Vladimir Ermakov
Allocution de Vladimir Ermakov, chef de la délégation de la Fédération de Russie, directeur du Département pour la non-prolifération et le contrôle des armements du ministère russe des Affaires étrangères, lors des débats politiques à la Première commission de la 74e session de l’Assemblée générale des Nations unies, New York, 11 octobre 2019
Monsieur le Président,
Avant tout, je voudrais vous féliciter pour votre élection à ce haut poste, vous souhaiter du succès dans votre travail et vous assurer que vous pouvez compter sur la pleine contribution de la délégation russe pour mener des discussions objectives sur l’ordre du jour. [M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU]
Nous voyons tous que la situation actuelle en matière de sécurité internationale, de contrôle des armements, de désarmement et de non-prolifération se caractérise par une hausse de la tension et de l’imprévisibilité, par l’aggravation d’anciens et de nouveaux risques et défis, le renforcement de facteurs militaro-politiques qui sapent la stabilité stratégique mondiale. C’est pourquoi nous avons tous cruellement besoin aujourd’hui d’un ordre du jour unificateur et positif.
La Russie a des propositions constructives sur tous les principaux aspects du contrôle des armements, du désarmement et de la non-prolifération. Malheureusement, nos efforts sont bloqués par les États-Unis avec un soutien actif ou passif de leurs alliés. Nous sommes tous témoins du fait que les actions destructives préméditées des États-Unis visant à démanteler le système d’accords en matière de contrôle des armements, de désarmement et de non-prolifération bâti depuis des décennies qui, comme l’a décidé Washington, restreint de manière inadmissible ses capacités pour projeter et employer la force, prennent de l’ampleur.
Depuis l’an dernier, sous les yeux de la communauté internationale, les États-Unis sont passés à la phase active de la destruction intentionnelle et cynique du Traité FNI et n’ont finalement laissé aucune chance à cet accord.
Les démarches suggérées par la Russie et susceptibles de renforcer la viabilité du Traité ont été rejetées d’emblée sans les étudier en détail. Hélas, une fois de plus, avec le consentement tacite des alliés des États-Unis. Les Américains ne cachent même pas les motifs du démantèlement du Traité: c’est l’envie d’obtenir (par analogie avec la situation de 2002 lors du retrait des États-Unis du Traité ABM) une liberté totale pour accroître le potentiel militaire dans les régions où il est prévu d’imposer de force les intérêts américains.
Seulement deux semaines après « l’enterrement » du FNI, les États-Unis sont passés aux essais de vol de missiles de la classe concernée par ce texte. De plus, les représentants du Pentagone parlent ouvertement de l’intention de terminer « au plus vite » ces travaux et de déployer de nouveaux missiles. Des régions concrètes sont mentionnées.
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En torpillant le FNI, les États-Unis ont poussé le monde entier vers un seuil dangereux.
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En se libérant des restrictions sur le déploiement de missiles de courte et moyenne portée au sol, les États-Unis procèdent en parallèle à l’élaboration d’ogives nucléaires de puissance réduite, diminuant le seuil d’utilisation de l’arme nucléaire, et engagent d’autres actions créant une menace pour la stabilité stratégique.
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Une telle situation mène à une course aux armements aux conséquences imprévisibles et extrêmement dangereuses pour toute l’humanité.
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Personne ne peut garantir que demain, des missiles américains ne pousseront pas comme des champignons après la pluie à proximité des frontières de nombreux États dans différentes régions du monde.
Dans ces conditions, l’objectif de renforcer la stabilité stratégique, la sécurité régionale et mondiale sort largement du cadre des relations russo-américaines et concerne directement tous les membres de la communauté internationale sans exception.
Sur cette toile de fond, nous sommes extrêmement confus et déçus par la position des pays européens. A l’encontre de leurs propres intérêts de sécurité, certains ont soutenu de manière complètement irresponsable la destruction du Traité au profit des ambitions de domination mondiale des États-Unis. Ainsi, ils n’ont fait que contribuer au renforcement du potentiel de Washington pour la pression de force sur les pays proclamés comme opposants ou rivaux géopolitiques par les États-Unis.
Contrairement aux États-Unis, la Russie, en tant qu’État responsable, n’est pas intéressée par de nouvelles « crises de missiles ». Nous avons décidé de ne pas déployer de FNI terrestres où que ce soit tant que des missiles américains de cette classe n’y seront pas déployés. A cet égard, nous appelons les alliés des États-Unis en Europe et dans la région Asie-Pacifique à adopter le même moratoire sur le déploiement de FNI terrestres. Nous jugerions cette démarche non seulement logique, mais également extrêmement sollicitée dans les conditions actuelles.
Avec la destruction du Traité FNI dans le domaine du contrôle des armements nucléaires, il ne reste qu’un seul accord en vigueur: le traité START.
Nous avons exprimé plusieurs fois notre disposition à plancher sérieusement sur toutes les questions relatives à l’éventuelle prolongation du START. Cependant, côté américain, nous n’entendons que des discours sur l’inutilité de prolonger le Traité.
Monsieur le Président,
L’un des principaux « points sensibles » du vaste ordre du jour international reste le désarmement nucléaire. Nous sommes attachés à l’objectif final de construction d’un monde exempt d’armes nucléaires, nous apportons une grande contribution pratique à son avancement, en réduisant notamment le rôle et la place de l’arme nucléaire dans notre Doctrine militaire.
Le progrès dans la réduction des armes nucléaires sur la base russo-américaine bilatérale s’est épuisé, comme l’a montré notamment la crise autour du Traité FNI.
Des efforts sont nécessaires pour prolonger le START et il faut profiter du temps gagné afin d’étudier les solutions pour apporter au processus de désarmement nucléaire un caractère multilatéral, ce dont nous avons parlé à plusieurs reprises. Ce sont les principes de consensus, d’équité et de prise en compte des intérêts réciproques de tous les pays qui doivent servir de base pour le futur processus multilatéral. Le désarmement nucléaire doit se dérouler de manière à renforcer la sécurité et la stabilité internationales, ainsi que compte tenu de tous les facteurs impactant la stabilité stratégique.
Parmi ces facteurs figurent notamment
- le déploiement illimité de l’ABM mondial américain,
- l’élaboration d’armes offensives stratégiques de haute précision non nucléaires,
- la perspective du déploiement d’armements offensifs dans l’espace,
- la destruction du système d’accords et de traités internationaux dans le domaine du contrôle des armements,
- ainsi que les tentatives d’affaiblir le potentiel défensif d’autres pays par des méthodes illégitimes de pression unilatérale en contournant le Conseil de sécurité des Nations unies.
Le progrès en la matière est également empêché par le maintien de l’armement nucléaire non stratégique en Europe, qui s’accompagne de la pratique déstabilisante de « missions nucléaires conjointes » de l’Otan dans le cadre desquelles des États non nucléaires de l’Alliance participent à la planification de l’usage de munitions nucléaires et à l’acquisition des compétences nécessaires, ce qui est une violation directe du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP).
A noter tout particulièrement qu’aujourd’hui, les États-Unis sont la seule puissance nucléaire disposant d’une arme nucléaire non stratégique déployée en dehors de son territoire.
Monsieur le Président,
L’an prochain se tiendra la Conférence d’examen-anniversaire du TNP.
Cependant, nous ne l’abordons pas avec le meilleur des bagages. Les contradictions entre les États nucléaires et non nucléaires s’approfondissent, les différends durcissent également au sein de ces groupes. Les normes et les mécanismes universels dans le domaine de la non-prolifération nucléaire subissent des changements. Ces derniers temps, à cela se sont ajoutées des tentatives d’utiliser le processus d’examen du TNP comme une « tribune » pour exercer une pression politique sur certains États et soulever sur la plateforme du TNP des thèmes qui n’ont rien à voir avec le Traité.
Il n’y a pas de progrès dans la mise en œuvre de la résolution de 1995 sur la création au Moyen-Orient d’une zone exempte d’armes nucléaires et autres armes de destruction massive (ZEADM).
La conférence sur la ZEADM de novembre pourrait faire bouger le processus du point mort. Nous appelons tous les États de la région et tous les dépositaires du TNP à y participer activement, confirmant ainsi leur attachement au renforcement du régime du Traité.
Le plus grand succès en matière de non-prolifération nucléaire de cette dernière décennie a été l’adoption du Plan d’action global commun sur le nucléaire iranien.
Malheureusement, cet exploit commun a été placé sous un coup fatal par la décision des États-Unis de se retirer du Plan d’action. Sachant que Washington n’a pas simplement enfreint la résolution 2231 du Conseil de sécurité des Nations unies adoptée par consensus, mais empêche également sa mise en œuvre par d’autres États. Sur cette toile de fond, il est impossible de ne pas remarquer la ligne extrêmement responsable et retenue de l’Iran qui, malgré les provocations et la pression, continue de remplir ses obligations dans le cadre du Plan d’action, en restant l’État le plus inspecté par l’AIEA.
La nouvelle doctrine nucléaire des États-Unis tire de facto un trait sur les perspectives d’entrée en vigueur du Traité sur l’interdiction complète des essais nucléaires (TICE). Bien évidemment, dans cette situation, il ne peut être question d’un lancement officiel d’une infrastructure d’inspection liée au TICE, notamment du Système de surveillance international.
Monsieur le Président,
La Fédération de Russie soutient entièrement le régime international d’interdiction de l’arme chimique, biologique et toxique, et prône continuellement son universalisation et son renforcement.
A l’heure actuelle, l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) traverse une période critique.
Cette structure internationale, qui a reçu le prix Nobel de la paix en 2013, où les décisions étaient toujours prises par consensus, est aujourd’hui divisée sous la pression des pays occidentaux.
Deux raisons à cela:
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le fait que les pays occidentaux tentent de politiser au maximum le « dossier chimique » syrien;
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et les tentatives d’attribuer au Secrétariat technique de l’OIAC, en transgressant la CIAC, des fonctions attributives « pour désigner les coupables » de l’usage de substances toxiques.
Il s’agit clairement d’une tendance selon laquelle les pays occidentaux cherchent à soumettre le travail de l’OIAC à leurs plans géopolitiques, en infligeant un préjudice irréparable non seulement à l’OIAC et à la CIAC, mais également à l’ensemble du système international d’accords en matière de désarmement et de non-prolifération des armes de destruction massive.
Convention sur l’interdiction des armes biologiques
- État ayant signé et ratifié
- État ayant accédé ou succédé
- État non reconnu mais lié à la Convention
- État signataire
- État en dehors de la Convention
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Nous considérons le travail sur le renforcement du régime de la Convention sur l’interdiction des armes biologiques (CABT) comme une tâche prioritaire de la communauté internationale.
Nous prônons la reprise du travail sur le protocole juridiquement contraignant à la Convention, avec un mécanisme efficace de vérification et la création à cet effet d’un groupe de travail non limité. Afin de renforcer les bases institutionnelles de la CABT, nous appelons à soutenir les initiatives pour créer dans le cadre de la Convention des sections médico-biologiques mobiles et le Conseil scientifique consultatif, à moderniser les mesures de confiance. Nous chercherons à adopter un document final substantiel à la réunion des États membres de la CABT (Genève, 3-6 décembre 2019).
Nous jugeons inadmissible de créer des mécanismes de vérification alternatifs dans le cadre de la CABT qui contourneraient les termes de la Convention et le Conseil de sécurité des Nations unies. Nous faisons avant tout allusion au concept de « peer review » des sites microbiologiques à double usage, ainsi qu’à l’initiative de créer au sein du Secrétariat de l’Onu une sorte d' »appareil intermédiaire » pour les enquêtes sur les usages supposés d’arme biologique.
Notre position fondamentale est que tous les mécanismes pour le désarmement et le contrôle des armements doivent être évoqués et adoptés par consensus par les États participants sur des plateformes internationales spécialisées, en l’occurrence la CABT.
Monsieur le Président,
L’activité de certains pays occidentaux visant à créer et à déployer sur l’orbite circumterrestre des armements spatiaux exerce une activité destructive pour la sécurité internationale.
Ainsi, dans leur dernière revue de la politique de missiles américaine, les États-Unis ont de facto annoncé leurs plans de déployer en orbite des systèmes d’attaque antimissiles. La stratégie spatiale de défense de la France se fixe pour objectif de créer d’ici 2030 un potentiel pour mener des opérations militaires de « défense active » à l’aide de moyens basés dans l’espace. Un document similaire est mis au point par l’Otan. La réalisation de ces projets risque d’entraîner une course aux armements dans l’espace et d’engendrer une nouvelle arène de confrontation militaire.
La Russie prône un espace exempt d’armes de tout type.
Nous proposons et promouvons des mesures pratiques concrètes pour la prévention d’une course aux armements dans l’espace. Le seul moyen de protéger l’humanité consiste à signer un accord juridiquement contraignant avec la participation de tous les États spatiaux importants prévoyant l’interdiction de déployer des armes dans l’espace et l’usage de la force ou la menace d’utiliser la force contre des objets spatiaux.
Le Groupe d’experts gouvernementaux de l’Onu pour la prévention d’une course aux armements dans l’espace créé par la résolution 72/250 devait apporter sa contribution en ce sens. Cependant, son travail s’est terminé sans mettre au point de document final. Son adoption a été soudainement bloquée par un expert américain qui participait jusque-là de manière assez constructive au travail. Le projet de rapport préparé par le Groupe contient plusieurs termes fondamentaux aussi bien pour la poursuite du travail sur la prévention d’une course aux armements dans l’espace que pour le renforcement de la paix et de la sécurité internationales. Nous appelons à s’y référer pour contribuer aux efforts afin de maintenir un espace exempt d’armes et pour son utilisation par tous les pays.
Désormais, les pays occidentaux évitent même de mentionner que le travail du Groupe a été bloqué par les États-Unis. Les États-Unis étaient initialement opposés à la création du Groupe pour la prévention d’une course aux armements dans l’espace.
Nous voyons tous que toutes les négociations sur un accord juridiquement contraignant pour la prévention d’une course aux armements dans l’espace sont bloquées par les États-Unis.
Nous avancerons des initiatives pour contribuer à l’usage et à l’étude de l’espace à des fins pacifiques et dresser une barrière fiable face à sa militarisation. Notre initiative sur le non-déploiement en premier d’armes dans l’espace n’a pas encore d’alternative en ce sens.
- Le nombre de participants en plein format, tout comme les rangs des pays qui soutiennent et sont co-auteurs de la résolution de l’Assemblée générale des Nations unies sur le non-déploiement en premier d’armes dans l’espace, ne cessent de grandir.
- Nous appelons tous les pays qui ne l’ont pas encore fait à montrer leur bonne volonté et à prendre des engagements politiques appropriés.
Nous soumettons à l’étude de la Première commission des projets de résolution sur le non-déploiement en premier d’armes dans l’espace, les mesures de transparence et de renforcement de la confiance dans l’activité spatiale et les mesures pratiques à venir en matière de prévention d’une course aux armements dans l’espace. Nous comptons sur un soutien et la participation de coauteurs.
Monsieur le Président,
Compte tenu de la ligne des États-Unis visant à démanteler tout le système d’accords internationaux en matière de contrôle des armements, de désarmement et de non-prolifération, et de l’imposition par les pays occidentaux de la conception d’un ordre mondial basé sur des règles, formulées arbitrairement en fonction de leurs besoins conjoncturels, la nécessité se fait de plus en plus forte de consolider la communauté internationale autour d’un agenda créatif et constructif pour renforcer le système actuel de contrôle des armements, de désarmement et de non-prolifération.
Le renforcement et la mise au point de nouveaux régimes en matière de maîtrise des armements, de désarmement et de non-prolifération par consensus contribuerait à cet objectif.
A cet égard nous soumettons à l’étude de la Première commission de l’Assemblée générale des Nations unies le projet de résolution « Le renforcement et le développement d’un système d’accords pour le contrôle des armements, le désarmement et la non-prolifération ». Son adoption contribuerait grandement à la création des conditions pour le déroulement réussi en 2020 et 2021 de plusieurs activités importantes – les conférences d’examen du TNP, de la CABT, et de la Convention sur certaines armes classiques (CCAC), ainsi que la prolongation du START.
Nous attribuons à l’Onu et à son mécanisme multilatéral de désarmement un rôle central dans le renforcement du système d’accords sur le contrôle des armements, le désarmement et la non-prolifération. Ces derniers temps, on y constate également des tendances négatives réduisant à néant l’efficacité de la « triade » de désarmement de l’Onu. Les résultats du vote de l’Assemblée générale des Nations unies sur les résolutions en matière de contrôle des armements, de désarmement et de non-prolifération conduisent inévitablement à la conclusion que les décisions de consensus sont de plus en plus difficiles pour les États, qu’il n’existe pas de programme d’action commun pour tous dans ce domaine. Même les questions qui semblaient autrefois unificatrices deviennent soudainement l’objet de débats enflammés. Les tendances à l’éloignement d’un dialogue objectif, la disposition à politiser les débats et les tentatives de transformer l’Onu en instrument de pression sur les « indésirables » ont particulièrement été mises en évidence pendant la session de la Première commission de l’Assemblée générale des Nations unies en 2018.
Les actions illégitimes des autorités américaines, qui ont refusé de délivrer des visas aux principaux experts de la délégation russe, sont un facteur destructeur supplémentaire dans le contexte du travail de la Première commission de l’Onu à la Commission du désarmement. Washington enfreint grossièrement ses engagements dans le cadre de l’accord de 1947 sur le siège de l’Onu.
La « guerre de visas » déclenchée par Washington a déjà entraîné cette année l‘échec de la session de la Commission du désarmement – pour la première fois de l’histoire. De cette manière, les États-Unis ont clairement montré leurs priorités en matière de contrôle des armements, de désarmement et de non-prolifération, en refusant le visa au chef de la délégation russe qui devait lui permettre de participer au débat initié par Washington sur les mesures de transparence et de confiance dans l’activité spatiale.
Nous voudrions empêcher la répétition d’une telle situation l’an prochain.
l’Onu à Vienne ou l’Onu à Genève
A cet égard, nous soumettons à l’étude de la Première commission le projet de résolution « Renforcement de l’efficacité des méthodes de travail de la Première commission », ainsi que des amendements à la résolution traditionnelle du Rapport de la Commission du désarmement sur le déroulement des sessions de la Première commission et de la Commission du désarmement en 2020 à la filiale de l’Onu à Vienne ou à Genève. L’approbation de telles décisions permettrait de normaliser le travail du mécanisme du désarmement de l’Onu non discriminatoire et renforcer l’autorité de l’Onu.
Nous voudrions rappeler que la même question a déjà été soulevée par nous concernant l’organisation de la Conférence d’examen du TNP en 2020.
La gravité de la situation en matière de maîtrise des armements, du désarmement et de la non-prolifération dicte la nécessité d’actions communes de touts les États qui ont conscience de leur responsabilité pour le maintien de la paix et de la sécurité internationales.
De notre côté, nous poursuivrons les efforts pour accroître l’efficacité et coordonner les actions de la Première commission, de la Commission du désarmement et de la Conférence du désarmement. Afin de réaliser cet objectif il faut relancer le dialogue approfondi sur les questions les plus importantes de l’agenda et dépolitiser la discussion.
A cet égard, nous voudrions rappeler notre initiative constructive et, nous l’espérons, attractive pour tous, proposée en mars 2016 afin de dépasser la stagnation de vingt ans des pourparlers de la Conférence. Il faut sans plus attendre entamer l’élaboration d’une convention internationale pour lutter contre le terrorisme chimique et biologique. Cela lancerait les pourparlers à la Conférence du désarmement conformément au mandat en vigueur.
Je répète: la Russie a des propositions unificatrices constructives sur toutes les questions centrales de l’ordre du jour de la Première commission. Et nous comptons sur leur soutien.
Une nouvelle fois nous appelons les États membres de l’Onu à une coopération constructive sur l’ensemble des questions relatives à la paix et la sécurité internationales, en renonçant à l’imposition d’objectifs et d’intérêts égoïstes à toute la communauté internationale.
Merci de votre attention.
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