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Sur la visite du Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov en Azerbaïdjan |
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Sur la visite du Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov en Arménie |
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Sur l’évolution de la situation en Syrie |
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Sur la déclaration du Ministre américain de la Défense James Mattis au sujet de la Syrie |
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Sur l’évolution de la situation au Liban |
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Sur la situation au Zimbabwe |
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Sur les communiqués concernant la coopération des forces américaines et de l’Otan avec Daech au nord de l’Afghanistan |
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Sur la présentation du rapport annuel de l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC) sur les opiacés afghans pour 2017 |
Note Dans a priori : les points 3 et 4 sur la Syrie sont important à lire, Maria Zakharova y livre sa propre analyse, le 5 sur le Liban est dépassé, Hariri étant en France … et les points 7 et 8 sur l’Afghanistan nous concernent aussi par la déferlante des drogues sur l’Europe
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Sur la visite du Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov en Azerbaïdjan |
Lundi 20 novembre, le Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov se rendra en visite officielle en Azerbaïdjan.
Ministre azerbaïdjanais des Affaires étrangères Elmar Mamediarov
Sa rencontre avec le Ministre azerbaïdjanais des Affaires étrangères Elmar Mamediarov permettra un échange d’avis sur un large éventail de questions bilatérales, régionales et internationales.
Comme nous l’avons dit plusieurs fois et comme le prouvent les actions concrètes, l’Azerbaïdjan est un partenaire stratégique important de la Russie dans le Caucase. Cette année, nous célébrons le 25e anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre nos deux pays. A la base de la coopération russo-azerbaïdjanaise reposent non seulement des traditions de longue date d’amitié et de respect mutuel, mais également la coïncidence ou la proximité de nos positions sur les principales questions régionales et internationales d’actualité.
Le ton de la coopération russo-azerbaïdjanaise est donné par le dialogue politique au sommet. Les contacts amicaux réguliers établis entre les présidents de nos pays impulsent une dynamique élevée à nos relations bilatérales, permettent de régler rapidement toutes les questions et de coordonner les actions sur différentes plate-formes régionales et internationales. Nous entretenons des contacts intensifs à d’autres niveaux, notamment sur le plan interparlementaire. La coopération économique se développe. Les liens culturels et sociaux sont traditionnellement riches.
En étroite coopération avec les autres coprésidents du Groupe de Minsk de l’OSCE, la Russie continue d’apporter sa contribution aux belligérants du conflit du Haut-Karabagh pour la recherche de solutions pacifiques mutuellement acceptables.
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Sur la visite du Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov en Arménie |
le Ministre arménien des Affaires étrangères Edouard Nalbandian
Du 20 au 21 novembre, le Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov se rendra en visite officielle à Erevan. Il s’entretiendra avec le Ministre arménien des Affaires étrangères Edouard Nalbandian et avec le Président arménien Serge Sargsian.
le Président arménien Serge Sargsian.
Cette visite s’inscrit dans le cadre du 25e anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques russo-arméniennes (3 avril) et du 20e anniversaire du « grand » Accord d’amitié, de coopération et d’entraide (29 août).
Les deux ministres participeront au vernissage de l’exposition « La Russie et l’Arménie: une amitié aguerrie par les siècles », ainsi qu’à la cérémonie d’oblitération du timbre arménien consacré à ces dates anniversaires. Il est prévu de signer le Plan de consultations entre le Ministère russe des Affaires étrangères et le Ministère arménien des Affaires étrangères pour 2018-2019.
L’ordre du jour des pourparlers bilatéraux inclut de nombreuses questions concernant la coopération bilatérale, la coopération diplomatique au niveau de l’UEE, de l’OTSC et de la CEI, la coordination des positions dans le cadre de l’Onu, de l’OSCE, du Conseil de l’Europe, de l’Organisation de coopération économique de la mer Noire et d’autres forums internationaux. Les deux chefs de diplomaties évoqueront la sécurité régionale, et notamment les perspectives du processus de paix du Haut-Karabagh.
Les Président russe Vladimir Poutine et Président arménien Serge Sargsian
Le dialogue politique actif au sommet contribue à l’intensification de la coopération bilatérale. Le 15 mars, le Président arménien s’est rendu en visite officielle en Russie. Les Président russe Vladimir Poutine et Président arménien Serge Sargsian se sont entretenus à Sotchi le 23 août. Hier, mercredi 15 novembre, les deux dirigeants ont participé à la cérémonie solennelle d’ouverture des Journées de la culture de l’Arménie en Russie à la galerie Tretiakov.
Nous vous informerons des éventuelles activités impliquant la participation du Ministre russe des Affaires étrangères. Le planning est chargé, mais la situation qui évolue rapidement dans le monde suppose parfois des changements.
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Sur l’évolution de la situation en Syrie |
L’élimination de la présence terroriste de Daech en Syrie touche à sa fin.
Les unités disparates de l’organisation partent sur la rive Est de l’Euphrate en direction de la frontière irakienne. Les Forces démocratiques syriennes agissant avec le soutien de la coalition dite « anti-Daech » des USA pourraient achever définitivement les terroristes dans les régions frontalières.
Malheureusement, cela ne se produit pas.
Les médias publient de plus en plus de preuves montrant qu’en réalité les partenaires américains dans la lutte contre le terrorisme international couvrent les extrémistes, notamment Daech.
Je ne peux pas passer à côté du reportage diffusé sur la chaîne BBC lundi 13 novembre.
Ce grand reportage était consacré à l’évacuation de Daech de Raqqa sous la « surveillance » de la coalition occidentale. On y montre notamment une vidéo (nous espérons que ces images sont véridiques, sinon nous pensons que des commentaires appropriés devraient être faits) où l’on voit un convoi de Daech s’étendant sur 8 km quitter Raqqa.
Dans le même temps, le Ministère russe de la Défense a accusé la coalition menée par les USA de couvrir le retrait de Daech après la libération de la ville d’Abou Kamal.
Comme l’a noté notre Ministère de la Défense, les « alliés » ont non seulement refusé de frapper les terroristes, mais ont également créé des obstacles au travail de l’aviation russe contre les cibles dans cette région.
On ne peut pas dire que ce comportement des « partenaires » est fair-play. Il est évident que Daech ne pourra pas rester sur le territoire syrien.
Mais une question se pose: où partiront ensuite ces centaines de fanatiques, d’extrémistes et de terroristes auxquels nos collègues américains ont permis de s’échapper?
Sachant que ce n’est pas la seule question à poser. D’autres font aussi réfléchir.
Quelles seront les conséquences de telles actions des USA non seulement pour les pays du Moyen-Orient, mais également pour la Russie, l’Europe et l’Asie centrale?
Nous espérons que les USA seront rigoureusement attachés aux accords sur la lutte contre le terrorisme fixés dans la Déclaration conjointe des présidents de la Russie et des USA à l’issue de leur entretien en marge de la conférence des États membres de l’APEC à Da Nang ce 11 novembre.
Le gouvernement syrien et l’opposition armée ne devront, d’après le plan, ni combattre, ni mener des frappes aériennes sur ces territoires.
Avec la défaite de Daech et la mise en place de zones de désescalade, la Syrie est à deux doigts de passer d’un état de confrontation armée de plusieurs années à la réconciliation et au rétablissement de l’unité de la communauté, au rétablissement socioéconomique après les importantes destructions de l’infrastructure.
De la même manière qu’auparavant les Syriens avaient besoin d’aide pour faire face au terrorisme international, ils ont besoin aujourd’hui d’une contribution pour organiser un large dialogue intersyrien, initier le processus de paix et accroître l’aide humanitaire internationale, y compris le déminage humanitaire et le sauvetage des sites du patrimoine culturel.
La Russie fait tout pour apporter son aide politique et humanitaire aux Syriens.
Moscou est convaincu que l’initiative russe de réunir le Congrès du dialogue national syrien permettra d’impulser les tendances positives qui se dessinent en Syrie et de faire un pas utile de plus sur la voix du processus de paix dans ce pays.
* * *
Je voudrais faire une digression lyrique et émotionnelle.
Je ne vais pas utiliser un jargon ou des termes professionnels, mais je parlerai en termes très simples de la situation concernant la couverture des terroristes par nos collègues américains.
Nous citons des chiffres, des faits, nous parlons de tendances dans la lutte contre le terrorisme, nous analysons l’extraction, la couverture et l’encouragement des combattants et des terroristes par la coalition américaine.
Je voudrais adresser ces propos aux gens ordinaires, notamment en Europe.
Quand la prochaine fois (que Dieu nous en préserve mais, malheureusement, on assiste à une telle tendance)
- quelque part à Nice, à Londres ou à Paris se produiront des attentats et que nos amis européens commenceront à changer leur photo de profil en soutien à leurs amis, collègues et compatriotes,
- quand des monuments culturels et les sites centraux des capitales européennes seront recouverts des couleurs des drapeaux nationaux,
posez-vous la question de savoir
- où sont partis les extrémistes, les combattants et les terroristes des villes libérées sous la couverture des USA,
- où ils sont aujourd’hui et que font-ils.
Ce sont des questions qui s’adressent aux citoyens ordinaires plutôt qu’aux politiciens.
Demandez-vous aujourd’hui: que feront ceux qu’on a laissé partir?
Peut-être qu’il ne faut pas attendre le prochain attentat et faire entendre aujourd’hui cette vague d’indignation aux idéologues politiques actuels qui protègent Daech, aux assistants des groupes terroristes qui font tout pour, dans leur propre intérêt politique, reconfigure la structure de la région, pour préserver les éléments terroristes et les combattants sur le territoire syrien. Pensez-y.
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Sur la déclaration du Ministre américain de la Défense James Mattis au sujet de la Syrie |
C’est avec étonnement que nous avons entendu les déclarations tenues par le Ministre américain de la Défense James Mattis devant la presse américaine ce lundi 13 novembre, selon lesquelles les forces armées américaines se trouveraient en Syrie « avec l’autorisation de l’Onu ».
Nous voudrions que ces questions ne restent pas rhétoriques ni ne restent en suspens dans cet auditoire, et obtenir des réponses de la part de nos collègues américains.
De quel mandat s’agit-il exactement?
Qui l’a délivré et quand?
Peut-être qu’il existe une copie du document mentionné par le chef de la défense américaine?
Après tout, c’est un homme qui prend des décisions importantes. De ses propos dépendent beaucoup de choses aux USA et dans le monde.
De quoi parlait-il?
Je voudrais rappeler que le Conseil de sécurité des Nations unies est le seul organe, selon la Charte de l’organisation, qui est habilité à prendre des décisions sur l’usage de la force militaire par la communauté internationale.
Mais personne n’a donné d’autorisation aux USA concernant la Syrie.
D’autant que les unités américaines s’y trouvent à l’encontre de la volonté du gouvernement légitime de ce pays, agissant donc de facto comme des forces d’occupation.
De telles déclarations de Washington suscitent de nombreuses questions, que nous avons déjà posées plus tôt, concernant les véritables objectifs de la présence des unités de cet État sur le territoire syrien.
Le Secrétaire d’État américain Rex Tillerson a déclaré plusieurs fois que la défaite de Daech était l’unique objectif des USA en Syrie.
D’après nous, cela signifie qu’immédiatement après la suppression du foyer terroriste, qui est proche (à condition, bien sûr, de ne pas évacuer ni couvrir les extrémistes), les Américains doivent quitter le sol syrien et son espace aérien.
Cependant, le chef du Pentagone a déclaré durant ce même entretien avec les journalistes que les militaires américains ne partiraient nulle part avant un « progrès dans le processus de paix ».
D’où la question: y a-t-il un contact entre le Pentagone et le Département d’État américain?
- Qui déterminera si ce progrès est suffisant?
- Et comment?
- Où est le « thermomètre »?
- Où est ce mécanisme pour mesurer la « suffisance politique »?
On a l’impression que les USA veulent se réserver ce droit dans l’intention de retenir une partie du territoire syrien tant qu’ils le souhaiteront.
On perçoit dans cet formulation qu’ils souhaitent obtenir par la force le résultat désiré du processus de paix.
Je voudrais rappeler également que conformément à la résolution 2254 du Conseil de sécurité des Nations unies,
la décision concernant la future structure de la Syrie et son gouvernement ne peut être prise que par les Syriens eux-mêmes.
Nous pouvons tous y contribuer, apporter des idées, des pensées, des projets sur la future structure de leur pays. Mais nous devons le faire uniquement en tant qu’annexe au dialogue politique intérieur. Grâce aux actions de plusieurs acteurs internationaux dont font partie la Russie, l’Iran et la Turquie, on constate déjà une tendance pour avancer dans ce processus.
Nous sommes très préoccupés par les tentatives américaines de s’installer dans un foyer étranger, sachant qu’ils n’y apporteront certainement ni la paix ni la tranquillité.
le Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov,
Nous espérons, comme l’a déjà noté le Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, que les USA élaboreront tout de même une position honnête et légale concernant leur présence en Syrie.
Il est préférable que cette position soit commune et annoncée sur la scène internationale au nom de tout l’État américain pour que nous puissions la comprendre.
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Sur l’évolution de la situation au Liban |
Président libanais Michel Aoun
Moscou suit attentivement l’évolution de la situation au Liban. Vous le savez, après les consultations avec les principales forces politiques du pays, le Président libanais Michel Aoun a refusé de reconnaître le message du Président du Conseil des ministres Saad Hariri qui a demandé sa démission le 4 novembre via la chaîne Al-Arabiya.
Michel Aoun insiste sur la nécessité de l’accomplissement formel de la procédure appropriée prévue par la loi libanaise, et que soit présentée une demande de démission écrite par Saad Hariri personnellement pour s’assurer de la nature libre et non imposée de cette décision.
Le Premier ministre libanais Saad Hariri
Le Premier ministre libanais Saad Hariri se trouve toujours en Arabie saoudite. Il a rencontré des représentants étrangers, y compris l’Ambassadeur de Russie à Riyad. Dimanche 12 novembre, Saad Hariri a accordé une autre interview assez longue à la chaîne Al-Arabiya, dans laquelle il exprime son espoir de pouvoir rentrer au Liban « dans quelques jours ». Le Premier ministre libanais n’exclut pas qu’il désavouera sa déclaration du 4 novembre, tout en fixant plusieurs conditions concernant l’entente entre les forces politiques libanaises constituant le gouvernement de coalition qu’il dirige.
Au Liban, on note une certaine consolidation de la société. Les Libanais de différentes forces politiques et confessions expriment leur attachement à la souveraineté du pays. Les autorités libanaises entretiennent des contacts actifs avec les principales capitales du monde dans le but de mobiliser le soutien international de la souveraineté du Liban.
Le ministre des Affaires étrangères, Gebran Bassil
Vendredi 17 novembre, le Ministre libanais des Affaires étrangères et des Émigrés Gebran Bassil se rendra à Moscou en visite de travail pour rencontrer le Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.
La position de la Russie vis-à-vis des affaires libanaises reste inchangée.
Nous prônons le soutien de la souveraineté, de l’indépendance et de l’intégrité territoriale de ce pays ami, le règlement de toutes les questions nationales d’actualité par les Libanais eux-mêmes, et nous nous opposons à toute ingérence extérieure menaçant d’enfreindre l’équilibre politique et interconfessionnel établi au Liban.
Nous remarquons de nouveau qu’après avoir surmonté le vide du pouvoir exécutif au Liban, après l’élection de Michel Aoun au poste de Président de la République et la formation du gouvernement de coalition sous la direction de Said Hariri, la stabilité intérieure s’est nettement renforcée dans le pays.
Un travail cohérent des institutions publiques a commencé, qui a permis de régler plusieurs tâches importantes, notamment l’élimination du foyer de terrorisme international à la frontière libano-syrienne.
Nous espérons que les Libanais réussiront à faire perdurer ces tendances positives et à empêcher une nouvelle crise gouvernementale susceptible de remettre en question, entre autres, le déroulement des élections en mai prochain. La Russie les soutiendra en ce sens.
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Sur la situation au Zimbabwe |
Nous notons une sérieuse détérioration de la situation politique au Zimbabwe. Mercredi 15 novembre, le représentant des forces armées a annoncé à la télévision nationale que le déploiement des militaires qui avaient bloqué les établissements gouvernementaux de Harare était « dirigé contre les éléments criminels au pouvoir dont les actions conduisent à la détérioration de la situation socioéconomique du pays ». Il a souligné que la sécurité du Président du Zimbabwe Robert Mugabe et de sa famille était garantie, et la population était appelée à garder le calme.
le Président sud-africain Jacob Zuma
Nous saluons la déclaration faite mercredi 15 novembre par le Président sud-africain Jacob Zuma au nom de l’organisation sous-régionale de la Conférence de développement de l’Afrique australe (CDAA).
Il espère que les différends politiques au Zimbabwe seront réglés uniquement dans le cadre du champ constitutionnel conformément aux principes de la CDAA et de l’Union africaine.
Selon les communiqués de l’Ambassade de Russie à Harare, la situation au Zimbabwe est calme dans l’ensemble. Néanmoins, il est recommandé aux citoyens russes de s’abstenir provisoirement de voyages touristiques au Zimbabwe. Nous continuons de suivre attentivement l’évolution de la situation.
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Sur les communiqués concernant la coopération des forces américaines et de l’Otan avec Daech au nord de l’Afghanistan |
Nous avons remarqué l’article publié par l’agence de presse Ferghana intitulé
« Qui aide Daech à renforcer ses positions au nord de l’Afghanistan? ».
Se référant aux représentants des autorités de plusieurs provinces du nord de l’Afghanistan (Sar-é Pol, Balkh, Faryab et Kondoz), ainsi qu’aux députés du parlement afghan et aux habitants, il évoque des faits témoignant du renforcement des positions de terroristes de Daech dans les régions frontalières avec l’Asie centrale.
Ces témoignages pointent clairement la couverture et le soutien de la branche afghane de Daech par les forces des USA et de l’Otan, notamment par le transport de combattants à bord d' »hélicoptères non identifiés », la livraison d’armes, etc.
Cela soulève une nouvelle fois la question des véritables objectifs de la présence militaire étrangère en Afghanistan.
Nous appelons les autorités afghanes à mener une enquête minutieuse sur tous les faits mentionnés dans l’article et à prendre des mesures urgentes pour prévenir l’expansion de la menace terroriste dans les régions du pays frontalières avec les États d’Asie centrale.
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Sur la présentation du rapport annuel de l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC) sur les opiacés afghans pour 2017 |
Nous constatons avec inquiétude la détérioration catastrophique de la situation concernant le trafic de stupéfiants en Afghanistan.
Selon le dernier rapport de l’ONUDC sur les opiacés afghans, la superficie de la culture de pavot opiacé a augmenté de plus de 60% dans ce pays en 2017 et s’élève désormais à 328 000 ha.
Depuis l’an dernier, la production d’opiacés a également presque doublé pour atteindre 900 tonnes en équivalent d’héroïne, ce qui est un record pour ces dernières années.
Sachant que la dynamique positive à peine perceptible de l’éradication des plantations de pavot opiacé en Afghanistan est incomparable avec l’ampleur de l’expansion des territoires de production de drogue.
Les chiffres cités montrent que la communauté internationale devrait repenser et modifier d’une certaine manière le vecteur de ses efforts pour combattre le problème de la drogue en Afghanistan.
Malheureusement, force est de constater que les activités policières menées par les autorités afghanes ne couvrent pas les provinces contrôlées par les talibans où le pavot opiacé est cultivé.
Les cellules de Daech agissant dans le nord du pays tentent également de profiter du trafic de drogue pour renforcer leur base matérielle.
L’industrie opiacée s’est transformée en Afghanistan en principale source d’alimentation de l’activité terroriste, ce qui provoque la déstabilisation de la situation dans ce pays et en dehors.
Le Conseil de sécurité des Nations unies qualifie l’industrie de la drogue afghane de menace pour la paix et la stabilité internationales.
Il est évident que la montée en puissance de la production d’opiacés en Afghanistan aura une projection globale et conduira à la diversification des itinéraires du trafic de stupéfiants et à la recherche de nouveaux marchés d’écoulement des opiacés, à l’implication dans les affaires criminelles d’un nombre encore plus grand de personnes et, au final, à l’augmentation du nombre de toxicomanes.
Dans cette situation, les autorités afghanes, avec tout le soutien de la communauté donatrice internationale, doivent redoubler d’efforts pour intensifier la lutte contre le trafic de stupéfiants. Nous n’arriverons à stopper le flux de drogues en provenance d’Afghanistan qu’ensemble et collectivement sur la base des documents juridiques internationaux en la matière.
Nous pensons que les efforts régionaux pour lutter contre le trafic de drogue afghan doivent être promus en utilisant les ressources des plate-formes internationales autoritaires comme l’initiative le Pacte de Paris, l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) et l’Organisation du traité de sécurité collective (OTSC).
Nous sommes prêts à établir une coopération constructive avec les autorités afghanes sur le principe de responsabilité commune pour régler les problèmes liés aux drogues afghanes. Nous avons notamment l’intention de continuer de contribuer au renforcement par Kaboul de son potentiel anti-drogue, y compris dans le cadre des projets réalisés conjointement avec l’ONUDC et le Japon pour former des cadres dans les établissements de formation du Ministère russe de l’Intérieur.
à suivre…
SOURCE/ http://www.mid.ru/fr/foreign_policy/news/-/asset_publisher/cKNonkJE02Bw/content/id/2952891