1/4Conférence de presse du 19 avril 2021 tenue par le porte-parole du Ministère des Affaires étrangères Wang Wenbin
Le Conseil de Sécurité de l’ONU tiendra un débat ouvert de haut niveau sur le renforcement de la coopération entre l’ONU et les organisations régionales et sous-régionales le 19 avril. Le Conseiller d’État et Ministre des Affaires étrangères Wang Yi, en tant que Représentant spécial du Président Xi Jinping, y sera présent. L’événement se tiendra par liaison vidéo.
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CCTV : Selon des reportages, le rapporteur spécial sur les effets négatifs des mesures coercitives unilatérales sur l’exercice des droits de l’homme du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies et le Groupe de travail sur la détention arbitraire ont publié une déclaration conjointe, indiquant qu’un programme américain de récompenses antiterroriste intitulé « Rewards for Justice » violait les droits de l’homme de certaines de ses cibles. Les experts concernés ont à plusieurs reprises fait part de leurs préoccupations à l’administration américaine et espèrent que celle-ci pourrait réexaminer ce programme pour le rendre conforme au droit international. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?
Wang Wenbin : J’ai pris note des reportages concernés. Les experts du mécanisme spécial relatif aux droits de l’homme ont indiqué dans la déclaration conjointe que les États-Unis avaient déterminé que certaines personnes étaient associées aux activités terroristes sans les poursuivre en justice et que de nombreux terroristes désignés par les États-Unis ne pouvaient pas bénéficier d’une procédure judiciaire régulière.
De plus, les États-Unis recourent arbitrairement à des menaces de sanctions et d’autres mesures coercitives pour contraindre des personnes d’autres pays à coopérer avec les États-Unis contre leur volonté sous prétexte qu’elles sont soupçonnées de participer à des activités terroristes. Il s’agit d’un travail forcé défini par l’Organisation internationale du Travail (OIT).
Ces actions violent le droit au travail, le droit à la liberté de mouvement, le droit à la réputation et le droit à la vie des personnes concernées, et violent gravement l’esprit humanitaire et le droit international. Les experts du mécanisme spécial ont également déclaré que ces préoccupations avaient été soulevées à plusieurs reprises auprès de l’administration américaine et qu’aucune réponse n’avait été reçue à ce jour.
Les États-Unis ont à plusieurs reprises dénigré le Xinjiang en faisant couler beaucoup d’encre sur l’existence du « travail forcé » dans la région, mais les faits montrent que l’étiquette du « travail forcé » appartient aux États-Unis eux-mêmes.
La Chine exhorte les États-Unis à écouter attentivement les préoccupations de la communauté internationale, à examiner sérieusement leurs propres problèmes graves en matière de droits de l’homme et à prendre des mesures concrètes pour les améliorer.
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NHK : Quels sont les commentaires de la Chine à l’égard de la déclaration conjointe publiée récemment par les dirigeants des États-Unis et du Japon ?
Le président américain Joe Biden lors de sa conférence de presse conjointe avec le Premier ministre japonais Yoshihide Suga, à la Maison Blanche le 16 avril 2021. (Source : Japan Times)
Wang Wenbin : En ce qui concerne la réunion entre les dirigeants des États-Unis et du Japon et le contenu concernant la Chine dans la déclaration conjointe, un porte-parole du Ministère des Affaires étrangères a déjà exposé la position solennelle de la Chine. Je tiens à faire trois remarques ici :
Premièrement, il n’y a qu’un seul système dans le monde, c’est le système international centré sur les Nations Unies, et il n’y a qu’un seul ensemble de règles dans le monde, ce sont les normes fondamentales régissant les relations internationales basées sur la Charte des Nations Unies. Les États-Unis et le Japon ne représentent pas la communauté internationale et n’ont pas le droit de définir l’ordre international, encore moins le droit d’imposer leurs propres normes aux autres.
Tout en prônant « la liberté et l’ouverture », les États-Unis et le Japon forment de « petits clans » et créent une confrontation des blocs, ce qui constitue une véritable menace à la paix et à la stabilité régionales et un sabotage sans scrupule des règles et de l’ordre internationaux.
Il y a soixante-six ans, sur la base des Cinq Principes de la Coexistence pacifique, la Conférence de Bandung a proposé dix principes de la coexistence, qui sont d’une grande signification actuelle pour guider les pratiques dans les relations internationales. Cela montre pleinement que la solidarité, l’égalité et la coopération, plutôt que de la division, de l’hégémonie et de la confrontation, correspondent au courant du développement de l’époque et résistent à l’épreuve de l’Histoire.
Deuxièmement, sur la question des droits de l’homme, le Japon et les États-Unis ont une dette due au peuple chinois et aux peuples du monde.
Les guerres d’agression déclenchées par le Japon dans les années 1930 ont infligé d’indicibles souffrances aux pays asiatiques, en particulier au peuple chinois. Cependant, jusqu’à ce jour, au Japon, un pays vaincu, il y a quand-même de temps en temps des paroles et actes qui nient et blanchissent ces actes d’agression.
Les États-Unis ont longtemps suivi une politique belliciste. Depuis le 21e siècle, les guerres déclenchées par les États-Unis à l’étranger ont causé la mort de plus de 800 000 personnes, dont plus de 300 000 civils.
Ce que le Japon et les États-Unis doivent faire, c’est de réfléchir effectivement leurs propres actes d’agression et leurs agissements erronés de violation des droits de l’homme à l’encontre d’autres pays et de les rectifier, au lieu de s’ingérer dans les affaires intérieures de la Chine sous prétexte de droits de l’homme. Salir l’image d’autres pays, saper la stabilité d’autres pays et contenir le développement d’autres pays sous prétexte de droits de l’homme sont des choses que le peuple chinois ainsi que les peuples du monde entier ne permettront jamais.
L’impératif du moment pour le Japon est de faire face aux graves préoccupations de ses pays voisins et de la communauté internationale, de cesser immédiatement d’appliquer sa décision de déverser l’eau contaminée dans la mer et de mettre fin aux actes qui nuisent autant aux autres qu’à lui-même dans une attitude responsable envers la vie et la santé des populations du monde entier.
Troisièmement, la lutte contre la pandémie nécessite un esprit scientifique et des efforts concertés de tous les pays.
Les États-Unis ont politisé la lutte contre la pandémie, ont stigmatisé d’autres pays, ont rejeté les responsabilités sur autrui et se sont retirés d’organisations internationales, ce qui a non seulement fait payer un lourd tribut au peuple américain, mais également créé des obstacles et entravé la coopération internationale dans la lutte contre la pandémie.
Les États-Unis et le Japon doivent cesser leurs manœuvres politiques sur la question de la lutte contre la pandémie, chérir la vie, respecter la science, et faire davantage de choses concrètes au lieu de causer plus de problèmes afin de promouvoir la coopération internationale dans la lutte contre la pandémie.
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Nippon TV : Toujours une question sur la déclaration conjointe des dirigeants américain et japonais. Cette déclaration a mentionné l’importance de la paix et de la stabilité dans le détroit de Taiwan. Quels sont vos commentaires à ce sujet ?
Wang Wenbin : Taiwan est une partie inséparable du territoire chinois, et nous demandons aux États-Unis et au Japon de prendre au sérieux les préoccupations de la Chine, de respecter scrupuleusement le principe d’une seule Chine, et de cesser immédiatement de s’ingérer dans les affaires intérieures de la Chine et de nuire aux intérêts de la Chine. La Chine prendra toutes les mesures nécessaires pour défendre résolument la souveraineté, la sécurité et les intérêts de développement du pays.
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Phoenix TV : Selon une déclaration conjointe sur la réponse à la crise climatique publiée le 18 avril par la Chine et les États-Unis, les deux pays attendent avec impatience le sommet des dirigeants sur le climat qui sera organisé par les États-Unis les 22 et 23 avril. Les dirigeants chinois y participeront-ils sur invitation ?
Wang Wenbin : La Chine en a reçu l’invitation et est en train de l’étudier activement.
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RIA Novosti : La conférence de paix sur l’Afghanistan se tiendra à Istanbul, en Turquie, et votre collègue a déclaré la semaine dernière que la Chine en avait reçu une invitation. La Chine a-t-elle confirmé sa participation ? Pourriez-vous nous dire qui représentera la Chine ?
Wang Wenbin : La Chine en a reçu l’invitation. La question afghane ne pourra pas être résolue sans le soutien et l’aide de la communauté internationale. La Chine soutient tous les efforts internationaux susceptibles de promouvoir le processus de paix et de réconciliation en Afghanistan et maintient la communication avec les parties concernées au sujet des affaires de la conférence.
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China Daily : La Chine vient d’annoncer que le Président Xi Jinping participera demain par liaison vidéo à la cérémonie d’ouverture de la Conférence annuelle 2021 du Forum de Boao pour l’Asie et y prononcera un discours. Quelles sont les attentes et les perspectives de la Chine pour la Conférence annuelle du Forum de cette année ?
20 avril 2021
Wang Wenbin : La Conférence annuelle 2021 du Forum de Boao pour l’Asie aura lieu du 18 au 21 avril à Boao, dans la province de Hainan. Le Président Xi Jinping participera à la cérémonie d’ouverture le matin du 20 avril par un discours vidéo préenregistré. M. Xi accorde une grande importance au développement du Forum, et ce sera la cinquième fois qu’il participera à sa Conférence annuelle.
Dans son discours, M. Xi portera son regard vers les situations régionale et internationale actuelles ainsi que vers les risques et les défis mondiaux, et illustra d’une manière complète et systématique « la vision chinoise » et « la proposition chinoise » pour promouvoir le développement et la prospérité de l’Asie et du monde.
Cette année marque le 20e anniversaire de la fondation du Forum de Boao pour l’Asie.
Au cours des vingt dernières années, en se basant sur l’Asie et en s’adressant au monde, le Forum s’est transformé en un forum international de haut niveau avec une influence mondiale. La Conférence annuelle de cette année est un grand événement diplomatique tenu à l’occasion de son 20e anniversaire. Ayant pour thème « Un monde en changement : unir les efforts pour renforcer la gouvernance mondiale et promouvoir la coopération dans le cadre de l’Initiative « la Ceinture et la Route » », la Conférence annuelle du Forum de cette année reflète pleinement l’appel commun de la communauté internationale à s’adapter aux changements mondiaux et à renforcer la gouvernance mondiale.
En tant que pays hôte, la Chine espère travailler avec les participants de toutes les parties autour du thème pour mettre en commun leur sagesse, fédérer les esprits, discuter de grandes stratégies permettant la coopération gagnant-gagnant, rechercher de bonnes approches au développement et à la prospérité, et apporter une contribution agissante à la création d’un meilleur avenir pour l’Asie et le monde.
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Bloomberg : Toujours une question sur le Forum de Boao. Pour autant que nous sachions, un dirigeant chinois participera sur place à la cérémonie d’ouverture de la réunion annuelle du Forum. Pourriez-vous confirmer cela ?
Wang Wenbin : Nous publierons l’information en temps opportun sur les affaires concernant la participation de dirigeant chinois à l’événement. Veuillez y faire attention.
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Agence de presse Xinhua : Concernant le sommet virtuel des dirigeants Chine-France-Allemagne, comment la Chine évalue-t-elle les résultats et la signification de ce sommet ?
Wang Wenbin : Le 16 avril, le Président Xi Jinping a participé, sur invitation, à un sommet virtuel des dirigeants Chine-France-Allemagne avec le Président français Emmanuel Macron et la Chancelière allemande Angela Merkel. Les dirigeants des trois pays ont échangé leurs points de vue de façon approfondie sur la coopération dans la lutte contre le changement climatique, les relations entre la Chine et l’Union européenne (UE) et la coopération antiépidémique, ainsi que sur des questions internationales et régionales majeures, et ont abouti à une série de consensus important :
Premièrement, défendre le multilatéralisme, mettre pleinement en œuvre l’Accord de Paris sur le changement climatique, construire conjointement un système de gouvernance climatique mondiale équitable, raisonnable, coopératif et gagnant-gagnant, et faire aboutir ce sommet des dirigeants sur le climat à des résultats positifs, équilibrés et pragmatiques.
Deuxièmement, renforcer le dialogue sur les politiques climatiques et la coopération pragmatique en matière de développement vert, et faire de la coopération sur la lutte contre le changement climatique un pilier important de la coopération Chine-UE.
Troisièmement, organiser de façon coordonnée les agendas multilatéraux importants tels que la 15e réunion de la Conférence des Parties (COP15) à la Convention sur la diversité biologique prévue à Kunming, la 26e session de la Conférence des Parties (COP26) à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) prévue à Glasgow, et le 7e Congrès mondial de la nature de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) prévu à Marseille, afin de créer un nouveau modèle de gouvernance environnementale mondiale.
.Quatrièmement, renforcer la coopération internationale en matière de vaccins, soutenir le mécanisme COVAX, promouvoir la mobilité humaine de manière saine, sûre et ordonnée, préserver la fluidité et la stabilité de la chaîne industrielle, et favoriser le retour à la normale de la coopération économique et commerciale internationale dans les meilleurs délais.
Cinquièmement, soutenir le développement de l’approvisionnement énergétique dans les pays en développement de manière plus efficace, propre et diversifiée, accompagner l’Afrique dans la réalisation d’un développement vert, et aider l’Afrique à développer davantage de projets d’énergies renouvelables telles que l’énergie éolienne et l’énergie solaire.
Ce sommet est le troisième entretien entre les dirigeants Chine-France-Allemagne depuis celui tenu à Paris en mars 2019 et celui effectué par visioconférence en décembre 2020, démontrant la volonté des trois parties à mener une communication stratégique sur les questions majeures d’intérêt commun.
Comme le Président Xi l’a indiqué, les relations Chine-UE font face à de nouvelles opportunités de développement et à de nouveaux défis, et il faut saisir fermement l’orientation générale et le principe général du développement des relations Chine-UE d’un point de vue stratégique.
Je tiens à souligner que la Chine et l’UE sont des partenaires et non des adversaires, et que leur consensus et leur coopération l’emportent largement sur leurs divergences et leur concurrence. La Chine et l’UE, en tant que deux forces importantes dans un monde multipolaire, assument d’importantes responsabilités dans de nombreux domaines, tels que la résolution des questions internationales et régionales et la réponse aux défis mondiaux. La Chine et l’UE devront, sur la base du respect mutuel et du traitement d’égal à égal, renforcer la coordination et la coopération, gérer adéquatement leurs divergences et tracer une voie d’entente entre grands pays marquée par le respect mutuel, l’équité, la justice et la coopération gagnant-gagnant.
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RIA Novosti : La semaine dernière, le Premier Secrétaire du Comité central du Parti communiste cubain Raul Castro a annoncé qu’il avait officiellement démissionné de ses fonctions de dirigeant suprême du Parti. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ? Cette démission affectera-t-elle les relations entre la Chine et Cuba ?
Miguel Díaz-Canel président de Cuba – 61 ans aujourd’hui même –, est donc devenu officiellement, hier 19 avril, Premier secrétaire du Parti communiste de Cuba (PCC), centre du pouvoir de l’île. Un poste qui avait jusqu’à présent été réservé à Fidel Castro, décédé en 2016, puis à son frère Raúl, 89 ans.CF/ https://www.courrierinternational.com/article/pirouette-miguel-diaz-canel-prend-la-tete-du-pc-cuba-mais-raul-castro-reste-au-pouvoir
Wang Wenbin : La tenue du huitième Congrès national du Parti communiste cubain revêt une grande importance charnière pour établir des plans et des dispositions stratégiques sur le développement du Parti et du pays à l’heure actuelle et à l’avenir. Nous sommes convaincus que sous la ferme direction du Parti communiste cubain, ce Congrès fournira des orientations importantes et une dynamique d’avancement pour la promotion du développement de la cause du socialisme aux caractères cubains.
Raul Castro est un dirigeant exceptionnel du Parti communiste cubain et de la cause socialiste cubaine. Pendant longtemps, il a énormément contribué à la cause de la révolution et de la construction du parti et du pays à Cuba, ainsi qu’au développement des relations Chine-Cuba. Il est profondément soutenu et aimé par le peuple cubain, et est également bien respecté par le peuple chinois.
Le Parti communiste et le gouvernement chinois attachent une grande importance aux relations entre les deux Partis et les deux pays.
Le Comité central du Parti communiste chinois a envoyé un message de félicitations à la tenue du huitième Congrès national du Parti communiste cubain. En ce moment historique important du Parti communiste cubain où il ouvre de nouvelles perspectives sur la base de ses acquis, nous sommes disposés à travailler avec Cuba pour continuer à valoriser la tradition d’amitié entre la Chine et Cuba, renforcer la confiance politique mutuelle, approfondir la communication stratégique, continuer à compléter et à enrichir le contenu et les résultats de la coopération mutuellement bénéfique entre les deux pays et enregistrer sans cesse de nouvelles réalisations dans la cause du socialisme de la Chine et de Cuba.
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The Paper : Quelles sont les attentes de la Chine concernant ce débat ouvert de haut niveau sur le renforcement de la coopération entre l’ONU et les organisations régionales et sous-régionales tenu par le Conseil de Sécurité ?
Organisé à l’initiative du Viet Nam, pays assumant la présidence tournante du Conseil de Sécurité en avril, l’événement a été présidé par le Président du Viet Nam Nguyen Xuan Phuc. Le Secrétaire général des Nations Unies António Guterres, les représentants des pays membres du Conseil de Sécurité, ainsi que les représentants des organisations régionales telles que l’UA, l’ASEAN, la LEA et l’Union européenne y ont participé par liaison vidéo. cf/ https://www.fmprc.gov.cn/fra/zxxx/t1870421.shtml
Wang Wenbin : Actuellement, la pandémie de COVID-19 et des changements majeurs jamais connus depuis un siècle sont entremêlés, et le monde est témoin de défis majeurs dans les domaines de la paix et de la sécurité internationales ainsi que de questions de sécurité conventionnelle et non conventionnelle.
Dans un tel contexte, il est très significatif que le Viet Nam, pays assumant la présidence tournante du Conseil de Sécurité en avril, a proposé d’organiser le débat ouvert de haut niveau sur le renforcement de la coopération entre l’ONU et les organisations régionales et sous-régionales. Nous espérons que toutes les parties saisiront cette occasion pour faire progresser la coopération entre l’ONU et diverses organisations régionales et sous-régionales, fédérer les esprits en faveur de la solidarité et de la coopération, défendre conjointement le multilatéralisme et promouvoir la construction d’une communauté d’avenir partagé pour l’humanité.
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China Review News : L’Envoyé spécial du Président américain pour le climat John Kerry a terminé sa visite en Chine le 17 avril, à la suite de laquelle la Chine et les États-Unis ont publié une déclaration conjointe sur la réponse à la crise climatique. Comment la Chine évalue-t-elle la visite de M. Kerry en Chine ? Quelles sont ses attentes pour la future coopération sino-américaine sur le changement climatique ?
PHOTOL’Envoyé présidentiel spécial pour le climat, John Kerry, prend la parole lors d’un point de presse à la Maison Blanche, le mercredi 21 janvier. 27, 2021, à Washington. (Photo AP / Evan Vucci)
Wang Wenbin : Sur l’invitation de la Chine, l’Envoyé spécial du Président américain pour le climat John Kerry a effectué une visite en Chine du 14 au 17 avril
PHOTO Le 16 avril 2021, Han Zheng membre du Comité permanent du Bureau politique du Comité central a rencontré, à Beijing par liaison vidéo, John Kerry, Envoyé spécial du Président américain pour le climat, en visite en Chine.
Au cours de sa visite, Han Zheng, membre du Comité permanent du Bureau politique du Comité central du Parti communiste chinois (PCC) et Vice-Premier Ministre du Conseil des Affaires d’État, a rencontré l’Envoyé spécial John Kerry par liaison vidéo à Beijing. L’Envoyé spécial de la Chine pour le changement climatique Xie Zhenhua s’est entretenu avec lui à Shanghai. À l’issue de leur entretien, les deux parties ont publié une déclaration conjointe sur la réponse à la crise climatique.
Lors de l’entretien, les deux parties ont mené une communication de façon franche, approfondie et constructive autour de sujets tels que la coopération dans la lutte contre le changement climatique, le sommet des dirigeants sur le climat et la COP26 à la CCNUCC, et ont obtenu des progrès encourageants et relancé le canal de dialogue et de coopération sur le changement climatique entre la Chine et les États-Unis.
Les deux parties ont souligné que le changement climatique constituait une menace grave et urgente pour la survie et le développement de l’humanité. La Chine et les États-Unis renforceront la coopération et travailleront avec toutes les autres parties pour lutter conjointement contre la crise climatique et mettre pleinement en œuvre les principes et les dispositions énoncés dans la CCNUCC et l’Accord de Paris afin de contribuer à la promotion de la gouvernance climatique mondiale.
Les deux parties continueront de maintenir la communication et le dialogue ainsi que de renforcer davantage les échanges et la coopération dans des secteurs tels que l’intensification des politiques et des mesures, la promotion de la transition vers une économie verte et à faibles émissions de CO2, ainsi que le soutien au développement de l’énergie bas carbone des pays en développement.
https://www.fmprc.gov.cn/fra/xwfw/fyrth/lxjzzdh/t1870422.shtml
2/4 Conférence de presse du 20 avril 2021 tenue par le porte-parole du Ministère des Affaires étrangères Wang Wenbin
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CCTV : Ce matin, la cérémonie d’ouverture de la Conférence annuelle 2021 du Forum de Boao pour l’Asie s’est tenue à Boao, dans la province de Hainan, pendant laquelle le Président Xi Jinping a donné un discours vidéo qui a transmis de nombreux messages importants. Pourriez-vous présenter les informations concernées ?
Le matin du 20 avril 2021, la cérémonie d’ouverture de la Conférence annuelle 2021 du Forum de Boao pour l’Asie s’est tenue à Boao, dans la province de Hainan, pendant laquelle le Président Xi Jinping a donné un discours vidéo intitulé « Surmonter ensemble les défis et bâtir l’avenir partagé pour tous » CF/ https://www.fmprc.gov.cn/fra/zxxx/t1870789.shtml
Wang Wenbin : Cette Conférence annuelle du Forum de Boao pour l’Asie figure comme la première conférence internationale à grande échelle tenue principalement en présentiel dans le contexte épidémique, attirant une grande attention de tous les milieux.
Le Président Xi Jinping a prononcé un discours intitulé « Surmonter ensemble les défis et bâtir l’avenir partagé pour tous » ce matin lors de la cérémonie d’ouverture de la Conférence annuelle. Il a exposé la vision chinoise et l’approche chinoise en vue de renforcer la gouvernance mondiale dans le contexte marqué par des changements inédits et une épidémie jamais vue depuis un siècle, ce qui revêt une signification considérable pour renforcer la confiance de tous les milieux, fédérer les esprits de divers secteurs et guider l’Asie et les divers pays du monde pour œuvrer main dans la main à vaincre la pandémie et à créer un avenir encore plus radieux.
Le Président Xi a avancé une initiative en quatre points dans son discours pour combattre ensemble le virus, renforcer la gouvernance mondiale et promouvoir la construction d’une communauté d’avenir partagé pour l’humanité
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- Nous devons poursuivre les consultations d’égal à égal pour créer un avenir marqué par les bénéfices partagés.
- Nous devons poursuivre l’ouverture et l’innovation pour créer un avenir marqué par le développement et la prospérité.
- Nous devons poursuivre la solidarité pour créer un avenir marqué par la santé et la sécurité.
- Nous devons poursuivre la justice pour créer un avenir marqué par le respect mutuel et l’inspiration mutuelle.
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Mr. Xi a souligné que les affaires internationales devaient être gérées à travers d’amples consultations, et que l’avenir du monde devait être décidé par tous les pays. Les règles établies par un ou quelques pays ne doivent pas être imposées aux autres, et l’unilatéralisme prôné par quelques pays ne doit pas donner le ton pour le monde entier. Dans le monde d’aujourd’hui, nous avons besoin de la justice et non de l’hégémonie.
À cette ère de la globalisation économique, l’ouverture et l’intégration sont une tendance historique irrésistible. Ériger des murs ou recourir au découplage vont à l’encontre de la loi économique et des règles du marché. Ces tentatives nuisent à autrui sans apporter aucun bénéfice à soi-même. Il est important de renforcer sur tous les plans la gouvernance mondiale de la santé publique, et de construire ensemble une communauté de santé pour tous. Il faut rejeter la mentalité de la guerre froide et du jeu à somme nulle et s’opposer à toute forme de « nouvelle guerre froide » et de confrontation idéologique. Nous devons faire rayonner les valeurs communes de l’humanité, à savoir la paix, le développement, l’équité, la justice, la démocratie et la liberté.
M. Xi a annoncé que la Chine organiserait la deuxième Conférence sur le dialogue des civilisations asiatiques dès que l’épidémie aurait été maîtrisée. Le discours du Président Xi est d’une grande pertinence actuelle et joue un grand rôle directeur dans la réponse collective aux crises et défis majeurs auxquels est confrontée l’humanité et dans la promotion du développement du système de gouvernance mondiale dans un sens plus juste et plus raisonnable, ce qui a suscité un fort retentissement
Dans son discours, le Président Xi a souligné que la coopération dans le cadre de l’Initiative « la Ceinture et la Route » visait le développement, préconisait le bénéfice mutuel et portait le message d’espoir. Dans l’avenir, nous continuerons de travailler avec les différentes parties à une meilleure coopération dans le cadre de cette initiative. Nous poursuivrons le principe d’amples consultations, de contribution conjointe et de bénéfices partagés, porterons la vision d’une coopération ouverte, verte et intègre, et œuvrerons à une coopération de haut standard, au service du bien-être des peuples et marquée par la soutenabilité.
Nous bâtirons un partenariat plus étroit pour la santé, un partenariat plus étroit pour la connectivité, un partenariat plus étroit pour le développement vert, et un partenariat plus étroit pour l’ouverture et l’inclusion. Cela a fixé le cap et injecté une dynamique de coopération à toutes les parties pour la coopération dans le cadre de « la Ceinture et la Route », et a été salué de tous.
Nous sommes convaincus que grâce à la participation active de toutes les parties concernées, la Conférence annuelle du Forum de Boao pour l’Asie de cette année connaîtra certainement des résultats fructueux et contribuera activement à la sortie de l’épidémie en Asie et dans le monde entier et à la réalisation d’une reprise et d’un développement.
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Reuters : Selon divers reportages, la frontière terrestre entre la République populaire démocratique de Corée (RPDC) et la Chine a été rouverte et les échanges commerciaux entre les deux pays connaissent une reprise. La Chine peut-elle confirmer cela ? Quand la partie chinoise espère-t-elle que la RPDC pourra assouplir les contrôles aux frontières afin de relancer le commerce bilatéral ?
Wang Wenbin : La Chine et la RPDC sont des voisins amis et ont besoin d’échanges économiques et commerciaux normaux. La Chine respecte les mesures de prévention de l’épidémie prises par la RPDC, et est prête à renforcer les échanges et la coopération dans divers domaines avec la RPDC sur la base de l’assurance de la prévention de la pandémie.
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China Review News : Selon plusieurs médias, la Ministre néo-zélandaise des Affaires étrangères Nanaia Mahuta a prononcé un discours le 19 avril au Conseil Nouvelle-Zélande-Chine, déclarant que le partenariat stratégique global entre la Nouvelle-Zélande et la Chine se développait de manière satisfaisante. Selon elle, la relation avec la Chine est l’une des relations bilatérales les plus importantes pour la Nouvelle-Zélande, et son pays adhère toujours à la politique d’une seule Chine. Elle a également mentionné que les deux parties disposaient d’un potentiel énorme de coopération dans de nombreux domaines, tels que l’économie, l’agriculture, l’optimisation de l’environnement d’affaires ainsi que la coopération multilatérale et régionale. La partie néo-zélandaise cherche à gérer les relations bilatérales de manière constante et prévisible par la diplomatie et le dialogue. Parallèlement, elle a affirmé que la Nouvelle-Zélande ferait entendre sa voix sur des questions liées au Xinjiang, à Hong Kong et à la cybersécurité lorsque cela serait nécessaire. Quels sont les commentaires de la partie chinoise à ce sujet ?
Première femme Maorie au gouvernement néo-zélandais, Nanaia Mahuta s’est vue confié, le 6 octobre dernier, le rôle de ministre des Affaires étrangères de l’île.Photo Sources: Mark Tantrum. CF/https://babel-voyages.com/fr/nanaia-mahuta-une-femme-maorie-aux-affaires-etrangeres-neo-zelandaises
Wang Wenbin : Nous avons noté les reportages concernés et avons exprimé notre appréciation au gouvernement néo-zélandais pour son engagement et l’importance qu’il accorde au développement de ses relations avec la Chine.
La Chine et la Nouvelle-Zélande sont des partenaires importants l’une pour l’autre.Au cours des 49 années écoulées depuis l’établissement de leurs relations diplomatiques, les deux pays ont fait des progrès solides dans leurs relations et leur coopération a créé de nombreuses « premières ». Dans les nouvelles circonstances, la Chine est prête à travailler avec la Nouvelle-Zélande pour hériter et faire avancer l’esprit de pionnier, renforcer le dialogue, approfondir la coopération et éliminer les perturbations, afin de promouvoir un développement plus grand du partenariat stratégique global entre la Chine et la Nouvelle-Zélande.
Dans le même temps, je tiens à souligner que la Chine est déterminée à sauvegarder sa souveraineté, sa sécurité et ses intérêts de développement. Nous nous sommes toujours fermement opposés à l’utilisation de soi-disant questions liées à Hong Kong et au Xinjiang par d’autres pays pour s’ingérer dans les affaires intérieures de la Chine, et rejetons les accusations infondées contre la Chine sur des questions telles que la cybersécurité.
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NHK : Selon des reportages, le Département de la Police Métropolitaine de Tokyo a décidé aujourd’hui d’engager une enquête sur un homme chinois, âgé d’une trentaine d’années, soupçonné d’avoir loué des serveurs informatiques utilisés par l’armée chinoise dans les cyberattaques. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ? On croit que cet homme a quitté le Japon. Si le Japon dépose une demande de vérification à la Chine, la Chine va-t-elle y accorder une assistance ?
Wang Wenbin : Je ne suis pas au courant de la situation dont vous parliez.
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Global Times : L’écrivain français Maxime Vivas a déclaré dans une interview récente qu’il avait fait l’objet de harcèlements et d’injures dans les réseaux sociaux pour avoir publié le livre Ouïghours, pour en finir avec les fake news, mais les allégations sur le « centre de réfugiés » et le « génocide » au Xinjiang étaient devenues moins courantes dans les reportages des médias français. Quels sont vos commentaires à ce sujet ?
Wang Wenbin : J’ai lu les reportages concernés. Alors que certains politiciens et médias occidentaux s’acharnent à répandre des mensonges liés au Xinjiang, des personnes en faveur de la justice s’élèvent publiquement pour raconter la vérité sur le Xinjiang et dénoncer les mensonges liés au Xinjiang et la conspiration derrière ceux-ci. Maxime Vivas en fait partie. Dans son livre Ouïghours, pour en finir avec les fake news, il dit, sur la base de ses expériences personnelles au Xinjiang, qu’il n’y existe aucun « centre de détention » et que le soi-disant « génocide » est dénué de tout fondement.
Outre Vivas, South China Morning Post a publié récemment un article intitulé Xinjiang : ce que l’Occident ne vous dit pas sur la guerre contre le terrorisme de la Chine, indiquant que la Chine était parvenue à contenir le terrorisme, un problème insoluble au monde, sans causer de dommages à grande échelle contre les innocents comme ce que les États-Unis ont fait. C’est une réussite sans égal dans le monde, mais les médias occidentaux n’ont jamais relaté les faits sur la lutte de la Chine contre le terrorisme. Le site américain The Grayzone et la revue officielle Australian Alert Service du Parti des citoyens australien (ACP) ont publié aussi des articles pour faire connaître la situation réelle au Xinjiang.
M. Vivas a dit aussi dans l’interview qu’il subissait des pressions de l’opinion publique et de la société, et même des menaces pour avoir présenté la situation réelle au Xinjiang. Nous voulons lui dire bravo pour son courage de dévoiler la vérité et souhaitons que plus de personnes l’applaudissent. Les préjugés ne sauraient durer et les rumeurs sont vouées à s’écrouler. Nous sommes convaincus que davantage de personnes connaîtront la situation réelle au Xinjiang.
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The Paper : Selon des reportages, certaines personnes de la partie japonaise ont déclaré que, puisque la Chine et la République de Corée adoptaient des normes moins strictes que le Japon sur le traitement des eaux usées des centrales nucléaires, leurs critiques contre le Japon étaient sans fondement du point de vue scientifique. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?
Wang Wenbin : Les remarques concernées de la partie japonaise brouillent des notions différentes pour détourner l’attention. Ce sont ces propos extrêmement irresponsables qui contredisent véritablement la science.
.Je tiens à souligner que l’eau contaminée de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima est par essence différente de l’eau usée rejetée par les centrales nucléaires qui fonctionnent normalement.
.Premièrement, leur origine est différente. Le déversement de l’eau usée par les centrales nucléaires en fonctionnement normal suit des normes internationales courantes. Dans ce cas-là, l’eau usée, qui n’est pas de l’eau contaminée radioactive, est rejetée de manière réglementée après traitement et examen de conformité aux normes. Des années de pratiques par les centrales nucléaires du monde entier ont prouvé que ce processus est sûr et contrôlable. Par contre, l’accident nucléaire de Fukushima est classé au niveau le plus élevé des accidents nucléaires. Son eau contaminée est composée d’eau de refroidissement qui est passée par le cœur fondu des réacteurs, ainsi que d’eau souterraine et d’eau de pluie. Elle contient une grande quantité de nucléides radioactifs qui n’existent pas dans la nature mais sont créés lors de la fission nucléaire. Il n’y a pas de cas précédent dans le monde pour le rejet de ces radionucléides, mais son impact sur l’environnement marin et la santé publique ne doit pas être négligé.
Deuxièmement, la difficulté de traitement n’est pas pareille. Le déversement de l’eau usée par les centrales nucléaires en fonctionnement normal suit des normes internationales courantes. Cette eau usée, qui n’est pas de l’eau contaminée radioactive, est rejetée de manière réglementée après traitement et examen de conformité aux normes.Par contre, l’eau contaminée de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima doit être épurée avec le système avancé de traitement de liquide (ALPS), un système de filtration multi-nucléide, mais il reste encore à vérifier si l’eau ainsi traitée est conforme aux normes
Un rapport publié le 10 février 2020 par le « Sous-comité de gestion de l’eau traitée par l’ALPS » pour le traitement de l’eau contaminée de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima montre que jusqu’au 31 décembre 2019, 73% de l’eau contaminée traitée par l’ALPS ne correspondait toujours pas aux normes de rejet du Japon.
Selon les données rendues publiques par la Compagnie d’électricité de Tokyo (TEPCO), depuis le lancement du traitement par l’ALPS, l’activité et la densité de l’iode 129 dans l’eau contaminée traitée ont dépassé les limites prescrites à plusieurs reprises.
La revue américaine Science, l’une des revues académiques faisant autorité mondiale, a indiqué dans un article publié le 13 avril que des isotopes plus dangereux avec une plus longue durée de radioactivité, tels que le ruthénium, le cobalt, le strontium et le plutonium, échappaient parfois au processus de purification par l’ALPS.
Un grand point d’interrogation est de mise quant à la question de savoir si le Japon peut garantir un fonctionnement stable à long terme du processus de traitement.
Le Japon avait proposé cinq moyens de traiter l’eau contaminée : le rejet sous forme d’hydrogène, l’injection dans le sol, l’enfouissement souterrain, l’évaporation dans l’air ainsi que le rejet dans la mer. Sous le seul prétexte de ne pas avoir suffisamment d’espace pour les réservoirs de stockage, le Japon a décidé unilatéralement de rejeter l’eau contaminée dans la mer, le plan qui lui coûte le moins cher, sans épuiser tous les moyens sûrs de traitement et sans amples consultations avec les parties prenantes ainsi que la communauté internationale. Il protège ses intérêts égoïstes en laissant planer sur le monde le plus grand risque environnemental, sanitaire et sécuritaire et en rejetant sa propre responsabilité sur l’humanité entière, ce qui est un agissement hautement irresponsable.
Ce que le Japon doit faire maintenant, ce n’est pas d’induire le public en erreur avec des pseudosciences. Au contraire, il doit adopter une vraie attitude scientifique, faire face aux doutes et à l’opposition de la communauté internationale, s’acquitter sérieusement de ses obligations internationales, corriger sa mauvaise décision unilatérale de déverser dans la mer l’eau contaminée de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima, et entreprendre des actions concrètes pour gagner la confiance des pays voisins et de la communauté internationale.
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Bloomberg : Lundi, lorsque le Secrétaire d’État américain Antony Blinken a expliqué comment les États-Unis envisageaient d’ajuster la politique étrangère pour refléter leurs objectifs dans la lutte contre le changement climatique, il a déclaré que les États-Unis étaient à la traîne par rapport à la Chine pour ce qui est de saisir les opportunités créées par le changement climatique, mais que l’administration Biden n’ignorerait pas les mauvaises pratiques des autres pays, telles que les violations des droits de l’homme, simplement parce qu’ils avaient fait des progrès dans la lutte contre le changement climatique. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?
Secrétaire d’État américain Antony Blinken
Wang Wenbin : Tout d’abord, j’aimerais souligner que j’ai déjà exposé hier la position de la Chine sur les questions des droits de l’homme. Ce que les États-Unis doivent faire, c’est de réfléchir sérieusement à leurs propres pratiques erronées consistant à violer les droits de l’homme dans d’autres pays, plutôt que de s’immiscer dans les affaires intérieures d’autrui sous le prétexte des droits de l’homme.
Quant à la question de la lutte contre le changement climatique que vous avez mentionnée, la communauté internationale est témoin des actions et des résultats de la Chine dans la lutte contre le changement climatique. Quant à savoir qui a pris des actions et apporté sa contribution et qui a fait des paroles creuses et cherché des intérêts égoïstes sur les questions de la gouvernance environnementale mondiale, y compris le changement climatique, le monde a sa juste conclusion.
Nous espérons que les États-Unis se mettront dans une position correcte, et reviendront sur la bonne voie marquée par le respect du droit international et du multilatéralisme, en rassemblant les forces mondiales et en encourageant une large participation, pour répondre collectivement à la crise environnementale mondiale.
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Reuters : Hier, l’organisation Human Rights Watch a publié un rapport sur le Xinjiang selon lequel les actes de violation des droits de l’homme commis par la Chine au Xinjiang peuvent être qualifiés de « crimes contre l’humanité » tels que définis par la Cour pénale internationale. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?
Le directeur de Human Rights Watch Kennet Roth, avec le rapport annuel de l’ONG entre les mains, à New York. — © AFP/ JOHANNES EISELE cf/ https://www.letemps.ch/monde/human-rights-watch-denonce-une-intense-offensive-chine-contre-droits-lhomme
Wang Wenbin : La soi-disant « organisation des droits de l’homme » que vous avez mentionnée est toujours pleine de préjugés et s’est engagée à créer des histoires. Le rapport en question est purement et simplement de la désinformation et de la calomnie. Nous avons parlé à de nombreuses reprises de la stabilité sociale globale du Xinjiang, de son développement économique et social et de la vie heureuse et paisible de ses habitants.
Les prétendus « génocide », « travail forcé » et « crimes contre l’humanité » sont des mensonges du siècle concoctés par une poignée de pays occidentaux et de forces antichinoises. Leur objectif est de restreindre et de réprimer les parties et les entreprises concernées en Chine, de saper la stabilité et la sécurité au Xinjiang et de contenir le développement de la Chine. La soi-disant « détention d’Ouïgours » n’existe pas non plus au Xinjiang.
Une poignée d’organisations ont répandu, par préjugé contre la Chine et à des fins politiques, des absurdités basées sur des mensonges et de fausses informations sur le Xinjiang concoctés par des forces antichinoises. Nous sommes fermement opposés à ces accusations et calomnies sans fondement et les rejetons totalement.
Il n’y a pas longtemps, le Secrétaire général de l’Organisation de Coopération de Shanghai (OCS) et des Ambassadeurs et diplomates de 21 pays se sont rendus au Xinjiang. Grâce à leur expérience personnelle et à ce qu’ils ont vu et entendu sur le terrain, ils ont estimé que les calomnies des forces antichinoises aux États-Unis et en Occident à l’encontre du Xinjiang étaient dénuées de tout fondement.
Ils comprennent et soutiennent les efforts de lutte contre le terrorisme et de déradicalisation au Xinjiang, apprécient la stabilité et la prospérité économiques actuelles ainsi que les réalisations de développement sans précédent de la société du Xinjiang. Lors de la 46e session du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, plus de 80 pays ont soutenu de différentes manières la position de la Chine sur les questions liées au Xinjiang. Certaines organisations ont fait la sourde oreille aux informations faisant autorité que leur a fournies le gouvernement chinois à de nombreuses reprises, et ont agi en tant que « porte-voix » et « amplificateur » de mensonges et de fausses informations. Cela constitue une grave violation des principes d’impartialité, d’objectivité et de non-sélectivité.
Nous souhaitons la bienvenue aux amis étrangers avec une vision juste et objective pour visiter le Xinjiang et d’autres endroits en Chine, mais nous nous opposons aux prétendues « enquêtes » fondées sur la présomption de culpabilité et aux attaques et calomnies contre la Chine basées sur des mensonges. Nous espérons que les parties concernées respecteront les faits et la vérité, se débarrasseront des préjugés idéologiques et cesseront de diffuser de fausses informations sur le Xinjiang ou de faire des allégations erronées à tout bout de champ.
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Kyodo News : Puis-je demander combien de pays ont soutenu la Chine sur les questions liées au Xinjiang et à Hong Kong lors de la 46e session du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies ? Pourriez-vous donner un chiffre précis ? Par ailleurs, combien de pays se sont opposés à la Chine sur les questions concernées ?
Wang Wenbin : Lors de la 46e session du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies qui vient de s’achever, 64 pays ont fait une déclaration commune en faveur de la Chine sur les questions liées au Xinjiang et 71 pays ont fait une déclaration commune en faveur de la Chine sur les questions liées à Hong Kong.
Si vous souhaitez connaître des informations détaillées, veuillez vous renseigner auprès du Secrétariat du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies.
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Agence de presse Xinhua : Selon des médias indiens, le Directeur général de l’Institut du Sérum de l’Inde Adar Poonawalla a récemment exprimé le souhait de voir les États-Unis lever l’interdiction d’exportation de matières premières de vaccins afin d’augmenter la production de vaccins en Inde. Hier, le Directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) Tedros Adhanom Ghebreyesus a de nouveau souligné que si les ressources nécessaires telles que les vaccins étaient distribuées de manière équitable, le monde pourrait contrôler l’épidémie dans quelques mois. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?
Adar Poonawala, PDG du Serum Insitute of India. | SERUM INSITUTE OF INDIA CF/https://www.ouest-france.fr/monde/inde/entretien-nous-n-avons-d-autre-choix-que-de-prendre-des-risques-6888545
Wang Wenbin : Selon les statistiques concernées, les États-Unis sont aujourd’hui le deuxième producteur mondial des vaccins contre la COVID-19, mais une très faible partie de sa production est destinée à l’exportation. Selon un commentaire du site américain d’informations Axios, 30 millions de doses de vaccin dorment dans les poussières d’un entrepôt de l’Ohio, alors que des milliards de personnes dans le monde attendent la vaccination avec impatience.
L’élargissement du « fossé vaccinal » nuira aux intérêts de l’humanité tout entière.
Comment les États-Unis peuvent-ils faire cavalier seul si la grande majorité des pays en développement luttent encore désespérément contre l’épidémie ?
Faire des vaccins un bien public accessible et abordable pour les populations des pays en développement et fournir l’aide dans la mesure du possible aux pays et aux régions ayant une faible capacité à faire face à l’épidémie, voilà les vraies équité et justice que nous devons protéger.
Nous appelons la communauté internationale à travailler ensemble pour faire des vaccins un bien public mondial et promouvoir leur distribution et leur utilisation équitables dans le monde entier, en vue de vaincre l’épidémie dans les meilleurs délais.
Nous exhortons également les États-Unis à assumer les responsabilités internationales qui leur incombent.
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Bloomberg : Ma question est liée à la question posée par le journaliste de NHK. Selon des reportages de NHK, l’armée chinoise a ordonné à un groupe de pirates informatiques de lancer des cyberattaques contre près de 200 instituts japonais de recherche. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?
Wang Wenbin : Nous avons remarqué les reportages concernés. La Chine a toujours insisté sur le fait que le cyberespace est hautement virtuel et difficile à retracer à cause de ses acteurs diversifiés. L’enquête et l’identification des incidents liés au cyberespace doivent être basées sur des preuves suffisantes au lieu des suppositions déraisonnables.
La Chine s’oppose fermement à toute tentative de tout pays ou institution de salir la réputation de la Chine sous le prétexte de cyberattaques, ou d’exploiter les problèmes de cybersécurité pour servir ses objectifs politiques.
Je tiens à souligner que la cyberattaque est un défi commun auquel sont confrontés tous les pays. Selon un rapport publié par l’Équipe nationale technique de Réponse d’urgence dans le Réseau informatique / le Centre de Coordination de la Chine (CNCERT/CC), rien qu’en février dernier, les ordinateurs correspondant à 830 000 adresses IP en Chine étaient contrôlés par 8 734 chevaux de Troie ou logiciels zombies, dont 70% venaient de l’étranger. La Chine est disposée à renforcer le dialogue et la coopération avec toutes les parties concernées pour répondre conjointement aux menaces de la cybersécurité.
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China News Service : Selon un rapport publié par une société de conseil néerlandaise, à l’insu de l’entreprise de télécommunications KPN, Huawei aurait surveillé les appels de ses utilisateurs. En réponse, KPN a déclaré que le rapport avait pour but d’analyser les risques concernés et n’a pas confirmé que Huawei avait surveillé des utilisateurs ou obtenu des données. La succursale néerlandaise de Huawei a déclaré que ses employés n’avaient pas accès au réseau et aux données de KPN. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?
Wang Wenbin : J’ai lu les reportages concernés et j’ai également remarqué que KPN et Huawei avaient respectivement fait des clarifications et donné des réponses. Les accusations contre Huawei sont dénuées de tout fondement. Ce qui incite à la réflexion profonde, c’est que ces accusations et diffamations injustifiées contre des entreprises chinoises sont apparues à plusieurs reprises depuis un certain temps. Ce phénomène remet en question la véritable intention derrière elles.
Au cours des 30 dernières années, Huawei a construit plus de 1 500 réseaux dans plus de 170 pays et régions à travers le monde, fourni des services à 228 entreprises des 500 plus grandes sociétés classées par le magazine Fortune et à plus de 3 milliards de personnes dans le monde. Il n’y a eu aucun incident de cybersécurité, ni de mise sur écoute ou de surveillance
.Huawei a depuis longtemps annoncé publiquement au monde entier qu’il était prêt à signer un accord « sans porte dérobée » et à établir un centre d’évaluation de la cybersécurité dans n’importe quel pays pour accepter les inspections étrangères. Jusqu’à présent, aucune entreprise ne peut prendre un tel engagement comme Huawei, et aucun pays, entreprise ou individu ne peut fournir de preuves solides prouvant que Huawei représente une menace pour leur sécurité.
Certains pays et individus utilisent la soi-disant « sécurité nationale » et l’idéologie comme prétextes pour accuser sans aucun fondement les entreprises chinoises de « voler des données », et même n’épargnent pas d’efforts pour fabriquer des mensonges afin de les calomnier et de les diffamer. Il s’agit là d’une manifestation de leur tentative de réprimer des concurrents pour maintenir leur propre monopole.
Tous les pays doivent rejeter la discrimination contre d’autres pays dans le domaine de la science et des technologies comme ce qu’ils font pour lutter contre la discrimination raciale, défendre la concurrence loyale et les principes du marché, respecter scrupuleusement les règles économiques et commerciales internationales et offrir un environnement d’affaires équitable, juste et non discriminatoire aux entreprises de tous les pays.
https://www.fmprc.gov.cn/fra/xwfw/fyrth/lxjzzdh/t1870782.shtml
3/4 Conférence de presse du 21 avril 2021 tenue par le porte-parole du Ministère des Affaires étrangères Wang Wenbin
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CCTV : Un porte-parole de l’armée tchadienne a déclaré que le Président Idriss Déby avait été tué pendant un combat contre des rebelles. Quels sont les commentaires de la Chine ? Exprimerez-vous vos condoléances au Tchad ? Quels sont vos commentaires sur la situation actuelle au Tchad ?
le président Idriss Déby Itno
Wang Wenbin : De son vivant, le Président Idriss Déby a attaché une grande importance au développement des relations avec la Chine et a apporté une contribution agissante à la promotion de l’amitié et de la coopération entre la Chine et le Tchad. La Chine exprime ses profondes condoléances pour sa triste disparition et sa sincère sympathie au peuple tchadien et aux proches du Président Idriss Déby.
La Chine chérit les relations d’amitié et de coopération avec le Tchad et espère que toutes les parties concernées au Tchad travailleront ensemble pour maintenir la paix et la stabilité dans le pays
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Prasar Bharati : Récemment, l’Ambassadeur d’Inde en Chine a déclaré lors d’un dialogue sur la relation sino-indienne qu’il y avait une tendance à dissimuler la question de la frontière sino-indienne. Selon lui, certains pensent qu’il ne s’agit que d’une petite question dans la relation bilatérale entre la Chine et l’Inde. Cependant, l’Ambassadeur lui-même estimait que cette idée n’était pas convenable, car cela éludait la question et allait à l’encontre de la perspective de développer un partenariat étroit entre la Chine et l’Inde. Quels sont les commentaires de la Chine sur cette déclaration ?
Wang Wenbin : La position de la Chine sur la question de la frontière sino-indienne est constante et claire. La Chine s’engage toujours à maintenir la paix et la stabilité dans la zone frontalière et défend toujours fermement la souveraineté territoriale et la sécurité du pays. Récemment, la Chine et l’Inde maintiennent une communication étroite par des canaux diplomatique et militaire. Sur la base du désengagement dans la vallée de Galwan et dans la région du lac Pangong, elles ont échangé des points de vue de manière franche et approfondie sur le règlement des autres questions dans la section ouest de la frontière Chine-Inde. Nous espérons que l’Inde ira dans le même sens que la Chine, se concentrera sur l’intérêt général et de long terme des relations bilatérales, mettra la question de la frontière à une position appropriée dans les relations bilatérales et remettra les relations sino-indiennes sur la bonne voie du développement sain et régulier.
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Global Times : Récemment, Joseph Veramu, conseiller politique du gouvernement fidjien et chercheur de l’Université nationale des Fidji, a successivement publié des chroniques dans le journal Fiji Sun, appréciant positivement l’Initiative « la Ceinture et la Route » et réfutant des allégations telles que le « piège de la dette » et l’« outil géopolitique », ce qui a attiré une large attention de tous les horizons dans les pays insulaires du Pacifique. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?
Chef de l’État : M. Jioji Konusi KONROTE République des Fidji
Wang Wenbin : J’ai remarqué les articles concernés. L’auteur a fait le bilan global des résultats fructueux de la coopération pragmatique entre la Chine et les pays insulaires du Pacifique dans divers domaines dans le cadre de l’Initiative « la Ceinture et la Route », et a réfuté les accusations sans fondement et les fausses allégations sur « la Ceinture et la Route », considérant que l’Initiative était d’une grande importance pour les pays insulaires en matière de développement économique, d’amélioration du bien-être social, de promotion de l’intégration régionale et d’intégration dans la mondialisation économique.
À l’heure actuelle, la Chine a signé des mémorandums d’entente sur la coopération dans le cadre de l’Initiative « la Ceinture et la Route » avec les 10 pays insulaires du Pacifique ayant établi des relations diplomatiques avec elle. Comme les faits l’ont prouvé, l’Initiative « la Ceinture et la Route » est un bien public mondial sincèrement salué par les pays insulaires car elle répond à leurs besoins réels, et elle n’est en aucun cas « voulue unilatéralement » ou « imposée aux autres » par la Chine. Il s’agit d’une initiative de coopération économique ouverte et inclusive, au lieu d’un « outil géopolitique » fermé et exclusif. Il s’agit de projets de coopération pragmatique tangibles, au lieu de « projets d’éléphant blanc » ou de « chèques sans provision ». Il s’agit de projets visant à promouvoir le bien-être des peuples des pays insulaires, au lieu d’un soi-disant « piège de la dette »
.
Comme l’a souligné le Président Xi Jinping dans son discours prononcé lors de la cérémonie d’ouverture de la Conférence annuelle 2021 du Forum de Boao pour l’Asie, l’Initiative « la Ceinture et la Route » est une voie ouverte à tous, et non un sentier privé d’une seule partie. Elle vise le développement, préconise le bénéfice mutuel et porte le message d’espoir. La Chine continuera à mettre en œuvre le principe d’amples consultations, de contribution conjointe et de bénéfices partagés, et travaillera avec toutes les parties, y compris les pays insulaires du Pacifique, pour mener une coopération de qualité dans le cadre de « la Ceinture et la Route » et faire de « la Ceinture et la Route » une voie vers moins de pauvreté et plus de croissance.
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South China Morning Post : Récemment, le Directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) Tedros Adhanom Ghebreyesus a déclaré que l’évaluation de la conclusion selon laquelle « il est très peu probable que le virus ait fait l’objet d’une fuite d’un laboratoire » dans le rapport du groupe d’experts conjoint Chine-OMS de la recherche sur le traçage de l’origine de la COVID-19 n’était pas suffisante, qui nécessitait une étude plus approfondie. Il a également indiqué que l’OMS envisageait d’envoyer des experts dans les domaines concernés en Chine. Dans une interview accordée à un média du Hubei, un expert anonyme du groupe d’experts conjoint a dit qu’il était « surpris et mécontent » des remarques concernées du Directeur général. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?
Wang Wenbin : Le 30 mars, l’OMS a publié un rapport du groupe d’experts conjoint Chine-OMS de la recherche sur le traçage de l’origine de la COVID-19, dans lequel a été précisée la conclusion selon laquelle la fuite d’un laboratoire était hautement improbable. Le rapport a été rédigé par plus de 30 experts mondiaux de premier plan dans divers domaines et est largement représentatif et hautement professionnel. Le groupe d’experts conjoint a toujours mené ses recherches et rédigé le rapport de manière indépendante, en suivant les procédures de l’OMS et en adoptant une approche scientifique, de sorte que le rapport fait autorité et est scientifique.
Je tiens à souligner que la Chine a mené cette étude conjointe scientifique sur le traçage de l’origine de la COVID-19 avec l’OMS à la demande de cette dernière. De nombreux experts internationaux ont déclaré à diverses occasions que l’hypothèse d’une fuite du virus d’un laboratoire était extrêmement improbable et qu’il n’existait pas de prétendue difficulté pour l’accès aux données brutes. Toutes les parties doivent respecter la science et les opinions et conclusions des scientifiques. C’est là que l’OMS, en particulier, devrait servir d’exemple.
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Agence de presse Yonhap : Le 21 avril, le Premier Ministre japonais Yoshihide Suga a envoyé une offrande rituelle au sanctuaire Yasukuni. Quelle est la réponse de la Chine à ce sujet ?
Premier Ministre japonais Yoshihide Suga
Wang Wenbin : Le sanctuaire Yasukuni honore des criminels de guerre de classe A de la Seconde Guerre mondiale qui étaient directement responsables de la guerre d’agression du Japon contre d’autres pays. Nous nous opposons toujours fermement à ces pratiques erronées des dirigeants politiques japonais. La Chine exhorte le Japon à respecter les principes définis dans les quatre documents politiques signés par la Chine et le Japon, à mettre effectivement en œuvre le consensus de principe en quatre points auquel les deux pays sont parvenus, à faire face à son histoire d’agression et à y faire une réflexion profonde, à rompre définitivement avec le militarisme et à gagner la confiance de ses voisins asiatiques et de la communauté internationale par des actions concrètes.
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FSN : Le Président Xi Jinping participera ce jeudi au Sommet des dirigeants sur le climat tenu par les États-Unis. Cela signifie-t-il que les deux pays mèneront une coopération dans la réponse au changement climatique ?
Wang Wenbin : Nous avons déjà publié des informations sur la participation du Président Xi Jinping au Sommet des dirigeants sur le climat. Sur l’invitation du Président américain Joe Biden, le Président Xi Jinping participera, depuis Beijing et par liaison vidéo, au Sommet des dirigeants sur le climat et y prononcera un discours important. La Chine espère que ce Sommet donnera une bonne plateforme d’échanges pour la réponse coopérative du monde au défi du changement climatique, la facilitation de la mise en œuvre globale et effective de l’Accord de Paris, et la promotion conjointe de la gouvernance mondiale du climat et de l’environnement.
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Prasar Bharati : Vous venez de dire que la Chine et l’Inde devaient, je cite, « mettra la question de la frontière à une position appropriée dans les relations bilatérales ». Mais cela contredit la vision de l’Ambassadeur d’Inde en Chine, qui le trouve peu préférable. Quels sont vos commentaires sur la différence de vision entre la Chine et l’Inde ?
Wang Wenbin : Je viens de présenter la position chinoise. Je tiens à réitérer que nous souhaitons voir l’Inde aller dans le même sens que la Chine, se concentrer sur l’intérêt général et de long terme des relations bilatérales, chérir la situation d’apaisement et de désescalade durement acquise dans les régions frontalières sino-indiennes, et prendre des actions concrètes pour y préserver la paix et la tranquillité, afin de remettre les relations Chine-Inde dans une voie du développement sain et régulier.
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AFP : Une société de cybersécurité a déclaré qu’au moins deux groupes de pirates informatiques chinois avaient tenté de pénétrer dans les réseaux d’entreprises américaines de défense, dont l’un était considéré comme proche du gouvernement chinois. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?
Wang Wenbin : Je tiens à souligner trois points :
Premièrement, le cyberespace est virtuel où le traçage est très difficile et les acteurs sont très diversifiés. Pour enquêter sur les incidents en ligne et les évaluer, il faut se baser sur les preuves suffisantes, mais non les spéculations infondées.
En fait, nous constatons tous que les États-Unis constituent le plus grand « Empire de hackers » et « Empire de mise sur écoute » dans le monde entier. La Chine s’oppose fermement à l’instrumentalisation de la question de cybersécurité pour calomnier la Chine ou réaliser les objectifs politiques par toute institution et tout pays.
Deuxièmement, le gouvernement chinois interdit résolument les cyberattaques sous toutes leurs formes et les combat avec rigueur, cette position est constante et claire. Les cyberattaques sont un problème planétaire dont la résolution nécessite la coopération de la communauté internationale.
Troisièmement, en septembre dernier, la Chine a lancé l’« Initiative mondiale sur la sécurité des données » en fournissant une solution chinoise à l’élaboration des règles de gouvernance numérique mondiale, ce qui a reçu des réactions positives de nombreux pays dans le monde.
Le mois dernier, la Chine et la Ligue des États arabes (LEA) ont publié conjointement l‘« Initiative de coopération Chine-LEA sur la sécurité des données », les pays arabes au Moyen-Orient sont devenus la première région du monde à publier conjointement une initiative sur la sécurité des données avec la Chine. La Chine est prête à renforcer la communication avec les autres pays et à travailler ensemble pour préserver la sécurité des données et du cyberespace dans le monde par le dialogue et la coopération.
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PTI : Dans votre réponse à une question sur la frontière Chine-Inde, vous avez dit que les deux pays devaient chérir le processus du désengagement dans l’est de la région du Ladakh. Mais le problème est que le processus du désengagement est partiel. Nous savons que le désengagement dans la région du lac Pangong a déjà commencé, alors que celui des trois autres régions reste à être déclenché. Pourriez-vous en expliquer les raisons ?
Les territoires disputés entre la Chine et l’Inde. | INFOGRAPHIE OUEST-FRANCE
Les territoires revendiqués n’ont guère d’intérêt. L’Aksaï Chin où a eu lieu la confrontation meurtrière de lundi est un désert de glace et de lacs salés à 5 000 m d’altitude. Les montagnes de l’Arunachal Pradesh culminent à 7 000 mètres. — Toutefois, elles sont essentielles pour le contrôle des vallées voisines : posséder l’Aksaï Chin revient à avoir une porte d’accès soit au Cachemire, soit au sud-ouest chinois ; à l’Est, l’Arunachal Pradesh permet de menacer le nord de la Birmanie, l’est du Bengale, ou le sud-est du Tibet
, explique Cédric Legentil, secrétaire général du comité Asie des Jeunes de l’Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN) CF/ https://www.ouest-france.fr/monde/affrontements-entre-l-inde-et-la-chine-quelles-sont-les-origines-du-conflit-6872372
Wang Wenbin : Je viens de présenter la position de principe de la Chine sur les questions concernées. Je tiens à réitérer que, récemment, la Chine et l’Inde ont maintenu une étroite communication par des canaux diplomatique et militaire, et ont échangé des points de vue de manière franche et approfondie sur le règlement des autres questions dans la section ouest de la frontière Chine-Inde sur la base du désengagement dans la vallée de Galwan et la région du lac Pangong. Nous espérons que l’Inde ira dans le même sens que la Chine, respectera fidèlement les traités et accords entre les deux armées et les deux pays et le consensus entre les deux parties, et prendra des actions concrètes pour préserver la paix et la tranquillité dans les régions frontalières.
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China Daily : le 20 avril, le Ministre des Affaires étrangères de la République de Corée Chung Eui-yong a déclaré que la République de Corée s’opposait fermement à la décision du Japon de rejeter dans la mer l’eau contaminée de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima et pousserait la discussion de cette question sur la scène internationale. Par ailleurs, selon des reportages, la Compagnie d’électricité de Tokyo (TEPCO) a affirmé qu’elle envisageait de soumettre un calendrier détaillé en mai au plus tôt avant le déversement de l’eau contaminée dans la mer. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?
Le ministre des Affaires étrangères JAPON Chung Eui-yong
Wang Wenbin : La Chine a remarqué les reportages selon lesquels la TEPCO comptait soumettre en mai au plus tôt un calendrier pour le rejet de l’eau contaminée dans la mer. Nous exprimons notre vif mécontentement et notre grave préoccupation à l’égard de la décision unilatérale du Japon de faire avancer le rejet de l’eau contaminée de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima dans la mer sans amples consultations avec la communauté internationale, en particulier les pays voisins.
Le traitement de l’eau contaminée de la centrale nucléaire de Fukushima implique la sécurité écologique et environnementale dans la région Asie-Pacifique et dans le monde entier, et concerne la santé des peuples de tous les pays.
Il est du devoir naturel du Japon de consulter les parties prenantes, surtout ses pays voisins, et de mener d’amples consultations avec elles.
La question doit également être évaluée et discutée dans le cadre des Nations Unies, de l’OMS et de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). Malgré les doutes et l’opposition de la communauté internationale, le Japon viole ses obligations internationales en tentant de déverser l’eau contaminée dans la mer et de propager sur la planète entière le risque environnemental pour la santé et la sécurité. Manquant de transparence et de base scientifique, l’acte du Japon est illégal, irresponsable et immoral en défiant l’opinion mondiale
Des documents indiquent que plusieurs incidents majeurs de pollution de l’environnement ont eu lieu au Japon, nuisant gravement à la vie et à la sécurité de sa population. Selon des reportages, le gouvernement japonais a annoncé le 19 avril qu’il avait interdit la mise en marché des sébastes noirs en provenance des eaux de la préfecture de Fukushima à cause du niveau élevé des substances radioactives détectées là-dedans.
Il s’agit de la deuxième fois depuis ce février que des poissons contenant des substances radioactives excessives ont été découverts dans les eaux de Fukushima.
Cela prouve que l’élimination des nucléides radioactifs est très compliquée et difficile, et en même temps, qu’il est nécessaire de suivre et de vérifier le soi-disant traitement sûr déclaré par le Japon ainsi que l’authenticité des informations et des données qu’il fournit unilatéralement. Le Japon doit tirer des leçons de ses erreurs et révoquer sa mauvaise décision unilatérale de traiter l’eau contaminée de la centrale nucléaire de Fukushima par le rejet dans la mer, afin de ne pas faire peser sur le peuple du monde entier les conséquences des comportements répréhensibles du Japon.
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Bloomberg : Accusé de violer les lois britanniques et de l’Union européenne (UE) sur la protection de la vie privée, TikTok fait face à un procès au Royaume-Uni. La société chinoise a dit que cette accusation était sans fondement. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?
Wang Wenbin : Je ne suis pas au courant de cette affaire. Je tiens à souligner que le gouvernement chinois préconise depuis toujours que les entreprises opérant à l’étranger respectent strictement les règles internationales ainsi que les lois et les règlements du pays d’accueil, et respectent pleinement les us et coutumes ainsi que les croyances religieuses locaux.
https://www.fmprc.gov.cn/fra/xwfw/fyrth/lxjzzdh/t1871082.shtml
4/4 Conférence de presse du 22 avril 2021 tenue par le porte-parole du Ministère des Affaires étrangères Wang Wenbin
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Reuters : Le gouvernement australien a annoncé l’annulation des accords signés dans le cadre de l’Initiative « la Ceinture et la Route » entre l’État de Victoria et la Chine. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?
PREMIER MINISTRE AUSTRALIEN Scott Morrison
Wang Wenbin : Nous avons noté les reportages concernés. Je tiens à souligner que l’Initiative « la Ceinture et la Route » est une initiative de coopération économique internationale qui défend toujours le principe d’amples consultations, de contribution conjointe et de bénéfices partagés et qui préconise l’esprit d’ouverture, d’inclusion et de transparence.
L’État de Victoria a décidé de coopérer avec la partie chinoise dans le cadre de « la Ceinture et la Route » pour améliorer le bien-être des populations des deux côtés, ce qui aurait pu être une bonne affaire mutuellement bénéfique et gagnant-gagnant. Cependant, le gouvernement fédéral australien a opposé de façon injustifiée son veto aux accords de coopération. Cette action a perturbé arbitrairement les échanges et la coopération normaux entre nos deux pays, et a gravement endommagé les relations sino-australiennes et la confiance mutuelle entre les deux pays. La Chine exprime son vif mécontentement et sa ferme opposition à cela et a effectué une démarche solennelle auprès de la partie australienne. La Chine se réserve le droit d’y réagir davantage.
Nous exhortons l’Australie à renoncer à la mentalité de la guerre froide et aux préjugés idéologiques, à envisager de façon objective et rationnelle la coopération sino-australienne, à remédier immédiatement à ses erreurs, à changer immédiatement de conduite et à cesser d’aller plus loin sur la voie erronée afin de ne pas aggraver la situation déjà difficile des relations sino-australiennes
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.CNR : Selon des reportages, à 10 heures du 21 avril, le nombre cumulatif de cas confirmés et le nombre de nouveaux cas confirmés en Inde ont atteint un nouveau record. L’Inde subit de plein fouet une nouvelle vague de contaminations et est confrontée à une situation critique. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?
Wang Wenbin : La COVID-19 est l’ennemi commun de toute l’humanité. La communauté internationale doit mener une lutte solidaire contre la pandémie. La Chine a noté que la récente situation épidémique en Inde était grave et qu’il y avait une pénurie temporaire de fournitures médicales. Nous sommes disposés à fournir soutien et aide nécessaires à l’Inde pour contrôler l’épidémie.
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RIA Novosti : Hier, le Président Vladimir Poutine a déclaré, dans son discours annuel sur l’état de la Nation, que la Russie appelait toujours ses pays partenaires à mener des négociations sur la stabilité stratégique, qui pourraient se concentrer sur tous les systèmes offensifs et défensifs capables d’accomplir des tâches stratégiques, au lieu de se limiter aux armes traditionnelles. La Chine a-t-elle l’intention de participer à de telles négociations ?
Wang Wenbin : À l’heure actuelle, la situation de sécurité internationale subit une évolution complexe, avec une augmentation des facteurs d’instabilité et d’incertitude dans le domaine de la sécurité stratégique. La Chine s’engage toujours à maintenir le système international de contrôle des armements et de non-prolifération, à faire progresser le processus international de contrôle des armements et de désarmement et à sauvegarder l’équilibre et la stabilité stratégiques mondiaux. La Chine est prête à travailler avec toutes les parties pour continuer de renforcer la communication dans le cadre de la Conférence du désarmement et du mécanisme de cinq États dotés d’armes nucléaires, discuter d’un large éventail de questions concernant la stabilité stratégique mondiale et contribuer au maintien de la paix et de la sécurité internationales.
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CNR : La Ministre australienne des Affaires étrangères Marise Payne a déclaré que la raison de révoquer les accords de coopération dans le cadre de « la Ceinture et la Route » était qu’ils n’étaient pas conformes à la politique étrangère de l’Australie et que cette décision ne visait aucun pays en particulier. Elle a également indiqué que la décision concernée avait pour but de garantir que les actions des collectivités locales étaient compatibles avec les intérêts nationaux et la politique étrangère de l’Australie et qu’elles correspondaient aux lois et aux intérêts nationaux de l’Australie. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ? Quelle est l’opinion de la Chine sur les relations Chine-Australie à l’avenir ?
La Ministre australienne des Affaires étrangères Marise Payne
Wang Wenbin : Je tiens à souligner les faits suivants : l’Australie a examiné plus de 1 000 accords et a finalement décidé d’en révoquer quatre, dont deux signés avec la Chine
La prétendue raison selon laquelle « cette décision ne vise aucun pays en particulier » est dénuée de tout fondement. Ces dernières années, l’Australie a grandement sapé les échanges et la coopération normaux entre la Chine et l’Australie et empoisonné la confiance mutuelle et l’opinion publique entre les deux pays sous les prétextes ambigus et infondés de « l’incohérence avec la politique étrangère australienne » et de « l’incohérence avec les intérêts de sécurité de l’Australie ».
Je tiens à souligner que la manipulation politique et les actions déraisonnables de l’Australie violent complètement l’esprit du partenariat stratégique global Chine-Australie. Elles constituent une régression historique et sont viles par nature. Elles ont eu de graves répercussions négatives sur la confiance dans la coopération entre les collectivités et les entreprises des deux pays, et minent l’image et la crédibilité de l’Australie.
La Chine soutient toujours l’idée selon laquelle une relation sino-australienne saine et stable est dans l’intérêt fondamental des deux peuples. L’Australie n’arrête pas de dire qu’elle espère coopérer avec la Chine et renforcer le dialogue de haut niveau. Cependant, ce qu’elle a fait est tout à fait le contraire et a nui à maintes reprises aux relations bilatérales. Ce que l’Australie a fait cette fois montre une fois de plus qu’elle n’a aucune sincérité dans l’amélioration des relations sino-australiennes.
Nous exhortons à nouveau la partie australienne à révoquer immédiatement la mauvaise décision, à changer d’attitude, et à mettre fin à ses paroles et à ses actes irresponsables en ce qui concerne les relations sino-australiennes et aux restrictions injustifiées sur la coopération et les échanges normaux entre les deux pays. Sinon, la Chine y répondra de façon résolue et forte.
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Agence de presse Xinhua : Selon des reportages, la Commission sur les disparités raciales et ethniques du Royaume-Uni a récemment publié un rapport sur les questions raciales au Royaume-Uni, affirmant que, bien qu’il y ait un racisme évident dans le pays, rien ne pouvait prouver qu’il existe une discrimination raciale systémique ou institutionnelle au Royaume-Uni. Ce rapport a suscité de vifs doutes et critiques dans tous les milieux au Royaume-Uni et dans la communauté internationale, y compris des institutions internationales telles que le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?
CF/https://www.google.com/search?q=rapport+sur+les+questions+raciales+au+Royaume-Uni,&client=firefox-b-d&sxsrf=ALeKk011SJ0aTbRi7rhJ9fLFJFI-l0h0PQ:1619759413779&source=lnms&tbm=isch&sa=X&ved=2ahUKEwjF7eqDmqXwAhUO-hQKHbIwBfcQ_AUoAnoECAEQBA&biw=1166&bih=656#imgrc=IvdSMFJucZxSNM
Wang Wenbin : Nous avons remarqué ce rapport et les réactions qu’il avait provoquées dans toutes les parties. Ce rapport, rédigé par la commission concernée à la demande du gouvernement britannique, a évalué la situation raciale au Royaume-Uni en éludant les questions cruciales importantes. Il a délibérément maquillé la situation d’inégalité raciale dans le pays, contourné les racines historiques et institutionnelles des problèmes raciaux britanniques, et même tenté de blanchir l’histoire coloniale du Royaume-Uni, ce qui a été critiqué par tous les horizons.
Au Royaume-Uni, le traitement inégal que les personnes de descendance africaine subissent continuellement dans des domaines tels que les soins de santé, l’éducation, l’emploi, le logement, l’application de la loi et la justice pénale est profondément ancré. Les enfants noirs ont beaucoup moins d’accès à la scolarisation que les enfants blancs dans ce pays, tandis que les Noirs ont quatre fois plus de risques d’être arrêtés que les Blancs. Les statistiques montrent qu’il y avait au moins 136 000 travailleurs esclaves au Royaume-Uni en 2019. La plupart d’entre eux sont victimes de l’immigration illégale et de la traite des êtres humains. En 2018, le nombre de travailleurs esclaves au Royaume-Uni découverts par la police a atteint 7 000, soit une augmentation d’un tiers par rapport à 2017.
Certains du côté britannique sont si arbitraires dans la diffusion de mensonges et de fausses informations et dans la diffamation et l’attaque d’autres pays sur leur situation en matière de droits de l’homme, mais n’ont pas le courage d’affronter et de résoudre les questions de droits de l’homme de leur propre pays, ce qui révèle leur approche de « deux poids deux mesures » hypocrite.
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Shenzhen TV : Selon des reportages, l’ancien Vice-Président américain Walter Mondale est décédé le 19 avril, heure de l’Est, à son domicile à Minneapolis à l’âge de 93 ans. En 1979, dans son discours à l’Université de Beijing lors d’une visite en Chine, M. Mondale a déclaré que tout pays qui tentait d’affaiblir ou d’isoler la Chine adoptait une position contraire aux intérêts américains. En 2019, Mondale a signé, parmi 100 experts, universitaires, hommes d’affaires et hommes politiques des États-Unis, une lettre ouverte intitulée « La Chine n’est pas un ennemi ». Quels sont les commentaires de la Chine là-dessus ?
Walter Mondale, le 5 novembre 2002, dans le Minnesota.AFP L’ancien bras droit du président démocrate Jimmy Carter
Wang Wenbin : L’ancien Vice-Président américain Walter Mondale était un homme politique et un diplomate chevronné. Pendant son mandat, il a positivement contribué à favoriser l’établissement des relations diplomatiques entre la Chine et les États-Unis, et à promouvoir le développement des relations bilatérales. Après son mandat, il a continué à faire valoir son influence pour faire progresser la coopération d’amitié entre les peuples chinois et américain. Nous déplorons profondément son décès et exprimons nos sincères condoléances à sa famille.
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Global Times : Le Directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) Rafael Grossi a déclaré le 20 avril que l’AIEA envisageait d’envoyer une mission technique au Japon pour discuter des questions techniques sur le rejet de l’eau contaminée de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima dans la mer et qu’il souhaitait que les experts de la République de Corée se joignent à l’équipe internationale de surveillance du rejet de l’eau contaminée. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?
Le Directeur général de l’AIEA Rafael Mariano Grossi
Wang Wenbin : En tant que voisin proche du Japon et partie prenante de l’affaire, la Chine exprime ses préoccupations sur les reportages concernés. Le traitement de l’eau contaminée de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima met en jeu la sécurité des écosystèmes du monde entier et la vie et la santé des peuples de tous les pays. Ce n’est pas une affaire intérieure du Japon, mais un incident susceptible de causer des dommages environnementaux importants. Il ne doit pas être décidé unilatéralement ou manipulé en secret par la partie japonaise. Il faut mener une évaluation scientifique dans le cadre des organisations internationales compétentes sur la base du principe d’ouverture et de transparence, en assurant une pleine participation largement représentative de la communauté internationale, en particulier les pays voisins du Japon.
Aujourd’hui, c’est la Journée mondiale de la Terre. Il n’y a qu’une seule Terre pour les êtres humains, tous les pays ont le devoir de protéger notre foyer commun indispensable à la survie. Nous exhortons le Japon à assumer les obligations internationales qui doivent être les siennes, à travailler avec le reste de la communauté internationale pour protéger l’environnement et chérir la Terre par des actions concrètes et à cesser toute action dangereuse qui pourrait endommager l’environnement marin global et la sécurité de la santé publique mondiale.
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TASS : Le Président Vladimir Poutine a proposé l’année dernière aux cinq membres permanents du Conseil de Sécurité de l’ONU de convoquer un sommet des dirigeants. Hier, il a dit de nouveau dans son discours sur l’état de la Nation qu’il souhaitait voir les cinq membres permanents du Conseil de Sécurité de l’ONU tenir une réunion en présentiel quand la condition épidémique le permettrait. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?
Wang Wenbin : La Chine soutient l’initiative sur la tenue d’un sommet des cinq membres permanents du Conseil de Sécurité de l’ONU. Nous sommes convaincus que dans la situation actuelle, si les dirigeants des cinq membres permanents du Conseil de Sécurité de l’ONU renforcent la coordination sur la situation internationale, les grandes questions et la promotion de la coopération internationale contre la pandémie, cela sera d’une portée importante pour la préservation du multilatéralisme, de l’ordre international post-guerre, de l’autorité de l’ONU et de son Conseil de Sécurité ainsi que de la paix et de la stabilité internationales.
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Associated Press : L’attentat à la bombe contre un hôtel à Quetta dans la province du Baloutchistan au Pakistan a causé 4 morts et 12 blessés. Selon des reportages, l’Ambassadeur de Chine au Pakistan a été l’une des cibles de l’attaque, dont le Tehrik-e-Taliban Pakistan (TTP) a revendiqué la responsabilité. Certains soupçonnent que certaines forces séparatistes baloutches, qui s’opposent à l’Initiative « la Ceinture et la Route », pourraient en être responsables. Quels sont vos commentaires là-dessus ?
Quetta, capitale de la province pakistanaise du Baloutchistan
Wang Wenbin : Le soir du 21 avril, heure locale, un attentat à la voiture piégée contre un hôtel à Quetta, capitale de la province pakistanaise du Baloutchistan, a fait de nombreux morts et blessés. La Chine condamne fermement cette attaque terroriste. Nous exprimons nos condoléances pour la disparition triste des victimes et notre sympathie aux blessés.
Le même jour, l’Ambassadeur de Chine au Pakistan Nong Rong conduisait une délégation pour visiter la région. La délégation chinoise ne se trouvait pas dans l’hôtel au moment de l’attaque. Jusqu’à présent, aucun blessé ou décès chinois n’a été signalé dans l’attaque.
À l’heure actuelle, les autorités compétentes pakistanaises mettent tout en œuvre pour enquêter sur l’incident. Nous sommes convaincus que la partie pakistanaise établira la vérité au plus vite et traduira les auteurs en justice. La Chine continuera de soutenir fermement le Pakistan dans ses efforts de lutte contre le terrorisme, et de travailler avec lui pour maintenir et promouvoir conjointement la sécurité et la stabilité régionales, afin d’assurer la sécurité des personnels et des institutions chinois au Pakistan.
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Bloomberg : Le Congrès américain est en train de faire avancer deux projets de loi bipartisans visant à affronter la Chine et à renforcer la compétitivité des États-Unis, à savoir le Strategic Competition Act of 2021 et l’Endless Frontier Act. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?
Wang Wenbin : Le projet de loi Strategic Competition Act of 2021 adopté par le Comité des relations extérieures du Sénat des États-Unis déforme sévèrement les faits, inverse le noir et le blanc et exagère la « théorie de la menace chinoise ».
Il préconise sans scrupule que les États-Unis mènent une concurrence stratégique globale contre la Chine, et s’ingère grossièrement dans les affaires intérieures de la Chine. Ce projet de loi, imbu de la mentalité démodée de la guerre froide et du concept du jeu à somme nulle, reflète également la mentalité hégémonique des États-Unis, qui recherchent le « moi d’abord » et privent des autres du droit au développement normal
La Chine en est fortement mécontente et s’y oppose fermement. Le projet de loi concerné crée des histoires au sujet de la Chine et la prend comme adversaire tout au long du texte.
Le développement des États-Unis a-t-il seulement pour but de vaincre la Chine dans la concurrence ?
Cette mentalité déformée et étroite n’est pas du tout à la hauteur de la disposition due à un grand pays mondial. Je tiens à réitérer que la Chine s’engage à développer avec les États-Unis une relation marquée par le non-conflit, la non-confrontation, le respect mutuel et la coopération gagnant-gagnant. Dans le même temps, la Chine continuera de sauvegarder résolument la souveraineté, la sécurité et les intérêts de développement du pays.
Nous exhortons la partie américaine à prendre au sérieux les préoccupations de la Chine, à corriger sa mentalité, à traiter de façon rationnelle la Chine et les relations sino-américaines, et à cesser d’examiner et de faire avancer le projet de loi en question, afin de ne pas perturber et compromettre le développement des relations Chine-États-Unis.
Quant au projet de loi Endless Frontier Act que vous avez mentionné, la façon dont les États-Unis se développent est une affaire intérieure des États-Unis, et nous sommes heureux de voir les États-Unis faire de plus grands progrès en matière de développement. Mais nous sommes fermement opposés à leurs actes consistant à créer des histoires au sujet de la Chine à tout propos et à viser la Chine. Nous espérons que les États-Unis corrigeront leur mentalité, traiteront le développement de la Chine de manière rationnelle, respecteront le droit au développement dont le peuple chinois jouit légitimement et joueront un rôle constructif dans le développement sain et régulier des relations Chine-États-Unis.
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Blommberg : Dans le Strategic Competition Act of 2021, il existe un amendement visant à interdire aux États-Unis de participer aux Jeux Olympiques d’hiver de Beijing 2022. Quels sont les commentaires de la partie chinoise ?
Wang Wenbin : La Chine s’oppose fermement à toute tentative de politiser les sports, qui va non seulement à l’encontre de l’esprit de la Charte olympique, mais aussi nuira aux intérêts des athlètes de tous les pays ainsi qu’à la cause olympique internationale. Cela n’obtiendra pas le soutien de la communauté internationale et est voué à l’échec. Nous avons la confiance de faire, ensemble avec les autres parties, des Jeux Olympiques d’hiver de Beijing 2022 un événement olympique sobre, sûr et merveilleux.
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Le Ministère des Affaires étrangères organisera un briefing pour les médias chinois et étrangers le 22 avril à 22h30 dans le Lanting du Bâtiment Sud du Ministère. Le Vice-Ministre des Affaires étrangères Ma Zhaoxun, l’Envoyé spécial de la Chine pour le changement climatique Xie Zhenhua, le Vice-Secrétaire général de la Commission nationale du Développement et de la Réforme Su Wei, le Directeur général du Département du changement climatique du Ministère de l’Écologie et de l’Environnement Li Gao présenteront les informations concernant la participation du Président Xi Jinping au Sommet des dirigeants sur le climat. Je vous invite à y participer.
https://www.fmprc.gov.cn/fra/xwfw/fyrth/lxjzzdh/t1871412.shtml