2297 – Conférence de presse de Maria Zakharova, porte-parole du Ministère russe des Affaires étrangères, Moscou, 2 novembre 2017

2 novembre 201719:11

 

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Sur l’entretien de Sergueï Lavrov avec le Secrétaire général de l’OSCE Thomas Greminger

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Sur la cérémonie de remise de la médaille Pouchkine, récompense d’État de la Fédération de Russie, à plusieurs citoyens étrangers

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Sur la visite en Russie du Ministre mauritanien des Affaires étrangères et de la Coopération Isselkou Ould Ahmed Izidbih du 6 au 8 novembre 2017

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Sur la participation de Sergueï Lavrov à la réunion conjointe des ministres des Affaires étrangères et du Commerce du forum de l’APEC

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Sur la participation de la Russie à la recherche des Russes se trouvant à bord de l’hélicoptère Mi-8 qui s’est écrasé à proximité des côtes de Svalbard

6

Sur la publication du journal Moskovski Komsomolets concernant le sort du blogueur russe Roman Manekine et les prétendus 300 citoyens russes « languissant » dans les prisons des DNR et LNR

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Sur la mort de la citoyenne russe Vlada Dziouba à Shanghai

8

Sur l’évolution de la situation en Syrie

9

Sur la situation au Soudan du Sud

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Sur la situation au Kenya

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Sur la seconde mission d’affaires japonaise dans les Kouriles du Sud

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Sur les nouvelles sanctions antirusses des USA

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Sur le blocage des publicités Twitter de Russia Today et de Sputnik

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Sur l’entretien de Sergueï Lavrov

avec le Secrétaire général de l’OSCE Thomas Greminger

Vendredi 3 novembre, le Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov s’entretiendra avec le Secrétaire général de l’OSCE Thomas Greminger qui effectuera sa première visite de travail à Moscou depuis son entrée en fonctions en juillet 2017. Thomas Greminger participera également à la réunion du Conseil permanent de l’OTSC.

L’entretien prévoit un échange d’avis sur la situation au sein de l’OSCE et la présentation des plans du Secrétaire général pour son mandat. Les préparatifs de la réunion du Conseil des ministres de l’OSCE à Vienne les 7 et 8 décembre 2017 seront également évoqués.

La Russie souhaite immuablement que l’OSCE, la plus grande organisation régionale au monde regroupant 57 États, joue un rôle plus actif dans les affaires internationales et européennes, et accroisse son efficacité en tant qu’instrument pour construire une communauté de sécurité indivisible.

Nous comptons sur une étude substantielle de la contribution de l’OSCE à la diminution de la tension militaro-politique sur le continent européen et le rétablissement de la confiance tant évoqué aujourd’hui. Une attention particulière sera accordée au travail de l’Organisation pour lutter contre la criminalité transnationale et notamment le terrorisme, le trafic de stupéfiants et les menaces dans le domaine de la cybersécurité. Nous serons prêts à aborder les perspectives de nos projets conjoints avec l’OSCE visant à former en Russie des policiers anti-drogue afghans et serbes.

Lors des pourparlers à venir, une place importante sera réservée à la contribution de l’OSCE au règlement des conflits régionaux à l’est de l’Ukraine, en Transnistrie, dans le Haut-Karabagh – ainsi qu’à la coprésidence des débats de Genève sur la stabilité en Transcaucasie et l’activité de l’Organisation dans les Balkans.

Nous sommes disposés à un entretien substantiel sur l’accroissement de l’efficacité des institutions OSCE-BIDDH et d’autres, notamment du Représentant de l’OSCE pour la liberté des médias ainsi que ses missions sur le terrain qui, selon nous, traversent une crise systémique.

Nous aborderons la nécessité de relancer la réforme de l’OSCE visant à redresser le déséquilibre géographique au sein de cette organisation, notamment en ce qui concerne les effectifs, ainsi que d’une plus grande transparence, notamment de projets hors budget. Nous avons l’intention d’attirer l’attention du Secrétaire général sur l’importance d’élaborer la Charte de l’OSCE, les règles de travail de ses structures exécutives, ainsi que de renforcer ses organes directeurs et ses règles de consensus. Cela permettra d’améliorer l’efficacité de son travail pour remplir les tâches d’actualité relatives à la sécurité et à la coopération en Europe.

Je voudrais également saluer, en tant qu’hôte de notre conférence de presse, la directrice du service de presse de l’OSCE Ina Parvanova qui accompagne le Secrétaire général durant sa visite à Moscou et que je rencontrerai à part.

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Sur la cérémonie de remise de la médaille Pouchkine,

récompense d’État de la Fédération de Russie, à plusieurs citoyens étrangers

Samedi 4 novembre au Ministère russe des Affaires étrangères se déroulera la cérémonie de remise, par le Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, de récompenses d’État de notre pays – la médaille Pouchkine – aux citoyens étrangers récompensés conformément au Décret 475 du Président russe Vladimir Poutine du 9 octobre 2017 pour les mérites dans le renforcement de l’amitié et de la coopération entre les peuples, l’activité fructueuse pour rapprocher et enrichir réciproquement les cultures des nations et des peuples.

Seront récompensés:

  • le citoyen du Pakistan Najam Sahar Batt, médecin en chef de la clinique Najam Hospital, traducteur d’œuvres littéraires russes en ourdou;
  • le citoyen de Hongrie Attila Vidnyanszky, directeur général du Théâtre national de Hongrie;
  • la citoyenne du Vietnam Nguyen Thuyet Minh, consultante scientifique du centre Fondation Rousski Mir (Monde russe) auprès de l’Institut international de l’Université d’État de Hanoi;
  • le citoyen de Lituanie Valeri Tretiakov, rédacteur en chef du journal Litovski kourier.

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Sur la visite en Russie du Ministre mauritanien des Affaires étrangères

et de la Coopération Isselkou Ould Ahmed Izidbih du 6 au 8 novembre 2017

Le Ministre mauritanien des Affaires étrangères et de la Coopération Isselkou Ould Ahmed Izidbih se rendra à Moscou en visite de travail du 6 au 8 novembre 2017 à l’invitation du Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov. Nous considérons la venue de notre collègue diplomate comme un pas important sur la voie de développement des relations traditionnelles d’amitié et de partenariat mutuellement bénéfique entre la Russie et la Mauritanie.

Pendant les pourparlers, les chefs de diplomatie comptent évoquer en détail les questions régionales et internationales d’actualité et notamment échanger leurs avis sur la situation en Afrique du Nord, au Moyen-Orient, dans la zone Sahara-Sahel, sur le processus de paix au Sahara occidental et au Proche-Orient, sur la situation en Syrie et autour, ainsi que concernant d’autres sujets d’intérêt mutuel.

Une attention particulière sera évidemment accordée aux questions relatives au renforcement des relations bilatérales, notamment à la promotion d’une coopération mutuellement bénéfique dans la pêche maritime en vue de garantir les conditions de travail plus favorables pour les industriels russes dans la zone économique exclusive de la Mauritanie.

Nous avons l’intention d’évoquer substantiellement les perspectives de notre coopération et avant tout de la contribution à la préparation de cadres professionnels nationaux mauritaniens, les possibilités d’utiliser le potentiel des opérateurs économiques russes dans le domaine de l’énergie et des hydrocarbures, ainsi que d’envisager d’autres domaines concrets de partenariat.

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Sur la participation de Sergueï Lavrov

à la réunion conjointe des ministres des Affaires étrangères

et du Commerce du forum de l’APEC

L’APEC compte 21 membres

Établie en 1989 pour améliorer la croissance économique et la prospérité de la région et pour renforcer la communauté Asie-Pacifique, la Coopération économique pour l’Asie-Pacifique (en anglais : Asia-Pacific Economic Cooperation, APEC) compte 21 économies membres, lesquelles représentent près de 60% du PIB mondial et environ 47% du commerce mondial.

Mercredi 8 novembre, le Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov participera à la réunion conjointe des ministres des Affaires étrangères et du Commerce de la Coopération économique Asie-Pacifique (APEC) qui se tiendra à Danang (Vietnam). Cette réunion marquera l’étape finale des préparatifs du 25e sommet anniversaire des leaders économiques de l’APEC prévu les 10 et 11 novembre.

Dans le cadre de cette activité ministérielle, il est prévu de tirer le bilan du travail sur les questions prioritaires de l’agenda APEC-2017 – la promotion d’une croissance stable, innovante et globale, l’approfondissement de l’intégration économique régionale, le renforcement du potentiel humain à l’époque numérique notamment dans la sphère des petites et moyennes entreprises, le renforcement de la sécurité alimentaire dans les conditions de changements climatiques – et d’aborder les tâches sur lesquelles les membres travailleront à terme.

La Russie a l’intention de participer activement aux débats en mettant l’accent sur la nécessité d’apporter un caractère « indivisible » au développement socioéconomique en Asie-Pacifique.

Un accent particulier sera mis sur les idées et les propositions russes de « jonction » des processus d’intégration en Asie-Pacifique et en Eurasie, la contribution à l’établissement d’une économie numérique dans la région, l’intégration de territoires éloignés des économies de l’APEC dans un système régional de liens économiques, et la garantie de la sécurité de la croissance avec un accent sur la lutte contre la menace du terrorisme international.

A l’issue de la réunion sera adoptée la Déclaration conjointe des ministres et sera mis au point un projet de Déclaration finale des dirigeants.

Le calendrier des contacts bilatéraux du Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov est en cours de mise au point. Nous vous en informerons plus tard.

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Sur la participation de la Russie à la recherche des Russes se trouvant

à bord de l’hélicoptère Mi-8

qui s’est écrasé à proximité des côtes de Svalbard

Les établissements diplomatiques russes ont immédiatement commenté cette tragédie en répondant aux requêtes des médias.

La Russie participe activement à l’opération de recherche dans la région du Svalbard. Plus de 40 sauveteurs russes travaillent sur l’archipel depuis dimanche, dont 17 plongeurs disposant de l’équipement nécessaire, y compris des appareils sous-marins téléguidés.

Les sauveteurs russes, en collaboration étroite avec leurs confrères norvégiens, inspectent les débris de l’hélicoptère situé à 209 m de profondeur et examinent la ligne côtière. Il est prévu d’utiliser un navire norvégien de grande capacité pour remonter l’hélicoptère.

Les collaborateurs du Comité d’enquête russe et du Comité intergouvernemental d’aviation arrivés sur l’archipel se sont rapidement joints à l’enquête sur la tragédie. Ils travaillent avec leurs confrères norvégiens – les représentants de la police criminelle (Kripos).

La coordination directe, avec les autorités norvégiennes, de la participation russe à ces activités est assurée par l’Ambassade de Russie à Oslo et par le Consulat général de Svalbard qui ont entamé leur travail dès les premières minutes qui ont suivi l’annonce de la tragédie.

Nous remercions les autorités norvégiennes pour leur niveau très élevé de coopération avec les participants russes à l’opération de recherche.

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Sur la publication du journal Moskovski Komsomolets

concernant le sort du blogueur russe Roman Manekine

et les prétendus 300 citoyens russes

« languissant » dans les prisons des DNR et LNR

Nous ne pouvions pas passer à côté et ne pas commenter l’article qu’a publié hier le journal Moskovski Komsomolets (MK) sur les prétendues « centaines de Russes » dans les prisons de Donetsk et de Lougansk. Cet article parle également de l’inaction des organes publics russes, notamment du Ministère russe des Affaires étrangères. Nous avons dit plusieurs fois que la situation concernant les citoyens russes interpellés et détenus dans les prisons à l’étranger était suivie de près par le Ministère. Nous n’en avons pas parlé sur un plan théorique: conformément à notre impératif immuable, nous avons également cité des faits concrets concernant le travail qui s’achève avec succès, qui est encore en cours.

Je voudrais noter que lors de la rédaction de cet article, notre service de presse du Ministère des Affaires étrangères (nous sommes chargés de la communication avec les médias pour fournir des commentaires) n’a pas été contacté par MK pour demander des commentaires ou des informations supplémentaires à ce sujet. En règle générale, les questions sur le sort des citoyens russes arrêtés en DNR et LNR adressées aux différentes instances russes par les proches et les amis arrivent en fin de compte au Ministère russe des Affaires étrangères. De notre côté, le Ministère transmet ces requêtes aux représentants des républiques en marge des réunions du Groupe de contact de Minsk pour le règlement du conflit en Ukraine. Dans les réponses reçues de la part des forces de l’ordre et des instances judiciaires de DNR et LNR se référant aux articles concrets du Code pénal sont indiquées les raisons des poursuites ou de la détention de ces citoyens. Cela permet aux principaux intéressés de soulever la question de leur libération dans le cadre du droit.

Au total, depuis le début des événements dans le sud-est de l’Ukraine,

17 requêtes de ce genre ont transité par le Ministère russe des Affaires étrangères.

Sachant que dans les prisons des DNR et LNR restent détenus des citoyens russes qui ont été condamnés avant 2014 (ce qui est une nuance très importante quand on écrit des articles sur de tels sujets). Quoi qu’il en soit, il est important que nous puissions comprendre à partir de quels documents la revue évoque la présence de 300 Russes dans les prisons de Donetsk et de Lougansk. Nous attendons des journalistes cette information importante. Si elle existe, nous voudrions recevoir des informations véridiques. Le Ministère des Affaires étrangères est directement mentionné dans l’article, alors nous sommes prêts.

Quant au blogueur Roman Manekine, pendant la conférence de presse nous avons initialement répondu à la question sur son sort en disant que nous nous allions nous en occuper de près, tout comme du sort d’autres Russes, et c’est précisément ce que nous avons fait. Cependant, personne ne nous a contactés en écrivant cet article.

Selon les informations du représentant plénipotentiaire de la DNR au sein du Groupe de contact Denis Pouchiline, il a été effectivement interpellé à Donetsk suite à la publication de fausses informations sur la situation dans la république. Il était absolument inadmissible d’écrire qu’il était mort. Non seulement il est en vie, mais selon les informations dont nous disposons il a été libéré. J’ignore s’il se trouve encore sur le territoire de la DNR ou ailleurs. Mais je veux souligner que, selon nos informations, il est actuellement en liberté.

En ce qui concerne un autre citoyen russe mentionné dans cet article bâclé (je suis contrainte de le dire), nous vérifierons cette information.

Il sied mal à une publication aussi populaire que MK de s’abaisser à un niveau aussi bas.

Pour ne pas paraître ridicule la prochaine fois et surtout ne pas propager de fausses informations portant sur le sort de citoyens concrets, je vous prie de demander des commentaires au Ministère russe des Affaires étrangères. Vous savez que nous les livrons rapidement. Nous vous aiderons.

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Sur la mort de la citoyenne russe Vlada Dziouba à Shanghai

Plusieurs médias, notamment en ligne, nous ont envoyé des questions concernant les actions du Ministère russe des Affaires étrangères suite au décès, le 27 octobre à Shanghai, de la citoyenne russe Vlada Dziouba née en 2002. L’information sur l’hospitalisation de cette citoyenne a été rapportée au Consulat général de Russie à Shanghai dans la nuit du 26 octobre. Un médecin du Consulat général et un représentant consulaire lui ont rendu visite et ont établi le contact avec les médecins soignants de l’hôpital Ruijin et avec l’agence de mannequin qui avait envoyé la jeune fille travailler en Chine. Son état a été jugé grave par les médecins.

Le jour même, compte tenu de l’aggravation de son état de santé et avec la contribution du Consulat général, la patiente a été transférée en soins intensifs. Le représentant du Consulat général s’est rendu à nouveau à l’hôpital pour s’assurer qu’elle recevait l’aide nécessaire.

Malheureusement, en dépit des efforts des médecins, le décès de Vlada Dziouba a été constaté dans la matinée du 27 octobre.

Actuellement, le corps de la Russe se trouve à la morgue de l’hôpital. Le Consulat général fait tout pour établir le diagnostic définitif en coopération avec les médecins – cette procédure est payante.

Je voudrais noter que la situation est d’autant plus complexe que l’agence de mannequin qui a envoyé travailler la citoyenne russe, mineure, n’avait pas prescrit l’assurance médicale exigée par la loi russe. A cet égard, la diaspora russe de Shanghai a rapidement organisé une collecte de fonds pour effectuer une autopsie et mener les principales procédures nécessaires. Pour l’instant ces fonds sont insuffisants, mais nous y travaillons.

Je voudrais souligner également que la jeune fille s’était retrouvée en Chine sans être accompagnée par des représentants légaux.

Le Consulat général continue de garder la situation sous contrôle prioritaire et apporte aux proches de Vlada Dziouba toute la contribution nécessaire pour remplir les documents et régler les problèmes liés au rapatriement de son corps.

Je voudrais attirer l’attention sur cette nouvelle tragique pour mettre l’accent sur la nécessité de détenir les documents nécessaires pour les voyages à l’étranger, y compris les assurances médicales, notamment quand il est question de mineurs.

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Sur l’évolution de la situation en Syrie

l’armée syrienne, appuyée par l’aviation russe et ses alliés iraniens et du Hezbollah libanais, a repris Deir ez-Zor,

Les tendances positives se renforcent dans l’évolution de la situation en Syrie et autour. L’élimination du foyer du terrorisme international sur le sol syrien touche à sa fin avec un rôle clef des forces armées russes. Moscou continue d’apporter son soutien à Damas dans la stabilisation de la situation militaro-politique et pour la création d’une atmosphère favorable dans la société syrienne afin de surmonter politiquement les conséquences de la longue crise intérieure et du conflit armé.

En ce qui concerne l’initiative avancée par la Russie de réunir le Congrès du dialogue national syrien, elle est en phase active d’élaboration. Nous vous informerons par la suite des détails de cette activité, de sa date et des participants attendus.

Les délégués du Congrès auront la tâche difficile de poser les fondements pour rétablir l’unité de toutes les composantes ethno-confessionnelles et politiques de la société syrienne, de ses institutions traditionnelles. Les simples Syriens doivent se joindre aux efforts pour rétablir la vie politique normale dans le pays, pour définir les contours de l’ordre étatique.

Nous sommes convaincus que le Congrès du dialogue national syrien pourrait contribuer à l’application pratique des termes de la résolution 2254 du Conseil de sécurité des Nations unies sur le processus de paix en Syrie, aider à faire avancer les négociations sous l’égide de l’Onu à Genève.

La lutte contre les terroristes en Syrie se poursuit.

  • Un attentat a été récemment empêché à Lattaquié, où 50 kg d’explosifs ont été découverts dans une voiture lors d’une fouille à l’entrée de la ville.
  • Dans le quartier Jobar, à l’est de Damas, les terroristes du groupe Faylaq al-Rahman – allié à Nosra – ont fait exploser un tunnel où se trouvaient des militaires syriens. Plus de 15 soldats ont été tués.
  • La veille, les terroristes ont bombardé au mortier la banlieue Harasta de la capitale.
  • Les quartiers Chagour et Abbasine de Damas ont également été bombardés.
  • Les obus tirés par les terroristes contre l’école de Jisrine à l’ouest de Damas ont fait six morts parmi les élèves.

Un calme relatif s’est établi au sud de Damas après plusieurs jours de combats acharnés entre Daech, qui contrôle une grande partie du camp palestinien de Yarmouk, et les combattants du Hamas. Cela a permis au Croissant-rouge syrien d’acheminer une aide alimentaire vers le camp et les quartiers voisins Babila et Beit Sahm. Mais le convoi d’aide humanitaire suivant de l’Onu a dû être stoppé à cause de la reprise de fusillades sporadiques.

  • A l’est du pays, les forces gouvernementales ont poursuivi la libération des derniers quartiers de Deir ez-Zor occupés par Daech.
  • Les quartiers Hadvija Sakr et la zone industrielle à l’est de la ville ont été complètement libérés, tout comme l’île de Sakr sur l’Euphrate.

L’armée syrienne a élargi la zone de contrôle autour de la station de pompage de pétrole T-2 qu’elle contrôle au sud-est de la province de Deir ez-Zor.

  • L’offensive de l’armée syrienne contre le dernier bastion de Daech dans la province, la ville d’Abou Kemal, devrait se dérouler en parallèle avec l’avancée de l’armée irakienne sur le territoire de l’Irak vers le passage frontalier d’al-Qaim.

De notre côté, nous saluons la coordination des forces irakiennes et syriennes dans la lutte contre les terroristes dans les régions frontalières de l’Irak et de la Syrie.

Les Kurdes agissant à l’est de l’Euphrate ont annoncé la libération d’al-Bousseir au nord-est de Deir ez-Zor et la prise sous contrôle du deuxième plus grand champ pétrolier syrien: al-Tanak.

Les militaires russes continuent régulièrement d’apporter une aide humanitaire à la population syrienne. Depuis le début de l’opération de l’aviation russe en Syrie, les personnes dans le besoin ont reçu plus de 2 254,5 tonnes de cargaisons humanitaires.

L’association panrusse militaro-patriotique Iounarmia a recueilli 950 cartables avec des fournitures scolaires, qui ont été livrés par l’aviation de transport militaire russe en Syrie et remis aux enfants syriens en septembre 2017.

La société civile russe est également active. Nous vous informons souvent des actions et des démarches des ONG russes qui apportent une aide humanitaire à la population syrienne. Aujourd’hui, je voudrais parler des élèves de l’école 1238 de Moscou qui ont participé à l’aide humanitaire et ont rassemblé des fournitures scolaires pour les enfants syriens. Tout cela a été transmis aux écoliers syriens.

Depuis l’arrivée du contingent russe en Syrie, 178 établissements d’enseignement primaire et secondaire ainsi que 35 écoles maternelles ont été restaurés avec la participation des militaires russes. De plus, les représentants du Centre russe pour la réconciliation des belligérants en Syrie ont apporté une aide médicale à 380 enfants. 14 enfants ont été hospitalisés en Russie pour recevoir des soins.

Nous appelons tous ceux qui souhaitent sincèrement que la paix se rétablisse en Syrie à apporter un soutien actif aux Syriens dans la recherche de solutions au conflit et en envoyant une aide humanitaire supplémentaire dans les régions les plus touchées de ce pays.

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Sur la situation au Soudan du Sud

Nous suivons attentivement l’évolution de la situation au Soudan du Sud. Il est évident que le conflit intérieur actuel au Soudan du Sud est le résultat logique du projet géopolitique américain de séparer le Soudan du Sud du Soudan. Désormais, la communauté internationale et africaine est aux prises avec un conflit intérieur interethnique dans le jeune État du Soudan du Sud, qu’il est très difficile de régler.

La crise militaro-politique et la violence qui perdurent au Soudan du Sud depuis décembre 2013 ont déjà entraîné des conséquences humanitaires graves: le nombre de déplacés internes s’élève à 3,4 millions de personnes, le nombre de réfugiés sud-soudanais dans les pays frontaliers atteint 2 millions de personnes, et presque 7,5 millions de personnes ont besoin d’une aide alimentaire d’urgence.

Nous sommes certains que ce ne sont pas les menaces de sanctions, traditionnellement proférées par les pays occidentaux à l’égard de Djouba, qui apporteront une paix durable au Soudan du Sud, mais le progrès dans le processus de paix. Dans ce contexte, nous comptons sur le succès du large Dialogue national initié par le Président Salva Kiir. Il est important qu’en même temps, l’opposition sud-soudanaise fasse des pas réciproques.

Nous soutenons les efforts de maintien de la paix de la communauté africaine, notamment de l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD) en Afrique de l’Est pour assurer la paix, la stabilité et la sécurité au Soudan du Sud. Nous trouvons également utile l’initiative opportune de cette organisation d’organiser en décembre prochain un forum international pour relancer l’accord de paix signé par les parties sud-soudanaises en 2015.

Nous partons du fait que le déploiement de la Force de protection régionale qui a commencé au Soudan du Sud sous l’égide de l’organisation intergouvernementale mentionnée se déroulera en respectant la souveraineté du Soudan du Sud et les principes fondamentaux du maintien de la paix.

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Sur la situation au Kenya

Conformément à la décision prise par la Cour suprême du Kenya, une nouvelle élection présidentielle a été organisée dans le pays jeudi 26 octobre.

Selon les résultats annoncés lundi 30 octobre par la commission électorale indépendante, la victoire a été remportée par le président sortant Uhuru Kenyatta avec plus de 98% des voix. Son principal rival Raila Odinga a retiré sa candidature et a appelé au boycott des élections. Le vote n’a pas eu lieu dans quatre des 47 circonscriptions du pays à cause des actions de l’opposition.

Selon la déclaration des observateurs de l’Union africaine, de la Communauté d’Afrique de l’Est et de l’Autorité intergouvernementale pour le développement, les élections se sont déroulées conformément aux normes de la Constitution et du droit électoral du Kenya.

Moscou note la disposition absolue du président élu Uhuru Kenyatta au dialogue national et espère que la fin de ce processus électoral long et difficile donnera la possibilité à toutes les forces politiques du pays de travailler sur le règlement des tâches socioéconomiques de la société kenyane.

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Sur la seconde mission d’affaires japonaise dans les Kouriles du Sud

Je voudrais vous informer des détails de la seconde mission d’affaires japonaise dans les Kouriles du Sud. Du 26 au 30 octobre s’est déroulée la seconde visite des représentants des services publics et des milieux d’affaires du Japon dans les Kouriles du Sud pour examiner la possibilité d’y mettre en place une activité économique conjointe. Je rappelle que le premier voyage avait eu lieu du 27 juin au 1er juillet 2017.

Au cours de la visite actuelle, l’accent principal a été mis sur l’analyse des solutions pratiques pour mettre en œuvre les projets conjoints de coopération dans cinq domaines approuvés par les dirigeants des deux pays à Vladivostok (mariculture, énergie éolienne, création de serres, recyclage des déchets, élaboration de voyages touristiques groupés). Une discussion substantielle a eu lieu sur chacun de ces domaines avec la participation des représentants des institutions publiques et des compagnies privées spécialisées des deux pays.

Une attention particulière a été accordée, pendant les discussions, aux paramètres commerciaux et techniques concrets d’une éventuelle coopération dans les domaines indiqués compte tenu de l’expérience accumulée des sujets économiques de la région de Sakhaline, ainsi que des projets russo-japonais réalisés dans d’autres régions de notre pays.

Nous notons les résultats positifs de la seconde étape de la mission d’affaires.

Ils représentent un contenu solide pour une analyse conjointe et pour la poursuite du travail afin de mettre en œuvre les accords conclus au sommet sur la mise en place d’une activité économique conjointe dans les Kouriles du Sud. Désormais ce travail sera poursuivi dans deux groupes de travail pour les questions commerciales et logistiques, créés dans le cadre du principal format de négociations au niveau de vice-ministres des Affaires étrangères.

D’ailleurs, aujourd’hui à Moscou se déroulent les réunions préparatoires des responsables de ces groupes du côté russe et japonais. Je suis prête à vous donner plus de détails si vous avez des questions.

Compte tenu de l’intérêt porté aux relations russo-japonaises, je voudrais dire qu’aujourd’hui le 2 novembre, pendant la visite du Directeur général du département Europe du Ministère des Affaires étrangères du Japon Yasushi  Masaki à Moscou, il s’est entretenu avec la directrice du Troisième Département Asie de notre Ministère Lioudmila Vorobieva pour évoquer les questions d’actualité des relations russo-japonaises, notamment le déroulement de la mise en œuvre de l’entente entre les dirigeants des deux pays sur le développement de la coopération dans les domaines pratiques et le calendrier des contacts politiques à venir.

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Sur les nouvelles sanctions antirusses des USA

Malheureusement, nous allons maintenant parler des relations russo-américaines.

Je dis « malheureusement », parce qu’il n’y a pas de choses constructives à partager, malgré l’envie et la nécessité qui s’en fait sentir depuis longtemps. Les nouvelles sanctions américaines n’ont pas été une surprise pour nous. Je veux parler de la publication à Washington, jeudi 26 octobre, des « consignes » sur les restrictions contre nos entreprises de défense et nos services spéciaux et la « spécification » parue mardi 31 octobre concernant les conditions de participation à des projets internationaux pétroliers et gaziers dans lesquels des compagnies russes sont impliquées.

En fait, ces démarches changent peu de choses pour la Russie.

Notre économie a appris depuis longtemps à travailler dans ces circonstances. De plus, nous en tirons un profit indéniable parce que cela a donné une puissante impulsion au développement de secteurs entiers de notre économie et que nous diversifions nos liens commerciaux. Tout cela ouvre certaines possibilités.

Malheureusement, les autorités américaines, au contraire, continuent de bloquer à leurs milieux d’affaires la possibilité de signer des transactions avantageuses et des contrats à long terme. Paradoxalement, les USA, qui se présentaient autrefois comme le modèle de l’économie de marché, rétrogradent de plus en plus vers des méthodes directives de gestion, sacrifient les intérêts des entreprises pour des raisons politiques, ce qui ne fait qu’empêcher la création de nouveaux emplois en Amérique et ralentit la croissance économique.

La ligne de Washington visant à poursuivre la dégradation des relations russo-américaines est également regrettable. C’est une politique à courte vue susceptible d’entraîner des conséquences négatives, y compris pour les USA eux-mêmes. Par exemple, nous sommes consternés par l’interdiction de coopérer avec nos services spéciaux qui porte atteinte à la possibilité d’une lutte conjointe contre le terrorisme.

Ce blocage de la coopération au niveau des services spéciaux paraît complètement déraisonnable sur fond de l’incursion sanglante d’un adepte de Daech à New York mardi 31 octobre. Vous le savez, elle a été organisée près du mémorial aux victimes de l’attentat du 11 septembre 2001. Nous compatissons sincèrement aux proches des victimes et des blessés, il n’y a pas d’autres mots que le soutien et la compassion. La société américaine devrait se demander pourquoi le Congrès américain, qui a adopté l’été dernier la loi antirusse sur la lutte contre les ennemis de l’Amérique par les sanctions, ne cherche pas les ennemis là où ils existent vraiment.

La société américaine devrait se demander pourquoi le Congrès américain, qui a adopté l’été dernier la loi antirusse sur la lutte contre les ennemis de l’Amérique par les sanctions, ne cherche pas les ennemis là où ils existent vraiment.

Nous espérons qu’avec le temps cette crise de russophobie s’arrêtera à Washington et que les autorités américaines prendront conscience du vice de la ligne visant la confrontation avec la Russie et de l’absence totale de perspectives de cette politique de pression sur nous. Plus vite cela passera, mieux ce sera pour nous tous.

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Sur le blocage des publicités Twitter de Russia Today et de Sputnik

Vous le savez, une nouvelle audience s’est tenue hier au Conseil de la Fédération de l’Assemblée fédérale russe sur le refoulement de la chaîne Russia Today (RT) et de l’agence de presse Sputnik des États-Unis. Plus précisément, leurs comptes publicitaires sur la plate-forme Twitter ont été bloqués. Je voudrais revenir sur ce sujet. Vous le savez, l’interdiction a été décrétée jeudi 26 octobre par la compagnie-administratrice du service Twitter.

Membres de la communauté d’utilisateurs de ce réseau social, nous analysons attentivement les réactions à cette décision.

Nous observons une augmentation du nombre d’utilisateurs mécontents qui ne comprennent pas les actions absurdes de cette compagnie. Il est indiqué à juste titre que les censeurs de ce réseau social préfèrent ignorer l’existence de centaines de comptes franchement extrémistes et fascistes pour exercer une pression sur les médias russes uniquement.

Nous avons noté également les déclarations des experts et des politiciens des USA et des pays d’Europe qui ont condamné la décision de la direction de Twitter, la qualifiant de nouvelle atteinte à la liberté d’expression, ainsi que de violation de la liberté d’entreprendre.

Je voudrais attirer votre attention sur une chose très importante.

Ce sont les représentants de Twitter qui ont envoyé en 2016 au bureau de la chaîne russe RT une offre commerciale de coopération dans le secteur publicitaire pour une somme comprise entre 1,5 et 3,3 millions de dollars, tout cela avant puis en pleine campagne présidentielle aux USA.

Confronté à la réticence de la chaîne russe à publier une publicité coûteuse, Twitter a été particulièrement insistant et a organisé une présentation pour les collaborateurs de RT.

Mais même après cela, l’offre a été déclinée pour des raisons purement commerciales.

Vous savez ce qui a suivi d’après le discours de la rédactrice en chef de la chaîne Margarita Simonian.

D’après nous, avec cette interdiction Twitter montre son inconsistance commerciale et sa dépendance totale envers la volonté de l’establishment des USA qui contrôle directement le processus de prise de décisions de cette compagnie, si nous comprenons bien à présent.

Nous appelons tous les utilisateurs de ce réseau social à en tirer les conclusions compte tenu de cette situation.

Aujourd’hui, Twitter interdit la publicité des médias russes, notamment de RT et de Sputnik, et demain, en suivant la conjoncture politique changeante, on pourrait proclamer « ennemis de l’Amérique » les médias ou les entreprises d’autres pays collaborant avec Twitter. Même si, de la même manière que la chaîne RT, ils investissent de l’argent dans des campagnes publicitaires ou des projets conjoints. Pour leur propre argent, ils subiraient alors des frais en termes d’image.

Voici une autre observation.

Selon Twitter, en 2016, la chaîne RT a dépensé 274 100 dollars pour la publicité sur ce réseau social. Alors que pendant la campagne présidentielle de 2016 – j’ai sélectionné quelques informations, vous pouvez me corriger si ce n’est pas le cas – les candidats ont reçu des dons pour des dizaines, voire des centaines de millions de dollars.

D’où ma question: sur fond de chiffres aussi disproportionnés (même en arrondissant on compare tout de même 300 000 dollars et plusieurs centaines de millions de dollars) comment la chaîne russe a-t-elle pu s’ingérer dans les élections et avoir une quelconque influence sur leurs résultats?

Nous percevons cette décision dans le contexte des tentatives continues de l’administration américaine d’éliminer une ressource d’information alternative défavorable pour plusieurs milieux politiques. Pour nous, l’intention des autorités américaines d’inscrire ces médias russes sur la liste des agents étrangers est dans le même registre.

L’analyse de cette liste montre qu’elle inclut actuellement les compagnies qui ne fabriquent pas un produit médiatique à 100% mais font essentiellement de la réécriture d’information ou du lobbying d’intérêts ou encore d’autres services liés à la communication.

La liberté d’expression a toujours été une valeur fondamentale pour les USA. On espère que ce ne sont pas des paroles en l’air, même si nous constatons le contraire.

à suivre…

source/ http://www.mid.ru/fr/foreign_policy/news/-/asset_publisher/cKNonkJE02Bw/content/id/2932032