Conférence de presse du 6 juin 2022 tenue par le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Zhao Lijian
À l’invitation du Vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères du Kazakhstan, Mukhtar Tileuberdi, le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Wang Yi se rendra au Kazakhstan du 6 au 9 juin 2022, pour assister à la troisième réunion des ministres des Affaires étrangères « Chine + Cinq pays d’Asie centrale », et effectuera une visite officielle au Kazakhstan.
1/15 CCTV : Pourriez-vous nous présenter le contexte, les considérations ainsi que le programme concernant la participation de Wang Yi à la troisième réunion des ministres des Affaires étrangères « Chine + Cinq pays d’Asie centrale » et la visite officielle au Kazakhstan ? Qu’attend la Chine de cette visite ?
la participation de Wang Yi
Zhao Lijian : Les cinq pays d’Asie centrale sont des voisins amicaux et des partenaires stratégiques de la Chine. Depuis l’établissement des relations diplomatiques avec les pays d’Asie centrale il y a 30 ans, la Chine adhère toujours aux principes de respect mutuel, de bon voisinage, de solidarité absolue, d’assistance et de bénéfice mutuels, et a continuellement approfondit leur coopération amicale. En janvier de cette année, le Sommet par vidéo du 30ème anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre la Chine et les cinq pays d’Asie centrale s’est tenu avec succès. Le président Xi Jinping et les chefs d’État des cinq pays ont dressé conjointement le plan de coopération et ont annoncé la construction d’une communauté de destin Chine-Cinq pays d’Asie centrale. Le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Wang Yi participera à la troisième réunion des ministres des Affaires étrangères de la « Chine + Cinq pays d’Asie centrale », mettra activement en œuvre avec toutes les parties les résultats du Sommet par vidéo, et approfondira davantage l’amitié de bon voisinage et la coopération mutuellement bénéfique dans divers domaines entre la Chine et les pays d’Asie centrale afin de promouvoir conjointement le développement et de rechercher une prospérité partagé.
Au cours de sa visite au Kazakhstan, Wang Yi rencontrera le Président kazakh Kassym-Jomart Tokaïev et s’entretiendra avec le Vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères Mukhtar Tileuberdi. Nous sommes convaincus que cette visite approfondira davantage la confiance politique mutuelle et la coopération pragmatique entre les deux pays, et favorisera la construction conjointe de haute qualité de la « Ceinture et Route » entre la Chine et le Kazakhstan en vue d’obtenir plus de résultats.
2 Global Times : Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a accusé la Chine de pratiquer une « diplomatie coercitive » lors son discours sur la politique envers la Chine. Avez-vous un commentaire à faire ?
Le secrétaire d’État américain Antony Blinken
Zhao Lijian : La Chine ne pratique jamais la coercition et s’oppose fermement à la coercition par d’autres pays. La culture chinoise préconise de ne pas imposer aux autres ce que vous ne voulez pas que l’on vous fasse. L’une des traditions de la diplomatie chinoise est que tous les pays sont égaux, qu’ils soient grands ou petits. Lorsque la souveraineté nationale et la dignité nationale de la Chine sont menacées et attaquées, la Chine prendra des contre-mesures raisonnables et légales, défendra ses droits et intérêts légitimes et protégera l’équité et la justice internationales. La Chine ne menace jamais d’autres pays par la force, ne rejoint jamais des alliances militaires, n’exporte jamais d’idéologie, ne court jamais aux portes des autres pays pour semer le trouble et ne porte jamais préjudices aux intérêts d’autrui. La Chine ne prend jamais non plus l’initiative d’engager des guerres commerciales, ne réprime jamais les entreprises d’autres pays sans raison, n’introduit jamais des sanctions et des intimidations, et n’a jamais recours à la juridiction extraterritoriale.
Les États-Unis sont l’initiateur de la diplomatie coercitive. Les droits d’invention, de brevet et de propriété intellectuelle de la diplomatie coercitive appartiennent aux États-Unis. En 1971, le chercheur américain Alexander L. George a avancé le concept de diplomatie coercitive, qui concernait la politique américaine envers le Laos, Cuba et le Vietnam. Au fil des ans, de la menace par la force à l’isolement politique, des sanctions économiques au blocus technologique, pour leurs propres intérêts égoïstes, les États-Unis démontrent au monde par des actions concrètes ce qu’est la véritable diplomatie coercitive. Les internautes chinois disent toujours que « si vous voulez savoir ce qu’est la diplomatie coercitive, il suffit de regarder ce que font les États-Unis ».
Les États-Unis disent souvent qu’ils traitent les autres pays en « position de force ». En réalité, cela veut dire que c’est celui qui a le plus de force et le bras le plus épais qui aura le dernier mot. N’est-ce pas une diplomatie coercitive ?
Les États-Unis ont usé de tous les expédients pour réprimer l’entreprise chinoise Huawei, l’entreprise française Alstom, l’entreprise japonaise Toshiba et d’autres entreprises, et ont forcé TSMC, Samsung et d’autres entreprises à soumettre leurs données de la chaîne d’approvisionnement des puces. N’est-ce pas une diplomatie coercitive ?
Dans le conflit russo-ukrainien, les États-Unis ont obligé les pays à choisir leur camp, menaçant à tout propos des sanctions unilatérales et la juridiction extraterritoriale. N’est-ce pas une diplomatie coercitive ?
La Chine et les Îles Salomon ont signé un accord de coopération sécuritaire sur la base du respect mutuel, de l’égalité et d’avantage mutuel, alors que les États-Unis ont immédiatement envoyé leurs représentants dans les pays insulaires du Pacifique Sud pour faire pression, intimider et empêcher leur coopération normale avec la Chine. N’est-ce pas une diplomatie coercitive ?
Le secrétaire Blinken a déclaré que toutes les nations ont la liberté de planifier leur propre chemin sans coercition. Pour y parvenir, il faut d’abord que les États-Unis changent leur vieille habitude de s’engager dans une diplomatie coercitive, et cesser de s’ingérer dans les affaires intérieures d’autres pays, de forcer les autres pays à choisir leur camp, d’abuser des sanctions unilatérales et de réprimer les entreprises de haute technologie d’autres pays. La Chine est disposée à travailler avec tous les pays qui défendent la justice pour s’opposer à toutes sortes d’actes coercitifs dans le monde.
3 Agence de presse Xinhua : Le Département d’État américain a publié le 2 juin le « Rapport sur la liberté religieuse internationale 2021 », énumérant les soi-disant « crimes » de restrictions et de violations de la liberté religieuse par la Chine, prétendant qu’il y existe des violations et des restrictions à la liberté religieuse au Xinjiang, au Tibet et à Hong Kong. Lors de la conférence de publication du rapport, le secrétaire d’État américain Antony Blinken a déclaré que la Chine continue de mener un « génocide » et une répression contre les Ouïghours dont la plupart sont musulmans et aussi d’autres minorités religieuses. Avez-vous un commentaire à faire ?
Zhao Lijian : Le contenu lié à la Chine du soi-disant rapport américain et les remarques du secrétaire Blinken font fi des faits, démontrent les préjugés idéologiques, calomnient sans retenue la politique religieuse de la Chine et s’immiscent gravement dans les affaires intérieures de la Chine. La Chine exprime sa vive protestation et sa ferme opposition.
Respecter et protéger la liberté de croyance religieuse constitue la politique fondamentale du Parti communiste chinois et du gouvernement chinois concernant la religion. En Chine, le gouvernement gère les affaires religieuses conformément à la loi, protège la liberté de croyance religieuse et les activités religieuses normales des citoyens et veille à ce que les citoyens religieux jouissent de mêmes droits politiques, économiques, sociaux et culturels que les citoyens athées.
Cela est inscrit dans la Constitution chinoise depuis longtemps et est strictement mis en œuvre et pleinement garanties. Parallèlement, la Constitution stipule également que personne ne peut utiliser la religion pour perturber l’ordre social et que les groupes religieux et les affaires religieuses ne doivent pas être soumis à l’influence étrangère.
Le gouvernement chinois combattra résolument l’instrumentalisation de la religion pour promouvoir des pensées extrémistes, mener des activités extrémistes, s’infiltrer et renverser par la subversion.
Le prétendu « génocide » au Xinjiang est un mensonge éhonté. La Chine l’a réfuté à plusieurs reprises en s’appuyant sur des faits et des chiffres. Aujourd’hui, je ne ferai pas perdre votre temps à réfuter ces mensonges et illusions des États-Unis. Même si vous n’êtes pas fatigués de les écouter, nous sommes fatigués d’en parler. La raison pour laquelle les États-Unis ont répétitivement diffusé ces mensonges liés au Xinjiang, au Tibet et à Hong Kong est simplement de créer une excuse pour salir et réprimer la Chine, c’est qu’ils veulent introduire des prétextes pour noircir et réprimer la Chine, et de les utiliser comme un outil pour s’immiscer dans les affaires internes de la Chine et diviser la Chine.
Dans la réalité des faits, les conditions de religion et de vie des minorités ethniques aux États-Unis sont vraiment inquiétantes. Les Autochtones aux États-Unis ont pendant longtemps été négligés et discriminés, la culture indienne a été fondamentalement détruite et la pérennité intergénérationnelle de la vie et de l’esprit a été sérieusement menacée. Les États-Unis ont adopté une politique de génocide contre les Indiens, et le nombre d’Indiens a chuté de 5 millions en 1492 à 250 000 au début du 20ème siècle, soit 5% de la population originale. Il s’agit d’un véritable génocide. Le magazine mensuel américain « The Atlantic » a souligné avec sagacité que les Indiens ont subi la déportation, le massacre et l’assimilation forcée dans l’histoire, et actuellement ils vivent dans une pauvreté générale et sont ignorés. Les Indiens qui étaient à l’origine maîtres de ce continent ont aujourd’hui une faible voix dans la société américaine.
En outre, il existe un problème de long terme et systématique de racisme aux États-Unis. Selon les données du sondage d’opinion de Gallup et du Pew Center, 75% des musulmans américains considèrent que la société américaine a une grave discrimination envers eux. Il y a aussi de fréquents « incidents sanglants » de violence armée aux États-Unis, lesquels non seulement blasphèment des lieux de culte sacrés, mais révèlent également le cancer du racisme profondément enraciné dans la société américaine. Permettez-moi de vous donner quelques exemples liés à la religion aux États-Unis. Le 17 juin 2015, un jeune blanc a commis un massacre dans une église noire de Charleston, en Caroline du Sud, neuf personnes en étant victimes. Le 27 octobre 2018, 11 personnes ont été tuées dans une fusillade dans une synagogue de Pittsburgh, en Pennsylvanie. Ensuite, le 24 mai de cette année, une grave fusillade s’est produite dans une école primaire du Texas, plus de 20 personnes en sont mortes, et les élèves de l’école relevaient principalement de minorités ethniques.
Face aux faits susmentionnés, je ne sais pas comment les États-Unis se considèrent qualifiés et osent condamner la Chine ? Chaque fois que la partie américaine publie un tel « rapport », elle ne fait qu’exposer davantage sa propre hypocrisie et son double langage.
4 Agence de presse Yonhap : Le 5 juin, la Corée du Nord a tiré huit missiles balistiques à courte portée dans les eaux orientales de la péninsule coréenne. Pour cette raison, le 6 juin, les militaires sud-coréens et américains ont tiré huit missiles sol-sol dans les eaux orientales de la péninsule coréenne. Avez-vous un commentaire à faire ?
Zhao Lijian : La position de la Chine est claire. Il s’agit des intérêts communs de toutes les parties afin de maintenir la paix et la stabilité dans la péninsule coréenne et de promouvoir le règlement politique de la question de la péninsule coréenne. Dans les circonstances actuelles, la Chine espère que les parties concernées resteront calmes et feront preuve de retenue tout en s’abstenant de prendre des mesures susceptibles d’intensifier les tensions.

5 Hubei Media Group : Selon les données du Service des douanes et de la protection des frontières des États-Unis, en avril 2022, les forces de l’ordre américaines ont arrêté un total de 230 000 immigrants illégaux à la frontière et aux points d’entrée américano-mexicains. Beaucoup d’entre eux ont été malmenés ou même maltraités, et de nombreux enfants non accompagnés ont été piégés dans les postes de patrouilles frontaliers. Les droits de l’homme ont été gravement violés. Parallèlement, l’immigration constitue l’un des sujets du prochain Sommet des Amériques. Avez-vous un commentaire à faire ?
Zhao Lijian : La « tragédie frontalière » est une page peu glorieuse de la saga des droits de l’homme aux États-Unis. Le gouvernement américain a pris des mesures extrêmes et des actions inhumaines et a brutalisé les immigrants. Les immigrants subissent toujours des violences policières, et sont soumis à des détentions prolongées et à des abus. Pire encore, les droits de l’hommes des groupes vulnérables tels que les femmes et les enfants sont impitoyablement violés.
Selon les données, en 2021, les forces de l’ordre américaines ont arrêté presque 1,7 million d’immigrants illégaux à la frontière américano-mexicaine, battant le record en 20 ans.
Parmi les immigrants arrêtés, 145 000 étaient enfants. De plus, plus de 2 800 enfants immigrants ont été séparés par force de leurs parents suite à la politique de séparation mise en place par l’administration précédente américaine, et de nombreux parents cherchent toujours à savoir ce que sont devenus leurs enfants.
Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH) a souligné que cette décision équivaut à une maltraitance d’enfants soutenue par le gouvernement, ce qui causera aux enfants des préjudices irréparables qui affectera peut-être toute leur vie. Le gouvernement américain n’a aucune raison pour le justifier. Ces dernières années, 25 000 sur les 266 000 enfants immigrants détenus aux États-Unis ont été gardés à vue pendant plus de 100 jours.
Même au moment où l’épidémie était la plus dure, plus de 100 000 enfants non accompagnés étaient détenus dans des installations provisoires surpeuplement désastreux pendant longtemps, sans soins, sans médecins ni médicaments, et leur santé physique et mentale a été gravement touchée.
En septembre 2021, la police des frontières américaine, à cheval, a brutalement chassé des réfugiés haïtiens avec des fouets. L’expulsion brutale de réfugiés haïtiens par la police des frontières américaine à cheval et à coups de fouet a été condamnée à l’unanimité par le rapport spécial du Conseil des droits de l’homme des Nations unies sur la discrimination raciale ainsi que par le groupe de travail d’experts sur les personnes d’ascendance africaine. Cette photo est aussi tristement connue sur Internet.
Le propre hégémonisme et les intimidations des États-Unis se retournent contre eux. Le grave problème des réfugiés et des immigrants aux États-Unis en résulte précisément.
Durant les 200 ans qui se sont écoulés depuis que les États-Unis ont avancé la « doctrine de Monroe », ils sont intervenus militairement une trentaine de fois dans les pays d’Amérique latine, leur exportant par coercition la démocratie aux couleurs américaines, se livrant à spoliation économique et même poussant à la subversion du régime.
Lorsque les peuples de ces pays ne pouvaient plus supporter la pauvreté et l’instabilité apportée par les États-Unis et tentaient de fuir vers le nord, ils ont été repoussés par les États-Unis, et même violemment arrêtés et emprisonnés. Ainsi, certains médias américains ont souligné que ces immigrants à la frontière sont doublement victimes de la politique américaine.
Les États-Unis doivent examiner sérieusement et réparer leurs nombreux crimes concernant la question des réfugiés et des immigrants, cesser de jouer l’hypocrite « défenseur des droits de l’homme » et prendre des mesures concrètes pour protéger les droits de l’homme et les droits fondamentaux des réfugiés et des immigrants. Les États-Unis doivent aussi répondre officiellement aux préoccupations légitimes des pays d’Amérique latine concernant les questions d’immigration à l’occasion du 9ème Sommet des Amériques et proposer des solutions effectives et réalisables.
6 AFP : Des officiels australiens ont récemment déclaré qu’un avion militaire chinois avait effectué des manœuvres dangereuses et intercepté un avion de surveillance australien dans l’espace aérien de la mer de Chine méridionale, posant un risque à la sécurité aérienne et aux personnels australiens. Avez-vous un commentaire à faire ?
Manœuvres en mer de Chine méridionale : Australie : l’avion de chasse chinois presse les aviateurs…
Zhao Lijian : Je vous prie de demander des informations précises au ministère de la Défense nationale.
En principe, ce que je peux vous dire, c’est que l’armée chinoise mène des opérations pertinentes sur la base du droit international et de la pratique internationale et en conformité avec des exigences opérationnelles sûres, règlementées et professionnelles.
La Chine ne permettra jamais à aucun pays, sous la couverture de « liberté de navigation », de violer la souveraineté et la sécurité de la Chine et de mettre en danger la paix et la stabilité en mer de Chine méridionale. La Chine exhorte encore une fois l’Australie à respecter réellement les intérêts de sécurité nationale et les préoccupations majeures de la Chine, et à être réservée dans ses paroles et ses actions afin d’éviter les erreurs de jugement et d’entraîner les conséquences graves.
7 China Daily : Récemment, le président tournant de l’Union africaine et président sénégalais, Macky Sall, a déclaré que les sanctions occidentales contre la Russie ont gravement affecté la sécurité alimentaire de l’Afrique. Le Programme alimentaire mondial a également averti l’autre jour que l’humanité pourrait être confrontée à « la plus grande crise alimentaire depuis la Seconde Guerre mondiale ». Avez-vous un commentaire à faire ?
Le président Macky Sall du Sénégal – Président de l’Union Africaine pour la période 2022-2023
Zhao Lijian : Dans la conjoncture actuelle, la situation de l’approvisionnement alimentaire mondial est extrêmement tendue.
À cause du conflit russo-ukrainien, la Russie et l’Ukraine, en tant qu’importants pays exportateurs alimentaires mondiaux, se retirent presque du système mondial du commerce alimentaire, et les sanctions américaines et occidentales ont gravement affecté les exportations des aliments et des engrais de la Russie, détériorant la situation qui est déjà mauvaise.
Selon les données de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, les prix des aliments ont atteint un pic historique en mars 2022 dans le monde entier, et on prévoit que les facteurs tels que les sanctions contre la Russie continuent de faire grimper les prix des aliments du monde. Plus le prix des aliments augmente, plus la disponibilité des aliments dans les régions et les pays fragiles sera réduite, et plus le risque lié à la sécurité alimentaire du monde entier sera aggravé.
En réalité, les États-Unis sont derrière chaque crise alimentaire mondiale. Quelques pays comme les États-Unis manipulent le système mondial du commerce alimentaire, construisent une « hégémonie alimentaire », contrôlent solidement les prix internationaux des aliments et à maintes fois cherchent à obtenir des gains énormes en exagérant les problèmes de sécurité alimentaire et les tensions alimentaires.
D’une part, les États-Unis accusent d’autres pays de « se réserver les aliments » et d’exiger d’« ouvrir des réserves et de libérer des aliments » ; d’autre part, leur propre consommation de ressources alimentaires n’a pour rien au monde, diminué. Parallèlement, les États-Unis ont profité de la situation pour augmenter les prix des aliments à des fins personnelles, ce qui est très irresponsable.
Le droit à la survie est le plus grand droit de l’homme et la faim est l’ennemi commun de toute l’humanité.
Dans la situation actuelle, la communauté internationale doit œuvrer ensemble et promouvoir les pourparlers de paix pour que la paix soit rétablie dès que possible. La communauté internationale doit aussi créer un environnement pacifique et stable pour résoudre la crise alimentaire. Verser de l’huile sur le feu et imposer des sanctions aveugles ne contribueront pas à apaiser la situation dans la région mais ne feront qu’aggraver la crise alimentaire et entraîneront une plus grande catastrophe humanitaire.
8 MASTV : Selon des informations, le 2 juin l’Union Européenne a approuvé le sixième paquet de sanctions contre la Russie, y compris le retrait de Sberbank du système SWIFT, l’embargo partiel sur le pétrole russe, l’interdiction progressive de l’achat de pétrole brut russe expédié par voie maritime dans les 6 mois suivants, et l’interdiction progressive de l’achat de pétrole raffiné russe dans les 8 mois suivant. Le ministère russe des Affaires étrangères a déclaré que les sanctions de l’Union Européenne feront probablement grimper le prix du pétrole, déstabiliseront le marché de l’énergie international et perturbera les chaînes d’approvisionnement. Avez-vous un commentaire à faire ?
Zhao Lijian : Les faits ont prouvé que les sanctions ne constituent pas une bonne solution à la crise ukrainienne. Les sanctions massives et indifférenciées contre la Russie imposées par quelques pays n’ont pas aidé à calmer la situation ukrainienne, mais ont plutôt coûté cher à l’Europe et même au monde.
Avec l’escalade et le prolongement des sanctions, les pays et les peuples européens craignent de devoir supporter un prix plus élevé en termes d’inflation et de chômage, et le monde devra faire face à de graves défis tels que des crises énergétiques et alimentaires. Seuls les marchands d’armes, les marchands de pétrole et de gaz hors de l’Union Européenne pourront en profiter.
Nous avons remarqué que la partie européenne a exprimé à plusieurs reprises son espoir que la crise russo-ukrainienne se calmera dès que possible et que l’Europe pourra restaurer la paix et la tranquillité. La partie chinoise soutient la partie européenne, en prenant en considération la paix et de la tranquillité de l’Europe et ses propres intérêts, dans l’élaboration indépendante d’une politique étrangère conforme aux intérêts européens, dans sa promotion active du règlement politique de la crise russo-ukrainienne, dans son rôle actif dans la poursuite des négociations et de la conclusion de la paix, et dans la construction finale d’une architecture de sécurité européen équilibré, efficace et durable.
9 Phoenix TV : Ma première question est que nous avions remarqué que le Département d’État américain avait supprimé sur son site la déclaration de « ne pas soutenir l’indépendance de Taïwan » dans la « Liste des faits sur les relations États-Unis-Taïwan ». Cependant, le 28 mai, cette déclaration est réapparue dans la liste. Avez-vous un commentaire à faire ? Ma deuxième question est que selon les informations, en 2021, lors d’une réception, Madame la consule Sheila Carey, cheffe du département économique et politique à l’époque du consulat général des États-Unis à Guangzhou, et Andrew Chira ont révélé aux invités que le gouvernement américain espère que les hommes d’affaires américains pourront être « compréhensifs », et qu’« Il n’y a aucun problème au Xinjiang, en disant qu’en fait, nous le savons tous bien, mais que la raison pour laquelle nous utilisons le Xinjiang, médiatisons le travail forcé, le génocide et les problèmes des droits de l’homme dans la région, c’est qu’il s’agit d’un « bras de fer » et d’un « moyen efficace » pour enliser finalement la Chine dans les troubles. Avez-vous un commentaire à faire ?
Zhao Lijian : Concernant votre première question, nous avons remarqué que le Département d’État américain a de nouveau mis à jour sur son site la « Liste des faits sur les relations États-Unis-Taïwan », et y a réintégré la déclaration de « ne pas soutenir l’indépendance de Taïwan ». Les faits ne peuvent jamais être niés, l’histoire ne peut jamais être falsifiée, et la réalité ne peut jamais être altérée.
Il n’y a qu’une seule Chine dans ce monde, Taïwan fait partie intégrante de la Chine et le gouvernement de la République populaire de Chine est le seul gouvernement légitime qui représente l’ensemble de la Chine. Il s’agit du consensus général et de la norme des relations internationales reconnus par la communauté internationale. Il s’agit également d’un engagement solennel pris par la partie américaine dans les trois communiqués conjoints sino-américains.
Les États-Unis doivent respecter fermement le principe d’une seule Chine et les trois communiqués conjoints sino-américains, adhérer à l’engagement politique pris par eux-mêmes à la Chine sur la question de Taïwan, mettre en œuvre la position du président Biden affirmant que les États-Unis ne soutiennent pas « l’indépendance de Taïwan », et arrêter de manipuler politiquement les problèmes sur Taïwan et d’« instrumentaliser Taïwan pour contenir la Chine ». Sinon, les actes américains porteront grave atteinte aux relations sino-américaines et à la paix et à la stabilité dans le détroit de Taïwan.
Concernant votre deuxième question, je vous suggère également de demander à la partie américaine une explication juste. Si les informations que vous avez mentionnées sont vraies, je n’en suis pas du tout surpris, puisque ce n’est pas la première fois que les officiels américains soient « si honnêtes ». L’ancien haut-fonctionnaire du gouvernement américain Lawrence Wilkerson a admis en 2018 que la meilleure méthode pour les États-Unis de déstabiliser la Chine est de semer des troubles au Xinjiang et de pousser les Ouïghours à « perturber la Chine de l’intérieur ». L’ancienne traductrice du FBI Sibel Deniz Edmonds a également divulgué en 2015 que les États-Unis ne se souciaient pas de la population du Xinjiang. Ils ont tous affirmé que la soi-disant déclaration sur le massacre et la torture des minorités ethniques au Xinjiang vise à perturber cette région.
Mike Pompeo avait déclaré publiquement : « Nous mentons, nous trichons et nous volons. C’est la gloire obtenue par les États-Unis dans l’exploration continue du progrès. » Et le soi-disant « génocide » au Xinjiang s’avère exactement le mensonge du siècle concocté par les politiciens américains, et une œuvre classique de la « diplomatie mensongère » américaine.
À l’heure actuelle, le Xinjiang profite de la solidarité entre ethnies, de la stabilité sociale et de la prospérité économique. Voilà la meilleure réponse et la contre-attaque la plus puissante au mensonge américain par rapport au Xinjiang. Toute tentative des États-Unis de saper l’harmonie et la stabilité du Xinjiang et d’entraver le développement de la Chine sera toujours vouée à l’échec.
10 Shenzhen TV : Selon des informations, dans la soirée du 4, un incendie s’est produit dans un dépôt intérieur de conteneurs près du port de Chittagong dans le sud-est du Bangladesh et a provoqué une explosion, causant 49 morts et plus 100 blessés. Avez-vous un commentaire à faire ? Y a-t-il des victimes chinoises dans l’incendie ?
Au moins 49 personnes ont été tuées et plus de 300 blessées dans une gigantesque explosion de produits chimiques, déclenchée par un incendie, dans un dépôt de conteneurs à Sitakunda, au Bangladesh, ont indiqué dimanche des responsables.
Zhao Lijian : La Chine exprime ses profondes condoléances aux victimes de l’incendie du port de Chittagong au Bangladesh, et adresse sa sympathie cordiale aux familles des victimes et des blessés.
Après que l’incendie a eu lieu, l’ambassade de Chine au Bangladesh a immédiatement contacté la police bangladaise et a confirmé qu’il n’y avait pas eu de victimes chinoises.
11 TASS : Selon des médias étrangers, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov projetait de rendre visite en Serbie du 6 au 7 juin, mais son programme est perturbé parce que la Bulgarie, la Macédoine du Nord et le Monténégro interdisent à son avion de traverser l’espace aérien de ces pays. Avez-vous un commentaire à faire ? Une autre question est que Taïwan a récemment déclaré des mesures interdisant l’exportation de semi-conducteurs vers la Russie. La Russie a également pris des contre-mesures correspondantes interdisant l’exportation de gaz inertes vers Taïwan. Avez-vous un commentaire à faire ?
Sergueï Lavrov Mars 2022
Zhao Lijian : Concernant votre première question, nous avons également remarqué des reportages concernés. La Chine soutient la Russie et l’Ukraine dans la poursuite des négociations et des concertations pour régler judicieusement leur question. Nous considérons que tous les efforts propices au règlement pacifique de la crise doivent être soutenus et que la communauté internationale doit créer des conditions en faveur de la négociation russo-ukrainienne.
En ce qui concerne votre deuxième question, depuis l’éclatement de la crise ukrainienne, les autorités du parti démocrate progressiste ont manipulé à plusieurs reprises ce sujet, saisissant toutes les opportunités de parler de l’actualité, d’attirer l’attention mondiale et de se rendre visible. La raison pour laquelle ils agissent ainsi, c’est que par essence, ils veulent exagérer les tensions et s’aboucher avec les forces extérieures pour mener des activités provocatrices et sécessionnistes. Leurs méprisables ruses ne réussiront pas du tout.
12 CRI : Le 5 juin 2022, le Kazakhstan a organisé un référendum pour amender la Constitution. Avez-vous un commentaire à faire ?
Zhao Lijian : La Chine félicite le Kazakhstan pour avoir organisé avec réussite le référendum concernant l’amendement de la Constitution. Comme voisin amical et partenaire global stratégique permanent, la Chine soutient fermement le Kazakhstan dans sa poursuite d’une voie de développement conforme à ses conditions nationales. La Chine est convaincue que sous la direction du président Kassym-Jomart Tokaïev, le peuple kazakh acquerra de plus grandes réalisations dans la construction du « Nouveau Kazakhstan ». La partie chinoise est disposée à conjuguer des efforts avec la partie kazakhe, afin de promouvoir constamment le développement des relations sino-kazakhes, et d’apporter plus de bonheur peuples des deux pays.
13 CCTV : Il est rapporté que le 9ème Sommet des Amériques et les activités pertinentes auront lieu du 6 au 10 juin à Los Angeles – États-Unis. Les États-Unis ont déclaré plusieurs fois que Cuba, le Venezuela et le Nicaragua ne seront pas invités au Sommet. Le président vénézuélien Nicolás Maduro Moros a répondu que plus de 25 pays d’Amérique latine et des Caraïbes ont publiquement protesté contre cette action américaine exclusive et discriminatoire, et ils ont demandé que tous les pays d’Amérique soient invités au Sommet. Les dirigeants du Honduras, de Saint-Vincent-et-les Grenadines et d’autres pays ont clairement indiqué qu’ils n’y participeront pas. Avez-vous un commentaire à faire ?
Zhao Lijian : En fonction de la soi-disant norme de « démocratie », les États-Unis ont déclaré qu’ils n’inviteront pas Cuba, le Venezuela et le Nicaragua au 9ème Sommet des Amériques. Cette déclaration a suscité la mise en cause générale et l’opposition des pays de l’Amérique latine et des Caraïbes. Cela démontre que les États-Unis adhèrent toujours à la mentalité de la « doctrine de Monroe » et manipulent les sujets de « démocratie » pour interférer et diviser, ce qui n’est pas accepté par les autres pays. Les États-Unis se placent au-dessus des autres pays et les intimident à leur gré et au profit de leurs propres intérêts égoïstes, ce qui n’est pas non plus supporté par les autres pays.
Je tiens à souligner de nouveau que l’Amérique latine n’est pas le « jardin » ou la « arrière-cour » des États-Unis. Le Sommet des Amériques n’est pas un « Sommet des États-Unis ». Comme hôte, les États-Unis doivent arrêter d’agir arbitrairement et d’imposer sa domination sans frein, respecter réellement les pays d’Amérique latine et des Caraïbes et écouter humblement les préoccupations légitimes et les appels justes de la plupart des pays dans la région, afin que ce Sommet puisse véritablement se concentrer sur un programme régional commun, promouvoir la solidarité et la coopération, et améliorer le bien-être des populations.
14 Dragon TV : Le 1er juin, le ministère canadien de la Défense a déclaré que des avions militaires chinois ont rencontré à plusieurs reprises des avions militaires canadiens mettant en œuvre des sanctions de l’ONU contre la Corée du Nord, ce qui montre que les opérations chinoises n’étaient pas professionnelles et sûres. Le Premier ministre canadien Justin Trudeau et la ministre canadienne des Affaires étrangères Mélanie Joly ont tous déclaré lors d’une interview que les actions de la Chine sont inquiétantes et qu’ils parleront de cette question avec la Chine. Avez-vous un commentaire à faire ?
L’armée canadienne a déclaré le 1er juin que son avion de reconnaissance aidant les Nations Unies dans sa mission de sanctions contre la Corée du Nord a été intercepté et harcelé par des avions militaires du Parti communiste chinois (PCC) dans l’espace aérien international, obligeant l’avion de reconnaissance à changer de cap à plusieurs reprises pour éviter les collisions…
Zhao Lijian : Récemment, sous prétexte de mettre en œuvre les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU, les avions militaires canadiens ont intensifié leurs missions de reconnaissance aux alentours de la Chine et même engagé des provocations portant atteinte à la sécurité nationale de la Chine et à la sécurité du personnel de première ligne des deux parties.
La Chine s’y oppose fermement. En réponse aux actions provocatrices, hostiles et non professionnelles de la partie canadienne, l’armée chinoise a promptement pris des mesures justes, énergiques, sûres et professionnelles et a effectué une démarche officielle auprès de la partie canadienne par voie diplomatique. La Chine exhorte la partie canadienne à prendre en compte justement la gravité de la situation et à arrêter toute action risquée et provocatrice. Faute de quoi, la partie canadienne payera toutes les graves conséquences qui en résulteront.
Les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU n’ont jamais autorisé aucun pays à déployer des forces militaires dans l’espace maritime et aérien sous la juridiction d’un autre pays pour mener des activités de surveillance, sous prétexte que les activités de surveillance violent la résolution. La Chine s’oppose fermement à toute action nuisible à la souveraineté et la sécurité nationales de la Chine, au nom de la mise en œuvre de la résolution.
Je tiens également à souligner qu’une relation sino-canadienne saine et stable est dans l’intérêt commun des deux parties et correspond également à l’attente commune des deux peuples. La partie canadienne doit respecter les réalités objectives, cesser de diffuser de fausses informations, saisir correctement la situation, adopter une politique prudente et pragmatique envers la Chine et rétablir le développement normal des relations sino-canadiennes à travers des actions concrètes.
15 Associated Press of Pakistan : Récemment, le Premier ministre pakistanais Shehbaz Sharif a assisté à la Cérémonie du lancement du projet de l’autoroute de l’est du port de Gwadar construite avec l’assistance la Chine. Avez-vous un commentaire à faire ?
le Premier ministre pakistanais Shehbaz Sharif
Zhao Lijian : Pendant mon séjour au Pakistan, j’avais visité sept fois le port de Gwadar. J’avais également assisté à la Cérémonie d’inauguration de l’autoroute de l’est du port de Gwadar. Je suis vraiment content de l’achèvement de ce projet.
Le projet de l’autoroute de l’est du port de Gwadar constitue un des projets premièrement réalisés dans le cadre du corridor économique Chine-Pakistan et un projet d’infrastructures de transport important visant à promouvoir l’interconnexion dans la région. Une fois mis en service, l’autoroute reliera le port de Gwadar et les routes nationales du Pakistan, étendra les voies de transport de Gwadar avec les autres régions pakistanaises et même d’autres pays, renforcera davantage le rôle du port de Gwadar comme centre logistique et plaque tournante internationaux, et favorisera le développement économique et social dans la zone portuaire de Gwadar.
La Chine continuera d’œuvrer conjointement avec le Pakistan pour construire et exploiter correctement les projets du corridor économique des deux pays, y compris le port de Gwadar, afin d’insuffler une forte dynamique au développement économique du Pakistan, à l’amélioration du bien-être social du peuple pakistanais et à l’intégration économique régionale, et d’apporter davantage de bénéfices aux populations locales et régionales.
https://www.fmprc.gov.cn/fra/xwfw/fyrth/lxjzzdh/202206/t20220608_10700211.html
Conférence de presse du 7 juin 2022 tenue par le porte-parole du Ministère des Affaires étrangères Zhao Lijian

1 CCTV : Une série de réunions des hauts fonctionnaires sur la coopération en Asie de l’Est aura lieu d’ici peu. Quelles sont les attentes de la Chine par rapport à cette série de réunions ?
le 8 juin à la réunion virtuelle des hauts fonctionnaires du Sommet de l’Asie de l’Est.
Zhao Lijian : Du 8 au 9 juin, les réunions des hauts fonctionnaires de l’ASEAN – de Chine-Japon-Corée du Sud – du Sommet de l’Asie de l’Est et du Forum régional de l’ASEAN se tiendront par vidéo, afin de discuter de la mise en œuvre des résultats de la série de réunions des dirigeants de l’année dernière et du développement futur des différents mécanismes, et d’échanger des avis sur les questions régionales et internationales d’intérêt commun. L’assistant du Ministre des Affaires étrangères Wu Jianghao participera aux réunions susmentionnées.
L’ASEAN plus trois (APT ; en anglais : ASEAN Plus Three) est une rencontre entre les pays de l’ASEAN ainsi que la Chine, le Japon et la Corée du Sud. Elle se tient durant les sommets de l’ASEAN.
Depuis la fin de l’année dernière, la Chine et les pays de l’ASEAN promeuvent activement la mise en œuvre des résultats du Sommet de la commémoration du 30ème anniversaire de l’établissement des relations de dialogue, et les relations amicales et de coopération mutuelle continuent à s’approfondir.
L’accord régional de partenariat économique global (RCEP) a pris effet et a été mis en œuvre avec succès, les échanges commerciaux entre les États membres augmentent rapidement et l’intégration économique régionale continue de progresser. Dans le même temps, dans un contexte où le monde n’est toujours pas sorti de l’ombre du Covid-19 et où la situation internationale et régionale évolue profondément, la coopération régionale en Asie de l’Est est également confrontée à des défis compliqués et sévères.
La Chine attend avec impatience cette série de réunions en vue de consolider davantage le consensus des pays de la région de s’unir, coopérer et de relever les défis, de saisir la bonne orientation de la coopération en Asie de l’Est, de se concentrer sur la reprise post-Covid-19 et sur le développement durable, d’approfondir continuellement la coopération pragmatique dans divers domaines, d’apporter plus de résultats aux réunions des dirigeants et des ministres des Affaires étrangères et de contribuer davantage à la paix, au développement et à la prospérité de la région.
2 The Paper : Selon des informations, le 6 juin 2022, l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a tenu son conseil des gouverneurs, durant lequel il a été décidé pour la troisième fois de discuter des questions liées à la coopération entre les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Australie concernant les sous-marins nucléaires comme sujet formel. Avez-vous un commentaire à faire ?
Réunion de l’AIEA, le 6 juin 2022 à Vienne ( JOE KLAMAR / AFP )
Zhao Lijian : Sous la proposition de la Chine, le Conseil des gouverneurs de l’AIEA a décidé par consensus pour la troisième fois de mettre en place un sujet formel distinct afin discuter « du transfert de matières nucléaires impliquées dans la coopération américano-britannique-australienne au sujet des sous-marins nucléaires, de la garantie et de la surveillance de leur coopération ainsi que d’autres questions impactant le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP). » Cela reflète pleinement la vive et sérieuse préoccupation de la communauté internationale face au transfert de matières nucléaires de qualité militaire impliquées dans la coopération de sous-marins nucléaires entre ces trois pays.
La partie chinoise a souligné à plusieurs reprises que la coopération entre les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Australie au sujet de sous-marins nucléaires pose un risque sérieux de prolifération nucléaire, va à l’encontre du système international de non-prolifération nucléaire, intensifie la course aux armements et mine la paix et la stabilité au niveau régionale. Les questions de garantie et de surveillance liées à la coopération de sous-marins nucléaires entre les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Australie ont un impact important sur le système international de non-prolifération nucléaire, impliquent les intérêts de tous les États membres de l’AIEA et doivent être discutées et décidées par tous les membres de l’AIEA. Les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Australie doivent s’acquitter sérieusement de leurs obligations en matière de non-prolifération nucléaire, soutenir le processus de discussion intergouvernemental susmentionné plutôt que de l’entraver. Ces trois pays ne doivent pas mener leur coopération en matière de sous-marins nucléaires avant que toutes les parties ne parviennent à un consensus.
La Chine appelle tous les États membres de l’AIEA à soutenir et à participer activement aux discussions sur la coopération de ces trois pays au sujet des sous-marins nucléaires, à défendre conjointement le système international de non-prolifération nucléaire fondé sur le TNP et à maintenir la paix et la sécurité mondiale.
3 Bloomberg : Le Washington Post a rapporté que la Chine construisait secrètement des installations navales dédiée à la base navale cambodgienne à Ream près du golfe de la Thaïlande. Avez-vous un commentaire à faire ?
Une base navale militaire chinoise est en construction au Cambodge ?
Zhao Lijian : Nous avons remarqué que le Cambodge y a déjà répondu. La partie cambodgienne a déclaré que la Constitution cambodgienne n’autorise pas les pays étrangers à construire des bases militaires au Cambodge.
La reconstruction de la base de Ream vise à renforcer la capacité de la marine cambodgienne à maintenir l’intégrité territoriale maritime et à lutter contre les crimes maritimes.
Les États-Unis ont fait la sourde oreille quant aux propos du Cambodge, ont répété des spéculations malveillantes, ont attaqué et diffamé, et ont même menacé et fait pression sur le Cambodge. C’est un acte d’intimidation typique.
La Chine et le Cambodge sont des partenaires de coopération globaux stratégiques, et la coopération entre les deux pays dans divers domaines est ouverte, transparente, raisonnable et juste. Cela profite non seulement aux deux pays et aux deux peuples, mais constitue également un exemple pour la construction d’un nouveau type de relations internationales et d’une communauté de destin pour l’humanité.
En revanche, les États-Unis ont plus de 800 bases militaires étrangères dans le monde, et les dépenses militaires totales sont équivalentes à la somme des dépenses militaires des neuf pays qui les suivent dans le classement en matière de dépenses militaires.
Pendant près de 250 ans depuis la fondation des États-Unis, il n’y a que 16 ans qui se sont écoulés sans guerre. Les États-Unis s’immiscent souvent dans les affaires internes d’autres pays et envoient des avions et des navires militaires pour montrer leur puissance à la porte d’autres pays. Qui est en train d’entraver la stabilité et la sécurité mondiales et régionales ? Qui est en train de diffuser de fausses informations ? La réponse est connue par tous.
4 Phoenix TV : La première question est que l’ancien diplomate américain en Chine a ostensiblement et honnêtement avouer la véritable intention du gouvernement américain de jouer la « carte du Xinjiang ». Vous y avez répondu hier, mais les États-Unis n’ont toujours pas donné une explication officielle. Avez-vous un commentaire à faire ? La deuxième question est que le porte-parole du Département d’État américain, Ned Price, a déclaré le 6 que les États-Unis cherchent à engager le dialogue et prendre contact avec la Corée du Nord, mais si la responsabilité du non-dialogue et du non-contact est imputée aux États-Unis, cela signifie qu’ils ne comprennent pas la situation et qu’ils veulent répandre des mensonges. Avez-vous un commentaire à faire ?
Zhao Lijian : En ce qui concerne la première question, les États-Unis n’ont pas encore fourni d’explication, je pense que vous pourrez la redemander aux États-Unis.
J’ai remarqué des reportages selon lesquels, à l’époque, un invité qui a assisté à la réception interne entre le Consulat Général des États-Unis à Guangzhou et le monde d’affaires américain avait révélé sur les réseaux sociaux :
« Les gens de la chambre de commerce présents ont dit en privé que c’était fou. Comment l’invention des histoires sur le Xinjiang nous apporteraient des profits ? Je suis allé plusieurs fois au Xinjiang et chaque fois j’ai gardé un bon souvenir. Aucun génocide et aucun travail forcé ne s’y sont passés. Ces gens mentent comme un arracheur de dents ! Les Chinois étaient gentils envers nous et c’était facile de faire des affaires jusqu’à ce que Trump empire les choses. Je pensais que le président Biden corrigerait ces erreurs au plus tôt, mais rien n’a sérieusement changé. Quand j’ai entendu ce que le fonctionnaire consulaire avait à dire, j’ai enfin compris que nous payons entièrement pour leurs décisions sales et affreuses. Ma colère me pousse à rendre cela public. »
Comme dit un diction chinois, tout finit toujours par se savoir. Les remarques de cet invité que je viens de vous lire démontrent les aspirations des hommes d’affaires américains qui sont pris en otage par la conspiration politique des États-Unis. C’est vraiment une blague internationale. Nous vous avions répété que le « génocide » était un mensonge centenaire concocté par les États-Unis, mais vous ne le croyez peut-être pas. Maintenant, vous devriez savoir comment ce mensonge centenaire est fabriqué. Nous demandons une fois encore aux États-Unis de s’expliquer. Les États-Unis doivent cesser leurs actes ignobles en se servant de la manipulation politique pour calomnier et noircir le Xinjiang.
En ce qui concerne votre deuxième question, nous savons tous que les responsables américains concernés sont bien connus pour rejeter la responsabilité sur autrui. Le nœud de l’impasse actuelle concernant la péninsule coréenne réside dans le fait que les États-Unis n’ont pas réagi aux mesures de dénucléarisation prises par la Corée du Nord en 2018 et n’ont pas satisfait les préoccupations légitimes et raisonnables, conformément au principe dit de « l’action pour l’action ». La partie américaine devrait faire preuve de sincérité et prendre des mesures concrètes, au lieu de proclamer des slogans sans contenus substantiels.

5 Agence de presse Yonhap : Hier, le directeur général de l’AIEA a déclaré qu’il y avait des signes indiquant que la Corée du Nord préparait des essais nucléaires. La Chine a-t-elle un plan spécifique pour l’empêcher de procéder à des essais nucléaires ?
Le Directeur général de l’AIEA – Rafael Mariano Grossi
Zhao Lijian : Le maintien de la paix et de la stabilité dans la péninsule coréenne et la réalisation de la dénucléarisation de la péninsule sont dans l’intérêt de toutes les parties concernées et de la communauté internationale. La Chine espère que les parties concernées iront dans le même sens et s’engageront à promouvoir le règlement politique de la question de la péninsule coréenne.
6 MASTV : Le ministère australien de la Défense a déclaré que, le 26 mai, un avion militaire australien a été intercepté par un avion militaire chinois dans l’espace aérien au-dessus de la mer de Chine méridionale. Avez-vous d’autres commentaires à faire ?
le Ministre Australien de la Défense Peter Dutton
Zhao Lijian : Vous avez peut-être remarqué que le ministère de la Défense nationale y a déjà répondu. Le 26 mai, un avion de patrouille anti-sous-marin australien P-8A est entré dans l’espace aérien près du Xisha, en Chine, pour effectuer une reconnaissance. L’avion militaire australien a passé outre les avertissements répétés du côté chinois et a continué à s’approcher de l’espace aérien du Xisha.
Le Commandement de Théâtre sud de l’Armée de libération du peuple chinois a organisé les forces marines et aériennes pour vérifier l’identité de l’avion militaire australien et le sommer de partir. L’avion militaire australien constitue une menace sérieuse pour la souveraineté et la sécurité de la Chine, et les mesures prises par l’armée chinoise pour y réagir sont professionnelles, sûres, raisonnables et légales.
La partie australienne ne différencie pas le bien du mal, a diffusé sans cesse de fausses informations et a prôné la confrontation et l’affrontement. La Chine s’y oppose fermement. Nous exhortons la partie australienne à cesser immédiatement ces actions dangereuses et provocatrices et à restreindre strictement les actions de ses forces marines et aériennes, faute de quoi la partie australienne en supportera toutes les conséquences.
Je veux également souligner qu’une relation sino-australienne saine et stable est conforme aux intérêts fondamentaux et aux aspirations communes des deux peuples. La position de la Chine sur le développement des relations sino-australiennes est cohérente et claire. La partie australienne doit respecter les principes dit de respect mutuel, de bénéfice réciproque et gagnant-gagnant dans le traitement des relations bilatérales et ramener les relations sino-australiennes sur la bonne voie saine et stable.

7 Global Times : Selon les informations, le Premier ministre australien Anthony Albanese a récemment déclaré qu’il négocierait avec le gouvernement américain et lui demanderait d’abandonner les charges contre Julian Assange, fondateur du site Web WikiLeaks. Avez-vous un commentaire à faire ?
le Premier ministre australien Anthony Albanese
Zhao Lijian : J’ai également remarqué des reportages pertinents. De « Prism Gate », « Irritant Horn » et « StellarWind », à « Bvp47 », à la plateforme « Hive » et au système « Quantum », les États-Unis ont abusé de leur avance en matière d’Internet et de technologie de télécommunications, et ont profité de la surveillance numérique pour violer la liberté de communication et d’expression des citoyens américains.
Les États-Unis ont lancé de nombreuses cyberattaques, l’écoute clandestine et l’espionnage à l’échelle mondiale. Selon le rapport annuel du Bureau du directeur du renseignement national, durant l’année qui s’est écoulée, le FBI a effectué sans mandat plus de 3,4 millions de recherches dans les données électroniques d’Américains.
L’année dernière, les médias danois ont révélé que l’Agence nationale de sécurité des États-Unis avait intercepté les messages et les appels de politiciens en Allemagne, en France, en Norvège, en Suède, aux Pays-Bas et dans beaucoup d’autres pays européens.
Le projet américain « Stateroom » exposé par Snowden montre que les États-Unis ont secrètement installé des équipements de surveillance dans près de 100 ambassades et consulats américains à l’étranger pour voler des secrets aux pays hôtes.
Les États-Unis sont un véritable empire de hackers, d’écoute clandestine et d’espionnage. D’une part, les États-Unis s’appuient sur son hégémonie technologique pour écouter, voler des secrets et espionner sans scrupule la vie privée des citoyens ; d’autre part, ils ont imprudemment élargi la notion de sécurité nationale et réprimé sans raison les entreprises de haute technologie d’autres pays.
Ce « double standard » typique démontre « l’hégémonie américaine ». Si le gouvernement américain n’a rien à se reprocher, il doit accepter à son escient la supervision de son propre pays et d’autres pays.
8 AFP : Notre première question est que le Premier ministre canadien Justin Trudeau a condamné les récentes actions irresponsables et provocatrices de la Chine contre les avions militaires canadiens dans l’espace aérien international. Avez-vous un commentaire à faire ? La deuxième question est que les États-Unis ont récemment annoncé un moratoire des droits d’importation sur les panneaux solaires de certains pays asiatiques, mais les produits solaires exportés de Chine ne sont pas inclus. Avez-vous un commentaire à faire ?
Le premier ministre Justin Trudeau MAI 2022
Zhao Lijian : Concernant votre première question, j’ai déjà explicité la position pertinente de la Chine hier. Les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU n’ont jamais autorisé aucun pays à déployer des forces militaires et à mener des activités de surveillance dans l’espace maritime et aérien sous la juridiction d’autres pays, sous prétexte de surveiller les activités violant les résolutions. La reconnaissance rapprochée des avions militaires canadiens contre la Chine est une activité intégralement irresponsable et provocatrice.
La partie chinoise s’oppose fermement à toute action atteignant la souveraineté et la sécurité nationales de la Chine sous quelque prétexte que ce soit. La partie canadienne doit respecter les faits objectifs, arrêter de diffuser de fausses informations et prendre des actions concrètes pour rétablir le développement normal des relations sino-canadiennes.
Les États-Unis accordent un sursis aux projets solaires en suspendant les tarifs d’importation en Asie du Sud-Est
Quant à votre deuxième question, j’ai également remarqué des reportages concernés, je vous prie de demander des détails aux autorités compétentes. Ce que je veux souligner ici, c’est que la Chine exhorte les États-Unis à arrêter de réprimer sans raison les entreprises chinoises, de prendre de mauvaises actions pour perturber artificiellement les chaînes d’approvisionnement et les chaînes industrielles, et à créer des conditions propices à la coopération sino-américaine sur l’énergie propre et sur la lutte contre le changement climatique.

9 Beijing Youth Daily : Le 3 juin est la « Journée nationale de sensibilisation à la violence armée » aux États-Unis. Les Américains ont organisé des activités pour commémorer les victimes de la violence armée et ont appelé le gouvernement américain à prendre des mesures et à entamer une réforme afin d’empêcher la reproduction de la violence armée. Avez-vous un commentaire à faire ?
Depuis 2015, la couleur orange a été adoptée par le mouvement américain qui s’oppose à la violence armée et demande une plus grande réglementation pour contrôler les dispositifs d’incendie dangereux
Zhao Lijian : Selon les statistiques du site Web américain « Gun Violence Archives », il y a eu déjà 246 fusillades de masse aux États-Unis en 2022, causant plus de 4 morts et blessés. Qu’est-ce que ça veut dire ? J’ai calculé un peu, et ça veut dire qu’en moyenne, 1,5 fusillade se produit aux États-Unis par jour. Il s’agit des derniers chiffres que nous venons de trouver ce matin. Ce chiffre n’inclut pas les fusillades qui ont tué ou blessé moins de quatre personnes.
Les chiffres sont saisissants car ce ne sont pas seulement des chiffres, ils représentent également les innombrables vies perdues et les familles brisées. Pendant les cinq derniers mois, plus de 18 000 personnes ont été tuées par des armes à feu. Seulement au cours des 72 heures du 28 au 30 mai, plus de 300 incidents liés aux armes à feu se sont produits aux États-Unis, plus de 130 personnes en sont mortes.
Au milieu de la consternation générée aujourd’hui par la violence armée aux États-Unis, les bâtiments gouvernementaux de différentes villes s’allumeront en orange ce week-end pour attirer l’attention sur le problème.
La plupart des Américains ont appelé leur gouvernement à prendre des mesures pour empêcher la reproduction des tragédies. Certains nouveaux sondages ont montré que la majorité d’Américains considèrent la violence armée comme l’un des sérieux problèmes sociaux des États-Unis.
En avril de cette année, une enquête du Pew Research Center a révélé que 76 % des Américains considèrent que la violence armée est devenue un « problème très grave ou assez grave » auquel les États-Unis font face.
Selon les données de recherche de l’Université du Michigan, la violence armée est devenue la principale cause du décès chez les enfants et les adolescents aux États-Unis, et 75 % des adolescents américains pensent que les fusillades sont devenues leur principale source de stress. Le journal « The Hill » a rapporté que les deux tiers des parents américains ont exprimé leurs préoccupations par rapport aux fusillades de masse dans les écoles.
Le gouvernement américain doit regarder en face sa mauvaise situation concernant les droits de l’homme et son déficit de gouvernance, prendre des mesures concrètes pour contrôler la violence armée et protéger le droit à la vie du peuple américain, plutôt que de pointer du doigt d’autres pays et de s’immiscer dans les affaires internes des autres pays en donnant pour prétexte les droits de l’Homme.
10 Bloomberg : Lors de la conférence de presse d’hier, un journaliste a posé des questions sur la publication des médias officiels sur les réseaux sociaux, selon laquelle les remarques de deux fonctionnaires américains affaiblissaient les allégations américaines sur la violation des droits de l’Homme par la Chine au Xinjiang. Vous avez également évoqué ces deux personnes aujourd’hui, qui étaient alors des fonctionnaires du Consulat Général des États-Unis à Guangzhou. Vous avez déclaré hier que ce n’était pas la première fois que des fonctionnaires américains étaient « honnêtes ». Aujourd’hui, le porte-parole de l’ambassade des États-Unis en Chine a déclaré que la Chine doit cesser de lier de fausses remarques à des fonctionnaires américains, ou de prendre d’autres actions qui pourraient faire subir les harcèlements par les diplomates américains. Je pense que l’une de leurs plaintes en particulier est que le nom des deux fonctionnaires américains a été divulgué dans des publications pertinentes sur les réseaux sociaux. La Chine a-t-elle inventé les propos des deux fonctionnaires américains ? Avez-vous un commentaire à faire ?
Zhao Lijian : Je vous remercie de nous fournir l’explication des États-Unis. Effectivement, ils l’ont nié de manière catégorique. Le contenu que je viens de vous lire n’est pas une propagande du gouvernement chinois, et il n’est pas fabriqué par le gouvernement chinois. Ce sont les remarques publiées par une personne concernée sur les réseaux sociaux. Je vous prie de bien faire la différence entre ce qui est vrai et ce qui est faux, et de vous demander qui est « le vrai empire de mensonges » ?
11 Bloomberg : Le Sri Lanka est actuellement confronté à des difficultés pour rembourser ses dettes étrangères. Il a affirmé son besoin de milliards de dollars pour assurer les demandes quotidiennes et pour garantir que la roupie sri-lankaise ne sera pas dévaluée. Compte tenu de l’incapacité du Sri Lanka à rembourser ses dettes, est-ce que la Chine est disposée à accepter le même traitement que les autres créanciers ?
Zhao Lijian : Nous avons répondu à plusieurs reprises aux questions sur le Sri Lanka. Nous comprenons les difficultés et les défis auxquels Sri Lanka est actuellement confronté et nous sommes disposés à jouer un rôle constructif dans le développement économique et social stable de Sri Lanka. Par rapport aux dettes de Sri Lanka envers la Chine, nous soutenons les institutions financières concernées dans la négociation avec le Sri Lanka en vue de régler cela judicieusement.
Nous sommes également disposés à travailler avec les pays et les institutions financières concernés pour alléger les charges de la dette de Ski Lanka et continuer à jouer un rôle constructif dans la réalisation du développement durable à Sri Lanka.
Parallèlement, nous espérons et sommes convaincus que Sri Lanka ira dans le même sens avec nous, déploiera les efforts de manière autonome, protégera les droits et intérêts légitimes des partenaires étrangers d’investissement et de financement et maintiendra la stabilité et la crédibilité de son environnement national d’investissement et de financement.
https://www.fmprc.gov.cn/fra/xwfw/fyrth/lxjzzdh/202206/t20220609_10700826.html

Conférence de presse du 8 juin 2022 tenue par le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Zhao Lijian
1 CCTV : Selon les reportages, le 6 juin, a déclaré dans une interview que le Sri Lanka ne pouvait pas se servir de la ligne de crédit de 1,5 milliard de dollars offerts par la Chine, et que la Chine n’a pas répondu à la demande de prêt de 1 milliard de dollars du Sri Lanka. Gotabaya Rajapaksa a également déclaré que la Chine semble déplacer sa priorité stratégique vers l’Asie du Sud-Est et l’Afrique, et que son attention aux pays d’Asie du Sud s’affaiblit en même temps. Avez-vous un commentaire à faire ?
le président sri-lankais Gotabaya Rajapaksa
Zhao Lijian : En tant que voisin amical traditionnel, la Chine suit toujours de très près les difficultés et les défis auxquels le Sri Lanka est actuellement confronté. Pendant la période considérée, la Chine a annoncé fournir au Sri Lanka une aide humanitaire d’urgence de 500 millions de RMB. Le premier lot de médicaments est déjà arrivé au Sri Lanka, et le premier lot de riz a aussi été expédié. La partie chinoise a également fourni divers lots d’assistances à tous les niveaux, diversifiées et au service du bien-être du peuple sri-lankais, à travers divers canaux tels que les gouvernements, les localités et les organisations d’amitié.
Concernant la coopération financière sino-sri lankaise, après que le gouvernement sri lankais a annoncé la suspension du remboursement des dettes étrangères, les institutions financières chinoises ont immédiatement pris l’initiative de négocier avec le Sri Lanka et ont adressé leur volonté de gérer judicieusement les dettes dues liées à la Chine et d’aider le Sri Lanka à réagir aux difficultés actuelles.
Nous espérons que le Sri Lanka prendra un contact actif avec la Chine, ira dans le même sens avec la Chine et accentuera son effort pour la discussion sur les solutions réalisables.
La Chine est disposée à travailler avec les pays concernés et les institutions financières internationales pour continuer à jouer un rôle actif dans la résolution des difficultés actuelles, dans l’allégement du fardeau de la dette et dans la réalisation d’un développement durable pour Sri Lanka.
Parallèlement, nous considérons également que le Sri Lanka déploiera des efforts autonomes pour protéger les droits et intérêts légitimes des partenaires d’investissement et de financement étrangers, et pour maintenir la stabilité et la crédibilité de l’environnement national d’investissement et de financement.
Les pays voisins, y compris les pays d’Asie du Sud, s’avèrent être toujours la priorité dans la diplomatie chinoise. La Chine attache une grande importance au renforcement et au développement de relations de bon voisinage et d’amitié avec les pays voisins et ne ménage aucun effort en la matière. La Chine et les pays d’Asie du Sud sont des voisins amicaux et des partenaires de développement l’un pour l’autre, et constituent une communauté de destin qui partage le même sort.
L’histoire montre que, que ce soient les catastrophes naturelles telles que les tremblements de terre et les tsunamis, ou les défis mondiaux tels que les crises financières et l’épidémie du Covid-19, la Chine se tient toujours fermement aux côtés des pays d’Asie du Sud, faisant preuve d’entraide et de solidarité et luttant en commun pour surmonter les difficultés présentes. Dans la conjoncture actuelle, la Chine œuvrera avec les pays concernés pour relever conjointement les risques et les défis, construire l’initiative « la Ceinture et la Route » de haute qualité, défendre conjointement la bonne dynamique de sécurité, de stabilité, de coopération et de développement dans la région, et chercher à apporter plus de bonheur aux peuples de la région

2 CCTV : Selon les reportages, 21 jours après la « Commission de gérance de la désinformation » a été mise en place par le gouvernement américain et affiliée au Département de la sécurité intérieure, elle a dû suspendre le fonctionnement en raison de vifs doutes. La première directrice de la Commission a également été contrainte de démissionner. Avez-vous un commentaire à faire ?
Michael Lüders
Zhao Lijian : Le gouvernement américain lui-même est le plus grand diffuseur de désinformation au monde. L’écrivain allemand Michael Lüders a souligné dans son livre « Die scheinheilige Supermacht » (« La superpuissance hypocrite ») que le gouvernement américain est très doué pour confondre le bien et le mal, ainsi qu’influencer le jugement du public en sélectionnant et en déformant les faits, en restreignant délibérément les sources d’information et en polarisant le jugement des gens. Lorsque les troubles sont semés dans une région, il sera plus facile pour lui de rechercher des intérêts géopolitiques et économiques.
Les politiciens américains peuvent dire ce qu’ils veulent, mais ce sont les civils qui paient leur vie pour les fausses informations aux États-Unis. À l’époque, les États-Unis ont déclaré la guerre avec un tube de lessive en poudre comme preuve que l’Irak possédait des armes de destruction massive, ce qui a entraîné la mort d’environ 200 000 à 250 000 civils irakiens.
Les États-Unis ont utilisé les faux renseignements qu’est la vidéo filmée par la Défense civile syrienne (les Casques blancs) comme « preuve » et ont lancé la soi-disant « attaque aérienne la plus précise dans l’histoire » en Syrie, tuant d’un seul coup plus de 1 600 civils innocents au cours du bombardement.
On se souvient que les États-Unis avaient minimisé la gravité et l’urgence de la propagation du Covid-19 au début de l’épidémie. Et les États-Unis étaient obsédés par la diffusion de fausses informations sur l’origine du virus. Les fausses informations du gouvernement américain à l’égard de l’épidémie ont également été qualifiées de « mensonge de l’année 2020 » par les sites Web américains concernés. Tout le monde a vu la conséquence : les États-Unis sont devenus le pays avec le plus grand nombre de cas et de décès, et plus d’un million d’Américains innocents ont perdu leur vie.
Plus le gouvernement américain raconte de mensonges, plus les dommages et le déficit de crédibilité sont importants. Selon un rapport de la société de conseil en relations publiques internationalement connue Edelman, la confiance du public américain dans le gouvernement américain n’était que de 39%, proche de son niveau le plus bas. Ce que les États-Unis doivent faire, c’est arrêter de fabriquer et de diffuser de fausses informations, et ne plus être fiers d’être « l’empire des mensonges ».
3 Al Jazeera : La Commission d’enquête internationale du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies a publié aujourd’hui un rapport de 18 pages selon lequel l’occupation des territoires palestiniens par Israël constitue une discrimination à l’égard des Palestiniens et s’avère la source de tensions récurrentes et même de conflits dans la région. Le rapport a également rajouté qu’Israël n’a pas l’intention de mettre à terme son occupation des territoires palestiniens. Avez-vous un commentaire à faire ?

Jeudi 30 Janvier 2020 SUR https://www.humanite.fr/monde/palestine/proche-orient-le-lache-abandon-du-peuple-palestinien-683890
Zhao Lijian : Les conflits entre la Palestine et Israël se répètent et la situation sur les territoires palestiniens occupés est constamment tendue. La raison fondamentale est que l’injustice historique que le peuple palestinien subit n’a toujours pas encore été judicieusement résolue et que la demande légitime du peuple palestinien de fonder indépendamment leur propre pays n’est pas concrétisée depuis longtemps. La communauté internationale doit aiguiser le sens de l’urgence, promouvoir activement la reprise de pourparlers de paix sur la base de la mise en œuvre de la « solution à deux États » entre la Palestine et Israël dès que possible afin qu’un règlement global, juste et durable de la question palestinienne soit concrétisé dans les plus brefs délais
4 TASS : Selon les reportages, lors de la visite du conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Wang Yi en Asie centrale, la Chine et les pays de la région ont signé des accords de coopération. Est-ce que cette visite signifie que la coopération entre la Chine et les pays d’Asie centrale est entrée dans une nouvelle étape historique ? Une autre question est que selon les informations, la sous-secrétaire d’État américain Wendy Sherman a déclaré le 7 juin que si la Corée du Nord procédait à des essais nucléaires, les États-Unis, la Corée du Sud et même le monde entier y réagiraient fermement et clairement. Avez-vous un commentaire à faire ?
Lors de son déplacement en Asie centrale, Wang Yi a visité le Turkménistan, le Tadjikistan et l’Ouzbékistan, et a participé à la réunion du Conseil des ministres des Affaires étrangères de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS)…
Zhao Lijian : En ce qui concerne votre première question, notre délégation publie successivement les nouvelles concernant la visite de Wang Yi. Vous pouvez les suivre de près.
Les cinq pays d’Asie centrale sont des voisins amicaux et des partenaires stratégiques de la Chine. Depuis l’établissement des relations diplomatiques il y a 30 ans, la Chine et les pays d’Asie centrale adhèrent toujours aux principes de respect mutuel, de bon voisinage, de solidarité absolue, d’assistance et de bénéfices mutuels, et approfondissent continuellement une coopération réciproquement bénéfique.
Au cours de la troisième réunion des ministres des Affaires étrangères « Chine + Cinq pays d’Asie centrale » Wang Yi mettra pleinement en œuvre les résultats du Sommet par vidéo commémorant le 30ème anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre la Chine et les cinq pays d’Asie centrale avec toutes la parties et approfondira davantage le bon voisinage et la coopération réciproquement mutuelle entre la Chine et les cinq pays d’Asie centrale afin de promouvoir conjointement le développement, de rechercher conjointement la prospérité, et de construire conjointement une communauté de destin Chine-Pays d’Asie centrale.
En ce qui concerne votre deuxième question, la Chine estime toujours que le maintien de la paix et de la stabilité dans la péninsule coréenne et la réalisation de la dénucléarisation de la péninsule sont dans l’intérêt commun de toutes les parties concernées et de la communauté internationale. Nous espérons que toutes les parties concernées feront preuve de sang-froid et de retenue, iront dans le même sens, s’abstiendront de paroles et d’actes provocatifs et travailleront ensemble pour faire avancer le règlement politique de la question de la péninsule coréenne.
5 AFP : Le Premier ministre australien Anthony Albanese a déclaré que récemment des avions militaires chinois et australiens se sont rencontrés dans l’espace aérien international. La partie australienne avait précédemment déclaré qu’un avion de surveillance australien avait été intercepté par un avion militaire chinois. Avez-vous un commentaire à faire ?
Anthony Albanese
Zhao Lijian : J’ai déjà répondu aux questions concernées hier, et je n’ai rien à ajouter.
Ce que je peux vous dire, c’est qu’une relation sino-australienne saine et stable répond aux intérêts fondamentaux et aux aspirations communes des deux peuples. La partie australienne doit considérer rationnellement et positivement la Chine et les relations sino-australiennes, adhérer au principe de respect mutuel, rechercher un terrain d’entente en laissant de côté les divergences et créer les conditions nécessaires pour que les relations entre les deux pays reprennent le chemin régulier.

6 China News Service : Selon les médias britanniques, Paul M. Nakasone, commandant du United States Cyber Command et directeur de l’Agence nationale de la sécurité, a admis dans une interview que les États-Unis avaient envoyé des cyber-troupes « offensives » en Ukraine pour lancer des cyberattaques contre la Russie. Avez-vous un commentaire à faire ?
Paul M. Nakasone
Zhao Lijian : Nous avons pris note des rapports concernés et nous exprimons nos préoccupations envers ce comportement dangereux et irresponsable des États-Unis. La partie américaine doit expliquer à la communauté internationale comment la cyberattaque américaine contre la Russie peut être cohérente avec la position déclarée par les États-Unis de ne pas intervenir directement dans le conflit russo-ukrainien.
Les États-Unis et l’OTAN ont déclaré qu’une cyberattaque peur être considérée comme une attaque armée. Précédemment, les États-Unis ont aussi annoncé que les États-Unis pouvaient répondre aux cyberattaques contre les États-Unis par des moyens conventionnels ou même des frappes nucléaires. Selon la logique de la politique américaine, les actions susmentionnées de la partie américaine pourront élargir le conflit entre la Russie et l’Ukraine, avec un risque potentiel de conduire à une attaque nucléaire.
Il n’est pas difficile de voir que les États-Unis utilisent le conflit russo-ukrainien pour mener des essais dangereux. Les États-Unis sont convaincus qu’ils disposent des forces cyber-militaires les plus puissantes au monde et qu’ils peuvent contrôler les diverses conséquences des cyberattaques. Néanmoins, la situation réelle n’évolue pas vraiment comme la projettent les États-Unis. Si jamais la situation devient incontrôlable, les intérêts communs de la communauté internationale, y compris les États-Unis, seront finalement compris. En outre, les États-Unis ont déclaré à plusieurs reprises qu’ils procédaient à un déploiement avancé de forces cyber-militaires dans certains petits et moyens pays. Les pays concernés doivent se mettre en garde face à la question de savoir si les pays hôtes seront impliqués dans les conflits inutiles.
Le cyberespace est le foyer commun des activités humaines. Nous exhortons les États-Unis à corriger les pratiques dangereuses et irresponsables susmentionnées et à œuvrer avec la communauté internationale pour maintenir la paix et la sécurité du cyberespace.
7 CNR : Il a été reporté que la représentante américaine au Commerce, Katherine Tai, a déclaré le 6 juin que 85 % de panneaux solaires utilisés aux États-Unis dépend de la production de Chine, et que la chaîne d’approvisionnement concernée traverse toute la région du Xinjiang, où il y a un grave problème de « travail forcé ». Avez-vous un commentaire à faire ?
Katherine Tai
Zhao Lijian : La Chine a souligné à plusieurs reprises que le soi-disant « travail forcé » au Xinjiang est un pur et simple mensonge du siècle. L’objectif des États-Unis qui répandent délibérément des mensonges sur le « travail forcé » au Xinjiang est d’exclure la Chine de la chaîne d’approvisionnement et de la chaîne industrielle mondiales. La Chine est le plus grand pays au monde en matière de production photovoltaïque et de puissance installée, tandis que le Xinjiang constitue la base de production la plus importante au monde concernant le silicium polycristallin, matière première de l’industrie photovoltaïque. Si les États-Unis ont inventé le soi-disant mensonge du « travail forcé » au Xinjiang, c’est parce qu’ils veulent profiter de la manipulation politique pour atteindre leur objectif insidieux de réprimer les avantages concurrentiels des industries du Xinjiang et de déplacer l’industrie photovoltaïque hors la Chine.
En ce qui concerne le « travail forcé », les États-Unis doivent regarder sa propre histoire et sa propre réalité. Avec le péché originel de la traite des esclaves, les États-Unis sont aujourd’hui le pire contrevenant en matière de traite des êtres humains et de travail forcé.
Jusqu’à présent, les États-Unis n’ont toujours pas encore ratifié la « Convention sur le travail forcé de 1930 », la « Convention relative aux droits de l’enfant de l’ONU » et la « Convention sur l’élimination de toutes les formes de discriminations à l’égard des femmes ».
Chaque année, près de 100 000 personnes sont victimes de la traite de l’étranger aux États-Unis pour effectuer le travail forcé ; Au moins 500 000 personnes sont actuellement réduites en esclavage aux États-Unis.
En outre, un grand nombre d’enfants aux États-Unis travaillent dans l’agriculture, et beaucoup d’enfants commencent à travailler dès l’âge de 8 ans. Aux États-Unis, 240 000 à 325 000 femmes et enfants sont soumis à l’esclavage sexuel, et plus de 100 000 personnes sont mises en détention dans les prisons privées, forcées à travailler à haute intensité et à mauvaise rémunération depuis longtemps.
En avril 2021, la rapporteuse spéciale sur les effets négatifs des mesures coercitives unilatérales sur l’exercice des droits de l’homme et le groupe de travail sur la détention arbitraire ont publié une déclaration conjointe selon laquelle les États-Unis ont contraint les étrangers à se livrer au travail forcé par le biais de la menace et d’autres moyens, violant les droits et intérêts légitimes des personnes concernées et contrevenant à l’esprit humanitaire et le droit international.
Ce que les États-Unis ont fait ne fera que réprimer le commerce normal des produits photovoltaïques, perturber la chaîne d’approvisionnement normale et miner les efforts mondiaux pour lutter contre le changement climatique. Cela finira par se retourner contre eux-mêmes et porter atteinte à leurs propres intérêts. Comme toujours, la Chine prendra toutes les mesures nécessaires pour défendre résolument les droits et intérêts légitimes des entreprises chinoises.
8 PTI : Un journaliste vient de mentionner tout à l’heure que le président sri lankais a déclaré dans une interview que l’attention de la Chine aux pays d’Asie du Sud s’est affaiblie. Si je me rappelle bien, l’ambassadeur de Chine au Sri Lanka avait précédemment déclaré que la Chine envisageait de fournir au Sri Lanka une ligne de crédit, mais il semble que son engagement n’a pas été tenu. Mais la Chine a déjà fourni au Sri Lanka une assistance en matériel médical. Est-ce que la Chine s’inquiète de la crise économique à laquelle font face les pays d’Asie du Sud tels que le Sri Lanka et le Pakistan ? Ces pays demandent des plans de sauvetage aux institutions internationales tels que le Fonds monétaire international. En tant que principal investisseur pour ces pays, est-ce que la Chine hésite à fournir d’importantes assistances à ces pays
?
Zhao Lijian : Je viens d’expliciter pleinement la position de la Chine sur la situation au Sri Lanka, la coopération financière entre la Chine et le Sri Lanka et la coopération entre la Chine et les pays d’Asie du Sud.
Nous avons constaté avec une grande préoccupation que les pays en développement, y compris les pays d’Asie du Sud, sont confrontés à des difficultés financières, budgétaires et de la balance des paiements internationaux. Cela a non seulement rapport avec les défis posés par l’épidémie du Covid-19, et aussi avec le conflit entre la Russie et l’Ukraine et les sanctions unilatérales imposées à la Russie par des pays occidentaux tels que les États-Unis.
Les sanctions ont encore aggravé les crises alimentaires et énergétiques qui se placent devant les pays en développement, causant plus de difficultés aux peuples dans ces pays.
Je viens de présenter certains des efforts de la Chine pour assister le Sri Lanka. Nous avons également remarqué que le gouvernement indien a également déployé des efforts considérables à ce propos, et nous les saluons. Nous sommes disposés à travailler conjointement avec la communauté internationale, y compris l’Inde, pour aider le Sri Lanka et d’autres pays en développement en difficulté à franchir le cap dès que possible. Je suis sûr que vous avez remarqué que récemment les médicaments et le riz fournis par la Chine et de nombreux lots de matériel fournis par les gouvernements locaux chinois ont été expédiés ou sont déjà arrivés au Sri Lanka. Le gouvernement chinois continuera à assister le Sri Lanka par divers moyens dans la mesure de ses capacités.
9 Global Times : Nous avons remarqué que concernant la rencontre entre les avions militaires chinois et canadiens, le Premier ministre canadien et le ministre des Affaires étrangères se sont prononcés à plusieurs reprises récemment. Ils ont considéré que les avions militaires chinois harcelaient les avions militaires canadiens dans leur exécution de la mission de l’ONU, et que les actions provocatrices de la Chine étaient irresponsables et mettaient en danger la sécurité du personnel canadien. Avez-vous un commentaire à faire ?
Zhao Lijian : Les remarques pertinentes faites par la partie canadienne sont une inversion complète du noir et du blanc et confondent le bien et le mal. La Chine a déclaré à plusieurs reprises sa position solennelle à ce sujet.
Je tiens à souligner que le Conseil de sécurité de l’ONU n’a jamais autorisé aucun pays à déployer des forces militaires dans l’espace maritime et aérien sous la juridiction d’autres pays pour mener des activités de surveillance sous prétexte de surveiller les activités violant les résolutions.
La déclaration de la partie canadienne selon laquelle l’avion militaire canadien effectuait une mission de l’ONU n’est qu’une excuse. La Chine s’oppose fermement à tout acte nuisant à la sécurité nationale et la souveraineté de la Chine au nom de l’exécution des résolutions de l’ONU. Une évidence fondamentale est que les avions militaires canadiens ont parcouru des milliers de kilomètres pour s’approcher de l’espace aérien près de la Chine, et ont effectué une reconnaissance rapprochée et provoqué la Chine. Ce n’étaient pas des avions militaires chinois qui ont volé dans l’espace aérien près du Canada. Tout le monde peut se rendre compte en un clin d’œil de qui menace et provoque et qui défend légitimement. Les mesures prises par l’armée chinoise sont raisonnables et énergiques, sûres et professionnelles, et impeccables.
Nous exhortons une fois de plus la partie canadienne à respecter les faits objectifs, à arrêter de diffuser de fausses informations, à cesser de pratiquer la « diplomatie du microphone » et à faire davantage de choses favorables au développement normal des relations sino-canadiennes.
https://www.fmprc.gov.cn/fra/xwfw/fyrth/lxjzzdh/202206/t20220610_10701442.html