Conférence de presse du 9 août 2022 tenue par le porte-parole du ministre des Affaires étrangères Wang Wenbin

Q°01+Dragon TV : Le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Wang Yi a visité la Mongolie le 8 août sur l’invitation. Pouvez-vous donner des détails sur cette visite ?
Wang Wenbin : Le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Wang Yi vient d’achever une visite fructueuse en Mongolie. Au cours de la visite, le conseiller d’État Wang Yi a rencontré respectivement
- le président mongol Ukhnaagiin Khurelsuh,
- le Premier ministre mongol Luvsannamsrai Oyun-Erdene
- et le président du Grand Khoural d’État Gombojavyn Zandanshatar,
et s’est entretenu avec la ministre mongol des Affaires étrangères Batmunkh Battsetseg.
Les deux parties ont eu une communication stratégique sur les relations bilatérales, la coopération pratique ainsi que les questions internationales et régionales d’intérêt commun et sont parvenues à un large consensus.
Les deux parties estiment toutes que, face à la situation internationale et régionale qui est complexe actuellement, la Chine et la Mongolie partagent le même destin et un avenir connecté. Les deux parties sont disposées à approfondir l’alignement de l’initiative « la Ceinture et la Route » de la Chine et de l’initiative « la Route des Prairies » de la Mongolie, de l’initiative pour le Développement mondial de la Chine et de la « Nouvelle Politique de Relance » de la Mongolie, et de la stratégie de développement « en deux étapes » de la Chine et la vision de développement à long terme de la Mongolie, de manière à construire trois moteurs pour le développement des relations bilatérales.
Les deux parties ont réaffirmé leur respect mutuel pour l’indépendance, la souveraineté et l’intégrité territoriale, et continueront à se soutenir fermement sur les questions liées aux intérêts fondamentaux de chacun. La Chine soutient la Mongolie dans le maintien de la stabilité, la focalisation sur le développement et l’exploration d’ une voie de développement conforme à ses propres conditions nationales. La Chine apprécie que la Mongolie réaffirme son engagement ferme envers le principe d’une seule Chine et son opposition à l’ingérence dans les affaires intérieures de la Chine telles que Taïwan, le Tibet, le Xinjiang et Hong Kong.
Les deux parties ont convenu de renforcer la coopération frontalière et de promouvoir l’ouverture d’autant de ports que possible, la liaison des chemins de fer et des routes autant que possible, ainsi que la stabilité et la fluidité de la chaîne industrielle et de celle d’approvisionnement. La signature du protocole d’accord sur le projet de connexion ferroviaire transfrontalière au poste frontière de Gants Mod jouera un rôle important pour aider la Mongolie à développer son ouverture et sa forte croissance.
Les deux parties ont convenu de promouvoir la coopération dans les domaines du commerce et de l’économie, de l’investissement, des mines et de l’énergie, de la science et de la technologie, de l’agriculture et de l’élevage, et de construire des projets phares dans les domaines des infrastructures et de l’énergie, afin de parvenir à un développement synergique et à une prospérité commune des deux pays.
Les deux parties ont convenu de coordonner et de promouvoir le projet de centrale hydroélectrique d’Erdeneburen afin d’accélérer la résolution du problème de l’électricité pour la population dans l’ouest de la Mongolie. Elles soutiendront la mise en œuvre rapide de projets de moyens de subsistance tels que la rénovation de bidonvilles, les stations d’épuration des eaux usées et les usines de transformation de la viande afin de mieux bénéficier au peuple mongol.
Les deux parties renforceront leur coopération dans les domaines du boisement et de la lutte contre la désertification. La Chine apprécie le projet de la partie mongole de planter un milliard d’arbres et a proposé de planter 70 milliards d’arbres en dix ans. Elle espère que les deux parties se soutiendront mutuellement pour rendre la maison commune plus verte et protéger les espaces verts et le ciel bleu.
Les deux parties ont convenu de poursuivre leur coopération dans la lutte contre l’ épidémie, de protéger la vie des peuples, d’augmenter les vols directs entre les deux pays pour faciliter les échanges entre les personnes. La Chine aidera les étudiants mongols à retourner en Chine dans les meilleurs délais pour reprendre les cours.
Les deux parties renforceront les échanges de jeunes et la coopération locale pour consolider l’amitié et l’opinion publique entre la Chine et la Mongolie.
Les deux parties ont convenu de renforcer la coordination dans les affaires internationales et régionales, d’adhérer à un véritable multilatéralisme et à un régionalisme ouvert, de promouvoir la mise en œuvre de l’initiative pour le Développement mondial et de l’initiative pour la Sécurité mondiale, de sauvegarder les intérêts communs des pays en développement, de joindre les mains pour promouvoir le développement et la prospérité de l’Asie et de construire ensemble une communauté de destin humain.
La Chine et la Mongolie sont de bons voisins à ne pas changer contre de l’or, de bons frères qui partagent le bonheur et la peine, et de bons partenaires qui partagent les difficultés. La Chine est prête à profiter de cette visite pour mettre en œuvre conjointement l’important consensus atteint par les deux chefs d’État, promouvoir conjointement une coopération mutuellement bénéfique et amicale, et mieux réaliser le développement et la prospérité communs.
Q°2+Reuters : Récemment, le ministre sud-coréen des Affaires étrangères Park Jin a exprimé sa volonté de discuter avec la Chine de questions telles que la dénucléarisation de la péninsule coréenne, la stabilisation des chaînes d’approvisionnement mondiales et la reprise des exportations sud-coréennes vers les industries culturelles chinoises. Pouvez-vous présenter la position de la Chine sur ces questions ? Quelles sont les attentes de la Chine concernant l’entretien entre les ministres des Affaires étrangères chinois et sud-coréen ?
Ministre des Affaires Etrangères Sud Coréen Park Jin
Wang Wenbin : Cette année marque le 30e anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre la Chine et la Corée du Sud, et les deux pays ont une occasion importante d’approfondir leurs relations. Cette visite est la première visite en Chine du ministre des Affaires étrangères Park Jin et la première délégation de haut niveau en Chine depuis l’entrée en fonction du nouveau gouvernement sud-coréen. La Chine espère profiter de cette visite pour renforcer la communication avec la Corée du Sud, se focaliser sur la coopération et promouvoir la dynamique d’un développement sain et stable des relations Chine-Corée du Sud.
L’entretien entre les deux ministres des Affaires étrangères commencera bientôt. La Chine publiera un communiqué de presse en temps voulu, veuillez suivre les informations.
Q°3+Bloomberg : Quel est le commentaire du ministère des affaires étrangères sur l’affirmation de Joseph Wu, de Taïwan, selon laquelle la Chine utilise la visite de Pelosi à Taïwan comme prétexte pour mener des « exercices militaires agressifs » ? En outre, l’armée chinoise annonce aujourd’hui qu’elle continuera à effectuer des exercices militaires dans les eaux entourant l’île de Taiwan. Cela deviendra-t-il la nouvelle norme ?
Ministre des Affaires Etrangères de Taïwan Joseph Wu
Wang Wenbin : Les contre-mesures de la Chine contre la visite de Pelosi à Taïwan sont entièrement justifiées, raisonnables et légales, et servent à la fois d’avertissement aux provocateurs et de punition aux forces sécessionnistes visant « l’indépendance de Taïwan ».
Il n’y a qu’une seule Chine dans le monde, Taïwan est une partie inséparable de la Chine, et le gouvernement de la République populaire de Chine est le seul gouvernement légitime représentant l’ensemble de la Chine. Telle est la réalité et le statu quo dans le détroit de Taiwan. Les autorités du Parti démocratique progressiste (DPP) et les sécessionnistes obstinés visant « l’indépendance de Taïwan » à Taïwan ont exposé à nouveau leur dessein de recherche « d’indépendance » et de sécession en faisant passer le noir pour le blanc et en semant la confusion dans l’esprit du public.
Je tiens à souligner que la réunification complète de la mère patrie est la volonté commune de tous les fils et filles chinois, et qu’elle constitue une tendance historique irrépressible. Que ce soient les autorités du DPP et les forces visant « l’indépendance de Taïwan » jouant la « carte américaine » ou toute autre carte, elles ne peuvent sauver les forces visant « l’indépendance de Taïwan » de la défaite. Leurs mensonges et leurs provocations sont comme des fourmis cherchent à ébranler un grand arbre et ne feront qu’accélérer leur autodestruction.
En ce qui concerne les informations concernant les exercices et les entraînements militaires de la Chine que vous avez mentionnées, je les ai déjà expliquées hier. Je tiens à réaffirmer une fois de plus que la Chine mène des exercices militaires et des activités de formation normaux dans les eaux entourant son propre territoire de manière ouverte, transparente et professionnelle, et que les services compétents ont déjà publié des annonces en temps voulu. Cela est conforme au droit national, au droit international et à la pratique internationale, et constitue à la fois un avertissement aux provocateurs et une démarche légitime pour sauvegarder la souveraineté nationale et l’intégrité territoriale. Quant à votre préoccupation si cela devient la nouvelle normalité, veuillez le vérifier auprès des services compétents chinois.
Q°4+PTI : Nous avons pris note qu’un responsable du ministère chinois des Affaires étrangères a publié des informations sur l’assouplissement des restrictions en matière de visas pour les étudiants étrangers. Cela s’applique-t-il également aux étudiants indiens ?
Ministère des Affaires étrangères de Chine à Pékin
Wang Wenbin : La Chine a récemment fait beaucoup d’efforts pour reprendre les cours pour les étudiants étrangers en Chine, et les étudiants étrangers, y compris ceux de l’Inde, ont déjà commencé à retourner en Chine pour reprendre les cours. Les services compétents des deux parties continueront à maintenir une communication étroite. Nous croyons que le premier groupe d’étudiants indiens retournera prochainement en Chine pour reprendre ses cours. Sur cette base, la Chine continuera à promouvoir le retour des étudiants indiens en Chine pour reprendre les cours de manière régulière et ordonnée.
Q°5+CCTV : Nous avons vu que le secrétaire d’État américain Antony Blinken, visitant l’Afrique du Sud le 8 août, a déclaré aux médias que les États-Unis n’essaient pas de faire le choix entre les États-Unis et la Chine à toutes les parties, mais veulent seulement offrir un choix réel. Le même jour, la Maison Blanche a publié une liste de faits stratégiques sur l’Afrique subsaharienne, affirmant que la Chine considère l’Afrique comme « une arène importante pour faire avancer ses propres intérêts commerciaux et géopolitiques étroits et pour affaiblir les relations des États-Unis avec les peuples et les gouvernements africains ». Quelle est la réponse de la Chine à ce sujet ?
Le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken a entamé dimanche une tournée africaine par l’Afrique du Sud pour tenter de rapprocher la diplomatie de ce pays du camp occidental, ont rapporté lundi les médias internationaux.08.08.2022
Wang Wenbin : Peu importe ce que dit la partie américaine, ce qui compte, c’est comment les africains considèrent la coopération sino-africaine.
Nous notons que le ministre sud-africain des Affaires étrangères, avec le secrétaire d’État Antony Blinken, lors de leur rencontre avec les journalistes, a déclaré que les pays africains ont la liberté d’établir et de développer des relations avec les différents pays. Un récent sondage d’opinion réalisé par la Fondation de la famille Ichikowitz en Afrique du Sud a montré que 76 % des jeunes Africains estiment que la Chine a eu un impact positif et plus important sur leur vie que les États-Unis. Un rapport d’un institut de sondage africain Afrobarometer a manifesté que 66 % des personnes interrogées estiment que l’influence politique et économique de la Chine en Afrique est positive. Il est conseillé aux États-Unis d’écouter et de respecter les souhaits des pays et des peuples africains.
La Chine adhère toujours au concept de véracité et de sincérité et au concept correct de droiture et de bénéfice, elle insiste toujours sur le partage du même souffle et du même destin avec le peuple africain, et elle insiste toujours sur le respect mutuel et le développement commun avec les pays africains. Depuis des ans, les résultats concrets de la coopération sino-africaine sont tangibles et évidents pour tous, et ne peuvent être dénigrés ou discrédités par quiconque. L’Afrique n’a pas besoin de partenaires qui sèment la discorde et parlent seulement au lieu d’agir. Quoi qu’en disent les États-Unis, les chemins de fer, les routes, les ports et les bâtiments que la Chine a contribué à construire en Afrique sont là, tout comme le fait que les relations Chine-Afrique sont solides depuis longtemps. Les États-Unis ne doivent pas sous-estimer le jugement des pays africains et il faut croire que les yeux des populations africaines sont perspicaces. Si les États-Unis souhaitent sincèrement aider l’Afrique, ils doivent agir concrètement au lieu d’utiliser leur stratégie à l’égard de l’Afrique comme un outil pour contenir et attaquer la coopération des autres pays avec l’Afrique.
Nous continuerons à joindre les mains avec nos partenaires africains pour mettre en œuvre efficacement les résultats de la 8e conférence ministérielle du Forum sur la coopération sino-africaine, construire une communauté de destin Chine-Afrique plus étroite et écrire un nouveau chapitre de la coopération gagnant-gagnant entre le plus grand pays en développement et le continent qui compte la plus grande concentration de pays en développement.
Q°6+Prasar Bharati : Une question complémentaire sur le retour des étudiants indiens en Chine. Vous avez dit précédemment que le processus relatif a commencé, pouvez-vous nous parler de l’état d’avancement actuel ? Par exemple, où en est la liste soumise par l’ambassade de l’Inde en Chine dans la procédure actuelle de la partie chinoise ? La partie chinoise a-t-elle décidé le premier groupe d’étudiants indiens qui sera autorisé à rentrer en Chine ?
Wang Wenbin : Comme je viens de l’expliquer, le processus de retour des étudiants indiens en Chine pour reprendre leurs études a déjà commencé. Nous croyons également que le premier groupe d’étudiants indiens retournera en Chine pour reprendre ses cours prochainement. Veuillez avoir de la patience, et nous publierons les nouvelles relatives en temps voulu.
Q°7+Shenzhen TV : Le 8 août, le Conseil de sécurité des Nations Unies a tenu un débat ouvert sur le thème du renforcement des capacités en Afrique. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?
Wang Wenbin : Hier, la Chine, en tant que présidente du Conseil de sécurité pour ce mois, a accueilli un débat ouvert sur le thème « Paix et sécurité en Afrique : renforcer les capacités pour parvenir à une paix durable ». Soutenir le renforcement des capacités africaines et contribuer à l’instauration d’une paix durable sont les priorités de la présidence chinoise et le centre de son attention.
Zhang Jun
Dans son discours, l’ambassadeur Zhang Jun – représentant permanent de la Chine auprès des Nations Unies, a appelé la communauté internationale à fournir un soutien ciblé aux pays africains dans quatre domaines :
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le renforcement de la capacité des gouvernements à gouverner,
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L’amélioration de la capacité du service de la sécurité à remplir ses fonctions,
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l’amélioration de la capacité de développement durable,
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et la formation et le développement des ressources humaines.
Il a réaffirmé que la Chine adhère toujours au concept correct de droiture et d’avantage et le concept de véracité et de sincérité dans le développement de ses relations avec l’Afrique. La Chine est prête à travailler avec les pays africains pour promouvoir la mise en œuvre de l’initiative de sécurité mondiale comme une opportunité de promouvoir la paix et la sécurité durables en Afrique, à promouvoir activement l’initiative de développement mondial et les résultats du Forum sur la coopération sino-africaine, à approfondir la coopération pratique et à contribuer davantage à la réalisation d’un développement pacifique durable en Afrique.
Cette réunion a reçu une réponse enthousiaste et a eu une participation active de la communauté chinoise. Outre les membres du Conseil de sécurité, des représentants de plus de 40 pays et organisations internationales, y compris l’Afrique du Sud, l’Algérie, l’Égypte, l’Italie, la Thaïlande, le Bangladesh, l’Équateur et l’Union africaine se sont inscrits pour participer à la réunion. Les participants ont hautement apprécié l’initiative de la Chine d’organiser cette réunion et le discours prononcé lors de la réunion, et ont évalué positivement la contribution de la Chine au soutien du développement pacifique de l’Afrique.
Les pays africains présents à la réunion estiment que celle-ci est importante et opportune, qu’elle aborde les principaux problèmes auxquels l’Afrique est confrontée, qu’elle répond aux besoins des pays africains, contribue à inciter la communauté internationale à répondre positivement aux préoccupations africaines et reflète pleinement le soutien ferme de la Chine à l’égard de l’Afrique.
Q°8+Global Times : Selon les rapports, l’ancien vice-président de la Chambre des représentants du Japon et membre du Parti libéral-démocrate, Seishiro Eto, a récemment déclaré que la Corée du Sud était autrefois une colonie du Japon et que, dans un sens, le Japon est comme un grand frère pour la Corée du Sud. Les relations entre le Japon et la Corée du Sud ne sont pas égales et le Japon devrait occuper une position de leader. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?
Le bâtiment de la Diète nationale du Japon, ou Kokkai gijido en japonais, est indéniablement le centre politique du pays où des décisions importantes sont prises tous les jours.
Wang Wenbin : Nous sommes choqués par les remarques concernées de la partie japonaise, et nous notons également que les remarques japonaises ont déclenché une réaction brutale en Corée du Sud. Certains parlementaires du Corée du Sud soulèvent de fortes protestations. Dans les relations internationales, les pays sont égaux, indépendamment de leur taille, de leur force, de leur faiblesse, de leur richesse et de leur pauvreté. Il est honteux que certains hommes politiques japonais ne soient pas honteux mais fiers de l’histoire déshonorante d’agression et de colonisation de leur pays, et qu’ils affichent encore aujourd’hui une attitude condescendante et arrogante.
Cela reflète la vision déformée de l’histoire que le Japon a depuis longtemps, et les raisons sous-jacentes ainsi que les impacts négatifs potentiels méritent d’être pris en considération et de faire l’objet de vigilance de la part de la communauté internationale.
Q°9+Bloomberg : Selon les rapports, l’Inde envisagerait d’imposer des restrictions aux fabricants chinois de smartphones qui vendent des produits d’un prix inférieur à 12 000 roupies (150 $) en Inde, ce qui pourrait frapper durement les entreprises chinoises telles que Xiaomi. Cette politique serait destinée à écarter les entreprises chinoises du marché bas de gamme. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?
L’Inde cherche à empêcher les fabricants chinois de smartphones de vendre des appareils moins chers que 12 000 roupies (150 $) pour relancer son industrie nationale chancelante, portant un coup dur à des marques telles que Xiaomi Corp.cf/ https://fr.techtribune.net/smartphones/linde-cherche-a-evincer-les-fabricants-chinois-de-smartphones-du-marche-des-telephones-a-moins-de-150-dollars/397429/
Wang Wenbin : Nous avons pris note des rapports concernés et vous pouvez vérifier auprès des services compétents chinois pour plus de détails.
Je tiens à souligner que l’essence de la coopération économique et commerciale entre la Chine et l’Inde est le bénéfice mutuel et la situation gagnant-gagnant. Nous demandons instamment à la partie indienne d’honorer effectivement son engagement en faveur d’une coopération ouverte et de fournir aux entreprises chinoises un environnement ouvert, équitable, juste et non discriminatoire pour les investissements et les affaires. La Chine soutiendra fermement les entreprises chinoises dans la sauvegarde de leurs droits et intérêts légitimes.
Q°10+O Globo : Le président brésilien Jair Bolsonaro a mis en doute l’efficacité du vaccin chinois contre le Covid-19. Quel est votre commentaire à ce sujet ?
Le Président brésilien Jair Bolsonaro
Wang Wenbin : Le premier point que je voudrais souligner est que tant l’efficacité du vaccin chinois que l’efficacité des mesures anti-épidémiques de la Chine sont évidentes pour la communauté internationale et incontestables.
Depuis le déclenchement du Covid-19, la Chine est toujours le « chef de file » de la coopération mondiale contre l’épidémie, la « locomotive » de la promotion de la distribution équitable des vaccins et « l’activiste » du respect de tous les engagements pris contre l’épidémie. Depuis l’année dernière, le président Xi Jinping a mis en avant le concept de communauté de la santé humaine, l’initiative de coopération mondiale en matière de vaccins et l’initiative de développement mondial, qui ont fourni une orientation et renforcé la confiance pour promouvoir la coopération internationale en matière de vaccins et contribuer à la prévention et au contrôle mondiaux de l’épidémie.
Brésil – Institut de Butantan
Depuis le déclenchement de l’épidémie, la Chine et le Brésil coopèrent bien dans la lutte contre l’épidémie, et le vaccin chinois a joué un rôle positif dans la lutte contre l’épidémie pour le peuple brésilien. Cela a été très apprécié et chaleureusement accueilli par tous les milieux de la société brésilienne. En février 2021, l’Institut brésilien de Butantan a mené un essai de vaccination de masse avec le vaccin produit par Sinovac dans la petite ville de Serrana. Après deux doses du vaccin produit par Sinovac, le nombre de cas symptomatiques confirmés a diminué de 80 %, les admissions à l’hôpital ont diminué de 86 % et les décès ont diminué de 95 % par rapport à la période précédant l’essai de vaccination. Selon l’Institut Butantan, le vaccin produit par Sinovac reste sûr et efficace dans le cadre de la vaccination de masse au Brésil, reste efficace dans une population très mobile et assure la protection de toute la population. Nous sommes prêts à collaborer avec la partie brésilienne pour poursuivre nos efforts inlassables en vue d’une victoire rapide de l’humanité contre l’épidémie.
Q°11+AFP : La première question est de savoir si la Chine envisage de prendre davantage de contre-mesures en réponse aux exercices d’artillerie de Taïwan aujourd’hui et jeudi ? Deuxièmement, la Chine pense-t-elle qu’une percée sera bientôt réalisée dans les négociations sur la reprise du respect de l’engagement nucléaire iranien à Vienne ?
Wang Wenbin : La situation tendue qui règne actuellement dans le détroit de Taïwan trouve son origine dans la provocation constante visant « l’indépendance » des autorités du DPP avec des forces extérieures, leur refus de souscrire au principe d’une seule Chine et leurs tentatives de modifier le statu quo selon lequel les deux côtés du détroit de Taïwan appartiennent à la même Chine. Nous avertissons les autorités taïwanaises que toute tentative d’aller à contre-courant de l’histoire et de « refuser l’unification par la force » sera certainement combattue par l’ensemble du peuple chinois et est vouée à l’échec comme une mante essaie d’arrêter un char.
Sur la deuxième question, grâce aux efforts conjoints de toutes les parties, les négociations sur la reprise de la mise en œuvre de l’accord global sur la question nucléaire iranienne ont été reprises récemment à Vienne. Bien que les négociations n’aient pas abouti à une percée, toutes les parties ont clairement exprimé leur volonté de travailler à la conclusion d’un accord, ce qui revêt une grande importance pour garantir que la question nucléaire iranienne évolue sur la bonne voie du dialogue et de la négociation. La Chine apprécie les efforts déployés par l’Union Européenne pour promouvoir les négociations et encourage l’Union Européenne à poursuivre ses bons offices diplomatiques.
À l’heure actuelle, les parties sont parvenues à un consensus sur la plupart des éléments de l’accord global sur la reprise de la mise en œuvre, seules quelques questions nécessitant plus de consultations en vue des résolutions. Nous appelons toutes les parties à adhérer à l’orientation générale du dialogue et de la négociation, à intensifier les efforts diplomatiques et à rechercher activement des solutions aux questions en suspens. Les États-Unis, en tant qu’initiateurs de la crise nucléaire iranienne, devraient reconnaître la situation, prendre une décision politique dès que possible, répondre positivement aux préoccupations légitimes de la partie iranienne et promouvoir les négociations en vue de bons résultats dans les meilleurs délais. Toutes les parties doivent faire attention à leurs paroles et à leurs actions afin de créer une bonne ambiance pour les négociations.
La Chine continuera à participer activement aux négociations et à contribuer à remettre l’accord global sur la bonne voie. Dans le même temps, nous préserverons aussi fermement nos droits et intérêts légitimes.
Q°12+CRI : Récemment, les principaux partis du Sud-Soudan ont signé un accord sur l’extension de la période de transition politique, la prolongeant de 24 mois, du 22 février 2023 au 22 février 2025. Les élections générales seront organisées en décembre 2024. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?
Wang Wenbin : La Chine a noté que les principales parties du Sud-Soudan sont parvenues à un accord sur la prolongation de la période de transition politique et ont signé un accord. Actuellement, le processus de transition politique au Sud-Soudan se trouve à une nouvelle étape importante. La Chine espère que toutes les parties concernées au Sud-Soudan accorderont la priorité aux intérêts du pays et de sa population, qu’elles travailleront ensemble pour faire avancer les différents programmes de la transition politique et qu’elles parviendront rapidement à instaurer la paix et la sécurité à long terme dans le pays. La Chine respecte toujours la souveraineté, l’indépendance et l’intégrité territoriale du Sud-Soudan, et le soutient dans l’exploration d’une voie de développement conforme à ses propres conditions nationales. La partie chinoise est prête à continuer à apporter une contribution positive au processus de transition politique du Sud-Soudan avec la communauté internationale.
Q°13+Le Quotidien du Peuple : Selon les rapports, au cours de la 10e Conférence d’examen du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP), le représentant du Japon a déclaré que les « trois principes non nucléaires » constituent la politique fondamentale du gouvernement japonais et que le gouvernement japonais n’envisage pas de rechercher des accords de « partage nucléaire ». Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?
Le premier Ministre Japonnais KISHIDA Fumio
Wang Wenbin : Certains politiciens japonais réclament sans cesse depuis un certain temps un « partage nucléaire » avec les États-Unis, et le gouvernement japonais a supprimé dans le rapport soumis à cette conférence d’examen les « trois principes non nucléaires » mentionnés dans les rapports précédents.
En réponse à la situation susmentionnée, le représentant de la Chine a exprimé une position solennelle lors de la Conférence. La Chine a clairement indiqué que les arrangements de « partage nucléaire » violent les dispositions du TNP et que toute tentative de reproduire le modèle de « partage nucléaire » dans la région Asie-Pacifique sera certainement combattue de façon résolue par les pays de la région et sévèrement contrecarrée si nécessaire. Le Japon devrait clarifier sa politique de non-prolifération nucléaire. En réponse à l’interrogation de la Chine, le représentant japonais a déclaré que les « trois principes non-nucléaires » constituent la politique fondamentale du gouvernement japonais, qui n’a pas changé, et que le gouvernement japonais n’envisage pas de rechercher des arrangements de « partage nucléaire ».
La Chine a demandé à la Conférence de prendre acte de la clarification et de la déclaration du Japon. Nous espérons que la partie japonaise tiendra sa parole, remplira effectivement ses obligations internationales en matière de non-prolifération nucléaire et maintiendra la paix et la stabilité régionales de manière responsable.
Q°14+Beijing Youth Daily : Lors d’une rencontre avec des journalistes le 6 août, le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, a déclaré que la situation actuelle ne s’est pas produite du jour au lendemain ou dans le vide. Ces dernières années, la Chine a pris des mesures de plus en plus déstabilisantes et potentiellement dangereuses sur la question de Taïwan. Le changement du statu quo à Taïwan depuis plus de 40 ans est à l’origine de Beijing, et non des États-Unis. Quelle est la réponse de la Chine à ce sujet ?
à Pretoria, la capitale sud-africaine, le secrétaire d’État américain Antony Blinken le 09.08.2022
Wang Wenbin : Quel est le statu quo dans le détroit de Taïwan ? La réponse est très claire : les deux côtés du détroit de Taïwan appartiennent à la même Chine, Taïwan fait partie de la Chine, et la souveraineté nationale et l’intégrité territoriale de la Chine n’ont jamais été divisées. En d’autres termes, le principe d’une seule Chine est une définition claire du statu quo dans le détroit de Taïwan. Violer ou défier le principe d’une seule Chine consiste à modifier le statu quo dans le détroit de Taïwan.
Le fait est que les États-Unis se sont engagés de plus en plus dans la voie du dégonflement, de l’évidement et de la déformation du principe d’une seule Chine, violant les engagements pris dans les trois communiqués conjoints sino-américains.
Dans le communiqué sur l’établissement de relations diplomatiques entre les États-Unis et la Chine, les États-Unis ont clairement indiqué qu’ils « maintiendraient des relations non officielles avec Taïwan », mais ces dernières années, ils ont toléré les visites à Taïwan de hauts fonctionnaires tels que la présidente de la Chambre des représentants, qui est l’un des dirigeants des États-Unis.
Dans le communiqué du « 17 août », la partie américaine a promis de « réduire progressivement ses ventes d’armes à Taïwan et de parvenir à un règlement définitif après une période ». En fait, l’ampleur et la performance des ventes d’armes américaines à Taïwan ne cessent d’augmenter, totalisant plus de 70 milliards de dollars US jusqu’à ce jour et atteignant plus de 1,1 milliard de dollars US sous l’administration américaine actuelle.
Dans le communiqué du « 17 août », les États-Unis ont déclaré qu’ils n’avaient aucune intention de mettre en œuvre la politique des « deux Chines » ou « une Chine, un Taiwan ». Cependant, ils ont ouvertement aidé Taïwan à étendre son soi-disant « espace international » et a même sauté sur le devant de la scène pour aider Taïwan à « consolider son État ».
Ces dernières années, les États-Unis sont devenus plus flagrants dans leurs efforts pour dégonfler, évider et déformer le principe d’une seule Chine, et les préfixes et suffixes de la politique d’une seule Chine sont devenus de plus en plus longs. La « loi sur les relations avec Taïwan » et les « six assurances à Taïwan » ont été ajoutées à la liste des choses que la partie américaine a concoctées unilatéralement et que la Chine n’a jamais reconnues et auxquelles elle s’oppose fermement depuis le début.
La partie américaine a également accru sa collusion avec les autorités taïwanaises, en faisant un grand étalage de puissance dans le détroit de Taïwan et en apportant son soutien aux forces sécessionnistes visant « l’indépendance de Taïwan ».
Tout cela montre que ce sont les États-Unis et les forces sécessionnistes visant « l’indépendance de Taïwan » qui sapent le principe d’une seule Chine et modifient le statu quo dans le détroit de Taïwan.
Le respect du principe d’une seule Chine est le pilier important qui maintient le calme dans le détroit de Taïwan. Le fait de violation du principe d’une seule Chine est le coupable qui a déclenché les vagues de turbulence dans le détroit de Taïwan. Le peuple chinois a la fermeté de l’incrédulité et le courage de lutter contre les esprits malfaisants, a la détermination de tous les peuples à combattre et la capacité de défendre résolument la souveraineté nationale et la dignité nationale. Nous sommes disposés à travailler avec la communauté internationale pour défendre fermement le principe d’une seule Chine, la souveraineté nationale et l’intégrité territoriale, à réprimer résolument toute tentative de « contenir la Chine en utilisant Taïwan » et à briser résolument l’illusion des autorités de Taïwan de « compter sur les États-Unis pour obtenir l’indépendance ».
https://www.fmprc.gov.cn/fra/xwfw/fyrth/lxjzzdh/202208/t20220811_10741248.html
Conférence de presse du 10 août 2022 tenue par le porte-parole du ministre des Affaires étrangères Wang Wenbin
Q°15+Yonhap News Agency : Lors de l’entretien des ministres des Affaires étrangères de la Corée du Sud et de la Chine, les deux parties ont déclaré qu’elles devraient prêter attention à leurs préoccupations mutuelles en matière de sécurité et s’efforcer de traiter correctement la question de la Défense de zone à haute altitude terminale (THAAD). La première phase du système « THAAD », qui est arrivée en Corée du Sud, a été déployée. Le ministère des Affaires étrangères peut-il nous dire ce que signifient précisément « attacher de l’importance aux problèmes de sécurité » et « traiter correctement » ? Les deux parties estiment-elles que le déploiement actuel du système « THAAD » en Corée du Sud devrait être limité ?
Ministre Affaires Etrangères de la Corée du Sud Park Jin
Wang Wenbin : Tout d’abord, je voudrais présenter la situation sur l’entretien entre les ministres des Affaires étrangères de la Chine et de la Corée du Sud.
Hier, le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Wang Yi a tenu un long entretien à Qingdao avec le ministre sud-coréen des Affaires étrangères Park Jin, en visite en Chine, et a procédé à un échange de vues approfondi sur les relations bilatérales et les questions d’intérêt commun. Les deux parties sont parvenues à un consensus important. Nous avons déjà communiqué les informations concernées au public. La Chine estime que cet entretien a été constructif et fructueux.
Le 9 août 2022, le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Wang Yi a tenu un long entretien avec le ministre sud-coréen des Affaires étrangères Park Jin, qui était en visite en Chine, à Qingdao, dans la province du Shandong.
Le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Wang Yi a déclaré que cette année coïncide avec le 30ème anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre la Chine et la Corée du Sud. La relation entre la Chine et la Corée du Sud résistant à l’épreuve de 30 ans et portant ses fruits, a été baptisée par des tempêtes et elle devrait être plus mature, plus autonome et plus stable. L’histoire et la pratique ont prouvé que la Chine et la Corée du Sud ont toujours été des voisins partageant la sécurité et étant dans le besoin mutuel. Le respect, le soutien et la contribution mutuels des deux parties apportent non seulement des avantages importants aux deux pays et aux deux peuples, mais contribuent également de manière significative à la paix, au développement et à la prospérité de la région.
Le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Wang Yi a souligné qu’en se tournant vers les 30 prochaines années, les deux parties devraient faire le bilan de leurs expériences utiles et appréhender la situation globale du développement des relations entre les deux pays. La Chine maintient la continuité et la stabilité de sa politique à l’égard de la Corée du Sud et espère que la Corée du Sud ira dans le même sens que la partie chinoise.
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Les deux parties devraient adhérer à l’indépendance et à l’autonomie, sans ingérence extérieure ;
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elles devraient adhérer au bon voisinage et à l’amitié et s’occuper des principales préoccupations mutuelles ;
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elles devraient adhérer à l’ouverture et à la coopération gagnant-gagnant et maintenir la stabilité et la fluidité de la chaîne industrielle et de celle d’approvisionnement ;
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elles devraient adhérer à l’égalité et au respect mutuel et à la non-ingérence dans les affaires intérieures des deux pays ;
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elles devraient adhérer au multilatéralisme et respecter les principes de la Charte des Nations unies.
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Ces cinq « nécessités » constituent le plus grand consensus de la volonté des deux peuples et l’exigence incontournable de la tendance de l’époque. La Chine est prête à travailler avec la Corée du Sud, pour adhérer au positionnement du partenariat stratégique établi par les deux parties et promouvoir le développement sain et stable des relations Chine-Corée du Sud.
Le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Wang Yi a souligné que la mondialisation se heurte actuellement à des contre-courants et que certains pays politisent l’économie, instrumentalisent le commerce et militarisent les normes, sapant ainsi la stabilité de la chaîne industrielle mondiale et de celle d’approvisionnement.
En tant que bénéficiaires et constructrices du système mondial de libre-échange, la Chine et la Corée du Sud devraient résister conjointement à ces pratiques violant les lois du marché et travailler ensemble pour maintenir la sécurité et la stabilité de la chaîne industrielle et de celle d’approvisionnement des deux pays et du monde.
Les deux parties ont convenu d’accélérer la deuxième phase des négociations sur l’Accord de libre-échange entre la Chine et la Corée du Sud, en vue de parvenir à un accord le plus rapidement possible.
Les deux parties ont convenu de mener un dialogue sur le maintien de la stabilité de la chaîne industrielle et de celle d’approvisionnement pour s’engager à assurer l’intégrité, la sécurité, la fluidité, l’ouverture et l’inclusion de la chaîne industrielle et celle d’approvisionnement.
Elles adhéreront à la libéralisation du commerce et des investissements, aux règles de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) et aux principes de non-discrimination, de non-exclusivité, d’ouverture et de transparence.
Quant à votre préoccupation concernant la question « THAAD », je voudrais souligner que le déploiement du système « THAAD » en Corée du Sud par les États-Unis est évidemment préjudiciable aux intérêts stratégiques de sécurité de la Chine, et la Chine a exprimé à plusieurs reprises sa préoccupation à la partie sud-coréenne.
Le gouvernement sud-coréen a officiellement déclaré au monde la politique des « trois non et une restriction »
(pas de déploiement supplémentaire du système « THAAD » en Corée du Sud ; pas de participation à un réseau de défense antimissile dirigé par les États-Unis ; pas de participation à une alliance militaire trilatérale avec les États-Unis et le Japon ; et restriction de l’utilisation du système « THAAD » déployé).
La Chine attache de l’importance à cette position du gouvernement sud-coréen. Sur la base de l’entente entre les deux parties, la Chine et la Corée du Sud ont traité la question « THAAD » de manière convenable et progressive. Au cours de cet entretien actuel entre les ministres des Affaires étrangères de la Chine et de la Corée du Sud, les deux parties ont eu à nouveau un échange de vues approfondi sur la question « THAAD », clarifiant leurs positions respectives et renforçant la compréhension mutuelle.
Les deux parties ont convenu de prêter attention aux préoccupations légitimes mutuelles et de continuer à traiter et à gérer la question avec prudence afin qu’elle ne devienne pas un obstacle pour le développement sain et stable des relations entre les deux pays.
Q°16+Bloomberg : J’ai pris note que le ministère chinois des Affaires étrangères a publié un communiqué de presse sur la catastrophe provoquée par les fortes pluies dans la région métropolitaine sud-coréenne. Selon les rapports, deux citoyens chinois ont perdu la vue dans la catastrophe, pouvez-vous le confirmer ? Pouvez-vous nous en dire plus sur ces deux victimes ?
Les fortes précipitations qui frappent, depuis le 27 juillet, la péninsule coréenne et le Japon ont déjà causé la mort de plusieurs dizaines de personnes et causé des dégâts matériels considérables ….
Wang Wenbin : Au cours d’un entretien avec le ministre sud-coréen des Affaires étrangères Park Jin d’hier, le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Wang Yi a exprimé ses condoléances à la partie sud-coréenne au sujet de la catastrophe provoquée par les fortes pluies dans la région métropolitaine, qui a fait des victimes. Le ministre des Affaires étrangères Park Jin a exprimé sa gratitude pour cela.
Deux citoyens chinois ont perdu la vie dans cette catastrophe. Dès qu’elle a été informée de l’accident, l’ambassade de Chine en Corée du Sud a immédiatement vérifié la situation auprès des autorités locales, a connu la cause de l’accident, a pris contact avec les familles des victimes et a fourni une assistance pour les suites de l’accident. Simultanément, le département consulaire du ministère des Affaires étrangères et l’ambassade de Chine en Corée du Sud ont publié des rappels consulaires pour rappeler au personnel, aux organisations et aux entreprises chinoises de la région de renforcer leur conscience de sécurité et de prévenir les risques liés à la tempête, et de contacter l’ambassade de Chine en Corée du Sud s’ils ont besoin d’une assistance d’urgence.
Q°17+Agence de presse Xinhua : Hier, l’Agence de presse Xinhua a publié le rapport intitulé « La réalité et la vérité concernant le travail forcé pratiqué par les États-Unis au niveau national et international ». Quel est votre commentaire à ce sujet ?
Wang Wenbin : Le rapport intitulé « La réalité et la vérité concernant le travail forcé pratiqué par les États-Unis, au niveau national et international » publié par l’Agence de presse Xinhua a présenté les faits historiques et les méfaits réels du travail forcé qui a existé en grand nombre aux États-Unis au cours de plus de 200 ans de la fondation du pays, sous plusieurs angles, ce qui mérite notre attention. Je voudrais profiter de cette occasion pour souligner quelques points :
Premièrement, le travail forcé aux États-Unis est né et a grandi avec la fondation de la nation et son accumulation primitive de capital. La traite des esclaves est le péché originel des États-Unis. Le sang et les larmes de millions d’esclaves noirs et les ossements de centaines de milliers de travailleurs chinois sont des preuves tangibles de l’histoire du travail forcé aux États-Unis.
Deuxièmement, les États-Unis ont un horrible record en matière de travail forcé. Jusqu’à ce jour, au moins 500 000 personnes vivent sous « le système d’esclavage moderne » aux États-Unis. Les prisons sont les plus touchées par le travail forcé aux États-Unis. Aux États-Unis, les prisons privées s’entendent avec des politiciens véreux pour forcer les prisonniers à travailler comme des « esclaves ». Le travail forcé est omniprésent dans tous les secteurs de l’économie américaine tels que l’agriculture, le travail domestique, la restauration, le tourisme et les soins de santé, et il est particulièrement terrible pour les enfants et les femmes.
Troisièmement, les mauvais effets du travail forcé aux États-Unis ont des retombées, engendrant des problèmes tels que la traite transfrontalière des êtres humains et les violations des droits de l’homme dans d’autres pays. Les États-Unis sont un pays d’origine, de transit et de destination pour les victimes du travail forcé et de l’esclavage. Chaque année, jusqu’à 100 000 personnes sont victimes de la traite des êtres humains depuis l’étranger pour être soumises au travail forcé aux États-Unis. De nombreuses entreprises transnationales américaines pratiquent depuis longtemps le travail forcé à l’étranger en violation des droits de l’homme dans d’autres pays.
Quatrièmement, la communauté internationale est sérieusement préoccupée par l’existence du travail forcé dans la société américaine. La Commission d’experts pour l’application des conventions et recommandations (CEACR) de l’Organisation internationale du Travail et le rapporteur spécial des Nations unies sur la traite des êtres humains ont interrogé et critiqué les États-Unis à plusieurs reprises. La partie américaine a fait non seulement la sourde oreille à leurs critiques, mais elle a aussi calomnié et discrédité arbitrairement les autres pays et a répandu des mensonges sur le soi-disant « travail forcé ». Les deux poids deux mesures et l’hypocrisie de la partie américaine ont été complètement dévoilés devant les faits, et les mensonges que la partie américaine a concoctés et répandus sur le Xinjiang ne tiennent pas debout.
Les faits prouvent que les États-Unis ont eux-mêmes de graves problèmes en matière de droits de l’homme, comme le travail forcé, et qu’ils ne sont pas qualifiés pour agir en tant que « professeur de droits de l’homme » et interférer dans les autres pays, sans parler d’agir en tant que « juge des droits de l’homme » et d’imposer des sanctions unilatérales, illégales et abusives.
Si les États-Unis se soucient réellement des droits de l’homme, ils devraient faire face et réfléchir à leur propre problème de travail forcé, prendre des mesures pour combler leur déficit en matière de droits de l’homme et cesser de créer le « chômage forcé », la « pauvreté forcée » et le « découplage forcé et perturbation des chaînes industrielles et d’approvisionnement » au Xinjiang en tant que « professeur de droits de l’homme ». La partie américaine devrait cesser de violer les droits de l’homme sous le couvert de droits de l’homme, d’enfreindre les règles sous le couvert de règles et de piétiner la loi sous le couvert de loi.
Q°18+CCTV : Récemment, le secrétaire d’État américain Antony Blinken et l’envoyé spécial du président pour les questions climatiques John Kerry ont déclaré respectivement que la décision de la Chine de suspendre les négociations sur le changement climatique entre les États-Unis et la Chine ne punit pas les États-Unis, mais le monde entier. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?
John Kerry & Antony Blinken
Wang Wenbin : La Chine a pris note des déclarations relatives des États-Unis. Je voudrais insister sur trois points ici :
Premièrement, les mesures concernées prises par la Chine constituent une contre-mesure légitime et raisonnable en réponse à la visite de Nancy Pelosi à Taïwan. Depuis un certain temps, la Chine souligne à plusieurs reprises à la partie américaine que le principe d’une seule Chine constitue la base politique du développement des relations bilatérales entre la Chine et les autres pays. L’insistance du président Pelosi à se rendre à Taïwan au mépris de la forte opposition de la Chine porte gravement atteinte à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de la Chine, ce qui se produit en fait également avec la connivence et le soutien du gouvernement américain. Cela a déjà sapé le fondement politique des relations sino-américaines et provoquera inévitablement des perturbations majeures dans les échanges et la coopération entre les deux parties. Les États-Unis ne devraient pas être surpris que la Chine ait tenu ses promesses et ait fait ce qu’elle a dit.
Deuxièmement, en raison du grave impact de la visite de Pelosi à Taïwan, la Chine a suspendu les négociations bilatérales sur le changement climatique entre la Chine et les États-Unis, et toutes les conséquences qui en découlent devraient être assumées par les États-Unis. En tant que pays responsable, la Chine participera, comme toujours, activement à la coopération internationale et multilatérale pour lutter contre le changement climatique. La Chine est toujours un activiste et un acteur de la gouvernance mondiale du climat. Nous avons annoncé solennellement que nous nous efforcerons d’atteindre le pic de carbone d’ici 2030 et la neutralité carbone d’ici 2060, et nous nous efforçons d’élaborer et de mettre en œuvre un système de politique à double carbone « 1+N » afin de promouvoir un développement à faible émission de carbone et une transformation verte. La Chine continuera à déployer ses efforts sans relâche pour l’objectif d’atteindre le pic de carbone et de la neutralité carbone, à participer activement aux négociations sur les principaux canaux du changement climatique, à fournir un soutien et une assistance aux pays en développement à la hauteur de ses capacités, et à apporter sa propre contribution pour relever le défi mondial du changement climatique.
Troisièmement, les États-Unis devraient assumer efficacement leurs responsabilités et obligations historiques dans le domaine du changement climatique.
La Chine préconise toujours que nous ne pouvons pas « scander des slogans sans faire d’efforts » pour lutter contre le changement climatique.
La Cour suprême des États-Unis a récemment pris une décision qui restreint le pouvoir de l’Agence américaine de protection de l’environnement en matière de contrôle des émissions de gaz à effet de serre.
Les États-Unis ont également utilisé les soi-disant problèmes liés au Xinjiang comme prétexte pour sanctionner et réprimer les entreprises photovoltaïques chinoises, ce qui porte directement atteinte à l’ambiance de coopération entre la Chine et les États-Unis, ainsi qu’aux efforts de la Chine et d’autres pays pour lutter contre le changement climatique. Cet acte auto-contradictoire a conduit le monde extérieur à s’interroger sur la capacité et la détermination de la partie américaine à lutter contre le changement climatique. Les États-Unis devraient s’acquitter sérieusement de leur responsabilité historique et de l’obligation qui leur incombe dans la lutte contre le changement climatique, et s’abstenir de chercher des excuses pour leur inaction.
Q°19+Bloomberg : Les exercices militaires chinois dans l’espace maritime et aérien autour de l’île de Taïwan sont-ils toujours en cours ou ont-ils pris fin ?
Wang Wenbin : Nous avons clairement indiqué que les exercices militaires de la Chine dans les eaux entourant son propre territoire sont légitimes, raisonnables et légaux, et servent à la fois d’avertissement aux provocateurs et de punition aux forces sécessionnistes visant « l’indépendance de Taïwan ». En ce qui concerne vos préoccupations spécifiques, veuillez vérifier auprès de l’armée chinoise.
Q°20+Kyodo News : Aujourd’hui, le Premier ministre japonais Fumio Kishida a remanié son cabinet. Quelles sont les attentes de la Chine vis-à-vis du nouveau cabinet japonais ?
Fumio Kishida
Wang Wenbin : Nous avons pris note des rapports relatifs. Le remaniement du cabinet est une affaire intérieure du Japon. La Chine attache de l’importance aux relations sino-japonaises et espère que le nouveau cabinet japonais ira dans la même direction que la partie chinoise et favorisera le développement sain et stable des relations entre les deux pays sur la bonne voie.
Q°21+China Review News : Selon les rapports, la présidente de la Chambre des représentants américaine Nancy Pelosi aurait déclaré dans une interview accordée qu’elle ne comprend pas pourquoi sa visite à Taïwan a fait l’objet d’une telle attention de la partie chinoise, alors que la visite d’un groupe de législateurs américains à Taïwan il y a plusieurs mois n’a eu aucun impact. Elle a également déclaré que la partie américaine ne devrait pas permettre à la partie chinoise d’isoler Taïwan. Quel est le commentaire de la partie chinoise ?
Nancy Pelosi
Wang Wenbin : Nous nous opposons toujours à la visite du membre du Congrès américain à Taïwan. Nancy Pelosi, le numéro trois du gouvernement américain, s’est rendue à Taïwan à bord d’un avion militaire américain, et pendant sa visite à Taïwan, elle a mentionné de nombreuses fois qu’elle était là au nom des États-Unis et a prétendu qu’il s’agissait d’une visite officielle. Les autorités du Parti démocrate progressiste (DPP) ont même présenté cette visite comme une avancée majeure dans les relations entre Taïwan et les États-Unis. Tout cela démontre pleinement que la visite de Pelosi à Taïwan est une provocation politique majeure visant à envenimer les relations entre les États-Unis et Taïwan. Il s’agit d’une violation de l’engagement pris par les États-Unis dans le communiqué sur l’établissement de relations diplomatiques entre la Chine et les États-Unis de ne maintenir que des « relations non officielles avec Taïwan », d’une violation du principe d’une seule Chine largement reconnu par la communauté internationale et confirmé par la résolution 2758 de l’Assemblée générale des Nations unies, et d’une violation de la norme de droit international de non-ingérence dans les affaires intérieures établie par la Charte des Nations unies.
La Chine n’a cessé d’indiquer clairement aux États-Unis, par différents canaux et à différents niveaux, sa position solennelle consistant à s’opposer résolument à la visite de Pelosi à Taïwan il y a plus de quatre mois. Les États-Unis ont pourtant fermé l’oreille aux dissuasions et aux avertissements de la Chine et s’obstinent à suivre leur propre voie. Ce sont les États-Unis qui n’ont pas tenu leur promesse plutôt que la Chine ; ce sont les États-Unis qui ont violé la souveraineté de la Chine plutôt que la Chine qui a violé la souveraineté des États-Unis ; ce sont les États-Unis qui ont toléré et soutenu les activités sécessionnistes visant « l’indépendance de Taïwan » plutôt que la Chine qui a toléré et soutenu les activités sécessionnistes des États-Unis. Les États-Unis ont provoqué les troubles en premier lieu, et la partie chinoise prend ses contre-mesures légitimes en second lieu, qui sont raisonnables, légales, nécessaires et appropriées.
Les États-Unis s’engagent de plus en plus dans la voie du dégonflement, de l’évidement et de la déformation du principe d’une seule Chine, mais ils accusent la partie chinoise de modifier le statu quo. Les États-Unis effectuent chaque année des centaines d’exercices militaires dans les eaux périphériques de la Chine, mais ils accusent la Chine de réagir de manière excessive. La Chine n’acceptera pas ce genre de logique de bandit, et la communauté internationale ne l’approuvera pas non plus.
Quant au grave acte de provocation des États-Unis qui portent atteinte à la souveraineté de la Chine et interfèrent dans les affaires intérieures de la Chine, tant que les États-Unis le font, la Chine se battra résolument et ne permettra jamais que la souveraineté et l’intégrité territoriale de la Chine soient arbitrairement piétinées et sapées.
Si la partie américaine espère sincèrement respecter le droit international et préserver la souveraineté et l’intégrité territoriale de tous les pays comme elle le dit, elle devrait honnêtement revenir au principe d’une seule Chine et aux trois communiqués conjoints sino-américains. Les États-Unis ne devraient pas agir de manière irréfléchie et s’engager de plus en plus sur la voie de l’échec. Les États-Unis devraient renoncer à la tentative de « contenir la Chine en utilisant Taïwan » et agir correctement en prenant des mesures positives et concrètes pour faciliter la paix et la stabilité dans le détroit de Taïwan.
Q°22+Bloomberg : Le président américain Joe Biden a signé « le projet de loi sur les puces et la science », qui prévoit un financement de 52 milliards de dollars pour accroître la recherche et le développement des semi-conducteurs aux États-Unis. Quel est le commentaire du ministère des Affaires étrangères à ce sujet ?
Le président Joe Biden a signé hier le CHIPS and Science Act de 52 milliards de dollars, autorisant des subventions pour la fabrication de puces aux États-Unis.
Wang Wenbin : Les services compétents chinois ont expliqué leur position sur le projet de loi en question. Le Conseil chinois pour la promotion du commerce international (CCPIT), la Chambre de commerce internationale de Chine (CCI) et d’autres organisations ont également publié des déclarations s’opposant au projet de loi américain qui interfèrent indûment dans les affaires mondiales et la coopération en matière de commerce et d’investissement et imposent les restrictions.
Ce projet de loi américain prétend viser à renforcer la compétitivité de l’industrie américaine de la technologie et des puces, mais il accorde d’énormes subventions à l’industrie américaine des puces, met en œuvre des politiques de soutien industriel différenciées et contient des dispositions qui restreignent les investissements normaux et les activités économiques et commerciales des entreprises concernées en Chine, ainsi que la coopération normale entre les États-Unis et la Chine dans le domaine de la science et de la technologie. Cela faussera la chaîne d’approvisionnement mondiale en semi-conducteurs et perturbera le commerce international, et la Chine s’y oppose fermement. Les soi-disant « mesures de protection » de la loi ont une forte connotation géopolitique et constituent un autre exemple de la pratique de coercition économique des États-Unis.
La manière dont les États-Unis se développent relève de leurs propres affaires, mais elle doit être conforme aux règles concernées de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), aux principes d’ouverture, de transparence et de non-discrimination, et favoriser le maintien de la sécurité et de la stabilité de la chaîne industrielle et de celle d’approvisionnement mondiales. La partie américaine ne devrait pas dresser de barrières aux échanges et à la coopération économiques et scientifiques normaux entre la Chine et les États-Unis, et encore moins porter atteinte aux intérêts légitimes de la Chine en matière de développement. La coopération sino-américaine dans les domaines tels que l’économie, le commerce, la science et la technologie est propice aux intérêts communs des deux parties et au progrès commun de l’humanité. S’engager dans les restrictions et le « découplage » ne fera que nuire aux autres et à soi-même.
Je tiens à souligner que la Chine insiste à placer le développement de notre pays et de notre nation sur la base de notre propre force. Aucune restriction ou répression ne pourra freiner le développement scientifique et technologique ainsi que le progrès industriel de la Chine.
https://www.fmprc.gov.cn/fra/xwfw/fyrth/lxjzzdh/202208/t20220812_10742197.html