Conférence de presse du 28 février 2023 tenue par la porte-parole du ministère des Affaires étrangères Mao Ning
À l’invitation du ministre indien des Affaires étrangères et président du G20 Subrahmanyam Jaishankar, le ministre des Affaires étrangères Qin Gang participera à la réunion des ministres des Affaires étrangères du G20 à New Delhi le 2 mars.
1°/CCTV : Vous venez d’annoncer que le ministre Qin Gang participera à la réunion des ministres des Affaires étrangères du G20, pouvez-vous fournir plus de détails à ce sujet ? Quelles sont les attentes de la Chine à l’égard de cette réunion ?
Le Ministre Qin Cang
Mao Ning : À l’heure actuelle, la situation internationale est instable, la reprise de l’économie mondiale est anémique et la mise en œuvre du programme de développement durable des Nations Unies à l’horizon 2030 est confrontée à des difficultés. En tant que principal forum pour la coopération économique internationale, le G20 doit se concentrer sur les principaux défis de l’économie mondiale et du développement et jouer un rôle plus considérable dans la relance de l’économie mondiale et le développement mondial. La Chine est prête à travailler avec toutes les parties pour faire en sorte que la réunion des ministres des Affaires étrangères du G20 envoie un signal positif sur le multilatéralisme, la sécurité alimentaire et énergétique et la coopération au développement.
2°/CCTV : Hier, le ministre des Affaires étrangères Qin Gang a participé en ligne au segment de haut niveau de la 52e session du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies et a prononcé un discours par vidéo hier. Pouvez-vous nous en dire plus sur les propositions de la Chine en matière de protection et de promotion des droits de l’homme ?
Le 27 février 2023, le ministre des Affaires étrangères Qin Gang a participé en ligne au segment de haut niveau de la 52e session du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies à Beijing…
Mao Ning : Hier, le ministre des Affaires étrangères Qin Gang a prononcé un discours par vidéo en marge du segment de haut niveau de la 52e session du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies
et a avancé quatre propositions de la Chine sur la promotion et la protection des droits de l’homme ainsi que le renforcement et l’amélioration de la gouvernance mondiale des droits de l’homme :
Premièrement, s’engager sur une voie de développement des droits de l’homme adaptée aux réalités de chaque pays.
Le droit de tous les pays à choisir de manière indépendante leur propre voie de développement des droits de l’homme doit être respecté. Copier aveuglément le modèle des autres ne serait pas adapté à ses propres conditions, et les imposer aux autres sera nuisible.
Deuxièmement, insister sur la promotion et la protection complètes de tous les types de droits de l’homme.
Les droits de l’homme sont indivisibles, et le droit à la survie et au développement est le premier droit fondamental de l’homme,
tandis que les droits civils et politiques et les droits économiques, sociaux et culturels doivent se voir accorder une importance égale et être systématiquement promus.
Il convient d’accorder une plus grande attention aux défis en matière de droits de l’homme auxquels sont confrontés les pays en développement, et de prêter une plus grande attention à leurs aspirations en matière de droits de l’homme.
Les mesures coercitives unilatérales violent le droit international et portent atteinte aux droits humains fondamentaux des populations des pays concernés, et doivent être supprimées immédiatement et sans condition.
Troisièmement, s’en tenir à l’équité et la justice internationales.
Aucun pays n’est qualifié pour être « juge » des droits de l’homme, et les droits de l’homme ne peuvent servir d’excuse pour s’ingérer dans les affaires intérieures d’autres pays ou pour freiner leur développement.
Tous les pays doivent se conformer aux buts et aux principes de la Charte des Nations Unies, procéder à des échanges et à une coopération en matière de droits de l’homme sur la base de l’égalité et du respect mutuel, et s’opposer conjointement à la politisation, à la militarisation et à l’instrumentalisation des questions relatives aux droits de l’homme par certains pays.
Nous sommes également opposés aux pays qui ignorent et ne traitent pas les graves problèmes de droits de l’homme dans leur propre pays, mais qui agissent comme des « enseignants » des droits de l’homme et pointent du doigt les autres pays.
Quatrièmement, insister sur le dialogue et la coopération.
Le Conseil des droits de l’homme doit être dirigé par les membres des Nations Unies et être une scène de dialogue constructif et de coopération, plutôt qu’une arène de manipulation politique et de confrontation entre les camps.
Ce n’est qu’en respectant les principes d’impartialité, d’objectivité, de non-sélectivité et de non-politisation que le système des droits de l’homme des Nations Unies pourra fonctionner correctement et apporter une énergie positive continue à la cause internationale des droits de l’homme.
La Chine prendra une part active à la gouvernance mondiale des droits de l’homme et travaillera avec toutes les parties, y compris les Nations Unies, pour faire avancer la cause mondiale de la protection des droits de l’homme.
3°/Bloomberg : Première question, la Chine est-elle prête à procéder à des ajustements pour se conformer aux assurances requises pour finaliser le programme d’assistance du Fonds monétaire international (FMI) destiné au Sri Lanka ? Si ce n’est pas le cas, d’autres mesures ont-elles été prises pour éliminer les préoccupations de la Chine concernant la restructuration du Sri Lanka et la perspective globale de la restructuration de la dette ?
Deuxième question, selon les rapports des médias locaux de l’Éthiopie, la Chine a accepté de restructurer la dette de l’Éthiopie par des « moyens alternatifs », y compris la conversion de la dette par le biais de divers mécanismes, l’augmentation des exportations de matières premières de l’Éthiopie vers la Chine et l’attribution d’autres travaux à des investisseurs chinois. Le ministère des Affaires étrangères pourrait-il confirmer ces informations ?
Mao Ning : En ce qui concerne la première question, nous avons présenté la situation à plusieurs reprises.
La Banque d’exportation et d’importation de Chine a fourni un document de soutien financier au Ministère des Finances du Sri Lanka, indiquant qu’elle va accorder une extension du service de la dette due en 2022 et 2023 pour aider le Sri Lanka à soulager la pression du remboursement de la dette à court terme.
La Banque d’exportation et d’importation de Chine a également déclaré qu’elle soutiendra le Sri Lanka dans sa demande de prêt au FMI et qu’elle continuera d’appeler les créanciers commerciaux (y compris les détenteurs d’obligations souveraines) à fournir un traitement de la dette d’une manière également comparable, et d’encourager les créanciers multilatéraux à faire tout leur possible pour apporter des contributions correspondantes.
Les mesures de la Chine sont d’abord basées sur la politique et la position existantes de la Chine sur la question de la dette et reflètent également l’amitié traditionnelle entre la Chine et le Sri Lanka.
Il s’agit d’un arrangement spécial qui reflète pleinement la sincérité et les efforts de la Chine pour aider le Sri Lanka à atteindre la viabilité de sa dette. À l’avenir, la Chine continuera à aider les institutions financières concernées à consulter activement sur le plan du traitement de la dette avec le Sri Lanka. Nous travaillerons avec les pays concernés et les institutions financières internationales pour jouer conjointement un rôle positif en aidant le Sri Lanka à répondre aux difficultés actuelles, à alléger le fardeau de sa dette et à atteindre un développement durable.
Concernant la deuxième question, à notre connaissance, la situation que vous décrivez n’existe pas.
Pour les questions spécifiques, je vous conseille de consulter les services compétents chinois.
Par principe, la Chine prend au sérieux la question de la dette des pays en développement et a activement contribué à alléger le fardeau de la dette des pays en développement et à promouvoir leur développement durable.
Nous sommes également prêts à travailler avec la communauté internationale pour continuer à apporter le soutien nécessaire aux difficultés réelles des pays concernés à la hauteur de nos capacités. Nous appelons également les pays développés et les institutions financières multilatérales internationales à prendre des mesures plus énergiques pour apporter un soutien financier à l’Afrique afin de l’aider à réaliser un développement durable.
4°/AFP : Suite à l’interdiction ordonnée par le Congrès américain, la Maison Blanche a donné 30 jours aux agences gouvernementales américaines pour supprimer TikTok de tous les appareils fédéraux. Les responsables américains ont déclaré que cela est dû à des inquiétudes concernant la sécurité nationale américaine dans un contexte de concurrence entre les États-Unis et la Chine. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?
Les États-Unis, en tant que première puissance mondiale, sont si peu sûrs d’eux qu’ils ont peur d’une application adaptée aux jeunes. Nous nous opposons fermement à l’approche erronée de la partie américaine qui consiste à généraliser le concept de sécurité nationale, à abuser de la puissance nationale et à supprimer de manière déraisonnable les entreprises des autres pays. Le gouvernement américain doit respecter effectivement les principes de l’économie de marché et de la concurrence loyale, cesser de réprimer de manière déraisonnable les entreprises concernées et offrir aux entreprises de tous les pays un environnement ouvert, équitable et non discriminatoire pour les investissements et activités aux États-Unis.
5°/CGTN : Selon les rapports, suite au déraillement d’un train transportant de produits chimiques dangereux dans l’Ohio le 3 février, qui a provoqué un incendie et la fuite de multiples produits chimiques toxiques, le procureur général de l’Ohio a déclaré que son bureau envisage une action en justice contre l’opérateur ferroviaire, car la pollution continue de contaminer la zone et a causé une nuisance à l’environnement et aux ressources naturelles. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?
Mao Ning : Nous avons pris note des rapports concernés et avons également noté que de nombreux résidents ont déclaré qu’il y a eu un grand nombre de décès d’animaux dans la région, et que la fuite de produits chimiques pourrait causer des dommages à long terme à la santé des résidents locaux et à l’environnement local, et même une « mort écologique chronique ».
Étant donné que cet événement n’a pas seulement un impact à l’intérieur des États-Unis, mais peut affecter les marchandises américaines exportées depuis la région et mettre en danger la santé et la sécurité des ressortissants étrangers dans le pays, nous espérons que les États-Unis tiendront la communauté internationale informée de manière responsable, opportune et complète et resteront ouverts et transparents sur cette question.
6°/The Paper : Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a déclaré récemment que l’une des raisons pour lesquelles le monde est si préoccupé par la crise du détroit de Taïwan est qu’il s’agit d’une question qui préoccupe le monde entier plutôt que d’une question intérieure fondée sur sa souveraineté comme la Chine le déclare. S’il y avait une crise à Taïwan à la suite d’une « agression » de la Chine, elle apporterait des conséquences désastreuses pour l’économie mondiale et pour les pays du monde entier, a-t-il ajouté. Quelle est la réponse de la Chine à ce sujet ?
Antony Blinken
Mao Ning : Les remarques du secrétaire d’État américain Antony Blinken sont absolument irresponsables et absurdes.
La Chine s’y oppose fermement. Sur la question de Taïwan, il a besoin de suivre attentivement une leçon d’histoire.
Taïwan est une partie inséparable de la Chine depuis les temps anciens. Le principe d’une seule Chine est une norme de base universellement reconnue dans les relations internationales et la condition préalable et le fondement politique important des relations diplomatiques de la Chine avec les autres pays du monde.
En 1972, les États-Unis ont déclaré dans le communiqué de Shanghai que
« les États-Unis reconnaissent que tous les Chinois des deux côtés du détroit de Taïwan soutiennent qu’il n’y a qu’une seule Chine et que Taïwan fait partie de la Chine. Le gouvernement des États-Unis ne conteste pas cette position ».
En 1978, les États-Unis ont déclaré dans le communiqué conjoint sur l’établissement des relations diplomatiques États-Unis-Chine que
« les États-Unis d’Amérique reconnaissent le gouvernement de la République populaire de Chine comme le seul gouvernement légal de la Chine. Le gouvernement des États-Unis d’Amérique reconnaît la position chinoise selon laquelle il n’existe qu’une seule Chine et Taïwan fait partie de la Chine ».
En 1982, les États-Unis ont déclaré dans le communiqué du « 17 août » que
les États-Unis d’Amérique reconnaissent le gouvernement de la République populaire de Chine comme le seul gouvernement légal de la Chine, qu’ils reconnaissent la position chinoise selon laquelle il n’y a qu’une seule Chine et que Taïwan fait partie de la Chine.
Le gouvernement des États-Unis n’a aucune intention de porter atteinte à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de la Chine, ni de s’immiscer dans ses affaires intérieures, ni de poursuivre une politique de « deux Chine » ou « une Chine, un Taïwan ».
Sur la question de Taïwan, les engagements politiques pris par les États-Unis envers la partie chinoise sont clairs, noir sur blanc.
Depuis quelque temps, les États-Unis ignorent et déforment délibérément les faits historiques, envoient de faux signaux sur la question de Taïwan, assouplissent considérablement les restrictions sur les contacts officiels entre les États-Unis et Taïwan, renforcent les liens militaires entre les États-Unis et Taïwan, prônent l’« Ukraine aujourd’hui, Taïwan demain ».
Les médias ont même révélé que le gouvernement américain avait un plan pour la « destruction de Taïwan ». On ne peut s’empêcher de se demander ce que les États-Unis tentent exactement d’accomplir.
La question de Taïwan est une affaire intérieure la Chine. Elle est au cœur même des intérêts fondamentaux de la Chine.
C’est le fondement politique des relations sino-américaines, et la première ligne rouge à ne pas franchir dans cette relation. La Chine ne permettra jamais à une force extérieure d’interférer dans nos affaires intérieures. Nous demandons instamment aux États-Unis d’éviter le pire, d’arrêter d’utiliser la tactique du salami et de faire des percées sur la question de Taïwan, et d’arrêter de semer la confusion et d’induire le monde en erreur. Si les États-Unis s’y obstinent et s’engagent dans cette voie erronée, il y aura inévitablement de réelles conséquences et le coût considérable pour les États-Unis.
7°/TASS : Le président biélorusse Alexandre Loukachenko entame aujourd’hui sa visite en Chine. Lorsque le président Xi Jinping le rencontrera, quels sujets les deux parties aborderont-elles ?
Président de la Biélorussie – Alexandre Lukashenko
Mao Ning : La Chine et la Biélorussie sont des partenaires stratégiques globaux tout temps. Lors de la prochaine visite du président Alexandre Lukashenko en Chine, les deux parties auront des échanges approfondis sur la coopération dans divers domaines. Nous publierons des informations sur cette visite en temps voulu. Veuillez les suivre.
8°/KBS : Vous avez déclaré hier que si la Corée du Sud veut maintenir la paix et la stabilité dans la péninsule coréenne, elle doit respecter la souveraineté et l’intégrité territoriale de la Chine, suivre le principe d’une seule Chine et être prudente sur la question de Taïwan. Pourriez-vous développer ce point ?
Mao Ning : Le principe d’une seule Chine est une norme universellement reconnue dans les relations internationales et le fondement sur lequel la Chine établit et développe des relations diplomatiques avec d’autres pays. En ce qui concerne la question de Taïwan, on ne saurait trop insister sur l’importance du respect du principe d’une seule Chine et de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de la Chine.
9°/Reuters : L’ambassadeur américain en Chine Nicholas Burns a récemment déclaré que la Chine devrait être plus transparente sur la traçabilité des origines de l’épidémie de COVID-19. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Mao Ning : Sur la question de la recherche des origines du COVID-19, la Chine a fait preuve d’ouverture et de transparence, et a partagé les informations et les données sur le COVID-19 avec la communauté internationale en temps voulu.
La Chine est le seul pays à avoir invité plus d’une fois des groupes d’experts de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) à venir sur son territoire pour mener une étude conjointe sur les origines du COVID-19.
La Chine a partagé plus de données et de résultats de recherche sur l’étude des origines du COVID-19 que tout autre pays, apportant ainsi une contribution importante à la recherche mondiale des origines.
Ce sont les États-Unis qui doivent répondre aux questions et aux préoccupations du monde entier concernant Fort Detrick et ses laboratoires militaires et biologiques à travers le monde. En politisant cette question, les États-Unis ne parviendront pas à discréditer la Chine. Au contraire, ils ne feront que nuire à leur propre crédibilité.
En tant qu’ambassadeur des États-Unis en Chine, Nicholas Burns doit faire davantage d’efforts pour contribuer à améliorer les relations Chine-États-Unis et promouvoir la compréhension mutuelle entre les deux peuples, et non le contraire.
https://www.fmprc.gov.cn/fra/xwfw/fyrth/lxjzzdh/202303/t20230302_11034184.html
Conférence de presse du 1er mars 2023 tenue par la porte-parole du ministère des Affaires étrangères Mao Ning
10°/RIA Novosti : Le directeur du Bureau fédéral d’investigation (FBI) Christopher Wray a déclaré mardi que le COVID-19 provient très probablement d’une fuite d’un laboratoire chinois. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?
Mao Ning : La Chine a pris note des rapports concernés. Je voudrais souligner deux points :
Premièrement, la Chine a toujours soutenu et participé à la recherche scientifique mondiale des origines du COVID-19.
La recherche des origines est une question scientifique complexe. Cette étude doit et ne peut être menée que conjointement par des scientifiques du monde entier. « Une origine de laboratoire de l’épidémie de COVID-19 a été considérée comme extrêmement improbable » est une conclusion scientifique faisant autorité à laquelle sont parvenus les experts de la mission conjointe Chine-Organisation mondiale de la Santé (OMS) après des visites sur le terrain au laboratoire de Wuhan et une communication approfondie avec les chercheurs.
La conclusion a été consignée avec précision dans le rapport de la mission et a été largement reconnue par la communauté internationale.
À l’heure actuelle, de plus en plus d’indices provenant de la communauté scientifique internationale désignent les origines du COVID-19 à des sources situées dans le monde entier. De nombreuses personnes ont soulevé des questions et des inquiétudes concernant les bases bio-militaires américaines à Fort Detrick et dans le monde entier.
Les États-Unis doivent collaborer avec l’OMS pour inviter des experts du monde entier à venir étudier l’origine du COVID-19 aux États-Unis dès que possible, et partager les résultats des recherches avec la communauté internationale en temps utile, de manière ouverte et transparente.
Deuxièmement, la Chine s’oppose fermement à toute forme de manipulation politique de la question du traçage des origines.
Confier aux services du renseignement la responsabilité d’une question scientifique est un signe évident de politisation de la question. Compte tenu des antécédents médiocres des agences de renseignement américaines en matière de falsification et de tromperie, les conclusions qu’elles tirent ne sont absolument pas crédibles. En ressassant la « théorie de la fuite en laboratoire », les États-Unis ne discréditeront pas la Chine, mais ne feront que nuire davantage à leur propre crédibilité.
Nous demandons instamment aux États-Unis de respecter la science et les faits, de cesser de politiser cette question, de mettre fin à leur recherche des origines fondée sur le renseignement et la politique, et de cesser de saper la solidarité internationale contre l’épidémie de COVID-19 et la coopération mondiale sur la recherche des origines fondée sur la science.
11°/Shenzhen TV : Selon les médias étrangers, de nombreuses entreprises américaines prévoient étendre leurs activités en Chine, car elles s’attendent à un rebondissement économique post-COVID.
La Chambre de commerce américaine en Chine du Sud (AmCham South China) a récemment publié son Livre blanc 2023 sur l’environnement des affaires en Chine, qui note que plus de 90 % des entreprises interrogées considèrent la Chine comme l’une des plus importantes destinations d’investissement et que 75 % des entreprises prévoient réinvestir en Chine en 2023. Quel est votre commentaire sur les perspectives des investisseurs étrangers en Chine ?
GUANGZHOU, Chine, 27 février 2023 /PRNewswire/ — La Chambre de commerce américaine en Chine du Sud (AmCham South China) a publié aujourd’hui son livre blanc 2023 sur l’environnement des affaires en Chine et son rapport spécial 2023 sur la situation des affaires dans le sud Chine. Le communiqué a été suivi par plus de 200 responsables gouvernementaux, dirigeants d’entreprises et membres des médias, dont plus de 40 consulats étrangers, principalement représentés par leurs consuls généraux. Les deux publications peuvent être téléchargées gratuitement à partir de http://www.amcham-southchina.com/amcham/static/publications
Mao Ning : Ces faits montrent que la Chine reste une destination populaire pour les investissements étrangers. Cela s’explique par le fait que la Chine dispose d’un marché énorme ainsi que de réseaux industriels et de chaînes d’approvisionnement à part entière. C’est aussi le résultat de nos efforts inlassables pour faire progresser l’ouverture marquée par un haut niveau, de notre soutien au système commercial multilatéral et d’un environnement commercial plus axé sur le marché, plus respectueux des règles et plus international.
En janvier, il y a eu un afflux d’investissements directs étrangers (IDE) en Chine. L’utilisation réelle des investissements directs étrangers a atteint 127,69 milliards de yuans, soit une hausse de 14,5 % en glissement annuel.
Les entreprises étrangères, y compris les investisseurs américains, sont optimistes à l’égard du marché chinois et prévoient étendre leurs activités en Chine.
Selon les statistiques du ministère américain du Commerce, le total des échanges de marchandises entre les États-Unis et la Chine a atteint le chiffre record de 690,6 milliards de dollars en 2022.
Tout cela prouve que la coopération en matière de commerce et d’investissement entre la Chine et les États-Unis est mutuellement bénéfique et gagnant-gagnant. Le découplage et la coupure des chaînes industrielles et d’approvisionnement ne profitent à personne. Ils sont impopulaires et seront voués à l’échec.
Quelle que soit l’évolution de la situation internationale, nous ne faiblirons pas dans notre volonté d’ouverture plus large et notre détermination à partager les opportunités de développement avec le monde entier.
Nous invitons les entreprises américaines et les autres entreprises étrangères à accéder au marché chinois, à partager les dividendes du développement et à travailler ensemble pour une économie mondiale plus forte.
12°/AFP : Le président biélorusse Alexandre Loukachenko est l’un des alliés proches du président russe Vladimir Poutine. La Chine a-t-elle l’intention de persuader le président Alexandre Loukachenko de pousser le président Vladimir Poutine à réaliser la paix en Ukraine lors de sa visite d’État en Chine ?
Mao Ning : La visite du président Alexandre Lukashenko est en cours. La Chine et la Biélorussie, en tant que deux États souverains indépendants, auront un échange de vues approfondi sur la coopération dans divers domaines et sur les questions internationales et régionales d’intérêt commun. Nous publierons des informations concernées en temps utile.
13°/NBC : La commission spéciale de la Chambre des représentants des États-Unis sur la Chine a lancé une audition sur « la menace que représente le Parti communiste chinois pour les États-Unis ». En plus, selon les rapports, le directeur du FBI a déclaré que le COVID-19 provient très probablement du laboratoire de Wuhan, ce qui correspond à la déclaration du département de l’Énergie. Quel est le commentaire de la Chine sur ces derniers développements ? Comment cela affectera-t-il les relations déjà difficiles entre les deux pays ?
Directeur du FBI Christopher Wray
Mao Ning : En ce qui concerne l’audition de la Chambre des représentants des États-Unis, nous demandons aux institutions et aux individus américains concernés d’abandonner leur parti pris idéologique et leur mentalité de guerre froide à somme nulle, de développer une perception objective et rationnelle de la Chine et des relations Chine-États-Unis, de cesser de diffuser la « théorie de la menace chinoise » fondée sur de fausses informations, de cesser de dénigrer le Parti communiste chinois et de cesser de détourner les relations Chine-États-Unis pour des intérêts politiques égoïstes.
Concernant les remarques du fonctionnaire du FBI, j’ai déjà répondu à la question.
Je tiens à souligner que la Chine considère et développe ses relations avec les États-Unis conformément aux trois principes de respect mutuel, de coexistence pacifique et de coopération gagnant-gagnant. Dans le même temps, nous restons déterminés à défendre la souveraineté, la sécurité et les intérêts de développement de la Chine.
14°/PTI : Le ministre des Affaires étrangères Qin Gang est en visite à New Delhi pour participer à la réunion des ministres des Affaires étrangères du G20. Pourriez-vous partager plus de détails sur sa visite, notamment sur sa prochaine rencontre avec son homologue indien en marge de la réunion ?
Qin Gang
Mao Ning : Le ministre des Affaires étrangères Qin Gang se rendra en Inde pour participer à la réunion des ministres des Affaires étrangères du G20. Nous publierons des informations concernées en temps voulu.
La Chine attache une grande importance à ses relations avec l’Inde. La Chine et l’Inde sont des civilisations anciennes et comptent toutes deux plus d’un milliard d’habitants. Nous sommes voisins et nous sommes tous deux des économies émergentes. Les relations Chine-Inde saines répondent aux intérêts fondamentaux des deux pays et des deux peuples.
15°/Bloomberg : L’Inde tente de persuader la Chine de parvenir à un consensus sur la caractérisation du conflit russo-ukrainien similaire à celui de la réunion des dirigeants du G20 l’année dernière. La Chine acceptera-t-elle la formulation similaire, qui condamne la Russie pour avoir envahi l’Ukraine ?
Mao Ning : Notre position sur la question de l’Ukraine est cohérente et claire. Elle est exposée en détail dans le Document récemment publié de la position de la Chine sur le règlement politique de la crise ukrainienne, qui est axée sur la promotion des pourparlers de paix. Nous espérons que la communauté internationale jouera un rôle constructif pour désamorcer la situation et promouvoir un règlement politique de la crise.
16°/Bloomberg : Le ministère des Affaires étrangères affirme à plusieurs reprises que la Chine s’engage dans la promotion des pourparlers de paix. Nous avons vu que le Document de la position avançant des propositions en 12 points mentionne également ces idées. La Chine a-t-elle déjà pris des mesures en faveur de la paix ?
Mao Ning : Le Document de la position de la Chine sur le règlement politique de la crise ukrainienne expose de manière complète et systématique la position de la Chine sur la question ukrainienne. Elle reflète l’espoir partagé par le monde de mettre fin à la crise et de réaliser la paix dans les meilleurs délais, ainsi que la sincérité de la Chine dans la promotion des pourparlers de paix. Nous sommes prêts à travailler avec la communauté internationale pour continuer à jouer un rôle constructif dans la recherche d’un règlement politique de la crise.
16’°/Question complémentaire du journaliste : Quelles mesures la Chine a-t-elle prises ?
Mao Ning : Nous avons toujours été en communication avec toutes les parties et avons activement promu les pourparlers de paix.
17°/Reuters : Première question, après le Canada et les États-Unis, le Parlement européen a interdit aux personnels l’utilisation de l’application TikTok sur leur portable. Le ministère des Affaires étrangères a-t-il un commentaire à faire à ce sujet ?
Deuxième question, les États-Unis ont déclaré qu’une société chinoise de satellites Spacety, qu’ils ont mise sur liste noire, a fourni des images satellites à la société mercenaire russe Wagner Group. Quel est votre commentaire à ce sujet ?
Mao Ning : En ce qui concerne votre première question, l’Union européenne (UE) affirme être le marché le plus ouvert du monde, mais elle a récemment imposé une série de restrictions et réprimé des entreprises étrangères au nom de la sécurité nationale.
Ces pratiques portent atteinte à la confiance mondiale dans l’environnement commercial de l’UE. L’UE doit passer de la parole aux actes et respecter les principes de l’économie de marché et de la concurrence loyale, et cesser d’exagérer et d’abuser du concept de sécurité nationale. Elle doit offrir un environnement commercial ouvert, équitable, transparent et non discriminatoire à toutes les entreprises étrangères.
Concernant votre deuxième question, la Chine est fermement opposée aux sanctions unilatérales illégales des États-Unis.
https://www.fmprc.gov.cn/fra/xwfw/fyrth/lxjzzdh/202303/t20230303_11034799.html
Conférence de presse du 2 mars 2023 tenue par la porte-parole du ministère des Affaires étrangères Mao Ning
18°/China News Service : Récemment, l’institut allemand Kiel pour l’économie mondiale a publié un nouveau rapport de recherche. Le modèle montre qu’une fois que l’Union européenne (UE) aura choisi de se « découpler » de la Chine, même si l’UE établit un nouveau système d’approvisionnement, à long terme, la production économique de l’Allemagne sera réduite de 1 %, ce qui coûtera 36 milliards d’euros par an. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?
Mairie de Kiel – Allemagne
Mao Ning : L’Allemagne est le plus grand partenaire commercial de la Chine parmi les États membres de l’UE.
Selon les statistiques de l’Allemagne, en 2022, le commerce bilatéral a augmenté d’environ 21 % en glissement annuel pour atteindre 297,9 milliards d’euros. La Chine a été le plus important partenaire commercial de l’Allemagne pendant sept années consécutives. Les dirigeants allemands ont déclaré à plusieurs reprises qu’ils sont opposés au « découplage » sous quelque forme que ce soit.
Les liens économiques et commerciaux étroits entre la Chine et l’Allemagne sont également le reflet de la coopération économique et commerciale entre la Chine et l’UE.
En 2022, malgré le contre-courant de la tendance, le commerce entre la Chine et l’UE a augmenté de 5,6 % et les investissements de l’UE en Chine ont bondi de 96,6 % en glissement annuel.
Les trains de fret Chine-Europe ont établi un nouveau record de voyages. Nous sommes convaincus qu’avec la sortie de la Chine de l’ombre de l’épidémie de COVID-19, la Chine et l’UE reprendront pleinement les échanges en face à face à tous les niveaux et activeront le dialogue et la coopération dans divers domaines, donnant une impulsion rapide et forte au partenariat stratégique global Chine-UE et à la coopération économique et commerciale mutuellement bénéfique entre les deux parties. Cela apportera certainement plus de confiance et d’espoir pour la stabilité et la prospérité mondiales.
19°/CCTV : Selon les rapports, le secrétaire d’État américain Antony Blinken a déclaré le 1er mars que si la Chine prenait réellement au sérieux le tout premier principe de souveraineté énoncé dans le document « Position de la Chine sur le règlement politique de la crise ukrainienne », elle aurait passé toute l’année dernière à œuvrer en faveur du rétablissement de la pleine souveraineté de l’Ukraine.
Il a ajouté que la Chine a fait le contraire en s’efforçant de faire progresser la propagande russe et qu’elle envisage maintenant de fournir une assistance militaire létale à la Russie. Antony Blinken a indiqué que la Chine ne peut pas jouer sur les deux tableaux. Elle ne peut pas se présenter en public comme une force de paix alors qu’elle continue, d’une manière ou d’une autre, à ajouter de l’huile sur le feu. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?
A. Blinken – USA
Mao Ning : Sur la question ukrainienne, la position de la Chine a toujours été objective et juste. Nous nous sommes toujours engagés à promouvoir les pourparlers de paix et à œuvrer pour un règlement politique de la crise. Nous nous tenons toujours fermement du côté de la paix et du dialogue.
Les États-Unis exportent des armes mortelles sur le champ de bataille en Ukraine, attisent les conflits et répandent de fausses informations. Nous sommes fermement opposés à cela.
Les États-Unis ne cessent de répéter que la souveraineté territoriale doit être respectée, mais sur la question de Taïwan, ils marchent sur une corde raide et repoussent les limites. Les États-Unis ont rompu leurs propres engagements politiques et ont vendu des armes avancées à la région chinoise de Taïwan.
Ils affirment qu’ils souhaitent maintenir la paix, mais ils ont mené des guerres et attisé la confrontation dans le monde entier.
Les États-Unis soulignent qu’il est important de respecter et de faire respecter l’ordre international, mais ils ont imposé des sanctions unilatérales massives et placé leurs lois nationales au-dessus du droit international. Ils affirment que la concurrence doit être loyale, mais ils répriment les entreprises étrangères en utilisant arbitrairement la puissance de l’État et en défiant les règles du commerce international.
Les États-Unis doivent réfléchir sur eux-mêmes, cesser de semer la confusion et s’abstenir d’induire le monde en erreur et d’émettre des présomptions sur les autres en fonction de leur propre comportement. Ils doivent assumer leurs responsabilités, contribuer à la désescalade des tensions, promouvoir les pourparlers de paix, et cesser de montrer du doigt et de discréditer les autres pays.
20°/China Daily : Hier, l’Organisation internationale du travail et le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) ont publié un rapport conjoint indiquant que la pauvreté des enfants reste un problème majeur et que près de 1,8 milliard d’enfants dans le monde vivent sans protection sociale. Ils appellent les pays à renforcer la protection des enfants. Quel est votre commentaire à ce sujet ?
Mao Ning : Nous avons pris note de ce rapport. Les enfants sont l’avenir et notre espoir pour un monde meilleur. La promotion et la protection de leurs droits font partie intégrante de la cause internationale des droits de l’homme.
La Chine attache une grande importance à la cause du développement des enfants. Il y a 31 ans aujourd’hui, la Chine a soumis aux Nations Unies le document de ratification de la Convention relative aux droits de l’enfant (CDE). Au cours des dernières années, nous nous sommes acquittés activement de nos obligations au titre de la Convention, guidés par le principe de l’intérêt supérieur de l’enfant.
Nous avons adhéré toujours à la stratégie de développement qui donne la priorité au bien-être des enfants, et avons protégé les droits de l’enfant. Grâce à des progrès notables dans la promotion de la santé des enfants, la Chine a été désignée comme l’un des dix pays les plus performants en matière de santé maternelle et infantile par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). En ce qui concerne la protection du droit des enfants à l’éducation, la Chine a mis en place le plus grand système éducatif du monde. En adoptant ou en modifiant le Code civil, la loi de la République populaire de Chine sur la prévention de la délinquance juvénile, la loi sur l’enseignement obligatoire de la République populaire de Chine, et avec l’entrée en vigueur de la loi contre la violence domestique, la Chine a encore amélioré le système juridique de protection des droits de l’enfant.
Les pays n’ayant pas ratifié la Convention internationale des droits des enfants
Seuls 2 États n’ont pas ratifié la Convention internationale des droits des enfants adoptée le 20 novembre 1989, les États Unis et la Somalie.
Parallèlement, nous avons noté que les États-Unis sont le seul membre des Nations Unies à ne pas avoir ratifié la CDE. Selon un récent rapport du New York Times, le travail illégal des enfants a connu une croissance explosive aux États-Unis ces dernières années. Des mines aux fermes, des usines de transformation de la viande aux usines d’emboutissage de métaux, des dizaines de milliers d’enfants font du travail pénible, voire dangereux. Dans les centres de détention des réfugiés à la frontière américaine, des milliers d’enfants souffrent de maladies endémiques, d’une nourriture insalubre et sont séparés de force de leurs parents. Les enfants et les adolescents américains ont 15 fois plus de risques de mourir d’une fusillade que leurs camarades de 31 autres pays à revenu élevé réunis. Seulement en 2022, plus de 6 000 enfants ont été tués ou blessés dans des fusillades.
La réalisation d’une protection complète des droits de l’enfant à l’échelle mondiale reste une tâche ardue. La Chine continuera à prendre une part active à la coopération internationale et à œuvrer pour que la cause mondiale de l’amélioration du bien-être des enfants progresse davantage. Nous appelons également les États-Unis à ratifier la Convention relative aux droits de l’enfant dès que possible et à prendre des mesures concrètes pour protéger efficacement les droits de l’enfant.
21°/Reuters : La commission des Affaires étrangères de la Chambre des représentants américaine a voté mercredi un projet de loi pour autoriser le président Joe Biden à interdire TikTok. Quel est votre commentaire à ce sujet ?
Mao Ning : Les États-Unis ont exagéré le concept de sécurité nationale et ont abusé du pouvoir de l’État pour réprimer les entreprises étrangères, la Chine s’y oppose fermement. Les États-Unis doivent respecter les principes de l’économie de marché et de la concurrence loyale, cesser de réprimer les entreprises concernées et offrir un environnement ouvert, équitable et non discriminatoire aux entreprises étrangères aux États-Unis.
22°/Beijing Daily : Selon les rapports, la Commission électorale nationale indépendante du Nigeria a annoncé le 1er mars que le candidat à la présidence du All Progressives Congress Bola Ahmed Tinubu a remporté l’élection présidentielle avec environ 8,8 millions de voix. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?
Mao Ning : Nous avons noté que la Commission électorale nationale indépendante du Nigeria a publié les résultats officiels de l’élection présidentielle. Nous adressons nos sincères félicitations à Mr. Bola Ahmed Tinubu pour son élection à la présidence du Nigeria. Nous sommes convaincus que sous sa direction, le Nigeria réalisera de nouveaux et plus grands progrès en matière de développement national.
Asiwaju Bola Ahmed Tinubu ! Voilà le nom du nouveau président de la République fédérale du Nigeria
Le Nigeria est notre partenaire stratégique important en Afrique. Ces dernières années, les relations Chine-Nigeria ont connu une croissance rapide et la coopération pratique dans divers domaines a été fructueuse, apportant des avantages tangibles aux deux peuples. La Chine est prête à travailler avec le nouveau gouvernement nigérian, à renforcer les échanges et la coopération dans divers domaines, et à élever le partenariat stratégique Chine-Nigeria à un nouveau niveau.
3°/AFP : Le département d’État américain a approuvé mercredi la vente de nouvelles armes à Taïwan. Dans le même temps, les autorités taïwanaises ont annoncé aujourd’hui qu’il y a eu une nouvelle série de vols à grande échelle d’avions militaires du continent chinois près de l’île de Taïwan. Comment la Chine entend-elle répondre à la montée des tensions dans la région ?
Mao Ning : Les ventes d’armes américaines à la région chinoise de Taïwan violent gravement le principe d’une seule Chine et les stipulations des trois communiqués conjoints Chine-États-Unis, en particulier le communiqué du 17 août. Ces ventes portent gravement atteinte à la souveraineté et aux intérêts sécuritaires de la Chine, ainsi qu’aux relations sino-américaines et à la paix et la stabilité dans le détroit de Taïwan. La Chine s’y oppose fermement.
Nous demandons instamment aux États-Unis de respecter le principe d’une seule Chine et les trois communiqués conjoints Chine-États-Unis, de mettre fin aux ventes d’armes à Taïwan et aux contacts militaires avec ce pays, et de cesser de créer des facteurs susceptibles d’entraîner des tensions dans le détroit de Taïwan. La Chine continuera à prendre des mesures résolues et énergiques pour préserver fermement sa souveraineté et ses intérêts de sécurité.
Je tiens à souligner que Taïwan est une partie inséparable du territoire de la Chine. Les activités sécessionistes des autorités du Parti démocrate progressiste en faveur de l’« indépendance de Taïwan » et les tentatives des États-Unis visant à utiliser Taïwan pour contenir la Chine sont à l’origine des tensions dans le détroit de Taïwan.
24°/NHK : La réunion des ministres des Affaires étrangères du G20 se déroule actuellement en Inde. C’est la première fois que le ministre chinois des Affaires étrangères Qin Gang participe à une telle réunion. Quelles sont les attentes de la Chine à l’égard de cette réunion et quels sont les plans de la Chine pour les rencontres bilatérales ?
Mao Ning : Le G20 est le principal forum de coopération économique internationale. Nous espérons travailler avec les autres membres du G20 afin de s’engager dans la solidarité et la coopération, de nous concentrer sur son mandat et sa fonction principale, et de jouer un rôle plus important dans la résolution des principaux défis économiques et financiers mondiaux, dans la mise en place d’une reprise économique mondiale stable et dans la promotion du développement mondial.
En ce qui concerne les rencontres bilatérales du ministre Qin Gang en marge de la réunion, nous publierons des informations en temps utile. Veuillez les suivre.
25°/Bloomberg : Pouvez-vous confirmer que le ministre des Affaires étrangères Qin Gang rencontrera la ministre australienne des Affaires étrangères Penny Wong en marge de la réunion des ministres des Affaires étrangères du G20 ?
Mao Ning : En ce qui concerne les rencontres bilatérales du ministre Qin Gang en marge de la réunion des ministres des Affaires étrangères du G20, nous publierons des informations concernées en temps utile.
26°/Bloomberg : Le ministère ghanéen des Finances a déclaré que le Ghana avait eu des entretiens avec une délégation chinoise sur la restructuration de la dette. Le ministère des Affaires étrangères a-t-il des détails à partager sur ces réunions et sur ce qui a été convenu ?
Mao Ning : Je vous recommande de consulter les services compétents pour les détails des entretiens.
Ce que je peux vous dire, c’est que la Chine attache une grande importance à la résolution du problème de la dette du Ghana et qu’elle comprend les difficultés auxquelles le pays est confronté en ce moment.
Les institutions financières chinoises concernées sont en contact avec le Ghana pour trouver un règlement approprié par le biais de consultations.
Je tiens également à souligner que les prêteurs multilatéraux et commerciaux détiennent la majeure partie de la dette extérieure du Ghana.
Les prêts bilatéraux officiels liés à la Chine ne représentent que moins de 5 % de la dette extérieure du Ghana.
La résolution adéquate des questions relatives à la dette du Ghana relève de la responsabilité partagée du Ghana et de tous les partenaires internationaux, ce qui nécessite les efforts conjoints de toutes les parties. Nous appelons les institutions financières multilatérales et les créanciers commerciaux, qui sont les principaux créanciers des pays en développement, à participer aux efforts d’allégement de la dette de ces derniers.
27°/Bloomberg : Selon Moody’s et Fitch, le Pakistan doit rembourser 7 milliards de dollars de dettes d’ici juin, y compris celles de la Chine. Les prêts seront-ils reconduits ?
Mao Ning : Je vous recommande de consulter les services compétents pour plus de détails.
En principe, la Chine et le Pakistan sont des partenaires stratégiques et coopératifs tout temps et des amis à toute épreuve. Les deux parties ont toujours partagé le bonheur et les difficultés ensemble et se sont soutenues mutuellement. La Chine a toujours entretenu une coopération économique et financière étroite avec le Pakistan et a soutenu ses efforts pour maintenir la stabilité économique, améliorer les conditions de vie et parvenir à un développement autonome.
Je tiens à souligner que les politiques financières et monétaires radicales d’un certain pays développé et leurs graves retombées sont la cause première des difficultés financières que connaissent le Pakistan et de nombreux autres pays en développement.
Les créanciers commerciaux et les institutions financières multilatérales dominés par l’Occident sont les principaux créanciers de la dette des pays en développement. La Chine appelle à des efforts concertés de toutes les parties pour jouer un rôle constructif dans les efforts de stabilité économique et sociale du Pakistan.
28°/Bloomberg : Le fonctionnaire du Trésor américain Robert Kaproth s’est rendu à Beijing la semaine dernière pour des réunions de travail avec des responsables gouvernementaux chinois. Est-ce qu’il y aura d’autres réunions entre les responsables américains et chinois dans les mois à venir ? Les dirigeants des deux pays envisagent-ils de s’entretenir prochainement ?
Robert Kaproth
Mao Ning : Au sujet de la visite du fonctionnaire du Trésor américain en Chine, je vous recommande de consulter les services compétents. Quant à savoir s’il y aura des échanges à quelque niveau que ce soit entre les deux pays, je n’ai rien à partager pour le moment.
29°/AFP : Aujourd’hui est le dernier jour de la visite d’État du président biélorusse Alexandre Loukachenko en Chine. Les deux parties ont-elles convenu de prendre des mesures conjointes spécifiques liées à la crise ukrainienne ?
Alexandre Loukachenko & Xi Jinping
Le dirigeant biélorusse, Alexandre Loukachenko, a débuté une visite d’Etat de trois jours en Chine au cours de laquelle il a été reçu, mercredi 1er mars, par le président, Xi Jinping, et le premier ministre, Li Keqiang. « La Biélorussie milite activement pour des propositions de paix et soutient totalement votre initiative pour la sécurité internationale », a assuré l’allié de Moscou à ses hôtes, selon l’agence de presse officielle biélorusse Belta.cf/ https://www.lemonde.fr/international/article/2023/03/01/a-pekin-le-bielorusse-alexandre-loukachenko-approuve-le-plan-chinois-de-reglement-de-la-crise-ukrainienne_6163795_3210.html
Mao Ning : Nous avons publié des informations détaillées sur la visite du président biélorusse Alexandre Loukachenko en Chine et vous pouvez vous y référer.
La position de la Chine sur la crise ukrainienne est cohérente et claire. Dans le but de dégager un consensus international et de réaliser la paix dans les meilleurs délais, nous avons publié le document « Position de la Chine sur le règlement politique de la crise ukrainienne » à l’occasion du premier anniversaire de l’escalade complète de la crise ukrainienne, qui expose en détail la position et les propositions fondamentales de la Chine sur cette question. Nous sommes prêts à nous appuyer sur ce document de position, à travailler avec la communauté internationale et à apporter notre contribution au règlement politique de la crise ukrainienne.
https://www.fmprc.gov.cn/fra/xwfw/fyrth/lxjzzdh/202303/t20230304_11035881.html