- Sur la participation du Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov à la Réunion des ministres des Affaires étrangères des États de la mer Caspienne
- Sur la visite du Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov en Turquie
- Sur l’évolution de la situation en Syrie
- Sur le déroulement de l’enquête autour de la mort de journalistes russes en République centrafricaine
- Sur la situation concernant Maria Boutina, citoyenne russe arrêtée aux USA
- Sur l’interpellation de citoyens russes aux USA
- Sur la décision des USA de décréter de nouvelles sanctions antirusses
- Sur le rétablissement des sanctions unilatérales américaines contre l’Iran
- Sur l’évolution de la situation autour de l’enquête sur les incidents de Salisbury et d’Amesbury
- Sur la publication du rapport financier sur l’activité du laboratoire de Porton Down en 2017-2018
- Sur la publication du Daily Telegraph concernant les résultats de l’enquête sur la mort du citoyen russe Alexandre Perepelitchny
- Sur l’interpellation en Ukraine du rédacteur en chef de RIA Novosti Ukraine Kirill Vychinski
- Sur la volonté de l’Envoyé spécial du Secrétaire général de l’Onu pour le Yémen Martin Griffiths de convoquer des consultations interyéménites à Genève
- Sur l’évolution de la situation à Gaza
- Sur le séisme en Indonésie
- Sur la situation au Venezuela
- Sur l’incident d’un avion de la mission de l’Otan en patrouille dans la région Baltique
- Sur la situation autour du citoyen américain retrouvé dans la Tchoukotka
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Sur la participation du Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov à la Réunion des ministres des Affaires étrangères des États de la mer Caspienne |
Samedi 11 août, le Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov participera à la 8e Réunion des ministres des Affaires étrangères des États de la mer Caspienne consacrée à la préparation du 5e Sommet des États de la mer Caspienne.
La dernière réunion en date des ministres s’était tenue à Moscou les 4 et 5 décembre 2017.
Je voudrais également attirer votre attention sur l’interview détaillée de Grigori Karassine, Secrétaire d’État et Vice-ministre russe des Affaires étrangères, publiée aujourd’hui dans le quotidien Kommersant concernant le thème de la mer Caspienne et la préparation des activités que je viens d’évoquer.
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Sur la visite du Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov en Turquie |
Ministre turc des Affaires étrangères Mevlüt Cavusoglu
A l’invitation du Ministre turc des Affaires étrangères Mevlüt Cavusoglu transmise en février 2018, le Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov participera les 13 et 14 août à la Réunion des ambassadeurs et des représentants permanents de la Turquie auprès des organisations internationales.
Dans le cadre de cette visite, un discours du Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov est prévu pendant la Réunion des ambassadeurs, ainsi qu’un entretien avec le Ministre turc des Affaires étrangères Mevlüt Cavusoglu. Pendant les contacts russo-turcs, une attention particulière sera accordée aux questions d’actualité internationales telles que la situation du processus de paix syrien, au Moyen-Orient, en Transcaucasie et en Asie centrale, en Ukraine et dans la région de la mer Noire. D’autres questions d’actualité seront également évoquées.
Les ministres examineront l’agenda lié au développement des relations commerciales et économiques bilatérales en mettant l’accent sur le suivi de la mise en œuvre des projets-clés dans le secteur énergétique, notamment la construction du gazoduc Turkish Stream et de la première centrale nucléaire en Turquie sur le site d’Akkuyu, ainsi que sur l’élargissement des liens à de nouveaux secteurs. Les interlocuteurs aborderont également le calendrier des contacts à venir à différents niveaux.
Nous vous tiendrons informés de tout changement éventuel du programme du Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.
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Sur l’évolution de la situation en Syrie |
Armée Syrienne appelle à la reddition des éléments armés à Idleb 11/08/2018
La situation générale en Syrie reste tendue.
Cependant, une dynamique positive se fait sentir.
- Les foyers de terrorisme sont complètement détruits au sud-ouest de la Syrie.
- Le contrôle est rétabli à la frontière avec la Jordanie.
- Le processus de normalisation touche à sa fin dans les régions libérées des terroristes.
- Dans les communes dites « pacifiées » des provinces de Quneitra et de Deraa a commencé la reconstruction de l’infrastructure et une aide est apportée à la population civile qui revient.
- Le Croissant-Rouge arabe syrien (CRAS), en coopération avec le Programme alimentaire mondial des Nations unies, a envoyé 64.000 rations alimentaires à Deraa au cours du mois dernier.
- Près de 1.500 personnes ont bénéficié d’une aide médicale compétente dans trois cliniques mobiles du CRAS.
- En parallèle se poursuit la régularisation du statut juridique des anciens membres de groupes armés illégaux. En particulier, au cours des derniers mois, plus de 500 combattants et déserteurs se trouvant dans les communes de Teyiba et Amtaya ont bénéficié de l’amnistie présidentielle.
Grâce à l’élimination des terroristes près du plateau du Golan, la Force des Nations unies chargée d’observer le désengagement (FNUOD) a pu reprendre ses patrouilles près du poste d’Obour (elles avaient été suspendues en 2014). Le long de cette ligne de démarcation de l’Onu sont déployés des militaires syriens et russes.
Les forces gouvernementales syriennes ont lancé une vaste opération antiterroriste à l’est de la province de Soueïda. L’artillerie et l’aviation bombardent les positions des terroristes de Daech qui n’ont pas encore été éliminés.
En réponse aux provocations des terroristes du Front al-Nosra et des groupes armés illégaux affiliés, l’armée syrienne attaque leurs positions à l’ouest d’Idleb, ainsi que dans les montagnes au nord de la province de Lattaquié. Ces derniers jours a été contrée avec succès une attaque de Nosra au nord de la province de Hama.
Dans le cadre de la ligne annoncée par le gouvernement syrien pour le retour des réfugiés syriens dans leur pays, les autorités syriennes ont décidé de créer un Comité de coordination spécial supervisé par Hussein Makhlouf, Ministre syrien de l’Administration locale et de l’Environnement, qui a déjà rapporté le retour de plus de 3 millions de déplacés internes dans leur foyer.
De plus, selon l’Onu, près de 890 000 réfugiés pourraient revenir en Syrie dans les mois à venir.
Voici un exemple plus concret: l’administration de la ville de Rastan, au nord de la province de Homs, a annoncé que 1 500 habitants étaient revenus dans les trois mois qui avaient suivi la libération de la ville des terroristes, et que dans la ville voisine de Telbis, durant la même période, la population avaient augmenté de 5 000 à 12 000 personnes grâce au retour des civils.
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Sur le déroulement de l’enquête autour de la mort de journalistes russes en République centrafricaine |
Les corps criblés de balles d’Alexandre Rastorgouïev, d’Orkhan Djemal et de Kirill Radtchenko ont été retrouvés, mardi 31 juillet 2018 au matin
Mardi 7 août, des représentants de l’Ambassade de Russie en Centrafrique ont organisé une réunion avec la direction de la Gendarmerie nationale de la République centrafricaine.
Les forces de l’ordre de ce pays ont informé les diplomates russes des faits découverts par les enquêteurs durant l’investigation, et ont permis aux représentants de notre Ambassade de s’entretenir avec le chauffeur qui les transportait, qui a été témoin des faits.
D’après la déposition du chauffeur, les Russes ont fait sa connaissance le 28 juillet dans un bar de Bangui et lui ont proposé de les conduire dans sa voiture personnelle pendant dix jours.
Le lendemain, les journalistes ont tenté de se rendre dans le camp d’entraînement de Berengo, où des instructeurs russes entraînent des militaires centrafricains, mais, en l’absence de l’autorisation du Ministère centrafricain de la Défense nécessaire pour visiter le site militaire, les soldats centrafricains ne les ont pas laissé passer.
Le 30 juillet, à environ 11 heures, les journalistes sont partis à Bambari, au nord de la capitale. A Damara, à 70 km de Bangui, ils ont marqué un arrêt et ont filmé et discuté avec des locaux pendant une heure et demie. Après cela, sans expliquer leurs motivations, les journalistes ont décidé de s’écarter de l’itinéraire initial en demandant au chauffeur de se rendre à Dékoa. En arrivant à Sibut, sur le chemin de Dékoa, à environ 18:30, leur véhicule a été arrêté par une patrouille militaire centrafricaine, qui leur a instamment suggéré de ne pas aller plus loin et de passer la nuit à Sibut, car après la ville se trouvait un territoire non contrôlé par les autorités. Cependant, les journalistes ont insisté en disant qu’ils étaient pressés, et après un long débat ils ont réussi à passer.
En ce qui concerne le crime concrètement, le chauffeur n’est pas revenu sur sa version d’une attaque commise par des inconnus armés sur la route de Dékoa entre 20:00 et 21:00.
Les forces de l’ordre centrafricaines poursuivent l’enquête. L’ordinateur portable, les cartes mémoire et le portable de l’un des journalistes avec des cartes SIM russe et centrafricaine pourraient être des indices importants. Actuellement est préparée une requête à l’opérateur mobile local, à qui seront demandées des informations sur les appels et les messages échangés avec ce téléphone.
A la demande du Comité d’enquête russe, le directeur de la Gendarmerie nationale centrafricaine a confirmé à l’Ambassade de Russie à Bangui que les forces de l’ordre centrafricaines étaient disposées à coopérer avec les enquêteurs russes, qu’elles étaient prêtes à les accueillir en Centrafrique et à réunir les conditions nécessaires pour leur travail, notamment à garantir leur sécurité et à organiser une visite de la scène du crime.
Nous constatons que les autorités centrafricaines sont disposées à la coopération la plus étroite avec la Russie afin d’élucider toutes les circonstances de la tragédie. Nous sommes satisfaits du progrès actuel de la coopération avec les autorités centrafricaines.
Le Ministère russe des Affaires étrangères continue de suivre de près ce dossier et, au fur et à mesure qu’apparaîtrons des informations, nous vous tiendrons informés du déroulement de l’enquête en coopération avec les forces de l’ordre russes.
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Sur la situation concernant Maria Boutina, citoyenne russe arrêtée aux USA |
Maria Boutina, citoyenne russe arrêtée aux USA
Nous suivons de près la situation concernant Maria Boutina, citoyenne russe arrêtée le 15 juillet aux USA sur des accusations d’activité d' »agent d’un gouvernement étranger ».
Nous faisons tout pour améliorer les conditions de détention de Maria Boutina en prison, où elle est confrontée à une flagrante discrimination des autorités américaines. Ainsi, la Russe subit ouvertement une pression psychologique – des fouilles sont menées dans sa cellule, on lui refuse une aide médicale, et des restrictions lui sont imposées qui, toutefois, n’affectent pas les autres détenus.
Il est parfaitement évident que toutes ces démarches ne sont rien d’autre qu’une tentative de forcer Maria Boutina à reconnaître sa culpabilité. Et c’est compréhensible, parce que toutes les accusations visant notre citoyenne sont manifestement fictives et se basent sur des informations des réseaux sociaux tirées de leur contexte.
A cet égard, nous exigeons instamment de cesser les poursuites pénales contre Maria Boutina, victime malgré elle de la lutte politique intérieure aux USA, et de la libérer.
De notre côté, nous continuerons d’essayer de faire en sorte que les autorités américaines respectent les droits et les intérêts légitimes de Maria Boutina.
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Sur l’interpellation de citoyens russes aux USA |
C’est avec inquiétude que nous avons appris les nouvelles arrestations de citoyens russes aux USA. La semaine dernière, des agents du FBI ont interpellé
- Maxim Souverine,
- Nikolaï Toupikine,
- Alexeï Livadny
- et Stanislav Lissitski,
inculpés pour fraude et blanchiment d’argent au sein d’un groupe criminel.
Ambassade Russe de Washington
L’Ambassade de Russie à Washington a demandé des explications au Département d’État américain. Le Consulat général de New York a contacté le bureau local du FBI et a pu s’entretenir avec Maxim Souverine en détention provisoire. A présent, nous essayons de découvrir où se trouvent les autres citoyens russes interpellés et nous nous occupons activement d’organiser une rencontre consulaire avec eux.
Nous continuons de suivre attentivement la situation et faisons le nécessaire pour protéger les droits et les intérêts légitimes de nos citoyens.
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Sur la décision des USA de décréter de nouvelles sanctions antirusses |
Malheureusement, nous sommes contraints d’aborder une nouvelle fois le thème de l’adoption de sanctions contre la Russie.
Hier, le Département d’État américain a annoncé une nouvelle série de restrictions. Cette fois, à titre de prétexte fictif, les autorités américaines ont choisi l’histoire de l’empoisonnement des Skripal.
Le gouvernement de notre pays est directement accusé d’avoir utilisé la substance neuro-paralytique militaire « Novitchok », bien que les autorités britanniques n’aient encore apporté aucune preuve de l’implication russe dans les événements de Salisbury et refusent de coopérer avec la Russie dans cette enquête. Néanmoins, même en l’absence de preuves à ce sujet, l’administration américaine, prétextant une prétendue « solidarité », a jugé nécessaire de décréter de nouvelles sanctions odieuses.
La liste des restrictions qui entreront en vigueur le 22 août
- inclut l’interdiction d’apporter à la Russie « toute contribution étrangère » – à l’exception de l’aide humanitaire -,
- de vendre des produits militaires et à double usage,
- et le refus d’accorder des crédits publics ou toute autre aide financière.
Les conditions avancées pour la levée de ces sanctions sont notoirement inacceptables pour nous. Et ce n’est que la première étape. On nous menace d’un renforcement de la pression des sanctions.
Ainsi, les USA avancent sciemment sur la voie de l’aggravation des relations bilatérales, qui ont déjà été réduites pratiquement à zéro à leur initiative. Au lieu de chercher sérieusement des solutions pour améliorer nos liens – ce qui a été évoqué pendant le récent sommet d’Helsinki – l’administration américaine emploie toutes ses forces à compliquer davantage la situation.
L’objectif de ceux qui sont derrière la nouvelle spirale de déroulement de l' »affaire Skripal » est évident: ils cherchent par tous les moyens à maintenir à flot le thème antirusse, bénéfique pour eux en tant qu’instrument pour poursuivre la diabolisation de la Russie.
Entre autres, c’est une tentative de prétendre que notre État ne remplit pas ses engagements internationaux – en l’occurrence dans le cadre de la Convention sur l’interdiction des armes chimiques (CIAC).
Même si tout le monde sait parfaitement que la Russie a entièrement détruit l’an dernier toutes ses réserves d’armes chimiques en parfaite conformité avec les engagements qu’elle avait pris dans le cadre de la CIAC.
De leur côté, les Américains n’ont toujours pas détruit leurs propres arsenaux chimiques et reportent constamment la mise en œuvre de ce programme. Sur ce fond, ces accusations infondées paraissent d’autant plus cyniques.
La Russie a averti plusieurs fois que discuter avec elle depuis une position de force et dans le registre des ultimatums était inutile et sans perspectives. Nous allons élaborer des contremesures à cette nouvelle démarche hostile de Washington.
Sur ce fond, les affirmations de l’administration américaine sur sa disposition à poursuivre les efforts pour améliorer les relations avec la Russie paraissent étranges. C’est de l’hypocrisie non dissimulée. Les actes de Washington témoignent justement du contraire.
On a l’impression que les USA et leurs alliés ont un nouveau standard de comportement, qui consiste à formuler des accusations odieuses contre la Russie sans la moindre preuve.
Je voudrais également souligner que la question directe du représentant russe invité au Département d’État américain, qui voulait savoir si l’enquête sur l' »affaire Skripal » était terminée, est restée sans réponse.
Autrement dit, la pyramide d’accusations ne repose sur aucune base légale, et on ose encore nous parler du droit international, du respect des normes juridiques et du respect des engagements.
Il n’a y a pas eu de réponse à la question directe parce qu’ils n’ont rien trouvé à répondre. C’est évident, parce que l’enquête au Royaume-Uni est très avare de commentaires.
Ce n’est pas le seul virage pris dernièrement par l’administration américaine. Il y a également des restrictions économiques contre la Chine, ou encore le rétablissement des sanctions contre l’Iran dont je parlerai plus en détail. On a le sentiment qu’une partie de l’élite politique américaine est partie à la dérive.
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Sur le rétablissement des sanctions unilatérales américaines contre l’Iran |
Le Président américain Donald Trump a signé ce 6 août le décret rétablissant en deux étapes les sanctions anti-iraniennes levées en 2016 suite à la signature du Plan d’action global commun sur le programme nucléaire de Téhéran. Les premières restrictions sont entrées en vigueur le 7 août.
- Elles visent le secteur financier et bancaire de l’Iran,
- ainsi que différentes marchandises, notamment les fournitures d’avions civils.
- La seconde vague de sanctions, prévue pour le 5 novembre, frappera le secteur pétrolier et énergétique de l’Iran.
Ces mesures sont extraterritoriales et imposent des restrictions aux personnes et aux organisations de pays tiers coopérant avec l’Iran dans des domaines qui sont interdits par la loi américaine.
Nous avons déjà souligné à plusieurs reprises que la ligne de Washington visant à rompre le Plan d’action global commun et à rétablir la pression de sanctions contre l’Iran était complètement destructive.
En s’engageant sur cette voie, les USA agissent une fois de plus à contre-courant de l’avis de la plupart des États, uniquement à leurs propres fins égoïstes et dans leurs intérêts conjoncturels, en bafouant grossièrement les normes du droit international, notamment la résolution 2231 du Conseil de sécurité des Nations unies qui n’avait pas été bloquée par les USA lors de son adoption.
Il est évident que les réclamations relatives à l’activité nucléaire parfaitement légale de l’Iran dissimulent un règlement de comptes politiques avec Téhéran sous des prétextes fallacieux.
Les intérêts d’autres pays sont complètement ignorés, notamment ceux des alliés européens des USA à qui de facto Washington tord les bras en les forçant à rompre leurs relations commerciales et économiques mutuellement bénéfiques avec les Iraniens.
Il est clair que ces actions volontaristes de l’administration américaine auront des conséquences négatives à long terme pour le régime mondial de non-prolifération, et donneront une impulsion négative déstabilisante à la situation au Moyen-Orient.
De son côté, la Russie reste attachée au Plan d’action et continuera de respecter les termes de la résolution 2231 du Conseil de sécurité des Nations unies. A ce que l’on sache, les autres acteurs du Plan d’action comptent également suivre cette ligne. Il ne faut pas oublier que l’accord nucléaire est le patrimoine de toute la communauté internationale, qui a réaffirmé à plusieurs reprises sa volonté de le préserver et de le mettre en œuvre sur la durée pour renforcer la paix et la sécurité régionale et internationale, tout comme le régime de non-prolifération.
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Sur l’évolution de la situation autour de l’enquête sur les incidents de Salisbury et d’Amesbury |
Nous constatons sur les pages des médias britanniques une nouvelle spirale du jeu médiatique propagandiste lancé par Londres.
D’ailleurs, quand Londres dit que la Russie a avancé de nombreuses versions pour confondre tout le monde, nous avons essayé de compter le nombre de versions avancées par les médias britanniques. On n’y parvient pas. Il ne s’agit pas de dizaines, mais de centaines de versions, d’hypothèses. La situation est très confuse. Il est évident que les journalistes n’abandonnent pas ce sujet grave.
Ce qui est important pour nous, avant tout, est la position officielle des organes d’enquête. Nous pensons qu’ils travaillent certainement sous une pression politique ayant pour objectif de forcer l’enquête à suivre la ligne des accusations absurdes avancées par le gouvernement politique peu de temps après l’incident.
C’était pourtant un dogme occidental de dire qu’on ne pouvait pas exercer de pression sur l’enquête et les forces de l’ordre.
- Imaginez ce que ressentent les policiers britanniques qui travaillent sur cette affaire pour essayer, nous espérons, de comprendre ce qui s’est réellement passé, quand ils voient Washington décréter un paquet de sanctions « draconiennes », selon notre Ambassade aux USA, contre la Russie, en déclarant que tout cela est fait parce que la Russie a participé à ce crime.
- De quelle distanciation de la politique vis-à-vis du travail des forces de l’ordre peut-on parler en l’occurrence, quand le plus grand État du point de vue du Royaume-Uni, qui lui apporte sa protection sur d’autres questions, engage de telles mesures?
- C’est une pression directe sur le déroulement de l’enquête. C’est également une pression psychologique sur les personnes qui tentent chaque jour de dresser scrupuleusement le tableau des faits.
- Les policiers et les enquêteurs britanniques savent parfaitement quel sort les attend si, sans aucune forme de procès, on prononce contre tout un État un verdict accusatoire – de simples policiers qui, contre toute attente, peuvent prendre une décision qui n’irait pas dans le sens de la ligne promue par le mainstream. C’est une pression psychologique directe sur les gens qui se chargent de l’enquête sur cette affaire.
Jeremy Hunt
Le Ministre britannique des Affaires étrangères Jeremy Hunt a récemment déclaré que dans les rues de l’Angleterre avait été utilisée « une arme chimique », ce qui, selon lui, « a été autorisé par les Russes ». C’est une nouvelle preuve de la pression politique, psychologique et émotionnelle exercée par les politiciens – qui ont actuellement le pouvoir dans les organes d’enquête.
Récemment, la police de Londres a publié la première déclaration depuis trois semaines sur l’incident d’Amesbury, témoignant du travail qui se poursuit pour identifier les lieux et les objets contaminés, et soulignant qu’à cet effet était utilisé le laboratoire chimique de Porton Down. C’est un cercle fermé où, comme sur un manège, l’un après l’autre, tournent le gouvernement britannique, les organes d’enquête et le laboratoire de Porton Down couvert de brouillard. Et ce manège n’a pas de sortie.
Étant donné que des citoyens russes ont été touchés à Salisbury, il est primordial pour la Russie que les autorités britanniques mènent une enquête vraiment indépendante, objective et transparente sur les deux incidents. Les forces de l’ordre russes restent disposées à apporter toute la contribution nécessaire.
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Sur la publication du rapport financier sur l’activité du laboratoire de Porton Down en 2017-2018 |
laboratoire chimique de Porton Down
Nous avons constaté la publication du nouveau rapport annuel sur l’activité du laboratoire chimique de Porton Down en 2017-2018.
Ce texte présente l’incident de Salisbury de manière très brève et uniquement du point de vue des faits, sans rien dire de l’identification de la substance prétendument utilisée ni des résultats de son analyse par l’OIAC.
Le chef du laboratoire Gary Aitkenhead affirme, dans la préface du rapport, que Salisbury a fait face à une « attaque neurotoxique ». Il n’aborde pour autant aucun détail, invoquant le caractère inachevé de l’enquête et les « intérêts de sécurité nationale ».
Que voyons-nous?
Alors que les forces politiques à Washington et à Londres adoptent sans cesse de nouvelles mesures, justifiées par une idée prétendument très claire de ces événements, les experts et les spécialistes directement impliqués dans l’investigation et responsables de ces questions évoquent le caractère inachevé de l’enquête, soulignent que cette affaire est classifiée et évitent toute formulation directe concernant l’investigation.
Il faut également souligner les difficultés auxquelles le laboratoire chimique de Porton Down fait face ces dernières années.
La plupart des incidents enregistrés en 2017-2018 concernent des cas de « menace potentielle ou réelle élevée » ce qui – dans le contexte de la réduction des revenus du laboratoire depuis des années – pourrait témoigner de manquements non seulement techniques, mais aussi humains.
Il est donc important d’établir si le fait que l’incident dont ont été victimes les Skripal et celui ayant touché un couple britannique à Amesbury ont eu lieu à proximité du célèbre laboratoire chimique n’est qu’un hasard. Nous espérons que l’enquête répondra à cette question et à d’autres interrogations.
L’activité du laboratoire chimique de Porton Down doit évidemment rester au centre de l’investigation. Compte tenu du caractère de ces incidents, nous jugeons inacceptables les justifications des Britanniques qui évoquent des « intérêts de sécurité nationale ». Si vous adoptez des décisions fermes et impliquez le monde entier, il faut assumer vos responsabilités envers la communauté internationale et répondre aux questions qu’elle pose depuis longtemps.
Nous insistons donc pour que les autorités britanniques dévoilent les données concernant les travaux du laboratoire en matière de synthèse des substances toxiques militaires, notamment celles baptisées « Novitchok » en Occident.
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Sur la publication du Daily Telegraph concernant les résultats de l’enquête sur la mort du citoyen russe Alexandre Perepelitchny |
la mort du citoyen russe Alexandre Perepelitchny
Nous avons lu en détail la publication du journal britannique The Daily Telegraph, qui tente encore une fois de mettre en doute les résultats de l’enquête menée par la police britannique et ceux des autopsies effectuées par les experts du Ministère britannique de l’Intérieur après la mort du citoyen russe Alexandre Perepelitchny.
L’intérêt témoigné par les médias britanniques pour ce sujet, qui rivalisent à grands coups d’hypothèses différentes, s’explique par le fait que l’investigation a été partiellement menée de manière fermée et s’est accompagnée de la décision du Gouvernement britannique de classifier les matériaux des services secrets concernant cette affaire pour des raisons de sécurité nationale.
Certains médias se sont donc empressés de combler ce vide d’information et l’absence de transparence de l’enquête. Il s’agit, de fait, d’une véritable omerta.
On constate en même temps des tentatives claires de politiser l’enquête et de donner à ses résultats une orientation manifestement antirusse. C’est absolument inacceptable à nos yeux. Nous insistons toujours sur la création de conditions nécessaires pour tirer un bilan objectif et indépendant de cette investigation.
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Sur l’interpellation en Ukraine du rédacteur en chef de RIA Novosti Ukraine Kirill Vychinski |
Interpellation en Ukraine du rédacteur en chef de RIA Novosti Ukraine Kirill Vychinski
La situation de Kirill Vychinski reste inchangée. La cour de la ville de Kherson a prolongé sa détention jusqu’au 20 septembre.
Bien qu’on refuse toujours aux responsables consulaires russes l’accès au détenu, sous prétexte de la citoyenneté ukrainienne de Kirill Vychinski, l’Ambassade russe en Ukraine et le Consulat général russe à Odessa suivent en permanence la situation et offrent tout le soutien possible aux avocats de Vychinski.
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Sur la volonté de l’Envoyé spécial du Secrétaire général de l’Onu pour le Yémen Martin Griffiths de convoquer des consultations interyéménites à Genève |
Martin Griffiths
Nous avons pris connaissance du projet d’organiser des consultations inter-yéménites le 6 septembre à Genève sous l’égide de l’Onu afin d’évoquer les moyens possibles de parvenir à une désescalade du conflit armé qui se poursuit en République du Yémen, et d’élaborer des mesures de renforcement de la confiance mutuelle et d’autres initiatives visant un règlement politique de la crise yéménite.
Nous espérons que Martin Griffiths, Envoyé spécial du Secrétaire général de l’Onu pour le Yémen et initiateur de cet événement, réussira à atteindre les objectifs fixés. Moscou a toujours soutenu et soutiendra toutes les initiatives visant à résoudre le conflit militaire au Yémen par la voie pacifique et à apporter une aide aux Yéménites qui doivent s’entendre eux-mêmes sur le futur aménagement politique de leur pays.
Nous voudrions également rappeler que ces consultations en Suisse, si elles se tenaient, seraient les premiers contacts entre les protagonistes du conflit yéménite depuis deux ans. Dans ce contexte, il est très important que ces pourparlers ne connaissent pas le même sort que les tentatives de dialogue précédentes à Genève, à Mascate, à Bienne et à Koweït, et tendent au maximum à obtenir des résultats concrets et à favoriser réellement le rétablissement de la paix et de la stabilité si attendues sur le territoire yéménite.
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Sur l’évolution de la situation à Gaza |
La situation dans la bande de Gaza s’est de nouveau aggravée.
Le 7 août, un obus de char israélien a tué deux combattants de la branche armée du Hamas dans une zone frontalière de la bande.
Les 8 et 9 août, plus de 150 missiles et obus de mortier ont été tirés sur le territoire israélien depuis Gaza.
Ces bombardements ont blessé deux Israéliens et une Thaïlandaise et ont endommagé plusieurs sites d’infrastructure des villes israéliennes situées à proximité de Gaza.
Pendant la même période, les forces aériennes d’Israël ont frappé sur plus de 140 sites du Hamas et d’autres groupes palestiniens. Les médias ont annoncé la mort de trois Palestiniens, notamment d’une femme enceinte et de son enfant de 18 mois.
Moscou exprime sa préoccupation considérable face à cette escalade dangereuse. Le maintien des tensions à la frontière entre Israël et Gaza depuis mai dernier aggrave sérieusement le risque de confrontation musclée de grande envergure autour de la bande, ce qui pourrait se solder par de nouvelles victimes parmi la population civile des deux côtés et une dégradation rapide de la situation humanitaire dans l’enclave palestinienne.
Nous appelons encore une fois les Palestiniens et les Israéliens à faire preuve de retenue et à entreprendre les mesures nécessaires pour exclure durablement la possibilité d’une répétition des violences aux conséquences imprévisibles.
Qui plus est, comme nous l’avons souligné à plusieurs reprises, il est nécessaire de parvenir le plus rapidement possible à l’établissement de pourparlers substantiels selon la formule de la solution à deux États du règlement palestino-israélien sur la base des résolutions appropriées du Conseil de sécurité et de l’Assemblée générale de l’Onu, ainsi que de l’Initiative de paix arabe. Aucune solution unilatérale contournant la base existante du droit international ne peut favoriser ce processus.
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Sur le séisme en Indonésie |
Un séisme de magnitude 7 a frappé l’île de Lombok (Petites îles de la Sonde, République d’Indonésie) le 5 août à 19h00. Près de 130 personnes ont été tuées, et le nombre de blessés atteint environ 1 500 personnes. Ce désastre a considérablement endommagé le secteur résidentiel, ainsi que l’infrastructure énergétique et de transport de l’île.
Le séisme s’est soldé par des destructions partielles aux aéroports de Lombok et de Bali, ayant provoqué une suspension de leur fonctionnement. Les vols ont été rétablis depuis.
Aucun citoyen russe n’a été touché. L’Ambassade russe à Jakarta a envoyé un diplomate à l’île de Lombok et suit attentivement l’évolution de la situation dans la région. Les sites internet des missions diplomatiques russes à l’étranger fournissent les coordonnées permettant aux citoyens de les contacter 24 heures sur 24. Nous prions les médias d’utiliser ces données de contact pour informer nos citoyens qui se trouvent dans la région.
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Sur la situation au Venezuela |
Le président vénézuélien Nicolás Maduro
Le 5 août, le Ministère russe des Affaires étrangères a résolument condamné, dans un communiqué, la tentative d’attentat à la vie du Président de la République bolivarienne du Venezuela. Nous sommes sincèrement heureux que le chef de l’État n’ait pas été touché.
Les nombreux avertissements de Caracas sur les préparatifs d’un attentat à la vie du leader vénézuélien n’étaient donc pas infondés. La méthode sophistiquée utilisée pour l’attentat, à l’aide de moyens techniques modernes, et son caractère public, visant clairement à déstabiliser la situation dans le pays, ne laissent aucun doute sur la nature terroriste de cet incident.
Nous considérons comme absolument inacceptable l’utilisation, par les opposants au gouvernement vénézuélien, de méthodes criminelles de lutte politique menaçant la sécurité et le développement durable du Venezuela et de toute la région latino-américaine.
Nous espérons que l’enquête permettra d’identifier non seulement les exécutants et les commanditaires de ce crime, mais aussi les canaux de son financement. Nous attendons que les structures internationales spécialisées responsables de la lutte contre le financement du terrorisme accordent une attention particulière à cet incident et en tirent les conclusions appropriées.
Selon les informations de l’Ambassade russe à Caracas, la situation dans le pays reste calme. Nous souhaitons encore une fois un prompt rétablissement à toutes les victimes de cette attaque terroriste.
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Sur l’incident d’un avion de la mission de l’Otan en patrouille dans la région Baltique |
Un chasseur russe frôle un avion de reconnaissance US en mer Baltique juin 2017
L’activité militaire de l’Otan à proximité des frontières russes, sous le faux prétexte de la protection contre une mythique menace russe, nous inquiète à nouveau. Ce 7 août, un avion de l’armée de l’air espagnol en mission dans l’espace aérien estonien a accidentellement lancé un missile de combat air-air dans le cadre d’une mission de patrouille de l’Alliance en Baltique.
Il fallait s’y attendre, puisqu’à l’initiative de l’Otan la région Baltique, autrefois calme sur le plan militaire, se transforme peu à peu en zone d’exercices militaires active, avec le risque de provoquer des incidents dangereux.
Heureusement, il n’y a pas eu de victime et aucun avion de ligne ne s’est retrouvé sur le chemin de ce missile. Cet incident indique clairement que les actions de l’Otan, notamment dans la région Baltique, créent des risques supplémentaires pour la sécurité au lieu de la renforcer.
Dans ces conditions, la nécessité d’entreprendre des démarches réelles pour la désescalade de la tension et la prévention des incidents non prémédités, au lieu de nouvelles accusations infondées visant la Russie à ce sujet, se fait de plus en plus sentir.
Ce matin à 7 heures, j’écoutais sur Vesti FM l’émission Polny Kontakt avec Vladimir Soloviev et Anna Chafran, qui avaient invité l’un des experts de l’Otan et des sanctions.
Je réécouterai volontiers cette émission. L’expert a dit deux choses très intéressantes.
Premièrement, cette menace dont parlent les pays de l’UE – nous comprenons que l’Otan se trouve derrière tout cela – est une histoire fausse et inventée.
Deuxièmement, la question est de savoir pourquoi.
C’est un angle d’analyse très intéressant. Parce qu’il est pratiquement impossible d’unir naturellement des pays aussi différents que l’Europe du Nord, de l’Est et du Sud.
Ce sont des pays
- avec des traditions, une culture, une histoire différentes,
- avec une dynamique de développement différentes,
- avec des indices économiques et financiers différents, une vision différente de l’avenir de leur pays.
Que peut-on faire? Il est possible de les unir autour d’un tel agenda de défense en inventant un ennemi commun. En s’appuyant sur ce motif et ce paradigme, l’union s’est faite très rapidement et on l’a présentée comme une union naturelle, même si cela n’a rien de naturel.
L’expert a cité les chiffres des sondages dans les pays de l’UE, de l’Otan et de la Baltique, en se demandant comment, selon eux, et pour quelle raison, la Russie devait attaquer leur pays. Personne n’a pu avancer d’explications valables. C’est probablement ce que disent les gens qui n’ont jamais vu de carte de la Fédération de Russie.
Je pense que c’est effectivement là que pourrait se trouver la réponse à la question: pourquoi tout cela est nécessaire? Il est très difficile d’unir des pays si différents autour d’un ordre du jour constructif. Pour cela il faut travailler, faire quelque chose. Alors qu’un ordre du jour destructif et d’intimidation unit toujours facilement sans aucun frais matériel particulier.
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Sur la situation autour du citoyen américain retrouvé dans la Tchoukotka |
Nous suivons de près la situation concernant le citoyen américain John Martin qui, en voyageant à bord de son bateau sur le fleuve Ioukon, est sorti en mer et se serait perdu, pour se retrouver le 1er août près des côtes russes du district autonome de la Tchoukotka.
En fin de semaine dernière, il a été transporté à Anadyr. Un examen médical a révélé chez l’Américain une infection virale respiratoire aiguë. A présent, sa vie est hors de danger. Son état est jugé satisfaisant par les médecins. Il reçoit l’aide médicale nécessaire. Il n’a exprimé aucune plainte.
Le Ministère est en contact permanent à ce sujet avec les institutions publiques locales et les représentations diplomatiques américaines.
à suivre…
source/ http://www.mid.ru/fr/foreign_policy/news/-/asset_publisher/cKNonkJE02Bw/content/id/3316569
[…] ARTICLE PRÉCÉDENT2935 – Conférence de presse de Maria Zakharova, porte-parole du Ministère rus… ARTICLE SUIVANT2937 – Olivier Berruyer … «Le complotisme autorisé, c’est le complotisme anti-russe» […]
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[…] 11 AOÛT 2018 SANSAPRIORIGEOPOLITIQUE, POLITIQUE INTERNATIONALE, RUSSIE – B.R.I.C.S & ASIEALEXANDRE PEREPELITCHNY, ANGLETERRE, ARRESTATIONS CITOYENS RUSSES AUX USA, GAZA, INDONÉSIE, IRAN, JEREMY HUNT, JOURNALISTES RUSSES TUÉS EN CENTRAFRIQUE, KIRILL VYCHINSKI, LABO PORTON DOWN, MARIA BOUTINA, MARIA ZAKHAROVA, MARTIN GRIFFITHS, MER BALTIQUE, MER CASPIENNE, MINISTÈRE RUSSE DES AFFAIRES ETRANGÈRES, ONU, OTAN, SANCTIONS, SYRIE, TURQUIE, VENEZUELA MADURO […]
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