4397 – Chine – Conférences de presse des 11, 10, 9  juin 2021 tenue par le porte-parole du Ministère des Affaires étrangères Wang Wenbin en 29 points…

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Conférence de presse du 11 juin 2021 tenue par le porte-parole du Ministère des Affaires étrangères Wang Wenbin

2021/06/11

Le Conseiller d’État et Ministre des Affaires étrangères Wang Yi prononcera le 11 juin lors de la Conférence du Désarmement à Genève un discours intitulé « Préserver le multilatéralisme et rechercher la sécurité collective ».

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Agence de presse Xinhua : L’Agence de presse Yonhap a relaté le 7 juin que l’Ambassadeur de la République de Corée auprès de l’ASEAN (Association des nations de l’Asie du Sud-Est) Lim Sung-nam avait exprimé, lors d’une réunion en ligne au niveau des Ambassadeurs du Sommet de l’Asie de l’Est, son inquiétude vis-à-vis de la décision du gouvernement japonais de rejeter à la mer l’eau contaminée de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima. M. Lim a signalé le manque de transparence, de consultation et de vérification de ce plan, en soulignant que cette décision du Japon pourrait avoir un impact négatif sur la santé humaine et l’environnement océanique, et que la République de Corée était profondément préoccupée par ce sujet. Quels sont les commentaires de la Chine là-dessus ?

la centrale nucléaire de Fukushima

Wang Wenbin : J’ai remarqué les reportages concernés et je comprends parfaitement la position de la République de Corée sur cette question. En plus de la République de Corée, de nombreux pays du pourtour du Pacifique, dont la Chine, s’opposent à la décision du Japon de déverser dans la mer l’eau contaminée.

Malgré les doutes et l’opposition à l’intérieur comme à l’extérieur du pays, le gouvernement japonais a décidé unilatéralement de rejeter à la mer l’eau contaminée issue de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima sans avoir épuisé tous les moyens sûrs de traitement, divulgué toutes les informations concernées, mené d’amples consultations avec ses pays voisins et d’autres parties prenantes et proposé un dispositif de vérification soumis à la surveillance. Cette pratique est hautement irresponsable. Les préoccupations principales de la communauté internationale sont les suivantes :

Premièrement, le Japon n’a pas eu d’amples consultations avec les parties prenantes telles que les pays voisins et jusqu’aujourd’hui n’a pas sérieusement répondu aux préoccupations raisonnables de toutes les parties.

Deuxièmement, le Japon a pris sa décision uniquement sur la base du coût économique sans pour autant prendre en considération l’impact sur l’écologie maritime, la sécurité sanitaire des aliments et la santé humaine

Troisièmement, la Compagnie d’électricité de Tokyo (TEPCO) a de mauvais antécédents en matière de falsification de données et de dissimulation dans sa gestion de l’accident nucléaire de Fukushima, et les données qu’elle publie ne sont donc pas dignes de confiance. Récemment, les médias japonais ont rapporté à plusieurs reprises des fuites radioactives sur le site de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi, suscitant inévitablement l’inquiétude de la communauté internationale.

Quatrièmement, la partie japonaise affirme que l’eau contaminée deviendra sûre et inoffensive après le traitement, alors qu’aucun dispositif de vérification n’est mis en place. Nombreux sont les Chinois qui se posent la question : si l’eau est vraiment inoffensive, pourquoi le Japon ne la rejette-t-il pas dans les lacs du pays et ne l’utilise-t-il pas à des fins civiles au lieu de la déverser dans l’océan ? Le Japon doit donner une réponse directe à ces questions et préoccupations.

Le traitement de l’eau contaminée de la centrale nucléaire de Fukushima exige la plus grande prudence et nous ne pouvons pas nous permettre la moindre erreur. Il est inadmissible que le Japon tente de faire l’autruche en simplement rejetant l’eau contaminée à la mer. Une fois de plus, nous exhortons la partie japonaise à réexaminer la question, à révoquer sa décision erronée et à s’abstenir d’entamer arbitrairement le rejet de l’eau contaminée dans la mer avant de mener d’amples consultations et de parvenir à un consensus avec les agences internationales compétentes et toutes les parties prenantes, dont ses pays voisins.

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China Daily : Récemment, à l’approche du centenaire du Parti communiste chinois (PCC), l’engouement croissant pour la visite des hauts lieux révolutionnaires en Chine a attiré l’attention de nombreux médias internationaux. Des reportages estiment généralement que le tourisme rouge non seulement suscite l’amour du peuple chinois pour le Parti et le pays et renforce la cohésion, mais aussi tire la consommation intérieure et aide de nombreuses anciennes bases révolutionnaires à se débarrasser de la pauvreté et à enrichir leurs habitants, ce qui permet de réaliser vraiment l’unification des avantages économiques et sociaux. Quels sont vos commentaires en la matière ?

centième anniversaire du patri communiste chinois

Wang Wenbin : Le rouge est la couleur de fond la plus brillante du PCC et de la République populaire de Chine. L’histoire séculaire du PCC est reliée par de nombreux « hauts lieux rouges », et chaque base révolutionnaire enregistre la lutte et la recherche ardues des membres du PCC qui ont sacrifié leur vie pour le renouveau national et le bonheur du peuple. L’histoire est le meilleur manuel. En visitant les hauts lieux révolutionnaires et en comprenant le grand parcours du PCC qui s’est développé à partir d’un petit et faible parti, nous n’oublierons pas d’où nous venons et tirerons la sagesse et la force de l’histoire pour aller de l’avant.

En même temps, le tourisme rouge est également une pratique réussie du PCC qui dirige le peuple pour créer une nouvelle vie. Le tourisme rouge est étroitement intégré aux politiques et projets du gouvernement chinois, y compris le développement durable, la réduction de la pauvreté, la revitalisation rurale et la diversification agricole, formant des produits culturels distinctifs avec une variété de choix et des caractéristiques uniques pour revitaliser les anciennes bases révolutionnaires et aider les régions pauvres à se débarrasser de la pauvreté et à devenir riches. En 2019, le nombre de touristes rouges en Chine a dépassé 1,4 milliard, créant un revenu de plus de 400 milliards de yuans. En 2020, le tourisme rouge a fortement stimulé la reprise post-COVID-19 du marché touristique chinois. Tout cela indique que l’émergence de l’engouement pour le tourisme rouge en Chine résulte principalement des visites volontaires du peuple chinois dans les hauts lieux révolutionnaires, ce qui reflète la reconnaissance du PCC par le peuple chinois et sa fierté du développement et du progrès de la Chine.

Je tiens également à souligner que les hauts lieux révolutionnaires en Chine servent également de fenêtre à travers laquelle les amis étrangers peuvent en apprendre davantage sur la Chine et le PCC. En visitant ces « hauts lieux rouges », vous serez impressionnés par le sentiment noble et le grand idéal des jeunes membres du PCC pour transformer la Chine de fond en comble et la défendre, vous pourrez apprendre le parcours de la révolution chinoise de victoire en victoire, et vous pourrez apprécier profondément la vocation du PCC de servir le peuple et comprendre ainsi pourquoi le PCC peut gagner le soutien et l’amour du peuple chinois. Nous invitons sincèrement les amis de tous les milieux à visiter les hauts lieux révolutionnaires en Chine. Je suis convaincu que cela aidera tout le monde à connaître un vrai PCC et une vraie Chine.

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Phoenix TV : Le Royaume-Uni a publié le Rapport semestriel sur Hong Kong, déclarant que la Chine était en état continu de non-respect de la Déclaration conjointe sino-britannique. Le Secrétaire d’État aux Affaires étrangères, du Commonwealth et du Développement du Royaume-Uni a également déclaré que le Royaume-Uni et la communauté internationale devraient continuer de faire entendre leur voix en faveur des droits de l’homme et de la liberté de Hong Kong et veiller à ce que la partie chinoise respecte ses engagements. Quelle est la réponse de la Chine à ce sujet ?

Dominic Raab, Secrétaire d'État aux Affaires étrangères, ANGLETERRE  Dominic Raab Secrétaire d’État aux Affaires étrangères

Wang Wenbin : Hier, le gouvernement britannique a de nouveau publié le soi-disant Rapport semestriel sur Hong Kong qui, comme d’habitude, confond le bien et le mal, inverse le noir et le blanc et est plein de préjugés idéologiques. Dans l’avant-propos du rapport, Dominic Raab, Secrétaire d’État aux Affaires étrangères, du Commonwealth et du Développement du Royaume-Uni, a porté des accusations infondées contre les politiques du gouvernement central chinois en matière de gouvernance de Hong Kong. Cela constitue à nouveau une ingérence grossière dans les affaires de Hong Kong et les affaires intérieures de la Chine. Nous y exprimons notre condamnation forte et notre opposition ferme.

Hong Kong appartient à la Chine et la politique d« un pays, deux systèmes » est une politique fondamentale de la Chine. Personne d’autre n’est plus attaché à Hong Kong ni plus désireux de voir se poursuivre la mise en œuvre réussie de la politique d’« un pays, deux systèmes » que le gouvernement central chinois. Depuis le retour de Hong Kong en Chine, le gouvernement chinois gère et gouverne la Région administrative spéciale (RAS) de Hong Kong dans le strict respect de la Constitution chinoise et de la Loi fondamentale de la RAS de Hong Kong, et la politique d’« un pays, deux systèmes », les principes de l‘« administration de Hong Kong par les Hongkongais » et d’« un haut degré d’autonomie » ont été sérieusement mis en œuvre. Tous les droits légaux et la liberté dont jouissent les résidents de Hong Kong conformément à la loi sont pleinement protégés. Tels sont des faits indéniables. Qu’il s’agisse de la promulgation de la Loi sur la sécurité nationale à Hong Kong l’année dernière ou du perfectionnement du système électoral de la RAS de Hong Kong cette année, tout ce que nous avons fait est pour maintenir et améliorer le système d’« un pays, deux systèmes », et pour assurer sa mise en œuvre régulière et soutenue, de sorte à instaurer une paix, une stabilité et une prospérité durables à Hong Kong.

Au cours de l’année écoulée depuis la mise en vigueur de la Loi sur la sécurité nationale à Hong Kong, la société de Hong Kong a retrouvé sa stabilité et s’est engagée sur la bonne voie, les capitaux internationaux continuent d’affluer à Hong Kong et les entreprises étrangères présentes à Hong Kong ont davantage confiance dans son climat d’affaires.

Le système électoral amélioré de la RAS de Hong Kong met pleinement en œuvre le principe d‘« administration de Hong Kong par les patriotes », reflète mieux la participation politique large et équilibrée des résidents de Hong Kong, et prend mieux en compte les intérêts des différents couches, secteurs et domaines dans la société.

Le système politique démocratique de Hong Kong progressera de manière saine et régulière et la bonne gouvernance y sera progressivement réalisée. Le rapport que vient de publier le Fonds monétaire international (FMI) a réaffirmé le statut de Hong Kong en tant que place financière internationale et a émis un vote de confiance pour les perspectives de développement de Hong Kong. Nous sommes convaincus qu’avec le soutien total du gouvernement central et les efforts concertés des personnes de tous horizons à Hong Kong, la RAS sera en mesure de maintenir une prospérité et une stabilité durables, et que son statut de place financière internationale, pivot du transport maritime mondial et centre du commerce international sera davantage cimenté.

Le prétendu rapport de la partie britannique ignore les faits fondamentaux susmentionnés et n’épargne aucun effort pour attaquer et discréditer le gouvernement central chinois ainsi que le gouvernement de la RAS de Hong Kong.

Le rapport cite également avec fierté une série d’actes commis par la partie britannique pour s’immiscer dans les affaires de Hong Kong et porter atteinte à sa prospérité et à sa stabilité, ce qui est ignoble aux yeux de tout le monde. La partie britannique fait semblant de se soucier de la démocratie à Hong Kong pour en réalité s’ingérer dans la politique de Hong Kong et dans les affaires intérieures de la Chine. Elle prétend se préoccuper des droits de la population de Hong Kong pour en réalité troubler Hong Kong et récolter des bénéfices au détriment des autres. Les affaires de Hong Kong, qui sont purement des affaires intérieures de la Chine, concernent la souveraineté, la sécurité et les intérêts fondamentaux de la Chine et ne tolèrent aucune ingérence extérieure. Nous exhortons la partie britannique à respecter le droit international et les normes fondamentales régissant les relations internationales, à faire face au fait que Hong Kong est retourné à la Chine il y a 24 ans, à renoncer à son vieux rêve colonial, à abandonner son « deux poids deux mesures », à cesser de publier les rapports concernés et de s’ingérer de quelque manière que ce soit dans les affaires de Hong Kong et les affaires intérieures de la Chine, et à faire davantage de choses favorables à la prospérité et à la stabilité de Hong Kong ainsi qu’au développement des relations bilatérales entre la Chine et le Royaume-Uni, au lieu de faire l’inverse.

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Reuters : La loi contre les sanctions étrangères a été adoptée cette semaine. Les entreprises étrangères s’inquiètent de la possible aggravation de la politisation de l’environnement d’affaires. Vous inquiétez-vous des impacts négatifs de cette loi sur les investissements étrangers ?

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Wang Wenbin : La Commission des affaires législatives du Comité permanent de l’Assemblée populaire nationale (APN) de la Chine a déjà présenté la situation concernée. Cette année, avant et après les sessions annuelles de l’APN et de la Conférence consultative politique du Peuple chinois (CCPPC), des députés de l’APN, des membres du Comité national de la CCPPC et des personnalités de tous les milieux sociaux ont formulé des propositions, disant qu’il était nécessaire pour l’État d’élaborer une loi spécifique contre les sanctions étrangères, afin de fournir un soutien et une garantie juridiques solides au pays pour contrer en vertu de la loi les mesures discriminatoires de pays étrangers.

Conformément aux règles de travail, la Commission des affaires législatives du Comité permanent de l’APN a étudié attentivement les propositions législatives avancées par divers secteurs, fait le bilan des pratiques chinoises et de ses mesures prises en la matière, pris en compte les législations étrangères dans ce domaine et sollicité les avis des départements concernés du Comité central du PCC et de l’État, ainsi que de spécialistes, puis a rédigé le projet de la loi contre les sanctions étrangères.

Conformément aux procédures législatives, le Comité permanent de l’APN a examiné le projet de loi à deux reprises respectivement en avril et en juin. La Commission des affaires législatives a sollicité les avis des départements compétents du Comité central du PCC et de l’État. La Commission de la Constitution et des Lois de l’APN a révisé et perfectionné le projet de loi en s’appuyant sur les délibérations du Comité permanent de l’APN ainsi que les avis de divers secteurs.

La loi contre les sanctions étrangères actuellement promulguée a pleinement pris en compte les avis de divers secteurs. Elle incarne la volonté commune du peuple chinois et est conforme au droit international et aux normes fondamentales régissant les relations internationales.

Concernant les influences de cette loi sur les investissements étrangers, je ne vois pas de lien absolu entre eux. S’il y en a, c’est que l’élaboration de la loi contre les sanctions étrangères fournit aux entreprises de différents pays un environnement juridique prévisible et un environnement d’affaires stable pour leur développement en Chine. La 29e session du Comité permanent de la 13e APN tenue ces derniers jours a aussi examiné et adopté la loi sur le port de libre-échange de Hainan et la décision d’autoriser l’Assemblée populaire municipale de Shanghai et son Comité permanent à élaborer des lois et règlements de la nouvelle zone de Pudong, lesquelles sont toutes de nouvelles mesures de la Chine pour approfondir la réforme et élargir l’ouverture.

Je tiens à souligner que la Chine salue et soutient toujours le développement et la coopération en Chine des entreprises étrangères, et protège leurs droits et intérêts conformément à la loi. La porte ouverte de la Chine ne fera que s’ouvrir toujours plus largement. Nous continuerons de travailler à créer un meilleur climat d’affaires pour les entreprises étrangères et à partager avec le monde les opportunités de développement de la Chine.

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AFP : Hier, Amnesty International a publié un rapport prétendant que « l’oppression » des Ouïgours et d’autres minorités ethniques par la Chine constituait un « crime contre l’humanité ». Quelle est votre réponse à ce sujet ?

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Wang Wenbin : Nous savons tous clairement la nature de l’Amnesty International. Cette organisation, qui est depuis toujours partiale, sème partout la discorde et diffuse des mensonges et des rumeurs sur le Xinjiang. Son soi-disant rapport ne fait qu’allonger sa « liste de mensonges ». Nous exhortons l’organisation concernée à abandonner ses préjugés enracinés sur la Chine, à cesser de fabriquer et de répandre de fausses informations, et à percevoir les questions de manière objective et juste.

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Bloomberg : Hier, la Représentante américaine au Commerce Katherine Tai a rencontré son homologue de Taiwan et a décidé de relancer les discussions sur l’accord-cadre de commerce et d’investissement entre les deux parties. Quels sont vos commentaires à ce sujet et sur les échanges entre les États-Unis et Taiwan ? En outre, quels sont vos commentaires sur l’intention exprimée par Taiwan d’adhérer à l’Accord de Partenariat transpacifique global et progressiste (CPTPP) ?

la Représentante américaine au Commerce Katherine Tai  la Représentante américaine au Commerce Katherine Tai


Wang Wenbin : En ce qui concerne la première question, la position de la Chine sur la question de Taiwan est constante et claire. Nous nous opposons toujours fermement à toute forme d’échanges officiels entre les États-Unis et Taiwan, ainsi qu’à tout accord avec des implications de souveraineté et de nature officielle entre tout pays ayant établi des relations diplomatiques avec la Chine et la région de Taiwan.

La Chine exhorte les États-Unis à respecter effectivement le principe d’une seule Chine et les dispositions des trois communiqués conjoints sino-américains, à mettre fin aux échanges officiels avec Taiwan et à s’abstenir d’envoyer tout signal erroné aux forces sécessionnistes prônant l’« indépendance de Taiwan », afin de ne pas porter gravement atteinte aux relations sino-américaines ainsi qu’à la paix et à la stabilité dans le détroit de Taiwan.

En ce qui concerne votre deuxième question, nous avons dit à plusieurs reprises que la participation de la région chinoise de Taiwan à la coopération économique régionale doit se dérouler dans le respect du principe d’une seule Chine.

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Bloomberg : Hier, deux navires de guerre américain et australien ont traversé ensemble la Mer de Chine méridionale. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Wang Wenbin : Nous espérons que les pays concernés feront davantage de choses favorables à la paix et à la stabilité régionales, plutôt que d’étaler leurs forces militaires.

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Selon le calendrier des jours fériés de la Fête des Bateaux-Dragons, la conférence de presse sera suspendue le lundi 14 juin et reprendra le mardi 15 juin. Pendant ce temps-là, vous pouvez poser vos questions au Bureau des porte-parole par fax, mail ou WeChat.

Bonne fête et bonne santé à tous les amis journalistes !


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Conférence de presse du 10 juin 2021 tenue par le porte-parole du Ministère des Affaires étrangères Wang Wenbin

2021/06/10

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CCTV : Nous avons remarqué que depuis l’apparition de l’épidémie de COVID-19, la Chine avait récemment lancé le programme « pousse de printemps » pour aider les citoyens chinois à l’étranger à se faire vacciner. Dans le même temps, la Chine a également mis en place un grand nombre de mesures pour faciliter la vaccination des étrangers en Chine. Pourriez-vous fournir plus d’informations à cet égard ?

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Wang Wenbin : Depuis le début de l’épidémie de COVID-19, le Parti communiste chinois (PCC) et le gouvernement chinois se soucient toujours de la sécurité et de la santé de chaque citoyen chinois à l’étranger.

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Le 7 mars, le Conseiller d’État et Ministre des Affaire étrangères Wang Yi a annoncé le lancement du programme « pousse de printemps » lors d’une conférence de presse pendant les « Deux Sessions » de cette année.

Le Ministère des Affaires étrangères et tous les Ambassades et Consulats de Chine à l’étranger ont pris des mesures actives pour aider nos compatriotes à l’étranger à se faire vacciner. À l’heure actuelle, plus de 1,18 million de citoyens chinois à l’étranger dans plus de 150 pays ont inoculé des vaccins chinois ou étrangers contre la COVD-19. Les Chinois résidant en Chine comme à l’étranger ont largement applaudi le programme « pousse de printemps » qui, selon eux, réchauffait le cœur et apportait la sollicitude de la patrie à travers le monde.

Dans la prochaine étape, nous continuerons à renforcer la communication et la coopération avec les pays concernés dans le respect des lois et règlements des pays d’accueil et de la volonté des citoyens, afin de fournir une aide à plus de citoyens chinois à l’étranger pour se faire vacciner sur le terrain, et de préserver efficacement la santé et la sécurité des citoyens chinois à l’étranger.

En parallèle, le gouvernement chinois attache une grande importance à la préservation et à la sauvegarde de la sécurité et de la santé des ressortissants étrangers en Chine. Pour garantir que le travail, la vie et les études des ressortissants étrangers en Chine se déroulent dans d’heureuses conditions et pour construire une barrière immunitaire efficace dans toute la mesure du possible, la Chine a intégré les ressortissants étrangers éligibles à la vaccination contre la COVID-19 dans le plan d’inoculation de vaccins chinois.

Les autorités locales ont pris une série de mesures en fonction des conditions locales pour faciliter la vaccination des ressortissants étrangers, telles que la création de canaux faciles de réservation en ligne, la publication de mini-programmes multilingues pour la prise de rendez-vous et l’enregistrement, la désignation des services de consultations d’hôpitaux internationaux comme sites de vaccination et le déploiement de bénévoles maîtrisant des langues étrangères, ce qui a été bien applaudi par toutes les parties. Jusqu’à présent, plus de 200 000 ressortissants étrangers en Chine ont inoculé des vaccins contre la COVID-19

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Associated Press : Selon des reportages, le Président américain Joe Biden annoncera lors du sommet du G7 cette semaine que les États-Unis feront don de 500 millions de doses de vaccins de Pfizer à la facilité COVAX. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ? La Chine envisage-t-elle d’augmenter la quantité de son don de vaccins à la facilité COVAX ?

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Wang Wenbin : Comme nous le savons tous, les États-Unis ont dit auparavant que les vaccins américains devaient être utilisés prioritairement pour inoculer le peuple américain. Maintenant que les États-Unis ont proposé de faire don de vaccins à la facilité COVAX, nous espérons qu’ils le mettront en œuvre le plus rapidement possible.

La Chine est toujours d’avis que le vaccin, en tant qu’arme puissante pour vaincre le virus, doit devenir un bien public mondial, afin de profiter au plus grand nombre de personnes possible dans le monde entier. Nous avons toujours appelé à la solidarité internationale dans la lutte contre la pandémie. Nous espérons que les grands pays en termes de recherche, de développement et de production de vaccins assumeront leurs responsabilités et prendront des mesures concrètes pour soutenir la facilité COVAX, de sorte à rendre les vaccins accessibles et abordables pour les pays en développement dans les plus brefs délais.

Par divers moyens tels que le don, l’exportation et la production conjointe, le gouvernement et les entreprises chinoises ont mené une vaste coopération en matière de vaccins avec leurs partenaires de divers pays, et ont travaillé avec toutes les parties pour promouvoir une distribution équitable et raisonnable des vaccins dans le monde.

Malgré ses propres besoins énormes et une offre très limitée de vaccins dans le pays, la Chine a déjà fourni jusqu’à présent 350 millions de doses de vaccins à ses partenaires internationaux, faisant tout son possible pour fournir de l’assistance en matière de vaccins à plus de 80 pays qui en ont un besoin urgent et exporter des vaccins vers plus de 40 pays, ce qui en fait le pays qui a fourni le plus de vaccins aux pays étrangers dans le monde. La Chine a annoncé qu’elle fournirait dans la première étape 10 millions de doses de vaccins à la facilité COVAX destinées à une utilisation d’urgence dans les pays en développement. Le premier lot de vaccins est officiellement sorti de la chaîne de production il y a peu.

L’OMS a déjà inscrit les vaccins de Sinopharm et de Sinovac sur sa liste d’utilisation d’urgence, ce qui permettra aux vaccins chinois de contribuer davantage à la lutte mondiale contre la pandémie.

À l’heure actuelle, l’immense majorité des pays en développement sont toujours confrontés à des difficultés et défis particuliers en matière d’accès aux vaccins et de lutte contre la pandémie. Nous les comprenons parfaitement.

Il y a peu, le Président Xi Jinping a annoncé lors du Sommet mondial sur la Santé une série de nouvelles mesures de la Chine pour soutenir la réponse mondiale à la COVID-19.

La Chine restera attachée à son engagement de faire des vaccins un bien public mondial, et continuera de fournir davantage de vaccins au monde extérieur au mieux de ses capacités et de soutenir ses entreprises de vaccins dans le transfert des technologies vers les autres pays en développement et la production conjointe avec eux, afin que davantage de pays, en particulier les pays en développement, puissent avoir accès aux vaccins le plus rapidement possible. Elle s’efforcera de réduire le « fossé vaccinal » et travaillera avec les autres parties pour construire ensemble une communauté de santé pour tous.

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FSN : Le Premier Ministre australien Scott Morrison a dit que l’OMC devrait sanctionner les mauvaises conduites quand elles apparaissaient. En ce qui concerne les droits de douane sur les exportations australiennes envers la Chine, il a également déclaré lors d’une interview radio que les producteurs australiens d’orge et de vin avaient été soumis à des sanctions commerciales qui « nous semblent totalement déraisonnables ». Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Le Premier Ministre australien Scott Morrison  Le Premier Ministre australien Scott Morrison

Wang Wenbin : En ce qui concerne votre première question, comme nous le savons tous, les grands pays occidentaux sont les principaux décideurs des règles de l’OMC. Certains pays ont depuis longtemps adopté diverses mesures pour sauvegarder leur hégémonie et restreindre le développement des pays en développement.

Nous avons tous vu qui a délibérément manipulé et contourné de façon ignoble les règles de l’OMC, qui a entravé unilatéralement la sélection des juges de l’Organe d’appel et conduit à la paralysie du mécanisme de règlement des différents, et qui a politisé les questions économiques et commerciales, généralisé le concept de sécurité nationale et abusé du pouvoir d’État pour bloquer et réprimer les entreprises d’autres pays. L’Australie doit en avoir une idée bien claire.

Nous nous opposons toujours fermement à la politisation des questions économiques et commerciales et à tous actes d’intimidation et de manipulation politique. Nous exhortons les pays concernés à mettre fin à la pratique erronée consistant à brandir le gros bâton de sanctions et à exercer une pression sur d’autres pays à tout propos. Ils devront prendre plus de mesures concrètes et jouer un rôle plus agissant dans la sauvegarde du système commercial multilatéral et la promotion du commerce équitable.

Quant à votre deuxième question, les mesures prises par la Chine sur les produits importés ont pour but de protéger les industries nationales et les droits et intérêts des consommateurs chinois. La Chine respecte toujours strictement les lois et règlements chinois ainsi que les règles de l’OMC, et les mesures sont tout à fait raisonnables et légales.

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Agence de presse Xinhua : Lors de l’élection présidentielle de la Mongolie qui s’est tenue hier, Ukhnaa Khurelsukh, Président du Parti du peuple mongol et ancien Premier Ministre, a été élu avec une majorité écrasante. Quels sont les commentaires de la Chine sur cela ?

M. Ukhnaa Khurelsukh est un homme politique mongol familier M. Ukhnaa Khurelsukh

Wang Wenbin : M. Ukhnaa Khurelsukh est un homme politique mongol familier au peuple chinois. Il s’engage activement et depuis longtemps dans la coopération amicale entre la Chine et la Mongolie et a apporté une contribution importante au développement des relations bilatérales. Nous le félicitons pour son élection au poste de Président de la Mongolie.

La Chine et la Mongolie sont des voisins amis et des partenaires sincères liés par des montagnes et des eaux. Ces dernières années, les relations entre les deux pays maintiennent un bon élan de développement. Depuis le début de la pandémie de COVID-19, les deux parties ont travaillé ensemble pour lutter contre le virus et ont obtenu des résultats encourageants. La Chine est disposée à poursuivre ses efforts avec la Mongolie pour promouvoir conjointement le développement du partenariat stratégique global sino-mongol afin qu’il fasse de nouveaux progrès plus importants sur la base des réalisations du passé.

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AFP : Le Président des États-Unis Joe Biden a révoqué un décret promulgué par son prédécesseur interdisant les applications chinoises TikTok et WeChat pour des raisons de sécurité nationale. Quels sont les commentaires de la Chine là-dessus ?

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Wang Wenbin : J’ai remarqué les reportages concernés. Vous pouvez vous renseigner sur les détails auprès des autorités compétentes et des entreprises concernées.

Par principe, la Chine exhorte toujours les États-Unis à respecter effectivement les principes de l’économie de marché et les règles économiques et commerciales internationales, à mettre fin à leurs actes consistant à généraliser le concept de sécurité nationale et à abuser du pouvoir d’État afin de réprimer de façon déraisonnable les entreprises technologiques chinoises, et à traiter les entreprises chinoises de manière équitable, juste et non discriminatoire. Le gouvernement chinois continuera de défendre fermement les droits et intérêts légitimes et légaux de ses entreprises.

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Bloomberg : J’ai deux questions.
Premièrement, le Secrétaire à la Défense des États-Unis Lloyd Austin a publié une directive visant à réorienter l’armée américaine pour mieux concurrencer la Chine. Le Département de la Défense des États-Unis a indiqué que cette initiative « était conçue pour cibler les processus et les procédures des départements afin de mieux aider les chefs de divers départements à contribuer aux efforts de l’ensemble de l’administration pour relever les défis que pose la Chine ». La Chine s’inquiète-t-elle de ces mouvements ?
Deuxièmement, le Président américain Joe Biden se rend en Europe pour le sommet du G7, ce qui fait partie de son plan visant à construire une alliance pour contrebalancer la Chine. Selon des critiques, au cours des deux décennies de son adhésion à l’OMC, la Chine, en profitant des règles de l’OMC, a déployé jusqu’à 500 milliards de dollars américains de subventions d’État pour créer des entreprises pilotes dans des secteurs tels que la robotique, l’avion et les voitures électriques. Quels sont les commentaires du Ministère des Affaires étrangères sur cette allégation et sur le plan d’alliance des États-Unis ?
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le Secrétaire à la Défense des États-Unis Lloyd Austin

Wang Wenbin : Tout d’abord, je voudrais répondre à votre première question. Certains aux États-Unis qui s’arrochent aux mentalités de la guerre froide et du jeu à somme nulle ne parlent jamais du renforcement de la défense sans mentionner les « défis chinois ». Jouer la « carte de la Chine » est devenu l’excuse incontournable pour les États-Unis d’augmenter leur budget de défense et d’étendre leur force militaire. Sous le déguisement de la prétendue « réponse aux défis posés par la Chine » se cache l’intention malveillante des États-Unis de parvenir à une hégémonie totale, de s’assurer une sécurité absolue et de contenir la Chine.

Comme nous le savons tous, les États-Unis ont les plus grandes dépenses militaires dans le monde, qui sont équivalentes, depuis des années, aux dépenses militaires combinées des neuf pays qui les suivent, et sont environ quatre fois celles de la Chine.

Il est également connu de tous que les États-Unis possèdent plus de 800 bases militaires à l’étranger dans le monde, et n’ont passé que 16 années sans guerre depuis la fondation du pays. Le monde sait clairement qui est la menace et qui pose le défi.

Nous exhortons les États-Unis à abandonner leurs mentalités démodées de la guerre froide et du jeu à somme nulle, à traiter le développement de la Chine de façon objective et rationnelle, à arrêter d’instrumentaliser la Chine à tout bout de champ, et à jouer un rôle constructif pour la paix et la stabilité dans la région Asie-Pacifique, au lieu de faire l’inverse.

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Quant à votre deuxième question, je tiens à souligner que ceux qui prêchent la confrontation sont certainement sur une mauvaise voie. La paix, le développement et la coopération gagnant-gagnant constituent la tendance de l’époque et l’aspiration commune de tous les pays d’aujourd’hui.

La poursuite de la politique des blocs et la formation de « petits clans » en regroupant des alliés ne trouveront aucun écho, et ne mèneront qu’à une impasse.

Nous espérons que les pays concernés abandonneront leurs préjugés idéologiques, regarderont la Chine de manière objective et rationnelle, et feront davantage d’efforts concrets pour promouvoir la coopération internationale dans la lutte contre la pandémie, favoriser la reprise économique mondiale et aider les pays en développement à se développer plus rapidement.

Je voudrais également souligner que depuis l’adhésion de la Chine à l’OMC il y a vingt ans, nous avons toujours honoré nos engagements et tenu notre parole en respectant avec des actions concrètes les règles de l’OMC et en défendant fermement le système commercial multilatéral avec l’OMC en son centre.

Nous espérons que les pays concernés adopteront une attitude constructive marquée par l’ouverture, l’inclusion et la coopération lors des discussions sur les dossiers mondiaux, et joueront un rôle plus positif dans la sauvegarde du système commercial multilatéral et la promotion d’une reprise régulière de l’économie mondiale.

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Agence de presse Yonhap : Le 9 juin, le Conseiller d’État et Ministre des Affaires étrangères Wang Yi a eu un entretien téléphonique avec le Ministre des Affaires étrangères de la République de Corée Chung Eui-yong. Leur choix de tenir l’entretien téléphonique avant le sommet du G7 a attiré l’attention des médias. Nous avons remarqué que le Conseiller d’État Wang Yi avait mentionné les États-Unis lors de leur entretien. Cela signifie-t-il que la Chine a l’intention de contenir les États-Unis avant le sommet du G7 ? Quels sont les commentaires du Ministère des Affaires étrangères sur cet entretien téléphonique ?

https://img7.yna.co.kr/etc/inner/FR/2021/06/10/AFR20210610000300884_01_i_P4.jpg Le ministre des Affaires étrangères Chung Eui-yong

Wang Wenbin : Les Ministres des Affaires étrangères de la Chine et de la République de Corée ont eu un entretien téléphonique pour répondre avant tout au besoin de la communication entre les deux parties. Concernant les informations de l’entretien, la Chine a déjà publié un communiqué de presse. La partie chinoise estime que cet entretien a été bien réussi, lors duquel les deux Ministres sont parvenus à de nombreux consensus importants sur les relations bilatérales et les questions d’intérêt commun. La Chine est prête à travailler avec la République de Corée pour mettre en œuvre les consensus concernés et faire progresser le développement des relations bilatérales.

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Agence de presse Kyodo : Le Comité permanent de l’Assemblée populaire nationale (APN) de la Chine vient d’approuver par vote la loi contre les sanctions étrangères.
Pourriez-vous présenter la signification de cette législation ? La loi exercera-t-elle une influence sur les relations diplomatiques entre la Chine et certains pays ?

Le Comité permanent de l'Assemblée populaire nationale (APN), l'organe législatif suprême de la Chine, a adopté plusieurs loisLe Comité permanent de l’Assemblée populaire nationale (APN), l’organe législatif suprême de la Chine, a adopté plusieurs lois


Wang Wenbin : En ce qui concerne l’approbation de la loi contre les sanctions étrangères que vous avez mentionnée, nous avons déjà exposé la position de principe sur cette question.

Je tiens à réitérer qu’afin de sauvegarder résolument la souveraineté, la dignité et les intérêts vitaux du pays et de s’opposer à l’hégémonisme et à la politique du plus fort de l’Occident, le gouvernement chinois a annoncé de multiples contre-mesures à l’encontre des entités et des individus des pays concernés depuis le début de cette année.

Dans le même temps, les divers milieux sociaux estiment qu’il est nécessaire que la Chine formule une loi spéciale anti-sanctions, en vue de fournir un soutien et une garantie juridiques solides au pays pour contrer les mesures discriminatoires de pays étrangers conformément à la loi.

Votre inquiétude sur l’éventuelle influence de cette loi sur les relations entre la Chine et d’autres pays est totalement non nécessaire.

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The Paper : Selon des reportages, le 9 juin, le Premier Ministre japonais Yoshihide Suga a déclaré, lors d’un débat au Parlement avec les chefs des partis d’opposition, que les mesures antiépidémiques des « trois pays » que sont l’Australie, la Nouvelle-Zélande et Taiwan avaient strictement restreint les droits privés de leurs citoyens. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

FILE PHOTO: FILE PHOTO: Yoshihide Suga speaks during a news conference following his confirmation as Prime Minister of Japan in Tokyo
 Premier Ministre japonais Yoshihide Suga   September 16, 2020. Carl Court/Pool via REUTERS/File Photo/File Photo

Wang Wenbin : J’ai remarqué les reportages concernés. Le dirigeant japonais a publiquement qualifié Taiwan de soi-disant pays, ce qui constitue une violation grave des principes énoncés dans les quatre documents politiques signés entre la Chine et le Japon dont la Déclaration conjointe sino-japonaise et de l’engagement solennel de « ne pas traiter Taiwan comme un pays » fait par le Japon à plusieurs reprises jusqu’à présent. La Chine exprime son fort mécontentement à propos des remarques erronées de la partie japonaise et a déposé des représentations solennelles auprès du Japon, et lui a demandé de donner immédiatement des éclaircissements explicites pour éliminer les effets néfastes causés et de s’assurer que de telles situations ne se reproduisent plus.

Il n’y a qu’une seule Chine dans le monde et Taiwan fait partie intégrante du territoire chinois. La question de Taiwan concerne le fondement politique des relations sino-japonaises, la confiance fondamentale entre les deux pays, ainsi que l’État de droit et la justice internationaux.

Nous exhortons sérieusement la partie japonaise à honorer effectivement ses promesses sur la question de Taiwan, à faire preuve de prudence dans ses paroles et ses actes à cet égard, ainsi qu’à ne pas porter atteinte à la souveraineté de la Chine et à ne pas envoyer de signal erroné aux forces prônant l’« indépendance de Taiwan » sous quelque forme que ce soit.

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Beijing Youth Daily : Nous avons remarqué qu’un spécialiste de l’Institut de virologie de Wuhan de l’Académie chinoise des sciences avait déclaré récemment que la soi-disant « fuite d’un laboratoire de Wuhan » relevait d’un pur mensonge, et que si un petit nombre de personnes en Occident détenaient des preuves concernées, elles étaient priées de les montrer. Personne à l’Institut de virologie de Wuhan n’a été atteint de la COVID-19. Le reportage sur « la contamination de trois employés de l’Institut de virologie de Wuhan » d’une poignée de médias étrangers est complètement une fausse nouvelle. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

https://resize-parismatch.lanmedia.fr/f/webp/r/625,417,forcex,center-middle/img/var/news/storage/images/paris-match/actu/sante/la-directrice-de-l-institut-de-virologie-de-wuhan-repond-aux-accusations-1686630/27505222-1-fre-FR/La-directrice-de-l-institut-de-virologie-de-Wuhan-repond-aux-accusations.jpg  l’Institut de virologie de Wuhan de l’Académie chinoise des sciences

Wang Wenbin : Les spécialistes de l’Institut de virologie de Wuhan de l’Académie chinoise des sciences ont indiqué à maintes reprises qu’aucun employé de l’Institut n’avait été atteint de la COVID-19, et que la prétendue « fuite du virus d’un laboratoire de Wuhan » relevait d’une pure rumeur.

Début cette année, l’équipe d’experts conjointe de l’OMS a visité l’Institut de virologie de Wuhan sur le terrain et mené des échanges approfondis avec les experts de l’Institut. L’équipe d’experts est convenue à l’unanimité que l’hypothèse selon laquelle le virus se serait échappé d’un incident d’un laboratoire était extrêmement improbable. Peter Daszak, membre de l’équipe d’experts internationale de l’OMS et président de l’Alliance Ecohealth, a déclaré récemment dans une interview accordée à un média américain : « Il n’y a aucune preuve montrant que le virus a été fabriqué en laboratoire. » Il a également dit : « Nous avons coopéré avec l’Institut de virologie de Wuhan pendant 15 ans. Nous savons qu’il n’existe pas de nouveau coronavirus dans leurs laboratoires. »

Bien que les experts chinois et internationaux et l’OMS aient déjà donné des opinions faisant autorité et scientifiques sur la soi-disant « fuite du virus d’un laboratoire », certains politiciens et médias américains continuent de faire du tapage autour de « la fuite du virus de l’Institut de virologie de Wuhan » et d’en prôner une « enquête ».

Cela me rappelle qu’il y a presque 20 ans, les États-Unis ont diffusé à grand tapage dans le monde la nouvelle que « l’Irak dispose d’armes de destruction massive » afin de faire campagne pour lancer la guerre en Irak.

La ruse utilisée dans ces deux affaires est tout à fait identique. Elle consiste à appliquer la présomption de culpabilité au mépris des avis des institutions internationales faisant autorité, et à jeter la confusion dans la population en citant des allégations de fonctionnaires ou d’agents de renseignements qui n’ont aucun fondement factuel. C’est même le même soi-disant auteur qui répand les fausses nouvelles. Selon des reportages,

Michael Gordon, qui a fait récemment du tapage dans les médias pour prétendre que l’Institut de virologie de Wuhan était à l’origine du virus, est justement l’auteur de « l’histoire du tube d’aluminium » en Irak en septembre 2002.

On ne peut pas s’empêcher de poser la question suivante : les États-Unis ont déclenché autrefois la guerre en Irak sous prétexte de la fictive « menace d’armes de destruction massive d’Irak » afin d’atteindre leur but géopolitique, et ils font aujourd’hui du tapage autour de « la théorie de la fuite d’un laboratoire » qui n’a aucune preuve solide et prônent la soi-disant « enquête » contre la Chine, quels sont au fond leurs desseins ?

Si la partie américaine a vraiment pour but le traçage de l’origine du virus, pourquoi s’appuie-t-elle sur les services de renseignements au lieu de compter sur les scientifiques ?

Si la partie américaine vise à connaître l’origine du virus, pourquoi prescrit-elle de tirer la conclusion dans un délai de 90 jours ? Vous savez tous que le traçage de l’origine du virus nécessite souvent beaucoup de temps. Une réponse claire ne peut pas forcément être trouvée en plusieurs années, même en une dizaine d’années. À quoi ressemblera la conclusion tirée par des agents de renseignements en 90 jours ?

La Chine a invité les experts de l’OMS à venir faire des recherches pour le traçage en Chine à deux reprises. Les experts de l’OMS ont visité les laboratoires biologiques de différents types, y compris l’Institut de virologie de Wuhan. Si les États-Unis attachent vraiment une importance à la transparence, quand inviteront-ils les experts de l’OMS à visiter Fort Detrick ?

Il faut souligner que la politisation du traçage de l’origine sert seulement les intérêts égoïstes des États-Unis au détriment des intérêts communs internationaux et de la vie et de la santé des peuples du monde. Elle doit faire l’objet de la vigilance et de l’opposition de la communauté internationale.


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Conférence de presse du 9 juin 2021 tenue par le porte-parole du Ministère des Affaires étrangères Wang Wenbin

2021/06/09

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CCTV : Nous avons remarqué que la partie chinoise avait publié la Déclaration des coprésidents de la Réunion spéciale des Ministres des Affaires étrangères pour célébrer le 30e anniversaire de l’établissement des relations de dialogue entre la Chine et l’ASEAN.La Chine pourrait-elle présenter les informations concernées ? Comment évalue-t-elle cette Réunion spéciale des Ministres des Affaires étrangères ?

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Wang Wenbin : La Réunion spéciale des Ministres des Affaires étrangères pour célébrer le 30e anniversaire de l’établissement des relations de dialogue entre la Chine et l’ASEAN(Association des nations de l’Asie du Sud-Est)s’est tenue le 7 juin 2021 à Chongqing, en Chine.

Le Conseiller d’État et Ministre des Affaires étrangères Wang Yi, les Ministres des Affaires étrangères des pays de l’ASEAN et le Secrétaire général de l’ASEAN ont eu des échanges amples et approfondis et sont parvenus à un consensus important sur l’approfondissement de la confiance politique mutuelle entre la Chine et l’ASEAN dans les circonstances actuelles, la promotion de la coopération dans la lutte contre la COVID-19, la stimulation de la reprise économique, l’amélioration de la qualité et la montée en gamme des relations entre les deux parties, entre autres.

Les deux parties ont publié la Déclaration des coprésidents de la Réunion spéciale des Ministres des Affaires étrangères pour célébrer le 30e anniversaire de l’établissement des relations de dialogue entre la Chine et l’ASEAN à l’issue de la réunion. La déclaration riche en contenu a réitéré les principes et positions tels que

  • l’engagement de porter les relations Chine-ASEAN à un niveau supérieur,
  • l’adhésion au multilatéralisme,
  • et le soutien au statut central de l’ASEAN dans la structure régionale.

Elle contient également des plans de coopération dans divers domaines tels que la lutte contre la pandémie, la reprise économique et le développement durable. Vous pouvez vous référer aux informations concernées disponibles, dont le texte intégral de la Déclaration. Je voudrais partager encore des points de vue avec vous:

Premièrement, cette Réunion s’est tenue en temps opportun et revêt une signification importante et particulière. Au cours des 30 dernières années, les relations de dialogue Chine-ASEAN ont connu un développement à grande enjambée et obtenu des résultats historiques, devenant un pilier important pour la paix, la stabilité, le développement et la prospérité de la région.

Dans le contexte actuel marqué par la pandémie grave et la situation internationale complexe et changeante, les deux parties ont tenu cette Réunion spéciale des Ministres des Affaires étrangères pour réitérer leur engagement dans l’approfondissement continu des relations entre les deux parties et dans la réponse conjointe aux défis, discuter et planifier la coopération spécifique dans la prochaine étape, ce qui a permis d’envoyer le signal positif que la Chine et l’ASEAN renforcent la solidarité et la coopération et préservent conjointement la paix, la stabilité, le développement et la prospérité régionaux, et de raffermir la détermination et la confiance des pays de la région pour surmonter ensemble les difficultés et rechercher un développement commun.

Deuxièmement, les résultats ont été durement acquis, et les expériences sont précieuses. Cette Réunion a fait le bilan des expériences et des résultats du développement des relations entre les deux parties.

Au cours des trois dernières décennies, la Chine et l’ASEAN ont mené une coopération fructueuse dans les domaines de la sécurité politique, de l’économie et du commerce, et des échanges sociaux, humains et culturels, forgeant le partenariat commercial le plus important, le partenariat de coopération le plus significatif, et le partenariat stratégique le plus dynamique.

Cela est dû au fait que la Chine et l’ASEAN placent toujours l’autre partie dans la position prioritaire de leurs relations extérieures, qu’elles mettent toujours le peuple au centre des préoccupations et se focalisent sur la coopération pragmatique, qu’elles s’attachent toujours à l’esprit du partenariat et relèvent ensemble les défis majeurs, qu’elles s’engagent toujours dans l’ouverture et le développement pour réaliser les bénéfices mutuels et le gagnant-gagnant, et qu’elles respectent toujours l’intérêt général et traitent adéquatement les divergences. Au moment clé du 30e anniversaire reliant les réalisations du passé aux perspectives d’avenir, nous tirerons l’expérience précieuse dans l’histoire et injecterons une dynamique durable pour un meilleur développement de nos relations bilatérales.

Troisièmement, l’amélioration de la qualité et la montée en gamme des relations Chine-ASEAN bénéficient de perspectives prometteuses.

La partie chinoise a souligné lors de la Réunion qu’elle accélérait la création d’une nouvelle dynamique de développement, ce qui fournirait un plus grand marché, plus d’opportunités et un plus fort élan aux pays du monde entier, dont les pays de l’ASEAN. La Chine a avancé une proposition en six points pour réaliser, maintenir et développer conjointement une voie de coopération régionale avec les caractéristiques de l’Asie de l’Est, construire un partenariat stratégique Chine-ASEAN d’un niveau plus élevé et bâtir une communauté d’avenir partagé encore plus étroite dans les 30 prochaines années, à savoir

    • l’approfondissement de la coopération en matière de lutte contre la COVID-19,
    • la promotion de la reprise économique,
    • l’amélioration du niveau des relations,
    • la conclusion du « Code de conduite en Mer de Chine méridionale (COC) » dans les meilleurs délais,
    • la poursuite du multilatéralisme
    • et la promotion conjointe des valeurs asiatiques.

Cela a été bien accueilli par les pays de l’ASEAN. Nous sommes convaincus que grâce aux efforts conjoints des deux parties, les relations Chine-ASEAN progresseront constamment et inaugureront les 30 années prochaines encore merveilleuses.

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Reuters : Les Ministres des Affaires étrangères et les Ministres de la Défense du Japon et d’Australie ont publié un communiqué conjoint à l’issue de leurs consultations sous format « 2+2 ». Ils y ont exprimé leur opposition aux revendications et aux activités maritimes de la Chine et leurs préoccupations concernant les « violations » des droits de l’homme à l’encontre des Ouïgours du Xinjiang et l’« affaiblissement » des institutions démocratiques de Hong Kong. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?
Japan flag  combined with australian flag
Japan flag combined with australian flag

 

Wang Wenbin : Notre position sur les questions concernées est constante et claire. La Chine a la souveraineté sur les îles en Mer de Chine méridionale et les eaux adjacentes ainsi que sur l’île Diaoyu et ses îlots affiliés.

Les questions liées au Xinjiang et à Hong Kong relèvent des affaires intérieures de la Chine, et aucun pays étranger n’est autorisé à s’y immiscer.

Le Japon et l’Australie créent la soi-disant « menace chinoise », calomnient et attaquent de façon malintentionnée la Chine et s’ingèrent de manière déraisonnable dans les affaires intérieures de la Chine. La partie chinoise s’y oppose résolument. Notre détermination et notre volonté de défendre la souveraineté, la sécurité et les intérêts de développement du pays sont inébranlables. Nous exhortons le Japon et l’Australie à rester fidèles au droit international et aux normes fondamentales régissant les relations internationales, tels que le respect de la souveraineté nationale des autres pays et la non-ingérence dans les affaires intérieures d’autrui, à arrêter d’interférer dans les affaires intérieures de la Chine et à s’abstenir de porter atteinte à l’intérêt général de la paix et de la stabilité régionales.

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Agence de presse Xinhua : Hier, la sixième réunion des Ministres des Affaires étrangères de la Coopération Lancang-Mékong (LMC) s’est tenue à Chongqing. Pourriez-vous présenter les informations concernées ? Comment la Chine évalue-t-elle la LMC ?

W020210610808240079003Le 8 juin 2021, la sixième réunion des Ministres des Affaires étrangères de la Coopération Lancang-Mékong (LMC) s’est tenue à Chongqing.


Wang Wenbin : Le 8 juin, la sixième réunion des Ministres des Affaires étrangères de la LMC s’est tenue à Chongqing. Le Conseiller d’État et Ministre des Affaires étrangères Wang Yi et le Ministre des Affaires étrangères du Myanmar Wunna Maung Lwin ont co-présidé la réunion, à laquelle ont participé le Ministre laotien des Affaires étrangères Saleumxay Kommasith, le Vice-Premier Ministre cambodgien et Ministre des Affaires étrangères Prak Sokhonn, le Vice-Premier Ministre thaïlandais et Ministre des Affaires étrangères Don Pramudwinai, et le Ministre vietnamien des Affaires étrangères Bui Thanh Son. Les communiqués de presse concernés ont été publiés.

La LMC est un nouveau type de plateforme de coopération au niveau sous-régional initiée par les six pays riverains avec d’amples consultations, des contributions conjointes et des bénéfices partagés. Elle applique le principe de coopération marqué par le bon voisinage et l’amitié, poursuit l’objectif de coopération donnant la priorité au développement, pratique le concept de coopération caractérisé par les bénéfices mutuels et le gagnant-gagnant, et reste fidèle à l’engagement initial de la coopération basé sur le bien-être du peuple. En seulement cinq ans, la LMC s’est développée rapidement et est devenue l’un des mécanismes de coopération émergents les plus dynamiques au niveau sous-régional. Elle présente les caractéristiques suivantes :

Premièrement, les résultats sont fructueux. Sur fond de propagation de la pandémie, les six pays du Lancang-Mékong ont sérieusement mis en œuvre les consensus atteints lors de la 3e réunion des dirigeants et de la 5e réunion des Ministres des Affaires étrangères, mis en pratique avec diligence le Plan d’action quinquennal de la LMC, mené énergiquement la coopération anti-épidémique, favorisé ensemble la reprise économique et approfondi continuellement les échanges humains et culturels. La LMC a ainsi maintenu un élan de développement de haut niveau, obtenu des résultats encourageants dans divers domaines et joué un rôle important dans la promotion du développement économique, de l’amélioration du bien-être du peuple, de la protection de l’environnement, de la multiplication des échanges humains et culturels et de la coopération sur les ressources en eau des pays concernés ainsi que la promotion de l’intégration économique régionale.

Deuxièmement, le mécanisme est substantiel. Les six pays du Lancang-Mékong ont établi le mode de la LMC « axé sur le développement, orienté vers l’efficacité et basé sur les projets », démontré la grande efficacité de la LMC avec des progrès réalisés chaque jour et des avancées obtenues chaque année, favorisé une culture de la LMC marquée par le traitement égal, l’entraide sincère et l’entente comme une famille, et créé une structure de développement coordonnée et interconnectée.

Le Fonds spécial pour la LMC a soutenu plus de 500 projets profitant directement au bien-être social dans des domaines tels que l’éducation, la santé, la femme et la réduction de la pauvreté. Plus de 40 grands projets d’infrastructures et de coopération en matière de capacité de production, tels que la connectivité, les aéroports, les centrales électriques et les parcs industriels, ont bénéficié du prêt de la Chine. En 2020, le volume des échanges commerciaux de la Chine avec les cinq pays du Mékong a augmenté à contre-courant de la tendance pour atteindre 322,9 milliards de dollars américains, et le volume des échanges agricoles a atteint 24 milliards de dollars américains, tous deux enregistrant une croissance d’environ 12% en glissement annuel.

Troisièmement, l’élan est fort. La réunion a adopté des documents de consensus tels que

  • la Déclaration conjointe sur le renforcement de la coopération entre les pays du Lancang-Mékong pour le développement durable,
  • l’Initiative sur l’approfondissement de la coopération entre les collectivités locales des pays du Lancang-Mékong
  • et la Déclaration conjointe sur l’approfondissement de la coopération sur la médecine traditionnelle dans le cadre de la Coopération Lancang-Mékong.

La partie chinoise a également distribué des listes telles que

  • la Liste des lettres d’intention de coopération des provinces, régions et villes chinoises avec les gouvernements des collectivités locales des pays riverains du Mékong
  • et les Mesures préliminaires proposées par la Chine pour le renforcement de la synergie entre la Ceinture de développement économique Lancang-Mékong
  • et le nouveau Corridor commercial international terre-mer.

Les six pays sont convenus de poursuivre l’approfondissement de la coopération dans la lutte contre la COVID-19, la promotion conjointe de la reprise post-COVID-19, l’élargissement de la coopération pragmatique sur les ressources en eau et entre les collectivités locales, la promotion de la compréhension mutuelle entre les peuples, et le maintien conjoint de l’élan fort de la LMC de sorte à réaliser les bénéfices mutuels et la prospérité commune.

En envisageant l’avenir, la Chine est prête à travailler avec les cinq autres pays pour adhérer toujours à l’esprit Lancang-Mékong dit « Fleuve partagé, avenir partagé », approfondir davantage le bon voisinage, l’amitié et la coopération pragmatique, construire activement la Ceinture de développement économique Lancang-Mékong, continuer à bâtir une communauté d’avenir partagé pour les pays du Lancang-Mékong, et inaugurer une nouvelle période de « cinq ans d’or » de la LMC.

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CCTV : Hier, la deuxième Exposition Chine-PECO (Pays d’Europe centrale et orientale) s’est ouverte à Ningbo. Pourriez-vous nous présenter la situation concernée et les récents progrès de la coopération Chine-PECO ?

la deuxième Exposition Chine-PECO (Pays d'Europe centrale et orientale)

Wang Wenbin : Hier, la deuxième Exposition Chine-PECO s’est ouverte à Ningbo du Zhejiang. Le Président Xi Jinping a envoyé une lettre de félicitations à cette exposition, soulignant que la tenue de l’exposition permettrait au marché chinois de mieux connaître les produits des PECO, élargirait les exportations des PECO vers la Chine et aiderait toutes les parties à relever les défis posés par la pandémie de COVID-19 et à promouvoir la reprise économique. Il a exprimé le souhait de voir toutes les parties profiter de cette occasion pour exploiter le potentiel de coopération et élargir les champs de coopération. Le Vice-Premier Ministre du Conseil des Affaires d’État Hu Chunhua a participé à la cérémonie d’ouverture et y a donné une allocution.

à Ningbo du Zhejiang

Cette exposition constitue le premier événement international centré sur les PECO organisé par la Chine après le Sommet des dirigeants Chine-PECO.C’est également une action concrète pour promouvoir le développement de haute qualité de la coopération économique et commerciale bilatérale Chine-PECO. Placée sous le thème « construire une nouvelle dynamique de développement, partager les nouvelles opportunités », l’exposition a mis en place trois zones d’exposition : l’exposition sur l’Europe centrale et orientale, l’exposition internationale sur les produits de consommation et l’exposition permanente sur les produits importés.

China-CEEC Expo
 China-CEEC Expo

Avec plus de 3 000 stands, l’exposition a attiré la participation de plus de 2 000 entreprises d’Europe centrale et orientale et de 7 500 entreprises importatrices. Au cours de l’exposition, des événements auront lieu dans de multiples secteurs comme l’économie, le commerce, la douane, la science, les technologies, la santé, les associations de commerce et la coopération entre les collectivités locales, par exemple le cinquième Dialogue Chine-PECO sur la coopération en matière d’inspection douanière et de quarantaine, la sixième Réunion de la Chambre de Commerce conjointe Chine-PECO et le Forum des maires Chine-PECO.

Récemment, la coopération Chine-PECO a enregistré de nombreux temps forts et donné des résultats abondants. En matière de coopération économique et commerciale, le commerce entre la Chine et les PECO a fait preuve d’une dynamique de forte croissance malgré la pandémie de COVID-19, avec un volume du commerce qui a dépassé 100 milliards de dollars américains pour la première fois, soit une augmentation de 8,4% par rapport à 2019. Au cours des quatre premiers mois de cette année, le volume du commerce entre les deux parties a atteint 40,71 milliards de dollars américains, soit une augmentation de 47,9% par rapport à la même période de l’année dernière.

À ce jour, la Chine a signé 95 documents de coopération douanière en matière d’inspection et de quarantaine avec les PECO, impliquant 15 pays, et a approuvé l’importation de 132 variétés d’aliments et de dizaines de produits agricoles en provenance de 14 pays vers la Chine. Au cours des neuf dernières années, le volume des importations en Chine de produits agricoles en provenance des PECO a augmenté à un taux annuel moyen de 9,7%.

Cette année marque également l’Année Chine-PECO du développement vert et de la protection de l’environnement. La semaine dernière, j’ai présenté les progrès de la coopération forestière Chine-PECO. Les deux parties renforceront davantage la coopération et la coordination forestières pour promouvoir le développement de la bioéconomie forestière et contribuer à atténuer le changement climatique et à réaliser les objectifs mondiaux pour les forêts fixés dans le Plan stratégique des Nations Unies sur les forêts (2017-2030) et les objectifs du développement durable des Nations Unies.

Neuf ans après sa création, le mécanisme de coopération Chine-PECO a donné des résultats importants dans divers domaines et apporté des avantages tangibles aux populations des deux parties. La Chine est prête à travailler avec les PECO pour mettre en œuvre à pas assurés le consensus atteint lors du Sommet des dirigeants Chine-PECO, et promouvoir la coopération entre les deux parties en vue d’obtenir plus de résultats de coopération mutuellement bénéfique et de mieux profiter aux peuples des deux parties.

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Reuters : Le Sénat américain a adopté un projet de loi visant à renforcer la capacité des États-Unis à rivaliser de technologies avec la Chine. Le projet de loi autorise l’affectation de 190 milliards de dollars américains au renforcement de la capacité technologique américaine et allouera 54 milliards de dollars américains pour augmenter la production américaine de semi-conducteurs et d’équipements de télécommunication. Le projet de loi prohibe également le téléchargement de l’application TikTok sur les appareils gouvernementaux et il interdit à l’administration américaine d’acheter des drones chinois. Quels sont vos commentaires à ce sujet ?

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Wang Wenbin : Le contenu lié à la Chine du projet de loi qui vient d’être adopté par le Sénat américain déforme les faits, dénigre la voie de développement et les politiques intérieures et étrangères de la Chine, fait du tapage autour de la« menace chinoise », prône la concurrence stratégique avec la Chine et s’ingère gravement dans les affaires intérieures de la Chine sur les questions relatives à Taiwan, à Hong Kong, au Xinjiang et au Tibet.

Empreint de mentalité de la guerre froide et du « jeu à somme nulle », il va à l’encontre de l’aspiration à davantage d’échanges et de coopération partagée par les personnes de tous les horizons dans les deux pays. La Chine s’y oppose fermement.

La façon dont les États-Unis se développent et renforcent leur « compétitivité » ne regarde qu’eux, mais nous sommes fermement opposés à ce qu’ils créent des histoires autour de la Chine et considèrent la Chine comme un « ennemi imaginaire ». Les États-Unis sont la plus grande menace pour eux-mêmes et ce qui est le plus important pour eux, c’est de bien régler leurs propres problèmes.

La Chine adhère toujours à la voie du développement pacifique. L’objectif de notre développement est de nous améliorer constamment et de permettre au peuple chinois de vivre une vie plus heureuse et meilleure. Personne ne peut priver le peuple chinois de son droit légitime au développement.

La Chine s’engage à développer avec les États-Unis une relation marquée par le non-conflit, la non-confrontation, le respect mutuel et la coopération gagnant-gagnant, tout en continuant à défendre résolument notre souveraineté, notre sécurité et nos intérêts en matière de développement. Nous exhortons les États-Unis à rectifier leur mentalité, à considérer le développement de la Chine et les relations sino-américaines de manière rationnelle, à arrêter de faire avancer le projet de loi en question et à cesser de s’ingérer dans les affaires intérieures de la Chine afin d’éviter de nuire à l’intérêt général des relations sino-américaines et à la coopération bilatérale dans les domaines importants.

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China News Service : Récemment, la Chambre de commerce de l’Union européenne (UE) en Chine a publié le rapport Business Confidence Survey 2021, qui a montré que 60% des entreprises interrogées prévoyaient d’étendre leurs activités en Chine en 2021, soit une augmentation de près de 10 points de pourcentage par rapport à l’année dernière. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

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Wang Wenbin :J’ai pris note du rapport concerné. Le rapport a indiqué que« la résilience du marché chinois offre aux entreprises européennes un abri bien nécessaire contre la pandémie de COVID-19 ». 73% des entreprises interrogées déclarent avoir fait des bénéfices l’année dernière, 14% des entreprises interrogées disent avoir atteint le seuil de rentabilité, et environ 68% des entreprises interrogées sont optimistes quant aux perspectives commerciales de leur industrie au cours des deux prochaines années.

Le rapport a également souligné qu’un quart des entreprises avaient déclaré qu’elles renforçaient ou renforceraient leurs chaînes d’approvisionnement en Chine, et environ la moitié des entreprises interrogées avaient déclaré que leurs marges bénéficiaires en Chine étaient supérieures à la moyenne mondiale, un pourcentage beaucoup plus élevé que les données de l’année dernière. Alors que la COVID-19 continue de se propager et que l’économie mondiale est dans une grave récession, les données du rapport reflètent pleinement la forte résilience, la vitalité abondante et les perspectives prometteuses de la coopération économique et commerciale sino-européenne.

Depuis quelque temps, plusieurs organisations internationales compétentes ont publié des rapports, qui estiment que la Chine coordonne bien la promotion de la prévention et du contrôle de l’épidémie et le développement économique et social, et rappellent qu’elle est la première à réaliser une croissance économique positive parmi les principales économies du monde, offrant une forte garantie pour les entreprises du monde entier qui font des affaires en Chine.

Hier, le dernier rapport publié par la Banque mondiale a relevé ses prévisions de croissance pour la Chine en 2021 à 8,5%, ce qui prouve une fois de plus la reconnaissance par la communauté internationale des résultats anti-épidémiques de la Chine et la confiance dans ses perspectives de développement économique.

J’ai également remarqué que le rapport mentionnait certaines préoccupations des entreprises européennes en Chine.

Ce que je veux souligner,c’est que la Chine est actuellement en train de construire activement une nouvelle dynamique de développement.

La Chine promeut la construction d’un nouveau système économique ouvert à un niveau plus élevé et la création d’un climat d’affaires conforme aux principes du marché, à la législation et aux normes internationales. Cela offrira des opportunités de développement plus larges aux entreprises de tous les pays, y compris les pays européens, et créera de nouveaux espaces pour la coopération économique et commerciale sino-européenne.

La Chine continuera d’offrir un meilleur climat d’affaires aux entreprises de tous les pays, y compris les pays de l’UE, et espère que les parties concernées, y compris l’UE, pourront également fournir un climat d’affaires ouvert, transparent et non discriminatoire aux entreprises chinoises dans leurs investissements et opération à l’étranger.

 

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Bloomberg : Les États-Unis et l’UE soutiendront la relance des enquêtes sur l’origine du nouveau coronavirus. Le G7 envisage de discuter de la proposition avancée par la partie américaine sur l’enquête du traçage. Quels sont les commentaires du Ministère des Affaires étrangères ?

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Wang Wenbin : Le traçage du virus relève de la science. La politisation du traçage ou la machination du traçage pour rejeter les responsabilités sur autrui ne feront que perturber et saper les recherches en la matière et nuire à la coopération internationale dans la lutte contre la pandémie.

Depuis le début de la COVID-19, nous avons vu des politiciens et des médias américains étiqueter le virus, recourir à la stigmatisation, diffuser une hypothèse de « fuite de laboratoire » sans le moindre fondement, attaquer et diffamer de manière injustifiée le rapport du groupe d’experts conjoint Chine-OMS sur la recherche de l’origine de la COVID-19, et engager de prétendues « enquêtes » par les services de renseignements. Ces actes de politisation s’éloignent davantage de l’objectif du traçage. Ils ont gravement affecté la lutte américaine contre la pandémie, infligé de lourds tributs au peuple américain, et ont un impact négatif croissant sur la coopération mondiale dans la lutte contre le virus.

Nous exhortons les États-Unis à cesser immédiatement leurs manipulations politiques, à assumer leurs responsabilités, à ramener le traçage au niveau scientifique et à donner une explication responsable sur la vérité de Fort Detrick et de leurs plus de 200 laboratoires biologiques dans le monde entier. Nous espérons également que les parties concernées rejetteront toute initiative visant à politiser le traçage et contribueront, par des actions concrètes, à la réponse mondiale contre la COVID-19.

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Beijing Youth Daily : Selon des reportages, le 8 juin, le Séminaire de Chine sur la Décennie des Nations Unies pour les sciences océaniques au service du développement durable s’est tenu à Qingdao. Pourriez-vous fournir plus de détails concernés ?

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Wang Wenbin : Le Séminaire de Chine sur la Décennie des Nations Unies pour les sciences océaniques au service du développement durable fait non seulement partie de la série d’événements commémorant le 50e anniversaire du rétablissement de la République populaire de Chine dans son siège légitime à l’ONU, mais aussi des événements de la Journée mondiale des océans et la Journée nationale de Chine de sensibilisation aux océans.

Le séminaire est co-organisé par le Ministère chinois des Ressources naturelles et la Fondation nationale des sciences naturelles de Chine. Sous le thème de « La protection de la biodiversité marine et la coexistence harmonieuse entre l’homme et la nature », le séminaire a vu les différentes parties procéder à des échanges et discussions sur les objectifs d’actions et la mise en œuvre de la « Décennie pour les océans » ainsi que sur la gouvernance maritime mondiale.

La Chine, très attachée au développement des océans et aux concepts comme la « communauté d’avenir partagé maritime » et le « recours à la science et aux technologies pour faire prospérer les océans », a répondu activement à l’Initiative de la « Décennie des Nations Unies pour les sciences océaniques au service du développement durable », et participé profondément à la coopération maritime dans le cadre de l’ONU, apportant une contribution agissante à la promotion de la gouvernance maritime mondiale et à la réalisation du développement durable des océans.

Les océans nourrissent la vie, relient le monde et favorisent le développement. La Chine est prête à travailler de concert avec toutes les parties pour saisir l’opportunité offerte par le lancement de la Décennie des Nations Unies pour les océans, renforcer la coopération et faire progresser ensemble l’innovation scientifique et technologique, améliorer la capacité de gouvernance maritime et mettre en œuvre le Programme de développement durable à l’horizon 2030 des Nations Unies.

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CNR : Selon des médias japonais, la « Fondation du Japon » relevant du Ministère des Affaires étrangères du Japon a lancé en 2008 un programme de subventions pour les visites d’étude au Japon destinées aux Chinois qui ont une forte influence dans l’opinion publique et auprès des médias. Certains internautes disent que la participation de la Chine a facilité la propagande du Japon. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

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Wang Wenbin : J’ai pris note des reportages concernés. Les échanges humains sous diverses formes sont couramment vus dans la pratique des relations internationales.

La Chine et le Japon sont l’un pour l’autre un pays voisin important et proche et ils ont des échanges humains étroits. Depuis la normalisation des relations diplomatiques entre la Chine et le Japon d’il y a près d’un demi-siècle, de nombreux échanges humains soutenus par les deux gouvernements ont eu lieu et ont apporté des contributions positives au développement des relations entre les deux pays.

Ces dernières années, la Chine et le Japon ont également établi un plan d’échange pour organiser en cinq ans des visites croisées de 30 000 jeunes des deux pays.

Des voyages d’étude bilatéraux soutenus par les deux gouvernements pour les jeunes élèves sont également en cours de planification et seront mis en œuvre après la fin de la pandémie. Nous espérons qu’à travers les échanges humains durables, sains et stables entre la Chine et le Japon, nous pourrons améliorer la compréhension, établir la confiance et approfondir l’amitié.

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Bloomberg : Première question, le Premier Ministre australien Scott Morrison a indiqué qu’il chercherait à tisser un lien plus étroit avec le G7 lors du sommet de la semaine prochaine. Il a dit que « les pays démocratiques ayant des idées proches » pourraient mener de plus grandes coopérations. Quels sont les commentaires du Ministère des Affaires étrangères là-dessus ?
Deuxième question, Kurt Campbell, coordinateur pour les affaires de l’« Indo-Pacifique » du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, a déclaré que la forte opposition du monde aux politiques de la Chine « n’était due qu’à la Chine ». Il a également dit : « Ce ne sont pas les États-Unis qui ont causé le plus de troubles à la Chine, mais la Chine elle-même. » Quels sont les commentaires du Ministère des Affaires étrangères à ce sujet ?

Premier Ministre australien Scott Morrison 2  Premier Ministre australien Scott Morrison

Wang Wenbin : Concernant votre première question, en tant que pays développés qui ont bénéficié en premier des dividendes du développement de la mondialisation, le G7 et les pays concernés doivent prendre plus d’actions concrètes pour promouvoir la coopération anti-épidémique internationale et le redressement économique mondial et aider les pays en développement à accélérer leur développement, au lieu d’attiser les conflits et les divergences dans la communauté internationale et de perturber la reprise économique mondiale et la coopération antiépidémique internationale.

Kurt Campbell 2

Kurt Campbell

Sur votre deuxième question, j’ai remarqué que Mr. Campbell avait dit que le monde s’opposait vivement aux politiques de la Chine. Mais je pense que cette affirmation s’applique le mieux aux États-Unis eux-mêmes.

Des sondages concernés récents montrent que pour plus de 50 000 sondés de 53 pays et régions, les États-Unis sont la plus grande menace pour la démocratie dans le monde. 44% des sondés pensent que les États-Unis constituent une menace pour la démocratie de leur pays.

Selon les résultats du plus grand sondage dans les pays arabes, 58% des sondés désapprouvent les politiques extérieures des États-Unis ; 81% des sondés considèrent les États-Unis comme la menace principale de la sécurité des pays arabes.

Les gens concernées de la partie américaine ont l’habitude de se prendre pour le porte-parole de la communauté internationale. Mais le fait est que les États-Unis ne peuvent pas représenter la communauté internationale, ils ne peuvent représenter qu’eux-mêmes.

L’allégation selon laquelle « ce ne sont pas les États-Unis qui ont causé le plus de troubles à la Chine, mais la Chine elle-même » fait passer le noir pour le blanc, dans le but de créer la confusion.

Ces dernières années, les États-Unis s’en sont tenus à une perception erronée de la Chine, ont endigué et réprimé la Chine de manière effrénée, et se sont ingérés grossièrement dans les affaires intérieures de la Chine, ce qui a nui gravement aux intérêts chinois. Face aux actes hégémoniques, arbitraires et intimidantes de la partie américaine, la Chine a été obligée de donner une réponse légitime et nécessaire pour défendre ses droits et intérêts légitimes et légaux. Ce que l’administration américaine doit faire actuellement, c’est de faire une réflexion effective sur elle-même et de corriger ses erreurs, plutôt que de calomnier la Chine ou de plaider pour les politiques erronées de l’administration précédente.

Je tiens à réitérer que la politique extérieure de la Chine est claire et constante. Nous poursuivons une politique extérieure d’indépendance et de paix et une voie du développement pacifique, tout en défendant fermement et énergiquement la souveraineté, la sécurité et les intérêts de développement du pays. Nous espérons que les États-Unis suivront la tendance de l’époque, considéreront la Chine d’une manière objective et rationnelle, abandonneront la mentalité obsolète de la guerre froide et du jeu à somme nulle, cesseront de faire du tapage sur « la menace chinoise » et feront davantage de choses en faveur de la confiance mutuelle et de la coopération sino-américaines, et de l’amélioration des relations bilatérales, au lieu de faire le contraire.

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RCI : Récemment, l’universitaire britannique Martin Jacques a écrit que le Parti communiste chinois (PCC) était sans aucun doute le parti le plus performant au cours du siècle dernier, dont la réussite extraordinaire était due au fait qu’il avait trouvé le moyen de combiner de manière approfondie une énorme capacité de réforme avec la société et la culture chinoises. Il a indiqué qu’il était certain que sur la base de ses réalisations dans le passé, de sa capacité de gouvernance et de son aptitude au changement, le PCC resterait le leader et le concepteur de la Chine. Quels sont vos commentaires à ce sujet ?

Martin Jacques, chercheur chevronné de l'Université de Cambridge et spécialiste sur la Chine,  Martin Jacques – chercheur chevronné de l’Université de Cambridge et spécialiste sur la Chine,

Wang Wenbin : J’ai pris note des reportages concernés. J’ai également remarqué que maintenant, de plus en plus de personnes à travers le monde suivaient et étudiaient le PCC, en considérant l’étude du PCC comme la clé pour connaître et comprendre la Chine dans les temps contemporains.

Le PCC a parcouru un chemin en un siècle, et son histoire de cent ans est le meilleur matériel pédagogique pour comprendre le PCC. Je voudrais ici partager avec vous quelques points de vue.

Le PCC est toujours un parti politique qui partage avec le peuple le même souffle et le même destin.

Il adhère à l’objectif fondamental de servir le peuple de tout son cœur, et considère le soutien, l’approbation, le bonheur et le consentement du peuple comme les critères fondamentaux pour juger l’ensemble de son travail. L’objectif du PCC est de répondre à l’aspiration du peuple à une vie meilleure. Engagé à servir le peuple et à s’appuyer sur lui, le PCC a obtenu l’adhésion et le soutien les plus larges du peuple chinois, et est passé d’un petit parti comptant seulement une cinquantaine de membres à un grand parti comptant plus de 91 millions de membres, qui est depuis longtemps au pouvoir dans le pays le plus peuplé du monde. Selon une enquête menée par le Centre Ashe pour la gouvernance démocratique et l’innovation de l’École de gouvernement John F. Kennedy de l’Université Harvard, le gouvernement chinois, sous la direction du PCC, jouit d’un taux de satisfaction de plus de 93% au sein de la population chinoise.

Le PCC est un parti courageux en matière de réforme et d’innovation. Le PCC part de la réalité dans tout ce qu’il fait, intègre les principes de base du marxisme aux conditions réelles de la Chine et suit inébranlablement sa propre voie.

Au cours des 100 dernières années, le PCC ne s’est pas contenté d’appliquer le modèle envisagé par les auteurs des classiques marxistes, ni de copier les pratiques socialistes et les modèles de modernisation d’autres pays. Au contraire, il a continué d’enrichir et de développer le marxisme dans la pratique, de l’adapter aux réalités de la Chine et aux exigences de l’époque et de renforcer son attrait populaire. Le PCC a uni le peuple chinois et l’a conduit à accomplir la Révolution de la démocratie nouvelle et la révolution socialiste, à mettre en œuvre la réforme et l’ouverture, et à construire le socialisme aux caractéristiques chinoises. Ensemble, ils ont fait un grand bond en avant, qui a permis à la Chine de passer d’une nation qui s’était relevée à une nation riche puis à une nation puissante, après avoir mené de grandes luttes, développé de grands projets, fait avancer de grandes causes et réalisé leur grand rêve.

Le PCC est un parti politique qui se bat pour la cause du progrès humain.

Il protège fermement la souveraineté, la sécurité et les intérêts de développement de la Chine et n’avalera jamais le fruit amer d’une atteinte aux intérêts nationaux, tout en se donnant pour mission d’apporter des contributions nouvelles et plus importantes pour l’humanité et en s’engageant à jouer le rôle de grande puissance dans la promotion du progrès humain. Plus de 30% de la croissance économique mondiale est réalisée grâce à la contribution chinoise.

La Chine est le deuxième contributeur financier au budget de fonctionnement de l’ONU et à celui des opérations de maintien de la paix, et le plus grand fournisseur de troupes à ces opérations parmi les membres permanents du Conseil de Sécurité.

Le développement de la Chine a élargi la voie des pays en développement vers la modernisation. La Chine s’oppose résolument à l’hégémonisme et à la politique du plus fort, préconise de rendre les relations internationales plus démocratiques et respectueuses de l’État de droit, et encourage la construction d’une communauté d’avenir partagé pour l’humanité. Elle a apporté la sagesse, les solutions ainsi que la contribution chinoises à la réponse aux problèmes mondiaux tels que la réduction de la pauvreté et le changement climatique.

Martin Jacques a dit qu’il y avait une incapacité écrasante à saisir la nature du PCC en Occident. En fait, il n’est pas difficile de comprendre le PCC. Tant que l’on ne le voit pas à travers un prisme idéologique et s’attache à l’esprit d’égalité et de respect mutuel, l’on pourra se faire une idée juste du véritable PCC à partir de l’histoire, et donc comprendre la Chine telle qu’elle est. Nous invitons nos amis de tous les horizons à continuer de prêter attention au PCC ainsi qu’à la cause du socialisme aux caractéristiques chinoises.

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Reuters : Le Comité olympique indien a annoncé l’annulation du partenariat officiel avec le fabricant chinois d’équipements sportifs Li-Ning en prenant l’opinion publique pour excuse. Les athlètes indiens porteront des vêtements sans marque lors des Jeux Olympiques de Tokyo. Quels sont vos commentaires là-dessus ?

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Wang Wenbin : Je ne suis pas au courant de la coopération commerciale spécifique dont vous parliez. Nous espérons que la partie indienne traitera la coopération normale entre les deux pays de manière objective et juste et évitera toute politisation.

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