par Öznur Küçüker Sirene, 17/10/2019 – TRT Français
Une « guerre médiatique » contre la Turquie a été lancée dans les pays occidentaux depuis le début de l’opération Source de Paix en Syrie. Zoom sur leurs mensonges, propagande, manipulations et omission des faits importants sur place
Depuis le 9 octobre, les yeux du monde entier sont rivés sur l’opération militaire Source de Paix lancée par les forces armées turques dans le nord de la Syrie. Alors que l’opération ne vise qu’à éradiquer le terrorisme du PKK / YPG et de Daech tout en instaurant la paix et la stabilité dans la région, une propagande noire a été lancée contre la Turquie dans les médias occidentaux.
Dans le cadre d’une campagne de désinformation massive dénigrant l’opération militaire turque, plusieurs informations mensongères sont quotidiennement relayées afin de manipuler l’opinion publique. Parmi ces mensonges, les plus récurrents sont :
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La Turquie combattrait « les Kurdes » et non les YPG, branche syrienne de l’organisation terroriste PKK : La Turquie combat uniquement les terroristes en épargnant les civils ;
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La Turquie tuerait des civils en Syrie : La Turquie libère plutôt les civils des griffes du terrorisme tout en assurant leur sécurité tant sur son propre sol qu’en Syrie. Ce sont plutôt les YPG qui sont en train de tuer les civils en Turquie par des tirs au mortier depuis le nord de la Syrie, ce qui n’est jamais communiqué dans les médias occidentaux ;
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La Turquie collaborerait avec Daech : C’est un mensonge de longue date visant à décrédibiliser la Turquie, comment collaborer avec une organisation terroriste qui a déjà revendiqué des attentats sur son propre sol ? ;
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L’opération turque serait « illégale » : Elle est menée conformément au droit de légitime défense du pays issu du droit international, aux résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies et au droit à l’autodéfense, selon l’Article 51 de la Charte des Nations Unies ;
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L’opération turque serait « une invasion » : La Turquie n’a aucune revendication territoriale en Syrie. Elle respecte entièrement l’intégrité territoriale du pays.
Ces mêmes médias oublient également de préciser que l’un des objectifs ultimes de l’opération est aussi de créer une zone de sécurité où environ 2 millions de réfugiés syriens seront réinstallés, ce qui est tout à fait dans l’intérêt des pays européens qui n’arrivent même pas à en accueillir une centaine de milliers depuis 2011, le début du conflit armé en cours en Syrie.
Une propagande similaire voire pire que celle de l’époque de la tentative de coup d’État du 15 juillet 2016 est donc en cours en Europe.
A la fois les discours politiques et médias attisent la haine de la Turquie et des Turcs dans leur ensemble en transmettant une image caricaturale, biaisée et complètement déconnectée de la réalité du pays et du peuple.
Des journaux éminents d’un grand pays comme la France, tels que Le Point, publient même un sondage pour demander à leurs lecteurs si « L’Europe doit aider militairement les Kurdes contre la Turquie ? », faisant référence aux terroristes du PKK/YPG.
Pendant que ce type d’articles de propagande sont diffusées à une grande vitesse, les mêmes médias omettent néanmoins des informations d’une importance capitale.
L’OTAN soutient l’opération turque menée en Syrie
Contrairement à certains membres de l’alliance qui n’ont apporté aucun soutien à leur allié turc et ont condamné l’offensive de la Turquie en Syrie, l’OTAN a exprimé à la Turquie sa confiance dans le bien-fondé de son opération de lutte contre le terrorisme dans le nord-est de la Syrie.
Le Secrétaire général Jens Stoltenberg a ainsi déclaré, lors d’une conférence de presse à Rome, que la Turquie, alliée à l’OTAN, « a des préoccupations légitimes en matière de sécurité », après avoir « subi de terribles attaques terroristes » et hébergé des milliers de réfugiés.
Les Kurdes syriens veulent mettre fin au régime des YPG en Syrie
Les Kurdes syriens, combattant aux côtés de l’Armée nationale syrienne (ANS) soutenue par la Turquie, ont pour objectif d’expulser les YPG, affiliées au groupe terroriste PKK, de toutes les régions de la Syrie, afin de mettre fin au régime oppressif de l’organisation terroriste sur les habitants.
« Notre peuple, nos familles vivent dans des zones contrôlées par les YPG, où ceux-ci les traitent sans justice, les emprisonnent, les forcent à servir dans leurs milices… Alors, maintenant, les gens nous demandent de les libérer de cette injustice »,
a déclaré Azad Shabo, commandant de la première division de l’ANS et capitaine de la brigade kurde Azad.
Par ailleurs il est important de souligner qu’environ 250 000 Kurdes de Syrie se sont réfugiés dans les camps en Irak et en Turquie pour fuir la menace terroriste dans la région.
Les YPG « alliés des Occidentaux contre Daech » libèrent les prisonniers de Daech
Même si les pays occidentaux interprètent l’opération turque comme une tentative de collaborer avec Daech sur le terrain, c’est plutôt l’inverse qui se produit en ce moment en Syrie.
Selon les déclarations d’un haut responsable turc parlant sous couvert d’anonymat lundi, les terroristes des YPG « ont libéré les prisonniers de Daech pour semer le chaos dans la région ».
Il a indiqué que la prison en question se trouvait dans la ville de Tal Abyad qui a été prise sous contrôle dimanche par l’armée turque et l’Armée nationale syrienne (ANS).
Lorsque les forces turques ont pénétré dans cette prison, ils ont constaté qu’« aucune porte n’avait été forcée par les détenus » et y ont découvert des portraits d’Abdullah Öcalan, le leader du groupe terroriste PKK, emprisonné sur l’île-prison İmralı en Turquie. « Les gardiens de prison semblent avoir relâché des dangereux terroristes de Daech », a ajouté le responsable turc.
Selon les témoignages des détenues françaises dans cette prison recueillies par des journalistes français,
« Les Kurdes (YPG/PKK) nous ont dit tout d’un coup Sortez, courez !. Nous, on n’a rien compris. Après, les Kurdes sont tous partis, il ne restait plus que des civils ».
Selon les Chrétiens de Syrie, les YPG déstabilisent le nord-est de la Syrie
Une autre information intéressante concerne la déclaration des Chrétiens syriens, diffusée par le Conseil Mondial des Araméens (« CMA ») qui se définit comme « la principale organisation indépendante du monde qui se consacre à la défense des intérêts et à la promotion du peuple araméen apatride ».
Dans cette déclaration diffusée via leur compte Twitter, ils soulignent que « Trump a raison sur la Syrie » et que « les YPG sont responsables de l’escalade dans le nord-est de la Syrie ».
Ils précisent également que « les terroristes du PKK et du PYD/YPG, qui contrôlent les FDS, sont les deux faces d’une même pièce » et qu’« en poursuivant leur propre programme, les PYD/YPG ont agi irresponsablement, en mettant en danger la vie des Kurdes et ceux des Araméens et d’autres minorités ».
Si toutes ces informations cruciales ne sont pas révélées à l’attention de l’opinion publique occidentale, l’embellissement de l’image des terroristes des YPG est à son plus haut niveau à travers des articles de presse, films et discours politiques qui parlent des « alliés kurdes » abandonnés à leur propre sort, victimes, opprimés et trahis.
En réalité les responsables et médias occidentaux savent très bien que si une grande partie de l’opération se déroule « sur le terrain », l’autre partie est menée dans les médias et réseaux sociaux à travers « une guerre médiatique ». Les terroristes incapables d’affronter l’armée turque à la pointe de la technologie essaient de gagner du terrain avec mensonges, manipulations et propagande.
Néanmoins, ce qu’ils ignorent c’est qu’aujourd’hui la Turquie aussi est dotée de tous les outils d’information pour révéler au monde entier la réalité de ce qui se passe en Syrie.
Guterres salue l’accord turco-américain sur l’opération Source de Paix
L’accord prévoit la suspension de l’opération militaire pendant 120 heures pour le retrait de l’organisation terroriste YPG/PKK
TRT Français

Le secrétaire général de l’organisation des Nations unies (ONU), Antonio Guterres, a salué l’accord turco-américain annoncé jeudi sur l’opération turque Source de Paix.
Guterres a déclaré qu’il « se félicitait de tout effort visant à calmer la situation et à protéger les civils, conformément à la Charte des Nations Unies et au droit international humanitaire ».
C’est ce qui ressort d’un communiqué rendu public par le porte-parole de Guterres, Stéphane Dujarric, dont Anadolu a eu copie.
Le communiqué indique que « le secrétaire général de l’ONU reconnaît qu’il nous reste encore beaucoup à faire pour trouver une solution efficace à la crise en Syrie ».
Plus tôt dans la journée de jeudi, le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, a déclaré que