le Sahara par les cartes (1ère partie).
THEME 3: DYNAMIQUES DES GRANDES AIRES CONTINENTALES
Etude de cas : le Sahara par les cartes : un espace riche, parcouru et convoité
(1ère partie) – Publié le 19 Mai 2019 – Rédigé par Team Histoire-Géo
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Aujourd’hui au premier plan de l’actualité internationale, le Sahara est tout sauf un désert délaissé. Ce vaste espace sec et aride (en Arabe, « Sahara » signifie d’ailleurs désert) est en effet au coeur d’enjeux économiques et politiques sources de tensions et de conflits. Lisière du monde musulman, interface entre Afrique subsaharienne et Afrique du nord, riche en ressources du sous-sol, cette région partagée entre 10 États attise les convoitises internes comme externes et forme la pointe occidentale de « l’arc de crise » mondial.
I – UNE REGION CONTRAIGNANTE MAIS RICHE EN RESSOURCES DU SOUS-SOL: LE SAHARA, UN DESERT?
1. Un vaste espace désertique…
Le Sahara Un puissant anticyclone y limite les précipitations à 100 mm/an au nord (limite méridionale de l’olivier) et 200 mm/an au sud (limite septentrionale du cram-cram); les zones les plus sèches reçoivent moins de 0,5 mm d’eau par an en moyenne et les températures peuvent atteindre les 50 degrés!
2 Les limites bioclimatiques de la zone saharienne
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On y trouve également d’immenses hauts plateaux (comme le tassili N’Ajjer au sud-est de l’Algérie) et quelques massifs montagneux, souvent d’origine volcanique, comme le Hoggar (Algérie), l’Aïr (Niger) ou le Tibesti (Tchad et Libye) dont le plus haut sommet (l’Emi Koussi) culmine à 3415 m d’altitude.
Ces massifs, plus arrosés, ont longtemps constitué des espaces privilégiés d’implantation pour les populations sahariennes (le terme Tibesti signifie d’ailleurs « lieu où vivent les habitants des montagnes »).
3 Principaux ergs et massifs montagneux du Sahara.
2. …peu densément peuplé…
Le Sahara est aujourd’hui peuplé d’
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les Maures (Maroc,Mauritanie, Sénégal),
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les Touaregs (1.5 millions de personnes réparties entre 5 pays: Algérie, Libye, Niger, Mali et Burkina Faso),
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les Toubous (Tchad, Libye et Niger)
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et les Zaghawas (Soudan, Tchad, Libye)
Ces populations, traditionnellement nomades (pasteurs, commerçants), sont aujourd’hui largement sédentaires et urbaines (80% de la population). Elles se concentrent ainsi dans les oasis et surtout dans les villes qui ont émergé depuis quelques décennies du fait de l’explosion démographique, de la modernisation des moyens de transports, des activités commerciales et des actions des différents gouvernements pour sédentariser les populations sahariennes (comme la scolarisation obligatoire) et mieux contrôler leur territoire.
Les principales villes sont Nouakchott (capitale de la Mauritanie) Adrar, Agadès, Tamanrasset, Sebha, Djanet ou encore Koufra.
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6 Agadez (Niger)
7 Nouakchott (Mauritanie)
3. …mais riche en ressources du sous-sol
Le sous-sol saharien est extrêment riche en ressources diverses.
On y trouve tout d’abord des minerais:
- le Sahara occidental produit des phosphates,
- le Niger et le Mali de l’uranium,
- du fer,
- le Maroc et le mali de l’or.
Ces gisements génèrent des activités économiques et des rentes financières nécessaires à la mise en œuvre de politiques de développement mais attisent aussi la convoitise des FTN des pays industrialisés comme celle des responsables politiques locaux et des groupes armées.
le sous-sol du Sahara renferme d’importantes réserves de pétrole et de gaz
De plus, le sous-sol du Sahara renferme d’importantes réserves de pétrole et de gaz,
- en particulier au Algérie (où les hydrocarbures représentent près de 90% des revenus liés aux exportations et 40% de son PIB),
- en Libye et dans une moindre mesure au Sahara occidental, au Tchad, en Mauritanie et au Niger.
Ces gisements sont exploités par des sociétés nationales, comme en Libye (deuxième producteur de pétrole brut du continent après le Nigéria et plus grandes réserves d’Afrique, estimées à 46,4 milliards de barils) où l’industrie pétrolière est gérée par l’entreprise publique National Oil Corporation. Le pétrole libyen est de qualité, peu cher à produire et proche des centres de consommation; il fournit 93 % des recettes du pays et 95 % de ses exportations (chiffres 2005) mais a surtout profité au dictateur Mouammar Kadhafi.
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Enfin, le sous-sol saharien abrite de vastes nappes aquifères (formation géologique poreuse et/ou fissurée et perméable qui peut stocker l’eau), constituées il y a plus de 10 000 ans lorsque le climat de la région était plus humide.
Les aquifères du Sahara septentrional, qui occupent plus d’un million de km² principalement en l’Algérie et en Libye, recèlent environ 31 000 milliards de mètres cubes d’eau!
L’exploitation de ces ressources constitue un enjeux majeur en terme de développement (usage domestique, agricole, touristique…) mais aussi d’environnement.
En effet, l’eau de ces nappes permet d’alimenter les villes et les activités littorales (industrie, tourisme, agriculture) en la pompant puis en la dérivant, comme en Tunisie ou en Libye avec la création de la « grande rivière artificielle ». Il s’agit d’un gigantesque aménagement hydraulique qui permet de pomper l’eau dans les nappes sahariennes (480 puits, entre 500 et 800 m de profondeur) et de la répartir sur le parcours d’une « rivière artificielle » (en réalité une canalisation souterraine géante) qui traverse le pays du nord au sud sur plus de 3 000 km. Des périmètres agricoles irrigués ont ainsi pu être développés en plein désert, comme dans la région de Koufra.
12 La grande rivière artificielle libyenne
13 Koufra: organisation spatiale et activités agricoles.
14 Image satellite des « cercles de Koufra »: périmètres agricoles irrigués en plein désert
Toutefois, ces nappes se rechargent très lentement et le niveau des eaux s’est abaissé de 25 à 50 mètres selon les endroits entre 1950 et 2000. De nombreuses sources naturelles, autour desquelles se sont développées des oasis traditionnelles, ont ainsi tendance à se tarir et la qualité des eaux et des sols se dégrade rapidement (salinisation/minéralisation des eaux).
(2ème partie) – Publié le 19 Mai 2019 – Rédigé par Team Histoire-Géo
II – UN ESPACE DU FLUX ET D’ECHANGES : LE SAHARA, UNE INTERFACE AFRICAINE
1. Un espace d’échanges ancien.
Loin d’être une « barrière » infranchissable, le Sahara constitue en réalité une interface active entre l’Afrique subsaharienne au sud et les pays méditerranéens au nord. Cette vaste mer continentale est en effet sillonnée de multiples flux tant humains que matériels, licites qu’illicites, et ce depuis plusieurs siècle.
Malgré les contraintes et les difficultés pour le traverser, les disparités de ressources entre des régions aux climats contrastés ont constitué un grand attrait pour le commerce. Dés le IX siècle avant notre ère, des échanges transsahariens se développent, animés par les phéniciens puis par les grecs et les romains (qui importaient notamment de l’ivoire et des esclaves). A partir du Moyen-Age (et jusqu’au XIXème siècle), le commerce saharien devient caravanier et repose sur l’utilisation du dromadaire. Les « pays noirs » du sud fournissent de l’ambre, de la cola, du poivre de Guinée, des peaux et surtout de l’or et des esclaves; l’Afrique du nord et l’Égypte vendent des bijoux, des chevaux, du tissu, des dattes et du blé alors que . Ce commerce entraîne la prospérité des transporteurs/marchands nomades comme des États du sud du Sahara (Mali, Ghana…)
1 Le commerce transsaharien et les routes caravanières majeures au Moyen-Age.
En partie interrompu par la colonisation européenne, le commerce transsaharien renait dans les années 1960, les camions ayant largement remplacé les dromadaires.
2. Un espace d’échange difficilement contrôlable.
De nombreux flux commerciaux traversent aujourd’hui le Sahara.
La région est tout d’abord un fournisseur de matières premières minérales et énergétiques, principalement à destination des puissances industrielles du nord et d’Asie.
(Arzew et Skikda en Algérie, Syrte en Libye, Port-Soudan au Soudan
En outre, un projet de gazoduc transsaharien (le « Trans-Saharan Gas Pipeline ») devrait permettre d’acheminer les ressources gazières du Nigéria vers les ports algériens (puis vers l’Europe) via le Niger. Long de 4 300 kilomètres (pour un coût de , il devrait transporter annuellement entre 20 et 30 milliards de mètres cubes de gaz naturel et devrait être doublé d’une autoroute Alger-Abuja ou Alger-Lagos, ainsi que d’une ligne de fibres optiques. )
La réalisation du projet est toutefois aujourd’hui ralentie/menacée par l’insécurité qui règne au Nigéria et dans l’espace saharien (in « carto », n°1, 2010).
Par ailleurs, les biens agricoles et manufacturés circulent de plus en plus à travers le désert: du sel, du bétail, de l’arachide et du henné venant du sud, des pâtes alimentaires, de la semoule, des produits électroménagers, des téléphones mobiles ou encore du carburant en provenance du nord.
Ce commerce se développe grâce aux routes et voies ferrées construites par les États de la région pour désenclaver le Sahara, l’intégrer au reste du territoire national et donc accroitre leur contrôle sur les zones désertiques. Les villes, dynamisées par ces infrastructures jouent le rôle de carrefour commerciaux, de nœuds dans des réseaux de communication en densification. Ces échanges sont en partie légaux et en partie liés à la contrebande.
En effet, en raison de la difficile surveillance des territoires sahariens, de la porosité des frontières et du niveau élevé de corruption des responsables politiques comme des forces de l’ordre, le Sahara est devenu
un vaste espace de contrebande et de trafic de produits licites mais aussi illicite:-
armes (depuis la Libye et le Moyen-Orient),
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drogues (notamment la cocaïne en provenance d’Amérique latine qui transite par le désert pour arriver au marché de consommation européen)
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, biens de consommation courante, médicaments…
Les recettes de ce trafic alimentent les caisses de bandes armés, de groupes terroristes et de familles commerçantes.

Le Sahara, espace de transit pour le trafic de drogue
Le Sahara : un espace de trafic
Si les peuples nomades du Sahara sont aujourd’hui largement sédentarisés, le désert demeure un vaste espace de circulation pour des milliers de migrants, le plus souvent clandestins. Originaires d’Afrique Subsaharienne, cherchant à fuir la pauvreté ou les conflits (Afrique de l’est, Mali…) et à rejoindre l’Europe et ses richesses, les migrants tentent de traverser le vide saharien pour rejoindre l’Afrique du nord (la Libye, le Maroc et l’Algérie principalement) avant d’embarquer pour la traversée de la Méditerranée. Si le drame humain que constitue cette dernière est aujourd’hui largement médiatisé, le voyage transsaharien occasionne lui aussi bien souvent périls et souffrances. Il est généralement fait en plusieurs étapes et peut prendre plusieurs années.
En route, les migrants s’installent souvent temporairement dans des carrefours migratoires (comme Tamanrasset ou Agadès) pour travailler et épargner suffisamment d’argent pour la prochaine étape. Les migrants dépensent plusieurs centaines de dollars pour satisfaire leurs besoins quotidiens, payer les pots-de-vin aux autorités, les passeurs et les trajets (qui se font en camions ou en pick-up). Lors du voyage, il arrive que les migrants soient abandonnés par les passeurs (comme ce fut le cas en mai 2014 où l’armée soudanaise a secouru plus de 600 Erythréens) et même parfois kidnappés et brutalisés (torturés) pour obtenir des rançons (c’est particulièrement le cas pour les Erythréens). Le drame humain de l’immigration est également saharien.
III – UN ESPACE DE TENSIONS ET DE CONFLITS: LE SAHARA CONVOITE
1. Les tensions frontalières.
10 États indépendants se partage l’espace saharien: Maroc, Algérie, Tunisie, Libye, Egypte, Mauritanie, Mali, Niger, Tchad, Soudan.
Si l’immensité du désert rend parfois difficilement contrôlable les frontières, celles-ci sont toutefois connues et clairement tracées. Malgré tout, certaines limites d’États sont encore discutées (comme entre le Maroc et l’Algérie dans le Sahara oriental) ou non reconnues comme c’est le cas pour le Sahara occidental.
Ce territoire de 266 000 km² sans statut juridique définitif depuis le départ des espagnols en 1976 est revendiqué à la fois par le Maroc et par la République Arabe Sahraouie Démocratique (proclamée par le mouvement politique et armé du Front Polisario en 1976 qui cherche à obtenir l’indépendance totale de la région).
Depuis le cessez-le-feu de 1991, le Maroc contrôle et administre environ 80 % du territoire, tandis que le Front Polisario en contrôle 20 %, laissés par le Maroc derrière une longue ceinture de sécurité (le « mur marocain »).
Les ressources en phosphate ainsi que les gisement de pétrole au large du Sahara occidental expliquent en partie la convoitise de ces acteurs.
L’ONU est toujours présente dans la région pour maintenir la paix.
Le Sahara occidental, un territoire disputé.
le « mur marocain »
2. Les conflits internes
Certains États sahariens sont également déstabilisés par des tensions internes, comme entre sédentaires et nomades, entre agriculteurs et éleveurs pour l’utilisation des ressources en eau, entre différents groupes ethniques (comme avec les Touaregs au Mali, cf ci-dessous) ou encore entre une partie de la population et le pouvoir central comme lors du « Printemps Arabe ».
Débuté en 2008 en Tunisie avant de toucher l’Égypte et la Libye, ces mouvements révolutionnaires spontanés en réaction au chômage (des jeunes notamment), à l’absence de perspective d’ascension sociale et professionnelle, au manque de liberté et à la corruption de régimes autoritaires, ont amené à la destitution de dictateurs en place depuis plusieurs décennies (Hosni Moubarak en Egypte, Ben Ali en Tunisie et Mouammar Kadhafi en Libye).
C’est d’ailleurs dans ce pays que les affrontements ont été les plus violents et ont abouti à une véritable guerre civile opposant les troupes de M. Khadafi aux insurgés du Conseil National de Transition
La répression sanglante des opposants, ainsi que des intérêts économiques et politiques, ont amené l’ONU à adopter la résolution 1973 mettant en place une zone d’exclusion aérienne et autorisant les frappes militaires contre les troupes loyalistes afin de protéger les populations civiles. Les opérations ont été menées par des forces françaises et par celles l’OTAN entre mars et octobre 2011 (mort de Khadafi et proclamation à Benghazi de la « libération » de la Libye par le président du CNT).
Manifestation anti et pro-Kadhafi en Libye (février 2011)
Malgré la chute du dictateur, le retour à la paix n’a pas eu lieu et depuis 2014 un conflit oppose
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deux gouvernements rivaux (celui internationalement reconnu de la Chambre des Représentants et son rival islamiste du Congrès Général National)
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ainsi que plusieurs groupes djihadistes (dont certains affiliés à Daesh).
Les différents enjeux
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économiques (pétrole),
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idéologiques (islamisme)
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et nationaliste (Berbères, Toubous et Touaregs)
sont ainsi en passe de faire imploser le pays. En outre, ils témoignent de l’intégration de la région à des enjeux géopolitiques globaux.
Le Mali et le Niger sont également secoués par des troubles civiles, notamment liés aux différentes « rebellions Touaregs » débutées en 1916.
En 2012, des combats ont ainsi opposé l’armée malienne aux rebelles du Mouvement National pour la Libération de l’Azawad (MNLA) qui revendique l’autodétermination et l’indépendance de la région.
Ce conflit engendre des difficultés alimentaires pour les populations de la région dont une partie se réfugie dans les pays voisins.
Si les considérations ethniques/nationalistes sont à prendre en compte dans la compréhension de ce conflit, la volonté de s’approprier les ressources minières et les revenus qu’elles génèrent constituent également un facteur essentiel d’explication.
En outre, l’entrée en jeu de groupes islamistes (notamment AQMI) dans le conflit rend encore plus complexe et chaotique la situation du Mali
Rébellion Touareg au mali (2012)
3. Une région connectée à des enjeux géopolitique mondiaux.
Depuis 2007, le groupe terroriste salafiste « Al Qaïda au Maghreb Islamique » (AQMI), né de l’intégration de l’organisation terroriste algérienne du « Groupe Salafiste pour le Combat »(GSPC) à la mouvance Al-Qaïda, est particulièrement actif dans la zone saharienne.
Celle-ci est en effet
et rend donc difficile les actions de repérage et les interventions militaires.Le groupe, qui a l’origine cherchait à prendre le pouvoir en Algérie, participe à présent au djihad mondial:
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!)
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ou assassine leurs otages.
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A partir de 2009, la région devient
.
AQMI dans la zone Sahara-Sahel
AQMI participe également aux différents trafics qui s’organisent dans la région (afin de financer leurs activités et l’achat de leurs armes (qui viennent principalement de Libye depuis la chute de Kadhafi en 2011).
L’organisation s’est ainsi rapprochée des groupes rebelles Touaregs présents dans la région (dont l’Islam est pourtant bien éloigné du salafisme) qui, grâce à leur connaissance des routes de contrebande, servent d’i
La criminalisation économique du Sahara est donc en train d’évoluer vers une criminalité politico-religieuse pour laquelle la contrebande constitue un moyen de financement.
Les Touaregs revendent également des otages aux djihadistes et les aident parfois dans leurs actions en échange de leur et de leur . C’est ainsi que les salafistes ont soutenu les indépendantistes du MNLA lors de leur attaque au nord du Mali en 2012, avant de poursuivre seul l’offensive dans la région de Mopti début 2013.
, qui parvinrent à repousser les djihadistes. Un cessez-le-feu a été signé en juin 2013, mais la région est encore loin d’avoir retrouvée sa stabilité.
Comme le souligne l’historien et géopoliticien Patrice Gourdin, « tout concourt à faire de l’espace saharo-sahélien la plus vaste zone d’instabilité et de non-droit de la planète : la géographie, la paupérisation persistante sinon organisée des Touaregs, les convoitises étrangères, l’extrémisme politico-religieux et les mafias ».
L’intervention de puissances extérieurs témoignent en effet de l’importance géo-stratégique et géo-économique de la région:
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défense des intérêts économiques (accès aux matières premières, recherche de débouchés commerciaux, ventes d’armements),
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protection des ressortissants nationaux,
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lutte contre le trafic de produits illicites et contre le terrorisme international,
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limitation de l’immigration clandestine (l’amalgame étant, souvent fait entre terrorisme et clandestins)
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recherche d’Etats alliés…
Autant d’enjeux qui font du rétablissement de l’ordre et de la sécurité au Sahara un impératif pour de nombreux Etats, parmi lesquelles la France,
et .Pour ces derniers, le Sahara est désormais un « front de guerre contre le terrorisme » dans la mesure où ils jugent que leur propre sécurité dépend du succès dans la lutte qui les oppose aux islamistes.
Les intérêts américains ne se limitent toutefois pas à cet aspect. Les Etats-Unis cherchent en effet également à affirmer leur présence dans cette région (et plus généralement sur l’ensemble du continent africain) à la fois pour contrer l’implantation croissante des chinois, diversifier leurs sources d’approvisionnement en hydrocarbures et se procurer des matières premières.
Ils ont ainsi largement contribué à l’aide au développement dans la région, multiplié les investissements et augmenté de manière significative leur coopération et leur présence militaires (en 2005, ils mirent par exemple en place la Trans-Saharan Counterterrorism Initiative avec l’Algérie, le Burkina-Faso, la Libye, le Maroc, la Tunisie, le Tchad, le Mali, le Mauritanie, le Niger, le Nigeria et le Sénégal et ont créé en 2007 un commandement militaire régional spécial, l’AFRICOM).
Les Etats-Unis en Afrique (2005)
Pour terminer…
Quelques cartes/croquis/schémas de synthèse sur « le Sahara, ressources et conflits, un territoire convoité ».
SOURCE/ http://la-story.over-blog.com/2016/11/le-sahara-par-les-cartes-2eme-partie.html