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Sur les entretiens du Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov en marge du CMAE de la CEI à Moscou
- Sur la visite de travail du Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov en Égypte et en Jordanie
- Sur la participation du Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov à la cérémonie d’ouverture de la 12e session du Conseil d’affaires russo-arabe et de la 4e Exposition internationale Arabia-EXPO
- Sur la participation du Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov au 5e Forum international « L’Arctique, territoire de dialogue »
- Sur la visite de travail en Russie de Simon Coveney, vice-Premier ministre et Ministre irlandais des Affaires étrangères et du Commerce
- Sur la situation en Syrie
- Sur la déclaration américaine concernant la prétendue implication de l’Iran dans la mort de soldats américains en Irak
- Sur la situation au Venezuela
- Sur l’élection présidentielle en Ukraine
- Sur la déclaration du mouvement social « Groupe des patriotes du Mali »
- Sur le 70e anniversaire de l’Otan
- Sur les déclarations provocantes du Secrétaire général de l’Otan Jens Stoltenberg
- Sur le budget du Département d’État américain pour 2020
- Sur la situation autour du patrimoine mémoriel soviétique à Prague
- Sur la nouvelle version des manuels scolaires japonais
- Sur la proposition des Forces démocratiques syriennes de constituer un tribunal international pour juger les partisans de Daech
- Sur la situation du citoyen russe Mikhaïl Voïtovitch
- Sur la création en République serbe de Bosnie (Bosnie-Herzégovine) de commissions internationales indépendantes pour enquêter sur les crimes contre tous les peuples à Srebrenica et contre les Serbes à Sarajevo
- Sur le 5e Forum économique international de Yalta
1/ Sur les entretiens du Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov en marge du CMAE de la CEI à Moscou |
La semaine dernière, nous avons déjà annoncé la réunion du Conseil des ministres des Affaires étrangères de la CEI prévue demain, vendredi 5 avril. Nous avions convenu d’évoquer plus en détail les éventuels entretiens bilatéraux en marge de cet événement.
… le Ministre biélorusse des Affaires étrangères Vladimir Makeï.. & SERGUEÏ LAVROV
Avant l’ouverture de la réunion, le Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov rencontrera le Ministre biélorusse des Affaires étrangères Vladimir Makeï.
Les deux chefs de diplomatie échangeront leurs avis sur la mise en œuvre du Programme d’actions convenues en politique étrangère par les États membres du Traité sur l’État de l’Union pour 2018-2019, évoqueront le développement de la base contractuelle et juridique des relations russo-biélorusses, ainsi que la coopération entre la Russie et le Belarus dans le cadre des associations d’intégration et sur les principales plateformes internationales.
Les deux interlocuteurs aborderont les dossiers régionaux et internationaux d’intérêt mutuel.
De plus, le planning du Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov prévoit de brefs entretiens avec les ministres des Affaires étrangères du Turkménistan et de l’Azerbaïdjan.
Cette réunion offrira la possibilité d’échanger les avis, c’est pourquoi nous vous informerons des contacts supplémentaires qui pourraient avoir lieu.
2/ Sur la visite de travail du Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov en Égypte et en Jordanie |
Du 5 au 7 avril, le Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov se rendra en visite de travail en Égypte et en Jordanie.
Il rencontrera les dirigeants de ces États et leurs ministres des Affaires étrangères. Au Caire, le Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov prévoit également de rencontrer le Secrétaire général de la Ligue arabe Ahmed Aboul Gheit.
Ahmed Aboul Gheit, secrétaire général de la Ligue arabe.
Les entretiens prévus en Égypte et en Jordanie seront consacrés à la mise en œuvre des accords conclus à l’issue des derniers contacts au sommet, ainsi qu’à la mise au point de démarches concrètes pour le développement global des liens d’amitié avec ces pays arabes.
Il est prévu d’accorder une attention particulière au renforcement du partenariat diversifié mutuellement bénéfique, notamment à la réalisation de projets économiques conjoints et à l’intensification des contacts socioculturels.
Nous comptons sur un échange objectif sur les thèmes centraux de l’agenda régional et international avec un accent sur la nécessité d’efforts consolidés pour trouver des dénouements politiques et diplomatiques aux conflits qui perdurent au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, pour lutter résolument contre le terrorisme international et la propagation de l’idéologie radicale.
Compte tenu de la présidence égyptienne de l’Union africaine en 2019, il est prévu d’évoquer des questions pratiques pour coordonner les actions visant à préparer le sommet Russie-Afrique prévu en octobre 2019 à Sotchi.
3/ Sur la participation du Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov à la cérémonie d’ouverture de la 12e session du Conseil d’affaires russo-arabe et de la 4e Exposition internationale Arabia-EXPO |
Lundi 8 avril, le Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov participera à la cérémonie d’ouverture de la 12e session du Conseil d’affaires russo-arabe et de la 4e Exposition internationale Arabia-EXPO, et prononcera une allocution d’ouverture devant les participants.
Ces activités sont organisées par le Conseil d’affaires russo-arabe avec le soutien du Ministère russe des Affaires étrangères dans le cadre du plan de travail du Forum russo-arabe pour la coopération au niveau de ministres des Affaires étrangères afin de former une plateforme de pourparlers importante permettant d’évoquer les questions pratiques de développement du partenariat d’affaires de la Russie avec les pays membres de la Ligue arabe.
Un échange d’avis concerné et productif aura lieu entre les représentants des structures publiques de la Russie et des pays arabes, les dirigeants de grandes entreprises, ainsi que les principaux experts de différents secteurs, afin d’élaborer des propositions concrètes pour le développement du commerce et des investissements, ainsi que de présenter de nouveaux projets prometteurs, notamment dans le domaine des hautes technologies et des innovations.
4/ Sur la participation du Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov au 5e Forum international « L’Arctique, territoire de dialogue » |
Les 9 et 10 avril à Saint-Pétersbourg se tiendra le 5e Forum international « L’Arctique, territoire de dialogue » en présence du Président russe Vladimir Poutine, des présidents de l’Islande et de la Finlande, ainsi que des premiers ministres de la Norvège et de la Suède. Le Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov participera également à cet événement.
Le Forum international de l’Arctique ouvre
Le Forum suscite habituellement un grand intérêt à l’étranger. Y seront représentés tous les États de l’Arctique, notamment par les ministres des Affaires étrangères du Danemark, de l’Islande et de la Norvège. On s’attend à la venue de hauts représentants de plusieurs États hors Europe et Asie, ainsi que d’organisations internationales.
Le thème principal du Forum cette année sera « L’Arctique, un océan d’opportunités ». Pendant la discussion générale, l’attention principale sera portée
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sur la garantie du développement socioéconomique stable de l’Arctique,
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la préservation des écosystèmes arctiques uniques,
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l’amélioration de la qualité de vie de la population de la région
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et le renforcement de la coopération internationale à ces fins.
Le programme des activités du Forum se déploiera sur trois axes
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« Zones côtières »,
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« Océan ouvert »,
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« Développement durable »
et 29 sessions thématiques.
Je vous invite à consulter le site officiel du Forum, où seront publiées l’heure exacte et les éventuelles corrections de planning.
Dans le cadre du troisième bloc sera organisée la session ministérielle thématique « L’Arctique, arène de confrontation ou de coopération? ». La discussion sera ouverte par le Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, qui s’exprimera en présence de ses homologues et d’autres invités de marque. Des contacts sont également prévus en marge du Forum.
Cette session permettra d’évoquer de manière substantielle les approches des États de la région arctique vis-à-vis de la coopération internationale dans les hautes latitudes et du développement de son potentiel, ainsi que les problèmes d’actualité et les solutions pour les régler ensemble.
Le Forum de l’Arctique s’inscrit dans la conception générale de la coopération multilatérale dans la région, réunit les acteurs intéressés de l’Arctique, extrapole et développe les discussions déjà en cours sur le thème arctique.
La « brainstorming » sur les questions liées à l’Arctique se poursuivra sur la plateforme du Conseil de l’Arctique, pendant la réunion ministérielle prévue en Finlande les 6 et 7 mai.
La présence nombreuse d’invités étrangers de haut rang au Forum de Saint-Pétersbourg réaffirme le rôle central de la Russie dans le développement de la coopération internationale dans cette région.
5/ Sur la visite de travail en Russie de Simon Coveney, vice-Premier ministre et Ministre irlandais des Affaires étrangères et du Commerce |
Simon Coveney, vice-Premier ministre et ministre irlandais des Affaires étrangères.
Simon Coveney, vice-Premier ministre et Ministre irlandais des Affaires étrangères et du Commerce, est attendu à Moscou pour une visite de travail les 10 et 11 avril.
Le 11 avril, il s’entretiendra avec le Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.
Il s’agira de premiers pourparlers entre les chefs de diplomatie russe et irlandais depuis décembre 2012, quand Sergueï Lavrov avait rencontré Eamon Gilmore, vice-Premier ministre et Ministre irlandais des Affaires étrangères et du Commerce de l’époque, en marge du CMAE de l’OSCE à Dublin.
Il est prévu d’évoquer l’état actuel et les perspectives des relations russo-irlandaises, ainsi que la possibilité d’intensifier la coopération bilatérale. Un échange d’avis sur l’ordre du jour régional et international est également au programme.
6/ Sur la situation en Syrie |
Dans la zone de désescalade d’Idleb, les terroristes de l’alliance Hayat Tahrir al-Cham formée autour du Front Fatah al-Cham (anciennement Front al-Nosra) poursuivent leurs attaques contre les positions des forces gouvernementales syriennes.
Hay’at tahrir al-Cham (Organisation de libération du Levant – HTC).
Les frappes contre les zones d’habitation ne cessent pas non plus, qui tuent des civils syriens. Plus de 350 bombardements ont été recensés en mars – le double par rapport à février.
Le contrôle de la zone de désescalade d’Idleb par les terroristes suscite le rejet naturel et le mécontentement de la population locale.
Cette dernière organise des manifestations, qui sont violemment réprimées par les combattants et notamment avec l’usage d’armes à feu. Les actions agressives des djihadistes entraînent des effusions de sang et la mort de femmes et d’enfants. De tels cas se sont notamment produits fin mars.
Comme cela a déjà été souligné, les terroristes continuent de préparer des provocations impliquant l’usage de produits toxiques à Idleb.
Le 29 mars, le Centre russe pour la réconciliation des belligérants a publié un commentaire détaillé sur le site du Ministère russe de la Défense.
Il pointe notamment l’implication d’agents belges et français dans l’organisation de telles mises en scène, notamment dans la sélection des victimes potentielles, la préparation des établissements médicaux pour le tournage, et la livraison de produits toxiques dans la zone de désescalade d’Idleb.
Nous avons noté la conférence de presse du porte-parole du Ministère des Affaires étrangères de la France ce 1er avril, pendant laquelle nous avons été accusés de mensonge. Il n’y a rien à commenter. Je voudrais de nouveau attirer l’attention, notamment de nos collègues français, sur le fait que les militaires russes ont couvert de manière très détaillée, argumentée et en présentant des faits le sujet de la préparation d’une provocation chimique à Idleb.
Il serait bénéfique que Paris prenne connaissance de ces documents avant de monter à la tribune avec des accusations déplacées.
Nous attirons une fois de plus l’attention sur la situation catastrophique au camp de déplacés internes d’al-Hol, dans la province de Hassaké.
Un enfant tire une charrette dans le camp de déplacés Al-Hol dans la province
Le camp est surchargé – on y dénombre déjà 73 000 occupants. Rien qu’entre les 15 et 23 mars, plus de 5 000 Syriens y sont arrivés. La plupart sont des réfugiés de Baghouz et d’autres zones d’habitation où les Forces démocratiques syriennes (FDS), soutenues par la « coalition internationale anti-Daech » menée par les États-Unis, continuent d’éliminer les terroristes de Daech dans les quartiers qu’ils contrôlent.
Selon les informations dont nous disposons, près de 45% des habitants d’al-Hol sont originaires de Mossoul, la ville irakienne qui a été libérée de Daech en 2017 avec la participation de cette même coalition anti-Daech.
Je rappelle qu’à l’époque, les « frappes chirurgicales » des États-Unis et de leurs alliés avaient provoqué de nombreuses victimes parmi les civils irakiens, ainsi que des destructions majeures de l’infrastructure civile de la ville. Des milliers de personnes avaient dû quitter leur foyer.
Les personnes qui ont fui Mossoul à l’époque ne peuvent aujourd’hui plus quitter le camp d’al-Hol pour revenir en Irak. Les combattants des FDS qui contrôlent le camp les empêchent d’en sortir.
Cette position non constructive des groupes subordonnés aux États-Unis est très préoccupante. Cela donne l’impression que les groupes contrôlés par les Américains, que ce soit à al-Hol ou à Roukban, retiennent sciemment les occupants du camp et les empêchent de revenir dans leur foyer.
De surcroît, selon l’Onu, al-Hol souffre d’une forte pénurie d’eau potable et de nourriture, manque des moyens nécessaires pour respecter les normes d’hygiène élémentaires, de personnel médical, de médicaments et d’équipements.
Tout cela conduit à la propagation de maladies infectieuses et à la détérioration de la situation sanitaire et épidémiologique dans le camp.
Il est regrettable que la communauté internationale soit incapable de réagir de manière appropriée à la situation désastreuse des réfugiés d’al-Hol.
Selon les estimations de l’Onu, 27 millions de dollars sont nécessaire pour apporter une aide immédiate.
Seulement 4 millions ont été réunis pour l’instant.
Tout cela sur la toile de fond des déclarations victorieuses à l’issue de la troisième conférence internationale des donateurs pour la Syrie « Bruxelles-3 », où les donateurs ont promis d’allouer la somme record de 7 milliards de dollars. Je voudrais souligner qu’il s’agit d’une aide aux déplacés internes dans un camp qui se situe sur un territoire contrôlé par les États-Unis et leurs alliés avec un recours aux mécanismes de l’Onu. Alors pourquoi les donateurs si « généreux » manquent-ils d’argent pour régler la situation désastreuse de ces personnes? C’est une grande question.
7/ Sur la déclaration américaine concernant la prétendue implication de l’Iran dans la mort de soldats américains en Irak |
C’est avec surprise que nous avons appris la déclaration stupéfiante, selon moi, du représentant spécial des États-Unis pour l’Iran Brian Hook selon laquelle l’Iran serait responsable de la mort de 608 militaires américains en Irak.
Nous n’avons entendu parler d’aucune confrontation entre les Américains et les Iraniens sur le territoire irakien. Nos confrères de Washington devraient donc expliquer ce qu’ils entendent concrètement par « l’implication » de Téhéran.
Nous comprenons que les sentiments anti-iraniens débordent à Washington mais il faut tout de même appuyer les déclarations de preuves, et assumer la responsabilité des propos qui sont tenus.
Nous avons l’impression que Washington tente d’inventer un nouveau prétexte pour justifier l’escalade brutale dans les relations avec l’Iran dès qu’ils le jugent nécessaire. De notre côté, nous voudrions mettre en garde contre le risque de telles démarches car elles menacent d’entraîner des conséquences catastrophiques pour la stabilité de tout le Moyen-Orient, qui est déjà secoué sans cela.
Brian Hook, the U.S. special representative for Iran (file photo)
Pour revenir à la déclaration de Brian Hook, nous voudrions également demander ce que les États-Unis faisaient en Irak.
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Pourquoi ont-ils envahi et dévasté ce pays en 2003?
L’occupation américaine a entraîné la mort de centaines de milliers d’Irakiens, pour la plupart civils. Je voudrais souligner qu’il n’y a pas de chiffres exacts. Personne n’a compté les civils qui ont été tués. Les statistiques concernant les pertes militaires sont séparées.
Par exemple, nous nous souvenons des images de 2007 sur lesquelles on voyait des hommes de la société de sécurité privée Blackwater tirer à la mitrailleuse sur des individus désarmés à Bagdad.
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Qui assumera la responsabilité de ces victimes?
D’abord, il faudrait les compter.
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Et qui répondra de la mort, en 1988, de 290 passagers de l’avion de ligne iranien abattu par le missile d’un croiseur américain dans le golfe Persique?
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Brian Hook ne souhaite-t-il pas s’exprimer à ce sujet?
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Est-ce que quelqu’un, à Washington, a présenté des excuses pour toutes ces victimes?
De plus, tout le monde sait parfaitement que c’est l’invasion de l’Irak par les États-Unis qui a conduit à l’apparition de Daech.
Cela a apporté des souffrances supplémentaires au peuple irakien et à la Syrie voisine, ainsi qu’à bien d’autres pays.
En outre, cela a causé des risques supplémentaires pour la sécurité à l’échelle mondiale car les combattants de Daech se sont dispersés aujourd’hui à travers le monde, même si les pays occidentaux ont rapporté que Daech avait été détruit.
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Peut-être voulaient-ils seulement parler de la Syrie?
Malheureusement, le groupe terroriste y reste présent également. Nous constatons leurs crimes dans le monde entier.
Il ne fait aucun doute que l’intervention américaine contre l’Irak restera dans l’histoire comme une gravissime violation du droit international et, de facto, un acte criminel. Nous suggérons aux États-Unis de cesser de chercher des prétextes pour de nouveaux conflits, multipliant par leur politique agressive les souffrances à travers le monde.
8/ Sur la situation au Venezuela |
Ateliers de formation de Terra TV
Compte tenu de la gravité constante de la confrontation politique au Venezuela, réchauffée notamment par les sanctions unilatérales, ainsi que par les actions pour la déstabilisation socioéconomique et la désorganisation de l’activité économique dans ce pays, il devient primordial d’intensifier la contribution internationale au règlement de la crise vénézuélienne, avant tout dans le cadre de la région latino-américaine.
Nous apprécions l’aspiration sincère des pays d’Amérique latine et des Caraïbes à trouver une solution dénuée de toute ingérence par la force.
Nous en parlons franchement avec nos partenaires. Des consultations approfondies ont eu lieu à Moscou les 2 et 3 avril au niveau des vice-ministres des Affaires étrangères avec la Colombie et le Venezuela (respectivement).
Nous comptons sur la promotion de l’initiative ouvertement non engagée du mécanisme de Montevideo vis-à-vis des parties du dialogue vénézuélien potentiel.
Nous constatons les tentatives des Latino-Américains de se joindre aux efforts des acteurs extérieurs à la région.
La réunion du Groupe de contact international pour le Venezuela en Équateur le 28 mars a montré que tous les acteurs du processus prônaient le refus d’utiliser la force, l’absence d’alternative au règlement pacifique du conflit au Venezuela et la détermination de l’avenir par les citoyens de cet État. Ce sont des paroles très justes, des mots « d’or ».
Toutefois, ils entrent clairement en dissonance avec les conditions préalablement avancées pour le dialogue, notamment l’exigence d’organiser au plus vite une élection présidentielle et de changer la composition des organes législatifs et judiciaires.
Nous avons dit à différentes reprises que l’imposition des conditions à l’une des parties de la confrontation politique au Venezuela, et dans l’ensemble où que ce soit, ne contribuait pas à la réconciliation nationale. Nous sommes convaincus que seul un dialogue inclusif, sans conditions préalables, permettra d’aboutir aux compromis pour régler la crise.
Il serait utile de rappeler une nouvelle fois que le Président vénézuélien Nicolas Maduro s’est dit disposé à le faire à plusieurs occasions.
Président Maduro
Nous appelons de nouveau toutes les forces politiques vénézuéliennes responsables, faisant autorité et, surtout, autonomes dans leurs actes, quelles que soient leurs opinions, à s’asseoir à la table des négociations au nom de l’avenir pacifique de leur peuple et de leur Patrie.
La Russie est prête à participer à tous les efforts de médiation basés sur une approche constructive et prenant en compte les positions des parties du processus vénézuélien.
Ricardo Menéndez
En ce qui concerne les relations russo-vénézuéliennes, elles se développent activement malgré un grand nombre de fakes, de spéculations et de désinformations. En ce moment à Moscou se trouve une délégation représentative du Venezuela sous la direction du vice-Premier ministre de ce pays, Ricardo Menendez.
Des réunions de groupes de travail sont organisées dans le cadre de la 14e réunion de la Commission intergouvernementale russo-vénézuélienne de haut niveau. Il est prévu de signer plusieurs documents bilatéraux dans différents domaines d’intérêt mutuel.
Il est notamment question de liens socioculturels, du secteur audiovisuel et de la coopération entre les organes douaniers des deux pays. Aujourd’hui à Moscou, dans le cadre de la Commission de haut niveau, se déroule un forum d’affaires multisectoriel auquel participent les représentants de plus de 40 compagnies vénézuéliennes.
La coopération continue de se développer normalement entre nos pays. Elle est très prometteuse.
9/ Sur l’élection présidentielle en Ukraine |
L’acteur Volodymyr Zelensky, qui surfe sur la défiance des Ukrainiens envers leur classe politique, pointe en tête des sondages à moins de deux mois de l’élection présidentielle du 31 mars.
Il est encore prématuré de dresser le bilan de la campagne présidentielle en Ukraine. Cette dernière bat son plein après la fin du premier tour. Il ne sera possible de formuler le verdict final qu’après la fin du second tour.
Dans tous les cas, le bilan du premier tour est déjà très éloquent. Le peuple ukrainien, malgré toutes les pressions et l’utilisation de technologies « sales » et de falsifications, s’est exprimé dûment sur les cinq ans de la présidence de Petro Porochenko. Tout le monde est parfaitement au courant.
Les commentaires des candidats permettent de se faire une idée claire de la « propreté » du processus électoral que nous avons observé, et des violations graves dont il a été le théâtre.
Ce fait est notamment confirmé par les conclusions des missions d’observation internationales, notamment par le Bureau des institutions démocratiques et des droits de l’homme (BIDDH) de l’OSCE.
Malgré une volonté évidente de nuancer les conclusions, le rapport du Bureau sur le bilan du premier tour évoque néanmoins des abus grossiers des ressources administratives, des tentatives d’acheter des voix et de faire pression sur les électeurs, des publicités illégales, des manipulations des listes électorales (qui incluaient notamment des personnes décédées), un travail orienté des médias, des irrégularités dans le fonctionnement des commissions électorales, etc.
Ce texte souligne également le refus de la Commission électorale centrale d’Ukraine d’accréditer les observateurs russes, ce qui contredit clairement les engagements de Kiev. Enfin, on a remarqué la fermeture des bureaux de vote dans les missions diplomatiques ukrainiennes en Russie, ce qui a empêché environ 3 millions d’Ukrainiens qui se trouvaient sur le territoire russe de voter.
Des ligues de miliciens privés manifestaient le week-end dernier dans le centre de Kiev. Plusieurs groupes paramilitaires nationalistes assurent chaque jour « bénévolement » la sécurité dans le centre de la capitale ukrainienne.• Crédits : STR / NURPHOTO – AFP 08/03/2019
Nous continuerons de suivre attentivement l’évolution de la situation en Ukraine.
Nous espérons que Kiev s’abstiendra de toute provocation visant à attirer les voix des électeurs avant le deuxième tour. Nous appelons les partenaires occidentaux de l’Ukraine à influer sur les autorités de Kiev pour qu’elles évitent de prendre des initiatives irréfléchies pour déstabiliser la politique intérieure déjà troublée du pays.
Il me semble qu’il existe un élément très sérieux, qui reste ignoré par les structures spécialisées et qu’on tente de taire pour des raisons inconnues, non seulement en Ukraine mais aussi dans le monde: le Donbass.
On n’a pas organisé le vote dans cette région. Ainsi, le régime de Kiev a tiré un trait sur l’appartenance de ces personnes à l’Ukraine. C’est un fait historique. Je pense que les autorités ukrainiennes doivent assumer la responsabilité de cette décision et comprendre la gravité de ses conséquences.
Nous avons régulièrement vu, lu et observé des remarques critiques envers la Russie soulignant que Moscou aurait prétendument perturbé le processus électoral.
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Je vous demande pardon, mais est-ce que quelqu’un à Kiev s’est rendu compte du fait que les habitants du Donbass ne seraient pas en mesure de participer à cette décision cruciale pour l’avenir du pays, et de leur position sur la légitimité de tout ce qui se passait actuellement en Ukraine?
Cette question a, pour une certaine raison, été mise de côté dans la couverture de la situation en Ukraine. Il me semble que c’est injuste. Je pense que cela aura des conséquences très graves pour l’avenir de l’Ukraine.
10/ Sur la déclaration du mouvement social « Groupe des patriotes du Mali » |
Cette initiative tente à renouer les vieilles relations de coopération militaire entre le Mali et la Russie. Pour ce faire, le Gpm a décidé de réunir 8 millions de signatures pour appuyer sa demande auprès des autorités russes.
Notre attention a été attirée par la déclaration récente du mouvement social « Groupe des patriotes du Mali », qui a appelé le pouvoir et le peuple de la Fédération de Russie à accorder une aide décisive au règlement du conflit intérieur dans ce pays.
Ces propos faisaient suite à la mort de plus de 130 civils à cause d’une attaque, provoquée par un conflit ethnique, contre la localité d’Ogossagou au centre du Mali.
Cette tragédie s’inscrit dans une série d’actes de violence massifs dans le cadre du conflit intérieur de longue durée au Mali, aggravé par les actions des groupes terroristes affiliés à Daech ou à Al-Qaïda, qui se basent dans le pays ou dans les États limitrophes de la région du Sahara-Sahel.
La situation compliquée en matière de sécurité qui perdure au Mali met en évidence la nécessité de poursuivre un soutien efficace aux initiatives de stabilisation du Gouvernement, aidé activement par la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) déployée en 2013, et par des contingents militaires étrangers, y compris par l’opération française Barkhane.
En tant que membre permanent du Conseil de sécurité de l’Onu, la Russie continuera de favoriser les efforts internationaux visant à régler la crise au Mali et poursuivra le renforcement de la défense de ce pays au niveau bilatéral, notamment par la formation des militaires et des policiers maliens.
Nous voudrions présenter encore une fois nos condoléances et notre soutien aux familles et aux proches des morts et des blessés lors de l’attaque contre les civils d’Ogossagou.
11/ Sur le 70e anniversaire de l’Otan |
Les dirigeants des pays membres de l’OTAN se réunissent pour le sommet de l’organisation à Bruxelles le 11 juillet 2018• Crédits : Sean Gallup – Getty
Le traité de l’Atlantique nord, qui a donné naissance à l’Otan dont l’objectif était de faire face à l’URSS, a été signé le 4 avril 1949 à Washington.
L’Union soviétique a disparu depuis presque trente ans mais l’Otan existe toujours, et ses objectifs et méthodes n’ont pas changé.
Et ce n’est pas tout: l’Alliance fait tout pour redevenir la principale menace géopolitique.
La rhétorique de la Guerre froide est revenue, de nouveaux armements sont envoyés en Europe de l’Est, et l’infrastructure militaire située à proximité de nos frontières est modernisée. Les dépenses des pays membres de l’Otan pour leur défense augmentent d’année en année et dépassent de plus de 20 fois le budget militaire de la Russie.
Les capitales de l’Alliance parlent du retour de la « concurrence » entre les plus grandes puissances, en désignant la Russie et la Chine comme les principaux adversaires de l’Occident.
A en juger par les dernières déclarations de Washington, où se déroule actuellement la réunion des ministres des Affaires étrangères de l’Otan, l’Alliance n’a pas l’intention de s’arrêter et continuera d’attiser la situation en Europe.
Cette escalade de la tension militaro-politique n’était pas notre choix.
Notre volonté de coopérer de manière constructive, notamment avec l’Otan, est bien connue. Nous en avons à revendre, de la disposition à construire des relations de partenariat avec l’Alliance.
Trois ans après l’agression contre la Yougoslavie en 1999 a été créé un nouveau mécanisme basé sur les principes d’équité et de consensus: le Conseil Otan-Russie. Dans son cadre, les autorités russes menaient des projets conjoints utiles et développaient le dialogue politique.
En 2010, au sommet de Lisbonne, la Russie et l’Otan ont fait part de leur aspiration à un véritable partenariat stratégique.
Mais il s’est avéré que l’Alliance n’était pas prête à entretenir des relations équitables. Son aspiration à l’exclusivité a pris le dessus. Moins de six mois après Lisbonne, l’Otan s’est engagée dans l’aventure libyenne en dissipant définitivement les illusions concernant sa capacité à respecter le droit international.
A présent, l’Otan a pour mission prioritaire la protection des alliés d’Europe de l’Est contre la « menace russe » en envoyant dans la région des armements et en intensifiant les exercices, notamment basés sur des scénarios offensifs. C’est une façon très étrange de « rassurer » quand, pour commencer, tout le monde est intimidé, puis que la région visée est transformée en poudrière.
Quant aux succès de l’Otan dans l’histoire militaire, il est même gênant d’en parler. Yougoslavie, Afghanistan, Libye: ces opérations de l’Alliance ont apporté le chaos et la destruction, ont entraîné de nombreuses victimes civiles. Et même les fleurons qui y donnent le ton, avant tout les États-Unis, ne se sont distingués par rien de positif.
L’expansion de l’Otan vers les pays d’Europe de l’Est n’a pas contribué à leur sécurité, mais, au contraire, a créé de nouveaux risques. De plus, l’Alliance, se positionnant comme une certaine « communauté de valeurs », ne s’est pas non plus distinguée par ses succès en matière de liberté et de démocratie. En témoigne la situation des droits de l’homme dans les pays baltes, qui n’a fait que se détériorer quand, avec l’adhésion à l’Alliance, les gouvernements de ces pays ont manifestement ressenti une impunité totale.
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Dans l’ensemble, que voudrions-nous souhaiter à l’Otan pour son 70e anniversaire?
Du calme intérieur, d’être moins nerveuse et de ne pas être captive d’idées fixes ni de phobies. Nous voudrions lui souhaiter de la sagesse.
12/ Sur les déclarations provocantes du Secrétaire général de l’Otan Jens Stoltenberg |
Le général Jens Stoltenberg, secrétaire général de l’Otan lors d’un discours solennel devant le Congrès américain, où il a appelé à «préserver l’unité» des 29 États membres, à Washington, le 3 avril 2019.
Dans son récent discours devant le Congrès américain, le Secrétaire général de l’Otan Jens Stoltenberg a placé sur le même plan Joseph Staline, Adolf Hitler et Daech. Il a déclaré que « Staline n’aurait pas pu être dissuadé avec des mots ». Il a ainsi tenté de faire une chaîne logique et historique absurde.
Les représentants du Ministère russe des Affaires étrangères ont déjà commenté cette déclaration aberrante à haut niveau. En particulier, le vice-Ministre russe des Affaires étrangères Alexandre Grouchko a noté qu’« en Norvège, qui a été libérée par l’Armée rouge des occupants fascistes allemands, beaucoup mouraient de honte hier » après la déclaration de leur compatriote.
Je voudrais ajouter deux choses à cette appréciation éloquente.
Premièrement, le peuple norvégien tient en grande estime la contribution de l’Armée rouge à la libération de son pays. Je pense que le problème est celui de la mauvaise éducation. Il y a un grand mythe sur la qualité de l’enseignement occidental – nous le voyons sur l’exemple du Royaume-Uni. Nombre de politiciens occidentaux se font remarquer par des déclarations absurdes et stupides qui ne s’appuient sur aucun fait. Je voudrais rappeler que le 26 octobre 1944, le roi Haakon VII de Norvège avait déclaré à la radio:
« Nous avons suivi avec admiration et enthousiasme la lutte héroïque et victorieuse de l’Union soviétique contre notre ennemi commun. Le devoir de chaque Norvégien consiste à apporter un soutien maximal à notre allié soviétique. »
Le Secrétaire général de l’Alliance est un Norvégien. De plus, j’espère qu’il sait que l’Armée rouge a libéré le nord de ce pays, le Finnmark oriental, des occupants fascistes. 2 122 soldats soviétiques sont morts durant cette opération sur le territoire norvégien.
Comment peut-on se prononcer sur la déclaration d’un individu qui, d’une part, dirige une grande structure militaro-politique et, d’autre part, est un politicien?
Deuxièmement, si Jens Stoltenberg était préoccupé par les destinées du monde, par la population civile et la souffrance des peuples, il aurait probablement dû se souvenir – d’autant qu’il prononçait un discours devant le Congrès américain – du président américain Bill Clinton, ainsi que du Secrétaire général de l’Otan à l’époque, Javier Solana, qui orchestraient les bombardements contre la Yougoslavie.
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Pourquoi sont-ils sortis de cette chaîne logique?
Dire comment ils lançaient des obus sur des civils.
Par exemple, rien n’a été dit concernant le rôle de l’Otan, notamment des États-Unis et d’autres pays occidentaux, en Libye. Je viens de parler de George W. Bush, de l’Irak et des centaines de milliers de morts.
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Alors pourquoi Jens Stoltenberg n’a-t-il rien dit au sujet de George W. Bush?
Il aurait fallu. Je mets tout cela sur le compte de la mauvaise éducation.
13/ Sur le budget du Département d’État américain pour 2020 |
Publié le | Le Point – Mike Pompeo.
Notre attention a été attirée par le projet de budget du Département d’État américain pour 2020 présenté la semaine dernière au Congrès par le Secrétaire d’État américain Mike Pompeo.
Plus de la moitié des dépenses devraient porter sur les « opérations extérieures » – ladite aide militaire et économique aux pays étrangers – avec l’intention d’« aider » en priorité à lutter contre l' »influence néfaste » de la Russie. D’après Mike Pompeo, c’est la priorité absolue du budget du Département d’État américain. Selon lui, il faut aussi « aider » à contrer la Chine, qui a honorablement rejoint (après nous, bien sûr) le « top » des risques et défis les plus terribles de notre époque. La liste est complétée par le « rétablissement pacifique de la démocratie » au Venezuela.
L’esprit de paix est, d’ailleurs, le signe distinctif de nos partenaires américains. Mike Pompeo a « pacifiquement » noté qu’il fallait opposer une résistance « résolue » contre ceux qui empêchent la « défaite de la mafia de Nicolas Maduro ».
Tout aussi « pacifiquement », les États-Unis sont disposés à maintenir leur ligne visant à exercer « la pression maximale » sur l’Iran, dont continuerait d’« émaner un danger qui ne faiblit pas ».
En ce qui concerne la reconstruction de la Syrie, les fonds sont alloués de manière sélective en divisant le pays entre ceux qui sont « dignes » de l’aide et ceux qui ne la méritent pas.
C’est de la sélectivité. Il existe de bons terroristes, de mauvais terroristes, il y a des combattants modérés et non modérés. De la même manière qu’il existe une société civile qui mérite un soutien financier et une autre qui doit continuer de végéter.
Le reste de l’argent sera visiblement alloué aux dépenses militaires qui n’ont pas été discutées – du point de vue de Washington, de toute évidence, la paix peut non seulement être apportée, mais également imposée.
En fait, le projet de budget du Département d’État américain est un nouveau plan complètement ouvert et effronté pour l’ingérence des Américains dans les affaires intérieures de plusieurs pays.
Les États-Unis justifient depuis longtemps leurs actions impardonnables dans le monde avec de beaux termes tels que les « intérêts de la sécurité nationale ». Cette fois ne fait pas exception.
Je rappelle que par le passé, les États-Unis ont aidé les combattants afghans – puis en ont eux-mêmes souffert. A présent, Washington fait preuve d’une attitude dédaigneuse envers le droit international, déstabilise le monde plus que quiconque et demande des fonds colossaux à cet effet.
14/ Sur la situation autour du patrimoine mémoriel soviétique à Prague |
Prague, ville de légendes et sortilèges
Nous attirons l’attention sur la situation de plus en plus alarmante autour des sites mémoriels soviétiques à Prague.
Ces six derniers mois seulement, on a recensé six cas de vandalisme contre l’obélisque érigé au centre de la capitale tchèque en hommage aux soldats de l’Armée rouge qui ont libéré la ville des nazis en 1945. A chaque fois, les responsables de ces actes sont restés impunis.
Dans la nuit du 1er au 2 avril ont été profanées les tombes de nos guerriers au cimetière d’Olsany à Prague: des délinquants ont endommagé une partie des pierres tombales.
Malheureusement, cela s’inscrit dans la tendance de la fameuse « guerre contre les monuments » utilisée pour éroder la vérité sur la Seconde Guerre mondiale, sur la contribution héroïque de l’Armée rouge à la libération des pays d’Europe de l’occupation nazie. C’est dans ce contexte qu’il faut interpréter les actions des autorités de Prague qui, en août 2018, ont autorisé l’installation d’une plaque provocante sur le monument du maréchal de l’Union soviétique Ivan Konev et ont retiré sous un faux prétexte du bâtiment de la mairie la plaque commémorative qui avait été installée en 1946 en hommage aux guerriers-libérateurs de Prague.
Nous sommes convaincus que les autorités de Prague et l’administration de la capitale ne doivent pas complaire, mais lutter activement contre ce genre de phénomènes hideux portant préjudice aux relations bilatérales. Nous nous attendons à l’adoption de mesures efficaces pour remédier au préjudice physique infligé aux sites commémoratifs de Prague et au changement d’attitude envers les faits historiques reconnus de tous.
15/ Sur la nouvelle version des manuels scolaires japonais |
Falsification des manuels scolaires japonais –
Nous avons remarqué le communiqué de presse du Ministère japonais de l’Éducation, de la Culture, des Sports, des Sciences et de la Technologie sur l’introduction à partir de 2020 d’une nouvelle version de manuels scolaires pour l’école primaire, utilisant une formulation absurde sur l‘ »appartenance séculaire » des Kouriles du Sud au Japon. Nous y voyons une nouvelle démarche de Tokyo visant à faire la propagande de sa position bien connue sur le problème du traité de paix, directement contraire à l’appréciation convenue des résultats de la Seconde Guerre mondiale.
Le ministre de l’Éducation, de la Culture et des Sports, Hakubun Shimomura
Ces actions des autorités japonaises, qui vont à contre-courant de l’objectif fixé au sommet d’accroître la confiance réciproque, sont regrettables. Notamment le fait que les autorités japonaises créent une notion erronée des réalités historiques et juridiques chez la jeune génération de son pays en plantant pour l’avenir des graines d’aliénation dans les relations entre les peuples de nos États voisins.
Elles auraient mieux fait d’élargir les chapitres sur Hiroshima et Nagasaki, parce que les enfants japonais ignorent qui est l’auteur de ces bombardements.
On m’a raconté un cas étonnant: aux États-Unis, l’enfant d’une famille de nos compatriotes, qui va à l’école secondaire, avait choisi comme thème de son exposé les bombardements de Hiroshima et de Nagasaki. Après cela, ses parents avaient été convoqués à l’école pour savoir d’où l’enfant tenait de telles informations. Ce à quoi ils ont répondu que sur le segment russophone de l’internet et dans la littérature historique, ces informations étaient largement présentes contrairement aux États-Unis et au Japon. Nous pouvons les partager.
16/ Sur la proposition des Forces démocratiques syriennes de constituer un tribunal international pour juger les partisans de Daech |
les dirigeants des Forces démocratiques syriennes avaient appelé la communauté internationale à former un tribunal international
Les médias ont rapporté qu’après avoir annoncé l’aboutissement d’une opération visant à nettoyer de Daech la rive orientale de l’Euphrate, les dirigeants des Forces démocratiques syriennes avaient appelé la communauté internationale à former un tribunal international spécial pour juger les combattants terroristes étrangers.
En ce qui concerne la situation en Syrie, nous voudrions souligner que le problème de la présence des combattants existe non seulement dans le Nord-Est, mais aussi dans le Nord-Ouest du pays. Il s’agit notamment de la zone de désescalade d’Idleb, où des ressortissants des pays d’Europe et d’Asie centrale, voire des islamistes ouïgours chinois, combattent dans les rangs de Hayat Tahrir al-Cham et d’autres groupes radicaux.
Nous estimons que les djihadistes étrangers doivent subir un châtiment mérité pour leurs crimes. A l’étape actuelle, il n’est possible de les traduire en justice qu’au niveau national, dans les pays natals de ces terroristes.
En ce qui concerne la formation d’un tribunal pénal international, tous les membres responsables de la communauté internationale doivent réfléchir pour élaborer une forme optimale de réaction à ce phénomène des terroristes étrangers, et définir des options pour poursuivre ces derniers en justice. Une telle formule doit être universelle et applicable dans différentes zones de conflits armés.
Nous voudrions souligner encore une fois qu’à plusieurs reprises la Russie a annoncé sa volonté de coopérer de manière très étroite avec toutes les parties intéressées et tous les partenaires dans tous les domaines de la lutte antiterroriste.
17/ Sur la situation du citoyen russe Mikhaïl Voïtovitch |
le Tadjikistan étant caractérisé par de nombreux plateaux montagneux, ses visiteurs peuvent facilement faire de la randonnée.Dans la partie ouest du pays, vous vous rendrez aux monts Fan pour une agréable randonnée pédestre.
L’Ambassade russe au Tadjikistan suit l’évolution de la situation et fait tout son possible pour protéger les droits et les intérêts légitimes du citoyen russe Mikhaïl Voïtovitch, notamment en ce qui concerne la garantie d’une présence consulaire lors des audiences.
Nous n’avons repéré aucune violation de procédure de la part des organes de justice de la République du Tadjikistan. Mikhaïl Voïtovitch bénéficie des services d’un avocat et d’un interprète et n’a aucune réclamation concernant les conditions de sa détention provisoire.
La Russie est convaincue que les organes compétents de la République du Tadjikistan mèneront une enquête objective sur l’affaire du citoyen russe et parviendront à élucider les événements réels.
18/ Sur la création en République serbe de Bosnie (Bosnie-Herzégovine) de commissions internationales indépendantes pour enquêter sur les crimes contre tous les peuples à Srebrenica et contre les Serbes à Sarajevo |
Nous soutenons la création en République serbe de Bosnie (Bosnie-Herzégovine) de commissions internationales indépendantes pour enquêter sur les crimes contre tous les peuples à Srebrenica et contre les Serbes à Sarajevo (1991-1995) lors de leurs réunions constitutives fin mars – début avril à Banja Luka.
Nous soulignons que la formation de ces commissions est directement liée aux lacunes évidentes des activités du Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (TPY) et du Mécanisme international appelé à exercer les fonctions résiduelles des Tribunaux pénaux, au sujet desquels nous avons à plusieurs reprises évoqué des préoccupations bien-fondées:
l’inefficacité, le caractère sélectif et l’orientation anti-serbe de ces structures provisoires de la justice internationale, qui constituent depuis plus de deux décennies un obstacle considérable sur la voie de la réconciliation durable dans les Balkans.
C’est pourquoi il est nécessaire d’étudier et d’analyser méticuleusement les événements tragiques qui se sont produits lors du conflit militaire en Bosnie-Herzégovine.
Nous espérons que les experts de 12 pays qui font partie de ces commissions, arriveront à mener ce travail de grande envergure pour que ressorte un tableau complet des crimes ethniques et religieux dans la région de Srebrenica et de Sarajevo, car beaucoup de ces spécialistes ont été écartés de l’activité du TPY et du Mécanisme à cause de prétextes fallacieux.
Nous saluons la décision unanime des deux commissions formées en République serbe de Bosnie de s’abstenir de commentaires publics sur la nature de leurs objectifs avant la rédaction des rapports finaux dans leur intégralité. Cette approche confirme les qualités professionnelles des experts qui les constituent.
Nous espérons que les rapports des commissions seront exhaustifs et objectifs, permettront d’élucider l’un des épisodes les plus sombres du conflit dans cette région et aideront les organes compétents à appliquer une réelle justice au nom de toutes les victimes des crimes de guerre en Bosnie-Herzégovine. Nous appelons tous les institutions et les organisations spécialisées du pays à leur offrir tout le soutien nécessaire dans ce travail.
19/ Sur le 5e Forum économique international de Yalta |
La République de Crimée accueillera du 17 au 20 avril le 5e Forum économique international de Yalta, qui réunira cette année des centaines d’entrepreneurs russes et étrangers. Cet événement fait partie des quatre plateformes internationales économiques et d’affaires organisées en Russie, avec les forums de Saint-Pétersbourg, Oriental et de Sotchi.
Cette année, le forum réunira plus de 3 000 participants de 100 pays d’Europe, de l’Asie-Pacifique, d’Afrique, du Moyen-Orient et d’Amérique latine.
Le sujet principal du forum sera « Le Monde. La Russie. La Crimée. La nouvelle réalité ». Son programme est très chargé et comprendra des dizaines d’événements d’affaires concernant les questions internationales les plus importantes. On prévoit notamment une session commune du Ministère des Affaires étrangères et de l’agence de presse internationale Rossia Segodnya consacrée aux limitations de la liberté de la presse dans le monde, et une nouvelle conférence de presse itinérante de la porte-parole du Ministère.
L’accréditation des représentants des médias pour le Forum économique international de Yalta 2019 prendra fin le 10 avril. Afin d’assister au forum et à la conférence de presse de la porte-parole, il est nécessaire de s’accréditer conformément aux règles du Comité d’organisation du forum. Le lien vers les règles d’accréditation sera présenté dans le texte de cette conférence de presse (https://yalta-forum.com/smi/akkreditatsiya/).
Nous vous présenterons plus tard des informations supplémentaires sur la date, le lieu et l’heure exacte de la conférence.
Réponses aux 23 questions:
1° Question: Début mars 2019, le Ministre britannique des Affaires étrangères Jeremy Hunt a utilisé le mécanisme de protection diplomatique pour garantir les intérêts et les droits de Nazanin Zaghari-Ratcliffe, citoyenne du Royaume-Uni et d’Iran, collaboratrice de la fondation Thomson Reuters emprisonnée en Iran.Comme le souligne le Foreign Office, le principe de protection diplomatique permet à un État d’exiger d’un autre de respecter les droits et les intérêts de son citoyen à l’étranger.A-t-on engagé la même démarche vis-à-vis des citoyens russes qui se trouvaient dans une situation similaire? Ce mécanisme pourrait-il être utilisé dans le cas de Maria Lazareva? |
Le nouveau chef de la diplomatie britannique Jeremy Hunt, le 23 juillet 2017 à Berlin
Réponse: J’ai vu cette formulation. Même moi, je me suis posée des questions parce qu’en trois ans et demi de conférences de presse je n’ai jamais fait de déclaration ou apporté de réponse en utilisant ce terme du droit international. Nous avons donc fait appel à nos experts. Étant donné que ce thème a fait son apparition dans l’espace public, je pense qu’il serait juste et correct de donner une appréciation et d’expliquer ce qui se cache derrière la notion de « protection diplomatique ».
Nos experts en droit nous ont expliqué que les questions de protection diplomatique étaient régulées par les normes du droit international fixées par la Commission du droit international des Nations unies par l’adoption du projet d’articles sur la protection diplomatique.
Dans ce document (art. 1) la protection diplomatique est définie comme
« une action diplomatique ou d’autres moyens de règlement pacifique, de la responsabilité d’un autre État pour un préjudice causé par un fait internationalement illicite dudit État à une personne physique ou morale ayant la nationalité du premier État en vue de la mise en œuvre de cette responsabilité ».
Les mesures diplomatiques englobent toutes les procédures légales utilisées par un État pour informer un autre État de ses avis et préoccupations, et notamment pour lui faire connaître ses protestations, ses demandes de mener une enquête ou encore des négociations visant à régler les litiges. D’autres formes de règlement peuvent inclure la médiation, l’arbitrage et la saisie d’un organe judiciaire national ou international.
La protection des droits et des intérêts des citoyens de son État fait partie des fonctions des établissements et des représentations diplomatiques et consulaires, russes y compris.
Les moyens de protection diplomatique sont activement utilisés par la Fédération de Russie pour protéger les droits et les intérêts des citoyens russes à l’étranger.
Dans le même temps, il faut savoir que l’État fautif peut ignorer la démarche diplomatique, refuser l’arbitrage ou l’appel aux médiateurs, ne pas reconnaître la juridiction d’un organe judiciaire international, voire refuser d’appliquer sa décision légitime.
Les exemples sont nombreux. Ce n’est pas une baguette magique, mais tout un système de méthodes et d’outils pour régler différentes questions.
Si un État fautif refuse obstinément un règlement de bonne foi, il peut faire l’objet de contremesures dans le cadre du droit de la responsabilité internationale. Cependant, c’est une mesure extrême qui nécessite le respect d’une procédure particulière.
En ce qui concerne ce cas concret, je ne peux pas affirmer en toute responsabilité que tout l’éventail mentionné est utilisé sans exception, et que ce terme peut être utilisé dans son sens acception complète.
Ceci étant dit, dans l’affaire de protection de la citoyenne russe mentionnée nous utilisons évidemment tout un éventail d’instruments de travail diplomatique.
2° Question: Le Royaume-Uni a également reconnu ne pas avoir utilisé la protection diplomatique ces dix dernières années.
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Réponse: Je viens de répondre à cette question. Je ne peux pas parler de l’application globale de ce terme du droit international, mais les éléments qui sont énumérés en tant que sa composante sont employés. Il s’agit d’un ensemble de démarches diplomatiques.
3° Question: Si Vladimir Zelenski était élu président de l’Ukraine, pourrait-on compter sur des changements positifs dans les relations russo-ukrainiennes? Sous quelles conditions la Russie pourrait-elle ne pas reconnaître les résultats de l’élection présidentielle en Ukraine? |
Réponse: Bien évidemment, il est trop tôt pour dresser un bilan étant donné que le pays se trouve dans la phase culminante de la prise de cette décision fatidique. C’est pourquoi, en ce qui concerne le bilan de l’élection ukrainienne et l’avis sur son déroulement, tout cela sera formulé à l’issue de l’élection, notamment en ce qui concerne sa légitimité.
Vous le savez, les observateurs russes n’y ont pas été admis. Nous utilisons les informations des structures internationales qui sont spécialisées dans la surveillance des élections, ainsi que les informations rapportées par certains observateurs travaillant sur place. Nous utilisons également les informations des médias, bien sûr. Tous les médias n’y sont pas représentés, tous n’ont pas été autorisés à entrer, certains se voient empêcher de travailler (même ceux qui ont été autorisés à entrer), mais d’une manière ou d’une autre on peut dresser un tableau.
Mais toutes les appréciations seront formulées seulement à l’issue du processus électoral.
En ce qui concerne les pronostics – nous revenons au premier point. Attendons les résultats pour comprendre de qui il s’agit et quel pourrait être le programme de tel ou tel candidat au moins après les élections, parce que parfois il est difficile de comprendre même cela.
En revanche, je peux vous dire dès à présent que la question de l’amélioration des relations bilatérales ne s’adresse pas à la Russie. C’est le régime de Kiev qui a tout fait, ces dernières années, pour porter un coup dévastateur à la base juridique de développement des relations bilatérales. Sachant que le plus grand mystère et l’absurdité de la situation résident dans le fait que la situation sur le terrain est telle que nos relations commerciales et économiques se renforcent. Cela montre que la population a besoin du développement de relations normales.
Vous comprendrez qu’il est impossible de forcer le développement des relations économiques entre les compagnies, les sociétés, les entrepreneurs individuels. C’est soit bénéfique pour l’individu, soit pas. La population sollicite le développement des relations. C’est évident.
Nous sommes des États voisins, nous avons des liens historiques, une culture commune, des opinions qui coïncident sur bien des points. Le développement des relations est sollicité.
Alors que le régime de Kiev a tout fait pour détruire entièrement les fondements juridiques nécessaires pour l’intensification de cette coopération et de cette interaction. Pendant tant d’années, le régime de Kiev a détruit la base juridique et infligé un coup dévastateur à la perception par sa propre population des réalités des relations avec la Russie en faisant de la propagande.
Cette question ne s’adresse donc pas à la Russie mais à Kiev. Cette question s’adresse à celui qui deviendra le chef de cet État.
4° Question: Au cours de sa rencontre avec le Secrétaire de l’Otan Jens Stoltenberg, le Président américain Donald Trump a qualifié la guerre en Afghanistan de « déplorable et absurde ». |
Afghanistan : Donald Trump négocie le retrait de ses troupes Crédit Image : Brendan Smialowski / AFP | Crédit Média : RTL | Date :
Réponse: Absurde? Le mandat de mener une opération en Afghanistan a été adopté par le Conseil de sécurité. Cependant, la mise en pratique de ce mandat est une question tout à fait différente.
Une question très importante.
Nous la posons depuis des années aux représentants de l’Otan et des États-Unis.
Nous voudrions donc qu’ils viennent au Conseil de sécurité, qui leur a octroyé ce mandat, pour y faire un rapport sur ce dernier, sur l’absurdité de la situation – pour reprendre les propos du Président américain Donald Trump.
L’expression que vous venez de citer est très étonnante. Parce qu’il existe un mandat du Conseil de sécurité de l’Onu et une décision des États de participer à cette opération.
Par contre, la situation sur le terrain est en effet très absurde.
Quand nous posons une question sur ce qui se passe là-bas et sur le rapport entre le mandat – c’est-à-dire les objectifs fixés – et les résultats obtenus, personne ne peut nous répondre. Aujourd’hui, le Président américain dit que tout ce qui se passe là-bas est absurde. Malheureusement, cette ironie est très triste car l’Afghanistan se trouve plus près de la Russie que des États-Unis.
C’est pourquoi toutes les menaces émanant du territoire de ce pays à cause de la situation qui n’y est toujours pas réglée concernent tout d’abord la Russie. Nous évoquons ce fait au sein des structures régionales, tout comme sur différentes plateformes internationales.
5° Question: Le sommet annuel de la Ligue arabe a pris fin dimanche dernier en Tunisie. Quelles sont les estimations russes du bilan de ce sommet? |
Réponse: Cette réunion traditionnelle, qui a eu lieu le 31 mars, a été un événement international important. Qui plus est, elle était particulièrement représentative: onze chefs d’État ont pris part à cette rencontre.
Le Président tunisien Béji Caïd Essebsi,
Le Président tunisien Béji Caïd Essebsi, qui a assuré la présidence du sommet, a reçu une lettre de salutations du Président russe Vladimir Poutine aux participants au forum, dont le texte a été distribué en tant que document officiel de la rencontre.
L’ordre du jour de ce sommet arabe était très large.
Il a mis au premier plan les crises telles que le règlement en Palestine et au Moyen-Orient en général, ainsi que les conflits en Syrie, en Libye et au Yémen. Les participants ont également porté une attention particulière à la lutte contre le terrorisme.
Le bilan global du forum a été fixé dans la « Déclaration de Tunis ». Ce texte souligne notamment le caractère inacceptable du maintien de la situation actuelle, où le monde arabe devient un champ de bataille des forces internationales et régionales, un terrain de confrontation idéologique, ethnique ou religieuse.
Il est très important que les participants au forum ont confirmé le rôle central du problème palestinien parmi les priorités arabes et ont spécialement souligné leur attachement à la paix universelle au Moyen-Orient en tant que choix stratégique.
Ils ont également confirmé l’immuabilité des fondements juridiques internationaux du règlement au Moyen-Orient, y compris des résolutions correspondantes du Conseil de sécurité de l’Onu et de l’Initiative de paix arabe.
En ce qui concerne les foyers de tension au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, les dirigeants des pays membres de la Ligue arabe ont souligné la nécessité de travailler à leur règlement à l’aide des méthodes politiques et diplomatiques en coopération étroite avec l’Onu sans aucune ingérence extérieure.
Nous estimons que ce sommet a constitué un exemple éloquent de la compréhension, par les leaders du monde arabe, de l’importance de la consolidation des rangs face aux nouveaux défis et menaces.
Comme nous l’avons déjà dit à plusieurs reprises, l’un des dangers les plus redoutables réside dans le terrorisme, qu’on ne peut vaincre qu’à l’aide d’efforts conjoints et concertés.
6° Question: L’Estonie, aussi bien que les autres pays baltes, se trouve à l’avant-garde de l’agenda antirusse et confirme activement son attachement à l’Otan dans ce domaine.
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Vladimir Poutine reçoit la présidente estonienne Kersti Kaljulaid, au Kremlin le 18 avril 2019. PHOTO / REUTERS / POOL
Réponse: En ce qui concerne un éventuel changement d’orientation, il vaut mieux poser cette question aux Estoniens
La Russie n’a pas modifié son ordre du jour et ses opinions. Nous nous prononçons pour des relations normales, la coopération dans des domaines mutuellement avantageux, la résolution des problèmes figurant à l’agenda, le renoncement à la rhétorique que nous entendons, y compris de la part des représentants de l’establishment politique, surtout des leaders des pays baltes.
Nous constatons assez souvent des initiatives de ce genre. Je ne peux que répéter les propos de l’Administration du Président russe. La Présidente estonienne Kersti Kaljulaid envisage de se rendre en Russie pour une visite privée. On a annoncé qu’elle devrait participer à la réouverture de l’ambassade de ce pays à Moscou après la rénovation de son bâtiment, et qu’on préparait sa rencontre avec le Président russe Vladimir Poutine. Si vous avez besoin de plus de détails, il faut contacter l’Administration du Président.
Je voudrais souligner encore une fois que la Russie a affiché à plusieurs reprises sa volonté de construire des relations normales, ainsi que les opportunités existantes pour ce faire.
En ce qui concerne les affirmations selon lesquelles la politicienne estonienne ne voulait pas se rendre en Russie sans s’être concertée avec ses « frères aînés », ce n’est pas à la Russie qu’il faut poser cette question. L’existence ou l’absence de cette approbation ne nous intéresse pas. Nous nous sommes toujours prononcés pour que les États souverains profitent et bénéficient de leur souveraineté.
7° Question: Le 1er avril, le journal Novaïa gazeta a publié une interview du lieutenant-chef Alexeï Sedikov après sa capture dans le Donbass. Il s’est plaint de ses conditions de détention dans la mesure où il est blessé et se déplace avec des béquilles. |
Réponse: Il se plaint des conditions de détention où?
8° Question: Dans la colonie ukrainienne. |
Réponse: Avez-vous transmis ses plaintes aux autorités ukrainiennes?
9° Question: Mais c’est un journal russe. |
Réponse: Est-ce une cellule ou une prison russe? L’individu se trouve sur le territoire ukrainien, dans un établissement ukrainien, et vous me posez la question à moi?
Il est effarant d’entendre des reproches faits à la Russie de la part d’un journaliste ukrainien représentant un média « engagé » et propagandiste sur le fait que sur le territoire ukrainien se trouve un individu qui se plaint de ses conditions de détention.
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En tant que journaliste ukrainien qui a des relations avec des représentants officiels et des politiciens ukrainiens, qu’avez-vous fait?
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Pourquoi venez-vous ici?
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Pour vous moquer d’un individu qui se plaint de ses conditions de détention dans une prison ukrainienne?
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Nous demander ce que nous faisons?
Valeri Ivanov, qui était détenu à Lvov.meurt dans la colonie pénitentiaire
Nous faisons tout pour apporter notre aide dans chaque cas. Cela n’est pas toujours fructueux. Vous le savez, des citoyens russes sont morts sur le territoire ukrainien, dans des prisons ukrainiennes. Vous connaissez le cas de Valeri Ivanov, qui était détenu à Lvov.
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Vous venez ici et vous posez une question en citant un individu qui se trouve sur le territoire ukrainien. C’est absurde, pourquoi le faites-vous?
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Pour dire que le régime de Kiev emploie de telles mesures, qu’un grand nombre de citoyens russes ne bénéficie pas de conditions normales lors de leur interpellation?
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Vous voulez une fois de plus pointer du doigt le gouvernement de Kiev?
Je ne comprends pas la logique.
10° Question: Le sort de votre citoyen m’est complètement indifférent. Mais vous représentez le Ministère russe des Affaires étrangères. Vous devez peut-être vous préoccuper des citoyens russes. Je me moque du sort de cet individu. |
Réponse: C’est la position classique d’un journaliste libre. Autrement dit, vous vous intéressez seulement au sort de personnes qui sont des citoyens ukrainiens?
11° Question: Avant tout des citoyens ukrainiens. Mais si je n’avais pas posé cette question, personne ne l’aurait posée. |
Réponse: Vous vous surestimez.
12° Question: La publication de Novaïa gazeta rapporte également que compte tenu des blessures et de l’état grave de cet individu, les autorités ukrainiennes ont proposé plusieurs fois de l’échanger contre des citoyens ukrainiens.La dernière proposition de l’Ukraine était de l’échanger contre Pavel Grib, condamné à Rostov et qui a également des problèmes de santé.Pourquoi les autorités russes disent-elles toujours faire tout leur possible, mais refusent-elles constamment à l’Ukraine de procéder à un échange? |
Réponse: C’est faux. Il y a trois semaines, pendant la conférence de presse, j’ai cité des exemples de la manière dont les autorités russes contribuaient aux échanges. Avec une position très étrange des autorités ukrainiennes, des représentants du régime de Kiev.
Vous avez dit que la partie russe « refusait toujours ».
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Premièrement, je vous ai cité un exemple concret avec des noms concrets.
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Deuxièmement, à qui vous référez-vous en disant que la partie ukrainienne « proposait »?
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Quelles propositions ont été faites?
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Qui les avançait et à qui du côté russe?
13° Question: Selon la publication de Novaïa gazeta, cette proposition a été faite par Irina Guerachtchenko, représentante du Président ukrainien pour les questions humanitaires. |
publication de Novaïa gazeta lire aussi https://www.lesechos.fr/2015/03/russie-le-journal-dopposition-novaia-gazeta-menace-de-fermeture-246124
Réponse: Nous n’avons pas reçu de telles informations de la part des structures ukrainiennes diplomatiques ou d’autres qui ont le droit et sont déléguées pour traiter ces questions. Je n’ai pas de telles informations. Si des politiciens ou des personnalités qui recherchent une résonance sociale ont fait des déclarations publiques, vous comprendrez qu’elles doivent au moins être soutenues par le pouvoir exécutif. Votre pouvoir exécutif ne nous a pas contactés à ce sujet.
14° Question: Ces propositions ont été faites à Minsk 16 fois dans le cadre du Groupe de contact bilatéral. Sans réponse de la Russie. |
Réponse: L’Ukraine a un Ministère des Affaires étrangères. Sur le territoire de la Fédération de Russie fonctionne l’Ambassade d’Ukraine.
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Pourrait-on obtenir des informations à ce sujet de leur part?
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Ou vous comptez uniquement sur Novaïa gazeta?
Le pouvoir exécutif de l’Ukraine dispose de tous les pouvoirs pour formuler des propositions dans ce domaine. Une note peut être envoyée via les représentations diplomatiques, qui est ensuite signée par les organes russes compétents. Ces derniers l’analysent dans le champ juridique. Des décisions politiques sont également prises.
Je voudrais vous reprendre. Votre déclaration selon laquelle la Russie « bloque toujours et ne réalise jamais » est un fake total. C’est faux. Les blocages ont lieu précisément du côté ukrainien. J’ai cité des noms. Aujourd’hui je ferai tout pour les publier à nouveau, remettre à jour les informations.
Nous avons des exemples d’échanges. Vous les connaissez parfaitement. Nous avons échangé Nadejda Savtchenko.
Nadejda Savtchenko.
- Comment va-t-elle, d’ailleurs? Elle voulait vraiment se présenter à la présidentielle, on l’en a empêchée.
- Comment va l’APCE?
- Est-elle inquiète? Cela fait longtemps que nous n’avons vu aucun mouvement dans ce sens.
Aujourd’hui je vais vérifier et demander à nos spécialistes territoriaux chargés de cette question si des notes ou des requêtes ont été envoyées par l’Ambassade d’Ukraine à Moscou ou au niveau de notre Ambassade de Kiev, pour savoir si nous avons reçu des propositions à ce sujet. Je mettrai également à jour les informations déjà présentées en réponse à votre question pour montrer comment au dernier moment l’Ukraine, malgré ses affirmations et la liste convenue, a empêché l’échange.
Si vous êtes journaliste et avez remarqué, comme nous, que le citoyen russe arrêté par les forces de l’ordre de l’Ukraine se trouve sur le territoire de ce pays et se plaint de ses conditions de détention, pourquoi n’attirez-vous pas l’attention sur cette situation des organes du pays que vous représentez?
Autrement dit, vous venez pour inventer un prétexte afin de vous faire remarquer. Je vous ai entendu.
C’est la première fois que j’entends un journaliste dire qu’il se moque du sort d’un homme qui a été arrêté et utilise un média pour parler de ses conditions dedétention. C’est une première dans ma vie. Mais il y a une première fois à tout.
15° Question: L’Ukraine a totalement exclu le Donbass de la participation à l’élection présidentielle. Autrement dit, elle reconnaît de facto que le Donbass ne fait pas partie de l’Ukraine. |
Réponse: C’est exactement ce que j’ai dit aujourd’hui, en utilisant les mêmes mots que vous. J’ai également été surprise qu’aucun des principaux politologues et observateurs n’aient attiré l’attention sur ce fait.
Ils se sont focalisés sur le débat d’entre-deux tours dans un stade, mais pas sur le plus important: le fait que ces élections et le processus électoral ont tiré un trait et ont privé un très grand nombre de citoyens ukrainiens de la possibilité de prendre une décision fatidique pour eux.
On ignore comment ils coexisteront et réaliseront des plans communs avec toute cette région où vit un très grand nombre de personnes. Ce n’est plus une question rhétorique mais pratique. Ces gens ont été intentionnellement écartés de la participation à l’élection du président du pays, qui revendique que cette région et ces gens font partie de l’Ukraine.
Cette question ne s’adresse pas à la Russie.
16° Question: J’ai particulièrement apprécié votre analyse d’aujourd’hui concernant le niveau d’éducation des politiciens et des dirigeants de l’Otan.
Il faisait partie des meilleurs du monde, alors qu’aujourd’hui nous « massacrons » l’éducation. |
Réponse: Je ne suis pas d’accord avec vous, pour une raison. Chaque année, le Ministère des Affaires étrangères reçoit des diplômés de différentes universités russes. Ils ont une excellente et brillante éducation.
J’ai parfaitement conscience du fait qu’un certain fléchissement a effectivement eu lieu à la fin des années 1980 et au début des années 1990. Malheureusement, j’étais moi-même étudiante à cette époque où tout changeait. Nous venions pour apprendre, en même temps que les enseignants, une matière liée à la théorie économique et à la microéconomie, par exemple.
Avant cela, les enseignants nous apprenaient ce qu’ils connaissaient. Or ils connaissaient l’économie politique. Le problème du changement de « rails éducatifs » et des réalités s’est fait sentir. Mais aujourd’hui, en embauchant des jeunes, je peux vous dire que ce sont des personnes ayant une brillante éducation, une excellente préparation linguistique – c’est notre profil -, la connaissance de l’histoire, de la littérature, etc.
En ce qui concerne votre requête, je pense qu’il est plus pratique pour vous, en tant que journaliste, de vous adresser à nos institutions compétentes. Cela ne fait certainement pas partie des obligations liées à ma fonction.
Je peux noter que je suis impressionnée par l’érudition des diplômés d’aujourd’hui. Je ne peux ni ne veux les comparer avec les diplômés de la période soviétique – c’est difficile à faire parce que c’est une génération aînée avec de l’expérience, du vécu, qui a peaufiné ses connaissances dans la pratique. C’est impossible à comparer.
Mais les recrues du ministère, depuis quatre ou cinq ans, sont effectivement de bons professionnels.
17° Question: La société ukrainienne aurait pu avoir une politique souveraine avant les élections: se tourner vers le Donbass en sang, lancer la reconstruction du pays, entamer le dialogue avec la Russie. Mais, le 31 mars, nous avons vu ce pays se plonger dans une illusion hollywoodienne, un théâtre de l’absurde. Et nous voyons un comédien qui arrive de l’écran dans la vie réelle. Bientôt on ne saura plus où se situe la frontière entre la réalité et la fiction.
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Élection présidentielle ukrainienne de 2019- 1er tour |
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Corps électoral et résultats |
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Inscrits |
34 544 993 |
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Votants |
18 893 864 |
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63,92 % |
63,92 % ▲ +4,4 |
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Votes blancs et nuls |
224 700 |
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Volodymyr Zelensky – Serviteur du peuple | |||
Voix |
5 714 034 |
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30,24 % | |||
Petro Porochenko – Bloc Petro Porochenko « Solidarité » | |||
Voix |
3 014 609 |
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15,95 % |
▼ −38,8 |
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Ioulia Tymochenko – Union panukrainienne « Patrie » | |||
Voix |
2 532 452 |
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13,40 % |
▲ +0,6 |
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Iouri Boïko – Plateforme d’opposition-Pour la vie | |||
Voix |
2 206 216 |
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11,67 % | |||
Anatoliï Hrytsenko – Position citoyenne | |||
Voix |
1 306 450 |
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6,91 % |
▲ +1,4 |
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Ihor Smechko – Pouvoir et honneur | |||
Voix |
1 141 332 |
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6,04 % | |||
Oleh Liachko – Parti radical | |||
Voix |
1 036 003 |
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5,48 % |
▼ −2 |
Réponse: Soyons respectueux envers les gens de différents métiers. Chaque individu possède des droits constitutionnels. Ils sont fixés par la loi.
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Pourquoi devrions-nous être péjoratifs envers les représentants de différents métiers, respectant les droits constitutionnels, qui arrivent au pouvoir – du pouvoir municipal aux plus hauts postes de l’État?
Je ne suis pas du tout d’accord. L’histoire a connu d’excellents exemples quand des individus de différentes spécialités occupaient différents postes, dirigeaient des États et apportaient une contribution historique. Je ne connais pas d’universités ou de programmes délivrant un diplôme de président. Cela n’existe pas dans la pratique mondiale. Les spécialistes liés à la problématique de l’éducation pourront vous le confirmer.
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Il existe une position citoyenne. Si une personne, de n’importe quelle profession, estime possible de participer aux processus électoraux, au sort de son propre État, pourquoi quelqu’un devrait-il s’exprimer de manière péjorative à son sujet?
Jugeons par les actes et la clarté de la procédure d’examen et d’application des lois de tel ou tel pays quand cela nous est demandé et que c’est prescrit par le droit international. Laissons cette question à la population ukrainienne.
Qu’elle décide qui est digne d’être leur président, quel métier est préférable, ce qui est possible ou non dans les conditions de l’Ukraine actuelle. C’est leur avenir.
En effet, beaucoup d’éléments de l’agenda international dépendent de l’élection du président ukrainien.
La crise ukrainienne n’est pas réglée et en affecte plusieurs aspects. De nombreux réfugiés ukrainiens sont arrivés sur le territoire de la Fédération de Russie pour qui il a fallu tout mettre à disposition, des écoles maternelles au travail en passant par le logement. Je ne connais pas de tels exemples dans l’histoire contemporaine.
Je connais des réfugiés qui vivent sur le territoire européen dans des locaux en sous-sol, qui accouchent dans des passages souterrains. Et personne n’a l’intention de les intégrer dans sa société. Au contraire, cela suscite un sursaut de sentiments nationalistes sur le territoire des pays européens.
En l’occurrence, la Russie a agi de manière complètement différente. Je pense que c’est un exemple unique. Dans ce contexte, cela nous préoccupe forcément.
Je voudrais attirer votre attention sur la question du respect des gens. En fin de compte, il s’agit des élections dans un État souverain.
Nous avons eu suffisamment de volonté pour reconnaître les élections de 2014.
C’était de l’obscurantisme et une anarchie totale. Souvenez-vous du coup d’État constitutionnel, du nouveau Maïdan, de l’ingérence grossière dans les processus électoraux.
Tout le monde a simplement fermé les yeux sur le déroulement des élections à l’époque. Or nous nous souvenons qu’elles avaient eu lieu sous les cocktails Molotov qui étaient très en vogue quelques mois plus tôt. Des pneus et des feux étaient allumés. Mais, malgré les grossières violations, Moscou a donné à l’Ukraine la possibilité de terminer ces processus afin que l’État ait une chance de consolider la société et d’avancer. Vous savez tous comment le régime de Kiev a utilisé ce crédit politique. Le résultat est flagrant.
Je me souviens d’une figure russe très connue, ayant un poids social et écoutée, à qui il avait été demandé à son retour d’Ukraine, où se déroulait un nouveau cycle de confrontation politique (c’était au milieu des années 2000), ce qui s’y passait.
Elle a dit que tel était le « moment » en Ukraine aujourd’hui. Ce moment s’est prolongé. Mais c’est leur État. Qu’ils désignent qui sera digne de représenter ses intérêts, de lancer ou non des réformes. Laissons ce choix à la population de ce pays.
D’après moi, le principal problème de ces élections est qu’une partie du territoire, une partie de la population, a été écartée de la participation à cette décision cruciale « en tranchant dans le vif ».
C’est un fait, et cela préoccupe tout le monde.
C’est à cela qu’étaient consacrés les efforts de la communauté internationale depuis cinq ans. C’est devenu, selon moi, le coup le plus dur pour toutes les négociations et les processus de paix visant à régler la crise ukrainienne.
Mais tous les avis sur les élections pourront être donnés seulement à leur issue.
18° Question: Khalifa Haftar, commandant en chef de l’Armée nationale libyenne, a déclaré le 31 mars que la Libye parviendrait enfin dans quelques semaines à résoudre la crise qui a duré des années grâce à la formation du nouveau Gouvernement d’entente nationale.Hier, Khalifa Haftar a pourtant annoncé le lancement d’une opération visant à nettoyer l’Ouest de la Libye des terroristes, ce qui a été considéré par le gouvernement de Fayez Sarraj comme une menace directe.
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Khalifa Haftar
Réponse: Nous espérons que ce scénario ne sera pas mis en pratique et que la crise sera réglée par des moyens politiques et diplomatiques. Nous menons des efforts en ce sens depuis quelques années.
19° Question: Le Ministre arménien de la Défense David Tonoyan a déclaré samedi dernier à New York qu’Erevan envisageait de remplacer la formule « les territoires en échange de la paix » par l’approche suivante: « Une nouvelle guerre pour de nouveaux territoires ». Le Premier ministre arménien Nikol Pachinian a soutenu mardi cette position et dit qu’il aurait renvoyé le ministre s’il avait tenu d’autres propos.
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Premier ministre arménien Nikol Pachinian & Président azerbaïdjanais Ilham Aliev
Réponse: Je ne peux présenter aucune estimation de ces propos. Je ne peux que confirmer encore une fois l’attachement de la Russie au règlement politique et diplomatique de ce problème. Les ententes bilatérales doivent sans aucun doute rester prioritaires. S’il existe des questions où l’on constate un rapprochement des positions, nous le saluons. Si cela exige une médiation, nous sommes prêts à l’offrir dans le cadre des engagements de la Russie en tant que coprésidente du Groupe de Minsk de l’OSCE. Nous favorisons le processus, soutenons les contacts. A mon avis, commenter des propos concrets ne fait pas sens.
20° Question (traduite de l’anglais): Ma question concerne le Forum arctique international qui devrait se dérouler la semaine prochaine. Le Passage du Nord-Est fait partie des thèmes de cette rencontre. Il s’agit d’un projet prometteur et prestigieux, mais des doutes existent concernant son utilité.
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Le passage maritime du Nord-Est
Réponse: Si j’ai bien compris votre question, elle concerne la résolution pratique de ces questions. Ce n’est pas le premier Forum, ce n’est pas la première fois que l’on étudie et que l’on recherche des solutions pratiques aux questions et aux différents problèmes de la région. Il s’agit déjà du 5e Forum.
Si vous voulez savoir comment nous procédons, je peux répondre: de la même manière que par le passé. Grâce aux traditions existantes d’échanges de points de vue, aux négociations et aux discussions ouvertes aux médias, pendant lesquelles il est possible de poser n’importe quelle question, nous envisageons de trouver des réponses à beaucoup de problèmes et de questions compliqués.
Il existe tout un arsenal de moyens diplomatiques et pacifiques pour résoudre les questions compliquées.
L’essentiel est que ce forum réunira des représentants de très haut niveau de tous les pays de la région. Cela permettra de constater les différences de positions et de trouver des points de convergence.
21° Question: A l’occasion de l’anniversaire de l’Otan, je voudrais formuler une analyse. L’axe des activités de l’Alliance se réoriente depuis 30 ans de l’Europe occidentale vers l’Est du continent. Les pays d’Europe occidentale ont pourtant des questions à poser aux États-Unis en ce qui concerne leurs contribution au budget de l’Alliance.
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Le ministère des affaires étrangères de la fédération de russie a lancé un appel aux membres de l’alliance, rappelant que le monde a besoin de paix. « Félicité » dans une sorte de forme.
Réponse: Est-ce que l’Otan pourrait favoriser un rapprochement?
Il n’existe dans l’histoire aucun exemple de ce genre. J’ai seulement constaté que l’Otan acceptait de nouveaux membres, qui étaient attirés en son sein par tous les moyens.
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Qu’est-ce que cela pourrait provoquer?
Comme de plus en plus de pays sont regroupés dans la même alliance, il pourrait sembler qu’il s’agisse d’un agenda unificateur. Mais si vous consultez la carte du monde et notamment de l’Europe, vous comprendrez qu’il n’existe aucun élément unificateur dans tout cela.
Premièrement, si l’on considère la Fédération de Russie comme un sixième de la Terre, aucun agenda unificateur n’est possible sans un dialogue constructif et régulier avec Moscou.
Deuxièmement, en réunissant ces derniers temps principalement des pays européens, l’Alliance atlantique fixe des objectifs globaux, mais ne dispose d’aucun agenda pacifique pour les autres régions du monde.
Ce dernier est de fait impossible, car l’expérience amère du passé a déjà bien démontré les effets de la participation de l’Alliance et de ses forces aux conflits régionaux et du comportement de certains membres de l’Otan, leaders de fait de cette structure, dans différentes parties du monde.
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De quel agenda unificateur peut-on parler?
Ce dernier n’existe tout simplement pas, à notre avis.
Le plus important est que la prise de décisions au sein de l’Otan n’a aucun fondement démocratique. Il y a les idéologues et les stratèges de Washington.
Malgré le fait que le Secrétaire général de l’organisation ne soit traditionnellement pas un représentant des États-Unis, toute la direction, tous les « top managers » de l’Otan, sont des anciens représentants de l’exécutif américain: ce sont des anciens collaborateurs du Ministère de la Défense et du Département d’État, ou d’autres personnes liées à la sécurité nationale des États-Unis.
Ainsi, c’est Washington qui dicte l’ordre du jour. Tous les autres ne font qu’accepter.
Ils ne participent pas à la concertation de la stratégie générale, n’ont pas du droit de vote: ils n’ont rien.
Les erreurs de l’Alliance n’ont pas été corrigées, ce qui constitue une autre confirmation du fait qu’il ne s’agit pas d’un agenda unificateur, mais d’une activité propagandiste reflétant les intérêts d’un petit groupe de pays.
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On ne peut pas parler de l’égalité au sein de l’Alliance, car elle n’existe pas. S’il n’y a pas d’égalité au sein d’une organisation, de quel agenda unificateur peut-on parler?
22° Question: Le chef de la diplomatie syrienne a déclaré que la Syrie n’excluait pas l’option militaire pour régler le problème du plateau du Golan occupé, mais que la lutte contre le terrorisme était prioritaire aujourd’hui.
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Réponse: Selon nous, ce problème est désigné et décrit dans les textes du droit international. Ils n’ont pas été adoptés hier mais il y a bien des années, notamment en tant qu’alternative au règlement militaire du problème.
Si, à l’époque, la communauté internationale, ayant des approches et des opinions complètement différentes, notamment concernant la situation globale au Moyen-Orient, n’avait pas trouvé la force de consolider les positions en la matière, il serait alors probablement possible de parler de différents scénarios et options.
A l’heure actuelle, tout le monde s’appuie sur le droit international, et c’est pourquoi la démarche de Washington de reconnaître la souveraineté d’Israël sur le plateau du Golan est si dangereuse: elle érode la base juridique international.
Nous pouvons dire que les actions des États-Unis ont infligé un immense préjudice précisément à la base juridique internationale pour le règlement potentiel de ce problème, et c’est très dangereux.
Selon moi, la communauté internationale s’est clairement exprimée il y a plusieurs décennies concernant l’absence d’alternative au règlement politique et diplomatique.
La résolution du Conseil de sécurité des Nations unies est obligatoire pour tous les États.
23° Question: Aujourd’hui, une chaîne Telegram a écrit que techniquement, l’acte constitutionnel pour l’organisation d’un référendum sur l’unification de la Russie et du Belarus serait prêt. En avez-vous entendu parler? |
Réponse: Je voudrais vous mettre en garde contre la lecture et, qui plus est, la citation de sources sans identification, sans possibilité de réaction, sans conseil de rédaction, à qui il est impossible de poser des questions, qu’on ne peut pas faire répondre, que l’on ne peut pas contraindre à assumer la responsabilité de leurs propos. Ne lisez pas et n’utilisez pas ces informations.
A l’heure actuelle, tous les efforts sont orientés sur la lutte contre les fakes, parce qu’au sens large du terme nous sommes déjà devenus des victimes de la circulation sans limite des fakes.
Je ne m’appuie pas sur les informations diffusées par des sources anonymes, même si elles ont de nombreux abonnés. Je trouve que c’est très dangereux. Et surtout, c’est contraire à ce qui a été convenu par tous aujourd’hui: la lutte contre les fakes.
Certaines choses peuvent être justes ou non, mais dans l’ensemble si une source d’information ne se déclare pas, ne permet pas de réaction et qu’on ignore qui en assume la responsabilité, pour moi c’est un certain signal.
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