- 1°/« Retraite à 64… 65… 66… 67 ans. Les 7 secrets pour préserver votre qualité de vie et vos revenus! ».
- 2°/DPE… il faut raser le Sénat et l’Assemblée Nationale… trop énergivores !!
- 3°/Pénuries. Peugeot n’a plus de boîtes de vitesses !
- 4°/Les banques ont versé 673 milliards de dollars aux producteurs d’énergies fossiles !
- 5°/J’ai tout fait dans le bon sens et maintenant je suis en faillite. Le camionneur écolo pris par la guerre.
1°/« Retraite à 64, 65, 66, 67 ans. Les 7 secrets pour préserver votre qualité de vie et vos revenus! ». L’édito de Charles SANNAT
par Charles Sannat | 17 Avr 2023 | A la une, Emploi & Chômage
Mes chères impertinentes, chers impertinents,
Cette semaine, dans le JT du Grenier de l’éco, je vous propose de réfléchir aux impacts de la retraite à 65 ans.
Si le combat syndical et politique va se poursuivre, et si chacun, en fonction de ses convictions peut y prendre part, je voulais aborder ici non pas le volet collectif et politique, mais les façons personnelles et individuelles de se préparer à la retraite à 64 ans, et qui sera le plus souvent à… 65 ans !
Si l’on commence à travailler à 22 ans et sans aucune période d’inactivité, avec les 43 annuités nécessaires pour un taux plein, la retraite sera en réalité à 65 ans pour une grande partie de la population. Au moins. Si vous rajoutez des études plus longues ou plus fastidieuses avec quelques redoublements ou chemins de traverses bien compréhensibles, si vous prenez en compte les périodes d’inactivité, alors nombres de nos concitoyens devront travailler jusqu’à 66 ou 67 ans pour atteindre un « taux plein ».
Mais ce n’est pas tout pour les mauvaises nouvelles.
Entre baisse du taux de remplacement (le montant des retraites va baisser), inflation et hausse des prix, mais aussi, un niveau d’emploi terriblement bas pour les séniors, ne pas préparer sa retraite c’est aller, non pas vers l’échec, mais vers des moments difficiles.
Il faut donc, pouvoir travailler sur deux horizons de temps.
Être heureux dans son présent mais sans sacrifier son futur et son avenir.
Pour cela je vous propose de réfléchir aux 7 clefs, qui sont également un peu les 7 secrets de la réussite.
Votre avenir se prépare aujourd’hui.
Ici, encore une fois, aucune vérité absolue, mais des pistes de réflexion pour prendre de la hauteur et anticiper ce qui pourrait arriver pour vous protéger, vous, et ceux que vous aimez, ceux qui sont importants à vos yeux.
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.
Préparez-vous !
Charles SANNAT
2°/DPE… il faut raser le Sénat et l’Assemblée Nationale, trop énergivores !!
par Charles Sannat | 17 Avr 2023 | Environnement
Afin de respecter les normes impliquées par les DPE, il n’y a pas d’autre solution que de raser tous les bâtiments énergivores à commencer par le Sénat, l’Assemblée Nationale et bien évidemment Matignon, comme l’Elysée. Enfin, il faudrait recouvrir de placo et de polystyrène tous les immeubles haussmanniens parisiens.
Il ne l’a pas dit tout a fait ainsi mais comme cela lors de son audition au Sénat:
« Le DPE n’est pas fiable », a lancé Frédéric Mirabel-Chambaud, président de Les Diagnostiqueurs indépendants (LDI), association nationale mise en sommeil faute d’adhérents bénévoles.
L’entrepreneur ardéchois a été entendu le 13 avril dans le cadre d’une commission d’enquête du Sénat (présidée par la LR Dominique Estrosi-Sassone) sur le diagnostic de performance énergétique (DPE), opposable depuis juillet 2021 mais pointé du doigt pour son manque de fiabilité.
« Le logiciel est à côté de la plaque »
Sans langue de bois, Frédéric Mirabel-Chambaud a rappelé que chaque jeudi après-midi, depuis la pandémie, les fédérations professionnelles, les éditeurs de logiciels et la Direction de l’habitat, de l’urbanisme et des paysages (DHUP) se retrouvent en visio. Objectif : « améliorer ce DPE car sur de petits logements de 10 ou 15 m² et de grandes maisons de 700 ou 800 m², le logiciel est à côté de la plaque et les résultats sont aberrants », a-t-il pointé
« Les petites surfaces en dernier étage et au rez-de-chaussée sont pénalisées », a confirmé Lionel Janot, son homologue de la Fédération interprofessionnelle du diagnostic immobilier (Fidi), regroupant 1500 professionnels.
Autre problème : la non-prise en compte du patrimoine. « Le bâtiment du Sénat est magnifique », mais les conclusions du DPE actuel suggèreraient de le raser, a observé Frédéric Mirabel-Chambaud. Et l’haussmannien parisien ? « Il faudrait une hauteur sous plafond de 2 mètres 50 et une isolation thermique par l’extérieur » pour suivre à la lettre les recommandations du DPE, a-t-il relevé. Idem sur « les maisons traditionnelles avec un mur en pierre de taille » qui ne mérite pas d’être caché par du « Placo isolant ».
Réformer les DPE et les mécaniques de calculs
Alors, il ne faut pas supprimer les DPE, mais bien évidemment les revoir totalement, car ce qu’il se passe est aussi stupide qu’aberrant.
Il faut sauvegarder notre patrimoine, et ne pas se faire plaisir en taxant de passoires énergétiques des biens qui ne le sont en aucun cas, et qui peuvent être chauffés avec deux convecteurs électriques !!
C’est le problème avec les perfectionnistes de la transition énergétique.
A ce rythme, il faut raser les 3/4 du pays.
C’est stupide.
Il faut bien loger les gens !!
Charles SANNAT
https://insolentiae.com/dpe-il-faut-raser-le-senat-et-lassemblee-nationale-trop-energivore/

3°/Pénuries… Peugeot n’a plus de boîtes de vitesses !
par Charles Sannat | 17 Avr 2023 | Grille article, Pénuries
» Peugeot n’a plus de boîtes de vitesses automatiques pour ses modèles assemblés à Sochaux
Une pénurie de transmissions a obligé Stellantis à mettre à l’arrêt des unités de production en France. Le retour à la normale devrait être pour la semaine prochaine.
Les constructeurs ont appris à vivre avec les difficultés d’approvisionnement depuis la pandémie en 2020. Aucune marque n’y échappe, qu’elle soit haut de gamme ou généraliste comme Peugeot et Citroën qui souffrent aujourd’hui de pénuries pour le moins handicapantes : les boîtes de vitesses. Une de nos sources travaillant sur les sites de Mulhouse et Sochaux nous a confirmé que les soucis ont commencé il y a déjà plus d’une semaine, et durent encore.
Depuis le début de semaine dernière, l’usine de Sochaux est donc paralysée par l’absence de boîtes de vitesses automatiques. Sochaux assemble, on le rappelle, les SUV 3008, 5008 et l’Opel Grandland. Toutes les versions qui utilisent des boîtes automatiques d’origine Aisin sont donc impactées par cette pénurie qui pourrait durer : l’arrêt de la production avait été acté du 4 au 14 avril inclus, mais il pourrait se prolonger. Auquel cas les salariés verraient leur salaire baisser : au delà de 12 jours de chômage partiel, la rémunération passe de 100 à 84 % ».
Nous voyons à quel point les difficultés d’approvisionnement restent majeures et permanentes.
Elles matérialisent une forme de raréfaction des ressources mais aussi d’effondrement sous la « complexité » atteinte par le système dans son ensemble.
Ces pénuries, enfin, alimentent massivement l’inflation qui est en train de s’installer et risque de devenir « persistante » comme le redoute subitement la Banque de France.
Charles SANNAT
Source Automobile Magazine ici
https://insolentiae.com/penuries-peugeot-na-plus-de-boites-de-vitesses/
4°/Les banques ont versé 673 milliards de dollars aux producteurs d’énergies fossiles !
par Charles Sannat | 17 Avr 2023 | Environnement
« En 2022, les grandes banques mondiales ont continué de verser des centaines de milliards de dollars aux producteurs d’énergies fossiles, principale cause du réchauffement climatique. C’est ce que dénoncent, jeudi 13 avril, les ONG de la coalition Banking on Climate Chaos (« miser sur le chaos climatique »), qui regroupe des associations de lutte contre le changement climatique, dans un nouveau rapport.
Selon leurs calculs, effectués à partir des bases d’informations financières comme Bloomberg, les 60 principaux établissements bancaires mondiaux ont versé un total de 673 milliards de dollars (616 milliards d’euros) à des entreprises comme Saudi Aramco, ExxonMobil ou TotalEnergies, trois compagnies pétrolières. Une part significative de ces financements – 150 milliards de dollars (136 milliards d’euros) – sont même allés à des entreprises qui continuent de lancer de nouveaux projets d’exploitation de charbon, de pétrole ou de gaz.
« Notre objectif est d’alerter sur l’écart entre les promesses et les pratiques. Il n’y a rien de plus grave que de penser que la situation est entre de bonnes mains et que la finance va nous sauver », explique à franceinfo Lucie Pinson, directrice de l’ONG Reclaim Finance, membre de la coalition. En 2021, les grandes banques s’étaient engagées, via la « Net Zero Banking Alliance », à atteindre la neutralité carbone de leurs portefeuilles en 2050.
Ce chiffre de 673 milliards de dollars est toutefois en baisse par rapport à l’année dernière (801 milliards de dollars). « Il est trop tôt pour dire si c’est encourageant. Nous avons vu des effets yo-yo les années précédentes », estime Lucie Pinson. »
La transition c’est une transition… donc un processus !
Les couinements des écologistes sont insupportables, surtout de la part de ceux qui roulent en 4×4, volent en hélicoptère et naviguent en bateaux puissants et qui ont été ministre ! Je ne juge pas le fait de rouler en 4×4, très bien pour ceux qui ont de belles autos, je voudrais juste que l’on ne me fasse pas la leçon sur ma Dacia diesel, c’est tout.
En ce qui concerne cette histoire de transition, c’est une transition, donc un processus progressif.
Si vous cessez de financer l’industrie pétrolière vous allez créer une pénurie très rapide dans la production d’hydrocarbures. Or, pour le moment, les camions de 40 tonnes pour approvisionner toutes les grandes villes du monde ne sont pas franchement disponibles et pas au point. Je ne vous parle pas de la chaîne du froid et du surgelé avec des camions électriques.
Bref, si nous ne voulons pas de famine dans 5 ans et un effondrement de nos chaînes de production et d’alimentation, il nous faut des hydrocarbures, donc il faut financer les grandes sociétés productrices d’énergies fossiles qui sont aussi celles qui investissent le plus dans… la transition écologique.
A part nous envoyer dans le mur, nous pousser au suicide collectif, et ne rien régler des dérèglements climatiques, les écologistes sont devenus insupportables et ils sont totalement à côté de la plaque.
Charles SANNAT
Source France Info ici
5°/J’ai tout fait dans le bon sens et maintenant je suis en faillite. Le camionneur écolo pris par la guerre.
par Charles Sannat | 17 Avr 2023 | Entreprises
C’est histoire triste est finalement assez « classique » hélas, où les bons sentiments ne font jamais une bonne gestion.
Précurseur et « utopiste », Laurent Dupuy avait converti toute la flotte de son entreprise de transport au gaz : des camions flambant neufs, malheureusement mis en service juste avant la guerre en Ukraine et qui conduisent aujourd’hui l’entrepreneur alsacien au bord de la faillite.
« On fait un métier très polluant, je le sais, mais on porte l’écologie dans notre ADN, c’est important pour nous », explique le patron de « Dupuy L’éco-logique ». « On voulait rouler plus propre, on a donc commencé en 2020 par faire un test avec quatre camions fonctionnant au GNL (Gaz Naturel Liquéfié, NDLR). Comme ça a parfaitement fonctionné, j’ai ensuite décidé de changer toute ma flotte pour 15 camions modernes roulant au gaz. »
Mais les délais de livraison, allongés avec les perturbations dues au Covid, font qu’il reçoit ses nouveaux véhicules en février et mars 2022. Pile au début de la guerre en Ukraine.
– Explosion des prix –
Résultat, pour faire le plein dans les rares stations fournissant du GNL, la société doit débourser l’an dernier jusqu’à 4,50 euros par kilo de gaz – l’équivalent d’un litre de carburant – contre moins d’un euro avant la flambée des prix. Intenable pour le transporteur qui perd 900.000 euros et va demander lundi son placement en redressement judiciaire.
« Avec le recul, je reprendrais des camions au gaz, j’ai eu raison », maintient M. Dupuy. « La technologie est là, les véhicules sont performants. Sinon on ne résoudra pas les problèmes de pollution. On est obligé d’aller dans ce sens ! On nous a demandé de faire du vert, moi j’ai été le premier à faire du vert et à passer tous mes camions au gaz. Mais malheureusement on ne pouvait pas imaginer qu’il y aurait la guerre en Ukraine et une telle spéculation sur le prix du gaz ».
Si je suis triste pour ce monsieur, son entreprise et ses employés, il ne faut jamais oublier quelques règles de gestion simples, auxquelles il ne faut jamais déroger.
1/ Les bons sentiments ne font pas les bonnes décisions.
2/ Il faut toujours diversifier et ne jamais mettre tous ses œufs dans le même panier, et passer toute sa flotte au gaz était une erreur.
3/ Avoir raison trop tôt c’est avoir tort.
4/ Avoir raison contre le marché c’est avoir tort.
Si vous êtes transporteur, il ne faut pas être innovant. Il faut être avec la grande masse qui « protège ».
Si tout le monde ou si 95% des camions roulent au diesel, il faut rouler au diesel, car Paris est approvisionné à 95% par les camions diesel… ils rouleront et auront donc du diesel. Les camions au gaz étaient totalement insignifiants dans ce qu’ils déplacent comme marchandises, ils n’ont pas été sauvés.
Le « too big too fail » fonctionne dans tous les secteurs importants.
C’est un très beau cas d’erreur stratégique de base, c’est très triste, mais cela doit servir de base de raisonnement.
Charles SANNAT
« Ceci est un article ‘presslib’, c’est-à-dire libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Insolentiae.com est le site sur lequel Charles Sannat s’exprime quotidiennement et livre un décryptage impertinent et sans concession de l’actualité économique. Merci de visiter mon site. Vous pouvez vous abonner gratuitement à la lettre d’information quotidienne sur http://www.insolentiae.com. »