ministère russe des Affaires étrangères qui devaient assister au forum. Il est étrange, voire absurde, de parler de liberté d’expression dans cette institution internationale basée à Paris, où spécialistes et experts ne peuvent se déplacer faute de visa. Nous, à l’UNESCO, devons clarifier notre position : soit nous soutenons le pluralisme et la liberté d’expression, et nous les défendrons et montrerons à l’ensemble de la communauté internationale et aux peuples de tous les pays que nous y sommes fermement attachés ; dans ce cas, cela devrait être fait inclusivement et ensemble – ou nous inviterons sélectivement des spécialistes, qui pourront regarder les événements de leur côté et apporter des points de vue alternatifs.
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Nous pensons, lorsque l’ONU est en cause, que la présence [d’un fonctionnaire] à un forum international doit être correctement assurée par le pays hôte qui l’a entrepris. Personne n’a jamais dit que ces efforts pouvaient être sapés d’une manière ou d’une autre. Maintenant, nous voyons le contraire. La Fédération de Russie a été empêchée de participer à cette réunion comme elle le devrait. Nous pouvons vous le donner directement. Quelle en était la raison ? Apparemment, c’était notre engagement de construire une coopération équitable et plus inclusive avec les médias.

https://france.representation.ec.europa.eu/sites/default/files/styles/oe_theme_medium_no_crop/avportal/P-019658/00-02.jpg?itok=tJLyjJNF La Commission propose aujourd’hui de suspendre totalement l’accord entre l’UE et la Russie visant à faciliter la délivrance de visas. 6 septembre 2022 cf/https://france.representation.ec.europa.eu/informations/la-commission-propose-la-suspension-totale-de-laccord-visant-faciliter-la-delivrance-de-visas-avec-2022-09-06_fr



Cela explique pourquoi la France a retardé la délivrance de visas officiels à deux fonctionnaires du ministère russe des Affaires étrangères. Ce sont des experts pointus, qui ont participé à l’élaboration, entre autres, des documents de l’UNESCO, et ce sont de vrais professionnels.

Nous appelons le Paris officiel à remplir honnêtement ses obligations au titre de l’accord avec l’UNESCO sur le statut de son siège et sur ses privilèges et immunités sur le territoire de la France signé le 2 juillet 1954, notamment en ce qui concerne l’obligation [de la France] de s’assurer que les représentants des pays membres de l’UNESCO aient libre accès au siège de l’organisation pour assister aux conférences et réunions. Cet incident sera également signalé au Secrétariat de l’ONU à New York.

8°/Événements marquant le 100e anniversaire de naissance de l’érudit mayaniste Yury Knorozov

https://russkiymir.ru/upload/iblock/65a/65a92ef452be13819fdbb0f1dd5dba5b.jpg  Yury Knorozov


Le 19 novembre 2022 marque le 100e anniversaire de la naissance de l’éminent ethnographe, historien et linguiste Yury Knorozov. Au cours de son travail au Musée national d’ethnographie des peuples de l’URSS, Yury Knorozov a fait une découverte historique qui a été reconnue dans le monde entier : il a déchiffré l’écriture maya.

En vertu d’un décret présidentiel, des événements marquant l’anniversaire de la naissance de cet éminent scientifique russe sont organisés en Russie et à l’étranger cette année. Le ministère russe des Affaires étrangères a pris une part active à l’organisation et à la tenue de ces événements.
Une réunion solennelle a eu lieu au Centre mésoaméricain Knorozov de l’Université d’État russe des sciences humaines. L’organisation de ces événements a été soutenue par la Bibliothèque d’État panrusse de littérature étrangère Rudomino.
Le programme riche en événements comprend des pays du monde entier avec un accent sur les pays d’Amérique latine comme le Mexique et le Guatemala. Le 19 novembre 2022, un buste du scientifique soviétique a été dévoilé au Musée national d’anthropologie de Mexico avec la participation de l’ambassade de Russie et du bureau de représentation de Rossotrudnichestvo. En collaboration avec nos collègues mexicains, nous essayons autant que possible d’apporter une atmosphère particulière à l’événement. Parmi les autres événements culturels et politiques figurent les lectures de Knorozov, des publications thématiques, des conférences, des interviews et des conférences. Une exposition de photos pour marquer cette date historique a été organisée dans le cadre de la cérémonie d’ouverture du consulat honoraire de Russie, en collaboration avec les districts consulaires du Yucatan, du Chiapas et de Campeche.

9°/Forum des jeunes fonctionnaires de l’UEE

https://fr.russia.postsen.com/temp/resized/medium_2022-11-25-db695d64ee.jpg  Forum des jeunes fonctionnaires des États membres de l’UEE – cf/ https://fr.russia.postsen.com/trends/61252.html

Du 25 au 27 novembre, Krasnoïarsk accueillera le Forum des jeunes fonctionnaires des États membres de l’UEE.
L’ordre du jour du forum comprend des questions importantes liées à la croissance professionnelle et de carrière des jeunes fonctionnaires et à l’utilisation complète de leur potentiel créatif. La plate-forme sera l’occasion d’échanger des expériences et de discuter des problèmes actuels liés à la gestion publique dans l’espace eurasien.
Certains membres du personnel du ministère des Affaires étrangères, membres du Conseil des jeunes diplomates, participeront à l’événement. Les salutations du ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov seront prononcées lors d’une session plénière.

10°/80e anniversaire de l’accord soviéto-français sur la formation de l’escadron Normandie-Niemen

https://actualites.musee-armee.fr/wp-content/uploads/2015/08/MA_BA_ExpoMol_13.jpg  Le groupe de chasse Normandie (GC 3) est créé à Damas en septembre 1942. Pour que la France libre soit présente auprès de tous les Alliés, le général de Gaulle décide de l’envoyer en URSS. cf/ https://actualites.musee-armee.fr/expositions/dans-lhonneur-et-par-la-victoire-episode-13-le-groupe-de-chasse-normandie-niemen/

Il y a quatre-vingts ans, le 25 novembre 1942, à Moscou, le commandement de l’Armée rouge et le commandement des forces de la France combattante signaient un accord sur les pilotes de l’armée de l’air française basés en Union soviétique (Normandie-Niemen).
Aux termes de l’accord, le commandement de la France combattante devait envoyer un escadron de l’armée de l’air en Union soviétique pour des opérations conjointes avec l’armée de l’air de l’Armée rouge contre leur ennemi commun. Le commandement soviétique devait fournir un soutien matériel à l’escadron de chasse français et, si nécessaire, du personnel supplémentaire pour assurer le succès du combat.
Le 1er décembre 1942, la Pravda rend compte de l’arrivée des pilotes français. En mars 1943, après plusieurs mois d’entraînement, l’escadron est envoyé sur le front occidental.
Tout au long de la Seconde Guerre mondiale, le régiment de Normandie a fait des progrès glorieux, de la bataille de Koursk à Königsberg. Pour service distingué au combat et courage dans l’ opération de traversée du fleuve Niemen à l’automne 1944, le titre honorifique Normandie-Niemen a été conféré au régiment par décret du commandement suprême.
Ces pilotes français ont accompli plus de 5 249 missions de combat, abattu 273 avions et en ont endommagé 80 autres en 869 batailles aériennes. Quarante-deux pilotes ont été tués. Le régiment a reçu l’Ordre de la bannière rouge et l’Ordre d’Alexandre Nevsky. Quatre-vingt-seize pilotes du régiment ont reçu des décorations de combat soviétiques et quatre sont devenus des héros de l’Union soviétique.
La participation de ces pilotes français aux missions de combat de l’Armée rouge est un exemple notable de la coopération de nos pays pendant la Grande Guerre patriotique.

11°/Programme du 270e anniversaire de l’Université d’État Lomonossov de Moscou

https://i.f1g.fr/media/eidos/805x453_crop/2016/06/20/XVMd9dc9694-e307-11e6-a1a0-5364dd172f92.jpg L’Université d’État Lomonossov de Moscou: la plus prestigieuse de Russie


En 2025, en vertu d’un décret du président de la Fédération de Russie, l’Université d’État Lomonossov de Moscou fêtera ses 270 ans. En tant que l’un des piliers de l’éducation fondamentale, l’Université d’État de Moscou a apporté une contribution significative au développement de la coopération humanitaire internationale, en élevant une constellation de scientifiques et d’universitaires exceptionnels, de personnalités de l’État, d’hommes politiques et de personnalités publiques occupant divers postes dans des pays étrangers.
Les préparatifs sont en cours pour une grande célébration de cet événement majeur. Les événements anniversaires débuteront en 2023. Le programme international comprend des conférences de recherche, des expositions, des festivals scientifiques et des rencontres avec d’anciens présidents et anciens élèves. Le dialogue Est-Ouest impliquant des scientifiques et des universitaires étrangers est un autre événement anniversaire important. Les missions diplomatiques russes à l’étranger prévoient de contribuer largement à l’organisation de la célébration.
Nous pensons que les rencontres entre les anciens élèves internationaux de l’Université d’État de Moscou uniront de nombreux pays et générations, ramenant les meilleurs souvenirs de la vie étudiante dans notre pays dans une atmosphère d’amitié et de compréhension mutuelle. C’est aussi une autre occasion d’aborder l’actualité des temps modernes. Les anciens élèves de l’Université d’État de Moscou ont toujours été et restent l’élite intellectuelle de la Russie et d’autres pays, démontrant des normes élevées d’éducation russe.
Je tiens à souligner que l’Université d’État de Moscou est l’alma mater de nombreux membres du personnel du ministère russe des Affaires étrangères.

Des réponses aux questions

Question 1: Quelles sont les évaluations des observateurs russes de l’élection du président du Kazakhstan le 20 novembre de cette année ?

https://images.radio-canada.ca/q_auto,w_960/v1/ici-info/16x9/kassym-jomart-tokaiev-kazakhstan-president.jpg  Le président sortant du Kazakhstan, Kassym-Jomart Tokaïev, a nettement remporté l’élection présidentielle


Maria Zakharova : Tout d’abord, je voudrais féliciter le peuple frère du Kazakhstan pour le succès de l’élection présidentielle. Les observateurs russes ont assisté à une victoire confiante de l’actuel président de la République du Kazakhstan, Kassym Jomart-Tokayev avec 81,31 % des voix. Sa victoire démontre clairement que l’écrasante majorité de la population du Kazakhstan soutient son programme de construction d’un nouveau Kazakhstan par une transformation globale.
Plusieurs milliers d’observateurs, dont environ 650 représentants d’États étrangers, des missions de la CEI, de l’Assemblée parlementaire CASTO, de l’OCS et d’autres organisations internationales et eurasiennes, ont surveillé l’élection. Ils ont dressé un bilan très positif de la préparation et de la tenue de ces élections. Personne ne doute de leur légitimité.
Le président de la Fédération de Russie, Vladimir Poutine, a adressé à Mr. Tokaïev un message de félicitations pour sa réélection. Il a noté le niveau de confiance convaincant qui ouvre de nouvelles opportunités pour la mise en œuvre du cours de développement national promu par le président du Kazakhstan. Nos relations alliées et notre partenariat stratégique fondés sur les bonnes traditions d’amitié, de bon voisinage et de respect mutuel progressent régulièrement. Nous continuerons à travailler ensemble pour les améliorer et surmonter les problèmes qui émergent en raison des défis de l’époque et de cette époque historique.

https://www.axl.cefan.ulaval.ca/asie/images/kazakhstan-map.gif

Kazakhstan.


La conclusion de la mission de l’OSCE/BIDDH diffère des évaluations généralement positives d’autres missions d’observation. Sans cela, le tableau ne serait pas complet. Son estimation est biaisée comme toujours. Cette attitude remet en cause l’efficacité même de cette institution. En fait, le BIDDH a critiqué le choix même du peuple kazakh. Malheureusement, cette position biaisée est devenue une tendance constante dans le travail de l’OSDIHR. Nous avons à plusieurs reprises attiré l’attention des pays membres de l’OSCE sur cette tendance, exigeant des mesures urgentes pour réformer sa méthodologie erronée et biaisée de surveillance des processus électoraux dans les pays post-soviétiques.
Nous souhaitons qu’une véritable méthodologie soit élaborée dans le cadre d’un effort commun. Nous voulons qu’il soit formulé de manière à ce qu’il soit clair quels instruments et techniques le BIDDH utilise pour évaluer les différents processus électoraux. Aujourd’hui, le mot « méthodologie » est non seulement irréaliste mais complètement dénué de sens. Nous ne comprenons pas (personne ne comprend) comment la méthodologie peut produire des résultats si différents et être si éloignée de la réalité.

Question 2 : Ce mois-ci, le porte-parole officiel du ministère des Affaires étrangères du Pakistan a cité le sénateur russe Igor Morozov comme ayant déclaré que Kiev serait intéressé par le développement des armes nucléaires pakistanaises et aurait eu des discussions à ce sujet. Pouvez-vous commenter ce rapport, s’il vous plaît ?

https://www.africaintelligence.fr/utils/imageresize?x=800&web=1&file64=V29ya2Zsb3dcQUlBXzE3NDIxLkpQRw==  le sénateur russe Igor Morozov


Maria Zakharova : Nous exhortons nos collègues pakistanais à se laisser guider par la position officielle russe sur cette question. Considérant que cette déclaration a été faite par mon collègue – un représentant officiel du ministère des Affaires étrangères du Pakistan – je voudrais dire que nous sommes toujours prêts à éclaircir toutes les questions via nos canaux diplomatiques de travail.
Je voudrais souligner que nous avons un arrangement politique et social démocratique. De nombreux experts traitent des affaires internationales, de l’agenda actuel et de la coopération régionale et internationale. Ils ont des points de vue différents et des évaluations différentes. Ils mènent des études en tant que chercheurs et analystes. Ils ont le droit de faire ça. Chacun d’entre eux peut exprimer sa propre opinion en tant que chercheur, politologue, personnalité sociale ou politique.
Nous sommes en contact permanent avec nos collègues pakistanais et sommes prêts à éclaircir toutes les questions dans un ordre de marche.

Question 3: Que pouvez-vous nous dire sur la position de Londres qui, selon les médias, continue d’acheter du pétrole russe, d’appeler d’autres pays importateurs, d’une part, et de donner à l’Ukraine ses missiles de précision Brimstone-2 ?

https://focus.courrierinternational.com/2022/02/05/0/0/240/303/1200/630/60/0/882effc_1644060520746-2602-theeconomist-n.jpg  Cela a été un bon exemple du double langage du Royaume Uni – Vente d’armes à Kadhafi & son assassinat…



Maria Zakharova : Cela fait partie du genre. C’est son avatar. L’hypocrisie a toujours fait partie de la politique étrangère britannique. Cela a toujours été typique de l’élite politique britannique.
Il est important de rappeler que les appels aux alliés pour s’unir face à une certaine « menace russe » et, en partie, renoncer aux ressources énergétiques russes est un jeu astucieux dans lequel Londres ne va pas sacrifier ses intérêts économiques. Est-ce la première fois ? Ils essaient toujours de nuire au développement des relations bilatérales avec leurs rivaux. Naturellement, les pays d’Europe et de l’UE (que la Grande-Bretagne a quittée) sont leurs principaux concurrents. Ils essaient de détruire les liens stables, y compris les contacts énergétiques, mais ne vont pas abandonner ce qui leur est bénéfique. Ce n’est pas une question pour eux. Ils ne cachent même rien. C’est une question pour les autres pays – pourquoi écoutent-ils ces conseils de Downing Street et d’autres entités britanniques officielles alors qu’ils voient comment Londres s’est comporté dans l’UE et à quel point sa sortie a été douloureuse. Pourquoi écoutent-ils le Royaume-Uni malgré tous ces faits ?
Il suffit de regarder la situation misérable des États baltes. Ce gouvernement « externe » a mis leur population au bord de la survie. La question s’impose d’elle-même : combien de temps suivront-ils les recommandations suicidaires de leurs « grands frères aînés » de Londres ? De toute évidence, en termes de stratégie ukrainienne de Londres, de tels «dommages collatéraux» sont considérés comme un prix acceptable pour des slogans sur certaines «valeurs communes».
Les partenaires étrangers de la Grande-Bretagne devraient réfléchir à ce qu’ils sont prêts à sacrifier pour leur propre bien-être (je fais référence aux gens moyens plutôt qu’à l’élite). S’ils pensent qu’ils devraient le faire au nom de la démocratie, de la liberté et des valeurs, ils se trompent.
La situation en Ukraine est le résultat de l’ingérence étrangère dans les affaires de ce pays. Cela a entraîné la destruction de son système constitutionnel, des coups d’État sans fin, la corruption au sein de l’élite ukrainienne et l’introduction d’agents étrangers dans le beau monde politique ukrainien. Ceci n’est lié à aucune valeur déclarée. C’est un coup porté au droit international. Cela n’a aucun sens de l’utiliser comme une couverture.
Ou cela vaut-il la peine de le faire simplement pour jouer le jeu des tentatives d’isoler politiquement et économiquement la Russie par procuration et de continuer à nourrir le néonazisme ukrainien ?
Encore une fois, cela vaut-il la peine de faire cela pour en faire un problème pour toute l’Europe et l’UE que Londres a laissée ? Les Occidentaux devraient réfléchir aux réponses à ces questions.

Question 4: Le vice-ministre des Affaires étrangères Sergueï Ryabkov a déclaré la semaine dernière que la Russie et les États-Unis n’avaient pas encore trouvé de dénominateur commun sur l’échange de prisonniers. Qu’est-ce qui l’empêche ? Quelle est la différence fondamentale dans leurs approches de cette question?

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Le vice-ministre des Affaires étrangères Sergueï Ryabkov


Maria Zakharova : Nous avons dit plus d’une fois que nous ne commentons pas le contenu de nos contacts. Nous sommes prêts à confirmer les faits des pourparlers et notre ouverture dans le traitement de ces questions prioritaires.
Les pourparlers eux-mêmes sont une question délicate qui concerne des vies humaines, des informations personnelles et bien d’autres choses qui ne doivent pas être rendues publiques pour que les pourparlers se poursuivent et apportent des résultats concrets.
Comme je l’ai dit, je ne commente pas le contenu des pourparlers, tout comme les autres parties impliquées.

Question 5: Sergey Ryabkov a également déclaré dans la même déclaration que Viktor Bout figurait certainement sur la liste des personnes discutées lors des pourparlers russo-américains. De quels autres Russes parle-t-on ? Il y a un déséquilibre : on en sait beaucoup sur les Américains – tout le monde parle de Brittney Griner, Paul Whelan et Marc Fogel, mais on en sait très peu sur les citoyens russes. Viktor Bout est le seul sous les projecteurs du public.

Maria Zakharova : Cela fait partie de notre position. Nous en parlons publiquement depuis des années (malheureusement, Reuters n’était pas l’un des médias qui surveillait la vie des citoyens russes illégalement détenus et expulsés vers les États-Unis), en essayant d’attirer l’attention sur leur sort et de voir les conditions de leur confinement améliorées. Nous en avons parlé tout le temps, mais vous ne vous en souciez pas. Je doute que je puisse trouver de nombreux articles de Reuters nous citant sur cette question. Ne cherchez pas de dualisme dans notre position ; cherchez-le dans votre propre position.

Question 6: Il a été rapporté que deux Russes soupçonnés de travailler pour le GRU, le service de renseignement militaire russe, ont été arrêtés en Suède. Les médias suédois ont mentionné Skvortsov et Kulikova. Le ministère des Affaires étrangères peut-il confirmer cette information ? Que pouvez-vous dire des accusations portées contre eux en Suède ?

https://s1.dmcdn.net/v/UQS_w1ZVrw1x5jJqL/x1080  Suède – D’après la presse suédoise, c’est l’homme qui serait soupçonné d’espionnage en faveur de la Russie et sa femme…24.11.2022


Maria Zakharova : Nous considérons les publications dans les médias suédois comme faisant partie de l’hystérie anti-russe dans l’Occident collectif. Dans certains pays, cela a pris la forme de la manie de l’espionnage. Nous considérons bon nombre de ces rapports comme de la diffamation. Nous en avons exposé beaucoup, y compris sur le prétendu sous-marin russe. De telles fausses nouvelles ont été plantées pendant de nombreuses années, y compris pendant la période soviétique. Cela commence invariablement par des questions médiatiques, et des mois ou des années plus tard, des chercheurs suédois établissent que l’événement n’avait aucun lien avec nous. Mais leurs conclusions ne sont pas présentées comme une sensation.
Je répète que nous n’avons pas reçu d’informations officielles à ce sujet de la part des autorités suédoises.
Nous avons pris note d’une déclaration du Service de sécurité suédois (SAPO), qui ne mentionne pas les noms, la nationalité ou l’État des détenus pour lesquels ils auraient espionné. C’est tout.
Nous prenons le plus grand soin possible des droits des citoyens russes, à qui nos bureaux de représentation à l’étranger fournissent une assistance consulaire lorsqu’ils en ont besoin.

Question 7: Les États-Unis et leurs alliés sont en pourparlers pour imposer un plafond de prix sur le pétrole russe et prévoient de parvenir à un accord dans quelques jours. Ils ont discuté de niveaux entre 60 $ et 70 $ le baril. Dans le même temps, les commerçants de l’Union européenne tentent d’acheter du carburant diesel russe avant l’entrée en vigueur de l’embargo pétrolier. Le centre commercial Amsterdam-Rotterdam-Anvers a acheté 126% de carburant russe de plus au début du mois qu’en octobre. Comment la Russie évalue-t-elle tout cela ?

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Maria Zakharova : Nous avons répété à plusieurs reprises que le plafonnement des prix du pétrole russe est une mesure anti-marché qui perturbe les chaînes d’approvisionnement. Cela peut considérablement compliquer la situation sur les marchés mondiaux de l’énergie. La Fédération de Russie ne prévoit pas de livrer du pétrole aux pays qui rejoindront le « cartel d’acheteurs ».
Je tiens à souligner que de nombreux pays producteurs de pétrole s’opposent également à cette mesure car ils comprennent parfaitement qu’elle est aujourd’hui dirigée contre la Russie, et demain elle pourrait s’appliquer à n’importe quel autre pays pour des raisons politiques ou purement économiques, de vol.
Le diktat flagrant des prix sape le système du commerce mondial et crée un dangereux précédent non seulement sur le marché des matières premières énergétiques, mais pour le commerce international en général.

https://media.lesechos.com/api/v1/images/view/622adaa4d0d04a75544ed6da/1280x720/0701114244668-web-tete.jpg  Josep Borell


Vous avez entendu les déclarations de politiciens occidentaux, dont Josep Borrell et de nombreux autres bureaucrates européens, selon lesquelles la prospérité de l’Union européenne reposait sur l’énergie russe. Ils l’ont reçu à des prix avantageux. C’était une coopération mutuellement bénéfique, mais pour eux avant tout. Ils s’y sont intéressés en tant que consommateurs et l’ont utilisé pour développer leurs économies. Maintenant, l’histoire est terminée. L’Occident ne veut pas dire adieu à sa vie tranquille, riche et insolente. Ils ne veulent pas non plus payer. C’est tout, une brève description du racket.
En ce qui concerne le volume de la production et des exportations de pétrole, la Russie poursuivra une coopération constructive avec ses partenaires de l’OPEK+ dans l’intérêt de la stabilisation du marché pétrolier. Une forte augmentation des achats de pétrole russe à la veille de l’entrée en vigueur de l’interdiction montre que les restrictions unilatérales de l’Occident et sa tendance persistante à politiser la coopération énergétique ont un impact négatif sur l’économie de tous les pays, y compris les États qui prennent l’initiative des mesures illégales. Cela en dit aussi beaucoup sur leurs principes moraux et éthiques. De telles actions augmentent les chances d’une récession mondiale. L’ensemble de l’économie mondiale et, en premier lieu, les pays en développement en souffriront.
Si ce concept entre en vigueur et que ces conséquences irréversibles commencent, nous leur rappellerons ce que nous avons dit ces jours-ci.

Question 8: Vous venez de dire que le montant de l’aide militaire américaine à l’Ukraine s’élève à plus de 20 milliards de dollars. Comme l’ont rapporté les médias occidentaux, en novembre, les États-Unis manquaient de certaines armes et munitions, en particulier des obus d’artillerie de 155 millimètres, des MANPADS Stinger, des missiles anti-radar HARM, des roquettes GMLRS et des ATGM Javelin. Pourtant, le chef du Pentagone a déclaré qu’il continuerait à soutenir l’Ukraine « aussi longtemps qu’il le faudra ». Que pouvez-vous dire à ce sujet ?

https://nationalinterest.org/files/styles/main_image_on_posts/public/main_images/javelin.jpg?itok=K44bnJbL


Maria Zakharova : Quelque chose ne va pas dans ce monde si deux femmes parlent de Stingers, de MANPADS, d’ADMS et de missiles anti-radar HARM.
La Russie a, à plusieurs reprises, clairement exprimé sa position de principe. Pour rappel, en augmentant ses fournitures militaires à Kiev et en contrôlant directement les forces ukrainiennes, y compris la fourniture de données de reconnaissance en temps réel, Washington est en fait devenu une partie au conflit en Ukraine.
Tout le monde en parle, y compris Moscou, et l’ambassadeur de Russie aux États-Unis Anatoly Antonov alors qu’il tend la main aux autorités américaines. Cela a également été couvert lors du briefing du 29 septembre.

https://cdn.unitycms.io/images/6ujOiy-Q4SO9nSOE6rCR2A.jpg?op=focus&val=1200,675,1000,1000,0,0,250,623&sum=XEBcTmrercc  l’ambassadeur de Russie aux États-Unis Anatoly Antonov


Chacun a fourni son évaluation de base. En ce qui concerne leurs transactions internes concernant combien d’argent ils donnent à qui, quelles fournitures particulières sont en cours, ou quels articles ils manquent ou ont plus, ce n’est pas notre préoccupation. Laissez-les décider entre eux du type de jeux auxquels ils veulent jouer. Nous avons déjà précisé ce que nous pensons de leurs activités.

Question 9: Le 20 novembre, l’artillerie et les drones turcs et iraniens ont bombardé le nord de la Syrie et le Kurdistan irakien, tuant et blessant des personnes, y compris des civils. Quelle est la position de la Russie sur le bombardement par l’Iran de communautés résidentielles et d’écoles au Kurdistan irakien et sur la Turquie menant une opération dans le nord de la Syrie ?

https://journals.openedition.org/emam/docannexe/image/1035/img-1.jpg


Maria Zakharova : Sans aucun doute, la Fédération de Russie est préoccupée par l’escalade des hostilités dans la région autonome kurde d’Irak, qui peut conduire à une plus grande instabilité à la frontière irano-irakienne et dans la région dans son ensemble. Dans le même temps, nous pensons que de telles flambées sont une conséquence directe de la politique expansionniste américaine qui, en 2003, a violé de manière flagrante le droit international, envahi l’Irak sous un prétexte farfelu et occupé son territoire.
C’est la principale cause des foyers de terrorisme et d’extrémisme dans les zones reculées de la région autonome kurde d’Irak, qui sont maintenant utilisées par les opposants à l’Iran pour créer des tensions et attiser les troubles dans les provinces du nord-ouest de la République islamique. À notre connaissance, les attaques de missiles des forces iraniennes ont visé exclusivement les camps d’entraînement et les bases des groupes séparatistes qui ont été reconnus comme des groupes terroristes par l’Iran et se cachent maintenant au Kurdistan irakien.
Nous ne sommes pas moins préoccupés par les développements dans le nord de la Syrie au milieu de l’opération Claw-Sword de Türkiye qui a débuté le 20 novembre.
Nous avons tendance à voir la raison de la situation actuelle dans la présence illégale du contingent militaire américain dans le nord-est de la Syrie depuis 2014 et, par conséquent, dans l’incapacité du gouvernement syrien à reprendre le contrôle total de la zone trans-Euphrate.
Nous maintenons des contacts étroits avec la partie turque sur le problème syrien. Nous comprenons les préoccupations de la Turquie concernant les menaces à sa sécurité nationale. Dans le même temps, nous pensons que mener une opération terrestre en Syrie exacerbera les tensions dans la région et conduira à une augmentation des activités terroristes. Nous pensons qu’un dialogue direct entre les gouvernements turc et syrien est la voie à suivre pour résoudre les problèmes de sécurité dans les régions frontalières.
La Turquie et l’Iran sont des nations amies qui ont subi des attaques terroristes. Nul ne peut remettre en cause son droit de lutter contre les terroristes ou de protéger sa sécurité nationale et sa vie civile pacifique.
En même temps, nous sommes convaincus que ces actions doivent être des actions anti-terroristes mûrement réfléchies, sans fondements idéologiques ou politiques. Lorsque des opérations antiterroristes doivent être menées dans d’autres pays, elles doivent être convenues et coordonnées avec les gouvernements des pays en question, en l’occurrence la Syrie et l’Irak amis.
Entre autres choses, cette approche minimiserait les pertes civiles et atténuerait les risques humanitaires.

Question 10: La semaine dernière, le vice-ministre des Affaires étrangères Sergueï Vershinine a déclaré qu’environ 280 000 tonnes d’engrais russes, que Moscou prévoyait de donner aux pays dans le besoin, ont été bloquées dans les ports de Lettonie, d’Estonie, de Belgique et des Pays-Bas. Il a également déclaré qu’un accord avait été conclu sur l’envoi de 20 000 tonnes d’engrais des Pays-Bas au Malawi. Quelle quantité d’engrais russe est encore bloquée et dans quels pays ? Quelle est la mise à jour la plus récente sur l’exécution de la partie russe de l’accord sur les céréales ?

https://assets.lemanbleu.ch/Htdocs/Images/IF_Standard/puid_72f14cff-e6c2-4ef7-a975-7f8cae4ef37d_20221129070012578.jpg  La secrétaire générale de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) Rebeca Grynspan ne veut pas s’exprimer sur les effets à attendre si l’accord entre Moscou et Kiev n’est pas prolongé par les autorités.

Maria Zakharova : Nous confirmons que nous poursuivons nos efforts, avec les experts de l’équipe de la secrétaire générale de la CNUCED Rebeca Grynspan et le personnel du PAM, pour mettre en œuvre notre initiative visant à fournir gratuitement des engrais minéraux russes aux pays les plus pauvres. Je dois répéter et souligner à nouveau qu’il s’agit d’un acte purement humanitaire visant à aider les personnes dans le besoin, et qu’il est bloqué depuis près de trois mois par quatre pays européensla Lettonie, l’Estonie, la Belgique et les Pays-Bas, qui détiennent les produits russes en leurs ports.
Cette semaine, il est prévu d’envoyer le premier lot de marchandises (20.000 tonnes) des Pays-Bas au Malawi. La plupart des engrais, principalement en Lettonie, n’ont même pas encore été inspectés en raison du refus de Riga d’autoriser les inspecteurs du PAM à le faire.
Le monde devrait connaître non seulement ses héros, mais aussi ses anti-héros. Nous appelons toutes les parties concernées, en premier lieu l’UE, à faire les efforts nécessaires pour garantir l’acheminement des engrais russes vers les pays les plus pauvres, dont ils ont besoin non moins que de nourriture. Je peux imaginer ce que les nations développées et « civilisées » comme la Grande-Bretagne ou les États-Unis feraient à Riga ou à quiconque essaierait de les empêcher d’obtenir de la Russie un produit dont ils ont un besoin vital. Ces types intelligents de Riga se seraient retrouvés du jour au lendemain sur des listes de sanctions, privés de visas, si des preuves incriminantes n’avaient pas été déposées contre eux. Si l’Occident dit qu’il se soucie tant des pays les plus pauvres et les plus nécessiteux, il doit tout faire pour influencer Riga et pas seulement (les quatre pays mentionnés ci-dessus) afin de sortir de cette impasse.
Comme vous le savez, la plupart des exportations agricoles ukrainiennes, principalement du maïs fourrager, ont été expédiées vers l’Europe sur une base commerciale dans le cadre de l’initiative de la mer Noire. Les Africains ne reçoivent pas plus de 3 % des marchandises. Cela est parfaitement logique dans le contexte des déclarations de Borrell sur l’attitude d’un jardin fleuri face à une jungle sauvage.

Question 11: Le directeur général des services de sécurité du Royaume-Uni, le colonel Ken McCallum, a déclaré que divers pays européens avaient expulsé environ 600 diplomates russes. Il a également mentionné que Londres a refusé plus de 100 demandes de visa diplomatique de Moscou. Combien de diplomates européens la Russie a-t-elle expulsés et combien de visas diplomatiques ont été refusés pour des raisons de sécurité nationale ?

https://static.standard.co.uk/s3fs-public/thumbnails/image/2020/10/14/15/1410KenMcCallum-.jpg?width=1200  le chef du MI5 britannique, Ken McCallum


Maria Zakharova : C’est une sorte de calcul ridicule. Répondre et discuter de cette question est ridicule et inutile.
Soyons clairs : alors que le chef du MI5 britannique, Ken McCallum, a commencé à compter les espions, agents de renseignement, diplomates et autres russes, une question simple se pose pour la partie britannique et pour l’ambassade britannique à Moscou, ainsi qu’une offre pour vous en tant que journalistes : voudriez-vous, en tant que journalistes, demander à la partie britannique – disons à l’ambassade britannique à Moscou – de vous dire en tant que journalistes ou à nous, en tant que Russes, combien d’officiers de renseignement britanniques, d’espions ou de personnes recrutées par les services de renseignement britanniques se trouvent sur le territoire russe ? Combien de personnes actives sur le territoire de la Fédération de Russie peuvent être liées aux agences de renseignement britanniques et sont des représentants des services de renseignement britanniques, ou sont recrutées et payées par les services de renseignement britanniques ? Laissez-les vous donner au moins quelques informations de base. Dès qu’ils le fourniront, nous en reparlerons. Permettez-moi de souligner que cette question ne s’est posée qu’après que Ken McCallum a commencé à aborder le problème. Avant de parler des autres, parlez d’abord de vous.

Question 12: Le président français Emmanuel Macron a accusé la Russie de mener une politique « prédatrice » en Afrique. Pouvez-vous commenter cela?

https://media.lesechos.com/api/v1/images/view/6388c3e3f2c89d6a9037b167/1280x720/0702923273048-web-tete.jpg  France Emmanuel Macron

Maria Zakharova : Je crois que ce raisonnement est cohérent avec la déclaration de Josep Borrell sur la « jungle ». Un tel comportement irrespectueux, faux et trompeur de la part des États occidentaux témoigne de leur attachement à la logique et à l’idéologie coloniales. Aujourd’hui, tous les pays sont souverains et indépendants ; ils ont le droit de poursuivre leurs propres politiques, tant intérieures qu’étrangères, ainsi que d’établir des relations bilatérales.
On ne sait pas pourquoi Paris parle au nom du continent africain, qui a sa propre voix. Et c’est la Russie qui a aidé les États africains à trouver et à développer leur voix. Les pays africains, ainsi que le continent dans son ensemble, ont le droit de parler pour eux-mêmes et de nouer des relations avec qui ils veulent ; ils n’ont pas besoin du service de médiation de la France pour cela. Ils s’adresseraient à [la France] s’ils en avaient besoin. Mais ils ont toléré bien trop longtemps les colonialistes sur leur territoire ; maintenant ils jouissent de leur liberté et prennent des décisions souveraines.

Question 13: L’Iran a commencé à enrichir l’uranium à 60 % de pureté dans sa centrale nucléaire de Fordow. Les trois grands de l’UE ont condamné cette décision. Ses représentants ont déclaré que la démarche de l’Iran compromettrait le Plan d’action global conjoint (JCPOA). Moscou, en tant que partie à l’accord sur le nucléaire, soutient-elle cette accusation ? Comment réagira-t-il aux actions de Téhéran ?

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Maria Zakharova Le 22 novembre, le directeur général de l’AIEA, Rafael Grossi, a déclaré dans un communiqué que l’Iran avait commencé à produire de l’uranium enrichi jusqu’à 60 % dans son installation d’enrichissement de combustible de Fordow et avait remplacé plusieurs centrifugeuses par des modèles avancés.
Je tiens à souligner que tous les changements dans le programme nucléaire iranien sont surveillés par l’AIEA, qui fournit des mises à jour à la communauté internationale. Ceci est parfaitement conforme au droit international. Le mémoire de l’AIEA ne contient aucune conclusion ou évaluation qui pourrait être interprétée comme une preuve des violations par l’Iran de ses engagements de non-prolifération. Téhéran respecte strictement et systématiquement ses engagements au titre du TNP et l’accord de garanties du TNP avec l’AIEA.
Ce sont les faits. Nos collègues occidentaux tentent de dissimuler cette vérité inconfortable avec des attaques contre l’Iran. Les médias étrangers et les publications grand public occidentales servent les intérêts des pays occidentaux. Ils ont lancé une nouvelle attaque lors de la réunion du Conseil des gouverneurs de l’AIEA il y a une semaine, où les États-Unis et les signataires européens du JCPOA ont soumis une nouvelle résolution anti-iranienne. La Russie, la Chine et plusieurs autres membres du Conseil n’ont pas soutenu cette décision destructrice. Cette résolution, tout comme celles émises par le passé, n’aura aucune conséquence pratique, mais elle a déjà eu un effet négatif sur la possibilité de relancer le JCPOA.
Nous considérons le désir obstiné de Washington et de ses sbires de défier l’Iran comme la manifestation de leur réticence à voir la relance de l’accord nucléaire jusqu’au bout. Nos anciens partenaires occidentaux semblent déçus ou plutôt effrayés par le fait que des mois de pourparlers ont abouti à des solutions qui rendent possible la relance du JCPOA. Cette logique folle est caractéristique de l’Occident, qui a d’abord exigé et prétendu vouloir les pourparlers, puis a commencé à les faire dérailler. Nous voyons que les capitales occidentales recherchent frénétiquement un prétexte approprié pour se retirer des pourparlers et imputer leur échec à Téhéran. Ils ne réussiront pas. Le mémoire du directeur général de l’AIEA ne leur laisse aucune chance.
Aussi dur qu’il puisse essayer de blâmer l’Iran, l’Occident ne peut pas enterrer le fait qu’une clé appropriée pour un règlement a été trouvée en 2015. Le JCPOA, renforcé par la résolution 2231 du Conseil de sécurité de l’ONU, a réglé toutes les questions de l’AIEA à Téhéran et a assuré le la plus grande transparence possible du programme nucléaire iranien. Les dirigeants russes ont souligné à de nombreuses reprises que le respect par les signataires de leurs engagements est le meilleur et le plus rapide moyen de relancer l’accord sur le nucléaire. Mais le problème est que l’Occident n’aime pas honorer ses engagements ou qu’on le lui rappelle.
Les solutions nécessaires ont été coordonnées dans les moindres détails à Vienne. Mais le processus s’est arrêté une étape avant la ligne d’arrivée. Nos collègues occidentaux ont eu l’occasion de formaliser la solution et de s’abstenir de soumettre leur résolution anti-iranienne au Conseil des gouverneurs. Mais ils ont choisi différemment. Ils tuent l’esprit et l’essence des organisations internationales en produisant des résolutions et des documents sans fin qui n’ont aucun lien avec le droit international, mais qui sont des déclarations politiquement biaisées d’un pays ou d’un groupe de pays. C’est une erreur néfaste, comme l’expérience historique l’a montré plus d’une fois.
Nous exhortons Washington et les capitales européennes à abandonner leurs considérations chronophages, à examiner sérieusement et objectivement la situation et à adopter une approche responsable pour relancer la mise en œuvre complète du JCPOA. Cela aidera également à régler leurs questions sur l’ampleur, la vitesse et le niveau d’enrichissement d’uranium en Iran.
Nous sommes prêts à faire de notre mieux pour faciliter cette démarche.

Question 14: Concernant les efforts pour arrêter le bombardement de la centrale nucléaire de Zaporozhye, le ministère russe des Affaires étrangères a-t-il eu des contacts avec les pays qui ont une certaine influence sur Kiev (comme la Turquie, la France ou d’autres) ? Comment évaluez-vous le rôle de l’AIEA dans l’arrêt des attentats ?


Maria Zakharova : La partie russe déploie des efforts intensifs pour stabiliser la situation autour de la centrale nucléaire de Zaporozhye et prévenir les menaces posées par les attaques continues du régime de Kiev contre la centrale et ses environs. La source de ces menaces n’est depuis longtemps un secret pour personne, que l’observateur ait ou non le courage d’appeler un chat un chat. Tout le monde comprend d’où viennent les menaces – du régime de Kiev. Tout le monde à l’ONU, à l’AIEA et dans les capitales concernées le sait, y compris les superviseurs directs du régime Zelensky.
La politique autodestructrice des autorités ukrainiennes nous préoccupe depuis longtemps, et pas seulement nous. Les accords avec l’AIEA sur la présence continue des représentants de l’agence à la centrale, que nous avons conclus grâce à des efforts considérables, ont été un pas dans la bonne direction et ont pendant un certain temps poussé Kiev à agir avec plus de prudence. Malgré cela, l’Ukraine a poursuivi ses attaques contre la zone adjacente à l’usine, ses tentatives d’y débarquer des troupes et d’autres provocations, y compris contre le personnel de l’installation, sans jamais s’arrêter un seul jour.
Plus récemment, cependant, la situation est redevenue tendue. L’armée ukrainienne, qui ne peut être qualifiée que d’organisation criminelle, a repris les frappes d’artillerie sur l’usine. Il ne fait aucun doute que Kiev est conscient de ce qu’il fait en bombardant des installations critiques et des éléments d’infrastructure de la centrale nucléaire de Zaporozhye. Les criminels de guerre du régime de Kiev rapprochent ainsi l’humanité de la possibilité réaliste d’une catastrophe d’origine humaine aux conséquences absolument catastrophiques. Ils visent Zaporozhye, mais tiennent le monde entier sous la menace d’une arme.
Cet équilibre suicidaire au bord de la vie et de la mort est un modus operandi caractéristique du régime ukrainien actuel. Ils sont prêts à entraîner avec eux la planète entière dans l’oubli politique. L’Occident doit parfaitement comprendre cela. Tenter de fermer davantage les yeux sur de tels crimes et chantages nucléaires ou chercher des explications confortables aux excès commis par le régime de Kiev relève d’une connivence inacceptable, voire d’une indulgence consciente, ou pire, d’une incitation à de nouveaux crimes. Nous appelons inlassablement tous les pays, en premier lieu ceux qui sont en contact étroit avec Vladimir Zelensky et dont les représentants ne cessent de flasher sur les écrans de télévision avec leurs bras autour de ces monstres, à faire preuve de volonté politique et d’approche responsable, et à tout mettre en œuvre pour arrêter le Bombardement ukrainien de la centrale nucléaire de Zaporozhye pour toujours.

Question 15: Les participants à la réunion au sommet de l’OTSC d’hier ont spécifiquement discuté du règlement arméno-azerbaïdjanais. Le Premier ministre arménien Nikol Pashinyan a déclaré plus tôt que les propositions russes concernant un traité de paix entre Bakou et Erevan incluaient une disposition sur le report de la question du statut du Haut-Karabakh pour une durée indéterminée. Nous savons que la partie azerbaïdjanaise a déclaré à plusieurs reprises que cette approche n’était pas acceptable pour elle. Le ministère des Affaires étrangères peut-il confirmer la déclaration du Premier ministre arménien ? Si oui, comment le Kremlin va-t-il trouver un consensus entre les deux partis ?

https://armenieinfo.tv/wp-content/uploads/2022/05/Nikol-Pashinyan-Government-scaled-1.jpg  Nikol Pashinyan  – Arménie


Maria Zakharova : La question d’un traité de paix, tout comme d’autres questions liées à la normalisation arméno-azerbaïdjanaise, est d’une nature compliquée et sensible. Nous ne jugeons pas opportun de commenter les positions des parties tant qu’elles ne sont pas parvenues à des accords concrets. Nous l’avons dit à maintes reprises, y compris lors des briefings.

https://www.primeminister.am/files/pics/2022/11/14/33212_b.jpg  Le Premier ministre Pashinyan a reçu Igor Khovayev


Permettez-moi de vous rappeler que le représentant spécial du ministère des Affaires étrangères pour la normalisation des relations entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, Igor Khovayev, s’est rendu à Erevan le 14 novembre 2022. Au cours de son voyage, il a tenu une série de consultations avec des dirigeants politiques arméniens. Il se trouve actuellement à Bakou pour rencontrer la partie azerbaïdjanaise. Le traité de paix est discuté entre autres lors de ces deux voyages.

Question 16: Malgré la déclaration trilatérale lors des récents pourparlers à Sotchi où les parties ont convenu de s’abstenir de recourir à la force ou de menacer de l’utiliser, le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev a de nouveau menacé l’Arménie. De plus, la partie azerbaïdjanaise viole régulièrement le cessez-le-feu et attaque les positions militaires et civiles arméniennes dans le Haut-Karabakh ; il y a aussi eu des victimes du côté arménien, ce qui a été confirmé par les casques bleus russes. Que pense Moscou des violations flagrantes par Bakou des accords trilatéraux, et comment compte-t-il faire respecter ces accords ?

https://azvision.az/photos/2022/11/16693589293093824649_1000x669-1669365219-1669369074.jpg  le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev novembre 2022


Maria Zakharova : Nous partons de la nécessité de respecter strictement toutes les dispositions de la déclaration trilatérale des dirigeants de la Russie, de l’Azerbaïdjan et de l’Arménie, y compris les accords conclus lors du sommet de Sotchi le 31 octobre 2022 sur le non-recours à la force ou menace de recourir à la force. Nous estimons qu’il est important de s’abstenir de toute rhétorique provocatrice susceptible d’aggraver les tensions dans la région.
La Russie entretient des contacts réguliers avec les deux parties au niveau politique, y compris les chefs d’État et les ministres des affaires étrangères, et sur le terrain par le biais du contingent russe de maintien de la paix et du service des frontières du service fédéral de sécurité russe afin de prévenir les incidents armés. Nous poursuivrons le processus de normalisation des relations arméno-azerbaïdjanaises dans l’intérêt de l’établissement de la paix dans le Caucase du Sud.

Question 17: Dans une interview accordée à Argumenty i Fakty, le vice-président du Conseil de la Fédération, Konstantin Kosachev, a déclaré que le conflit entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan ne relevait pas de la compétence de l’OTSC. Cela a naturellement suscité une réaction très négative en Arménie. Nous aimerions connaître la position du ministère russe des Affaires étrangères sur la question de savoir si une attaque contre l’un des pays membres de l’OTSC par un pays non membre relève de la compétence de l’OTSC. Dans quelle mesure de telles déclarations sont-elles appropriées à quelques jours du sommet de l’OTSC auquel le président russe participera à Erevan ?

https://i0.wp.com/www.sanamedia.info/wp-content/uploads/2022/04/kosacov.jpg  Vice-président du Conseil de la Fédération, Konstantin Kosachev NOVEMBRE 2022

Maria Zakharova : Il est intéressant d’entendre cette question d’un représentant des médias d’Arménie, où des évaluations et des jugements politiques sont faits sur un large éventail de questions. Soit dit en passant, ils sont parfois diamétralement opposés et interviennent avant, pendant et immédiatement après toutes sortes d’événements.
Nous partons du fait que nous sommes une société démocratique. Les experts, les politiciens et les analystes politiques ont le droit d’exprimer leur point de vue sur divers événements.
Quant à l’OTSC, hier, la situation à la frontière entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan a été discutée, ainsi que la normalisation des relations bilatérales entre Bakou et Erevan.

Question 18: Gazprom prétend avoir détourné du gaz pour la Moldavie du gazoduc traversant le territoire de l’Ukraine. Comment la Russie peut-elle résoudre ce problème ?

Maria Zakharova : Votre question doit être adressée à Gazprom. Nous avons noté à plusieurs reprises que toutes les questions liées à l’approvisionnement en gaz russe de la Moldavie sont commerciales et relèvent de la compétence de Gazprom.

Question 19 : Concernant les efforts pour arrêter le bombardement de la centrale nucléaire de Zaporozhye, le ministère russe des Affaires étrangères a-t-il eu des contacts avec les pays qui ont une certaine influence sur Kiev (comme la Turquie, la France ou d’autres) ? Comment évaluez-vous le rôle de l’AIEA dans l’arrêt des attentats ?

https://focus.nouvelobs.com/2022/09/06/563/0/4000/2000/633/306/75/0/868a276_1662476860180-sipa-sipausa31604248-000005.jpg L’Agence internationale de l’Energie atomique (AIEA) a réclamé, dans un rapport publié ce mardi 6 septembre, la mise en place d’une « zone de sécurité »


Maria Zakharova : La partie russe déploie des efforts intensifs pour stabiliser la situation autour de la centrale nucléaire de Zaporozhye et prévenir les menaces posées par les attaques continues du régime de Kiev contre la centrale et ses environs. La source de ces menaces n’est depuis longtemps un secret pour personne, que l’observateur ait ou non le courage d’appeler un chat un chat. Tout le monde comprend d’où viennent les menaces – du régime de Kiev. Tout le monde à l’ONU, à l’AIEA et dans les capitales concernées le sait, y compris les superviseurs directs du régime Zelensky.
La politique autodestructrice des autorités ukrainiennes nous préoccupe depuis longtemps, et pas seulement nous. Les accords avec l’AIEA sur la présence continue des représentants de l’agence à la centrale, que nous avons conclus grâce à des efforts considérables, ont été un pas dans la bonne direction et ont pendant un certain temps poussé Kiev à agir avec plus de prudence. Malgré cela, l’Ukraine a poursuivi ses attaques contre la zone adjacente à l’usine, ses tentatives d’y débarquer des troupes et d’autres provocations, y compris contre le personnel de l’installation, sans jamais s’arrêter un seul jour.
Plus récemment, cependant, la situation est redevenue tendue. L’armée ukrainienne, qui ne peut être qualifiée que d’organisation criminelle, a repris les frappes d’artillerie sur l’usine. Il ne fait aucun doute que Kiev est conscient de ce qu’il fait en bombardant des installations critiques et des éléments d’infrastructure de la centrale nucléaire de Zaporozhye. Les criminels de guerre du régime de Kiev rapprochent ainsi l’humanité de la possibilité réaliste d’une catastrophe d’origine humaine aux conséquences absolument catastrophiques. Ils visent Zaporozhye, mais tiennent le monde entier sous la menace d’une arme.
Cet équilibre suicidaire au bord de la vie et de la mort est un modus operandi caractéristique du régime ukrainien actuel. Ils sont prêts à entraîner avec eux la planète entière dans l’oubli politique. L’Occident doit parfaitement comprendre cela. Tenter de fermer davantage les yeux sur de tels crimes et chantages nucléaires ou chercher des explications confortables aux excès commis par le régime de Kiev relève d’une connivence inacceptable, voire d’une indulgence consciente, ou pire, d’une incitation à de nouveaux crimes. Nous appelons inlassablement tous les pays, en premier lieu ceux qui sont en contact étroit avec Vladimir Zelensky et dont les représentants ne cessent de flasher sur les écrans de télévision avec leurs bras autour de ces monstres, à faire preuve de volonté politique et d’approche responsable, et à tout mettre en œuvre pour arrêter le Bombardement ukrainien de la centrale nucléaire de Zaporozhye pour toujours.

Question 20 : Nous aurons bientôt un grand anniversaire – le 100e anniversaire de l’URSS. Plusieurs millions de nos compatriotes sont nés dans ce pays. Même éloignés, ils suivent de près la vie et les événements de leur pays d’origine. La Russie est le successeur légal de l’URSS. Cet anniversaire sera-t-il célébré et comment ?

https://mf.b37mrtl.ru/rbthmedia/images/2020.09/original/5f5b652615e9f97ce2500d5a.jpg  Signature du Traité sur la création de l’Union des Républiques socialistes soviétiques
Stepan Dudnik …. Officiellement, l’URSS a été formée le 30 décembre 1922, lorsque le Traité sur la création de l’URSS (signé entre la république russe, la république transcaucasienne, la république d’Ukraine et la république de Biélorussie) a été approuvé par le premier Congrès des Soviets de toute l’Union. cf/https://fr.rbth.com/histoire/85355-creation-urss

Maria Zakharova : Permettez-moi de vous rappeler qu’il y a cent ans, le 30 décembre 1922, le premier congrès de toute l’Union des soviets approuvait le traité sur la création de l’Union des républiques socialistes soviétiques.
L’anniversaire ne sera pas célébré au niveau de l’État. Néanmoins, un certain nombre d’organisations publiques prévoient d’organiser des célébrations dédiées à cet événement historique, qui fait désormais partie de l’histoire russe et mondiale.
La Société historique russe et la Société historique militaire russe se sont activement jointes aux célébrations.
Ainsi, les 22 et 23 novembre, la Société historique militaire russe a organisé un forum international, Histoire pour l’avenir : le 100e anniversaire de l’URSS, au cours duquel un large éventail de questions liées à l’étude et à la promotion de l’histoire de la Russie ont été discutées.
Les 29 et 30 novembre, à Moscou, la Société historique russe tiendra la conférence scientifique internationale, Le 100e anniversaire de l’URSS : nouvelles vues et nouvelles approches. La conférence réunira des historiens représentant les principaux centres historiques scientifiques et éducatifs de l’Azerbaïdjan, de l’Arménie, de la Biélorussie, du Kazakhstan, du Kirghizistan, de la Russie, du Tadjikistan et de l’Ouzbékistan.
Des expositions commémoratives sont organisées dans plusieurs lieux d’exposition à Moscou et à Saint-Pétersbourg. Du 7 octobre 2022 au 8 janvier 2023, les musées du Kremlin de Moscou accueillent une exposition consacrée à l’anniversaire de la création de l’Union soviétique et au 150e anniversaire de la naissance du premier commissaire du peuple aux affaires étrangères de l’URSS Georgy Chicherin. Il réunit plus de 80 expositions uniques, dont la plupart sont présentées au public pour la première fois.
L’union incassable. L’exposition 100e anniversaire de l’URSS : 1922-2022 a débuté le 17 novembre au Musée central d’État d’histoire contemporaine de Russie. Il présente des peintures et des œuvres d’art reflétant l’histoire nationale depuis le jour de la fondation de l’URSS jusqu’à nos jours.
Le 3 novembre, un projet multimédia à grande échelle avec des technologies de réalité augmentée, 100 Victoires de l’URSS, a été lancé dans le parc historique Russie – Mon histoire pour marquer l’anniversaire de la création de l’URSS.
De juillet à décembre, les cinémas appartenant à la chaîne Moskino ont organisé le forum du film « Je n’oublierai jamais un ami si nous devenions amis à Moscou », dédié à cette date importante.

Question 21: Comment le ministère des Affaires étrangères évalue-t-il les conséquences pour la Russie de l’adoption par le Parlement européen d’une résolution reconnaissant la Russie comme État parrain du terrorisme ?

Maria Zakharova : Nous avons déjà brièvement commenté ce sujet hier. Il s’agit de médecine.
Dans un proche avenir, nous publierons un commentaire du vice-ministre des Affaires étrangères Oleg Syromolotov sur l’ensemble du complexe de cette campagne d’information et politique.

https://mid.ru/en/foreign_policy/news/1839975/