Conférence de presse du 22 septembre 2021 tenue par le porte-parole du Ministère des Affaires étrangères Zhao Lijian
2021/09/22
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CCTV : Le 21 septembre, le Président Xi Jinping a participé au débat général de la 76e session de l’Assemblée générale des Nations Unies et y a prononcé un discours important, dans lequel il a proposé une Initiative pour le Développement Mondial. C’est la première fois que la partie chinoise a avancé l’Initiative pour le Développement Mondial. Pourriez-vous présenter davantage les informations concernées ?

Zhao Lijian : Hier, le Président Xi Jinping a participé, par liaison vidéo, au débat général de la 76e session de l’Assemblée générale des Nations Unies et y a prononcé un discours important.
Dans son discours, le Président Xi Jinping a avancé l’Initiative pour le Développement Mondial, et appelé la communauté internationale à accélérer la mise en œuvre du Programme de développement durable à l’horizon 2030 des Nations Unies et à promouvoir un développement mondial plus fort, plus vert et plus sain. L’initiative importante avancée par le Président Xi Jinping a esquissé les grandes lignes pour répondre aux changements du monde et fixé le cap pour le développement commun du monde.
La paix et le développement demeurent le thème de notre époque.
Actuellement, l’écart entre le Sud et le Nord ainsi que le « fossé du développement » ne cessent de se creuser, et les pays en développement s’enlisent depuis une longue date dans les problèmes de développement arriéré. Qui plus est, la pandémie de COVID-19 a englouti les fruits de la lutte mondiale contre la pauvreté obtenus depuis ces 10 dernières années, les pays en développement sont durement touchés par la baisse de la croissance économique, les problèmes liés à la sécurité alimentaire sont aigus, les défis du changement climatique se multiplient, et les difficultés à obtenir des vaccins s’accumulent.
Les pays en développement sont confrontés à des crises sur les plans politique, économique, social et sur le bien-être du peuple, la mise en œuvre du Programme de développement durable à l’horizon 2030 des Nations Unies et la réalisation du développement durable voient devant elles de graves défis.
En parallèle, la vague de la nouvelle révolution industrielle est en plein essor, les nouveaux modes et formes d’activités économiques apparus dans le contexte de l’économie numérique, du développement vert et de la COVID-19 ont apporté de nouvelles opportunités au développement rapide et vigoureux des pays en développement.
Dans ce contexte de l’époque, le Président Xi Jinping a avancé l’Initiative pour le Développement Mondial, appelant à accorder la priorité au développement et à placer le peuple au cœur de nos préoccupations et mettant en place des visions et propositions de coopération dans huit domaines clés :
- la réduction de la pauvreté,
- la sécurité alimentaire,
- la riposte sanitaire et les vaccins,
- le financement du développement,
- le changement climatique et le développement vert,
- l’industrialisation,
- l’économie numérique,
- et l’interconnexion.
Axée sur le règlement des problèmes du développement déséquilibré entre les différents pays et en leur sein, cette initiative définit les objectifs, les principes et les domaines clés du développement mondial et de la coopération internationale pour le développement. Elle réunira davantage le consensus de toutes les parties, et poussera la communauté internationale à relever ensemble les défis et à saisir ensemble les opportunités.
L’Initiative pour le Développement Mondial, ayant pour but l’accélération de la mise en œuvre du Programme de développement durable à l’horizon 2030, est non seulement un bien public important et une plateforme de coopération fournie par la Chine à la communauté internationale, mais aussi une incarnation dynamique de la vision d’une communauté d’avenir partagé pour l’humanité dans le domaine du développement. L’Initiative est ouverte à tous. Nous nous félicitons de la participation de tous les pays.
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Agence de presse Xinhua : L’Italie – pays qui assume la présidence tournante du G20, a déclaré récemment que les Ministres des Affaires étrangères du G20 tiendraient une visioconférence le 22 septembre pour aborder la question afghane. La Chine participera-t-elle à cette réunion et quel rôle envisage-t-elle de jouer ?
Luigi Di Maio – Ministre des Affaires étrangères de l’Italie
Zhao Lijian : Sur invitation de Luigi Di Maio, Ministre des Affaires étrangères de l’Italie, pays assumant la présidence tournante du G20, le Conseiller d’État et Ministre des Affaires étrangères Wang Yi participera à la visioconférence des Ministres des Affaires étrangères du G20 sur la question afghane pour présenter la position et les propositions de la Chine sur l’aide humanitaire à l’Afghanistan, la paix et la reconstruction dans le pays et d’autres questions concernées.
La Chine est d’avis que l’ONU est le canal principal pour préserver la paix et la stabilité en Afghanistan et lui fournir de l’aide humanitaire. Le G20, en tant que forum de coopération économique internationale, est invité à y jouer un rôle constructif.
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MASTV : À la suite de l’annonce faite par les États-Unis et le Royaume-Uni de leur coopération sur la technologie des sous-marins à propulsion nucléaire avec l’Australie, la France a rappelé ses Ambassadeurs aux États-Unis et en Australie. Certains commentaires estiment que le mécanisme trilatéral AUKUS entre les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Australie montre que les États-Unis s’approchent et s’éloignent de l’Europe au gré de leurs besoins. Quels sont commentaires de la Chine à ce sujet ?
Zhao Lijian : La coopération sur la technologie des sous-marins à propulsion nucléaire entre les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Australie porte gravement atteinte à la paix et à la stabilité régionales, aggrave la course aux armements, compromet les efforts internationaux de non-prolifération nucléaire et va à l’encontre de l’aspiration des pays de la région.
Les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Australie doivent rejeter la mentalité de la guerre froide et du jeu à somme nulle et les concepts géopolitiques étroits, suivre la tendance de l’époque en faveur de la paix et du développement et cesser de se fermer dans de petites cliques ou de petits clans.
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Quotidien du peuple : Récemment, certains fonctionnaires américains ont confié aux médias sous le couvert de l’anonymat que le dialogue et les échanges entre les États-Unis et la Chine étaient inefficaces depuis un certain temps, accusant la Chine d’être « dure » et de « n’avoir pas d’intention d’engager de réunions sérieuses ou substantielles ». Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?
Premier sommet depuis l’élection de Joe Biden 19/03/2021
Zhao Lijian : Depuis le début de cette année, les Chefs d’État de la Chine et des États-Unis se sont entretenus par téléphone à deux reprises, et les deux parties ont tenu des entretiens à Anchorage et à Tianjin.
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- Le Directeur Yang Jiechi et le Conseiller d’État Wang Yi ont eu respectivement plusieurs entretiens téléphoniques avec le Secrétaire d’État Antony Blinken.
- Le Vice-Premier Ministre Liu He s’est entretenu par téléphone avec la Secrétaire américaine au Trésor Janet Yellen et la Représentante américaine au Commerce Katherine Tai.
- L’Envoyé spécial du Président américain pour le climat John Kerry s’est deux fois rendu en visite en Chine et les responsables de différents départements des deux pays entretiennent également des contacts et échanges. La partie américaine, devant le public ou non, a toujours déclaré que ces dialogues et échanges étaient francs, bénéfiques et constructifs.
Lors des dialogues, la partie chinoise a exposé sa position, notamment en proposant « deux listes » et en clarifiant « trois lignes à ne pas franchir ». Tout cela concerne les questions fondamentales et substantielles dans les relations sino-américaines. Nous nous attendons à ce que les États-Unis les prennent au sérieux et y répondent sérieusement, mais jusqu’à présent, nous n’avons vu aucune réponse substantielle de la partie américaine.
L’attitude de la Chine vis-à-vis des dialogues et échanges entre la Chine et les États-Unis reste sérieuse, claire et constante. Nous nous félicitons des dialogues et échanges, mais uniquement dans le respect mutuel. Nous soutenons la coordination et la coopération, mais uniquement pour des avantages mutuels et le gagnant-gagnant.
Ce à quoi nous nous opposons est le suivant :
premièrement, les États-Unis ont fait de petites machinations avant et après les dialogues pour provoquer et calomnier la Chine, se sont livrés arbitrairement dans une « diplomatie du microphone », ont même menacé d’imposer des sanctions et tenté d’obtenir une soi-disant « position de force » par la pression extrême, faisant voir leur condescendance et leur arrogance. Ces intrigues ne vont pas pour les Chinois.
Deuxièmement, les États-Unis, tout en s’immisçant dans les affaires intérieures de la Chine et en nuisant à ses intérêts, souhaitent obtenir l’aide de la Chine sur des questions qui les préoccupent, ce qui n’aboutira qu’à une impasse. Les États-Unis, au lieu de réfléchir à leurs propres paroles et actes d’intimidation et de les corriger, ont rejeté la faute sur la Chine et calomnié les actes bien fondés, légitimes et justes pris par la Chine pour sauvegarder la souveraineté, la sécurité et les intérêts de développement du pays comme étant « durs » et « sans l’intention d’engager de réunions sérieuses ou substantielles », ce qui est totalement contraire à la réalité.
Est-il raisonnable que vous demandiez à quelqu’un de ne pas réagir lorsque vous l’avez insulté et battu ?
Lors de leurs entretiens téléphoniques à la veille du Nouvel An chinois et du 10 septembre, les Chefs d’État de la Chine et des États-Unis sont parvenus à un consensus important et positif pour ramener les relations sino-américaines sur la bonne voie du développement sain et régulier.
Le Président Joe Biden a également réitéré l’engagement de la partie américaine dans sa politique d’une seule Chine. La Chine continuera de faire progresser le dialogue et les échanges entre la Chine et les États-Unis à la lumière de l’esprit des entretiens téléphoniques entre les deux Chefs d’État et de promouvoir le développement des relations sino-américaines.
Parallèlement, nous espérons que la partie américaine joindra ses paroles à ses actes, ira dans la même direction que la Chine et mettra en œuvre avec toute la fidélité l’esprit des entretiens téléphoniques entre les deux Chefs d’État et les engagements concernés pris par le Président Biden.
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China News Service : Selon des reportages, la cérémonie virtuelle de remise du don de 300 000 doses de vaccins inactivés contre la COVID-19 offert par la Chine aux forces de maintien de la paix de l’ONU s’est tenue avec succès le 17 septembre. Quels sont vos commentaires à ce sujet ?
Le Représentant permanent de la Chine auprès des Nations Unies, Zhang Jun, a déclaré mardi que son pays fera don de 300 000 doses de vaccin anti-Covid aux forces de maintien de la paix de l’ONU.
Zhao Lijian : En tant qu’un des initiateurs pour le programme de sécurité des Casques bleus dans le cadre de l’Initiative « Action pour le maintien de la paix » proposée par le Secrétaire général de l’ONU, la Chine accorde toujours une grande attention à la sécurité du personnel de maintien de la paix et soutient sa vaccination rapide pour garantir sa santé.
La Chine a fait don de 300 000 doses de vaccins inactivés contre la COVID-19 aux forces de maintien de la paix de l’ONU avec une priorité donnée aux opérations en Afrique.
Les vaccins fournis par la Chine aideront les Casques bleus à mieux travailler sur le terrain en minimisant l’impact de l’épidémie de COVID-19. En tant que deuxième contributeur financier aux opérations de maintien de la paix de l’ONU et premier pourvoyeur de troupes parmi les membres permanents du Conseil de Sécurité, la Chine s’acquitte toujours de manière agissante de ses obligations en tant que grand pays responsable et honore son engagement noble de maintenir la paix mondiale par des actions concrètes.
Lors de la première conférence du Forum international sur la coopération en matière de vaccins contre la COVID-19 qui s’est tenue le mois dernier, le Président Xi Jinping
a annoncé dans son discours écrit que la Chine s’efforcera de fournir deux milliards de doses de vaccins contre la COVID-19 au monde tout au long de cette année et de faire don de 100 millions de dollars américains à la Facilité COVAX pour distribuer des vaccins aux pays en développement.
a annoncé que la Chine fera don de 100 millions de doses supplémentaires de vaccins aux pays en développement d’ici la fin de l’année.
Il s’agit d’une mesure majeure prise par la Chine pour honorer son engagement de faire des vaccins « un bien public mondial », et cela apportera également une contribution chinoise à la coopération mondiale contre l’épidémie de COVID-19. La Chine est prête à travailler avec la communauté internationale pour renforcer la coopération antiépidémique, promouvoir la distribution équitable des vaccins à l’échelle mondiale et contribuer à la victoire rapide du monde entier sur le virus.
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Shenzhen TV : Récemment, le Président américain Joe Biden a signé un décret présidentiel autorisant une nouvelle série de sanctions contre l’Éthiopie en raison du conflit au sein du pays. Quels sont les commentaires de la Chine à cet égard ?
Zhao Lijian : La Chine s’oppose à cette nouvelle série de sanctions imposées par les États-Unis sur l’Éthiopie.
La Chine est toujours d’avis que les échanges interétatiques doivent se dérouler dans le respect du droit international et des normes fondamentales régissant les relations internationales et s’oppose aux pressions à travers la sanction arbitraire ou la menace arbitraire de sanction pour s’ingérer dans les affaires intérieures d’autrui.
Les États-Unis doivent traiter avec prudence les questions liées à l’Éthiopie et jouer un rôle constructif dans le rétablissement de la paix et de la stabilité dans le pays.
L’Éthiopie est un partenaire de coopération important de la Chine en Afrique. Nous sommes convaincus que les parties concernées en Éthiopie ont la sagesse et la capacité de régler adéquatement les différends internes. Nous espérons sincèrement que l’Éthiopie parviendra à une réconciliation nationale et rétablira la paix et la stabilité dans les meilleurs délais.
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AFP : Premièrement, le Président américain Joe Biden a déclaré, lors du débat général de l’Assemblée générale des Nations Unies, que les États-Unis ne cherchaient pas une nouvelle guerre froide ou un monde divisé en différents blocs. De nombreuses parties ont interprété cette déclaration comme une référence à la Chine. Quelle est la réponse de la Chine là-dessus ? Deuxièmement, la crise de la dette d’Evergrande a fortement affecté le marché mondial. Le gouvernement chinois va-t-il prendre des mesures ?
Biden dans un discours à l’ONU déclare que les États-Unis “ne cherchent pas” une nouvelle guerre froide avec la Chine, l’armée doit être “un outil de dernier recours” CF/ https://news.fr-24.com/international/198547.html
Zhao Lijian: En ce qui concerne la première question, je voudrais souligner trois points.
Premièrement, la paix, le développement et la coopération gagnant-gagnant constituent actuellement la tendance de l’époque et l’aspiration commune de tous les pays. Chaque membre de la communauté internationale doit respecter scrupuleusement les buts et principes de la Charte des Nations Unies et défendre le système international centré sur les Nations Unies et l’ordre international fondé sur le droit international. Il faut faire valoir les valeurs communes de toute l’humanité, à savoir la paix, le développement, l’équité, la justice, la démocratie et la liberté, pratiquer un véritable multilatéralisme, adhérer au principe d’amples consultations, de contribution conjointe et de bénéfices partagés, et rejeter les petits clans et les jeux à somme nulle.
Deuxièmement, pour gérer les affaires internationales, il ne faut pas partir de la soi-disant « position de force », prôner l’hégémonie, l’intimidation et les actes arbitraires, et encore moins saper l’ordre international et provoquer la confrontation et la division sous la bannière de soi-disant « règles ». Au lieu de cela, il faut respecter scrupuleusement le concept de coopération de bénéfice mutuel et de gagnant-gagnant, supprimer les barrières qui divisent le commerce, les investissements et la technologie, et créer des perspectives inclusives qui profitent à tous.
Troisièmement, la Chine est un bâtisseur de la paix mondiale, un contributeur au développement dans le monde, un défenseur de l’ordre international et un fournisseur de biens publics. Nous continuerons de fournir de nouvelles opportunités au monde par notre développement. Nous espérons que les pays concernés suivront le courant de l’époque et traiteront la Chine et son développement de manière objective et rationnelle.
Pour votre deuxième question, je vous conseille de vous renseigner auprès des départements compétents.
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China Review News : JinkoSolar Holding Co., Ltd a récemment déclaré que le Service des douanes et de la protection des frontières des États-Unis avait saisi certains de ses panneaux solaires sous prétexte que les produits pourraient contenir des matériaux issus du « travail forcé » au Xinjiang. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?
Zhao Lijian : Le prétendu « travail forcé » au Xinjiang est un mensonge pur et simple.
La partie chinoise a déjà clarifié les faits et la vérité à plusieurs reprises et à de nombreuses occasions. De plus en plus de personnes au sein de la communauté internationale ont fait entendre leur voix en faveur de la justice à cet égard.
La partie américaine a utilisé ce gros mensonge comme excuse pour saisir sans raison des produits photovoltaïques d’une entreprise chinoise, et a même recouru à des mots sans vergogne tels que « pourraient », ce qui révèle une fois de plus sa sinistre intention de saper le développement du Xinjiang.
Cela perturbera également les chaînes industrielles et d’approvisionnement internationales et compromettra les efforts mondiaux dans la lutte contre le changement climatique.
La Chine prendra toutes les mesures nécessaires pour sauvegarder les droits et intérêts légitimes des entreprises chinoises.
La partie américaine doit corriger immédiatement son erreur et mettre fin à sa répression déraisonnable contre les entreprises chinoises.
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Agence de presse Yonhap : Mardi, lors du débat général de l’Assemblée générale des Nations Unies, le Président de la République de Corée Moon Jae-in a renouvelé son appel à une déclaration mettant officiellement un terme à la guerre dans la Péninsule coréenne. Quels sont les commentaires du Ministère des Affaires étrangères à ce sujet ?
Le président sud-coréen Moon Jae-in à la tribune de l’ONU, lors de l’Assemblée générale de l’organisation internationale, le 21 septembre 2021 à New York. AP – John Angelillo
Zhao Lijian : Mettre fin à l’état de guerre et réaliser le remplacement de l’accord d’armistice par un mécanisme de paix dans la Péninsule coréenne sont une partie importante du processus de règlement politique de la question de la péninsule, et sont l’attente générale de la communauté internationale.
La Chine soutient les efforts déployés dans ce sens par les parties concernées. En tant que partie importante dans la question de la péninsule et partie contractante de l’Accord d’armistice de Corée, la Chine continuera de jouer son rôle à cet égard.
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The Paper : Selon des reportages, les envoyés spéciaux de la Chine, de la Russie et du Pakistan pour les affaires afghanes ont effectué une visite conjointe à Kaboul et ont eu des contacts avec de hauts responsables du gouvernement intérimaire afghan. La Chine peut-elle le confirmer et présenter plus de détails en la matière ?
Zhao Lijian : À l’invitation des Talibans afghans,
l’Envoyé spécial pour les affaires afghanes du Ministère chinois des Affaires étrangères Yue Xiaoyong,
le Représentant spécial du Président russe pour l’Afghanistan Zamir Kabulov,
et le Représentant spécial du Premier Ministre pakistanais pour l’Afghanistan Mohammad Sadiq,
se sont rendus en visite à Kaboul les 21 et 22 septembre. Ils ont rencontré le Premier Ministre par intérim Mohammad Hassan Akhund, le Ministre des Affaires étrangères par intérim Amir Khan Muttaqi, et le Ministre des Finances par intérim Hidayatullah Badri et d’autres hauts responsables.
Ils ont mené des discussions approfondies et constructives sur l’évolution récente de la situation en Afghanistan, en particulier sur l’inclusion, les droits de l’homme, les questions économiques et humanitaires, les relations amicales entre l’Afghanistan et les autres pays, notamment les pays voisins, ainsi que l’unité et l’intégrité territoriale de l’Afghanistan, et ont exprimé leur soutien à la lutte de l’Afghanistan contre le terrorisme et les crimes liés à la drogue.
Les Talibans ont souligné qu’ils attachaient une grande importance aux relations de l’Afghanistan avec la Chine, la Russie et le Pakistan et que les trois pays jouaient un rôle constructif et responsable dans la consolidation de la paix et de la stabilité en Afghanistan.
Les trois pays ont appelé la communauté internationale à continuer de fournir une aide humanitaire à l’Afghanistan, soulignant que les États-Unis et leurs alliés étaient les premiers responsables de la reconstruction économique et sociale de l’Afghanistan et qu’ils devaient lui fournir des aides en matière économique, humanitaire et de bien-être social dont il a besoin immédiat.
Les trois pays et les autorités talibanes sont convenus de maintenir des contacts constructifs pour favoriser la paix et la prospérité en Afghanistan et le développement stable de la région.
Au cours de la visite, les envoyés spéciaux ont également rencontré l’ancien Président afghan Hamid Karzaï et l’ancien Président du Haut Conseil afghan pour la réconciliation nationale Abdullah Abdullah pour aborder la question de la promotion de la paix et de la stabilité en Afghanistan.
Lors de cette visite, la Chine a déclaré qu’elle poursuivait une politique de non-ingérence dans les affaires intérieures de l’Afghanistan et jouait toujours un rôle constructif pour le règlement politique de la question afghane. L’Afghanistan doit parvenir à un arrangement politique ouvert et inclusif, mettre en œuvre des politiques intérieures et extérieures modérées et prudentes, rompre nettement les liens avec toutes sortes d’organisations terroristes, et vivre en bonne entente avec les pays voisins.
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Macao Monthly : Selon des reportages, les États-Unis et le Royaume-Uni soutiendront la marine australienne dans l’établissement d’une flotte de sous-marins à propulsion nucléaire. Après l’annonce de cette nouvelle, de nombreux pays, dont l’Indonésie, la Malaisie et la Nouvelle-Zélande, ont exprimé leur opposition. Quels sont vos commentaires sur les déclarations concernées des pays de la région ?
Zhao Lijian : L’Australie est un État partie non doté d’armes nucléaires au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP) et partie au Traité sur la zone dénucléarisée du Pacifique Sud.
Ce qu’elle introduit, c’est des technologies de sous-marin à propulsion nucléaire ayant une valeur militaire stratégique. La communauté internationale, y compris les pays voisins, a toutes les raisons de mettre en doute la sincérité de l’Australie dans le respect scrupuleux de ses engagements en matière de non-prolifération nucléaire.
Face aux défis communs de la lutte anti-épidémique et de la reprise économique, les habitants de la région Asie-Pacifique ont besoin d’une croissance et d’emplois, mais non des sous-marins et de la poudre à canon. Les pays concernés doivent faire davantage en faveur de la paix et du développement dans la région.
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South China Morning Post : Le Président des États-Unis Joe Biden devrait organiser le 22 septembre un sommet virtuel sur la COVID-19 avec les dirigeants de divers pays du monde. La Chine y participera-t-elle ?
Zhao Lijian : Je n’ai aucune information à vous fournir pour le moment.
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Reuters : Plusieurs personnes à l’étranger ont déclaré à Reuters que six membres de leurs familles étaient détenus au Xinjiang et qu’elles n’étaient pas en mesure de connaître les informations liées à leurs cas depuis de nombreuses années. Ils ont dit qu’ils avaient fait des demandes auprès des Ambassades de Chine à l’étranger, mais toujours sans réponse. Pourquoi la partie chinoise refuse-t-elle de divulguer les informations ? Quels sont les conseils du Ministère des Affaires étrangères pour ces personnes ?
Zhao Lijian : Concernant les cas que vous avez mentionnés, je ne sais pas qui sont les six personnes rapportées par Reuters, je vous suggère de contacter directement le porte-parole du gouvernement de la région autonome ouïgoure du Xinjiang. Je pense que vous pourrez obtenir des informations plus précises.
La position de la Chine sur les questions liées au Xinjiang est constante et claire, et je ne la répéterai plus ici. Nous espérons que les médias concernés pourront couvrir les questions liées au Xinjiang, en particulier les cas individuels en la matière, de manière objective et juste.
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China Daily : Le 15 septembre, les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Australie ont annoncé l’établissement d’un partenariat de sécurité trilatéral dans le cadre duquel, le Royaume-Uni et les États-Unis soutiendront l’Australie dans la mise en place d’une flotte de sous-marins à propulsion nucléaire. De nombreux pays de la région ont exprimé leur profonde préoccupation à cet égard, soulignant l’importance du respect par l’Australie de ses engagements de non-prolifération nucléaire. Ils s’inquiètent que cette pratique de l’Australie intensifiera la course aux armements nucléaires dans la région Indo-Pacifique. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?
Zhao Lijian : La Chine exprime sa sérieuse préoccupation face à la coopération en matière de sous-marins à propulsion nucléaire entre les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Australie.
Cette pratique aggrave délibérément les tensions régionales, stimule la course aux armements, menace la paix et la stabilité régionales et porte atteinte aux efforts internationaux de non-prolifération nucléaire. Récemment, de nombreux pays de la région ont exprimé leur préoccupation quant aux éventuelles conséquences négatives causées par cette coopération entre les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Australie.
La communauté internationale est généralement d’avis que cette coopération entre les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Australie pose de graves risques de prolifération nucléaire et viole l’esprit du TNP.
Les États-Unis et le Royaume-Uni pourraient très probablement exporter vers l’Australie de l’uranium hautement enrichi d’une pureté de 90 % ou plus, c’est-à-dire une matière de qualité militaire. L’acquisition par l’Australie, État non doté d’armes nucléaires, de l’uranium hautement enrichi, constitue en soi de graves risques de prolifération et de sécurité nucléaires.
Cependant, le système actuel de garanties et de surveillance de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) ne peut pas vérifier si l’Australie se servira de l’uranium hautement enrichi contenu dans les réacteurs des sous-marins nucléaires pour les armes nucléaires. La Chine croit que les préoccupations de la communauté internationale sont totalement légitimes et raisonnables.
La coopération en matière de sous-marins à propulsion nucléaire entre les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Australie, qui pose de graves risques de prolifération nucléaire, prouve une fois de plus que les États-Unis et le Royaume-Uni poursuivent le « deux poids deux mesures » et prennent la coopération nucléaire comme outil du jeu géopolitique.
La communauté internationale a ainsi toutes les raisons de mettre en question la sincérité de l’Australie dans le respect scrupuleux de ses obligations de non-prolifération nucléaire en tant qu’État partie non doté d’armes nucléaires au TNP. La Chine exhorte ces trois pays à écouter les appels de la communauté internationale, à rejeter leur mentalité obsolète de la guerre froide et du jeu à somme nulle et leurs concepts géopolitiques étroits, à retirer leur décision erronée concernée, à remplir fidèlement leurs obligations internationales de non-prolifération nucléaire et à faire davantage de choses favorables à la paix et à la stabilité régionales.
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Bloomberg : Le Président Xi Jinping a évoqué dans son discours lors du débat général de l’Assemblée générale de l’ONU que la Chine « ne construira plus de nouveaux projets de centrales à charbon à l’étranger ». En plus de cesser de construire de nouveaux projets de centrales à charbon, l’engagement de la Chine comprend-il également l’arrêt du financement de ce genre de projets ?
Zhao Lijian : Le Président Xi Jinping a annoncé que la Chine soutiendrait vigoureusement le développement des énergies vertes et bas carbone des pays en développement et ne construirait plus de nouveaux projets de centrales à charbon à l’étranger. Quant à la question spécifique, vous pouvez vous renseigner auprès des autorités compétentes
https://www.fmprc.gov.cn/fra/xwfw/fyrth/lxjzzdh/t1909652.shtml
Conférence de presse du 23 septembre 2021 tenue par le porte-parole du Ministère des Affaires étrangères Zhao Lijian
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CCTV : La visioconférence des Ministres des Affaires étrangères du G20 sur la question afghane s’est tenue aujourd’hui. Pourriez-vous présenter les informations liées à la participation de la partie chinoise ?
Le 23 septembre 2021, le Conseiller d’État et Ministre des Affaires étrangères Wang Yi a participé, depuis Beijing et par liaison vidéo, à l’entretien entre les Ministres des Affaires étrangères des membres permanents du Conseil de Sécurité des Nations Unies et le Secrétaire général des Nations Unies CF/https://www.fmprc.gov.cn/fra/zxxx/t1909645.shtml
Zhao Lijian : Le 23 septembre, le Conseiller d’État et Ministre des Affaires étrangères Wang Yi a participé à la visioconférence des Ministres des Affaires étrangères du G20 sur la question afghane.
Le ministre des Affaires étrangères du gouvernement nommé par les talibans Amir Khan Muttaqi, ici lors d’une conférence de presse à Kaboul en Afghanistan, le 14 septembre 2021.
Le Conseiller d’État Wang Yi a dit que le G20, en tant que plateforme majeure pour la coopération économique internationale, devait, de par son positionnement, jouer un rôle constructif alors que l’Afghanistan recherche la paix, favorise le développement et fédère les esprits. La partie chinoise a avancé une initiative en six points.
Premièrement, l’aide humanitaire est urgente. La Chine a décidé de fournir des matériels d’une valeur de 200 millions de yuans à l’Afghanistan, dont le don d’un premier lot de 3 millions de doses de vaccins contre la COVID-19. La partie chinoise espère voir les pays responsables de la situation actuelle en Afghanistan réfléchir sérieusement sur ce qu’ils ont fait, agir davantage pour atténuer le plus rapidement possible les difficultés auxquelles est confronté le peuple afghan et bien honorer leurs obligations.
Deuxièmement, les sanctions économiques doivent être arrêtées. Toutes les sanctions ou restrictions unilatérales contre l’Afghanistan doivent être éliminées. Les réserves de devises de l’Afghanistan sont des actifs d’État, et ne doivent pas être utilisées comme monnaie d’échange pour exercer des pressions politiques sur l’Afghanistan. La Chine appelle les membres du G20 à prendre activement des mesures concrètes pour aider à soulager la pression actuelle en matière de liquidité en Afghanistan.
Troisièmement, les interactions et les contacts doivent être inclusifs. La communauté internationale doit soutenir le peuple afghan pour choisir de manière indépendante une voie de développement adaptée à ses conditions nationales et à terme, former une structure politique large et inclusive qui respecte les droits fondamentaux des minorités, des femmes et des enfants et poursuit une politique étrangère de paix marquée par le bon voisinage et l’amitié avec les autres pays, surtout avec les pays voisins.
Quatrièmement, la coopération antiterroriste nécessite l’approfondissement. La communauté internationale doit, à la lumière d’une communauté d’avenir partagé pour l’humanité, former un front uni contre le terrorisme, rejeter le « deux poids deux mesures » et la « lutte antiterroriste dans une approche sélective » et éviter que l’Afghanistan ne redevienne une source et un refuge du terrorisme.
Cinquièmement, il faut s’attaquer à la racine comme aux symptômes de la question des réfugiés. Les États-Unis et les pays de l’OTAN (Organisation du traité de l’Atlantique Nord) doivent assumer les principales responsabilités dans la résolution de la question des réfugiés et des migrants de l’Afghanistan. La communauté internationale doit également aider effectivement l’Afghanistan à accélérer la reconstruction économique pour réduire fondamentalement les réfugiés et les migrants.
Sixièmement, les diverses sortes de mécanismes doivent être mis en synergie. La Chine soutient l’ONU pour jouer son rôle de canal principal dans la préservation de la paix et de la stabilité en Afghanistan, l’aide humanitaire au pays et d’autres domaines, et exhorte la Mission d’assistance des Nations Unies en Afghanistan (UNAMA) et d’autres agences de l’ONU à s’acquitter effectivement de leurs responsabilités. Les différents mécanismes multilatéraux liés à l’Afghanistan sont invités à mettre en valeur leurs atouts respectifs et à former une synergie pour aider l’Afghanistan.
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Agence de presse Xinhua : Le 20 septembre, l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI) a publié l’« Indice mondial de l’innovation 2021 », selon lequel la Chine se classe au 12e rang, gagnant 2 places par rapport à 2020. Le rapport a hautement apprécié les progrès réalisés par la Chine en matière d’innovation, soulignant l’importance des décisions gouvernementales et mesures d’incitation pour favoriser l’innovation. Quels sont les commentaires de la Chine là-dessus ?
Indice de l’innovation classement 2021
Zhao Lijian : J’ai remarqué les reportages concernés. Selon ce rapport, la Chine progresse régulièrement dans le classement pendant 9 années consécutives depuis 2013, se hissant au premier rang des économies à revenu intermédiaire.
La Chine se positionne en tête de classement dans 9 indicateurs, dont
les dépôts de brevets, les dépôts de marques, les conceptions industrielles, les exportations de hautes technologies, les exportations de produits créatifs et l’envergure du marché intérieur.
Cela témoigne pleinement des résultats remarquables obtenus par la Chine en matière d’innovation scientifique et technologique et de protection des droits de propriété intellectuelle (DPI).
Ces dernières années, le gouvernement chinois s’en tient à placer l’innovation scientifique et technologique au centre de l’intérêt général du développement national, met vigoureusement en œuvre la stratégie de développement stimulée par l’innovation et la stratégie en matière de DPI, et renforce continuellement ses efforts pour l’innovation scientifique et technologique et la protection des DPI, les capacités d’innovation et la sensibilisation à la protection des DPI de l’ensemble de la société ont été considérablement renforcées.
Hier, le Comité central du Parti communiste chinois (PCC) et le Conseil des Affaires d’État ont publié le « Programme pour la construction d’un pays fort en matière de DPI pour la période 2021-2035 », qui propose clairement d’accélérer la promotion de la réforme et du développement des DPI, d’améliorer globalement les capacités de la Chine en matière de DPI, d’adhérer à la vision d’une communauté d’avenir partagé pour l’humanité, de planifier et de faire progresser la réforme et le développement des DPI avec une vision globale, et d’œuvrer à l’élaboration des règles internationales ouvertes, inclusives, équilibrées et profitables à tous en matière de DPI afin que l’innovation et la création bénéficient davantage aux peuples de tous les pays.
En tant que force importante pour l’innovation scientifique et technologique mondiale et pays majeur en matière de DPI, la Chine est prête à travailler de concert avec tous les pays, en saisissant l’opportunité historique offerte par le nouveau cycle de révolution scientifique et technologique et de révolution industrielle, pour accélérer la transformation des résultats scientifiques et technologiques en forces productives réelles, créer un environnement ouvert, équitable, juste et non discriminatoire pour le développement scientifique et technologique, exploiter les nouveaux moteurs de la croissance économique dans l’après-COVID-19 afin de parvenir ensemble à un développement rapide et vigoureux.
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CCTV : Aujourd’hui, le Conseiller d’État et Ministre des Affaires étrangères Wang Yi a participé à l’entretien entre les Ministres des Affaires étrangères des membres permanents du Conseil de Sécurité des Nations Unies et le Secrétaire général des Nations Unies. Pourriez-vous présenter les informations concernées ?
Zhao Lijian : Aujourd’hui, le Conseiller d’État et Ministre des Affaires étrangères Wang Yi a participé, depuis Beijing et par liaison vidéo, à l’entretien entre les Ministres des Affaires étrangères des membres permanents du Conseil de Sécurité des Nations Unies et le Secrétaire général des Nations Unies.
Le Conseiller d’État Wang Yi a dit que la communauté internationale avait une forte attente dans les cinq membres permanents du Conseil de Sécurité, et qu’elle espérait surtout voir les cinq membres permanents renforcer la solidarité et la coordination pour injecter de la confiance et de la stabilité au monde.

Premièrement, les cinq membres permanents doivent exercer leurs fonctions pour préserver la paix mondiale. Les cinq membres permanents doivent se comporter en faveur de la paix et du règlement des questions au lieu de faire le contraire. Pour résoudre les questions brûlantes, il faut respecter scrupuleusement la Charte des Nations Unies, mettre davantage en valeur la médiation, savoir mettre à profit les opérations de maintien de la paix, et faire preuve de prudence dans l’utilisation de sanctions coercitives. Il ne faut pas recourir arbitrairement à la force.
Deuxièmement, les cinq membres permanents doivent assumer leurs responsabilités pour pratiquer le multilatéralisme. Toutes les parties attachent une importance à la déclaration du Président américain de ne pas vouloir s’engager dans une « nouvelle guerre froide ». L’essentiel est de la concrétiser par des actions : renoncer à la mentalité de la guerre froide, au jeu à somme nulle, aux préjugés idéologiques, à la formation de petits clans exclusifs, à l’impulsion à la confrontation des blocs, et à la dispute géopolitique. Tous les pays attendent de voir les actions.
Troisièmement, les cinq membres permanents doivent faire preuve de sens de l’engagement pour promouvoir la lutte solidaire contre la pandémie de COVID-19. Nous devons nous opposer sans ambiguïté aux tentatives de politiser la pandémie, d’étiqueter le virus et d’instrumentaliser l’identification des origines du virus, et écarter toute parole et tout acte consistant à perturber et à saper la coopération internationale antiépidémique.
Quatrièmement, les cinq membres permanents doivent réaliser des exploits dans la promotion de la coopération mondiale. Si le Président Xi Jinping a proposé une Initiative pour le Développement Mondial dans son discours prononcé lors du débat général de l’Assemblée générale des Nations Unies, l’objectif est de promouvoir une synergie du monde entier pour accélérer la mise en œuvre du Programme de développement durable à l’horizon 2030 des Nations Unies, et les différentes parties sont invitées à y participer activement. Les cinq membres permanents se sont engagés à mettre en œuvre l ‘Accord de Paris sur le changement climatique, et il leur faut honorer cet engagement.
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AFP : Une question sur l’élection présidentielle en République de Corée. Un candidat arrivant en tête a déclaré que s’il était élu, il exhorterait les États-Unis à déployer des armes nucléaires tactiques en République de Corée si celle-ci était menacée par la République populaire démocratique de Corée (RPDC). Quelle est la position de la Chine sur le redéploiement par les États-Unis des armes nucléaires en République de Corée ?
Zhao Lijian : La position de la Chine sur la question de la Péninsule coréenne et la question nucléaire concernée est claire et constante. Certain politicien concerné de la République de Corée a créé des histoires autour de la question de la Péninsule coréenne, tel n’est pas un acte responsable.
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Global Times : Récemment, un dialogue interactif avec le Rapporteur spécial sur les formes contemporaines d’esclavage a eu lieu en marge de la 48e session du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies. De nombreux pays ont fait part de leur préoccupation sur la question de la traite des êtres humains et du travail forcé aux États-Unis. Pourriez-vous présenter la position de la Chine à cet égard ?
Zhao Lijian : La Chine exprime sa préoccupation sur la traite des êtres humains et le travail forcé aux États-Unis. Dans l’histoire, les États-Unis ont pratiqué l’esclavage et le commerce des esclaves et se sont livrés à un génocide contre les Amérindiens. À l’heure actuelle, les États-Unis restent encore la zone la plus touchée par la traite des êtres humains et le travail forcé.
J’aimerais ici partager avec vous quelques statistiques. Au cours des 5 années écoulées, jusqu’à 100 000 personnes font l’objet d’un trafic vers les États-Unis chaque année à des fins de travail forcé, et la moitié d’entre elles étant vendues dans des « ateliers de misère » ou réduites à l’esclavage dans des ménages.
À ce jour, environ 500 000 enfants travaillent dans l’agriculture aux États-Unis, dont beaucoup ont moins de 10 ans, et leur durée de travail atteint jusqu’à 72 heures par semaine. Il y a de 240 000 à 325 000 femmes et enfants aux États-Unis qui sont réduits en esclavage sexuel, et les enfants ne peuvent survivre que 7 ans en moyenne après un trafic sexuel. Derrière ces statistiques se cachent des scènes de tragédie humaine, des familles brisées et des personnes vivantes dont les droits fondamentaux sont bafoués.
La récurrence répétée de la traite des êtres humains et du travail forcé aux États-Unis est étroitement liée à l’ignorance et à l’inaction délibérées de l’administration américaine.
Les États-Unis sontle seul pays du monde à ne pas avoir ratifié la Convention relative aux droits de l’enfant des Nations Unies. Et ils n’ont pas non plus ratifié la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes.
Les États-Unis doivent prendre des actions immédiates pour ratifier les conventions pertinentes relatives aux droits de l’homme, lutter vigoureusement contre les crimes de traite des êtres humains et de travail forcé, sauver ces femmes et enfants innocents et traduire les auteurs en justice. La communauté internationale continuera de présenter ses préoccupations concernant la traite des êtres humains et le travail forcé aux États-Unis. Le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies et d’autres mécanismes doivent y accorder une attention soutenue et prendre des mesures nécessaires.
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Kyodo News : Hier, les autorités taiwanaises ont annoncé leur demande d’adhésion à l‘Accord de partenariat transpacifique global et progressiste (CPTPP). À l’époque, la partie continentale de la Chine et la région de Taiwan ont adhéré ensemble à l’Organisation mondiale du Commerce (OMC). Quelle est votre opinion sur la position des autorités taiwanaises ?
Zhao Lijian : Il n’y a qu’une seule Chine dans le monde et la région de Taiwan fait partie intégrante de la Chine. Le principe d’une seule Chine est une norme universellement reconnue régissant les relations internationales et un consensus général de la communauté internationale. Nous nous opposons résolument à tout échange officiel entre Taiwan et un quelconque pays et rejetons fermement l’adhésion de la région de Taiwan à tout accord ou organisation de nature officielle. Cette position de la Chine est claire.
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Quotidien du Peuple : Selon des reportages, récemment, des vaccins contre la COVID-19 fournis par la Chine sont arrivés dans des pays africains comme le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire et le Kenya. Le Cambodge, Cuba et d’autres pays ont également reçu des fournitures médicales chinoises. Jusqu’à présent, combien de vaccins la Chine a-t-elle fournis à combien de pays au total ?
Zhao Lijian : Jusqu’à aujourd’hui, la Chine a fourni 1,2 milliard de doses de vaccins et de solutions concentrées à plus de 100 pays et organisations internationales, et a apporté une aide matérielle antiépidémique à plus de 150 pays et 14 organisations internationales.
Nous avons également soutenu activement les agences des Nations Unies pour qu’elles jouent le rôle qui leur revient dans la lutte contre l’épidémie de COVID-19. Il s’agit là d’un témoignage fort des relations d’amitié et de la fraternité profonde entre la Chine et d’autres pays du monde et également d’une illustration vivante de notre solidarité avec toutes les parties pour surmonter ensemble les difficultés actuelles. Les pays et organisations internationales concernés ont fait entendre que les vaccins et les matériels fournis par la Chine ressemblaient à « une pluie en temps de sécheresse », jouant un rôle positif et important dans la lutte antiépidémique et la protection de la santé de la population des divers pays.
Le 21 septembre 2021, le Président Xi Jinping a participé, à Beijing, par liaison vidéo, au débat général de la 76e session de l’Assemblée générale des Nations Unies
Lors du débat général de la 76e session de l’Assemblée générale des Nations Unies, le Président Xi Jinping a souligné qu’il fallait faire des vaccins un bien public mondial et d’en assurer l’accessibilité et l’abordabilité pour les pays en développement, et que l’urgence, c’était d’assurer une distribution juste et équitable des vaccins à l’échelle mondiale. Cette année, la Chine s’efforcera de fournir au total deux milliards de doses de vaccins au monde. En plus du don de 100 millions de dollars américains fait à la Facilité COVAX, elle fera don de 100 millions de doses de vaccins supplémentaires aux autres pays en développement cette année.
Tant que l’épidémie de COVID-19 ne prendra pas fin, la Chine ne cessera de s’engager dans la coopération internationale antiépidémique, et nos efforts et contribution se poursuivront. Nous ferons de notre mieux pour promouvoir un accès équitable aux vaccins dans les pays en développement et appelons également les pays ayant les capacités requises à prendre des actions concrètes dès que possible pour soutenir et aider les pays en développement en vue d’obtenir des vaccins et des fournitures antiépidémiques nécessaires, afin de contribuer à une victoire rapide sur l’épidémie de COVID-19 et à la réalisation de la reprise économique dans le monde entier.
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Kyodo News : J’ai une question sur les sous-marins à propulsion nucléaire de l’Australie. Hier, le Ministère des Affaires étrangères a exprimé son opposition au développement par l’Australie de sous-marins nucléaires. Mais d’après mes connaissances, l’Armée populaire de libération (APL) de la Chine possède également un grand nombre de sous-marins nucléaires. Le Ministère des Affaires étrangères dit-t-il que la Chine ne construira pas non plus de nouveaux sous-marins nucléaires à l’avenir ?
Zhao Lijian : Concernant votre question, je me souviens avoir répondu à trois questions en la matière hier. La position de la partie chinoise est très claire.
L’Australie est un État partie non doté d’armes nucléaires au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP) et partie au Traité sur la zone dénucléarisée du Pacifique Sud. Si elle introduit des technologies de sous-marin nucléaire ayant une valeur militaire stratégique, la communauté internationale, y compris la Chine, a toutes les raisons de mettre en doute sa sincérité dans le respect scrupuleux de ses engagements en matière de non-prolifération nucléaire. La Chine étant un État doté d’armes nucléaires en vertu du TNP, sa construction ou non de nouveaux sous-marins nucléaires est une question totalement différente de celle de l’Australie.
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Beijing Daily : Lors de la 48e session du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, les graves violations des droits de l’homme commises par l’Australie ont suscité de nombreuses critiques. Pourriez-vous présenter davantage la position de la Chine sur les questions concernées ?
Le Conseil des droits de l’homme est un organe intergouvernemental du système des Nations Unies créé le 15 mars 2006 pour renforcer la promotion et la protection des droits de l’homme dans le monde
Zhao Lijian : Dans les centres de détention offshore de l’Australie, un grand nombre de réfugiés et de migrants sont détenus depuis longtemps avec des souffrances mentales et physiques chroniques, et des morts non naturelles se produisent de temps en temps. Sous-traités à des sociétés de sécurité privées, les centres de détention ont de mauvaises conditions de vie. Le gouvernement australien, qui ne parvient pas à les gérer efficacement, a gravement violé les droits de l’homme des réfugiés et des migrants.
Dans l’histoire, l’Australie a commis un génocide de peuples autochtones et a séparé de force 100 000 enfants autochtones de leur famille, infligeant une douleur permanente à la « génération volée ». Aujourd’hui, l’espérance de vie moyenne des Australiens autochtones est inférieure de 8,2 ans à celle des Blancs. Les Australiens autochtones ne représentent que 3,3 % de la population australienne totale, mais 28 % de la population carcérale du pays. Ils sont toujours victimes de graves injustices dans les domaines, entre autres, des conditions de vie, de l’application de la loi et de la justice.
Pendant la guerre d’Afghanistan, des soldats australiens ont brutalement tué, entre 2012 et 2013, des prisonniers de guerre et même des civils en leur tirant dessus ou en les égorgeant. Mes collègues et moi-même avons présenté et condamné à plusieurs reprises les atrocités de soldats australiens. La vérité est connue de tous depuis longtemps, mais la justice n’est toujours pas rendue. Ces soldats australiens ont commis de graves crimes de guerre, mais restent impunis. La vie du peuple afghan compte aussi. La partie australienne doit une explication aux peuples du monde !
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Bloomberg : Le Taipei Chinois est membre de l’OMC. Le CPTPP pourrait-il faire un arrangement similaire ?
Zhao Lijian : Je viens de présenter très clairement la position de la Chine.
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China News Service : Le chef du Commandement central des États-Unis Frank McKenzie a déclaré qu’une attaque meurtrière de drone sur un véhicule à Kaboul, lancée par l’armée américaine à la fin du mois d’août, avait tué 10 civils, y compris sept enfants, dont le plus jeune n’avait que deux ans. Ni le véhicule ni les personnes attaquées n’étaient liés à l’État islamique au Khorasan (EI-K) et ne constituaient une menace directe pour les forces américaines. McKenzie a qualifié l’attaque d’« erreur tragique ». Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?
Le général Kenneth « Frank » McKenzie, commandant de l’ENTCOM, pendant une conférence de presse au Pentagon à Washington, le 30 octobre 2019. (Crédit : Alex Wong/AFP)
Zhao Lijian : La Chine estime que l’utilisation de toute arme, y compris les drones armés, doit être conforme aux buts et principes de la Charte des Nations Unies et du droit international humanitaire.
L’utilisation abusive de drones par les États-Unis pour effectuer des frappes sans vérification précise a impitoyablement coûté la vie à 10 civils afghans innocents, dont des enfants, ce qui constitue une violation grave du droit international humanitaire et une manifestation de l’usage irresponsable de la force, et même un acte criminel flagrant.
Des reportages rendus publics indiquent que les États-Unis utilisent fréquemment les drones pour tuer des civils en Afghanistan. Un soldat américain démobilisé et ancien opérateur de drone a déclaré dans son témoignage devant un comité d’experts de l’ONU que les frappes de drone américaines étaient purement « des meurtres pour le plaisir de tuer », et le nombre de victimes civiles en Afghanistan causées par les frappes aériennes américaines dépasse largement le bilan officiel établi par l’administration américaine.
La Chine exhorte la partie américaine à mener une enquête approfondie sur la vérité de l’incident, à punir sévèrement les responsables et les auteurs de l’incident, et à donner au peuple afghan et à la communauté internationale une explication responsable, afin d’éviter qu’une telle tragédie humaine ne se reproduise.
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Beijing Media Network : Selon des reportages, le 21 septembre, lors de la 65e Conférence générale de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), les représentants des gouvernements de la République de Corée et du Japon ont eu de vifs affrontements sur le projet du Japon de déverser l’eau contaminée dans la mer. La partie de la République de Corée a critiqué la partie japonaise d’avoir pris la décision unilatérale de déverser l’eau contaminée dans la mer sans consulter ses voisins, et a exhorté le Japon à reconsidérer sa décision. La partie japonaise, en réponse, a argumenté que ce projet était techniquement « faisable ». Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?
Zhao Lijian : La partie japonaise affirme que son projet de déverser l’eau contaminée dans la mer est techniquement « faisable », mais les reportages sur l’irresponsabilité et le manque de professionnalisme de la Compagnie d’électricité de Tokyo (TEPCO) viennent et reviennent dans la presse.
La semaine dernière, par exemple, des médias ont révélé que 24 des 25 filtres des « dispositifs d’élimination des multi-nucléides » utilisés pour purifier l’eau contaminée par la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi de la TEPCO étaient abîmés, et que seul un d’entre eux était en bon état.
En outre, les fuites de conteneurs de déchets nucléaires de la centrale nucléaire de Fukushima ont déjà eu lieu à trois reprises depuis mars dernier.
La communauté internationale a de bonnes raisons de douter qu’avec une telle technologie, une telle réglementation et les antécédents de TEPCO en matière de falsification de données et de dissimulation d’accidents, comment les représentants du Japon peuvent-ils avoir le courage d’affirmer que son projet de rejet de l’eau contaminée dans la mer est techniquement « faisable » ?
Outre la République de Corée, de nombreux pays côtiers du Pacifique, dont la Chine, la Russie et les pays insulaires du Pacifique, partagent les mêmes préoccupations et doutes concernant la décision du gouvernement japonais.
Henry Puna – ancien Premier ministre des îles Cook- a été élu ce mercredi Secrétaire général du Forum des îles du Pacifique en Février 2021
Le Secrétaire général du Forum des îles du Pacifique a récemment déclaré que les préoccupations fondamentales des pays membres du forum concernant la décision du Japon n’avaient toujours pas de réponses, ni de solutions. La partie japonaise s’obstine délibérément à faire avancer les préparatifs du déversement de l’eau contaminée, tentant ainsi de faire payer pour ses propres erreurs à la communauté internationale. Une telle approche extrêmement irresponsable est totalement inacceptable.
Au lieu de chercher des excuses pour sa mauvaise décision de déverser l’eau contaminée nucléaire dans la mer, le gouvernement japonais doit faire face aux graves dommages que son acte causera à l’environnement marin mondial, engager une réflexion sérieuse sur lui-même, prendre effectivement ses responsabilités et gagner la confiance des pays voisins et de la communauté internationale par des actions concrètes. La partie japonaise ne doit pas procéder au déversement d’eau contaminée sans que les parties intéressées et les organisations internationales compétentes aient eu d’amples consultations et aient donné leur accord au préalable.
https://www.fmprc.gov.cn/fra/xwfw/fyrth/lxjzzdh/t1909925.shtml
OCS 2021