La Maison de Services au Public
mardi 30 octobre 2018 – geopolintel –

La France, comme tous les pays d’Europe, est actuellement en faillite en raison de sa dette officielle de 2 000 milliards d’euros, et de celle, officieuse, liée aux engagements hors bilan – représentant les paiements des retraites, des militaires et surtout des fonctionnaires – qui s’élève à 3 200 milliards d’euros supplémentaires.
L’Allemagne n’échappe pas à ce fléau : sa dette atteint les 9 000 milliards d’euros, bilan et hors bilan cumulés. A de tels niveaux d’endettement, il est illusoire de croire à un remboursement encore possible, pourtant la résolution de cette dette a été négociée à travers des lois de programmation dont un volet promeut le “tout numérique” pour un avenir radieux [1].
Bruxelles a préconisé la mise à la page numérique de la France : tous nos territoires doivent avoir une couverture internet afin d’être égalitairement reliés au cyberespace. Cela représente une manne financière inespérée pour les opérateurs téléphonique et internet, sponsors des futurs présidentiables.
Le projet de déconstruction de l’État avait commencé sous Balladur avec sa réforme des collectivités territoriales [2], laquelle transférait le pouvoir de décision des élus locaux – rompant en cela le principe de subsidiarité – à des fonctionnaires non élus et éloignés du terrain.
Puis sous l’ère de Hollande, (l’autre pays du chômage) Macron et Valls ont inlassablement dérèglementé le Service Public. En étudiant les programmes de la plupart des candidats à l’élection présidentielle de 2017, on constate leur volonté commune de réduction drastique des effectifs des fonctionnaires.
Macron et Darmanin finiront le travail.
Comment va s’organiser cette République numérique ?Le premier secteur affecté a été celui de la gestion des « cartes grises ». Ce système a été mis en place en 2009, donnant aux concessionnaires automobiles l’habilitation pour immatriculer les véhicules neufs ou d’occasion évitant à leur clientèle le passage en Préfecture (sauf pour les voitures étrangères), avec pour conséquence le reclassement difficile des agents de la préfecture et son lot d’arrêts de travail et de burn out. Pour le régime des recettes, le Trésor public a rendu possible le paiement des amendes et des impôts par télédéclaration et télérèglement. Il devient difficile actuellement d’obtenir des timbres fiscaux chez les buralistes. On pense aussi à la délivrance des permis de conduire dont se chargent maintenant les Auto-écoles… L’adoption de ces réformes a permis de diminuer de près de 18 % le nombre de fonctionnaires des sous-préfectures [3]. Ce changement fait partie de la campagne de modernisation des démarches administratives entreprise pour compenser la fermeture des services jugés peu rentables de certaines sous-préfectures.Transformation du Service Public en « téléfonctionnariat » qui se fait dans le plus grand silence de nos élus et représentants. Il sera maintenant possible de faire toutes les démarches administratives en se rendant à la « Maison de Service au public ». La numérisation au cœur des débats de Pôle emploiLe projet Pôle Emploi 2020 de la Direction alimente les craintes des salariés.
Ce plan a pour effet, selon un communiqué de la CGT [5] :• La casse de la mission d’indemnisation et une réaffectation massive des personnels vers le conseil,
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SOURCE/ http://www.geopolintel.fr/article1949.html

[…] https://sansapriori.net/2018/11/10/3061-loi-numerique-et-disparition-programmee-du-service-public/ […]
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