par le Professeur Eberhard Hamer du Mittelstandsinstitut Niedersachsen
Depuis le 24 février 2022, nos médias font de la propagande haineuse contre Vladimir Poutine et la Russie.
Depuis lors, la radio d’État, la télévision et la presse battent le tambour de la haine contre Poutine et la Russie, elles exigent des mesures punitives, des sanctions, des livraisons d’armes et que nos hommes politiques se joignent à la procession pour des séances photos chez Selenski, comme les autres fonctionnaires de l’OTAN. Le fait que ce nouveau héros de la propagande ait exclu le président fédéral de la procession en raison de sa «compréhension antérieure pour la Russie» n’a pas été critiqué par les médias allemands comme étant scandaleux, cela a été commenté avec une certaine compréhension.
Gerhard Schröder
Nos hommes politiques, qui organisaient auparavant l’approvisionnement en énergie bon marché en provenance de Russie (Schröder, Schwesig), ont été poursuivis par la propagande atlantiste en tant qu’amis de Poutine et de la Russie, c’est-à-dire en tant que collaborateurs de personnes et de peuples haïssables. Ils n’ont pourtant essayé que de poursuivre les intérêts allemands conformément à leur devoir et n’ont pas suivi la nouvelle tendance consistant à remplacer l’énergie russe bon marché par de l’énergie américaine coûteuse, c’est-à-dire qu’ils ont sacrifié notre base de prospérité actuelle d’énergie bon marché par haine commandée contre la Russie, tout cela à notre propre détriment.
Des artistes ont été licenciés uniquement parce qu’ils étaient russes (directeur musical à Munich) ou n’ont plus été autorisés à se produire (Anna Netrebko).
La haine contre Poutine et la Russie suscitée par les médias va désormais si loin que même nos Allemands russes, parfaitement intégrés, sont diffamés, à nouveau exclus et insultés.
Sur ordre des Etats-Unis, tous les Etats de l’OTAN exproprient désormais les biens russes, même les biens privés des citoyens russes. Selenski, profondément corrompu, se vante de vouloir ainsi «reconstruire l’Ukraine».
Les médias associent toutes les informations sur la Russie à un supplément de commentaires haineux:
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On ne parle plus de guerre, mais de «guerre d’agression criminelle de Poutine»,
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on ne parle plus de la Russie, mais de la «Russie belliqueuse»,
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plus d’armées, mais «l’armée russe criminelle» d’une part
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et de «l’armée ukrainienne héroïque» de l’autre.
Le président Volodymyr Zelensky
On ajoute toujours un élément négatif afin de semer la haine dans la population. En revanche, le comédien Selenski, omniprésent dans la politique et les médias du monde entier, et son ambassadeur impertinent en Allemagne ont été élevés au rang de stars, leurs demandes croissantes d’argent et d’armes ont été présentées comme allant de soi, tandis que les hésitations prudentes du chancelier allemand ont été présentées comme irresponsables.
Contrairement à ce qu’affirme Selenski, nous n’avons en aucun cas «une culpabilité particulière due à l’histoire et donc une obligation» à participer à la guerre du côté de l’Ukraine, au contraire, dans l’esprit du chancelier fédéral Olaf Scholz, nous devrions faire preuve d’une prudence particulière avant toute participation à une guerre. L’attitude prudente de Scholz est l’attitude la plus responsable de nos dirigeants politiques actuels, à savoir ne pas laisser l’Allemagne s’engager à nouveau dans une guerre.
Chancelier Fédéral Olaf Scholz
Lors d’une conférence sur la guerre en Ukraine organisée par le Mittelstandsinstitut Niedersachsen, deux opinions se sont opposées de manière presque irréconciliable:
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Un côté exigeait des mesures punitives supplémentaires contre la Russie parce qu’elle avait commencé la guerre et avait envahi l’Ukraine en violation au droit international. Il espérait que ces mesures pénales feraient en sorte que la Russie et Poutine changent d’avis, ou en tout cas, comme Annalena Baerbock l’a décrit, qu’elles «causeraient des dommages durables à la Russie», c’est-à-dire qu’elles mèneraient à une guerre mondiale.
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L’autre côté a demandé en quoi la guerre en Ukraine nous concernait, nous autres Allemands, et pensait que seules des négociations et une désescalade pourraient mettre fin à la guerre, et non des mesures punitives. Pour eux, la participation allemande à la guerre ainsi que les sanctions économiques sont contre-productives, car elles nous nuisent le plus (augmentation durable du prix de l’énergie, arrêt du commerce extérieur avec le principal fournisseur de matières premières de l’Europe). Il a considéré les trois milliards et quelque d’euros versés par l’Allemagne et les livraisons d’armes allemandes pour la guerre en Ukraine comme une confrontation contraire à nos intérêts et une participation à la guerre trop risquée.
La question s’est ensuite focalisée sur le fait de savoir si un gouvernement avait le droit de verser de l’argent allemand pour des guerres étrangères dans l’intérêt d’autrui ou s’il s’agissait d’un détournement de fonds au détriment des citoyens et des payeurs allemands (à qui l’on demande des sacrifices et à qui l’on refuse des tâches étatiques plus importantes comme l’assainissement des infrastructures en mauvais état).
Au début, la discussion était mouvementée, mais un accord a finalement pu être trouvé sur les points suivants:
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la haine suscitée par les médias à l’aide d’arguments moraux n’est jamais justifiable, comme le montrent déjà ses effets;
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nous ne devons pas négliger, voire nuire à nos propres intérêts pour poursuivre ceux étrangers aux nôtres (Etats-Unis, OTAN);
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la modération au sens de Scholz est également justifiée par des intérêts à long terme, car un jour la guerre sera terminée et il faudra à nouveau négocier des livraisons avec le plus grand propriétaire de matières premières d’Europe.
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- Pourquoi nos médias propagent-ils la haine au lieu de contribuer à la paix et à la négociation?
- Pourquoi soutiennent-ils des politiciens haineux plutôt que des politiciens modérés?
- Quel est le pouvoir qui guide ces fonctionnaires des médias dans leur campagne de haine?
- Pourquoi nous laissons-nous faire?
- Pourquoi les voix de la paix et les efforts d’apaisement n’ont-ils pas droit de cité?
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Il n’est pas dans l’intérêt de l’Allemagne que la guerre se prolonge, comme le prévoient les Etats-Unis. Sur le plan économique, l’Allemagne est déjà la plus grande perdante occidentale dans la guerre en Ukraine. Les partisans de l’armement ont imposé des sanctions économiques qui nous nuisent, aujourd’hui et à long terme, plus qu’à la Russie.•
(Traduction Horizons et débats)