4307 – Nucléaire – L’Ukraine intéressée par le SMR d’Holtec … La Suisse défend sa souveraineté « Energétique » … De Nouveaux Pays misent sur le nucléaire … Mars, Mai 2021

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1/L’Ukraine intéressée par le SMR d’Holtec – 03.05.2021
2/«La Suisse doit défendre sa souveraineté en matière de politique énergétique.» – 16.03.21
3/Davantage de pays misent aujourd’hui sur le nucléaire qu’au moment de Fukushima – 08.03.21

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L’Ukraine intéressée par le SMR d’Holtec – 03.05.2021

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L’Ukraine se penche sur le développement de son secteur nucléaire, y compris sur l’utilisation de technologies nucléaires avancées telles que les petits réacteurs modulaires (Small Modular Reactors, SMR), pour garantir sa sécurité d’approvisionnement.

À l’occasion du 35e anniversaire de l’accident de réacteur de Tchernobyl, le président ukrainien, Volodimir Selenski, et le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Mariano Grossi, se sont rencontrés à Kiev.

«Je peux dire aujourd’hui avec certitude que l’Ukraine est décidée à entrer dans le nucléaire» a déclaré M. Selenski.

Selon lui, l’Ukraine prévoit de recourir aux dernières technologies nucléaires, y compris au SMR-160 développé par Holtec International Inc. aux États-Unis. L’objectif est de fabriquer le SMR-160 en Ukraine.

La conception du SMR-160 d’une puissance de 160 MW repose sur la technologie du Holtec’s Inherently-Safe Modular Underground Reactor (HI-SMUR), un réacteur à eau sous pression doté d’un circuit de refroidissement primaire entraîné uniquement par la force gravitationnelle. Ainsi, aucune pompe ni aucune vanne ne sont nécessaires, de même qu’aucun apport d’énergie externe pour le refroidissement de la chaleur résiduelle. La première phase en vue de l’homologation préalable du SMR-160 dans le cadre de l’examen de la conception de fournisseurs préalable à l’autorisation (ECF) de la Commission canadienne de sûreté nucléaire (CCSN) a été achevée à l’été 2020.

À l’été 2019, Holtec, Energoatom (Ukraine) et le State Scientific and Technology Centre (SSTC) ukrainien ont conclu un partenariat destiné à accélérer l’utilisation du SMR-160 en Ukraine.

Zelenski_Grossi_Ukraine_0 L’Ukraine se penche sur le développement de son secteur nucléaire

À l’occasion du 35e anniversaire de l’accident de réacteur de Tchernobyl, le président ukrainien – Volodimir Selenski, et le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) -Mariano Grossi, se sont rencontrés à Kiev.
Source: Bureau présidentiel ukrainien
Source: 
M.A./C.B. d’après des communiqués de presse du bureau présidentiel ukrainien du 26 avril 2021

Articles sur le même thème:
25.08.2020 – SMR-160: la première phase du VDR canadien est achevée
23.03.2018 – Un SMR en Ukraine: Energoatom et Holtec signent une déclaration d’intention

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«La Suisse doit défendre sa souveraineté en matière de politique énergétique.» – 16.03.21

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Le Forum nucléaire suisse demande à la conseillère nationale Simonetta Sommaruga de clarifier des déclarations du ministère fédéral allemand de l’Environnement.
Le Forum nucléaire suisse critique une prise de position publiée par le ministère fédéral allemand de l’Environnement le 11 mars dernier, concernant l’achèvement de la sortie du nucléaire en Allemagne, dans laquelle l’autorité demande indirectement à la Suisse d’abandonner, elle-aussi, l’atome. Le président du Forum nucléaire suisse, Hans-Ulrich Bigler, et le secrétaire générale, Lukas Aebi, ont demandé à la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga de s’exprimer sur ces déclarations.

Hans-Ulrich Bigler SUISSE

Hans-Ulrich Bigler
«Il convient de rappeler qu’en mai 2017, lors d’une votation populaire organisée dans le cadre de la Stratégie énergétique 2050, le peuple suisse s’est clairement prononcé en faveur de la poursuite de l’exploitation des centrales nucléaires suisses aussi longtemps que celles-ci sont sûres», ont indiqué Hans-Ulrich Bigler et Lukas Aebi dans leur courrier à l’intention de Simonetta Sommaruga. Le Forum nucléaire suisse estime qu’il est important d’insister, une nouvelle fois, auprès de la ministre fédérale allemande, sur la souveraineté démocratique de la Suisse en matière de politique énergétique nationale.

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la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga
Dans sa prise de position, le ministère allemand de l’Environnement estime que son action pour la sortie du nucléaire en Allemagne fin 2022 est «loin d’être terminée». Selon lui, les travaux se poursuivent activement. «Des risques nucléaires subsistent, nécessitant des mesures cohérentes: en Allemagne, en Europe, et dans le reste du monde», peut-on lire dans le document, qui précise également que la poursuite de l’utilisation de l’énergie nucléaire à l’étranger n’est pas dans l’intérêt de l’Allemagne.
«De toute évidence, le ministère allemand pense pouvoir exercer une pression sur ses voisins qui étudient l’exploitation à long terme de leurs réacteurs dans le cadre de leur politique énergétique et climatique nationale, et avoir son mot à dire dans les affaires de politique intérieure de ces derniers, dans l’objectif d’imposer l’arrêt anticipé des installations nucléaires en exploitation en Europe. La Suisse ne saurait accepter cela», a déclaré le président du Forum nucléaire suisse. Concernant, en particulier, l’exploitation à long terme, il convient d’expliquer à la ministre allemande Svenja Schulze que l’examen permettant de déterminer si les installations suisses satisfont les exigences de sécurité élevées requises incombe à l’Inspection fédérale de la sécurité nucléaire (IFSN), et à elle seule, et pas au ministère allemand de l’Environnement.
Pour justifier sa position, le ministère allemand explique que les risques associés au nucléaire ne s’arrêtent pas aux frontières. «Le peuple suisse ne serait-il alors pas en droit de prendre part aux décisions de la politique énergétique allemande, notamment concernant le report de la sortie du charbon en raison de la sortie du nucléaire?», interrogent MM. Bigler et Aebi. L’exploitation des centrales au charbon allemandes est critique pour l’environnement, et impacte fortement le bilan climatique européen. Le report de la sortie du charbon entraînerait l’émission de millions de tonnes de dioxyde de carbone supplémentaires, néfastes pour le climat, de même qu’une augmentation de la pollution atmosphérique en raison des poussières fines et d’autres oxydes. «Or il se trouve que la pollution atmosphérique générée par l’exploitation à long terme des centrales au charbon allemandes ne s’arrête pas aux frontières», ont souligné MM. Bigler et Aebi.
La prise de position du ministère fédéral allemand de l’Environnement intitulé «12 Punkte für die Vollendung des Atomausstiegs» est disponible ici.
Contact:
Stefan Diepenbrock, chef de la communication, stefan.diepenbrock@nuklearforum.ch
Matthias Rey, Media Relations, matthias.rey@nuklearforum.ch
Forum nucléaire suisse, Frohburgstrasse 20, 4600 Olten
Tél.: 031 560 36 50
Annexe:

«La Suisse doit défendre sa souveraineté en matière de politique énergétique.»

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Davantage de pays misent aujourd’hui sur le nucléaire qu’au moment de Fukushima – 08.03.21

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Dans le monde, 441 réacteurs sont en service dans 33 pays – les Émirats arabes unis et la Biélorussie sont les pays entrants.

En 2020, cinq nouvelles tranches nucléaires ont été connectées au réseau. Dix ans après Fukushima, l’énergie nucléaire reste un pilier majeur de l’approvisionnement électrique sûr et respectueux du climat. En comptant la Biélorussie et les Émirats arabes unis – deux pays entrants –, 33 pays au total utilisent désormais l’énergie nucléaire dans le monde. La même année, six tranches nucléaires ont été définitivement déconnectées du réseau. À la fin de l’année 2020, le parc nucléaire civil mondial comptait 441 réacteurs. La puissance nette installée a légèrement augmenté pour atteindre 392’500 MW (2019: 391’300 MW).
Sur les cinq nouvelles tranches nucléaires connectées au réseau, deux sont en Chine. L’une d’elle, Tianwan 5, a été mise en service commercial seulement un mois après avoir été synchronisée avec le réseau et trois mois après le premier chargement du combustible. Avec Fuqing 5, en novembre 2020, la Chine a connecté au réseau le premier réacteur du type chinoise Hualong One au monde. À noter également la divergence de Barakah 1, aux Émirats arabes unis, et de Belarus 1, en Biélorussie, les deux pays ayant ainsi fait leur entrée dans le nucléaire. S’ajoute la tranche russe Leningrad-II 2, venue remplacer la tranche arrêtée Leningrad 2.
L’année 2020 a également été marquée par le lancement des travaux de quatre tranches nucléaires en Chine (Zhangzhou 2, Taipingling 2, Xiapu 2 et Sanaocun 1) et une en Turquie (Akkuyu 2). Plus de 50 nouvelles centrales nucléaires sont actuellement en construction dans le monde, et 120 sont en projet.
Les cinq nouvelles tranches mises en service ont ainsi été contrebalancées par six mises à l’arrêt définitif.
  • En France, la tranche Fessenheim 1 a été définitivement déconnectée du réseau le 22 février, suivie par Fessenheim 2 le 29 juin.
  • Les deux tranches américaines Indian-Point 2 et – quelques semaines avant la date prévues en raison de dommages causés par une tempête – Duane-Arnold 1 ont, elles aussi, été définitivement arrêtées.
  • La tranche russe Leningrad 2 a quant à elle été définitivement déconnectée du réseau après 45 ans de fonctionnement et a été remplacée par Leningrad-II 2, mise en service en octobre 2020.
  • Ringhals 1, dans le sud-ouest de la Suède, a été arrêtée fin décembre. Durant ses 45 années d’exploitation, la tranche avait produit près de 220 TWh d’électricité.

Les centrales nucléaires suisses ont produit plus d’un tiers du courant indigène

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la centrale nucléaire de Gösgen en Suisse

La part de l’énergie nucléaire dans la production d’électricité mondiale s’établit toujours aux alentours de 10%. Elle est ainsi la deuxième source d’électricité la plus pauvre en CO2 après l’hydraulique (16%), et contribue ainsi sensiblement à la lutte contre le changement climatique.

En Suisse, les quatre réacteurs en fonctionnement ont produit l’an dernier 23 millions de mégawattheures (MWh), doit plus d’un tiers du courant suisse – et toutes les installations ont généré davantage de courant que l’année précédente. Ainsi, la crise sanitaire due au coronavirus n’a eu aucun impact sur la sécurité. Elle a toutefois imposé le report des révisions annuelles, mais à aucun moment n’a eu de conséquence sur l’exploitation sûre et fiable des centrales nucléaires suisses, comme l’atteste également la disponible moyenne élevée de ces dernières de 90,9%.

Découvrez les centrales nucléaires et les dépôts de déchets radioactifs dans le monde à la page: www.nuclearplanet.ch.

Contact:
Stefan Diepenbrock, chef de la communication, stefan.diepenbrock@nuklearforum.ch
Matthias Rey, Media Relations, matthias.rey@nuklearforum.ch
Forum nucléaire suisse, Frohburgstrasse 20, 4600 Olten
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Annexe:
Davantage de pays misent aujourd’hui sur le nucléaire qu’au moment de Fukushima

SOURCE/ Https://www.nuklearforum.ch/fr/actualites/medias/communiques-de-presse/davantage-de-pays-misent-aujourdhui-sur-le-nucleaire-quau