5061 – CHINE – Conférences de presse du 1er au 3 août 2022 tenues par les porte-paroles des ministres des Affaires Etrangères Zhao Lijian et Hua Chunying en 47 questions réponses

Conférence de presse du 1er août 2022 tenue par le porte-parole du ministre des Affaires étrangères Zhao Lijian

1° Hubei Media Group : Selon les rapports, le 29 juillet, le secrétaire d’État américain Antony John Blinken et la secrétaire d’État au Commerce Raimondo, le ministre japonais des Affaires étrangères Hayashi Yoshimasa et le ministre de l’Économie, du Commerce et de l’Industrie Koichi Hagiuda ont tenu un dialogue « 2+2 ». Blinken a déclaré que les deux parties ont parlé de la Chine et de ses politiques économiques coercitives et qu’elles les estiment contraires à un système économique international ouvert, inclusif et fondé sur des règles. Quelle est la réponse de la Chine à cette situation ?
https://www.lehautpanel.com/wp-content/uploads/2022/08/Dialogue-US-et-Japan-700x430.jpeg  Le Comité consultatif de politique économique Japon-États-Unis (le « 2+2 » économique) s’est tenu vendredi 29 juillet 2022. La réunion s’est déroulée en présence du ministre des Affaires étrangères HAYASHI Yoshimasa et du ministre de l’Économie, du Commerce et de l’Industrie HAGIUDA Koichi (du côté japonais), ainsi que de l’honorable Antony Blinken, secrétaire d’État des États-Unis d’Amérique, et de l’honorable Gina Raimondo, secrétaire au commerce des États-Unis d’Amérique (du côté américain)

Zhao Lijian : La Chine a toujours défendu le concept d’ouverture et d’inclusion, de bénéfice mutuel et de coopération gagnant-gagnant, elle promeut la construction d’une économie mondiale ouverte et partage les opportunités de développement avec les autres pays.
Nous n’intervenons jamais dans les affaires des autres, nous ne nous engageons pas dans des guerres commerciales, et nous ne contraignons pas et ne contrecarrons pas les entreprises des autres pays.
Au contraire, les États-Unis regorgent de cas de coercition économique. Les États-Unis font tout leur possible pour imposer des sanctions économiques, un blocus technologique et la répression des entreprises des autres pays. Les États-Unis s’engagent dans la coercition économique afin de maintenir leur hégémonie économique. Cela va à l’encontre non seulement des lois du marché, mais aussi des règles du commerce international.
Ce qui est encore plus ironique, c’est que le Japon lui-même est victime de la coercition économique exercée par les États-Unis. Depuis les années 1980, les États-Unis ont lancé à plusieurs reprises des sanctions économiques contre le Japon, contrecarrant ses industries dominantes par tous les moyens possibles et poussant même à une chirurgie structurelle majeure de l’économie japonaise, ce qui constitue des coercitions économiques modèles.

On se demande pourquoi la partie japonaise souffre d’amnésie sélective et suit aveuglément les États-Unis ?

Nous conseillons aux États-Unis et au Japon de ne pas politiser, militariser et sécuriser les questions économiques, commerciales et technologiques, de ne pas cibler des tiers ou nuire aux intérêts des tiers, et en particulier de ne pas pratiquer la division et la confrontation sous la bannière de la « coopération » et du « dialogue ».
2°China News Service : La réunion du Conseil des ministres des Affaires étrangères de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) s’est tenue vendredi dernier. Pouvez-vous nous donner plus d’informations à ce sujet ?
https://french.news.cn/20220803/547df2923de04ea493ef8c19ded26942/20220803547df2923de04ea493ef8c19ded26942_d9cbe07c-5e9e-4562-91e4-af140f48ae69.jpg  Le conseiller d’Etat et ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi participe à la réunion du Conseil des ministres des Affaires étrangères de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) à Tachkent en Ouzbékistan, le 29 juillet 2022. (Ministère chinois des Affaires étrangères/via Xinhua)

Zhao Lijian : Le 29 juillet, le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Wang Yi a participé à une réunion des ministres des Affaires étrangères de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) à Tachkent.
Le conseiller d’État Wang Yi a présenté cinq propositions :
  • renforcer la solidarité et la coopération,
  • consolider la sécurité régionale,
  • promouvoir le développement durable,
  • adhérer au multilatéralisme
  • et promouvoir la construction de l’organisation.
La Chine est convaincue que l’OCS a un avenir prometteur et un grand potentiel.
La Chine est disposée à travailler avec les États membres de l’OCS pour propager vigoureusement « l’esprit de Shanghai », relever courageusement les défis de l’époque, faire preuve de responsabilité inhérente et promouvoir la construction d’une communauté de destin plus étroite au sein de l’OCS.
La Chine profitera de l’occasion de tenir la réunion des premiers ministres de l’OCS en novembre de cette année pour promouvoir le développement synergique et efficace de l’économie régionale, stimuler le développement des pays de la région avec son propre développement, et injecter davantage d’énergie positive pour la sécurité et le bien-être de tous les pays dans la région.
Les ministres des Affaires étrangères ont pleinement reconnu le rôle important joué par l’OCS dans la consolidation de la confiance stratégique mutuelle entre les États membres, dans la promotion du développement et de la prospérité de la région et dans l’approfondissement des relations entre les peuples.
Ils estiment qu’il faut renforcer davantage la solidarité et la coopération, activer le multilatéralisme et s’adapter à l’évolution rapide de la situation internationale. La réunion a également adopté les projets de documents sur la mise en œuvre du traité sur les relations de bon voisinage à long terme, l’amitié et la coopération entre les États membres de l’OCS, la connectivité et les échanges humanistes. La réunion des ministres des Affaires étrangères fera également des préparations pour le sommet des chefs d’État sous tous ses aspects.

3°CCTV : Le 29 juillet, lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères des États membres de l’OCS, les ministres des Affaires étrangères ont publié une déclaration commune sur le renforcement de la Convention sur les armes biologiques. Pourriez-vous présenter davantage la situation relative et la position de la Chine ?
https://i0.wp.com/french.peopledaily.com.cn/NMediaFile/2022/0801/FOREIGN202208010844000409259797594.jpg Les pays membres de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) doivent défendre l’esprit de Shanghai, travailler ensemble et s’entraider pour construire une communauté de destin plus étroite au sein de l’OCS, a déclaré vendredi Wang Yi, conseiller d’Etat et ministre des Affaires étrangères chinois lors de la réunion du Conseil des ministres des Affaires étrangères de l’OCS à Tachkent, capitale de l’Ouzbékistan.

Zhao Lijian : Le 29 juillet, lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères des États membres de l’OCS, les ministres des Affaires étrangères de la Russie, de la Chine, du Kazakhstan, du Kirghizistan, du Pakistan, du Tadjikistan et de l’Ouzbékistan ont publié une déclaration commune sur le renforcement de la Convention sur les armes biologiques.
La déclaration commune réaffirme l’importance de la Convention sur les armes biologiques pour la sécurité internationale, soulignant qu’il faut respecter et renforcer la Convention. Elle appelle à la réouverture des négociations sur un protocole de vérification et exprime sa préoccupation quant à l’échec de la mise en place d’un mécanisme de vérification dans le cadre de la Convention.

La déclaration commune soutient l’intégration de la sécurité et du développement et défend le droit légitime de tous les pays à l’utilisation pacifique de la biotechnologie.

La déclaration mentionne également des initiatives visant à renforcer la gouvernance mondiale en matière de biosécurité, y compris l’initiative russe et chinoise visant à inclure des informations sur les activités de biosécurité à l’étranger dans les déclarations nationales de conformité, le guide de Tianjin sur la règle de conduite en matière de biosécurité pour les scientifiques proposé par la Chine, et l’initiative du Kazakhstan visant à créer un organisme international de biosécurité.
Cette déclaration reflète pleinement la forte détermination et l’attitude responsable de toutes les parties à pratiquer un véritable multilatéralisme et à renforcer la gouvernance mondiale de la biosécurité.
La biosécurité est une question d’intérêt commun pour la sécurité et le développement de tous les pays. Dans son Initiative de la sécurité mondiale, le président Xi Jinping souligne la nécessité de collaborer pour maintenir la paix et la tranquillité dans le monde et de faire face ensemble aux questions mondiales, y compris celle de la biosécurité.

La neuvième conférence d’examen de la Convention sur les armes biologiques (CIAB) se tiendra à la fin de cette année.

https://fr.readkong.com/static/72/46/72464c283e352a05453d849a1bb726e0/la-convention-sur-l-interdiction-des-armes-biologiques-ou-a-7303968-6.jpg

La communauté internationale devrait déployer des efforts conjoints pour promouvoir les résultats substantiels de la Conférence d’examen, renforcer le mécanisme de la Convention et assurer le respect universel de celle-ci. La Chine est disposée à travailler avec toutes les parties pour promouvoir davantage le dialogue et la coopération en matière de biosécurité dans le cadre de l’OCS, promouvoir conjointement le renforcement du mécanisme de la Convention sur les armes biologiques et améliorer le système mondial de gouvernance de la biosécurité.
4°MASTV : L’ancien président philippin Fidel Valdez Ramos est décédé à l’âge de 94 ans dans un hôpital de Manille, capitale des Philippines, le 31 juillet. Comment la Chine évalue-t-elle sa contribution aux relations sino-philippines ?

https://s.yimg.com/uu/api/res/1.2/b_tLHCxc2RttNjCUnNXRqw--~B/aD01NzY7dz0xMDI0O2FwcGlkPXl0YWNoeW9u/https://media.zenfs.com/fr/rfi_475/5dfa58ee7a6b8c9c69af250a560829a8  Fidel Valdez Ramos ancien Président des Philippines décédé 31.07.2022


Zhao Lijian : L’ancien président Fidel Valdez Ramos était un politicien philippin chevronné qui a apporté une contribution positive au développement des relations bilatérales entre la Chine et les Philippines. La Chine exprime ses profondes condoléances suite au décès de l’ancien président Fidel Valdez Ramos et présente ses sincères condoléances à sa famille.
5°AFP : La Première ministre néo-zélandaise Jacinda Ardern a demandé aujourd’hui à la Chine de condamner « l’invasion » de l’Ukraine par la Russie. Elle a également déclaré que la Chine a l’obligation de faire respecter les règles internationales. Quelle est votre réponse à ce sujet ?
https://img.20mn.fr/xEom7qjFQNm1j-jJQ9af9w/768x492_premiere-ministre-nouvelle-zelande-jacinda-ardern  La Première ministre néo-zélandaise Jacinda Ardern

Zhao Lijian : Il y a un dicton dans la presse occidentale qui dit que seules les informations négatives constituent des nouvelles. Je remarque que la Première ministre Jacinda Ardern a également mentionné sa volonté de prendre contact avec la partie chinoise et d’effectuer des visites en personne. Elle a également déclaré qu’elle est prête à conduire une délégation d’affaires en Chine. Elle a fait de nombreuses déclarations positives sur les relations bilatérales.
En ce qui concerne la question que vous avez soulevée, la position de la Chine sur la crise ukrainienne est cohérente et claire. Nous appelons les parties concernées à parvenir au cessez-le-feu et à mettre fin à la guerre par le dialogue et la négociation, et la communauté internationale devrait également créer les conditions et l’espace nécessaires à ces fins.

Quant aux relations entre la Chine et la Nouvelle-Zélande, la Chine et la Nouvelle-Zélande sont des partenaires importants l’une pour l’autre.

https://www.1jour1actu.com/wp-content/uploads/2019/03/carte_nouvelle_zelande.jpg

Au cours des 50 années qui se sont écoulées depuis l’établissement des relations diplomatiques entre la Chine et la Nouvelle-Zélande, les deux pays ont connu un développement important, réalisant de nombreuses avancées historiques dans les relations entre la Chine et les pays développés et apportant de réels bénéfices aux peuples des deux pays.
La relation entre les deux pays est également devenue un modèle pour les relations entre des pays ayant des dotations, des systèmes socio-économiques et des stades de développement différents.
La Chine est disposée à collaborer avec la Nouvelle-Zélande, en profitant de l’occasion du 50ème anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques et s’en tenant aux principes de respect mutuel et de coopération gagnant-gagnant, pour faire rayonner l’esprit de « poursuite de l’excellence », renforcer la confiance mutuelle entre les deux parties, promouvoir la coopération pratique, gérer correctement les différends et promouvoir le partenariat stratégique global entre la Chine et Singapour en vue de davantage de résultats.

6°Reuters : La présidente de la Chambre des représentants américaine, Nancy Pelosi, prévoit se rendre cette semaine en Asie du Sud-Est et en Asie de l’Est, mais son itinéraire n’inclut pas Taïwan. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

https://www.boursedirect.fr/media/articles/afp/mme-pelosi-a-le-droit-de-visiter-taiwan-estime-la-maison-blanche/la-presidente-de-la-chambre-des-representants-americaine-nancy-pelosi-le-29.jpg  Nancy Pelosi


Zhao Lijian : La Chine a récemment exprimé à plusieurs reprises à la partie américaine sa sérieuse préoccupation et sa position solennelle de s’opposer résolument à la visite de la présidente Nancy Pelosi à Taïwan, soulignant que sa visite à Taïwan entraînera de graves conséquences.
Lorsquele président Xi Jinping s’est récemment entretenu avec le président Joe Biden par téléphone, il a souligné que la position du gouvernement et du peuple chinois sur la question de Taïwan est cohérente et que plus de 1,4 milliard de Chinois ont la ferme volonté de préserver résolument la souveraineté nationale et l’intégrité territoriale de la Chine. L’opinion publique ne peut être défiée, et jouer avec le feu, c’est se brûler.
Je suis convaincu que la partie américaine a pleinement compris le message fort et clair transmis par la partie chinoise.

Nous suivons de près le voyage de la Présidente Nancy Pelosi.

Sa visite à Taïwan constituerait une ingérence flagrante dans les affaires intérieures de la Chine, porterait gravement atteinte à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de la Chine, piétinerait arbitrairement le principe d’une seule Chine, menacerait gravement la paix et la stabilité dans le détroit de Taïwan et porterait gravement atteinte aux relations sino-américaines, ce qui entraînerait des développements et des conséquences très graves.
Nous voudrions avertir une fois de plus la partie américaine que la Chine prend la visite éventuelle au sérieux et que l’Armée populaire de libération chinoise ne restera jamais inactive et prendra des réponses résolues et des contre-mesures fortes pour défendre sa souveraineté et son intégrité territoriale.
Ce que les États-Unis devraient faire, c’est de respecter le principe d’une seule Chine et les dispositions des trois communiqués conjoints sino-américains, respecter la promesse du président Joe Biden de ne pas soutenir « l’indépendance de Taïwan » et ne pas organiser la visite de la présidente Nancy Pelosi à Taïwan.
7°Associated Press du Pakistan : La semaine dernière, les ministres des Affaires étrangères du Pakistan et de la Chine se sont rencontrés au cours de la réunion des ministres des Affaires étrangères de l’OCS à Tachkent. C’est leur troisième rencontre au cours des trois derniers mois. Quelle est la réponse de la Chine à cette situation ?
https://www.fmprc.gov.cn/fra/zxxx/202207/W020220730505031329215.png Le 28 juillet 2022 heure locale, le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Wang Yi a rencontré le ministre pakistanais des Affaires étrangères Bilawal Bhutto Zardari pendant la réunion des ministres des Affaires étrangères de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) à Tachkent. cf/ https://www.fmprc.gov.cn/fra/zxxx/202207/t20220730_10730761.html

Zhao Lijian : C’est un bon exemple de la relation étroite entre la Chine et le Pakistan.

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Au cours de la réunion des ministres des Affaires étrangères de l’OCS, le conseiller d’État Wang Yi a rencontré le ministre pakistanais des Affaires étrangères Bilawal Bhutto Zardari. Les deux ministres des Affaires étrangères ont eu un échange de vues approfondi sur l’approfondissement du partenariat stratégique tous azimuts entre la Chine et le Pakistan, la promotion de la coopération pratique dans divers domaines entre les deux pays, la construction du Corridor économique Chine-Pakistan de haute qualité et le renforcement de la coopération dans les domaines multilatéraux.
Le conseiller d’État Wang Yi a déclaré que la Chine soutient fermement le Pakistan dans la protection de sa souveraineté, de son indépendance et de son intégrité territoriale, dans l’exploration d’une voie de développement adaptée à ses conditions nationales, dans la réalisation de l’unité et de la stabilité, de la prospérité et de la puissance, et dans son rôle important dans les affaires régionales et internationales.

La Chine est prête à poursuivre une communication stratégique approfondie avec la partie pakistanaise afin de construire conjointement une communauté de destin Chine-Pakistan plus étroite dans la nouvelle ère.

La Chine encourage les entreprises chinoises à investir au Pakistan et est disposée à importer davantage de produits agricoles de haute qualité du Pakistan, à rétablir et à développer les liens aériens et les échanges des personnes entre les deux pays de manière ordonnée.
Le conseiller d’État Wang Yi a également espéré que la partie pakistanaise accélère l’enquête sur l’attaque terroriste du « 26 avril » et punisse sévèrement les auteurs.
https://look-travels.com/wp-content/uploads/2022/05/La-veille-de-son-premier-voyage-en-Chine-le-ministre-800x445.jpg  Le nouveau ministre pakistanais des Affaires étrangères, Bilawal Bhutto Zardari

Le ministre des Affaires étrangères, Bilawal Bhutto Zardari, a réaffirmé que le Pakistan considère l’amitié entre le Pakistan et la Chine comme la pierre angulaire de ses relations étrangères et qu’il continuera à se tenir fermement aux côtés de la Chine sur les questions concernant les intérêts fondamentaux et les préoccupations majeures de la Chine.
La partie pakistanaise accélérera la construction du Corridor économique Chine-Pakistan pour démontrer la « nouvelle vitesse du Pakistan ». Le partie pakistanaise attache une grande importance à la sécurité des institutions et du personnel chinois au Pakistan et fera tous les efforts possibles pour faire avancer le plan de « travail renforcé » en matière de sécurité.
La Chine et le Pakistan ont également discuté de questions internationales et régionales d’intérêt commun, telles que l’Afghanistan.

8°Phoenix TV : Les négociations sur l’accord nucléaire iranien sont interrompues depuis mars. Le vice-ministre iranien des Affaires étrangères et négociateur en chef sur la question nucléaire, Ali Bagheri Kani, a déclaré le 31 que l’Iran avait répondu à un nouveau projet proposé par l’Union européenne pour inciter les États-Unis et l’Iran à reprendre le respect de l’accord nucléaire, donnant ainsi aux États-Unis une nouvelle chance de faire preuve de bonne foi dans les négociations. Comment la Chine voit-elle les perspectives des négociations sur le nucléaire iranien ?
https://img9.irna.ir/d/r2/2022/07/07/4/169788828.jpg?ts=1657174169923  Téhéran (IRNA)-Le Vice-ministre iranien des Affaires étrangères pour la politique extérieure Ali Bagheri Kani

Zhao Lijian : Actuellement, les négociations sur la reprise du respect de l’accord global sur le nucléaire iranien sont à un point critique.
Toutes les parties doivent adhérer à l’orientation générale du dialogue et de la négociation et intensifier les efforts diplomatiques pour parvenir à un consensus sur les questions en suspens.
Les États-Unis, qui sont à l’origine de la crise nucléaire iranienne, devraient corriger complètement leur politique erronée « d’extrême pression », répondre positivement aux demandes légitimes et raisonnables de la partie iranienne et promouvoir l’obtention rapide de résultats dans les négociations.
9°AFP : Une question sur la fusée Longue Marche 5B. Samedi, la fusée est revenue sur Terre et a atterri dans l’océan Indien. La National Aeronautics and Space Administration (NASA) indique que la Chine n’a pas communiqué d’informations spécifiques sur l’endroit où la fusée est tombée. En outre, des voix internationales d’experts de l’espace ont critiqué la Chine. Quelle est la réponse de la Chine aux critiques de la communauté internationale ?
https://nouvellefr.com/wp-content/uploads/2022/07/hp-op-mete-780x470.jpg  Une fusée chinoise incontrôlable s’est écrasée dans l’océan Indien alors que des débris « illuminaient le ciel nocturne au-dessus de la Malaisie ». Le Commandement spatial américain a confirmé que la fusée était rentrée au-dessus de l’océan Indien à 17h45 BST.

Zhao Lijian : Les accusations portées par les fonctionnaires américains et vos soi-disant experts sur la Chine sont à la fois non professionnelles et totalement infondées.
Le site officiel de China Manned Space a déjà publié les informations relatives aux premières heures du 31 juillet, heure de Beijing, que vous pouvez consulter. Je tiens à souligner que la Chine mène toujours ses activités d’utilisation pacifique de l’espace extra-atmosphérique conformément au droit international et aux pratiques internationales.
La rentrée dans l’atmosphère de l’étage central de la fusée est une pratique internationalement acceptée. En ce qui concerne l’étage central de la Longue Marche 5, les services compétents chinois ont surveillé de près et annoncé quotidiennement les paramètres orbitaux de l’épave de la fusée et ont communiqué les informations à la communauté internationale de manière ouverte et transparente en temps voulu.
La grande majorité de l’épave de l’étage supérieur du Long March 5 a été détruite par ablation lors de la rentrée dans l’atmosphère et ne présente aucun danger pour les activités aériennes ou au sol.
10°Bloomberg : Premièrement, le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Wang Yi participera-t-il aux réunions des ministres des Affaires étrangères sur la coopération en Asie de l’Est cette semaine ? Pourriez-vous fournir des détails à ce sujet ? Deuxièmement, selon le Financial Times, le directeur général de la Confédération de l’industrie britannique a déclaré que des milliers d’entreprises britanniques couperaient leurs liens avec la Chine par crainte que les relations sino-britanniques ne se détériorent davantage. Quelle est la réponse de la Chine à cette situation ?
Zhao Lijian : En ce qui concerne la première question, nous publierons des informations en temps voulu, suivez les informations relatives.
Concernant la deuxième question, les remarques relatives ne sont pas fondées sur des faits. Lors de la récente élection à la tête du parti conservateur britannique, les deux candidats ont également fait des remarques négatives sur la Chine. Nous avons déjà affirmé notre position. Cela ne signifie pas que les relations économiques et commerciales entre la Chine et le Royaume-Uni se détériorent davantage.

11°NBC : Premièrement, le calendrier officiel de Nancy Pelosi indique qu’elle se rendra à Singapour, en Malaisie, en Corée du Sud, au Japon, et apparemment, il n’est pas question de Taïwan. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ? La partie chinoise est-elle optimiste sur cela ? Deuxièmement, vous avez dit que les armées chinoises ne resteraient pas sans rien faire. Pourriez-vous développer ce point ? Que pourrait-il se passer si elle se rend à Taïwan ?
Zhao Lijian : En ce qui concerne la première question, nous avons vu la déclaration relative publiée par le Bureau de la Présidente de la Chambre des représentants Nancy Pelosi, ainsi que le tweet qu’elle a elle-même envoyé et les rapports relatifs. Je viens d’affirmer très clairement la position du gouvernement chinois.
En ce qui concerne la deuxième question, le statut de Nancy Pelosi en tant que numéro trois de l’administration américaine implique que sa visite à Taïwan sera forcément très sensible.
Quels que soient le moment et la manière dont elle se rendra à Taïwan, cette visite violera gravement le principe d’une seule Chine et les dispositions des trois communiqués conjoints sino-américains, portera gravement atteinte aux relations sino-américaines et aura certainement un mauvais impact politique. Si la présidente de la Chambre des représentants Nancy Pelosi se rend à Taïwan, la Chine réagira fermement et prendra des contre-mesures répressives pour défendre sa souveraineté et son intégrité territoriale. Quant aux mesures à prendre, si elle ose y aller, alors attendons de voir.
12°Phoenix TV : John Kirby, coordinateur du Conseil de sécurité nationale pour les communications stratégiques à la Maison Blanche, a déclaré que les États-Unis n’ont vu aucune preuve d’une activité militaire chinoise imminente contre Taïwan. Que Nancy Pelosi se rende ou non à Taïwan, la politique américaine d’une seule Chine ne changera pas et il n’y a aucune raison pour que les États-Unis et la Chine aillent jusqu’à prendre des mesures militaires ou exacerber les tensions actuelles. Quelle est la réponse de la Chine à ce sujet ?

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John Kirby coordinateur du Conseil de sécurité nationale pour les communications stratégiques à la Maison Blanche

Zhao Lijian : Nous avons clairement affirmé à plusieurs reprises notre grave préoccupation et notre position solennelle de nous opposer résolument à la visite de la présidente Nancy Pelosi à Taïwan, et nous prendrons des mesures fermes et fortes pour préserver la souveraineté nationale et l’intégrité territoriale.
Je tiens à souligner que le principe d’une seule Chine est le point d’ancrage de la paix et de la stabilité dans le détroit de Taïwan. Ce sont les États-Unis qui n’ont cessé de déformer et d’affaiblir la politique d’une seule Chine, de faire des remarques irresponsables et de créer des facteurs de tension sur la question de Taïwan. Les États-Unis ont récemment commencé à souligner la nécessité de préserver la souveraineté et l’intégrité territoriale de chaque pays, et nous espérons que la partie américaine sera d’abord cohérente dans ses paroles et ses actes sur la question de Taïwan et qu’elle s’abstiendra de faire deux poids deux mesures.
13°MASTV : Le 29, le ministre japonais des Affaires étrangères, Yoshimasa Hayashi, a déclaré dans un discours prononcé devant un laboratoire d’idées américain qu’il est nécessaire de maintenir un dialogue franc et de haut niveau avec la Chine et de coopérer avec elle sur des questions telles que les changements climatiques et la question nucléaire nord-coréenne. Il a également exprimé ses soi-disant préoccupations sur des questions telles que les relations sino-russes, la mer de Chine méridionale, la mer de Chine orientale et le détroit de Taïwan. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?
https://www3.nhk.or.jp/nhkworld/en/news/backstories/1862/images/GqQfdpoUDLwFQSFd4EeHd2szSrnNW7qYTE00UnXu.jpeg  Le ministre des Affaires étrangères Hayashi Yoshimasa parle avec NHK World de sa vision de la diplomatie.

Zhao Lijian : La partie japonaise a fait des déclarations répétées pour dénigrer les activités militaires et maritimes normales de la Chine, s’ingérant dans les affaires internes de la Chine et provoquant une division et une confrontation régionales. Cette pratique n’est en aucun cas constructive.
Je tiens à souligner que la Chine adhère à la voie du développement pacifique et poursuit fermement une stratégie nucléaire d’autodéfense. La coopération militaire sino-russe est conforme au droit international et aux pratiques internationales et ne vise aucun pays en particulier.
Taïwan est une partie sacrée et inséparable du territoire de la Chine. La question de Taïwan est une affaire intérieure de la Chine et ne peut être interférée par les forces extérieures.
Au contraire, la partie japonaise représente une réelle menace pour la paix et la stabilité régionales en permettant à la droite de semer le trouble dans la mer de Chine orientale, en suscitant des interventions extraterritoriales et en s’associant aux États-Unis pour faire étalage de sa puissance en mer de Chine méridionale.
Il s’agit en effet de la véritable menace pour la paix et la stabilité régionales. La partie japonaise a longtemps prétendu être une victime des armes nucléaires et bénéficier de l’abri du « parapluie nucléaire » américain, mais elle s’oppose et fait obstruction à la politique américaine d’abandon de la première utilisation des armes nucléaires, et s’arroge même le partage nucléaire américain. Cette position est hypocrite et contradictoire.
La Chine et le Japon sont tous les deux de proches voisins et d’importants pays de la région. Le maintien et le développement de relations amicales et coopératives entre la Chine et le Japon sont dans l’intérêt fondamental des deux pays et de leurs peuples. Nous exhortons la partie japonaise à considérer le développement de la Chine de manière objective et rationnelle, à respecter les principes établis dans les quatre documents politiques entre la Chine et le Japon, et à cesser de créer des problèmes et de provoquer des différends dans la région Asie-Pacifique pour ses propres intérêts égoïstes.
La partie japonaise devrait prendre des mesures concrètes pour promouvoir le développement sain et stable des relations sino-japonaises sur la bonne voie.
14°Kyodo News : Cette année marque le 50ème anniversaire de la normalisation des relations diplomatiques entre la Chine et le Japon, le 29 septembre étant la date anniversaire. Des activités d’échange de haut niveau sont-elles prévues entre la Chine et le Japon ?
Zhao Lijian : Je viens d’énoncer la position de base de la Chine sur les relations sino-japonaises. Nous attachons de l’importance à ce moment important de la commémoration des relations entre la Chine et le Japon et nous saisirons cette occasion pour renforcer les échanges et la coopération entre les deux pays, y compris les échanges de haut niveau, et pour faire avancer les relations sino-japonaises sur la bonne voie.
En ce qui concerne la question spécifique que vous avez mentionnée, nous publierons des nouvelles relatives dans les meilleurs délais. 


https://www.fmprc.gov.cn/fra/xwfw/fyrth/lxjzzdh/202208/t20220803_10733086.html

18214159 – chinese dragon

Conférence de presse du 2 août 2022 tenue par le porte-parole du ministre des Affaires étrangères Hua Chunying


Le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Wang Yi participera à la réunion des ministres des Affaires étrangères Chine-ASEAN (10+1), à la réunion des ministres des Affaires étrangères ASEAN-Chine-Japon-Corée du Sud (10+3), à la réunion des ministres des Affaires étrangères du Sommet de l’Asie de l’Est et à la réunion des ministres des Affaires étrangères du Forum régional de l’Association des Nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN) à Phnom Penh, au Cambodge, du 3 au 5 août. Il se rendra au Cambodge à l’invitation du vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères Prak Sokhonn.
15°CCTV : La Chine vient d’annoncer que le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Wang Yi participera aux réunions des ministres des Affaires étrangères sur la coopération en Asie de l’Est. Comment la Chine évalue-t-elle la coopération actuelle en Asie de l’Est ? Quelles sont les attentes de la partie chinoise pour ces réunions des ministres des Affaires étrangères ?

https://cdn.virakesari.lk/uploads/medium/file/146723/W020200730826462444095.jpg Wang Yi


Hua Chunying : La situation actuelle en Asie de l’Est est généralement stable, et les relations de la Chine avec les autres pays de la région maintiennent une dynamique de développement positive.
Le partenariat stratégique global entre la Chine et l’ASEAN prend un bon départ, et les deux parties encouragent activement la construction d’un foyer pacifique, sûr, prospère, beau et amical.
La plus grande zone de libre-échange au monde, le partenariat économique global régional (RCEP), est mise en œuvre avec succès, et la coopération pratique entre les différents mécanismes en Asie de l’Est continue à progresser.
Dans le même temps, il est également important de noter que le Covid-19 continue de se propager à l’échelle mondiale, que la reprise économique est soumise à une pression accrue, que les troubles géopolitiques et les effets de contagion se propagent et prennent de l’ampleur, et que la coopération est-asiatique est confrontée à plus de facteurs complexes.

La Chine considère toujours l’ASEAN comme une force importante pour le maintien de la paix et de la stabilité régionales et la promotion de l’intégration économique régionale.

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La Chine soutient fermement l’unité et le renforcement de la communauté de l’ASEAN, la position centrale de l’ASEAN dans la structure régionale et le rôle accru de l’ASEAN dans les affaires régionales internationales. Cette année, les réunions des ministres des Affaires étrangères sur la coopération en Asie de l’Est se tient hors ligne pour la première fois depuis le déclenchement du Covid-19. Nous attendons de ces réunions qu’elles permettent d’atteindre un plus large consensus entre toutes les parties, de renforcer la solidarité et la collaboration et de travailler ensemble au redressement et au développement, de manière à insuffler un nouvel élan au développement pacifique de la région.

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Nous estimons que dans la situation actuelle, ces réunions devraient,
premièrement, maintenir la bonne direction de la coopération en Asie de l’Est, adhérer à la paix, au développement, à l’autonomie et à l’inclusion, pratiquer un régionalisme ouvert et renforcer le mécanisme de coopération régionale dirigé par l’ASEAN.
Deuxièmement, elles devraient approfondir la coopération dans le redressement après l’épidémie, renforcer les échanges et la coopération dans les domaines tels que le commerce et l’investissement, la connectivité, l’énergie numérique, l’écologie et la protection de l’environnement, les sciences sociales et humaines, et promouvoir un développement économique et social régional durable.
Troisièmement, elles devraient maintenir la paix et la stabilité régionales, traiter correctement les questions régionales brûlantes et sensibles par le dialogue et la consultation, veiller à ce que l’Asie de l’Est reste un haut lieu de développement pacifique et injecter une énergie positive dans la situation internationale turbulente.
16°Bloomberg : Depuis la conférence de presse d’hier, il y a plus de nouvelles sur le voyage de Nancy Pelosi en Asie. Maintenant, il est de plus en plus probable qu’elle se rendra à Taïwan, où elle arrivera ce soir et s’entretiendra avec les dirigeants taïwanais. Quel est le commentaire du ministère des Affaires étrangères à ce sujet ? La visite semble devoir avoir lieu dans quelques heures au plus tôt. La Chine estime-t-elle qu’il est trop tard pour que Nancy Pelosi annule sa visite à Taïwan à ce moment ?
Hua Chunying : Tout le monde prête une attention particulière au voyage de la présidente de la Chambre des représentants Nancy Pelosi en Asie, et la question que vous avez soulevée est plus appropriée pour la partie américaine ou pour elle. La Chine a clairement affirmé sa position de principe et a fait des représentations solennelles auprès de la partie américaine à plusieurs reprises. Nous suivons de près le voyage de Nancy Pelosi. Si la partie américaine s’obstine contre vents et marées, la Chine prendra des mesures fermes et fortes pour sauvegarder la souveraineté et les intérêts de sécurité de la Chine.

17°China Daily : Au cours de sa participation aux réunions, le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Wang Yi a-t-il l’intention de rencontrer les ministres des Affaires étrangères des autres pays ? Prévoit-il rencontrer le secrétaire d’État américain Antony Blinken ?
Hua Chunying : Le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Wang Yi rencontrera comme prévu les ministres des Affaires étrangères du Laos, du Brunei, du Japon, du Sri Lanka et de la Nouvelle-Zélande pour échanger des vues sur des questions d’intérêt commun. Le conseiller d’État Wang Yi n’a pas prévu de rencontrer le secrétaire d’État Blinken.
18°CRI : Pouvez-vous nous parler du programme de la visite du conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Wang Yi au Cambodge ainsi que des attentes de la partie chinoise ? Comment la Chine considère-t-elle les relations actuelles entre la Chine et le Cambodge ?

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Hua Chunying : la Chine et le Cambodge sont des voisins traditionnels et amicaux et forment une communauté de destin d’importance stratégique. Sous la direction conjointe des deux chefs d’État, les relations Chine-Cambodge maintiennent toujours un haut niveau de développement.

L’année prochaine marquera le 65e anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre la Chine et le Cambodge.

Au cours de sa visite au Cambodge, le conseiller d’État Wang Yi rencontrera le roi Norodom Sihamoni et le Premier ministre Hun Sen, et aura des entretiens avec le vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale Prak Sokhonn, au cours desquels les deux parties échangeront des vues sur les relations bilatérales, la coopération régionale et les questions internationales et régionales d’intérêt commun.
Nous sommes convaincus que la visite de Wang Yi permettra de consolider davantage l’amitié traditionnelle entre la Chine et le Cambodge.
Guidé par l’important consensus des deux chefs d’État et axée sur la construction de la communauté de destin sino-cambodgienne, elle permettra de promouvoir la coopération stratégique globale entre la Chine et le Cambodge pour obtenir davantage de résultats et mieux profiter aux deux peuples, tout en contribuant davantage au maintien de la paix, de la stabilité et de la prospérité régionales.
19°The Wall Street Journal : Au cours des dernières 24 heures, la partie chinoise a-t-elle communiqué avec la partie américaine au sujet de la visite prévue de Nancy Pelosi afin de s’assurer qu’il n’y a pas de malentendus ou de jugements erronés entre les deux parties ?
Hua Chunying : la Chine et les États-Unis maintiennent une communication étroite à tous les niveaux et par divers canaux à Beijing et à Washington. La Chine a précisé clairement à plusieurs reprises à la partie américaine sa position ferme consistant à s’opposer résolument à la visite de la présidente de la Chambre des représentants des États-Unis à Taïwan. La partie chinoise espère que les responsables américains comprendront clairement l’importance, la sensibilité et le danger de cette question.

20°Phoenix TV : Hier, alors qu’il assistait à la Conférence d’examen du Traité de non-prolifération des armes nucléaires (TNP) organisée par les Nations unies, le secrétaire d’État Blinken a déclaré que le Congrès américain est un organe gouvernemental indépendant et égalitaire et qu’il existe un précédent de la visite du président de la Chambre des représentants américain à Taïwan. Si Nancy Pelosi décide de se rendre à Taïwan et que la Chine tente de créer une sorte de crise ou d’exacerber les tensions par d’autres manières, la responsabilité en incombera clairement à Beijing. Quelle est la réponse de la Chine à cette situation ?

https://zoom-eco.net/wp-content/uploads/2022/07/images-15.jpeg  Secrétaire d’État Blinken


Hua Chunying : Le monde peut voir très clairement que ce sont les États-Unis qui ont pris les mesures provocatrices, conduisant à l’escalade des tensions dans le détroit de Taïwan. Les États-Unis devraient en assumer l’entière responsabilité. Les remarques relatives du Secrétaire d’État Blinken ont fait passé le noir pour le blanc, démontrant profondément à nouveau la mentalité hégémonique et la logique des bandits de certaines personnes aux États-Unis. C’est-à-dire : je peux te provoquer arbitrairement, mais tu ne peux pas s’y opposer ou te défendre.
Récemment, la Chine a affirmé à plusieurs reprises sa position solennelle à Beijing et à Washington, à tous les niveaux et par tous les canaux, selon laquelle elle s’oppose à la visite proposée à Taïwan par la présidente de la Chambre des représentants des États-Unis. Je voudrais profiter de cette occasion pour réaffirmer les points ci-dessous :
Premièrement, tous les organismes du gouvernement des États-Unis, y compris les services exécutives, législatives et judiciaires, doivent mettre en œuvre la politique étrangère reconnue et engagée par le gouvernement des États-Unis. En 1979, le gouvernement des États-Unis a pris un engagement clair dans le communiqué de l’établissement des relations diplomatiques entre les États-Unis et la Chine, à savoir que « les États-Unis d’Amérique reconnaissent le gouvernement de la République populaire de Chine comme le seul gouvernement légitime de la Chine. Dans ce cadre, le peuple des États-Unis maintiendra des relations culturelles et commerciales ainsi que d’autres relations non officielles avec le peuple de Taïwan ». Le Congrès des États-Unis, en tant que partie intégrante du gouvernement des États-Unis, est censé adhérer strictement à la politique étrangère reconnue et engagée par le gouvernement des États-Unis. La visite de la présidente de la Chambre des représentants des États-Unis, en tant que numéro trois du gouvernement américain, dans la région de Taïwan à bord d’un avion militaire américain n’est en aucun cas un acte non officiel.
Deuxièmement, les mauvaises actions passées de certains politiciens de la partie américaine ne devraient pas constituer un précédent, et encore moins une excuse de la partie américaine ajoutée à ses erreurs sur la question de Taïwan.
Troisièmement, le principe d’une seule Chine est une norme fondamentale reconnue des relations internationales et un consensus universel de la communauté internationale. C’est sur la base du principe d’une seule Chine que la Chine a établi des relations diplomatiques avec 181 pays, y compris les États-Unis. Les États-Unis ont pris des engagements solennels à l’égard de la Chine sur le principe d’une seule Chine dans les trois communiqués conjoints sino-américains.

Ces dernières années, les États-Unis ont affirmé verbalement qu’ils ont adhéré à la politique d’une seule Chine, mais ils ont continuellement reculé dans leurs actions, allant même jusqu’à dégonfler et évider le principe d’une seule Chine.

Les États-Unis ont concocté tous seuls la soi-disant « loi sur les relations avec Taïwan » et les « six assurances à Taïwan » ajoutées dans sa formulation de la politique d’une seule Chine, ce que la Chine n’a jamais reconnu et auquel elle s’oppose fermement, mais ils ont également violé leur engagement de maintien des relations non officielles avec Taïwan et augmenté sans cesse le niveau des contacts entre les États-Unis et Taïwan et continué à accroître les ventes d’armes à Taïwan.

https://adevarul.ro/assets/adevarul.ro/MRImage/2022/05/10/627a8d8c5163ec4271435eb1/646x404.jpg Henri Kissinger 2022


À cet égard, de nombreuses personnes clairvoyantes, tant aux États-Unis que dans le monde, l’ont vu très clairement et ont souligné à plusieurs reprises les dangers des actions de la partie américaine. Lors du Forum économique mondial de Davos de cette année, l’ancien secrétaire d’État américain Kissinger a clairement indiqué : « l’accord qui, si je comprends bien, a été conclu lorsque la Chine et les États-Unis ont établi des relations diplomatiques est que les États-Unis adhèrent au principe d’une seule Chine. Il est essentiel d’adhérer au principe d’une seule Chine. Les États-Unis ne devraient pas recourir à des moyens trompeurs ou à des approches progressives pour promouvoir le plan des « deux Chines » ».
Après l’annonce récente du projet de visite de la présidente de la Chambre des représentants des États-Unis à Taïwan, de nombreuses personnes, y compris de nombreux grands médias américains, des laboratoires d’idées et d’anciens dignitaires des pays alliés des États-Unis, ont également déclaré publiquement que la visite de Nancy Pelosi à Taïwan, quelle qu’en soit la raison, serait insensée, dangereuse et inutile, qu’elle constituerait un pari dangereux, et qu’il est difficile d’imaginer une action plus téméraire et provocatrice que celle-ci. Si les États-Unis évaluent mal ou gèrent mal la situation entre les deux rives du détroit, cela aura des conséquences désastreuses pour la sécurité, la prospérité et l’ordre de la région de Taïwan et du monde.
Quatrièmement, dans le cadre de leur stratégie de « contenir la Chine en utilisant Taïwan », les États-Unis soutiennent et tolérèrent les forces scissionnistes visant « l’indépendance de Taïwan », provoquant constamment et délibérément la Chine sur la question de Taïwan et défilent sans cesse la ligne rouge et la ligne de fond de la Chine. Les États-Unis et Taïwan ont d’abord participé à la provocation, puis la Chine s’est défendue par la suite. Face à l’imprudence des États-Unis qui ne tiennent pas compte des représentations répétées et solennelles de la Chine, toute contre-mesure prise par la partie chinoise sera justifiée et nécessaire. C’est également le droit de tout État souverain indépendant. De plus, la Chine est un grand pays avec une histoire de plus de 5 000 ans et une population de plus de 1,4 milliard d’habitants. À cet égard, nous espérons que la partie américaine aura une compréhension très claire.
Cinquièmement, l’histoire de la question de Taïwan est claire, et le fait que les deux rives du détroit de Taïwan appartiennent à la même Chine et le statu quo est clair. Nous nous opposons fermement à la sécession de « l’indépendance de Taïwan » et à l’ingérence de forces extérieures, et nous ne laisserons jamais d’espace à aucune forme de forces visant « l’indépendance de Taïwan ». Le gouvernement et le peuple chinois ont adopté une position constante sur la question de Taïwan, et plus de 1,4 milliard de Chinois ont la ferme volonté de sauvegarder résolument la souveraineté, la sécurité et l’intégrité territoriale de la Chine. Les États-Unis devraient abandonner toute tentative de jouer la « carte de Taïwan », être cohérents dans leurs paroles et leurs actions, respecter le principe d’une seule Chine et s’en tenir fidèlement aux trois communiqués conjoints sino-américains. Si la partie américaine s’obstine contre vents et marées, elle assumera toutes les conséquences graves qui en découleront.
21°Agence de Presse Xinhua : La Chine a pris la présidence du Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies (l’ONU) en août. Comment la Chine exercera-t-elle ses responsabilités et jouera-t-elle son rôle ?

https://haitigazette.com/wp-content/uploads/2022/06/ZhangJun_9441-0Otit9.jpeg  L’ambassadeur Zhang Jun- représentant permanent de la Chine auprès de l’ONU


Hua Chunying : la Chine a officiellement pris la présidence du Conseil de sécurité de l’ONU en août. L’ambassadeur Zhang Jun, représentant permanent de la Chine auprès de l’ONU, a déjà fait un exposé détaillé sur le travail du Conseil de sécurité en août lors des réunions d’information.
Selon le plan, le Conseil de sécurité examinera un certain nombre de questions en août, notamment sur le Yémen, la Syrie, la Libye, le Moyen-Orient, la Palestine et la lutte contre le terrorisme. À l’initiative de la Chine, le Conseil de sécurité tiendra également deux réunions thématiques sur le « maintien de la sécurité commune » et le « renforcement des capacités des pays africains ».
Je tiens à souligner que la Chine est toujours un partisan fidèle des Nations unies, qu’elle maintient toujours* une coopération étroite avec les Nations unies et qu’elle soutient toujours les Nations unies par des actions concrètes pour maintenir la paix et la sécurité, promouvoir le développement commun et relever les défis mondiaux. Avec les autres membres du Conseil de sécurité, la Chine poussera le Conseil à assumer les responsabilités qui lui incombent en vertu de la Charte des Nations unies, à pratiquer un véritable multilatéralisme, à promouvoir des solutions politiques aux points chauds régionaux et à contribuer davantage à la paix et à la sécurité mondiales.

22°Dragon TV : La semaine dernière, des experts de la société de conseil allemande « Seeking Development » ont publié un article d’opinion dans lequel ils évaluent positivement l’Initiative de développement mondial proposée par le président Xi Jinping. Ils estiment que cette initiative apporte des solutions aux défis mondiaux en matière de développement et suggèrent que les pays développés, comme l’Europe, renforcent leur association à cette initiative. Quel est votre commentaire à ce sujet ?

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Hua Chunying : La Chine a également pris note du rapport, qui fait une évaluation positive et objective de l’Initiative de développement mondial, analyse ses concepts fondamentaux et ses domaines clés, et recommande aux participants à la coopération internationale au développement de renforcer la coopération avec la Chine dans le cadre de l’initiative.

La Chine insiste à placer le peuple au centre, et nous espérons que non seulement le peuple chinois mènera une bonne vie, mais aussi tous les peuples du monde mènera une bonne vie.

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Comme l’a souligné le président Xi Jinping, la prospérité ne peut être soutenue, la sécurité ne peut être garantie et les droits de l’homme ne peuvent avoir de fondement que si tous les peuples peuvent mener une bonne vie.
L’année dernière, le président Xi Jinping a proposé l’Initiative de développement mondial dans le but de promouvoir un regain d’intérêt pour les questions de développement au sein de la communauté internationale, de renforcer la coopération internationale en matière de développement et d’apporter la sagesse et les solutions chinoises aux défis du développement.
L’Initiative de développement mondial a reçu une réponse positive et enthousiaste de la part de la communauté internationale, avec plus de 100 pays et organisations internationales ayant répondu et 60 pays ayant rejoint le groupe des amis de l’Initiative du développement mondial.
En juin de cette année, le président Xi Jinping a présidé le Dialogue de haut niveau sur le développement mondial et a prononcé un discours important, publiant 32 résultats comme première étape de la mise en œuvre de l’Initiative de développement mondial, notamment la création du Fonds mondial pour le développement et la coopération Sud-Sud, l’augmentation des investissements dans le Fonds Chine-ONU pour la paix et le développement, et le lancement de l’Initiative spéciale pour la promotion de la production alimentaire. Ces événements ont été bien reçus et accueillis positivement par la communauté internationale.

L’Initiative de développement mondial s’en tient à l’esprit d’un partenariat ouvert et inclusif et constitue un bien public mondial important.

La Chine est prête à travailler avec la communauté internationale, y compris l’Europe, pour mettre en œuvre l’Initiative de développement mondial, construire davantage de projets de coopération pratique, mobiliser davantage de ressources internationales pour le développement, redynamiser le partenariat mondial pour le développement et mettre en commun les synergies afin d’accélérer la mise en œuvre du Programme de développement durable à l’horizon 2030.
Nous invitons les laboratoires d’idées de tous les pays, y compris ceux européens, à intensifier leurs recherches sur l’Initiative de développement mondial, à apporter activement leurs idées et leurs suggestions, et à inciter davantage de personnes à s’unir pour promouvoir l’Initiative de manière plus approfondie et plus pratique, afin de contribuer au développement commun de tous les pays du monde.
23°TASS : Hier, le président américain Joe Biden a déclaré que son administration était prête à discuter immédiatement avec la Russie d’un nouveau cadre de contrôle des armements pour remplacer le nouveau traité de réduction des armes stratégiques, qui doit expirer en 2026. Il a également déclaré que la partie américaine estime que cette négociation nécessite la participation de la Chine. Quel est le commentaire du ministère des Affaires étrangères à ce sujet ?

Joe Biden


Hua Chunying : Les États-Unis sont le pays qui possède le plus grand arsenal nucléaire au monde et celui qui a effectué le plus grand nombre d’essais nucléaires de l’histoire. Les États-Unis ont également investi massivement ces dernières années pour promouvoir continuellement la modernisation des armes nucléaires.

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La révision du dispositif nucléaire américain publiée en 2018 a également déclaré de manière flagrante que les États-Unis ne feraient pas pression pour la ratification du traité d’interdiction complète des essais nucléaires. De temps en temps, il y a eu quelques murmures aux États-Unis concernant la reprise des essais nucléaires. Nous espérerons que les États-Unis prendront l’initiative de s’acquitter de leurs responsabilités et obligations en tant que grande puissance nucléaire et montreront l’exemple en réduisant les armes nucléaires stratégiques.
La demande de la partie américaine à la Chine de participer au dialogue sur le contrôle des armes nucléaires à l’occasion de la dixième Conférence d’examen du TNP ne vise rien d’autre qu’à fuir ses propres responsabilités et à détourner les conflits.
En tant que pays possédant les plus grandes armes nucléaires au monde, les États-Unis devraient avant tout, conformément aux documents pertinents de l’Assemblée générale et au consensus international, s’acquitter effectivement de leur responsabilité spéciale et prioritaire en matière de désarmement nucléaire, réduire davantage leur arsenal nucléaire de manière vérifiable, irréversible et juridiquement contraignante et créer les conditions permettant aux autres États dotés d’armes nucléaires de rejoindre les négociations multilatérales sur le désarmement nucléaire.
La Chine poursuit toujours résolument une stratégie nucléaire d’autodéfense et fait preuve d’une grande retenue dans le développement de ses forces nucléaires, en maintenant toujours ses forces nucléaires au niveau minimum requis pour la sécurité nationale, et ne participe jamais à aucune forme de course aux armements.
L’arsenal nucléaire de la Chine n’a pas la même ampleur que celui des États-Unis, et il serait injuste et déraisonnable de demander à la Chine de rejoindre le processus de désarmement multilatéral à ce stade. Néanmoins, la Chine continue de s’efforcer activement de promouvoir le processus international de non-prolifération nucléaire.

Au début de cette année, les dirigeants des cinq puissances nucléaires ont publié une déclaration commune sur la Prévention de la guerre nucléaire et l’évitement d’une course aux armements, soulignant qu’une guerre nucléaire ne peut être ni gagnée ni combattue.

Si les États-Unis montrent l’exemple et respectent effectivement les dispositions du TNP, cela contribuera grandement à améliorer l’environnement de sécurité international et à maintenir la stabilité stratégique mondiale. La Chine est prête à continuer à maintenir une communication étroite avec toutes les parties sur les questions liées à la stabilité et à la sécurité stratégiques mondiales.
24°Hubei Media Group : La 10e Conférence d’examen du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP) s’est ouverte à New York le 1er août. Selon les rapports, le président de la Conférence, Gustavo Zlauvinen, aurait déclaré que le partenariat de sécurité trilatéral entre les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Australie a suscité de graves inquiétudes de nombreux pays tels que la Chine, la Russie et qu’il appartient aux États parties de déterminer si la coopération entre les trois pays en matière de sous-marins nucléaires viole l’esprit du TNP. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?
le président de la Conférence – Gustavo Zlauvinen

Hua Chunying : La décision des États-Unis, du Royaume-Uni et de l’Australie de coopérer en matière de sous-marins nucléaire présente un risque sérieux de prolifération nucléaire, intensifie la course aux armements et porte atteinte à la paix et à la stabilité régionales. La Chine a affirmé à plusieurs reprises sa position d’opposition. Comme l’a déclaré le président de la dixième Conférence d’examen du TNP, de nombreux autres pays ont également exprimé des préoccupations similaires à plusieurs reprises.
Il est regrettable que les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Australie s’obstinent à poursuivre la coopération en matière de sous-marins nucléaires en dépit des préoccupations de la communauté internationale, et qu’ils tentent de justifier leurs actions. Mais les faits parlent plus fort que les mots.
La coopération entre les trois pays en matière de sous-marins nucléaires implique le transfert de matières nucléaires de qualité militaire d’États dotés d’armes nucléaires vers des États non dotés d’armes nucléaires.

Il s’agit d’une violation manifeste des objectifs et des buts du TNP et d’une attaque grave contre le système international de non-prolifération nucléaire, dont le TNP est la pierre angulaire.

La Chine appelle les États parties au TNP à saisir l’occasion de la dixième Conférence d’examen du Traité pour participer activement aux discussions relatives à la coopération entre les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Australie en matière de sous-marins nucléaires et pour maintenir conjointement l’intégrité et l’efficacité du TNP.
Nous exhortons également les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Australie à s’acquitter effectivement de leurs obligations en matière de non-prolifération nucléaire, à revenir sur leur décision de mener une coopération en matière de sous-marins nucléaires et à apporter une contribution qui leur incombe au maintien de la paix et de la stabilité dans la région Asie-Pacifique.

25°Bloomberg : Tu as dit tout à l’heure que le conseiller d’État Wang Yi et le secrétaire Blinken ne se rencontreraient pas. Est-ce que cela reflète une sorte de mécontentement de la part de la Chine vis-à-vis de la partie américaine ? Par ailleurs, les hauts fonctionnaires de la Chine et des États-Unis se rencontreront-ils cette année en face à face ?
Hua Chunying : Je peux répondre à tes deux questions ensemble. La Chine et les États-Unis entretiennent une communication étroite à tous les niveaux. La date et le niveau exacts de leur rencontre doivent faire l’objet d’un accord mutuel entre les deux parties par la voie diplomatique.
En ce qui concerne la position récente de la Chine sur une série de questions importantes, nous avons clairement affirmé notre position et notre attitude auprès de la partie américaine par différents canaux et de manière claire. Nous espérons que la partie américaine comprendra avec précision les messages relatifs et s’abstiendra de tout malentendu et de tout jugement erroné.
26°Reuters : Certains habitants ont vu un grand nombre de véhicules blindés défiler dans Xiamen. Le ministère des Affaires étrangères peut-il confirmer si l’armée chinoise mobilise des troupes en réponse à la visite de Nancy Pelosi à Taïwan ?
Hua Chunying : Tu devrais poser cette question au porte-parole du ministère de la Défense.
27°Kyodo News : Vous venez de dire que le conseiller d’État Wang Yi aura l’occasion d’échanger des points de vue avec le ministre japonais des Affaires étrangères. Pouvez-vous donner plus de détails, par exemple, quand la rencontre aura-elle lieu ? Quelles sont les attentes de la Chine à cet égard ? Car cette année coïncide avec le 50e anniversaire de la normalisation des relations diplomatiques entre la Chine et le Japon.
https://www.nippon.com/en/ncommon/contents/in-depth/1533613/1533613.jpg  Yoshimasa Hayashi – Japon Affaires Étrangères

Hua Chunying : Les réunions des ministres des Affaires étrangères sur la coopération de l’Asie de l’Est se tiendront à Phnom Penh du 3 au 5 août, au cours desquelles le conseiller d’État Wang Yi rencontrera le ministre japonais des Affaires étrangères Yoshimasa Hayashi. Nous publierons la nouvelle dès que possible.
Le Japon est un voisin proche de la Chine, et la Chine espère que la partie japonaise ira dans la même direction que la partie chinoise et favorisera le développement sain et stable des relations sino-japonaises. Je crois qu’il s’agit non seulement de l’aspiration commune des peuples chinois et japonais, mais aussi d’un effort positif que la Chine et le Japon, en tant que voisins importants en Asie, devraient faire pour le bonheur de leurs peuples et la paix et la stabilité régionales dans la situation internationale compliquée et incertaine actuelle. Nous espérons que cette réunion permettra d’atteindre un consensus positif sur la promotion de l’amélioration et du développement des relations sino-japonaises.
28°AFP : La Chine a-t-elle convoqué l’ambassadeur américain en Chine pour exprimer sa protestation ?
Hua Chunying : Comme je l’ai dit précédemment, la Chine et les États-Unis maintiennent une communication étroite à tous les niveaux. Le message transmis par la partie chinoise est clair et sans ambiguïté, et la partie américaine devrait être claire à ce sujet. Nous convoquerons l’ambassadeur américain lorsque cela sera nécessaire.
29°PTI : Le chef d’Al-Qaida, Zawahiri, a été tué par un drone américain à Kaboul, en Afghanistan. Quelle est votre réponse à cela ?
Hua Chunying : Nous avons pris note des rapports concernés. La Chine s’oppose toujours fermement au terrorisme et participe activement à la lutte internationale contre le terrorisme. Dans le même temps, la Chine estime également qu’il ne faut pas y avoir deux poids deux mesures dans la lutte contre le terrorisme et qu’il faut combattre toutes les formes de terrorisme. La coopération internationale en matière de lutte contre le terrorisme ne devrait pas se faire au détriment de la souveraineté des autres pays.
30°Bloomberg : En ce qui concerne les contre-mesures, la Chine a indiqué à plusieurs reprises que si Nancy Pelosi insiste pour se rendre à Taïwan, la partie chinoise a le droit de prendre des contre-mesures. Pouvez-vous préciser la nature et la portée de ces contre-mesures ? Par exemple, comprennent-elles des mesures dans les domaines militaire, économique et diplomatique ?
Hua Chunying : Ce que je peux te dire, c’est que la partie américaine assumera certainement sa responsabilité et paiera le prix de ses atteintes à la souveraineté et aux intérêts sécuritaires de la Chine.


https://www.fmprc.gov.cn/fra/xwfw/fyrth/lxjzzdh/202208/t20220804_10734398.html

Conférence de presse du 3 août 2022 tenue par le porte-parole du ministre des Affaires étrangères Hua Chunying

 31°CGTNDans la soirée du 2 août, la présidente de la Chambre des représentants des États-Unis, Nancy Pelosi, a publié une déclaration indiquant que la visite d’une délégation de représentants américains à Taïwan manifeste le soutien ferme des États-Unis à la démocratie de Taïwan. Alors que le monde est aujourd’hui confronté à un choix entre l’autoritarisme et la démocratie, et la solidarité des 23 millions d’habitants des États-Unis et de Taïwan est plus importante. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

https://images.radio-canada.ca/q_auto,w_960/v1/ici-info/16x9/pelosi-coronavirus.jpg  Nancy Pelosi


Hua Chunying : L’essentiel de la visite de Pelosi à Taïwan n’est en aucun cas une question de démocratie, mais une question de souveraineté et d’intégrité territoriale de la Chine. Ce que Pelosi a fait n’est en aucun cas une défense de la démocratie, mais une provocation et une violation de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de la Chine.
Comme beaucoup de personnes sont allées droit au but, la dangereuse provocation de Pelosi est purement destinée à obtenir son capital politique personnel et constitue une farce politique franchement hideuse. Et dans cette farce hideuse, la démocratie n’est rien de plus que l’habituel outil bon marché et l’excuse de la partie américaine. C’est Pelosi qui est démagogique, mais ce sont les relations entre les deux pays, la paix et la stabilité de la région qui en souffrent.
La démocratie de Pelosi n’est rien d’autre qu’une robe couverte de poux. À première vue, c’est magnifique, mais de près, c’est insupportable. Nous avons vu l’hypocrisie et l’insensibilité de la démocratie de Pelosi
    • dans le « choc de Capitol Hill »,
    • dans la mort de Floyd,
    • dans la fusillade de l’école primaire Robb
    • et dans les plus d’un million d’Américains qui sont morts du Covid-19.

Nous avons vu la promesse de la démocratie et la soi-disant « force » de cette démocratie dans ce que l’armée américaine a fait en Irak et en Syrie ainsi que dans la retraite de Kaboul.

En tant que numéro trois du gouvernement américain, Pelosi, face aux problèmes accablés de la démocratie dans le pays, dépense l’argent des contribuables et vole dans l’avion militaire américain pour faire un show à Taïwan, en faisant des choses qui violent le droit international et les normes fondamentales des relations internationales et portent atteinte aux affaires intérieures, à la souveraineté et à l’intégrité territoriale des autres pays.
Cela ne peut qu’amener le monde à voir encore plus clairement l’hypocrisie et la laideur des États-Unis et à ruiner davantage la crédibilité du pays.
https://mediaproxy.salon.com/width/1200/https://media.salon.com/2021/06/marjorie-taylor-greene-0629211.jpg  Marjorie Green – Députée Républicaine Américaine

Même la députée républicaine américaine Marjorie Green a déclaré : « Pelosi ne reste pas à la maison pour résoudre les problèmes qui accablent le peuple américain. Elle a conservé le pouvoir pendant des décennies alors que le pays tout entier a tendance à s’effondrer. Assez de ce faux « courage » pour défendre la démocratie. »
Je voudrais également rappeler à Pelosi qu’elle est confrontée à la Chine, qui représente un cinquième de tous les êtres humains, et qu’elle provoque plus de 1,4 milliard de Chinois. L’opinion publique ne peut être trompée et ne peut être contredite. Je pense que l’histoire donnera une réponse juste à la question si Pelosi laisse une réputation éternelle avec ce « spectacle » ou reste odieux pour toujours.
32°AFP : Le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Wang Yi a déclaré aujourd’hui : « Ceux qui violent notre Chine seront punis ». Quelles autres mesures punitives la Chine envisage-elle de prendre ? Pourriez-vous les présenter ? 
https://www.ln24.be/sites/default/files/styles/full_no_crop/public/2022-03/WANG%20YI.jpg?itok=cyoYwNf4 Wang Yi – Conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères

Hua Chunying : la Chine prendra toutes les mesures nécessaires pour défendre résolument la souveraineté nationale et l’intégrité territoriale. Les États-Unis et les forces sécessionnistes visant « l’indépendance de Taïwan » seront responsables de toutes les conséquences qui en découleront. Nous ferons ce que nous disons. Soyez plus patient et confiant, S’il vous plaît. 
33°Phoenix TV : Nous avons vu Pelosi mentionner le Xinjiang et le Tibet dans son éditorial publié dans the Washington Post. Elle a déclaré que les États-Unis ne peuvent pas rester les bras croisés sur des questions telles que les violations des droits des minorités. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?
Hua Chunying : Pelosi dit que les États-Unis ne peuvent pas rester les bras croisés, mais comment se fait-il qu’elle soit restée les bras croisés pour régler les problèmes intérieurs de son pays ?
Elle a fermé les yeux sur les problèmes de son propre pays. Au lieu de se préoccuper des moyens de subsistance et du bonheur de son peuple, elle continue à se donner en spectacle et à répéter ce qui a été prouvé déjà comme le mensonge du siècle par d’innombrables faits. Un tel comportement démontre profondément ce que signifie « une personne qui fait semblant de dormir mais ne peut pas se réveiller ». Cela dévoile l’hypocrisie et la laideur de certains politiciens américains, révélant pleinement leurs sinistres intentions d’interférer dans les affaires intérieures des autres pays, de déstabiliser la Chine et de contenir son développement sous la bannière des droits de l’homme.
34°Global Times : En ce qui concerne la visite de Pelosi à Taïwan, les responsables du gouvernement américain se livrent à des sophismes et rejettent même calomnieusement l’accusation sur autrui. Par exemple, Jake Sullivan, assistant du président de la Maison Blanche pour les affaires de sécurité nationale, a déclaré que la Chine tente de transformer la norme historique en une crise et qu’elle est partie prenante conduisant à l’escalade de la situation. John Kirby, coordinateur des communications stratégiques au Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, a déclaré que la visite de M. Pei ne viole pas la politique d’une seule Chine poursuivie par les États-Unis. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?
https://i3.wp.com/gdb.voanews.com/10060000-0aff-0242-5b31-08da55a61bff_w1200_r1.jpg  John Kirby

Hua Chunying : Je pense que vous avez résumé très précisément le fait que les responsables américains font de leur mieux pour faire des sophismes, voire même rejeter calomnieusement l’accusation sur autrui. C’est le voleur qui crie au secours. Cela reflète le manque d’intégrité du gouvernement américain, son manque de connaissances historiques et son manque d’introspection et de réflexion.

Un vieux dicton chinois dit que le problème des gens est qu’ils ne lisent pas l’histoire. Il est vraiment temps que les responsables américains suivent un sérieux cours de rattrapage sur la question de Taïwan.

Il n’y a qu’une seule Chine dans le monde, Taïwan fait partie de la Chine, et le gouvernement de la République populaire de Chine est le seul gouvernement légitime représentant l’ensemble de la Chine. C’est l’essentiel de la politique d’une seule Chine.

https://i0.wp.com/www.chine-magazine.com/wp-content/uploads/2021/10/Resolution-2758.png?resize=600%2C204&ssl=1

En octobre 1971, la 26e Assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies (ONU) a adopté la résolution 2758, décidant : « rétablir la République populaire de Chine dans tous ses droits, reconnaître les représentants de son gouvernement comme les seuls représentants légitimes de la Chine auprès des Nations Unies et d’expulser immédiatement les représentants de Tchang Kaï-chek des sièges qu’ils occupent illégalement aux Nations Unies et dans tous leurs organes ». Y compris les États-Unis, 181 pays dans le monde ont établi des relations diplomatiques avec la Chine sur la base du principe d’une seule Chine.
Historiquement, la question de Taïwan a été le plus grand obstacle à la normalisation des relations entre les États-Unis et la Chine, car la Chine adhère fermement au principe d’une seule Chine et ne fera aucun compromis ni aucune concession sur cette question.
En 1971, les États-Unis ont affirmé à la Chine leur volonté d’appliquer de nouveaux principes sur la question de Taïwan, à savoir que les États-Unis reconnaissent qu’il n’y a qu’une seule Chine dans le monde et que Taïwan fait partie de la Chine; que les États-Unis ne feront plus à l’avenir de déclarations selon lesquelles le statut de Taïwan est indéterminé ; et que les États-Unis n’ont pas soutenu, et ne soutiendront pas à l’avenir un quelconque mouvement de « l’indépendance de Taïwan ».
https://media.lesechos.com/api/v1/images/view/6213387f3e4546202a180725/1280x720/070975792955-web-tete.jpg  Ce 21 février 1972, Richard Nixon, 39e président des Etats-Unis souriant et visiblement sûr de lui, fait face à Mao Zedong qui a l’air pincé, en dépit des efforts de la télévision chinoise pour ne pas montrer que le président chinois est affaibli. Cette première visite d’une semaine d’un président américain sur le sol chinois a de fait marqué un tournant dans l’histoire des relations entre Pékin et le reste du monde.

Au cours de sa visite en Chine en 1972, le président Nixon a confirmé ces principes au premier ministre Zhou Enlai. C’est ce qui a donné naissance au Communiqué de Shanghai.
https://cdn.i-scmp.com/sites/default/files/d8/video/thumbnail/2022/02/15/nixon_plain.jpg  Zhou Enlai et le président Nixon 1972

Dans le Communiqué de Shanghai de 1972, les États-Unis ont clairement indiqué que « les États-Unis reconnaissent que tous les Chinois des deux rives du détroit de Taïwan croient qu’il n’y a qu’une seule Chine et que Taïwan fait partie de la Chine. Le gouvernement des États-Unis ne conteste pas cette position ». L’engagement susmentionné de la partie américaine a lancé le processus de normalisation des relations entre les États-Unis et la Chine.
Dans le Communiqué sur l’établissement de relations diplomatiques de 1978, les États-Unis ont clairement indiqué que « les États-Unis reconnaissent le gouvernement de la République populaire de Chine comme le seul gouvernement légitime de la Chine et reconnaissent la position de la Chine selon laquelle il n’y a qu’une seule Chine et que Taïwan fait partie de la Chine ».
Dans le communiqué du 17 août publié en 1982, les États-Unis ont clairement indiqué que « les États-Unis d’Amérique reconnaissent le gouvernement de la République populaire de Chine comme le seul gouvernement légitime de la Chine et reconnaissent la position de la Chine selon laquelle il n’existe qu’une seule Chine et que Taïwan fait partie de la Chine. Le gouvernement des États-Unis n’a aucunement l’intention de porter atteinte à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de la Chine, de s’immiscer dans ses affaires intérieures ou de pratiquer la politique de « deux Chine » ou de « une Chine, un Taïwan » ».

C’est sur la base des trois communiqués conjoints mentionnés ci-dessus que les relations sino-américaines ont généralement connu un développement stable au cours des quelque 40 dernières années.

Cependant, ces dernières années, les États-Unis ont dit une chose mais en ont fait une autre, déformant, altérant, dégonflant et vidant le principe d’une seule Chine, tentant de franchir la ligne rouge et de faire une percée, jouant la « carte de Taïwan » par tous les moyens, substituant le faux au vrai, utilisant leur « loi sur les relations avec Taïwan » et leurs « six assurances à Taïwan » concoctées comme suffixes à la politique d’une seule Chine, supprimant des expressions clés telles que « Taïwan fait partie de la Chine » sur le site web du Département d’État américain, améliorant de manière flagrante les relations entre les États-Unis et Taïwan, intensifiant leurs ventes d’armes à Taïwan et soutenant les activités sécessionnistes visant « l’indépendance de Taïwan ».
Le fait que le gouvernement américain aurait dû faire preuve d’une stricte retenue à l’égard de la tentative de visite de Taïwan par le numéro 3 du gouvernement américain, mais qu’il l’a au contraire laissé aller et a permis la provocation. C’est la raison essentielle et la vérité de la tension dans le détroit de Taïwan.
L’histoire de la question de Taïwan est claire, et le fait que les deux côtés du détroit de Taïwan appartiennent à la même Chine et au statu quo est clair. La communauté internationale le voit aussi très clairement.
Ces derniers jours, les dirigeants de nombreux pays et des personnes de tous milieux se sont prononcés contre la visite de Nancy Pelosi à Taïwan.
M. Stéphane Dujarric – Porte-parole de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU

Le porte-parole du Secrétaire général des Nations Unies vient de déclarer que l’ONU continuera à respecter la résolution 2758 de l’Assemblée générale des Nations Unies et que la politique de l’ONU consiste à adhérer au principe d’une seule Chine. Cela montre que la justice se trouve dans le cœur des gens.
Le gouvernement et le peuple chinois ont été constants dans leur position sur la question de Taïwan. C’est la ferme volonté de plus de 1,4 milliard de Chinois de sauvegarder résolument la souveraineté nationale et l’intégrité territoriale, et c’est le souhait commun et le devoir sacré de tous les Chinois de réaliser la réunification complète de la mère patrie. L’opinion publique ne peut être violée et la tendance générale ne peut être inversée. Aucun pays, aucune force et personne ne doit se méprendre sur la forte détermination, la ferme volonté et la puissante capacité du gouvernement et du peuple chinois à sauvegarder la souveraineté nationale et l’intégrité territoriale, et à réaliser la réunification nationale et le rajeunissement national.

35°Bloomberg : En ce qui concerne les détails des contre-mesures que la Chine pourrait prendre, pouvez-vous préciser si elles incluent des sanctions contre Taïwan ou contre Pelosi personnellement et d’autres responsables américains ?
Hua Chunying : Au mépris de la vive opposition et des représentations solennelles de la Chine, Nancy Pelosi s’est obstinée à se rendre dans la région chinoise de Taïwan, ce qui constitue une grave violation du principe d’une seule Chine et des dispositions des trois communiqués conjoints sino-américains.
Cela sape gravement le fondement politique des relations sino-américaines, de porter gravement atteinte à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de la Chine et de compromettre gravement la paix et la stabilité dans le détroit de Taïwan. Cela envoie encore un mauvais signal aux forces sécessionnistes visant « l’indépendance de Taïwan ».
Le ministère chinois des Affaires étrangères, l’Assemblée nationale populaire de RPC, le Comité national de la Conférence consultative politique du peuple chinois, le Bureau central des affaires de Taïwan et le ministère de la Défense nationale ont tous publié des déclarations ou des entretiens hier soir pour condamner cet acte.
https://media2.ledevoir.com/images_galerie/nwd_1325943_1024203/image.jpg  Le vice-ministre des Affaires étrangères Xie Feng

Le vice-ministre des Affaires étrangères Xie Feng a immédiatement convoqué l’ambassadeur américain Nicholas Burns en Chine, et l’ambassadeur chinois aux États-Unis Qin Gang a proposé des représentations solennelles auprès du Conseil national de sécurité de la Maison Blanche et du Département d’État respectivement. Ce matin, le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Wang Yi s’est exprimé à ce sujet.
https://nouvellefr.com/wp-content/uploads/2022/08/china-summons-us-ambassador-over-pelosi-visit.jpg  Nicholas Burns – Ambassadeur Américain en Chine

La Chine prendra toutes les mesures nécessaires pour défendre résolument la souveraineté nationale et l’intégrité territoriale, et toutes les conséquences qui en découlent seront assumées par la partie américaine et les forces sécessionnistes visant « l’indépendance de Taïwan ».
Nous ferons ce que nous disons. Quant aux contre-mesures spécifiques qui vous préoccupent, je peux vous dire que toutes les mesures nécessaires seront mises en place, et que les mesures concernées seront fermes, fortes et efficaces. Les États-Unis et les forces sécessionnistes visant « l’indépendance de Taïwan » les ressentiront sans cesse.
Je voudrais également souligner qu’à chaque fois que les États-Unis ont provoqué la Chine, le résultat a toujours été autodestructeur et défavorable à eux-mêmes. Le dernier exemple est que Pelosi et d’autres politiciens ont incité à la violence noire à Hong Kong et ont préconisé le soi-disant « beau paysage », mais au contraire, cela a accéléré la transformation de Hong Kong du chaos à la gouvernance et de la gouvernance à la prospérité, et a ramené la gloire de la Perle de l’Orient. Cette fois-ci ne fait pas exception.
La tentative de Pelosi de s’allier aux forces sécessionnistes visant « l’indépendance de Taïwan » pour « contenir la Chine en utilisant Taïwan » et porter atteinte à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de la Chine ne réussira pas. Elle ne peut pas arrêter et ne fera qu’accélérer le processus historique de réunification de la Chine.
Comme l’a souligné Wang Yi, conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères, les États-Unis sont perfides sur la question de Taïwan, ont ouvertement joué avec le feu et se sont fait un ennemi des 1,4 milliard de Chinois, ce qui ne se terminera jamais bien.
36°CCTV : Nous notons que le porte-parole du Secrétaire général des Nations Unies, Stéphane Dujarric, interrogé sur sa réponse à la visite de la présidente de la Chambre des représentants américaine, Nancy Pelosi, à Taïwan, a déclaré que la politique des Nations Unies sur ce sujet est guidée par la résolution 2758 de l’Assemblée générale des Nations Unies sur une seule Chine, adoptée en 1971. Dans le même temps, nous avons vu de nombreux pays et des personnes clairvoyantes aux États-Unis s’exprimer en faveur de la Chine, y compris le célèbre journaliste américain Thomas L. Friedman. Il a dénoncé le projet de Nancy Pelosi de se rendre à Taïwan, le qualifiant d’imprudent et d’irresponsable et a déclaré que Taïwan ne deviendrait pas plus sûr ou plus prospère à la suite d’une telle visite purement symbolique, mais qu’elle pourrait en subir de nombreuses conséquences néfastes. Quel est votre commentaire à ce sujet ?
https://viuz.com/wp-content/uploads/Thomas-L-Friedman-Thank-you-for-bein-late-la-nouvelle-grille-de-lecture-dun-monde-complexe.jpg  Thomas L. Friedman – Journaliste

Hua Chunying : Moins d’un jour après le départ de Pelosi pour Taïwan, des centaines de personnes issues de pays et d’organisations internationales différents ainsi que celles de différents niveaux et milieux se sont exprimées de diverses manières, condamnant la démarche erronée, insensée et folle de Pelosi et exprimant leur adhésion au principe d’une seule Chine et leur soutien à la démarche légitime de la Chine pour sauvegarder sa souveraineté nationale et son intégrité territoriale. Ces voix de la justice nous ont émus.
Pour ne citer que quelques exemples,
le secrétaire de presse du président russe, le porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, la déclaration du ministère russe des Affaires étrangères, le vice-président du Conseil fédéral de sécurité russe et le vice-président du Conseil de la Fédération russe ont tous clairement indiqué que la Russie adhère fermement au principe d’une seule Chine, s’oppose à toute forme « d’indépendance de Taïwan » et soutient le droit de la Chine à prendre toutes les mesures nécessaires sur la question de Taïwan pour défendre la souveraineté et l’intégrité territoriale.
Le ministère des Affaires étrangères du Belarus a publié une déclaration indiquant que la visite de Pelosi à Taïwan est une démarche irresponsable et obstinée des États-Unis. Il comprend parfaitement les préoccupations de la partie chinoise concernant l’ingérence des États-Unis dans les affaires intérieures de la Chine et l’escalade de la situation dans le détroit de Taïwan qui en résulte, et il soutient la série de mesures prises par la partie chinoise pour réaliser la réunification nationale.
Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères de la Corée du Nord a déclaré que l’ingérence dans les affaires intérieures des États-Unis est éhontée, qu’elle constitue une provocation politique et militaire délibérée et un fléau qui mine la paix et la sécurité régionales. La question de Taïwan est l’affaire intérieure de la Chine. Il condamne fermement l’ingérence de toute force extérieure dans la question de Taïwan et soutient pleinement la position juste du gouvernement chinois qui défend résolument la souveraineté et l’intégrité territoriale du pays. Les tentatives des États-Unis d’entraver le développement et la puissance de la Chine ainsi que sa cause de la réunification seront résolument contrecarrées.
Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères a déclaré que les États-Unis s’ingèrent dans les affaires intérieures de la Chine et portent atteinte à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de la Chine, et que la visite de Nancy Pelosi à Taïwan est un autre exemple de la politique d’ingérence des États-Unis. C’est le style habituel de la politique étrangère américaine et cela ne fera que saper davantage la paix et la stabilité régionales.
Le ministère syrien des Affaires étrangères déclare que la Syrie condamne dans les termes les plus forts l’escalade sans précédent et la politique provocatrice des États-Unis à l’égard de la Chine, et que la visite de Pelosi à Taïwan n’est pas conforme au droit international, et que cet acte irresponsable reflète l’engagement continu des États-Unis à perturber la paix et la stabilité régionales et mondiales et à mettre sérieusement en danger la paix et la sécurité mondiales.
La présidence palestinienne a déclaré qu’elle appelle à la fin de toute action allant à l’encontre du principe d’une seule Chine, soulignant que la Chine a le droit de défendre sa souveraineté, sa sécurité et ses intérêts de développement.
Le président nicaraguayen Daniel Ortega a publié une déclaration indiquant que le voyage de Nancy Pelosi à Taïwan à bord d’un avion militaire américain est un acte d’agression et que de telles provocations ne feraient que renforcer la puissance de la Chine. Le ministère des Affaires étrangères du Nicaragua a publié une déclaration soutenant fermement la Chine dans la sauvegarde de sa souveraineté nationale et de son intégrité territoriale et exhortant les États-Unis à cesser leurs actions provocatrices à l’égard de la Chine.
Le ministre des Affaires étrangères de Trinité-et-Tobago a réaffirmé publiquement son adhésion au principe d’une seule Chine.
Le ministère laotien des Affaires étrangères a publié une déclaration réitérant son soutien au principe d’une seule Chine, s’opposant à toute tentative de créer « deux Chine » ou « une Chine, un Taïwan » et soutenant fermement la réunification pacifique de la Chine.
La famille royale cambodgienne a déclaré sur les médias sociaux qu’il n’existe qu’une seule Chine et que Taïwan est une province chinoise.

Le porte-parole du Secrétaire général des Nations Unies a souligné que l’adhésion des Nations Unies à la politique d’une seule Chine est clairement stipulée dans la 26e résolution 2758 de l’Assemblée générale des Nations Unies de 1971.

Le Bureau du secrétaire général adjoint principal de la Ligue des États arabes a publié une déclaration sur le site officiel de la Ligue, soulignant que le principe d’une seule Chine doit être respecté et s’opposant aux actes qui violent les résolutions pertinentes de l’ONU et portent atteinte à la paix et à la stabilité régionales. La Ligue arabe soutient la souveraineté et l’intégrité territoriale de la Chine et défend fermement le principe d’une seule Chine.
Le principal parti politique tunisien a déclaré sur les médias sociaux qu’aucun pays étranger n’a le droit de s’immiscer dans les affaires intérieures de la Chine, que la visite de Pelosi à Taïwan ne ferait que dégrader davantage l’image des États-Unis, et qu’il n’est pas surprenant qu’un pays comme les États-Unis, qui a fait sa fortune en pillant les richesses des autres pays ne peut pas gagner par une concurrence loyale. Il n’est pas surprenant qu’ils essaient de s’engager dans des tactiques déshonorantes telles que le coup de poignard dans le dos et qu’ils commettent des actes injustes et perfides.
En outre, de nombreux responsables gouvernementaux et des personnes de tous milieux, y compris d’anciens dignitaires de divers pays, se sont également exprimés.
Par exemple, l’ancien ambassadeur américain en Chine, Max Baucus, a déclaré que la visite de Pelosi à Taïwan est une provocation et qu’elle joue avec le feu en s’approchant de la ligne de « l’indépendance de Taïwan » et qu’elle paierait le prix pour y avoir touché.
L’Égypte, l’Afrique du Sud, Madagascar, l’Association panafricaine pour la promotion de la réunification pacifique de la Chine, ainsi que le journal allemand Süddeutsche Zeitung, le journal suisse Neue Zürcher Zeitung, la chaîne de télévision saoudienne Al Arabiya, Prensa Latina et les médias des Bahamas et des autres pays
ont tous publié des commentaires et des rapports, affirmant que les actions de Mme Pelosi ne feraient qu’engendrer une instabilité régionale et que la déclaration américaine selon laquelle « aucun changement n’est apporté au statu quo dans le détroit de Taïwan » n’est pas convaincante.

La provocation délibérée de la partie américaine visant à créer des conflits aux portes de la Chine et à entraver son développement ne fera qu’ajouter du carburant à la situation internationale turbulente actuelle due au Covid-19 et à la crise ukrainienne.

Le journal вести d’Ouzbékistan estime également que la visite de Nancy Pelosi est une provocation sérieuse et malavisée des États-Unis envers la Chine pour retrouver son élan dans le contexte de la récession économique.
Selon un sondage réalisé par the online newspaper udn.com à Taïwan, plus des deux tiers des Taïwanais ne font pas bon accueil à la visite de Nancy Pelosi à Taïwan et estiment que cette visite ne fera que saper la paix et la stabilité dans le détroit de Taïwan.

Tant de voix de la justice démontrent pleinement que la communauté internationale voit clairement la nature et les intentions de la visite de Pelosi à Taïwan.

La visite de Pelosi à Taïwan est une affreuse « télé-réalité » qui ne peut en aucun cas changer la réalité historique et juridique selon laquelle Taïwan appartient à la Chine. Elle ne peut en aucun cas arrêter la tendance historique de la réunification complète de la Chine et ne peut en aucun cas ébranler la situation dans laquelle 181 pays dans le monde reconnaissent et soutiennent le principe d’une seule Chine

37°Shenzhen TV : Selon les rapports, les autorités du Kosovo ont récemment décidé de délivrer les plaques d’immatriculation dites « République du Kosovo » aux résidents de l’ethnie serbe au Kosovo et de délivrer des documents temporaires aux personnes entrant au Kosovo avec des cartes d’identité serbes, ce qui a augmenté la tension dans la région. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

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Hua Chunying : Sur la question du Kosovo, la Chine pense toujours que la meilleure façon est que les parties parviennent à une solution politique mutuellement acceptable par le dialogue dans le cadre des résolutions concernées du Conseil de sécurité de l’ONU.
La souveraineté, l’indépendance et l’intégrité territoriale de la Serbie doivent être pleinement respectées. Les parties concernées devraient continuer à s’engager dans un dialogue pragmatique et constructif et rechercher activement une solution durable à la question du Kosovo.
38°Reuters : L’armée chinoise a déclaré qu’elle effectuera des exercices militaires ciblés dans plusieurs régions autour de Taïwan. L’une de ces zones se trouve dans les « eaux intérieures » de Taïwan, ce qui, selon Taïwan, n’est pas autorisé par la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer, met en danger sa « sécurité » et entrave la liberté de navigation protégée par le droit international.

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Hua Chunying : En ce qui concerne les récentes actions entreprises par l’armée chinoise, je pense que vous avez déjà vu les déclarations publiées par le ministère chinois de la Défense nationale et le porte-parole du Commandement du théâtre oriental de l’APL. Les actions concernées de l’armée chinoise ont un effet dissuasif sur les forces sécessionnistes visant « l’indépendance de Taïwan » et sont justifiées et nécessaires.
Nous n’avons jamais vu de problèmes avec la liberté de navigation dans les eaux en question.
Je pense plutôt que l’on pourrait accorder plus d’attention à la façon dont les navires de guerre et les avions militaires américains sont venus de loin pour montrer leur force en grand sur le seuil de la Chine.
Il serait également préférable de ne pas mentionner la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer, le cas échéant, de demander d’abord aux États-Unis d’y adhérer immédiatement. Taïwan, en tant que partie de la Chine, n’a pas le droit de revendiquer des « eaux intérieures ».
39°CNR : En ce qui concerne l’élimination de l’eau contaminée de la centrale nucléaire de Fukushima, le Premier ministre japonais Fumio Kishida aurait déclaré dans son discours lors du débat général de la 10e Conférence d’examen du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires que le Japon continuera à travailler en étroite collaboration avec la communauté internationale, y compris l’Agence internationale de l’énergie atomique, pour faire progresser ses efforts de manière transparente, conformément aux normes de sécurité nationales et internationales. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?
https://www.lehautpanel.com/wp-content/uploads/2021/09/Centrale-nucleaire-de-Fukushima-au-Japon-750x430.jpg La Centrale Nucléaire de Fukushima

Hua Chunying : J’ai pris note des rapports relatifs. Sur cette question, la Chine a affirmé à maintes reprises sa position, à savoir qu’elle est gravement préoccupée par la décision unilatérale du gouvernement japonais de déverser dans la mer l’eau contaminée par l’accident nucléaire de Fukushima et qu’elle s’y oppose fermement. La délégation chinoise a également réaffirmé la position susmentionnée de la Chine lors de la 10e Conférence d’examen du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires.
Depuis que le gouvernement japonais a pris la mauvaise décision en question en avril de l’année dernière, les questions et les objections de la communauté internationale et de l’opinion publique japonaise n’ont pas cessé. La communauté internationale est généralement préoccupée par l’impact possible sur l’environnement marin et la santé publique des pays côtiers du Pacifique du rejet dans la mer de l’eau contaminée par des substances nucléaires.
Elle a soulevé de nombreuses questions sur la légitimité du projet de rejet de l’eau contaminée par des substances nucléaires dans la mer, la fiabilité des données japonaises, l’efficacité du dispositif d’épuration et l’incertitude de l’impact environnemental.
L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a envoyé à deux reprises des groupes de travail techniques au Japon pour effectuer des inspections et des évaluations sur place, et n’a pas encore rendu d’avis définitif sur le système japonais de rejet de l’eau contaminée dans la mer, tout en formulant de nombreuses demandes de clarification et suggestions d’amélioration.
Il est extrêmement irresponsable de la part de la partie japonaise d’ignorer les préoccupations de toutes les parties et d’aller de l’avant avec le plan de rejet de l’eau contaminée dans la mer.
Nous exhortons instamment le Japon à répondre sérieusement aux préoccupations légitimes et raisonnables de tous les pays et de son propre peuple, à remplir effectivement ses obligations internationales, à consulter pleinement les parties prenantes et les agences internationales compétentes, et à trouver une solution appropriée pour l’élimination de l’eau contaminée par le nucléaire de manière scientifique, ouverte, transparente et sûre.
D’ici là, la partie japonaise ne devrait pas entreprendre le rejet de l’eau contaminée par des substances nucléaires dans la mer sans autorisation.

40°The Wall Street Journal : Plus tôt dans la journée, lorsque la présidente de la Chambre des représentants Pelosi a rencontré Tsai Chi-chang, chef adjoint de l’assemblée législative de Taïwan, elle a déclaré que les États-Unis pourraient s’inspirer de la lutte de Taïwan contre le Covid-19, et elle a dit « comment vous luttez contre la crise épidémique et comment nous pouvons mieux montrer notre respect pour tous les peuples des deux pays à l’avenir ». Il semblait qu’elle fait référence à Taïwan comme à un « pays ». Quelle est la réponse de la partie chinoise ?
Hua Chunying : Vous posez cette question dont vous connaissez bien la réponse, et vous avez la réponse dans votre esprit. Taïwan n’a jamais été un pays, historiquement et légalement, c’est seulement une province de la Chine.
41°AFP : Concernant les exercices militaires de la Chine autour de Taïwan, le Japon affirme que la zone concernée comprend la zone économique exclusive du Japon. Compte tenu de la proximité des exercices militaires de Taïwan, y compris la partie orientale de Taïwan, la partie chinoise est-elle prête à faire face à une escalade de la situation en cas de fusillade ou de rencontre rapprochée entre navires et avions ?
Hua Chunying : Les exercices militaires et les activités d’entraînement de l’armée chinoise dans les eaux proches de l’île chinoise de Taïwan sont une mesure nécessaire et légitime pour contrecarrer les grandes provocations des États-Unis et des forces sécessionnistes visant « l’indépendance de Taïwan » et sauvegarder résolument la souveraineté nationale et l’intégrité territoriale.
https://img.lemde.fr/2022/08/04/0/0/5358/3572/664/0/75/0/238ba80_1659599614419-891939.jpg Des hélicoptères militaires chinois survolent l’île de Pingtan (Chine), en direction de Taïwan, le 4 août.

Les services compétents chinois ont émis à l’avance des rappels de sécurité et des avertissements de navigation à cet égard. La Chine et le Japon n’ont pas encore délimité la frontière dans les eaux concernées, et la Chine n’accepte pas la soi-disant « zone économique exclusive japonaise ». La Chine exhorte le Japon à respecter le principe d’une seule Chine et l’esprit des quatre documents politiques sino-japonais, et à faire preuve de prudence dans ses paroles et ses actes sur la question de Taïwan.
D’autres journalistes viennent de mentionner certaines des mesures prises par l’armée chinoise, et nous avons également pris note des remarques faites par la partie américaine sur cette question. Je voudrais dire quelques mots de plus sur cette question.
Ces derniers jours, la Chine n’a cessé d’indiquer clairement à la partie américaine, par différents canaux et à différents niveaux, sa position solennelle consistant à s’opposer résolument à la visite de Nancy Pelosi à Taïwan, mais apparemment, la partie américaine et les forces sécessionnistes visant « l’indépendance de Taïwan » ne l’ont pas comprise. Puisque c’est le cas, la Chine ne peut parler aux États-Unis et aux forces sécessionnistes visant « l’indépendance de Taïwan » que dans une langue qu’ils comprennent.

Mais il faut souligner que dans la lutte actuelle autour de la visite de Pelosi à Taïwan, les États-Unis sont le provocateur et la Chine est la victime.

Les États-Unis et Taïwan se sont concertés pour provoquer en premier lieu, tandis que la partie chinoise s’est défendue ensuite. La cause profonde de la tension actuelle dans le détroit de Taïwan réside dans les tentatives répétées des autorités taïwanaises de « compter sur les États-Unis pour obtenir l’indépendance », tandis que certains, de la partie américaine, elle a l’intention de « contenir la Chine en utilisant Taïwan ».
L’histoire et la pratique ont prouvé à maintes reprises que le principe d’une seule Chine est le point d’ancrage de la paix et de la stabilité dans le détroit de Taïwan. Lorsque le principe d’une seule Chine est pleinement reconnu et sérieusement respecté, le détroit de Taïwan reste calme et paisible, tandis que lorsque le principe d’une seule Chine est délibérément contesté ou même sapé, le détroit de Taïwan est assombri et même orageux.
Si les parties concernées, y compris les amis des médias, se soucient réellement de la paix et de la stabilité dans le détroit de Taïwan, elles devraient s’efforcer de transmettre un message clair aux responsables américains et aux forces sécessionnistes visant « l’indépendance de Taïwan » , en les appelant à adhérer au principe d’une seule Chine sans compromis et en accord avec leurs paroles et leurs actes, afin de voir la paix et la stabilité souhaitées dans le détroit de Taïwan.
42°Reuters : Certains internautes chinois sont déçus que la Chine n’ait pas fait davantage pour empêcher Pelosi de se rendre à Taïwan. La Chine doit-elle prendre davantage de mesures pour les inciter à envisager l’évolution des relations sino-américaines de manière plus rationnelle ?
Hua Chunying : La Chine a déjà fait connaître sa position solennelle par des déclarations et des actions. Une fois de plus, nous avons vu des politiciens américains s’engager dans des « shows » personnels pour leurs propres intérêts égoïstes, tout en négligeant la paix et la stabilité régionales et la situation générale des relations sino-américaines. La Chine sauvegarde fermement et vigoureusement sa propre souveraineté et ses intérêts en matière de sécurité, tout en préservant la paix et la stabilité régionales.
La détermination et la volonté de la Chine de sauvegarder fermement la souveraineté, la sécurité et l’intégrité territoriale de la mère patrie sont inébranlables et ses contre-mesures sont fortes, efficaces et fermes.
Les États-Unis et les forces sécessionnistes visant « l’indépendance de Taïwan » ressentiront progressivement et continuellement ces contre-mesures chinoises.
Le peuple chinois est rationnel et patriotique. Nous avons pleinement confiance dans notre pays et dans la défense ferme et forte de la souveraineté nationale et de l’intégrité territoriale par notre gouvernement. Je vous suggère d’étudier l’histoire centenaire de la lutte du Parti communiste chinois. Quelles sont les tempêtes que nous n’avons pas connues ? Mais nous y sommes arrivés jusqu’à aujourd’hui et nous avons accompli des réalisations qui ont attiré l’attention du monde entier. Nous sommes confiants dans l’avenir !

43°Associated Press of Pakistan : Quelle est votre réponse à la récente rencontre du Premier ministre pakistanais Shahbaz Sharif avec l’ambassadeur de Chine à Islamabad, au cours de laquelle il a déclaré que son gouvernement s’engage à libérer tout le potentiel du Corridor économique Chine-Pakistan en termes d’économie et de connectivité ?
https://dailytimes.com.pk/assets/uploads/2021/12/29/824315_9242161_Shehbaz_updates.jpg Premier Ministre du Pakistan Shahbaz Sharif

Hua Chunying : la Chine apprécie la déclaration concernée du Premier ministre Shahbaz Sharif. Le Premier ministre Shahbaz Sharif attache une grande importance aux relations Chine-Pakistan et s’est engagé à plusieurs reprises à promouvoir la construction du Corridor à la « vitesse du nouveau Pakistan ».
Depuis son entrée en fonction, il a visité deux fois le port de Gwadar, accueilli un séminaire pour les entreprises chinoises et s’est consacré à la coopération pratique entre la Chine et le Pakistan.
Sous la direction des deux chefs d’État et grâce aux efforts conjoints des deux parties, la construction du Corridor économique Chine-Pakistan a récemment pris une nouvelle dimension, avec de nombreux groupes de travail et projets qui avancent régulièrement et font des progrès positifs.

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La Chine est disposée à travailler avec la partie pakistanaise pour mettre en œuvre le consensus atteint par les deux chefs d’État, construire et opérer les projets existants, et se concentrer davantage sur la coopération dans les domaines tels que l’industrie, les moyens de subsistance de la population, l’agriculture, les sciences et les technologies et des technologies de l’information, afin de faire du Corridor économique Chine-Pakistan un modèle de haute qualité de la construction conjointe de « la Ceinture et la Route », de donner un nouvel élan aux relations Chine-Pakistan et à la construction d’une communauté de destin Chine-Pakistan et d’apporter plus de bonheur aux deux peuples.
44°O Globo : Vous avez dit tout à l’heure que le principe d’une seule Chine est la base des relations entre les États-Unis et la Chine, et que la visite de Pelosi à Taïwan est une violation grave de ce principe. Pensez-vous donc qu’il est possible que les relations bilatérales changent fondamentalement ?

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Hua Chunying : Le principe d’une seule Chine est la prémisse politique la plus importante et le fondement de l’établissement et du développement des relations diplomatiques entre la Chine et tous les pays, y compris les États-Unis.

C’est sur la base du principe d’une seule Chine que les relations entre la Chine et les États-Unis ont généralement maintenu une dynamique de développement stable au cours des 40 dernières années.

Je pense que la grande majorité du peuple américain, ainsi que tous les peuples du monde entier, aimeraient voir les relations entre la Chine et les États-Unis maintenir un développement sain et stable. Tout gouvernement national responsable doit suivre la tendance du temps, écouter et respecter l’opinion publique, et répondre aux voix du peuple.
Ce que les États-Unis devraient faire, c’est de changer leur approche erronée consistant à essayer d’évider et de dégonfler le principe d’une seule Chine, et de ne pas s’engager de plus en plus dans la mauvaise voie.
La Chine développe toujours des relations d’amitié et de coopération avec les autres pays du monde, y compris les États-Unis, s’en tenant au respect et au bénéfice mutuels. Mais sur la question du principe d’une seule Chine et sur les intérêts fondamentaux impliquant la souveraineté et l’intégrité territoriale de la Chine, la Chine n’a pas de place pour le compromis ou la concession. J’espère que la partie américaine comprendra clairement ce point.
45°AFP : L’Administration générale chinoise des douanes a déclaré aujourd’hui qu’elle suspendrait l’importation de certains produits en provenance de Taïwan pour des raisons de santé et de sécurité. En début de semaine, plusieurs autres types de produits taïwanais dotés des matériaux de certification requis ont également été interdits. Pouvez-vous préciser si ces mesures sont destinées à punir Taïwan pour la visite de Nancy Pelosi à Taïwan ?
Hua Chunying : Veuillez vous adresser aux services compétents pour toute question spécifique. Mais une chose est sûre, les États-Unis et les forces sécessionnistes visant « l’indépendance de Taïwan » doivent assumer la responsabilité des erreurs qu’ils ont commises et en payer le prix.

46°CCTV : Dans une interview, le président algérien Abdelmadjid Tebboune a déclaré que l’Algérie a la possibilité de rejoindre les pays BRICS et qu’elle remplit dans une large mesure les conditions d’adhésion. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?
https://media.lesechos.com/api/v1/images/view/616446f83e454620842a0e18/1280x720-webp/07093966641-web-tete.webp  le président algérien Abdelmadjid Tebboune

Hua Chunying : Depuis sa création, le mécanisme des BRICS est étroitement lié au destin de la majorité des pays émergents et des pays en développement. Aujourd’hui, face à la situation complexe de changements centenaires, de l’épidémie du siècle et de turbulence des points chauds internationaux, les pays des BRICS sont en train de renforcer leur coopération avec les autres pays émergents et les pays en développement afin de mieux surmonter les difficultés et les défis et de parvenir à un développement et une prospérité communs par la solidarité et la collaboration.

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Ces dernières années, un certain nombre de pays, y compris l’Algérie, ont manifesté la vive volonté de l’adhésion aux BRICS.

En tant que présidente des BRICS cette année, la Chine soutient activement le lancement du processus d’expansion des BRICS et l’expansion de la coopération « BRICS Plus ».

Lors du 14e sommet des dirigeants des BRICS, qui s’est tenu à la fin du mois de juin de cette année, les dirigeants des cinq pays ont unanimement exprimé leur soutien à la discussion des critères et procédures d’expansion de l’adhésion aux BRICS.
La Chine travaillera avec les pays des BRICS pour faire progresser régulièrement le processus d’expansion, afin que d’autres partenaires partageant les mêmes idées puissent rejoindre la « grande famille » des BRICS le plus rapidement possible.
47°TASS : Selon les rapports, lors d’une réunion des Nations Unies, le ministre allemand des Affaires étrangères a récemment déclaré que l’Allemagne apporterait son soutien à Taïwan si la Chine continentale attaquait la région de Taïwan. Quel est le commentaire du ministère des Affaires étrangères sur cette déclaration ?
https://i0.wp.com/beninwebtv.com/wp-content/uploads/2022/04/B9730182268Z.1_20220307014955_000G8FK1PBGH.1-0.jpg?fit=1350%2C759&ssl=1  Ministre allemand des Affaires étrangères – Annalena Baerbock

Hua Chunying : La déclaration que vous avez mentionnée devrait être celle du ministre allemand des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, lors de la Conférence d’examen du Traité de non-prolifération des armes nucléaires (TNP). Son insinuation selon laquelle la Chine « sape le droit international » et « empiète sur ses voisins plus faibles » manque de bon sens historique et ne correspond pas aux faits.
L’origine historique et les faits juridiques de la question de Taïwan sont clairs et sans ambiguïté, et ne peuvent être niés ou déformés par quiconque ou par une quelconque force. Je ne reviens pas aux faits il y a longtemps.
Juste à la fin de la Seconde Guerre mondiale, les droits et intérêts de la Chine à Taïwan ont été clairement énoncés dans la Déclaration du Caire de 1943 et la Proclamation de Potsdam de 1945, qui stipule que le Japon doit restituer tous les territoires volés à la Chine, y compris Taïwan et les îles Penghu, et dans la résolution 2758 de l’Assemblée générale de 1971, qui restitue tous les droits à la République populaire de Chine et réaffirme le principe d’une seule Chine.
La question de Taïwan est une affaire intérieure de la Chine. L’analogie entre la question de l’Ukraine et celle de Taïwan est une tentative délibérée de déformer les concepts et d’embrouiller le public, ce qui constitue une ingérence dans les affaires intérieures de la Chine que nous n’accepterons jamais.
Le principe d’une seule Chine est une norme universellement reconnue dans les relations internationales et constitue le fondement politique et la prémisse fondamentale des relations de la Chine avec les autres pays.
La violation du principe d’une seule Chine compromettra certainement le développement global des relations bilatérales. J’espère que l’Allemagne aura une compréhension objective et précise de la question de Taïwan, qu’elle s’abstiendra de danser avec les États-Unis, qu’elle respectera son engagement de la politique d’une seule Chine par des actions concrètes et qu’elle sera prudente dans ses paroles et ses actions sur les questions liées à Taïwan.


https://www.fmprc.gov.cn/fra/xwfw/fyrth/lxjzzdh/202208/t20220805_10735533.html