Conférence de presse du 11 avril 2023 tenue par le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Wang Wenbin
À l’invitation du ministre des Affaires étrangères par intérim de l’Ouzbékistan Bakhtiyor Saidov, le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Qin Gang participera à la quatrième réunion des ministres des Affaires étrangères des pays voisins de l’Afghanistan à Samarkand, en Ouzbékistan, et visitera l’Ouzbékistan les 12 et 13 avril.
1°/CCTV : Nous notons que le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva effectuera demain une visite d’État en Chine, peu après son rétablissement. Pouvez-vous nous donner plus d’informations à ce sujet ?
le président Luiz Inácio Lula da Silva
Wang Wenbin : Depuis que le président Luiz Inácio Lula da Silva a reporté sa visite en Chine pour des raisons médicales, les deux parties ont maintenu une communication étroite au sujet de cette visite. Le fait que le président Luiz Inácio Lula da Silva conduise une importante délégation en Chine à l’occasion de sa visite d’État, si peu de temps après son rétablissement, témoigne de la grande importance que les deux parties attachent à cette visite et à nos relations bilatérales.
La Chine est prête à collaborer avec la partie brésilienne et à profiter de cette visite pour renforcer notre coopération amicale mutuellement bénéfique dans divers domaines et apporter une énergie plus positive à la solidarité et à la coopération des pays en développement, ainsi qu’à leur réponse commune aux défis mondiaux.
2°/CCTV : En mars de l’année dernière, la Chine a accueilli avec succès la troisième réunion des ministres des Affaires étrangères des pays voisins de l’Afghanistan à Tunxi, dans la province de l’Anhui, et a publié l’Initiative de Tunxi des pays voisins de l’Afghanistan sur le soutien à la reconstruction économique et à la coopération pratique avec l’Afghanistan (Initiative de Tunxi), qui a reçu une large reconnaissance de la part de la communauté internationale. Compte tenu des circonstances actuelles, quelles sont les attentes de la Chine à l’égard de la quatrième réunion des ministres des Affaires étrangères des pays voisins de l’Afghanistan ?
Wang Wenbin : La Chine espère avoir des échanges de vues approfondis avec les parties participantes sur la situation actuelle en Afghanistan lors de la réunion, afin de consolider le consensus entre les pays voisins sur la question afghane, et de faire des efforts concrets pour mettre en pratique les résultats et le consensus obtenus lors des réunions précédentes, en particulier l’Initiative de Tunxi. Nous soutiendrons le gouvernement intérimaire afghan et le peuple afghan pour qu’ils surmontent les difficultés et les défis afin de parvenir à une reconstruction pacifique, au développement économique, à la sécurité et à la stabilité et, dans le même temps, qu’ils répondent sérieusement aux préoccupations légitimes du monde afin de créer des conditions plus favorables à l’élargissement de la coopération bilatérale entre l’Afghanistan et ses voisins et à l’adhésion de l’Afghanistan au réseau régional de connectivité et dans le processus d’intégration économique.
En déployant ces efforts communs, nous espérons contribuer ensemble à la paix, à la stabilité et à la prospérité de la région.
3°/CGTN : Pourriez-vous nous en dire plus sur le contexte, les considérations et les attentes de la Chine concernant la visite du conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Qin Gang en Ouzbékistan ?
le président de l’Ouzbékistan Shavkat Mirziyoyev
Wang Wenbin : Il s’agit de la première visite en Ouzbékistan du conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Qin Gang. Au cours de sa visite, il rencontrera le président de l’Ouzbékistan Shavkat Mirziyoyev et s’entretiendra avec le ministre des Affaires étrangères par intérim Bakhtiyor Saidov. Ils échangeront leurs points de vue sur les relations bilatérales, les échanges de haut niveau entre les deux parties et les questions internationales et régionales d’intérêt commun. Nous sommes convaincus que cette visite permettra de mettre en pratique pleinement le consensus atteint par les chefs d’État des deux pays, d’approfondir la coopération mutuellement bénéfique dans divers domaines et de contribuer au développement des relations Chine-Ouzbékistan.
4°/RIA Novosti : Selon les rapports, l’administration américaine tente de relancer les discussions à haut niveau avec la Chine, notamment en réarrangeant la visite du secrétaire d’État Antony Blinken en Chine, laquelle avait été annulée après l’incident du ballon chinois. Mais la Chine a gelé les contacts diplomatiques de haut niveau avec les États-Unis. Quel est votre commentaire à ce sujet ?
Wang Wenbin : La responsabilité des difficultés actuelles dans les relations sino-américaines n’incombe pas à la Chine. Les États-Unis doivent cesser de s’ingérer dans les affaires intérieures chinoises et de nuire aux intérêts de la Chine, et cesser de saper les fondements politiques de nos relations bilatérales tout en soulignant la nécessité de mettre en place des « garde-fous ».
Ils doivent travailler avec la Chine pour remettre les relations bilatérales sur la bonne voie, celle d’un développement sain et régulier.
5°/AFP : Le récent commentaire du président français Emmanuel Macron selon lequel l’Europe ne doit suivre ni les États-Unis ni la Chine sur la question de Taïwan a suscité quelques critiques en Europe. Le directeur de l’Institut polonais des relations internationales a déclaré qu’une mort cérébrale s’était produite quelque part. Quel est le point de vue de la Chine sur cette controverse ?
président français Emmanuel Macron
Wang Wenbin : Nous avons exposé la position de la Chine sur la question. Je tiens à réaffirmer que la question de Taïwan relève entièrement des affaires intérieures de la Chine. Le principe d’une seule Chine fait l’objet d’un consensus au sein de la communauté internationale et constitue une norme fondamentale dans les relations internationales. La plus grande menace qui pèse sur la paix dans le détroit de Taïwan est posée par les activités sécessionnistes visant l’« indépendance de Taïwan » et par la connivence et le soutien des forces extérieures à ces activités. Nous espérons que toutes les parties comprendront la véritable nature de la question de Taïwan, continueront à suivre le principe d’une seule Chine et s’opposeront fermement aux activités sécessionnistes visant l’« indépendance de Taïwan ».
6°/China Daily : Le 10 avril, le président du Groupe de la Banque mondiale David Malpass a déclaré qu’en raison de l’amélioration des perspectives de reprise économique de la Chine, la Banque mondiale a révisé les perspectives de croissance de la Chine pour 2023 de 4,3 % à 5,1 % et les perspectives de croissance mondiale pour 2023 de 1,7 % à 2 %. Un dernier rapport de l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) a également relevé les perspectives économiques de la Chine à 5,3 %. Quel est votre commentaire à ce sujet ?
Wang Wenbin : Depuis le début de l’année, l’économie chinoise a continué à montrer une bonne dynamique de reprise avec un fort élan de croissance. Les principaux indicateurs économiques, tels que la consommation et l’investissement, se sont redressés et les attentes du marché se sont considérablement améliorées. Récemment, de nombreuses organisations internationales ont revu à la hausse leurs prévisions de croissance économique pour la Chine cette année. Les principaux médias internationaux et des économistes renommés ont également déclaré que les données économiques de la Chine étaient des messages d’espoir et que le rebond des activités économiques et de la demande de la Chine favoriserait davantage la croissance économique mondiale.
Plus de 3.300 marques chinoises et étrangères de haute qualité se sont réunies pour la troisième Exposition internationale des produits de consommation en Chine (CICPE), qui a débuté lundi à Haikou, capitale de la province de Hainan (sud).
La Chine ne peut pas se développer indépendamment du monde entier, et le monde a également besoin de la Chine pour son développement. Comme l’a indiqué le président Xi Jinping, la Chine accélérera le développement de son marché intérieur, tout en faisant progresser vigoureusement l’ouverture à des normes élevées et en élargissant régulièrement l’ouverture institutionnelle en termes de règles, de réglementations, de gestion et de normes.
La Chine est prête à partager avec les pays du monde les nouvelles opportunités offertes par la modernisation à la chinoise. La troisième Exposition internationale des produits de consommation de Chine s’est inaugurée hier à Haikou.
La 133e Foire chinoise des importations et des exportations se tiendra à Guangzhou ce week-end. Cette année, la Chine accueillera également le troisième Forum de « la Ceinture et la Route » pour la coopération internationale et la sixième Exposition internationale des importations de Chine.
La Chine s’ouvrira davantage, avec un meilleur environnement et des services de meilleure qualité. Dans un monde plein d’incertitudes, la certitude qu’apporte la Chine devient un le pilier pour la paix et le développement dans le monde. Nous avons la confiance et la capacité de faire avancer fermement le navire géant qu’est l’économie chinoise contre vents et marées, et d’apporter une contribution encore plus importante à l’économie mondiale.
7°/Bloomberg : La première question porte sur
le président du Groupe de la Banque mondiale David Malpass
. Le Ghana est sur le point d’obtenir l’approbation du Fonds monétaire international (FMI) pour un plan de sauvetage de 3 milliards de dollars. La Chine fournira-t-elle une assurance financière au Ghana ? La deuxième question concerne l’Australie. Selon la ministre australienne des Affaires étrangères, l’Australie est parvenue à un accord avec la Chine qui ouvre la voie à la résolution du différend sur l’orge. Pourriez-vous fournir plus d’informations à ce sujet ?
sur le Ghana.
Wang Wenbin : En ce qui concerne votre première question, la Chine attache une grande importance aux problèmes de la dette des pays en développement et a pris des mesures concrètes, tant au niveau bilatéral que multilatéral, pour jouer un rôle constructif. En tant qu’amie du Ghana, la Chine comprend ses difficultés actuelles. Les institutions financières concernées collaborent avec le Ghana pour trouver une solution adéquate. En ce qui concerne votre question spécifique, je vous recommande de consulter les services compétents.
la ministre australienne des affaires étrangères Penny Wong
En ce qui concerne votre deuxième question, je vous recommande également de consulter les services compétents. Je tiens à souligner que la Chine et l’Australie sont l’une pour l’autre d’importants partenaires de coopération commerciale et économique.
Nos deux économies ont beaucoup à s’offrir l’une à l’autre et cette coopération est réciproquement bénéfique pour les deux parties. L’amélioration et la garantie de relations saines entre la Chine et l’Australie sont non seulement dans l’intérêt fondamental des deux peuples, mais aussi propices à la paix et au développement dans la région Asie-Pacifique et au monde entier.
La Chine est prête à travailler avec l’Australie pour poursuivre la mise en œuvre des importants accords communs auxquels les dirigeants des deux pays sont parvenus lors de leur réunion à Bali et des résultats du dialogue stratégique et étranger Chine-Australie.
En adhérant aux principes du respect mutuel, du bénéfice réciproque et de la recherche d’un terrain d’entente tout en mettant de côté les différences, nous visons à rétablir la confiance entre les deux pays et à remettre les relations bilatérales sur la bonne voie et, dans ce processus, à résoudre nos préoccupations respectives sur les questions commerciales et économiques de manière équilibrée par le biais d’une consultation constructive, afin de faire du bien aux deux peuples.
8°/TASS : Le ministère japonais des Affaires étrangères a publié aujourd’hui le livre bleu de la diplomatie de cette année. Il exprime de sérieuses inquiétudes quant aux activités conjointes des forces armées russes et chinoises près des frontières japonaises. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?
Ministère des Affaires Etrangères du Japon
Wang Wenbin : En ce qui concerne la coopération militaire entre la Chine et la Russie, nous avons exprimé notre position à plusieurs reprises. Cette coopération ne vise aucune tierce partie et est en totale conformité avec le droit international et les pratiques internationales. Elle ne constitue une menace pour aucun pays et il n’appartient pas aux autres de la juger. Nous demandons instamment à la partie japonaise de cesser d’attiser les tensions régionales, d’arrêter d’inciter et d’alimenter la confrontation entre les camps, et de mettre en pratique sa déclaration d’édifier une relation constructive et stable avec la Chine.
9°/Global Times : Selon les rapports, ces derniers jours, le Parti démocratique de la Corée du Sud, principal parti d’opposition de ce pays, a organisé une « équipe de réponse au rejet de l’eau radioactive de la centrale nucléaire de Fukushima » qui s’est rendue au Japon pour faire part de sa profonde inquiétude à la partie japonaise concernant le rejet en mer de l’eau radioactive de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi. De nombreux Japonais ont aussi organisé des rassemblements pour s’opposer à la mise en œuvre du plan de rejet par le gouvernement japonais, estimant que de telles mesures menacent la santé des peuples japonais et mondial. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?
Fukushima
Wang Wenbin : Nous avons pris note des rapports concernés. La Chine a exprimé à plusieurs reprises sa profonde inquiétude et sa vive opposition à la décision du gouvernement japonais de rejeter en mer l’eau radioactive de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi.
L’eau contaminée par le nucléaire a été en contact direct avec les cœurs des réacteurs fondus lors de l’accident nucléaire de Fukushima. Elle contient plus de 60 radionucléides, dont beaucoup ne peuvent être traités efficacement avec les technologies existantes. Certains radionucléides à longue durée de vie peuvent se propager avec les courants océaniques et former un effet de bioconcentration, qui multipliera la quantité totale de radionucléides dans l’environnement, entraînant des risques imprévisibles pour l’environnement marin et la santé humaine.
Conformément aux dispositions du droit international général et de la Convention des Nations unies sur le droit de la mer, le Japon a l’obligation de prendre toutes les mesures possibles pour prévenir la pollution de l’environnement, l’obligation de notifier et de consulter pleinement les États susceptibles d’être affectés, l’obligation d’évaluer et de surveiller l’impact sur l’environnement, l’obligation de prendre des précautions pour minimiser les effets dangereux, l’obligation d’assurer la transparence d’informations et l’obligation de s’engager dans une coopération internationale.
Cependant, le Japon a fui ses responsabilités et ses obligations sous divers prétextes. Sans explorer pleinement les options potentielles, il a décidé du plan de rejet en mer pour des raisons égoïstes, reportant les risques sur d’autres pays et sur toute l’humanité. Cette approche est extrêmement irresponsable.
Nous exhortons une fois de plus le Japon à prendre au sérieux les préoccupations légitimes de la communauté internationale et du peuple japonais, et à éliminer de l’eau radioactive d’une manière sûre et conforme aux obligations internationales, aux normes de sécurité internationales et aux bonnes pratiques internationales, notamment en étudiant pleinement d’autres options que l’évacuation en mer, au lieu de rejeter des risques imprévus sur la communauté internationale. Sans consultation et accord préalables avec les parties prenantes, y compris les pays voisins, et les agences internationales compétentes, le Japon ne doit pas entamer le processus de rejet de l’eau radioactive en mer.
10°/NHK : Le livre bleu de la diplomatie du Japon indique que, bien que la Chine soit une voisine importante, sa position extérieure et son développement militaire constituent « le plus grand défi stratégique de tous les temps ». Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?
Wang Wenbin : La Chine s’oppose fermement à ce que le Japon utilise de telles platitudes pour salir et discréditer la Chine, mettre en avant la soi-disant « menace chinoise » et s’immiscer dans les affaires intérieures de la Chine. Nous demandons instamment au Japon de corriger ses erreurs, de cesser d’inciter et de créer la confrontation entre les camps, de respecter sincèrement l’ordre international de l’après-guerre et les normes fondamentales régissant les relations internationales, de s’acquitter des obligations qui lui incombent en vertu du droit international et de mettre en pratique son désir déclaré d’établir des relations constructives et stables avec la Chine.
11°/Dragon TV : Récemment, le zoo de Memphis des États-Unis a organisé une fête d’adieu pour le panda géant Ya Ya, dont l’état de santé a préoccupé de nombreux internautes en Chine. Avez-vous des informations sur le retour du panda géant en Chine ?
Wang Wenbin : D’après ce que nous avons appris des services compétents, l’accord de collaboration en matière de recherches sur le panda géant conclu entre l’Association chinoise des jardins zoologiques et le zoo de Memphis a expiré le 7 avril. Le zoo de Memphis a organisé une cérémonie d’adieu au panda géant le 8 avril. Le Service américain de la pêche et de la faune (US Fish and Wildlife Service) délivrera une licence d’exportation pour Ya Ya et Le Le conformément aux procédures requises après la fin de la période de consultation le 12 avril. La Chine a effectué tous les préparatifs nécessaires au retour de Ya Ya et renforcera la coordination avec les institutions américaines concernées, afin d’achever l’évaluation sanitaire avant son départ. Une fois la licence d’exportation délivrée, le panda géant Ya Ya sera ramené en Chine en toute sécurité et le plus rapidement possible.
Actuellement, un expert de l’Association chinoise des jardins zoologiques et deux techniciens du zoo de Beijing travaillent avec le zoo de Memphis sur les soins à apporter au panda géant et ils ont acquis une compréhension générale des soins quotidiens à l’égard de Ya Ya. L’état général du panda géant Ya Ya est relativement stable, à l’exception de la perte de poils due à une maladie de la peau. La Chine s’est déjà préparée à accueillir Ya Ya chez elle en termes de sites de quarantaine, de quartiers d’habitation, de plans d’alimentation, de soins médicaux et d’approvisionnement en nourriture.
12°/AFP : « Le ministère de la Défense taïwanais » affirme avoir détecté neuf navires de guerre et 26 avions militaires chinois autour de l’île de Taïwan aujourd’hui, même après la fin officielle des exercices de l’Armée populaire de Libération (APL) de Chine autour de Taïwan. Pouvez-vous nous expliquer pourquoi ces navires et ces avions sont encore là ?
« Le ministère de la Défense taïwanais »
Wang Wenbin : Nous avons exposé clairement la position de la Chine sur cette question. Je tiens à souligner à nouveau que la Chine est prête à prendre des mesures résolues pour préserver sa souveraineté et son intégrité territoriale. Je tiens à ajouter que Taïwan est une partie inséparable du territoire chinois et qu’il n’existe pas de soi-disant « ministère de la Défense taïwanais ».
https://www.fmprc.gov.cn/fra/xwfw/fyrth/lxjzzdh/202304/t20230413_11058644.html
Conférence de presse du 12 avril 2023 tenue par le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Wang Wenbin
À l’invitation du ministre des Affaires étrangères par intérim de l’Ouzbékistan Bakhtiyor Saidov, le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Qin Gang participera à la quatrième réunion des ministres des Affaires étrangères des pays voisins de l’Afghanistan à Samarkand, en Ouzbékistan, et visitera l’Ouzbékistan les 12 et 13 avril.
13°/CCTV : Nous notons que le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva effectuera demain une visite d’État en Chine, peu après son rétablissement. Pouvez-vous nous donner plus d’informations à ce sujet ?
le président Luiz Inácio Lula da Silva
Wang Wenbin : Depuis que le président Luiz Inácio Lula da Silva a reporté sa visite en Chine pour des raisons médicales, les deux parties ont maintenu une communication étroite au sujet de cette visite. Le fait que le président Luiz Inácio Lula da Silva conduise une importante délégation en Chine à l’occasion de sa visite d’État, si peu de temps après son rétablissement, témoigne de la grande importance que les deux parties attachent à cette visite et à nos relations bilatérales.
La Chine est prête à collaborer avec la partie brésilienne et à profiter de cette visite pour renforcer notre coopération amicale mutuellement bénéfique dans divers domaines et apporter une énergie plus positive à la solidarité et à la coopération des pays en développement, ainsi qu’à leur réponse commune aux défis mondiaux.
14°/CCTV : En mars de l’année dernière, la Chine a accueilli avec succès la troisième réunion des ministres des Affaires étrangères des pays voisins de l’Afghanistan à Tunxi, dans la province de l’Anhui, et a publié l’Initiative de Tunxi des pays voisins de l’Afghanistan sur le soutien à la reconstruction économique et à la coopération pratique avec l’Afghanistan (Initiative de Tunxi), qui a reçu une large reconnaissance de la part de la communauté internationale. Compte tenu des circonstances actuelles, quelles sont les attentes de la Chine à l’égard de la quatrième réunion des ministres des Affaires étrangères des pays voisins de l’Afghanistan ?
Les ministres des Affaires étrangères de la Russie, de la Chine et de l’Iran et le ministre d’État aux Affaires étrangères du Pakistan ont publié une déclaration conjointe à l’issue d’une réunion à Samarcande en Ouzbékistan jeudi dans le cadre d’une conférence ministérielle des pays voisins de l’Afghanistan.
Wang Wenbin : La Chine espère avoir des échanges de vues approfondis avec les parties participantes sur la situation actuelle en Afghanistan lors de la réunion, afin de consolider le consensus entre les pays voisins sur la question afghane, et de faire des efforts concrets pour mettre en pratique les résultats et le consensus obtenus lors des réunions précédentes, en particulier l’Initiative de Tunxi. Nous soutiendrons le gouvernement intérimaire afghan et le peuple afghan pour qu’ils surmontent les difficultés et les défis afin de parvenir à une reconstruction pacifique, au développement économique, à la sécurité et à la stabilité et, dans le même temps, qu’ils répondent sérieusement aux préoccupations légitimes du monde afin de créer des conditions plus favorables à l’élargissement de la coopération bilatérale entre l’Afghanistan et ses voisins et à l’adhésion de l’Afghanistan au réseau régional de connectivité et dans le processus d’intégration économique.
En déployant ces efforts communs, nous espérons contribuer ensemble à la paix, à la stabilité et à la prospérité de la région.
15°/CGTN : Pourriez-vous nous en dire plus sur le contexte, les considérations et les attentes de la Chine concernant la visite du conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Qin Gang en Ouzbékistan ?
Ministre des Affaires étrangères Qin Gang
Wang Wenbin : Il s’agit de la première visite en Ouzbékistan du conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Qin Gang. Au cours de sa visite, il rencontrera le président de l’Ouzbékistan Shavkat Mirziyoyev et s’entretiendra avec le ministre des Affaires étrangères par intérim Bakhtiyor Saidov. Ils échangeront leurs points de vue sur les relations bilatérales, les échanges de haut niveau entre les deux parties et les questions internationales et régionales d’intérêt commun.
Nous sommes convaincus que cette visite permettra de mettre en pratique pleinement le consensus atteint par les chefs d’État des deux pays, d’approfondir la coopération mutuellement bénéfique dans divers domaines et de contribuer au développement des relations Chine-Ouzbékistan.
16°/RIA Novosti : Selon les rapports, l’administration américaine tente de relancer les discussions à haut niveau avec la Chine, notamment en ré-arrangeant la visite du secrétaire d’État Antony Blinken en Chine, laquelle avait été annulée après l’incident du ballon chinois. Mais la Chine a gelé les contacts diplomatiques de haut niveau avec les États-Unis. Quel est votre commentaire à ce sujet ?
A.Blinken
Wang Wenbin : La responsabilité des difficultés actuelles dans les relations sino-américaines n’incombe pas à la Chine. Les États-Unis doivent cesser de s’ingérer dans les affaires intérieures chinoises et de nuire aux intérêts de la Chine, et cesser de saper les fondements politiques de nos relations bilatérales tout en soulignant la nécessité de mettre en place des « garde-fous ».
Ils doivent travailler avec la Chine pour remettre les relations bilatérales sur la bonne voie, celle d’un développement sain et régulier.
17°/AFP : Le récent commentaire du président français Emmanuel Macron selon lequel l’Europe ne doit suivre ni les États-Unis ni la Chine sur la question de Taïwan a suscité quelques critiques en Europe. Le directeur de l’Institut polonais des relations internationales a déclaré qu’une mort cérébrale s’était produite quelque part. Quel est le point de vue de la Chine sur cette controverse ?
E. Macron
Wang Wenbin : Nous avons exposé la position de la Chine sur la question. Je tiens à réaffirmer que la question de Taïwan relève entièrement des affaires intérieures de la Chine. Le principe d’une seule Chine fait l’objet d’un consensus au sein de la communauté internationale et constitue une norme fondamentale dans les relations internationales.
La plus grande menace qui pèse sur la paix dans le détroit de Taïwan est posée par les activités sécessionnistes visant l’« indépendance de Taïwan » et par la connivence et le soutien des forces extérieures à ces activités.
Nous espérons que toutes les parties comprendront la véritable nature de la question de Taïwan, continueront à suivre le principe d’une seule Chine et s’opposeront fermement aux activités sécessionnistes visant l’« indépendance de Taïwan ».
18°/China Daily : Le 10 avril, le président du Groupe de la Banque mondiale David Malpass a déclaré qu’en raison de l’amélioration des perspectives de reprise économique de la Chine, la Banque mondiale a révisé les perspectives de croissance de la Chine pour 2023 de 4,3 % à 5,1 % et les perspectives de croissance mondiale pour 2023 de 1,7 % à 2 %. Un dernier rapport de l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) a également relevé les perspectives économiques de la Chine à 5,3 %. Quel est votre commentaire à ce sujet ?
Wang Wenbin : Depuis le début de l’année, l’économie chinoise a continué à montrer une bonne dynamique de reprise avec un fort élan de croissance. Les principaux indicateurs économiques, tels que la consommation et l’investissement, se sont redressés et les attentes du marché se sont considérablement améliorées. Récemment, de nombreuses organisations internationales ont revu à la hausse leurs prévisions de croissance économique pour la Chine cette année. Les principaux médias internationaux et des économistes renommés ont également déclaré que les données économiques de la Chine étaient des messages d’espoir et que le rebond des activités économiques et de la demande de la Chine favoriserait davantage la croissance économique mondiale.
La Chine ne peut pas se développer indépendamment du monde entier, et le monde a également besoin de la Chine pour son développement.
Comme l’a indiqué le président Xi Jinping, la Chine accélérera le développement de son marché intérieur, tout en faisant progresser vigoureusement l’ouverture à des normes élevées et en élargissant régulièrement l’ouverture institutionnelle en termes de règles, de réglementations, de gestion et de normes.
La Chine est prête à partager avec les pays du monde les nouvelles opportunités offertes par la modernisation à la chinoise.
La troisième Exposition internationale des produits de consommation de Chine s’est inaugurée hier à Haikou. La 133e Foire chinoise des importations et des exportations se tiendra à Guangzhou ce week-end. Cette année, la Chine accueillera également le troisième Forum de « la Ceinture et la Route » pour la coopération internationale et la sixième Exposition internationale des importations de Chine.
La Chine s’ouvrira davantage, avec un meilleur environnement et des services de meilleure qualité. Dans un monde plein d’incertitudes, la certitude qu’apporte la Chine devient un le pilier pour la paix et le développement dans le monde. Nous avons la confiance et la capacité de faire avancer fermement le navire géant qu’est l’économie chinoise contre vents et marées, et d’apporter une contribution encore plus importante à l’économie mondiale.
19°/Bloomberg : La première question porte sur le Ghana. Le Ghana est sur le point d’obtenir l’approbation du Fonds monétaire international (FMI) pour un plan de sauvetage de 3 milliards de dollars. La Chine fournira-t-elle une assurance financière au Ghana ? La deuxième question concerne l’Australie. Selon la ministre australienne des Affaires étrangères, l’Australie est parvenue à un accord avec la Chine qui ouvre la voie à la résolution du différend sur l’orge. Pourriez-vous fournir plus d’informations à ce sujet ?
Wang Wenbin : En ce qui concerne votre première question, la Chine attache une grande importance aux problèmes de la dette des pays en développement et a pris des mesures concrètes, tant au niveau bilatéral que multilatéral, pour jouer un rôle constructif. En tant qu’amie du Ghana, la Chine comprend ses difficultés actuelles. Les institutions financières concernées collaborent avec le Ghana pour trouver une solution adéquate. En ce qui concerne votre question spécifique, je vous recommande de consulter les services compétents.
En ce qui concerne votre deuxième question, je vous recommande également de consulter les services compétents. Je tiens à souligner que la Chine et l’Australie sont l’une pour l’autre d’importants partenaires de coopération commerciale et économique. Nos deux économies ont beaucoup à s’offrir l’une à l’autre et cette coopération est réciproquement bénéfique pour les deux parties.
L’amélioration et la garantie de relations saines entre la Chine et l’Australie sont non seulement dans l’intérêt fondamental des deux peuples, mais aussi propices à la paix et au développement dans la région Asie-Pacifique et au monde entier.
La Chine est prête à travailler avec l’Australie pour poursuivre la mise en œuvre des importants accords communs auxquels les dirigeants des deux pays sont parvenus lors de leur réunion à Bali et des résultats du dialogue stratégique et étranger Chine-Australie.
En adhérant aux principes du respect mutuel, du bénéfice réciproque et de la recherche d’un terrain d’entente tout en mettant de côté les différences, nous visons à rétablir la confiance entre les deux pays et à remettre les relations bilatérales sur la bonne voie et, dans ce processus, à résoudre nos préoccupations respectives sur les questions commerciales et économiques de manière équilibrée par le biais d’une consultation constructive, afin de faire du bien aux deux peuples.
20°/TASS : Le ministère japonais des Affaires étrangères a publié aujourd’hui le livre bleu de la diplomatie de cette année. Il exprime de sérieuses inquiétudes quant aux activités conjointes des forces armées russes et chinoises près des frontières japonaises. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?
Wang Wenbin : En ce qui concerne la coopération militaire entre la Chine et la Russie, nous avons exprimé notre position à plusieurs reprises. Cette coopération ne vise aucune tierce partie et est en totale conformité avec le droit international et les pratiques internationales.
Elle ne constitue une menace pour aucun pays et il n’appartient pas aux autres de la juger. Nous demandons instamment à la partie japonaise de cesser d’attiser les tensions régionales, d’arrêter d’inciter et d’alimenter la confrontation entre les camps, et de mettre en pratique sa déclaration d’édifier une relation constructive et stable avec la Chine.
21°/Global Times : Selon les rapports, ces derniers jours, le Parti démocratique de la Corée du Sud, principal parti d’opposition de ce pays, a organisé une « équipe de réponse au rejet de l’eau radioactive de la centrale nucléaire de Fukushima » qui s’est rendue au Japon pour faire part de sa profonde inquiétude à la partie japonaise concernant le rejet en mer de l’eau radioactive de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi. De nombreux Japonais ont aussi organisé des rassemblements pour s’opposer à la mise en œuvre du plan de rejet par le gouvernement japonais, estimant que de telles mesures menacent la santé des peuples japonais et mondial. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?
Wang Wenbin : Nous avons pris note des rapports concernés. La Chine a exprimé à plusieurs reprises sa profonde inquiétude et sa vive opposition à la décision du gouvernement japonais de rejeter en mer l’eau radioactive de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi.
L’eau contaminée par le nucléaire a été en contact direct avec les cœurs des réacteurs fondus lors de l’accident nucléaire de Fukushima.
Elle contient plus de 60 radionucléides, dont beaucoup ne peuvent être traités efficacement avec les technologies existantes. Certains radionucléides à longue durée de vie peuvent se propager avec les courants océaniques et former un effet de bioconcentration, qui multipliera la quantité totale de radionucléides dans l’environnement, entraînant des risques imprévisibles pour l’environnement marin et la santé humaine.
Conformément aux dispositions du droit international général et de la Convention des Nations unies sur le droit de la mer, le Japon a l’obligation de prendre toutes les mesures possibles pour prévenir la pollution de l’environnement, l’obligation de notifier et de consulter pleinement les États susceptibles d’être affectés, l’obligation d’évaluer et de surveiller l’impact sur l’environnement, l’obligation de prendre des précautions pour minimiser les effets dangereux, l’obligation d’assurer la transparence d’informations et l’obligation de s’engager dans une coopération internationale.
Cependant, le Japon a fui ses responsabilités et ses obligations sous divers prétextes. Sans explorer pleinement les options potentielles, il a décidé du plan de rejet en mer pour des raisons égoïstes, reportant les risques sur d’autres pays et sur toute l’humanité. Cette approche est extrêmement irresponsable.
Nous exhortons une fois de plus le Japon à prendre au sérieux les préoccupations légitimes de la communauté internationale et du peuple japonais, et à éliminer de l’eau radioactive d’une manière sûre et conforme aux obligations internationales, aux normes de sécurité internationales et aux bonnes pratiques internationales, notamment en étudiant pleinement d’autres options que l’évacuation en mer, au lieu de rejeter des risques imprévus sur la communauté internationale.
Sans consultation et accord préalables avec les parties prenantes, y compris les pays voisins, et les agences internationales compétentes, le Japon ne doit pas entamer le processus de rejet de l’eau radioactive en mer.
22°/NHK : Le livre bleu de la diplomatie du Japon indique que, bien que la Chine soit une voisine importante, sa position extérieure et son développement militaire constituent « le plus grand défi stratégique de tous les temps ». Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?
Wang Wenbin : La Chine s’oppose fermement à ce que le Japon utilise de telles platitudes pour salir et discréditer la Chine, mettre en avant la soi-disant « menace chinoise » et s’immiscer dans les affaires intérieures de la Chine.
Nous demandons instamment au Japon de corriger ses erreurs, de cesser d’inciter et de créer la confrontation entre les camps, de respecter sincèrement l’ordre international de l’après-guerre et les normes fondamentales régissant les relations internationales, de s’acquitter des obligations qui lui incombent en vertu du droit international et de mettre en pratique son désir déclaré d’établir des relations constructives et stables avec la Chine.
23°/Dragon TV : Récemment, le zoo de Memphis des États-Unis a organisé une fête d’adieu pour le panda géant Ya Ya, dont l’état de santé a préoccupé de nombreux internautes en Chine. Avez-vous des informations sur le retour du panda géant en Chine ?
Wang Wenbin : D’après ce que nous avons appris des services compétents, l’accord de collaboration en matière de recherches sur le panda géant conclu entre l’Association chinoise des jardins zoologiques et le zoo de Memphis a expiré le 7 avril. Le zoo de Memphis a organisé une cérémonie d’adieu au panda géant le 8 avril. Le Service américain de la pêche et de la faune (US Fish and Wildlife Service) délivrera une licence d’exportation pour Ya Ya et Le Le conformément aux procédures requises après la fin de la période de consultation le 12 avril.
La Chine a effectué tous les préparatifs nécessaires au retour de Ya Ya et renforcera la coordination avec les institutions américaines concernées, afin d’achever l’évaluation sanitaire avant son départ. Une fois la licence d’exportation délivrée, le panda géant Ya Ya sera ramené en Chine en toute sécurité et le plus rapidement possible.
Actuellement, un expert de l’Association chinoise des jardins zoologiques et deux techniciens du zoo de Beijing travaillent avec le zoo de Memphis sur les soins à apporter au panda géant et ils ont acquis une compréhension générale des soins quotidiens à l’égard de Ya Ya. L’état général du panda géant Ya Ya est relativement stable, à l’exception de la perte de poils due à une maladie de la peau.
La Chine s’est déjà préparée à accueillir Ya Ya chez elle en termes de sites de quarantaine, de quartiers d’habitation, de plans d’alimentation, de soins médicaux et d’approvisionnement en nourriture.
24°/AFP : « Le ministère de la Défense taïwanais » affirme avoir détecté neuf navires de guerre et 26 avions militaires chinois autour de l’île de Taïwan aujourd’hui, même après la fin officielle des exercices de l’Armée populaire de Libération (APL) de Chine autour de Taïwan. Pouvez-vous nous expliquer pourquoi ces navires et ces avions sont encore là ?
Le ministre de la Défense Taïwan – Feng Shih-kuan
Wang Wenbin : Nous avons exposé clairement la position de la Chine sur cette question. Je tiens à souligner à nouveau que la Chine est prête à prendre des mesures résolues pour préserver sa souveraineté et son intégrité territoriale. Je tiens à ajouter que Taïwan est une partie inséparable du territoire chinois et qu’il n’existe pas de soi-disant « ministère de la Défense taïwanais ».
ttps://www.fmprc.gov.cn/fra/xwfw/fyrth/lxjzzdh/202304/t20230413_11058644.html
Conférence de presse du 13 avril 2023 tenue par le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Wang Wenbin
25°/CNR : Le 12 avril, le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Qin Gang s’est rendu en Ouzbékistan. Pourriez-vous nous donner plus d’informations ?
Le président de l’Ouzbékistan Shavkat Mirziyoyev
Wang Wenbin : Le 12 avril, le président de l’Ouzbékistan Shavkat Mirziyoyev a rencontré le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Qin Gang à Tachkent. Le conseiller d’État Qin Gang s’est également entretenu avec le ministre ouzbek des Affaires étrangères par intérim Bakhtiyor Saidov.
photo le ministre ouzbek des Affaires étrangères par intérim Bakhtiyor Saidov.
Le conseiller d’État Qin Gang
Le conseiller d’État Qin Gang a déclaré que le président Xi Jinping et le président Shavkat Mirziyoyev se sont mis d’accord sur la construction d’une communauté de destin au niveau bilatéral et ont donné aux relations entre la Chine et l’Ouzbékistan un nouveau caractère. Sous la direction stratégique des deux chefs d’État, le développement des relations Chine-Ouzbékistan rencontre d’importantes opportunités.
La Chine est prête à continuer à travailler avec l’Ouzbékistan pour se soutenir fermement et mutuellement sur les questions concernant les intérêts fondamentaux de l’autre, élargir le gâteau de la coopération, forger une synergie plus forte pour la coopération de « la Ceinture et la Route », cimenter les fondements de l’amitié entre les deux peuples et porter les relations bilatérales à un nouveau niveau.
La Chine soutient l’Ouzbékistan dans son avancement de la réforme et du développement, s’oppose à toute ingérence extérieure dans les affaires intérieures de l’Ouzbékistan, et est prête à travailler étroitement avec l’Ouzbékistan pour lutter contre les « trois forces » que sont le terrorisme, le séparatisme et l’extrémisme, et préserver conjointement la paix et la tranquillité des deux pays et de la région.
Le conseiller d’État Qin Gang a souligné que l’Initiative pour le Développement mondial, l’Initiative pour la Sécurité mondiale et l’Initiative pour la Civilisation mondiale proposées par le président Xi Jinping ont reçu un large soutien de la part de la communauté internationale. La Chine est prête à renforcer la coordination avec l’Ouzbékistan pour faire avancer conjointement les trois Initiatives et apporter les contributions de la Chine et de l’Ouzbékistan à la construction d’une communauté de destin pour l’humanité.
La Chine apprécie les contributions de l’Ouzbékistan aux préparatifs de la quatrième réunion des ministres des Affaires étrangères des pays voisins de l’Afghanistan et est prête à travailler en étroite collaboration avec l’Ouzbékistan pour faire de cette réunion un succès.
La partie ouzbèke a noté que la visite historique et réussie du président Xi Jinping en Ouzbékistan de l’année dernière avait permis de hausser les relations bilatérales à un niveau élevé sans précédent.
Le partenariat stratégique global entre l’Ouzbékistan et la Chine arrive progressivement à la maturité. L’Ouzbékistan espère approfondir la coopération globale avec la Chine et s’inspirer de l’expérience de la Chine en matière de gouvernance, notamment en ce qui concerne la réduction de la pauvreté. L’Ouzbékistan continuera à soutenir pleinement et à participer activement à l’Initiative « la Ceinture et la Route », à adhérer au principe d’une seule Chine et à lutter conjointement avec la Chine contre les « trois forces ». La Chine prend une part active à la gouvernance mondiale et apporte des contributions importantes à la paix, au progrès, au développement et à la prospérité de l’humanité, a souligné la partie ouzbèke.
Et l’Ouzbékistan est prêt à maintenir une coordination étroite avec la Chine sur les affaires internationales et régionales et à construire ensemble la communauté de destin pour l’humanité.
Le président Shavkat Mirziyoyev a exprimé sa volonté de participer au sommet Chine-Asie centrale et au troisième Forum de la Ceinture et la Route pour la coopération internationale en Chine. Le conseiller d’État Qin Gang lui a souhaité la bienvenue.
26°/Reuters : Taïwan a déclaré que la Chine établirait dimanche une zone d’exclusion aérienne au nord de l’île de Taïwan, qui affectera 33 vols. La Chine a-t-elle informé les pays voisins ainsi que les compagnies aériennes et les navires internationaux qu’ils devaient éviter la zone ?
Wang Wenbin : Je vous recommande de consulter les services compétents pour cette question.
27°/Phoenix TV : Selon les rapports, le Haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité Josep Borrell a déclaré le 12 avril qu’il reporterait sa visite en Chine après avoir été testé positif au COVID-19. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?
Josep Borrell
Wang Wenbin : L’Union européenne (UE) a notifié à la Chine la décision de reporter la visite du Haut représentant Josep Borrell en Chine après qu’il a été testé positif au COVID-19. Nous avons exprimé notre compréhension et adressé nos pensées sincères au Haut représentant Josep Borrell pour lui souhaiter un prompt rétablissement. Nous l’invitons à se rendre en Chine au moment convenable pour les deux parties.
28°/Yonhap News Agency : Selon les rapports, la Corée du Nord a lancé un nouveau type de missile balistique le 13 avril, en violation des résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies. En tant que membre permanent du Conseil de sécurité des Nations Unies, quelle est la position de la Chine à ce sujet ?
la Corée du Nord a lancé un nouveau type de missile balistique le 13 avril
Wang Wenbin : Ce cycle de tensions dans la péninsule coréenne ont des causes. Les récents exercices militaires massifs des États-Unis à proximité de la péninsule et le déploiement d’armes stratégiques ont apparemment eu un impact négatif.
Nous espérons que toutes les parties garderont leur sang-froid, feront preuve de retenue et mettront fin à la pression et à la confrontation. Les États-Unis, en particulier, doivent agir dès que possible pour répondre aux préoccupations légitimes de la Corée du Nord et créer les conditions d’un apaisement rapide des tensions et d’une reprise du dialogue.
29°/CCTV : Le 13 avril 2021, le gouvernement japonais a décidé de rejeter dans l’océan, après filtrage et dilution, plus d’un million de tonnes d’eau contaminée par le nucléaire provenant de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi. Cette décision a suscité de vives inquiétudes et une forte opposition de la part du peuple japonais et de la communauté internationale. Deux ans plus tard, au lieu d’annuler la décision, le gouvernement japonais a annoncé qu’il commencerait à rejeter l’eau radioactive en mer au printemps ou en été de cette année. Le peuple japonais a récemment organisé plusieurs rassemblements pour protester contre la volonté du gouvernement japonais de faire avancer le plan de rejet en mer. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?
Wang Wenbin : La décision unilatérale du gouvernement japonais de rejeter dans l’océan l’eau radioactive de Fukushima, au mépris de l’intérêt public mondial, entraînera des risques imprévisibles de pollution nucléaire pour l’environnement marin mondial et la santé humaine. La Chine a exprimé à plusieurs reprises sa profonde inquiétude et sa ferme opposition.
Il y a douze ans, un tremblement de terre dévastateur s’est produit au Japon le 11 mars, déclenchant un accident nucléaire du plus haut niveau à la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi.
La Chine et le reste du monde ont fait preuve d’une profonde compassion et ont apporté une aide humanitaire rapide au gouvernement et au peuple japonais. En avril 2021, cependant, sans avoir exploré toutes les options possibles et plus sûres ni consulté les pays voisins, le gouvernement japonais a décidé unilatéralement de rejeter l’eau radioactive dans l’océan Pacifique, une décision effrayante qui reporterait le risque sur l’ensemble de l’humanité.
Il n’existe aucun précédent de rejet de l’eau radioactive dans la mer.
Ce rejet diffère de l’évacuation normale de l’eau provenant des centrales nucléaires, car l’eau contaminée à rejeter contient des dizaines de radionucléides. Pour certains de ces radionucléides, aucune technologie n’a été jugée publiquement efficace pour les traiter. L’eau radioactive stockée a déjà atteint plus de 1,3 million de tonnes, et plus de 100 tonnes sont ajoutées au volume chaque jour. Le rejet d’une telle quantité d’eau durera jusqu’à 30 ans, voire plus. Il en résultera des risques imprévisibles pour l’environnement marin mondial et la santé humaine. Bien que le Japon ait décidé de diluer les substances radioactives contenues dans l’eau contaminée par le nucléaire, rien n’a été fait pour contrôler la quantité totale de radionucléides qu’elle contient. Le Japon affirme que l’eau radioactive traitée est sûre et inoffensive, mais il refuse de la rejeter dans les rivières intérieures du Japon ou de l’utiliser à des fins agricoles et industrielles, comme le suggèrent les pays insulaires du Pacifique. Cela a essentiellement réfuté l’affirmation du Japon concernant la sécurité de l’eau contaminée par le nucléaire.
Au cours des deux dernières années, la communauté internationale et le peuple japonais ont crié fort au gouvernement japonais d’abandonner le plan de rejet en mer de l’eau radioactive. Malheureusement, le gouvernement japonais s’est entêté à faire avancer le plan au mépris total des préoccupations de la communauté internationale et de ses obligations internationales, sans fournir d’explication convaincante sur la fiabilité du système de traitement ou l’incertitude de l’impact sur l’environnement, et avant que l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) ne parvienne à une conclusion sur la sûreté du plan. Cette approche n’est pas du tout celle d’un pays responsable et est loin de répondre aux attentes de la communauté internationale à l’égard du Japon.
La Chine exhorte une nouvelle fois le Japon à répondre aux préoccupations de la communauté internationale, à assumer ses responsabilités et à s’acquitter sérieusement de ses obligations internationales. Il doit chercher un moyen scientifique, ouvert, transparent et sûr de traiter l’eau radioactive, notamment en étudiant pleinement d’autres options que le rejet dans l’océan et en se soumettant pleinement à la surveillance internationale. Dans l’attente d’une consultation et d’un consensus complets avec les pays voisins et les autres parties prenantes, ainsi qu’avec les agences internationales compétentes, le Japon ne doit pas entamer arbitrairement le processus de rejet en mer de l’eau radioactive.
30°/CCTV : Selon les rapports, le ministère japonais de la Défense a signé des contrats d’une valeur de 2,84 milliards de dollars avec Mitsubishi Heavy Industries pour développer une nouvelle force de missiles. L’objectif principal est de permettre au Japon de frapper des cibles situées à plus de 1.000 km du Japon, de manière à faire face à la « menace chinoise ». Le Japon prévoit également déployer des armes hypersoniques d’ici 2026 et développer des missiles hypersoniques sous-marin d’une portée de 3 000 km d’ici le début des années 2030. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?
le ministère japonais de la Défense
Wang Wenbin : La Chine prête une attention considérable au rapport concerné et suivra de près l’évolution de la situation.
Ces dernières années, le Japon n’a cessé d’exagérer la « menace chinoise », de violer à plusieurs reprises ses engagements pris dans le cadre de la constitution pacifiste et de la politique exclusivement axée sur la défense, d’augmenter considérablement les dépenses de défense, de développer des armes offensives et de rechercher des « capacités de frappe contre l’ennemi ». Le Japon s’engage de plus en plus sur la voie de l’expansion militaire. Cela a envoyé un signal dangereux aux pays de la région et même au monde entier, à savoir que le Japon tente de renverser l’ordre international de l’après-guerre. La communauté internationale doit rester très vigilante à cet égard.
Nous demandons fortement au gouvernement japonais de réfléchir profondément à l’histoire de son agression, de respecter sincèrement les préoccupations de ses voisins asiatiques en matière de sécurité, de rester fidèle à sa politique exclusivement axée sur la défense, de s’en tenir à la voie du développement pacifique et d’agir avec prudence sur les questions militaires et de sécurité.
31°/Kyodo News : Ces derniers jours, une tempête de sable s’est abattue sur Beijing. La tempête s’est répandue au Japon et a affecté la vie des Japonais. Pourriez-vous nous dire ce que la Chine fait ou fera à l’avenir pour faire face à cette tempête de sable ?
Tempête de sable sur Beijing
Wang Wenbin : Depuis ces dernières années, la Chine prend très au sérieux la lutte contre la désertification et des progrès notables ont été accomplis au fil des ans. La superficie des terres désertifiées et ensablées a diminué pendant quatre périodes de surveillance consécutives.
Ces dernières années, les tempêtes de sable ont considérablement diminué par rapport à la fin du siècle dernier, et elles sont devenues moins fortes et moins nocives. Les fréquentes tempêtes de sable de cette année montrent une fois de plus que le renforcement de la lutte contre le sable, la mise en œuvre d’une lutte scientifique multidimensionnelle contre la désertification, l’amélioration de la conservation écologique et la construction d’une belle Chine restent des tâches ardues et de longue haleine, qui exigent des efforts persistants et inlassables.
Les efforts déployés par la Chine pour lutter contre la désertification et contrôler la pollution atmosphérique ont non seulement profité à notre propre population, mais ont également contribué de manière considérable à la qualité de l’air dans l’ensemble de l’Asie du Nord-Est.
La Chine apporte une dotation volontaire annuelle au budget de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (UNCCD) et a pris des mesures concrètes pour soutenir la collaboration menée par le secrétariat de l’UNCCD.
Grâce à des mécanismes régionaux tels que le réseau de l’Asie du Nord-Est contre la désertification, la dégradation des terres et la sécheresse, la Chine a intensifié la coopération régionale en Asie du Nord-Est, encouragé activement le partage d’informations sur la technologie de surveillance des tempêtes de sable et l’alerte précoce, et partagé avec d’autres pays des pratiques, des expériences et des technologies de prévention et de contrôle de la tempête de sable.
À l’avenir, la Chine mettra sérieusement en œuvre son plan national de lutte contre le sable couvrant la période de 2021 à 2030 et continuera à faire de son mieux pour contribuer à la prévention et à la lutte contre les tempêtes de sable à l’échelle mondiale tout en assurant une lutte efficace contre la désertification à l’intérieur du pays.
32°/Hubei Media Group : Le chemin de fer Chine-Laos entre Kunming et Vientiane a été ouvert au service transfrontalier de passagers ce matin. Le trajet sera effectué en une journée. Ces dernières années, les liaisons entre la Chine et ses pays voisins, en particulier les pays d’Asie du Sud-Est, sont devenues de plus en plus étroites et de plus en plus pratiques. Pouvez-vous nous donner plus d’informations à ce sujet ?
Wang Wenbin : Comme vous venez de le mentionner, à partir d’aujourd’hui, des trains transfrontaliers de passagers circuleront dans les deux sens de Kunming en Chine à Vientiane au Laos. Le voyage s’effectuera en une journée. La mise en service de ce chemin de mer facilitera davantage les voyages transfrontaliers et le commerce entre la Chine et le Laos, et accélérera la reprise du tourisme et d’autres secteurs. Elle améliorera également la connectivité entre les deux pays et stimulera leur développement commun. Jusqu’au 9 avril de cette année, le chemin de fer Chine-Laos a transporté 13,93 millions de passagers et 18,38 millions de tonnes de marchandises. Le potentiel de cette voie royale pour la logistique internationale est libéré continuellement.
Le chemin de fer Chine-Laos est un exemple parfait de la coopération entre la Chine et l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN) dans le cadre de l’Initiative « la Ceinture et la Route » et de l’intégration économique régionale.
Ces dernières années, le nouveau corridor terrestre-maritime international se développe rapidement, car de plus en plus de nouvelles lignes sont ajoutées au service ferroviaire. Au cours des trois premiers mois de cette année, les trains de transport combiné mer-rail du corridor ont transporté 191.000 EVP de marchandises, soit une hausse de 11,7 % en glissement annuel.
De l’essai réussi de la ligne ferroviaire à grande vitesse Jakarta-Bandung, la première de ce type dans l’ASEAN, à l’inauguration de la ligne 2A du métro de Hanoï, de l’ouverture de la voie express Phnom Penh-Sihanoukville, la première autoroute du Cambodge, à la construction accélérée de la liaison ferroviaire de la côte est en Malaisie, construite par la Chine, la Chine et les pays de l’ASEAN ont tiré davantage de synergies de leurs stratégies de développement et ont établi conjointement un modèle de coopération de haute qualité dans le cadre de l’Initiative « la Ceinture et la Route ».
Cette année marque le dixième anniversaire de l’Initiative « la Ceinture et la Route » proposée par le président Xi Jinping.
La Chine considère toujours l’ASEAN comme une priorité et un partenaire important dans la coopération de l’Initiative « la Ceinture et la Route ». Nous continuerons à dégager la synergie entre l’Initiative « la Ceinture et la Route » et le plan directeur sur la connectivité de l’ASEAN à l’horizon 2025, à partager avec les pays de l’ASEAN les nouvelles opportunités apportées par la modernisation à la chinoise, et à développer « la Ceinture et la Route » pour en faire une « ceinture de prospérité » pour les 11 pays et une « route de bonheur » pour les 2 milliards d’habitants de la Chine et de l’ASEAN.
33°/Reuters : Le gouvernement japonais a demandé des explications à la Chine au sujet de la zone d’exclusion aérienne près de Taïwan. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ? Et s’il y a une zone d’exclusion aérienne, comment la Chine assurera-t-elle la sécurité des vols civils et commerciaux ainsi que des navires dans la région concernée ?
Wang Wenbin : Je vous recommande de consulter les services compétents chinois pour les questions concernées.
34°/Beijing Youth Daily : Des délégations de l’Arabie saoudite et d’Oman ont récemment tenu des pourparlers avec les Houthis à Sanaa, la capitale du Yémen, pour tenter de mettre un terme aux conflits qui durent depuis longtemps au Yémen. Le ministre saoudien des Affaires étrangères a reçu hier le ministre syrien des Affaires étrangères en visite pour la première fois depuis que la crise syrienne a éclaté il y a 12 ans. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?
12 avril, le ministre syrien des Affaires étrangères Faisal Mekdad (gauche) est reçu par son homologue saoudien Prince Faisal bin Farhan (droite). ©AFP – SAUDI PRESS AGENCY
Wang Wenbin : Nous saluons les efforts déployés par les pays de la région, notamment l’Arabie saoudite et Oman, pour apaiser la situation au Yémen et rechercher un cessez-le-feu permanent.
Nous soutenons les parties concernées dans la recherche d’un règlement politique de la question du Yémen par le dialogue et la consultation. La Chine est prête à continuer à jouer un rôle constructif pour faire progresser le règlement politique de la question, et défendre la paix et la stabilité régionales.
La Chine salue l’amélioration des relations entre la Syrie et les autres pays arabes, et soutient le retour rapide de la Syrie au sein de la famille arabe.
Cela est propice à la solidarité et à la revitalisation des pays arabes, au renforcement de l’indépendance stratégique des pays de la région, ainsi qu’à la paix, à la stabilité et au développement de la région.
La Chine est prête à continuer à jouer un rôle positif en aidant les pays arabes à parvenir à une plus grande solidarité.
35°/Reuters : Le ministère allemand de l’Économie a déclaré que l’Allemagne réexamine sa décision d’autoriser la société chinoise COSCO à prendre une participation dans trois terminaux du port de Hambourg. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?
Le ministre allemand de l’Économie et du Climat – Robert Habeck
Wang Wenbin : Nous avons pris note des rapports concernés. La coopération pratique entre la Chine et l’Allemagne est basée sur des choix commerciaux volontaires et mutuellement bénéfiques.
La partie allemande connaît parfaitement les détails de l’acquisition par COSCO d’une participation du port de Hambourg.
Nous espérons que l’Allemagne ne politisera pas la coopération commerciale normale et n’en fera pas une question d’idéologie et de sécurité.
Il ne devrait pas y avoir d’obstacles artificiels à une telle coopération. Nous exhortons une fois de plus l’Allemagne à considérer la coopération pratique entre les deux pays d’un point de vue objectif et rationnel, et à fournir un environnement équitable, juste et non discriminatoire aux entreprises chinoises.
36°/Reuters : Le Japon, la France et l’Inde vont annoncer la création d’une nouvelle plateforme permettant aux créanciers de coordonner la restructuration de la dette extérieure du Sri Lanka. Le Japon a déclaré qu’il serait très heureux que la Chine rejoigne la plateforme. La Chine se joindra-t-elle à la plateforme et quelle sera sa réponse à cet égard ?

Wang Wenbin : Vous pouvez vous référer à ce que j’ai dit hier au sujet de la position de la Chine sur les questions concernées. Je voudrais réaffirmer que nous continuons à soutenir les institutions financières chinoises dans l’élaboration active du traitement de la dette avec le Sri Lanka. Nous travaillerons avec les pays concernés et les institutions financières internationales pour jouer ensemble un rôle positif en aidant le Sri Lanka à faire face aux difficultés actuelles, à alléger le fardeau de sa dette et à parvenir à un développement durable. Dans le même temps, nous appelons les créanciers commerciaux et multilatéraux à participer à la restructuration de la dette du Sri Lanka sur la base d’un partage équitable du fardeau.
37°/Bloomberg : Un récent sondage réalisé par Pew Research montre que 38% des personnes interrogées aux États-Unis ont qualifié la Chine d’ennemi, ce qui représente une augmentation de 13 points de pourcentage par rapport à l’année dernière. Comment le ministère des Affaires étrangères réagit-il à ce type de sondage ?
Wang Wenbin : Normalement, nous ne commentons pas les sondages spécifiques. Je tiens à souligner que la Chine s’engage toujours sur la voie du développement pacifique. Le développement de la Chine est une opportunité pour le monde plutôt qu’un défi pour qui que ce soit ou quel que soit le pays. Nous continuerons à faire preuve d’ouverture d’esprit et d’accueil pour multiplier les échanges culturels avec d’autres pays et rapprocher les peuples de différents pays.
Depuis un certain temps, des mensonges, des rumeurs et de fausses informations tramés par les forces anti-chinoises sont innombrables et ont sérieusement trompé l’opinion publique et obscurci le jugement des gens dans les pays concernés. Nous espérons que les citoyens des pays concernés seront plus attentifs, qu’ils distingueront le bien du mal et qu’ils porteront un jugement indépendant fondé sur la réalité et des faits.
https://www.fmprc.gov.cn/fra/xwfw/fyrth/lxjzzdh/202304/t20230415_11059824.html
Conférence de presse du 14 avril 2023 tenue par le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Wang Wenbin
À l’invitation du conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Qin Gang, le ministre des Affaires étrangères de la République orientale de l’Uruguay Francisco Bustillo Bonasso effectuera une visite en Chine du 16 au 20 avril.
38°/CCTV : En ce qui concerne la visite annoncée du président gabonais Ali Bongo Ondimba en Chine, pouvez-vous nous donner plus de détails sur le programme et les attentes de la Chine à l’égard de cette visite ? Comment la Chine perçoit-elle les relations actuelles entre la Chine et le Gabon ?
Wang Wenbin : Le Gabon est un pays important d’Afrique centrale. La Chine et le Gabon entretiennent une amitié traditionnelle. Depuis que nos deux pays ont établi des relations diplomatiques il y a près de 50 ans, avec les attentions des générations de dirigeants des deux parties, la Chine et le Gabon ont cimenté et développé leurs relations de manière constante, et se sont fermement soutenus mutuellement sur des questions liées aux intérêts fondamentaux et aux préoccupations majeures de l’autre. Ces dernières années, les deux pays ont approfondi la confiance politique mutuelle, se sont engagés dans une coopération pratique fructueuse et ont travaillé en étroite collaboration dans les affaires internationales et régionales.
Le président Ali Bongo Ondimba
Le président Ali Bongo Ondimba sera le premier chef d’État africain à être reçu par le président Xi Jinping depuis sa réélection en tant que président de la Chine.
Au cours de sa visite, le président Xi Jinping organisera une cérémonie et un banquet de bienvenue pour le président Ali Bongo Ondimba. Les deux chefs d’État auront des entretiens et assisteront conjointement à une cérémonie de signature des accords de coopération.
le président du Comité permanent de l’Assemblée populaire nationale Zhao Leji
Le premier ministre Li Qiang et le président du Comité permanent de l’Assemblée populaire nationale Zhao Leji rencontreront respectivement le président Ali Bongo Ondimba.
Nous sommes convaincus que cette visite donnera un nouvel élan au développement global et profond des relations entre la Chine et le Gabon et qu’elle permettra d’obtenir de nouveaux résultats dans le cadre de la coopération amicale entre les deux pays.
39°/TASS : La ministre allemande des Affaires étrangères Annalena Baerbock est en visite officielle en Chine. Elle a précédemment déclaré dans une interview que la Chine était la concurrente, la partenaire et la rivale systémique de l’Allemagne. Quel est votre commentaire à ce sujet ? Cela affectera-t-il les relations entre la Chine et l’Allemagne ? Sur la question de Taïwan, la position de la ministre allemande des Affaires étrangères Annalena Baerbock est très claire. Suite aux exercices militaires de l’Armée populaire de Libération de Chine (APL) autour de Taïwan entre le 8 et le 10 avril, elle a déclaré que l’Allemagne n’acceptait pas une escalade de la situation dans le détroit de Taïwan. Comment la Chine perçoit-elle les déclarations de la ministre allemande des Affaires étrangères ?
Wang Wenbin : Les positions de la Chine sur les relations Chine-Allemagne et Chine-Union européenne (UE) ainsi que sur la question de Taïwan sont cohérentes et claires. Je voudrais profiter de cette occasion pour vous informer de la visite de la ministre des Affaires étrangères Annalena Baerbock en Chine.
Tôt ce matin, le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Qin Gang, de retour d’un voyage à l’étranger, s’est rendu à la ville de Tianjin où il a visité une entreprise allemande en compagnie de la ministre des Affaires étrangères Allemande Annalena Baerbock. Ils ont ensuite pris un train à grande vitesse pour Beijing.
Il s’agit de la première visite officielle de la ministre des Affaires étrangères Annalena Baerbock en Chine.
Nous sommes convaincus que les activités qu’elle a menées à Tianjin avec le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Qin Gang lui ont donné une impression plus directe et plus vivante du développement de la Chine et de la coopération mutuellement bénéfique entre la Chine et l’Allemagne.
le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Qin Gang et la ministre des Affaires étrangères Annalena Baerbock ont coprésidé le sixième cycle du dialogue stratégique Chine-Allemagne
Ce matin, le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Qin Gang et la ministre des Affaires étrangères Annalena Baerbock ont coprésidé le sixième cycle du dialogue stratégique Chine-Allemagne sur la diplomatie et la sécurité.
Ils ont eu une communication stratégique franche et approfondie sur les relations bilatérales et les questions sensibles aux niveaux international et régional.
Les deux parties ont convenu de procéder à des échanges tous azimuts afin de renforcer la confiance mutuelle stratégique, d’éviter les erreurs de jugement stratégique et de parvenir à une compréhension mutuelle correcte.
Elles ont convenu de faire progresser la coopération dans divers domaines pour obtenir des résultats gagnant-gagnant dans un esprit pratique et ouvert, d’adhérer au respect mutuel, à la confiance mutuelle, à l’égalité, à la recherche d’un terrain d’entente tout en mettant de côté les différences, et au respect des intérêts fondamentaux de l’autre, d’intensifier la communication et la coordination dans les affaires internationales et de faire face ensemble aux risques et aux défis communs auxquels l’humanité est confrontée.
La Chine a également précisé sa position sur la question de Taïwan.
Sur la question ukrainienne, la Chine a souligné que le seul moyen viable de sortir de la crise consistait à promouvoir les pourparlers de paix.
La Chine est prête à continuer d’œuvrer pour la paix. Nous espérons également que les parties concernées resteront objectives et calmes et qu’elles déploieront des efforts conjoints en vue d’un règlement de la crise par le biais des négociations.
Cette année sera marquée par des échanges abondants et une coopération solide entre la Chine et l’Allemagne.
Les deux parties profiteront de cette visite pour renforcer le dialogue et la communication, approfondir la coopération mutuellement bénéfique, œuvrer au développement sain et régulier de notre partenariat stratégique global tous azimuts et insuffler une stabilité et un nouvel élan à la paix et au développement mondiaux.
Nous vous communiquerons plus d’informations sur la visite de la ministre des Affaires étrangères Annalena Baerbock. Veuillez les suivre.
40°/CCTV : Vous venez d’annoncer que le ministre uruguayen des Affaires étrangères Francisco Bustillo Bonasso se rendra en Chine. Comment la Chine évalue-t-elle les relations actuelles entre la Chine et l’Uruguay ? Pourriez-vous nous faire part du programme de cette visite et des attentes de la Chine ?
Wang Wenbin : La Chine et l’Uruguay entretiennent depuis longtemps une profonde amitié.
Cette année marque le 35e anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre la Chine et l’Uruguay.
Au cours des 35 dernières années, en particulier depuis l’établissement d’un partenariat stratégique en 2016, la Chine et l’Uruguay ont bien progressé dans leurs relations bilatérales, ce qui apporte des avantages tangibles aux deux peuples. Dans les nouvelles circonstances, la Chine est prête à travailler avec l’Uruguay pour mettre en pratique l’important consensus atteint par les deux chefs d’État, approfondir les échanges amicaux et la coopération mutuellement bénéfique, et ajouter de nouvelles dimensions au partenariat stratégique Chine-Uruguay.
Au cours de cette visite, les deux parties auront un échange de vues approfondi sur les relations bilatérales et les questions d’intérêt commun. Nous sommes convaincus que cette visite permettra de consolider l’amitié traditionnelle entre la Chine et l’Uruguay, d’approfondir la confiance politique mutuelle, de stimuler la coopération pratique et de porter les relations bilatérales à un nouveau niveau.
41°/CGTN : La deuxième réunion informelle sur le dossier de l’Afghanistan entre les ministres des Affaires étrangères de la Chine, de la Russie, du Pakistan et de l’Iran s’est tenue le 13 avril. Pourriez-vous nous en dire plus ?
Wang Wenbin : Hier, le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Qin Gang a présidé la deuxième réunion informelle sur le dossier de l’Afghanistan entre les ministres des Affaires étrangères de la Chine, de la Russie, du Pakistan et de l’Iran à Samarkand.
- Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov,
- le ministre iranien des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian
- et la ministre d’État pakistanaise aux affaires étrangères Hina Rabbani Khar
ont participé à la réunion.
Le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Qin Gang a déclaré que depuis la première réunion informelle des ministres des Affaires étrangères des quatre pays sur le dossier de l’Afghanistan, la Chine, la Russie, le Pakistan et l’Iran, en tant que forces centrales de la coordination régionale sur la question afghane, travaillaient ensemble pour assurer une transition en douceur de la situation en Afghanistan.
Dans les nouvelles circonstances, la mentalité de la guerre froide et la confrontation des blocs doivent être abandonnées pour avancer le règlement politique de la question afghane.
Tous les pays concernés doivent adhérer au principe de la sécurité indivisible, s’attaquer à la fois aux symptômes et aux causes profondes, mettre en place des mesures intégrales et aider les Talibans afghans à exercer la gouvernance de manière modérée et prudente par le biais d’une consultation égale et d’un dialogue amical dans le respect mutuel.
La Chine, la Russie, le Pakistan et l’Iran doivent travailler ensemble pour que la communauté internationale accorde plus d’attention aux questions de sécurité liées au terrorisme en Afghanistan, afin d’aider le pays à lutter efficacement contre les menaces terroristes et à rompre définitivement avec toutes les forces terroristes.
Les quatre pays encourageront et soutiendront les Talibans afghans dans la poursuite d’une voie de modernisation adaptée à leurs conditions nationales, et aideront l’Afghanistan à renforcer sa capacité de développement autonome et à s’intégrer dans l’économie régionale.
Cette réunion des ministres des Affaires étrangères a abouti à des résultats positifs et à une série de consensus important.
Premièrement, les ministres ont réaffirmé le respect de la souveraineté, de l’indépendance et de l’intégrité territoriale de l’Afghanistan, ainsi que leur soutien au principe « dirigé par les Afghans et pris en charge par les Afghans » pour déterminer l’avenir politique et la voie de développement du pays.
Deuxièmement, les ministres ont souligné leur profonde inquiétude concernant la situation sécuritaire liée au terrorisme en Afghanistan et ont appelé constamment le gouvernement intérimaire afghan à prendre des mesures plus visibles pour respecter les engagements qu’il a pris en matière de lutte contre le terrorisme, de démantèlement et d’élimination de toutes sortes de groupes terroristes, afin d’empêcher que le sol afghan ne soit utilisé par un groupe terroriste quel qu’il soit. Les autorités afghanes doivent prendre des mesures efficaces pour protéger la sûreté, la sécurité et les droits légitimes des institutions et des citoyens étrangers en Afghanistan.
Troisièmement, les ministres ont appelé les autorités afghanes à mettre en place un gouvernement inclusif et chargé de protéger les droits fondamentaux et les intérêts de tous les Afghans, y compris les femmes, les enfants et les groupes ethniques minoritaires.
Quatrièmement, les ministres ont souligné, « les États-Unis et leurs alliés, qui portent une responsabilité historique dans la situation difficile de l’Afghanistan, doivent immédiatement lever les sanctions unilatérales contre l’Afghanistan et restituer les fonds du peuple afghan à l’étranger. » Les ministres se sont fermement opposés à la réimplantation de bases militaires en Afghanistan et dans la région.
Cinquièmement, les ministres ont appelé la communauté internationale à continuer de fournir une assistance humanitaire à l’Afghanistan, à l’aider à lutter efficacement contre les stupéfiants et à développer des cultures de substitution, ainsi qu’à l’aider à renforcer ses capacités en vue d’un développement autonome et durable.
Sixièmement, les ministres ont appuyé tous les efforts diplomatiques visant à faciliter le règlement politique de la question afghane et ont soutenu la communauté internationale, en particulier les Nations Unies, l’Organisation de coopération de Shanghai, la réunion des ministres des Affaires étrangères des pays voisins de l’Afghanistan et les consultations au modèle de Moscou, pour qu’elle joue un rôle important à cet égard.
À l’issue de la réunion, le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Qin Gang a répondu aux questions des médias. Il a déclaré que depuis l’arrivée au pouvoir des Talibans afghans, ils avaient souligné à plusieurs reprises la nécessité de respecter et de protéger les droits et les intérêts des femmes. Nous espérons que leurs engagements pourront se traduire par des actes et que les Talibans afghans tiendront compte des préoccupations de la communauté internationale et résoudront les questions concernées par des consultations amicales avec les différentes parties. La communauté internationale doit considérer la question afghane de manière globale, équilibrée et objective. La question afghane appelle une solution globale et systématique. Ce n’est qu’avec une société stable, une sécurité contrôlable et une économie en croissance que les droits et les intérêts des femmes peuvent être fondamentalement préservés. La Chine préconise que la communauté internationale continue d’aider l’Afghanistan à développer son économie et à améliorer les moyens de subsistance de la population, qu’elle continue de fournir une aide humanitaire et une aide au développement et qu’elle encourage une gouvernance modérée et stable en Afghanistan par le dialogue, la communication et l’orientation, de manière à protéger efficacement les droits et les intérêts fondamentaux de l’ensemble du peuple afghan, y compris les femmes, les enfants et les minorités ethniques.
Le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Qin Gang a déclaré que l’échec des États-Unis en Afghanistan était multiple.
Premièrement, il s’agit d’un échec militaire. La conquête militaire n’a apporté aucun moment de paix à l’Afghanistan, et les 20 années d’occupation par l’Armée américaine ont été 20 années de conflits et de troubles en Afghanistan.
Deuxièmement, il s’agit d’un échec politique. La « transformation démocratique » menée par les États-Unis et d’autres pays occidentaux en Afghanistan ne s’est pas adaptée aux conditions locales, et la question de la réconciliation nationale en Afghanistan est restée en suspens jusqu’à aujourd’hui.
Troisièmement, il s’agit d’un échec en matière de lutte contre le terrorisme. Avec l’ingérence des États-Unis, le problème du terrorisme s’est aggravé en Afghanistan. Le nombre de groupes terroristes afghans est passé d’un chiffre il y a 20 ans à plus de 20 aujourd’hui, laissant un énorme « trou noir » en matière de sécurité.
Le retrait des troupes américaines ne signifie pas que les États-Unis puissent se soustraire à leurs responsabilités. Les États-Unis ne doivent pas rester les bras croisés et ignorer la situation critique du peuple afghan, et l’argent durement gagné par le peuple afghan, saisi de force par les États-Unis, doit être restitué dès que possible.
Le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Qin Gang a exprimé l’espoir que les États-Unis tireront réellement une leçon de ce qui s’est passé en Afghanistan et qu’ils changent rapidement d’approche. Les États-Unis ne doivent pas juger ou interférer dans les systèmes d’autres pays en fonction des normes occidentales, ni tenter de réinstaller des forces militaires en Afghanistan et dans la région, et encore moins soutenir et employer le terrorisme.
42°/CCTV : La quatrième réunion des ministres des Affaires étrangères des pays voisins de l’Afghanistan s’est tenue hier. Pouvez-vous nous en dire plus sur les activités et les remarques du conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Qin Gang lors de cette réunion ?
Wang Wenbin : Le 13 avril, heure locale, le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Qin Gang a participé à la quatrième réunion des ministres des Affaires étrangères des pays voisins de l’Afghanistan à Samarkand.
Le ministre des Affaires étrangères par intérim de l’Ouzbékistan Bakhtiyor Saidov a présidé la réunion.
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Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov,
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le ministre iranien des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian,
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le ministre tadjik des Affaires étrangères Sirojiddin Muhriddin,
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le premier vice-ministre turkmène des Affaires étrangères Vepa Hajiyev
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la ministre d’État pakistanaise aux Affaires étrangères Hina Rabbani Khar
ont été présents à la réunion.
Le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Qin Gang a déclaré,
« L’Afghanistan se trouve actuellement dans une phase cruciale d’ajustement et de transformation de ses politiques intérieures et étrangères et il a un besoin urgent d’une attention et d’un soutien accrus de la part de la communauté internationale, en particulier des pays voisins. Les parties concernées doivent agir dans un esprit de bon voisinage et d’entraide ainsi que prendre l’initiative d’aider l’Afghanistan à surmonter les difficultés et les défis et à parvenir à un développement stable.
Premièrement, nous devons réprimer les forces terroristes en Afghanistan, éliminer le terreau du terrorisme, approfondir la coopération régionale en matière de lutte contre le terrorisme et les stupéfiants et sur la question des réfugiés, et empêcher efficacement les forces terroristes de fuir à travers les frontières, de se renforcer et de créer les troubles.
Deuxièmement, nous demandons instamment aux États-Unis de s’acquitter de leurs obligations, de lever immédiatement les sanctions unilatérales à l’encontre de l’Afghanistan et de restituer les fonds de l’Afghanistan à l’étranger.
Troisièmement, nous appelons les Talibans afghans à mettre en place un gouvernement inclusif. Sur la base du respect de l’indépendance, de la souveraineté et de la dignité nationale de l’Afghanistan, nous encouragerons les Talibans afghans à être plus inclusifs et progressifs dans la construction de l’autorité politique et la formulation des politiques.
Quatrièmement, nous mènerons une coopération pratique en ce qui concerne l’Afghanistan, nous accélérerons la mise en œuvre de l’Initiative Tunxi, nous contribuerons à intégrer l’Afghanistan dans le réseau de connectivité régionale et dans le processus d’intégration économique, et nous améliorerons sa capacité à se développer de manière autonome et durable. »
Le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Qin Gang a indiqué que la Chine continuerait à soutenir la reconstruction de l’Afghanistan au mieux de ses capacités. Nous sommes prêts à travailler avec les pays voisins dans un esprit d’amitié, de sincérité, de bénéfice mutuel et d’inclusion ainsi que de bon voisinage, à approfondir l’amitié, la confiance mutuelle et la convergence d’intérêts avec les pays voisins, à œuvrer conjointement pour un règlement approprié de la question afghane et à contribuer à la sécurité universelle et au développement commun de la région.
Les ministres ont convenu que les pays de la région devaient renforcer la coordination et la coopération, travailler ensemble à la mise en œuvre de l’Initiative Tunxi et promouvoir la connectivité dans la région.
Ils ont déclaré qu’il était important de maintenir la communication avec le gouvernement intérimaire afghan et de l’encourager à respecter ses engagements envers le pays lui-même et la communauté internationale, à construire un gouvernement inclusif, à exercer une gouvernance modérée, à protéger les droits et les intérêts des femmes, à restaurer l’économie et à améliorer les moyens de subsistance de la population.
Ils appellent les Talibans afghans à prendre au sérieux les préoccupations majeures des pays voisins et à y répondre, ainsi qu’à prendre des mesures concrètes pour lutter contre le terrorisme et le trafic de stupéfiants.
Les ministres ont également exprimé leur opposition au fait que des forces extérieures à la région sapent la sécurité et la stabilité de l’Afghanistan et de la région, et que le pays qui porte la responsabilité principale de la situation actuelle en Afghanistan se dérobe à ses responsabilités et ferme la porte du contact et du dialogue avec la partie afghane.
PHOTOla Déclaration de Samarkand de la quatrième réunion des ministres des Affaires étrangères des pays voisins de l’Afghanistan.
La réunion a publié la Déclaration de Samarkand de la quatrième réunion des ministres des Affaires étrangères des pays voisins de l’Afghanistan.
Suite à la réunion, le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Qin Gang a participé avec toutes les parties au dialogue entre les ministres des Affaires étrangères des pays voisins de l’Afghanistan et le ministre afghan des Affaires étrangères.
Le même jour, le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Qin Gang a rencontré respectivement le ministre des Affaires étrangères de la Russie Sergueï Lavrov et le ministre des Affaires étrangères par intérim du gouvernement intérimaire afghan Amir Khan Muttaqi.
La Chine et la Russie ont convenu de continuer à renforcer la coordination et la coopération dans des cadres multilatéraux tels que l’Organisation de coopération de Shanghai et les BRICS, de travailler ensemble pour un monde multipolaire et une plus grande démocratie dans les relations internationales, de former une plus grande synergie entre l’Initiative « la Ceinture et la Route » et l’Union économique eurasienne, et d’explorer la possibilité d’une étude de faisabilité sur une zone de libre-échange dans le but d’obtenir des récoltes précoces.
Le ministre des Affaires étrangères Amir Khan Muttaqi a remercié la Chine pour son soutien politique de longue date à l’Afghanistan. Il a indiqué que les Talibans afghans appréciaient et saluaient le document Position de la Chine sur la question afghane publié par la partie chinoise, qu’ils respectaient la souveraineté et l’intégrité territoriale de la Chine et qu’ils comprenaient les préoccupations de la Chine en matière de sécurité. Les Talibans afghans ne permettront jamais à une quelconque force d’utiliser le territoire afghan pour nuire aux intérêts de la Chine et feront tout leur possible pour protéger la sécurité des institutions et des citoyens chinois en Afghanistan. Il a également exprimé la volonté des Talibans afghans de prendre une part active à la coopération sur l’Initiative « la Ceinture et la Route » et de renforcer la coopération commerciale et économique entre l’Afghanistan et la Chine.
43°/Reuters : La Chine a déclaré hier, lors d’une réunion des chefs des banques centrales et des ministres des Finances du G20, qu’elle travaillerait avec toutes les parties pour mettre en œuvre le cadre commun de traitement de la dette. Cela signifie-t-il que la Chine renoncera à exiger que les créanciers multilatéraux partagent les pertes liées à la restructuration de la dette et qu’elle offrira des garanties de refinancement aux États qui tentent actuellement d’utiliser le cadre commun pour obtenir de nouveaux prêts du Fonds monétaire international (FMI) ?
L’Inde accueillera le sommet des dirigeants du G20 qui doit se tenir les 09 et 10 septembre 2023 à New Delhi. L’Inde assumera la présidence du G20 du 1er décembre 2022 au 30 novembre 2023. Sous sa présidence, l’Inde devrait accueillir plus de 200 réunions du G20 à travers le pays
Wang Wenbin : Le traitement adéquat de la question de la dette est important pour la reprise économique mondiale et la stabilité financière.
La Chine attache une grande importance à la question de la dette souveraine des pays en développement. Notre position est cohérente.
Nous estimons toujours que, pour résoudre efficacement le problème de la dette, la clé réside dans la participation conjointe des créanciers multilatéraux, bilatéraux et commerciaux au traitement de la dette selon les principes d’actions conjointes et de partage équitable du fardeau.
À notre connaissance, la Chine a récemment présenté une proposition en trois points lors de la table ronde mondiale sur la dette souveraine (GSDR).
Premièrement, les créanciers multilatéraux doivent trouver des solutions sur leur participation au traitement de la dette dès que possible ;
deuxièmement, le FMI doit prendre des mesures pour partager les informations sur les évaluations de la viabilité de la dette dès que possible ;
troisièmement, les parties concernées doivent se mettre d’accord sur les moyens spécifiques permettant aux créanciers d’y participer dans des conditions comparables dès que possible.
Nous espérons que les parties concernées prendront des mesures crédibles pour mettre en œuvre le cadre commun du G20 et rechercher une solution efficace, systémique et globale à la question de la dette.
44°/Beijing Daily : Le 15 avril est la Journée de l’éducation à la sécurité nationale. Nous avons noté que le thème de cette année est « adopter une approche holistique de la sécurité nationale, améliorer la prise de conscience et la qualité de la population en matière de sécurité nationale, et cimenter les fondements publics pour renforcer la nouvelle structure de développement avec la nouvelle structure de sécurité ». Comment l’approche holistique de la sécurité nationale se reflète-t-elle dans le travail diplomatique ?
PHOTO Un policier enseigne des connaissances sur la circulation à des élèves de l’École primaire expérimentale Dongzhongshi de Suzhou, dans la province du Jiangsu (est de la Chine), le 26 mars 2018, Journée nationale d’éducation à la sécurité pour les élèves du primaire et du secondaire.
PHOTO Des élèves apprennent une méthode de sauvetage d’urgence sous la direction d’un médecin de l’école primaire Tongshunjie de Hohhot, capitale de la région autonome de Mongolie intérieure (nord de la Chine).
Wang Wenbin : Le socialisme aux caractéristiques chinoises est entré dans la nouvelle ère et la situation de la Chine en matière de sécurité nationale a connu des changements profonds et complexes.
Après un examen global de la situation de la sécurité nationale, le Comité central du Parti communiste chinois (PCC), avec le camarade Xi Jinping à sa tête, a présenté de manière innovante l’approche holistique de la sécurité nationale, fournissant les lignes directrices pour préserver et façonner la sécurité nationale dans la nouvelle ère. Sous la direction avisée de cette approche, le travail lié à la sécurité nationale dans la nouvelle ère a enregistré des réalisations historiques, notre souveraineté, notre sécurité et nos intérêts de développement sont préservés de manière globale, et la société dans son ensemble est restée stable au fil des ans.
La Chine est devenue l’un des pays les plus sûrs du monde.
La situation internationale en matière de sécurité connaît différents types de désordres, avec des questions de sécurité traditionnelles et non traditionnelles qui s’entremêlent.
La société humaine est confrontée à des défis sans précédent et se trouve une fois de plus à un carrefour où des choix doivent être faits. L’approche holistique de la sécurité nationale met l’accent sur la coordination entre la sécurité de chacun et la sécurité commune de tous, et préconise que tous les pays adhèrent au concept réciproquement bénéfique, multi-gagnant et gagnant-gagnant, afin d’emprunter une voie de sécurité mutuellement bénéfique et gagnant-gagnant.
le président Xi Jinping a proposé l’Initiative pour la Sécurité mondiale
Face à un monde en proie aux changements et au chaos, le président Xi Jinping a proposé l’Initiative pour la Sécurité mondiale, qui préconise une vision commune, intégrale, coopérative et durable de la sécurité, abandonne la mentalité de la guerre froide et s’oppose à l’unilatéralisme, à la politique des blocs et à la confrontation des camps. Elle représente le plan de la Chine pour résoudre les difficultés en matière de sécurité mondiale et pour éliminer le déficit de sécurité internationale, et elle témoigne de la ferme détermination de la Chine et de son sens des responsabilités pour préserver la sécurité mondiale.
La diplomatie chinoise de la nouvelle ère continuera à agir conformément à l’exigence d’une approche holistique de la sécurité nationale. Nous contribuerons à la sécurité commune mondiale tout en protégeant notre propre sécurité. Nous préserverons fermement nos intérêts nationaux et la dignité de la nation. Dans le même temps, nous prendrons une part active à l’amélioration de la gouvernance de la sécurité mondiale, nous encouragerons les efforts conjoints de tous les pays pour répondre aux risques et aux défis en matière de sécurité et nous déploierons des efforts inlassables pour construire un monde plus sûr et plus beau.
45°/Reuters : Les services maritimes chinois ont déclaré qu’elles interdiraient aux navires de naviguer dans une zone située au nord de Taïwan dimanche, en raison de la chute potentielle de débris de fusée, et une zone d’exclusion aérienne a également été mise en place dans cette région. Pouvez-vous donner des précisions à ce sujet ?
La Chine interdira pendant quelques heures le 16 avril toute navigation maritime dans une zone située au nord de l’île de Taïwan, en raison de la « possible chute de débris de fusée« , ont annoncé jeudi les autorités maritimes d’une province.
Wang Wenbin : Les services chinois de l’aviation civile et les services maritimes compétents ont tous les deux publié des annonces.
D’après ce que nous avons appris des services compétents, les services de l’aviation civile informent le public à l’avance de l’espace aérien susceptible d’être affecté par des activités spatiales, conformément à la pratique habituelle. L’objectif est d’alerter les services de trafic aérien concernés et les utilisateurs de l’espace aérien des impacts possibles de ces activités spatiales.
Il s’agit d’une action responsable visant à garantir la sécurité aérienne.
Les derniers avis et annonces publiés pour les activités spatiales ont identifié la zone susceptible d’être affectée. J’ai pris note de certains rapports antérieurs qui affirmaient que la Chine avait mis en place une zone d’exclusion aérienne. Ce n’est pas exact. Il incombe aux services compétents du trafic aérien de prendre les mesures nécessaires pour garantir la sécurité des vols.
46°/Bloomberg : Le Sri Lanka et ses principaux créanciers ont officiellement entamé des négociations en vue de restructurer la dette du pays sans la Chine, qui est le principal créancier de fonds bilatéral du Sri Lanka. Cela semble être un signe de la frustration actuelle concernant l’approche de la Chine sur les problèmes de dette dans le monde en développement. Comment le ministère des Affaires étrangères réagit-il à cela ?

Wang Wenbin : Nous avons fait part à plusieurs reprises de la position de la Chine sur la question de la dette du Sri Lanka. Vous pouvez vous référer à notre réponse précédente.
Je voudrais réitérer que la Chine appelle les créanciers commerciaux et multilatéraux à participer conjointement à la restructuration de la dette du Sri Lanka selon le principe du partage équitable de la charge. Nous sommes toujours en communication étroite avec le Sri Lanka et soutenons les institutions financières chinoises dans leurs discussions actives sur les accords de traitement de la dette avec le Sri Lanka.
47°/Bloomberg : Alors que le Japon s’apprête à accueillir la réunion des ministres des Affaires étrangères du G7, les États-Unis exhortent leurs alliés à s’unir pour faire face à la prétendue coercition économique et à la menace militaire de la Chine. Quelle est la réponse du ministère des Affaires étrangères ?

Wang Wenbin : En ce qui concerne la coercition économique et la menace militaire, les États-Unis en sont des vétérans et des experts.
Les États-Unis doivent réfléchir à leurs propres méfaits en matière de diplomatie coercitive et les réexaminer, plutôt que de rejeter la faute sur d’autres.
https://www.fmprc.gov.cn/fra/xwfw/fyrth/lxjzzdh/202304/t20230416_11060038.html