1 « Croissance / décroissance et si nous n’étions pas obligés de choisir ? » L’édito de Charles SANNAT
2 Pas de changement de calcul pour le taux d’usure en octobre… le blocage des financements parti pour durer.
3 La BCE veut confier l’euro numérique à Amazon et cela pose un énorme problème de souveraineté !
4 RTE veut couper les bornes de recharge des voitures électriques en cas d’hiver trop froid !
5 Ces maires qui ne savent pas comment ils vont payer les factures d’électricité !
1 « Croissance / décroissance, et si nous n’étions pas obligés de choisir ? » L’édito de Charles SANNAT
par Charles Sannat | 19 Sep 2022 | A la une, Chronique de l’effondrement
Mes chères impertinentes, chers impertinents,
Cette semaine je vous propose de réfléchir à la décroissance !
A la première réflexion la « décroissance » semble une évidence pour répondre aussi bien aux défis climatiques, qu’à celui de la raréfaction des ressources naturelles, sans oublier celui de préserver le vivant et la biodiversité.
Pourtant, sous cette évidence se cache une vérité qui l’est nettement moins.
La croissance c’est la vie. De la croissance des êtres vivants, animaux comme végétaux, qui ne naissent jamais finis, mais à finir en passant par l’expansion de l’univers qui n’est jamais rien que la croissance du cosmos, il n’y a pas de vie sans croissance.
Il n’y a pas de processus de création sans croissance.
Alors, les choses sont nettement plus nuancées et complexes que ce que l’on veut bien nous faire croire.
Non seulement la décroissance ne doit pas être une évidence, mais encore plus, la décroissance ne doit pas devenir notre objectif de vie, car, pour faire croître notre spiritualité, ce n’est pas une décroissance forcée qu’il faut, mais bien une simplicité volontaire.
Je partage avec vous ici quelques pensées que je vous invite à partager avec le plus grand nombre, car c’est un sujet fondamental, essentiel pour les années qui viennent et l’avenir communs de tous nos enfants.
Ici, encore une fois, aucune vérité absolue, mais des pistes de réflexions pour prendre de la hauteur et anticiper ce qui pourrait arriver. Des pistes pour réfléchir et penser !
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.
Préparez-vous !
Charles SANNAT
Pas de changement de calcul pour le taux d’usure en octobre, le blocage des financements parti pour durer.
par Charles Sannat | 19 Sep 2022 | Grille article, Immobilier
Mauvaise nouvelle pour le marché immobilier qui va continuer à devoir supporter le manque de financements pour les nouveaux acquéreurs, et ce manque devrait commencer à peser sérieusement sur les prix.
« Un nouveau taux d’usure sera, comme prévu, appliqué au 1er octobre. Mais François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France, vient d’annoncer que la formule de calcul ne sera pas modifiée.
La voix des professionnels de l’immobilier n’a pas été entendue. Depuis plusieurs mois, ils alertent sur la problématique des taux d’usure. Alors que ces derniers sont trop bas par rapport aux taux immobiliers, les refus de prêt se multiplient. Un chiffre qui atteint 45% des dossiers, affirment les courtiers. Sur BFM Business, Bérengère Dubus, secrétaire des Intermédiaires de crédit, précisait récemment qu’il n’y a pas que les courtiers qui alertent:
« Les notaires ont alerté, il y a environ 3 semaines. Le monde de l’immobilier alerte, le directeur général du Crédit mutuel a alerté. Les banquiers alertent. Ce ne sont pas les courtiers, c’est l’ensemble du monde de l’immo, c’est l’ensemble des emprunteurs ».
La solution proposée par tout le monde et tous les acteurs du secteur ?
Changer la formule du taux d’usure afin qu’elle colle mieux à la réalité du terrain.
« Mais comme en juillet, le gouverneur de la Banque de France s’y refuse. Sur RTL, François Villeroy de Galhau affirme que « le crédit immobilier en France est sain ». Et il ajoute : « la formule de calcul existante sera appliquée à la fin du mois et aboutira à un relèvement proportionné ». Il l’affirme: « Ceci permettra de régler les cas d’accès plus difficile au crédit immobilier qu’il y a pu y avoir ces dernières semaines ».
Sauf que la BCE vient d’augmenter ses taux de 0.75 et cette hausse supplémentaire va faire que très probablement les taux d’usure resteront largement en dessous du coût pour les banques.
Et les courtiers et banquiers
« craignent que ce relèvement ne soit pas suffisant par rapport à la hausse des taux de ces dernières semaines et par rapport à celle qu’ils anticipent pour les semaines à venir. Et que de nombreux dossiers soient toujours bloqués jusqu’à la fin de l’année. Pour rappel, le taux d’usure est le taux maximal, fixé et actualisé par la Banque de France tous les trimestres, auquel les établissements bancaires ont le droit de prêter. Il est aujourd’hui à 2,57 % pour les durées de 20 ans ou plus et prend en compte les frais annexes ainsi que les assurances du futur prêt ».
La banque de France a été avertie par tous les acteurs pendant des mois. L’État, de Bercy à la présidence est parfaitement au courant de ce problème de taux d’usure.
Si la Banque de France ne veut pas revoir le mode de calcul c’est que c’est volontaire et ils utilisent ce système comme une mesure non monétaire pour limiter l’accès au crédit et certainement faire baisser les prix de l’immobilier.
Mais en déclenchant une crise et une baisse des prix au moment même où l’Etat veut inciter pour ne pas dire forcer les propriétaires à faire des travaux de rénovation énergétique l’Etat prend le risque de déclencher une crise dont il n’a pas idée de l’ampleur potentielle.
Charles SANNAT
« Ceci est un article ‘presslib’, c’est-à-dire libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Insolentiae.com est le site sur lequel Charles Sannat s’exprime quotidiennement et livre un décryptage impertinent et sans concession de l’actualité économique. Merci de visiter mon site. Vous pouvez vous abonner gratuitement à la lettre d’information quotidienne sur http://www.insolentiae.com. »
Source BFMTV.com ici
3 La BCE veut confier l’euro numérique à Amazon et cela pose un énorme problème de souveraineté !
par Charles Sannat | 19 Sep 2022 | Affaires européennes
Oui vous avez bien lu.
« La BCE vient de révéler le panel des acteurs qu’elle s’apprête à charger de la mise en place de la première itération du futur « Euro numérique » ou E-Euro. Si la présence d’une banque espagnole ou de l’italien Nexi n’étonnera pas les observateurs, difficile d’en dire autant s’agissant de la présence surprise du géant américain… Amazon.
C’est une annonce qui fait l’effet d’une petite bombe et dont les implications iront probablement bien au-delà du simple périmètre technologique, voire même économique.
La Banque Centrale Européenne (BCE) vient en effet, de dévoiler les 5 partenaires stratégiques qui auront la tâche aussi lourde qu’historique de proposer un premier prototype de l’euro numérique.
Et, sur un territoire européen pourtant riche de compétences et d’initiative dans les secteurs économiques et fintech, c’est pourtant le géant Amazon qu’on retrouve parmi ces 5 acteurs, réunis autour d’une initiative de nature à reforger en profondeur le visage économique et monétaire de l’ancien monde.
Un acteur privé, de nature purement commerciale, et Américain donc. 3 caractéristiques qu’on qualifiera poliment d’étonnantes au regard des enjeux – notamment géopolitiques et de souveraineté – emportés par la mise en place de rien moins qu’une monnaie électronique européenne unifiée, très vraisemblablement associée potentiellement à des sujets aussi peu sensibles que les datas personnelles et l’identité numérique… »
Bien évidemment Amazon est un géant du e-commerce, et un géant des services web avec sa société AWS Amazon Web Service, mais c’est tout bonnement surréaliste en réalité de voir la BCE confier son euro numérique d’abord à des sociétés privées même européennes, car cela devrait déjà faire débat, mais oser mettre Amazon dans la boucle, c’est tout simplement incroyable.
Cela revient à confier la création de la monnaie à des entités technologiques privées qui de surcroit pourront imposer l’utilisation de cet euro numérique pour payer sur le plus gros site de e-commerce au monde. Alors on voit bien ici l’idée de la BCE.
En s’associant avec Amazon, l’adoption de l’euro numérique sera sans doute largement accélérée et facilité si vous voulez commander sur Amazon, mais cette collaboration entre une banque centrale et une société privée a de quoi susciter les pires craintes comme les pires rumeurs.
C’est évidemment ainsi que se nourrit le complotisme dont il ne faudra pas venir se plaindre par la suite.
L’euro numérique ne doit en aucun cas être confié à des sociétés privées et rester entre les mains de la Banque centrale européenne car la monnaie est le bien commun de 480 millions d’Européens, pas d’Amazon.
Charles SANNAT
« Ceci est un article ‘presslib’, c’est-à-dire libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Insolentiae.com est le site sur lequel Charles Sannat s’exprime quotidiennement et livre un décryptage impertinent et sans concession de l’actualité économique. Merci de visiter mon site. Vous pouvez vous abonner gratuitement à la lettre d’information quotidienne sur http://www.insolentiae.com. »
Source Journal du coin ici
4 RTE veut couper les bornes de recharge des voitures électriques en cas d’hiver trop froid !
par Charles Sannat | 19 Sep 2022 | Chronique de l’effondrement,
Achetez des voitures électriques, mais ce serait bien de ne pas les recharger…
L’accès aux bornes de recharge va-t-il être coupé en cas d’hiver froid ?
C’est la question que beaucoup se posent depuis que « RTE suggère de ne pas autoriser l’accès aux bornes de recharge lors des moments de forte tension sur le réseau électrique ».
Si RTE a écarté l’idée du black-out, c’est-à-dire « la perte de contrôle totale du système électrique », il indique que « le risque de coupure ne peut pas être totalement exclu » lors de journées où il ferait très froid. Mais ce risque peut être gommé « en baissant la consommation nationale de 1 à 5 % dans la majorité des cas, et jusqu’à 15 % dans les situations météorologiques les plus extrêmes ».
« Dans son rapport, RTE accorde bien sûr une large place aux bons gestes à avoir pour faire baisser la consommation électrique et ainsi éviter les coupures. Les plus efficaces concernent le chauffage, aussi bien dans la température sélectionnée que dans les horaires d’usage. Autre levier important : l’éclairage.
Mais RTE évoque aussi les autos électriques. Celles-ci sont de plus en plus nombreuses sur les routes, représentant désormais une vente de voitures neuves sur dix en France. Leur recharge peut donc commencer à peser réellement sur la consommation électrique du pays. En cas de journée « Ecowatt rouge », RTE conseille donc de décaler le moment de la recharge, afin que celle-ci ne se fasse pas pendant les pics de consommation, c’est à dire entre 8 et 13 heures et entre 18 et 20 heures ».
« RTE soumet l’idée de couper l’accès à des bornes de recharge pendant une partie de la journée. Pas question de mettre HS votre solution de recharge à la maison, cela concernerait les immeubles de bureaux et les bornes en accès libre, avec toutefois la possibilité d’un mode « forçage » qui permet de recharger en cas de besoin urgent. C’est évidemment une idée, pour l’instant soumise à la volonté des opérateurs ! »
L’idée d’électrifier le parc de véhicule c’est très bien, uniquement à condition de pouvoir produire suffisamment d’électricité et nous en sommes très loin.
Ce que l’on ne dit pas aux Français, c’est que jamais il n’y aura un remplacement de 1 pour 1 avec ce système et nos capacités actuelles. Il faudrait des dizaines de réacteurs nucléaires pour recharger 30 millions de voitures électriques.
Charles SANNAT
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Source Automobiles-propres ici
5 Ces maires qui ne savent pas comment ils vont payer les factures d’électricité !
par Charles Sannat | 19 Sep 2022 | Energie,
Les mairies comme les entreprises ne bénéficient pas des tarifs « bloqués » par le gouvernement et se prennent donc de plein fouet les hausses des factures énergétiques liées au marché libre européen et à ses règles de fonctionnement délirantes.
« On ne sait pas comment on paiera les factures à la fin de l’année » : face à la hausse de la facture énergétique, les maires improvisent
Pour autant je ne fais pas que plaindre nos aimables maires qui pour une proportion non négligeable d’entres eux sont de biens piètres gestionnaires du bien aussi commun que public .
Le cas de Philippe Ginoux, maire de Sénas à franceinfo
« Ainsi, six salariés en CDD à la mairie vont voir leur contrat s’arrêter, soit une économie de 200 000 euros. Il restera encore 250 000 euros à trouver. « On a économisé 20 000 euros en supprimant le concert de la fête votive, poursuit l’édile. On va arrêter aussi le repas de fin d’année pour les personnes âgées. On le fait parce qu’on n’a plus le choix. »
200 000 euros les 6 intérimaires, cela fait tout de même un cout de plus de 33 000 euros par an et par personne. Pas négligeable en effet.
Et ce n’est pas tout : le maire a baissé de cinq euros le chèque de 50 euros qu’il adressait tous les ans aux familles pour les fournitures scolaires… Il y a pourtant l’État qui donne déjà une prime de rentrée pour les familles qui en ont besoin. Est-ce le rôle d’une commune que de faire ce chèque ?
Philippe Ginoux a même demandé à faire des économies sur les produits d’entretien utilisés pour faire le ménage.
« Les maires, aujourd’hui, vont se transformer en véritables gestionnaires, continue Philippe Ginoux. Ils vont être obligés d’analyser ligne par ligne tous les budgets de la commune. »
Oui Monsieur le Maire, c’est l’idée, faire attention aux sous qui vont sont confiés et être un « gestionnaire », dommage de ne s’en rendre compte que maintenant, car cela fait sans doute des années que dans bien des communes de France on ne se sentait pas obligé « d’analyser ligne par ligne les budgets de la commune ».
Regrettable.
Alors il faudra dans tous les cas que l’état finisse par intervenir et sauver également les finances des Maries qui ne pourront pas faire face aux prix libres du marché européen de l’électricité qui est tout de même une brillante réussite comme le montre les faits eux-mêmes. Cela ne doit pas exonérer les communes d’une saine gestion bien trop souvent aléatoires et je reste très modéré dans mes propos.
Charles SANNAT
« Ceci est un article ‘presslib’, c’est-à-dire libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Insolentiae.com est le site sur lequel Charles Sannat s’exprime quotidiennement et livre un décryptage impertinent et sans concession de l’actualité économique. Merci de visiter mon site. Vous pouvez vous abonner gratuitement à la lettre d’information quotidienne sur http://www.insolentiae.com. »
Source FranceInfo ici