POINTS TRAITES
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Point de situation sur le coronavirus
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Sur la situation des enfants russes suivant des programmes éducatifs aux États-Unis
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Sur la participation de Sergueï Lavrov, Ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, à la visioconférence des ministres des Affaires étrangères au « format Normandie »
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Sur les événements organisés dans les établissements diplomatiques à l’étranger pour la célébration du 75e anniversaire de la Victoire dans la Grande Guerre patriotique de 1941-1945
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Sur le soutien occidental aux « Casques blancs » en Syrie
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Sur l’incident causé par des navires militaires américains dans le golfe Persique au large de l’Iran
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Sur le report de la Conférence d’examen du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires
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Sur le potentiel déstabilisant des ogives nucléaires américaines à puissance réduite W76-2
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Sur la participation de la Norvège à la formation de militaires ukrainiens
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Sur l’adoption par le parlement letton d’un projet de loi interdisant le port de l’uniforme de l’URSS lors des activités publiques
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Sur les publications de la revue tchèque Respekt
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Sur la publication concernant la Crimée dans le magazine Foreign Affairs et les remarques des autorités ukrainiennes
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Sur les accusations de désinformation visant la Russie
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Sur la situation autour de Bogdana Ossipova
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Sur la célébration du 60e anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre la Russie et le Togo
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Point de situation sur le coronavirus |
Cette semaine, la situation liée à la propagation du coronavirus dans le monde est restée alarmante. Plus de 180 États sont aux prises avec la pandémie. Les organisations internationales spécialisées dans le domaine de la santé expriment leurs estimations, qui confirment cette tendance assez inquiétante. Le nombre total de personnes infectées dans le monde grandit. Au 28 avril, ce nombre avait dépassé la barre des 3 millions de personnes. Je répète, ce sont des estimations appuyées et vérifiées par des organisations internationales spécialisées dans la santé.
Le nombre de pays avec plus de 100.000 malades est également élevé, malheureusement: les États-Unis (proche de 1 million), l’Espagne, l’Italie, la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni, la Turquie. L’évolution de la situation sanitaire épidémiologique dans différents pays et régions est variable. Dans certains pays, en Italie, en Espagne, en Allemagne, en France, en République tchèque, a été constatée une certaine baisse de la morbidité et des décès; ailleurs, par exemple aux États-Unis, la dynamique de propagation de l’infection n’a pratiquement pas diminué avec, malheureusement, des dizaines de milliers de nouvelles contaminations et un grand nombre de décès.
Le travail se poursuit pour aider les citoyens russes qui se sont retrouvés dans une situation difficile à l’étranger.
Dans le cadre de la mise en œuvre des décisions et des algorithmes d’action du Centre opérationnel du gouvernement de la Fédération de Russie, le Ministère des Affaires étrangères participe activement aux activités pour rapatrier au plus vite les citoyens russes. Elles se déroulent aussi bien sur la base de la situation sanitaire et épidémiologique dans notre pays qu’en tenant compte des capacités réelles pour l’accueil des arrivants et leur placement en quarantaine pour deux semaines. Il est surtout question des régions.
Nous réalisons actuellement un transport « ciblé » des citoyens vers leurs villes et régions de résidence permanente. Nous notons la participation active des autorités régionales en la matière. Le Ministère russe des Affaires étrangères reçoit de nombreuses requêtes d’aide, notamment de gouverneurs. Les autorités locales mettent au point des programmes pour permettre à ceux qui reviennent de se plier à toutes les procédures d’isolement nécessaires. Dans bien des cas ils assument la couverture des dépenses même pour les vols, aident à transporter les citoyens de l’aéroport jusqu’à leur foyer, etc.
En même temps ont été prises des décisions gouvernementales pour apporter aux Russes en attente de rapatriement une aide matérielle et financière. A cet effet, le Ministère russe des Affaires étrangères, vous le savez, a créé une commission pour les transferts d’argent aux citoyens. Des fonds ont déjà été virés sur les comptes de milliers de Russes. Chaque jour, nous effectuons un travail très laborieux. Je voudrais souligner en particulier que les activités mentionnées pour apporter une contribution n’annulent pas l’objectif de rapatrier les citoyens russes.
Selon les informations officielles du Groupe de travail de l’agence Rosaviatsia, entre le 20 mars et le 26 avril près de 250.000 citoyens russes sont revenus de l’étranger en Russie. Après l’approbation depuis le 31 mars des quotas pour l’accueil à Moscou et dans d’autres régions des compatriotes revenant de l’étranger, conformément à la décision du Centre opérationnel du gouvernement pour prévenir l’entrée et la prolifération du nouveau coronavirus en Fédération de Russie, plus de 14.000 personnes ont déjà été rapatriées.
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Sur la situation des enfants russes suivant des programmes éducatifs aux États-Unis |
Écoliers en Russie
Dans le contexte du travail que nous menons, un autre thème a suscité un grand intérêt populaire, a été suivi par les journalistes et la société: celui des élèves russes qui se trouvaient aux États-Unis. Il y a littéralement quelques heures, un avion de la compagnie Aeroflot a atterri à l’aéroport Cheremetievo avec un grand groupe d’enfants. Je vais donner plus de détails.
L’Ambassade de Russie à Washington, bien qu’un groupe d’enfants russes soit rentré aujourd’hui à Moscou, poursuit la recherche de ceux qui se trouvent encore aux États-Unis.
Nous avons déjà expliqué comment ils s’y étaient retrouvés: dans le cadre de différents programmes d’échanges éducatifs américains dont la réalisation n’avait pas été concertée avec nos autorités et se déroulait secrètement.
Quand l’épidémie a commencé, une partie des organisations d’accueil ont décidé de se retirer et de se dégager de toute responsabilité pour le séjour des enfants russes sur le territoire américain en demandant de récupérer ces enfants au plus vite.
Le Département d’État américain a été le premier, le 6 avril, à formuler une telle demande aux autorités russes.
Il a annoncé la fermeture du Secondary School Student Program, dont la publicité est publiée sur le site du Département d’État américain. Mais sans fournir les listes d’enfants. Les partenaires américains étaient même incapables de dire leur nombre exact. Il a été annoncé que parmi les participants se trouvaient « environ 80 » élèves russes.
Depuis la semaine dernière, des diplomates américains disent que dans le cadre de différents programmes il reste « moins de 30 » adolescents russes aux États-Unis. Difficile de dire d’où viennent ces chiffres. Les autorités américaines ne peuvent pas non plus dire quand et comment ces enfants qui n’ont pas pris contact avec l’Ambassade russe sont partis. Elles n’ont expliqué aucun de ces aspects, n’ont fourni aucun contact concret de ces enfants malgré nos multiples demandes officielles. L’Ambassade de Russie a elle-même retrouvé 35 élèves dans différents États. Ce qui est supérieur au dernier chiffre déclaré par Washington (30).
Une grande partie des enfants a décollé de New York pour atterrir en Russie. Ce sont les informations d’aujourd’hui. Certains d’entre eux, avec l’accord de leurs parents, ont décidé de rester sur le territoire américain jusqu’à la date de départ initialement prévue en mai-juin parce qu’ils sont originaires de différentes régions russes.
En fait, cette décision a été prise de concert: par les parents, les enfants et avec la participation de nos diplomates. C’était leur propre choix. Personne n’a cherché à les persuader à faire un choix, à revenir ou à rester. Nous nous sommes basés sur chaque situation concrète, quelle décision serait bénéfique pour chaque enfant concret compte tenu de l’ensemble des circonstances.
En conséquence, nous pouvons dire à l’heure actuelle que près de 40 enfants sont rentrés en Russie depuis que ce sujet a fait son apparition. 19 sont rentrés par le vol d’aujourd’hui.
Compte tenu de cette confusion dans les chiffres et des informations différentes fournies par les autorités américaines, nous continuerons de les rechercher.
Dans l’ensemble, à l’heure actuelle, tous les enfants que nous avons retrouvés, qui se sont manifestés, qui ont été déclarés par leurs parents, soit sont revenus en Russie (ils sont majoritaires), soit ont décidé d’attendre la fin de leur visa sur le territoire américain. Sachant que nous n’avons pas terminé le travail, en principe nous ne pouvons pas le terminer parce que nous n’avons pas d’informations définitives sur le nombre d’enfants russes suivant des programmes éducatifs sur le territoire américain.
C’est pourquoi nous acceptons les informations. Nous remercions tous ceux qui se sont activement impliqués dans ce thème et ont vraiment aidé.
Voilà, telle est la dissimulation de l’information. Volontairement ou non, peut-être est-ce une confusion au Département d’État américain, peut-être est-ce vraiment intentionnel, je ne veux même pas en parler.
Il est évidemment inadmissible que des enfants soient envoyés à l’étranger par qui que ce soit sans prévoir une responsabilité claire des structures d’accueil avec des garanties de l’État: où ils partent, pour quelle durée, les contacts concrets, qui est responsable pendant leur séjour à l’étranger. Simplement aujourd’hui les problèmes auxquels on ne pensait pas ou qui étaient négligés sont devenus flagrants en période de cette crise infectieuse, de pandémie. Il faudra évidemment en tirer des conclusions.
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Sur la participation de Sergueï Lavrov, Ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, à la visioconférence des ministres des Affaires étrangères au « format Normandie » |
Le chef de la diplomatie russe s’exprime ce 30 avril à l’issue de la visioconférence au format Normandie des ministres des affaires étrangères ukrainien, allemand et français et russe afin de continuer à chercher des voies de résolution du conflit dans le Donbass.
#FormatNormandie #SergueïLavrov #Ukraine
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Jeudi 30 avril, le Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov participera à une visioconférence des ministres des Affaires étrangères au « format Normandie ».
Il est prévu d’évoquer la mise en œuvre des Accords de Minsk et des décisions du sommet de Paris de décembre 2019.
Je voudrais dire également que nous sommes revenus à notre modèle traditionnel – même si sous une forme novatrice – de communication du Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov avec les médias à l’issue de ses entretiens internationaux.
Notre première expérience a déjà eu lieu. Hier s’est tenue la réunion du Conseil des ministres des Affaires étrangères des Brics à l’issue de laquelle le Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a communiqué avec des journalistes russes et étrangers. Demain, après la visioconférence, nous organiserons également un contact en ligne avec la presse.
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Sur les événements organisés dans les établissements diplomatiques à l’étranger pour la célébration du 75e anniversaire de la Victoire dans la Grande Guerre patriotique de 1941-1945 |
Place Rouge
En dépit des circonstances difficiles liées à la propagation du coronavirus dans le monde, et malgré les mesures de quarantaine prises pratiquement partout, les représentations diplomatiques russes poursuivent leur travail en l’adaptant aux conditions actuelles.
Les dates et les formats de nombreuses activités prévues pour le 75e anniversaire de la Victoire dans la Grande Guerre patriotique de 1941-1945 ont été modifiés. Il s’agit avant tout des activités collectives. Il a notamment été décidé de reporter les réceptions solennelles dans les missions diplomatiques russes, les cérémonies publiques de dépôt de fleurs devant les mémoriaux militaires russes, l’organisation d’expositions, de concerts, de rencontres avec les compatriotes, ainsi que les compétitions sportives.
Dans la situation épidémiologique actuelle, nos représentations diplomatiques se concentreront sur l’organisation d’activités sur internet et dans l’espace médiatique: il s’agira d’expositions photo et d’expositions spéciales, notamment de rétrospectives de chroniques photo et vidéo des années de guerre, de la diffusion de films et de documentaires russes, ou encore d’émissions sur la Grande Guerre patriotique.
Les activités solennelles à l’occasion de la Journée de la Victoire se dérouleront traditionnellement avec la participation de représentants des associations de compatriotes russes qui résident à l’étranger, sachant que les actions organisées avec les compatriotes se dérouleront sur internet. Les actions internationales
- « Régiment immortel »,
- « Chandelle de la mémoire »,
- « Ruban de Saint-Georges »
et d’autres se tiendront en ligne. De plus, les diplomates russes participeront activement aux commémorations organisées par les autorités locales (notamment en ligne).
Vous comprenez que cette situation complique significativement la remise de médailles-anniversaire « 75e anniversaire de la Victoire dans la Grande Guerre patriotique » aux vétérans étrangers.
Dans ce contexte sont organisées des remises individuelles par des représentants diplomatiques russes à l’étranger qui se rendent au domicile des vétérans, ou un envoi de médailles par la poste. Tout cela est fait en stricte conformité avec la situation épidémiologique et les prescriptions des autorités locales à l’étranger. En l’occurrence, nous faisons en sorte que nos vétérans à l’étranger célèbrent cette fête, sachent qu’elle est célébrée en Russie toujours aussi largement. Nous nous souvenons d’eux et l’hommage à leur exploit restera à tout jamais dans nos cœurs, toute notre vie en est imprégnée. Ceci étant, il faut accorder une attention maximale à la protection de leur santé.
Compte tenu de l’impossibilité d’organiser ce 9 mai les activités protocolaires et autres, nous étudions la possibilité de les reporter à plus tard. Par exemple, la Représentation permanente de la Russie auprès de l’Onu à New York a décidé de reporter préalablement à l’automne l’exposition photo « La presse à la guerre » organisée avec l’agence de presse TASS, et le concert solennel dans la salle de l’Assemblée générale des Nations unies avec la participation d’artistes et de groupes musicaux russes.
Le Département de l’information et de la presse du Ministère russe des Affaires étrangères apporte une contribution consultative et d’information. Nous travaillons d’un seul élan. Nous fournissons à nos postes à l’étranger un accès aux photos d’archives des services photo et des collections de photo russes, notamment fournies par Rosarchiv et les agences de presse russes, et bien d’autres données.
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Sur le soutien occidental aux « Casques blancs » en Syrie |
Les « Casques blancs » en Syrie (THAER MOHAMMED / AFP) le
Nous avons attiré plusieurs fois l’attention sur la protection, par les États occidentaux et leurs alliés, de l’organisation pseudo-humanitaire « Casques blancs » affiliée aux groupes terroristes en Syrie.
Le vice-ministre russe des Affaires étrangères Oleg Syromolotov. D. R.
Je voudrais attirer votre attention sur l’interview du vice-Ministre russe des Affaires étrangères Oleg Syromolotov publiée par l’agence de presse TASS, où il en a parlé très en détail.
L’un des exemples révélateurs de ces démarches douteuses en politique étrangère est le soutien financier et politique de ces pseudo-sauveteurs par le Canada.
Raed al-Saleh, leader des Casques blancs syriens, photographié le 27 septembre 2016 à New York. YURI GRIPAS / AFP
Par exemple, en 2016, le chef des Casques blancs Raed Saleh a prononcé un discours au parlement canadien en appelant non pas à l’aide humanitaire, mais à exercer une pression militaire sur Damas. Selon nos informations, à l’issue de la visite du Syrien, Ottawa a alloué à sa structure 4,5 millions de dollars via des intermédiaires.
Quand le pari fait par les pays occidentaux sur la victoire militaire des terroristes contre le gouvernement légitime syrien a échoué, grâce à l’opération réussie des forces armées syriennes dans le Sud du pays, Ottawa, avec le soutien actif du Royaume-Uni, a énergiquement participé à la préparation d’une opération pour évacuer et sauver les pseudo-sauveteurs. Il s’agissait de déménager leurs clients des Casques blancs en Jordanie pour les accueillir ensuite dans des pays occidentaux. Vous le savez, pendant le sommet de l’Otan à Bruxelles en juillet 2018, la ministre canadienne des Affaires étrangères Chrystia Freeland a appelé ses partenaires de l’alliance à se joindre à ce programme en montrant l’exemple de l’assouplissement spécial de la législation nationale pour aider ces migrants à venir au Canada.
Puis il s’est avéré que dans la pratique tout ne s’était pas déroulé comme prévu. Premièrement, les donateurs occidentaux, qui avaient alimenté généreusement leurs « clients-sauveteurs » pendant plusieurs années, ont été soudainement confrontés à des exigences insurmontables en matière d’octroi immédiat de la citoyenneté, d’un logement et d’un emploi. Les nouveaux arrivants comprenaient visiblement que ces pays leur étaient redevables du travail accompli pour eux, notamment pour les informations qu’ils pourraient partager en échange d’une vie confortable.
Les protecteurs des Casques blancs à Ottawa, à Londres et dans d’autres capitales qui les « supervisent », qui sont parfaitement au courant de l’aguerrissement subversif et des compétences terroristes de leurs clients, ont effectivement matière à réfléchir et des choses à craindre en planifiant de les loger sur leur territoire. C’est la seule chose qui explique le fait que l’initiative d’Ottawa, qui devait durer 3-4 semaines, reste inachevée à ce jour. D’un autre côté, les milieux politiques occidentaux sont certainement tentés de maintenir jusqu’au bout les réserves des Casques blancs en Syrie, sans les provocations et les subversions desquels il est déjà assez difficile d’imaginer la tactique des terroristes qui perdent leurs positions dans le pays et le soutien moral.
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Sur l’incident causé par des navires militaires américains dans le golfe Persique au large de l’Iran |
Coalition maritime dirigée par les États-Unis dans le golfe Persique – Photo d’archives
Nous comprenons la dure critique de Téhéran envers les militaires américains qui ont réalisé le 15 avril des manœuvres provocatrices et dangereuses dans le golfe Persique au large de l’Iran.
Nous voudrions souligner que Moscou a toujours considéré la stabilité et la sécurité dans le golfe Persique comme un facteur majeur impactant la situation dans un contexte régional plus large. Dans cette même logique s’inscrit notre initiative bien connue sur la sécurité collective dans la région.
Le Figaro du 7 mai 2019,
Nous appelons à la prudence et à une retenue maximale, à ne pas céder aux provocations et à la rhétorique agressive et, évidemment, à agir dans le strict respect des règles et des normes internationales.
Nous sommes convaincus que les sanctions unilatérales illégales, qui empêchent plusieurs pays de sauver la vie de leurs citoyens, doivent être suspendues pour des raisons humanitaires. Au lieu de lancer différentes manœuvres dans la situation actuelle, il serait bien plus approprié de s’atteler à la mise en place de « corridors verts ».
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Sur le report de la Conférence d’examen du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires |

La Conférence d’examen du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP) aurait dû s’ouvrir prochainement à New York. La situation épidémiologique dans le monde, notamment aux États-Unis, a apporté ses correctives. Les États parties du TNP ont décidé de reporter son déroulement. La Conférence doit avoir lieu d’ici avril 2021. Les dates exactes seront fixées en fonction de l’épidémie et du calendrier des activités internationales. La Fédération de Russie a confirmé son accord avec cette décision.
Nous considérons le déroulement de la Conférence d’examen comme un élément primordial des efforts consolidés de la communauté internationale afin de renforcer le régime de non-prolifération des armes nucléaires. Nous comptons sur son déroulement réussi. Avant tout, il faut que tous les participants réaffirment leur attachement aux objectifs du TNP et à leurs engagements dans son cadre. La Russie est prête à une coopération active avec tous les pays intéressés sur tous les aspects de l’examen du TNP.
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Sur le potentiel déstabilisant des ogives nucléaires américaines à puissance réduite W76-2 |
Le W76-2 sera lancé à bord de missiles Trident II D5. Crédits : Ronald Gutridge / U.S. Navy CF/http://www.idn-france.org/2019/12/modernisation-nucleaire-risques-aggraves-abandon-traites/
Nous avons remarqué la publication du 24 avril sur le site du Département d’État américain, consacrée à la conception aux États-Unis d’ogives nucléaires à puissance réduite W76-2 et à leur installation sur les missiles mer-sol de sous-marins Trident II.
La nécessité d’élaborer et de déployer des armes nucléaires à puissance réduite est présentée comme une réaction des États-Unis au « renforcement des menaces globales », notamment du « potentiel nucléaire » de la Russie et de la Chine.
Comme nous l’avons déjà expliqué plusieurs fois, nous jugeons que cette démarche est dangereuse. C’est un élément de déstabilisation. Selon nous, il s’agit manifestement d’effacer la distinction entre arme nucléaire stratégique et arme nucléaire non stratégique, ce qui entraîne la réduction du « seuil nucléaire » et la hausse du risque de conflit nucléaire. Nous ne sommes pas les seuls à être de cet avis. Ce point de vue est exprimé notamment par des représentants éminents de la communauté académique américaine et même au Congrès américain.
Il faut comprendre une nouvelle fois, je voudrais le souligner, que toute attaque avec un missile mer-sol, indépendamment des caractéristiques de son ogive, sera considérée comme une attaque avec l’usage de l’arme nucléaire.
Les amateurs du débat sur la « flexibilité » du potentiel nucléaire américain doivent savoir que conformément à la Doctrine militaire russe, ces actions seront considérées comme un prétexte pour une riposte de la Russie avec l’usage de l’arme nucléaire.
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Sur la participation de la Norvège à la formation de militaires ukrainiens |
Vladimir Zelensky lors d’une réunion avec les militaires dans la région de Louhansk dans le Donbass. le 27 mai 2019.Service de presse présidentiel ukrainien / Document via REUTERS cf/http://www.rfi.fr/fr/podcasts/20200229-ukraine-guerre-basse-intensit%C3%A9-donbass-cicr
Notre attention a été attirée par le thème de la formation de militaires ukrainiens par des spécialistes norvégiens. Il est remarquable que cette publication concernant neuf Norvégiens et trois Suédois ayant effectué en avril 2016 un « voyage de formation à Kiev et dans ses environs », initialement parue sur le site Donbass insider, a été relayée par plusieurs éditions norvégiennes.
Les autorités norvégiennes ne nient pas que l’information publiée sur le site est correcte dans l’ensemble et qu’un groupe de collaborateurs de l’école militaire de l’armée de l’air norvégienne a effectivement « visité deux camps d’entraînement en Ukraine ». L’objectif principal de ce voyage était de se faire une idée de la situation en Ukraine, de ses relations avec la Russie, et des moyens de guerre hybride.
Cet épisode est un exemple parmi tant d’autres du soutien systémique apporté au gouvernement de Kiev par la Norvège. Le gouvernement politique d’Oslo a inconditionnellement soutenu le coup d’État anticonstitutionnel à Kiev, et, depuis, aide activement l’Ukraine à développer son potentiel militaire.
Nous partons du principe qu’en suivant une telle politique Oslo a conscience et assume la responsabilité de la ligne actuelle de Kiev vis-à-vis de la DNR et de la LNR. Nous espérons qu’au lieu de telles actions destructives, la Norvège utilisera son autorité et son influence sur les autorités ukrainiennes pour que ces dernières remplissent les Accords de Minsk.
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Sur l’adoption par le parlement letton d’un projet de loi interdisant le port de l’uniforme de l’URSS lors des activités publiques |
le parlement letton
Le parlement letton a récemment adopté en dernière lecture des amendements interdisant le port de l’uniforme soviétique lors des activités publiques. Il sera donc désormais mis sur le même plan que l’uniforme fasciste.
L’aspiration obstinée de Riga à réécrire les réalités historiques ne surprend pas. Nous savions, bien sûr, que tous ces débats sales et indécents n’allaient pas s’arrêter, malheureusement, mais il était difficile d’imaginer qu’ils puissent aller aussi loin.
Tout comme était attendue la « chaude » volonté des députés lettons d’assimiler leurs initiatives malveillantes à la célébration du 75e anniversaire de la Grande Victoire contre la peste brune.
Qu’en est-il du port de l’uniforme d’autres pays de la coalition antihitlérienne? Est-il encore autorisé ou déjà interdit également?
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Sur les publications de la revue tchèque Respekt |
Respekt (Le Respect) est un hebdomadaire tchèque paraissant à 25 000 exemplaires édité par la société R-PRESSE, spol. s r.o, dont l’audience totale est estimée à 80 000 personnes (source: site internet du magazine).
D’orientation libérale, il contient des articles d’investigation (c’est lui qui a révélé le scandale immobilier qui allait faire tomber le premier ministre tchèque Stanislav Gross) et sur des sujets de sociétés (corruption, atteintes à l’environnement et aux droits de l’homme en particulier). Adoptant un ton volontiers critique, il est surtout lu par l’intelligentsia tchèque qui apprécie son indépendance d’esprit. …/…Le principal actionnaire de Respekt est, depuis 1996, l’homme politique tchèque Karel Schwarzenberg. Les chiffres de diffusion du journal baissant, il n’a pas une situation financière très stable (7 millions de couronnes tchèques de pertes en 2003). En , un actionnaire, Zdeněk Bakala, tenta de prendre le contrôle du journal et d’imposer son rédacteur en chef en la personne de Miloš Čermák pour promouvoir une ligne éditoriale plus grand public, ce qui aboutit à un conflit avec la rédaction qui démissionna en bloc. Un accord entre la rédaction et les actionnaires a finalement abouti à la nomination au poste de rédacteur en chef de Martin Šimečka en . cf/https://fr.wikipedia.org/wiki/Respekt
De nombreuses questions ont été posées concernant les publications de fakes et de désinformations dans les médias tchèques, qui se propageaient activement ces derniers temps. Force est de constater de nouveau, malheureusement, que les choses ne se sont pas arrêtées à ces fakes.
Lundi, la revue tchèque Respekt a publié de prétendus « résultats d’une investigation journalistique » indiquant que via son Ambassade à Prague la Russie aurait eu l’intention d »éliminer physiquement » les initiateurs du démantèlement de la statue du maréchal Ivan Konev, et qu’à cet effet un « agent russe » avec du « poison dans sa valise » se serait rendu dans la capitale tchèque.
Ce sont des fantaisies maladives. Il est impossible de critiquer, de décrire ou de donner d’autres appréciations. C’est une nouvelle provocation grossière frôlant la folie venant des forces destructives tchèques qui veulent porter atteinte à tout prix aux relations russo-tchèques et sont manifestement prêts à tout pour atteindre cet objectif. Nous partons du principe que Prague doit prendre pleinement conscience de toute la gravité des conséquences de telles méthodes et manipulations.
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Sur la publication concernant la Crimée dans le magazine Foreign Affairs et les remarques des autorités ukrainiennes |
Le 3 avril, la prestigieuse revue américaine Foreign Affairs a publié un article au titre pas du tout inhérent aux médias américains « En Russie avec amour ».
De quoi parle cet article? Une nouvelle fois il est étonnant qu’il ait été préparé par des professeurs américains et contienne des études sociologiques très intéressantes, mais elles ne sont pas aussi intéressantes pour le public russe que pour le public américain, parce que cela fait longtemps que le public américain éprouve un déficit d’informations à ce sujet.
La publication attire l’attention par sa vision – non standard pour la période actuelle et la communauté politologique occidentale – des réalités criméennes actuelles et de leur perception par les habitants de la péninsule (ce qu’ils pensent, comment ils vivent). Il s’avère que « quand les activistes ukrainiens et les politiques occidentaux déclarent que les habitants de la Crimée « vivent dans les conditions d’occupation » ils se trompent « en prenant l’avis de certains individus pour l’avis de tous les Criméens ». Comme le confirment les sondages auprès des habitants de la Crimée russe menées entre 2014 et 2019 à la demande de chercheurs d’une société sociologique indépendante dotée d’une bourse de la fondation nationale pour la science des États-Unis (financé par le Congrès).
Célébration de l’achèvement d’une ligne de chemin de fer en provenance de Russie dans la ville de Sébastopol en Crimée, décembre 2019 Alexey Pavlishak / Reuters
Il s’avère que la communauté académique américaine aspire à une analyse objective des résultats de la réunification de la Crimée avec la Russie et qu’à travers un dense rideau de déformation, de désinformation ouverte et de clichés propagandistes, percent les prémisses d’une réalité objective, pesée, d’une vision saine sur une question qui préoccupe depuis des années tout le monde en Occident. Je suggère vraiment de lire cet article https://www.foreignaffairs.com/articles/ukraine/2020-04-03/russia-love.
Cette réévaluation a logiquement suscité une réaction de colère à Kiev.
Le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kouleba
Le Ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmitri Kouleba a obtenu la publication, le 21 avril dans la même revue, d’un article alternatif qu’il a rédigé et déborde comme toujours d’accusations envers la Russie. Et contrairement aux lois de la logique, les causes sont substituées par les conséquences, en ignorant absolument la genèse et l’évolution de la situation sur la péninsule de Crimée, ses principaux aspects politiques et juridiques. Au profit de la « solidarité » de l’Otan et de l’UE, les normes et les principes du droit international sont interprétés de manière unilatérale, le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes par le biais d’un référendum est remis en question.
La vérité est que les pseudo-valeurs du Maïdan imposées aux Criméens de l’extérieur leur sont étrangères: ils n’ont pas voulu devenir des pions dans le jeu des autres. Ils sont eux-mêmes devenus décideurs de leur propre sort et du destin de la péninsule. Foreign Affairs écrit, je cite, qu’ils sont « parfaitement heureux de vivre en Russie ».
Il est regrettable que malgré les liens historiques, génétiques, civilisationnels, économiques, culturels et familiaux entre nos peuples les autorités de Kiev ont permis de se faire impliquer dans un projet franchement antirusse, sont tombées dans les pièges posés pour eux par leurs tuteurs. Mais la prise de conscience de la réalité doit se produire à un moment donné.
Carte de l’Ukraine. A l’Est, les provinces de Louhansk et Donetsk formant le Donbass. La partie hachurée est contrôlée par la République populaire de Donetsk et la République populaire de Lougansk. L’Ukraine contrôle l’ouest et le nord de ces provinces. Au Sud, la Crimée contrôlée par la Russie. Crédits : pop_jop / iStock cf/ https://www.touteleurope.eu/actualite/guerre-en-ukraine-ou-en-est-l-union-europeenne.html – 13/12/2019
A ce que l’on sache, personne n’attend l’Ukraine en UE en tant que membre sur un pied d’égalité. Par rapport à ce pays est utilisé le slogan » L’objectif final n’est rien, le mouvement est tout – pourvu que ce mouvement soit de s’éloigner de la Russie… Mais le mirage se dissipe. Je répète que les réalités ne peuvent plus être ignorées de toute évidence. Je pense qu’avec le temps la vérité fera de plus en plus surface concernant ces événements, notamment dans les médias américains.
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Sur les accusations de désinformation visant la Russie |
Nous avons remarqué une sorte de nouveau boom de la désinformation ces deux dernières semaines. On l’appelle « pandémie de désinformation » ou « pandémie de fakes ». Nous constatons que notre pays occupe l’une des places principales dans cette étrange campagne de désinformation. Quel est l’objectif? Il y en a probablement plusieurs.
On veut accuser notre pays, et pas seulement, de vouloir diviser la communauté occidentale et ses structures comme l’Otan et l’UE. Comme s’il fallait inculquer un certain stéréotype selon lequel tous les dangers émaneraient précisément de Russie.
Les nombreux problèmes auxquels sont aujourd’hui confrontés les pays occidentaux, et pas seulement, sont systémiques et profonds. Beaucoup de choses ont été dites sur les défis de la « révolution numérique » pour la démocratie et le modèle social de l’économie marchande, l’impact de la mondialisation sur les problèmes d’identité et sa projection sur la sécurité internationale.
Certains de nos collègues occidentaux ne prennent pas la peine de comprendre les origines de leurs propres difficultés et, par habitude, attribuent leurs erreurs à des forces extérieures.
En règle générale, ils choisissent un chemin bien rôdé et disent que tout est dû à la Russie. Même si, je le répète, de nouvelles menaces sont apparues à leurs yeux: l’OMS, la Chine et ainsi de suite.
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Nous sommes déjà habitués au fait que si les résultats des élections ou des référendums déplaisent à nos partenaires, ils accusent immédiatement la Russie d’ingérence dans leur préparation et leur déroulement.
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En cas de dysfonctionnement, par exemple, de la politique migratoire des « portes ouvertes », la Russie est présentée comme coupable de la génération du flux de réfugiés en Europe.
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A l’époque des processus électoraux et de l’utilisation de technologies numériques, notre pays est constamment accusé sans preuve de « l’implication » dans la motivation de mouvements séparatistes, le soutien des sentiments eurosceptiques et les cyberpiratages.
Sur cette toile de fond, un nouveau « dossier » est travaillé: la désinformation concernant l’épidémie de coronavirus. Les structures de l’Otan et de l’UE propagent des rumeurs selon lesquelles Moscou profiterait de la situation défavorable dans les pays occidentaux afin de discréditer l’unité transatlantique et les idées d’intégration européenne, ou encore laissant entendre que la Russie tenterait de présenter les choses comme si les « démocraties occidentales », collectivement et même séparément, n’auraient pas réussi à gérer la pandémie et ses conséquences.
Voyons ce que disent les représentants officiels des pays occidentaux.
El primer ministro italiano, Giuseppe Conte, habla con el presidente español, Pedro Sánchez, en en mayo de 2019 en Bruselas. Francisco Seco CF/ https://elpais.com/elpais/2020/03/27/actualidad/1585290789_579514.html
Les premiers ministres de l’Espagne et de l’Italie, Pedro Sanchez et Giuseppe Conte, ont mis en garde contre le risque de désintégration de l’UE dans leurs déclarations publiques -pas en coulisses ou dans des clubs fermés.
Amélie de Montchalin, secrétaire d’État chargée des Affaires européennes. (Photo DR/ministère des Affaires étrangères – Judith Litvine) 11/04/2020
La même chose a été dite par la Secrétaire d’État aux affaires européennes auprès du Ministre de l’Europe et des Affaires étrangères français, Amélie de Montchalin.
Ursula von der Leyen, lors de son intervention jeudi à Bruxelles. — © François Lenoir/Reuters CF/ https://www.letemps.ch/opinions/portemonnaie-main-bruxelles-mea-culpa-face-litalie-endeuillee
La Présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a présenté à l’Italie des excuses officielles en raison de l’efficacité insuffisante des mesures prises par la Commission européenne au début de la pandémie. Où sont les représentants russes dans tout cela?
L’ex-Président du Conseil européen Donald Tusk actuel chef du Parti européen populaire – « la chair de la chair » européenne, un homme lié à l’intégration européenne, à Bruxelles, et qui partage la vision de ceux qui dirigent l’UE – a déclaré dans une interview à Der Spiegel qu’il n’écartait pas le scénario d’effondrement de l’UE à cause de la « corona-crise« . Il a qualifié de « catastrophe » la situation dans les pays du Sud de l’Europe.
Je voudrais souligner encore une fois qu’il ne s’agit pas d’un avis russe: c’est l’avis exprimé par nos collègues européens à leur propre égard.
En parlant de liens transatlantiques, les États-Unis y ont probablement porté atteinte bien plus que qui que soit d’autre, en décidant en mars dernier de suspendre la communication aérienne avec l’Europe, ainsi que, selon certaines informations, en confisquant un chargement de masques médicaux prévus pour les forces de l’ordre allemandes. Il faudra revérifier cette information, mais en tout cas de telles publications ont été faites dans les médias occidentaux.
![]() Politico est un média politique basé à Washington et fondé en 2007 par l’éditeur Robert Allbritton, par Jim VandeHei et John F. Harris…/…En , Politico a fait l’acquisition du site d’actualités Capital New York. La version en ligne du magazine a été lancée en .En Politico a créé une co-entreprise avec le groupe de médias allemand Axel Springer afin de lancer une version européenne de Politico, basée à Bruxelles. En , la co-entreprise a annoncé l’acquisition de Selectcom, une holding fondée par Sheherazade Semsar-de Boisséson (en), détentrice de Development Institute International, un des principaux concepteurs français de contenus professionnels par l’organisation de conférences à forte valeur ajoutée, et de European Voice, média de référence des décideurs et législateurs européens, qui deviendra Politico au printemps 2015. Matthew Kaminski (en) est Executive Editor, Europe de Politico1.En , le magazine Politico publie un article censé montrer des liens à long terme entre le président américain Donald Trump, le président russe Vladimir Poutine et l’organisation de sensibilisation juive Chabad-Loubavitch4. L’article a été largement condamné, le chef de l’Anti-Defamation League, Jonathan Greenblatt, écrivant que celui-ci « évoque des mythes séculaires sur les Juifs »5,6,7. cf/ https://fr.wikipedia.org/wiki/Politico |
En ce qui concerne la désinformation, la fameuse revue européenne Politico a ouvertement reconnu dans un article que la plupart des fakes publiés dans les médias sur le coronavirus en Europe ont été créés par des Européens ordinaires qui cherchaient à trouver sur les réseaux sociaux des réponses aux questions, des conseils ou un soutien.
Les représentants de l’UE et de ses pays membres font ouvertement des déclarations bien plus dures que les propos des représentants russes. Cependant, personne ne leur reproche de vouloir « saper l’unité des démocraties », de propager de la désinformation, d’aspirer à utiliser la désinformation pour saper l’unité de la démocratie.
Alors quel est le sujet? Les problèmes réels des pays ou celui qui formule ces problèmes?
Il s’avère que la communauté libérale ne veut pas entendre la vérité ni savoir quelle est la situation aujourd’hui, voire fait tout pour que cette vérité ne soit pas exprimée. Dans ce cas, il faut faire plus simple. L’Union européenne doit déterminer qui a le droit de s’exprimer dans les rangs de l’UE, à Bruxelles, avec la seule vérité qui correspond à la réalité. Et tous les autres doivent répéter ces déclarations. Sinon, à défaut de déboucher sur une telle structure, il faut cesser d’accuser la Russie, parce que les dures déclarations critiques sont faites par les représentants de ces pays, et la Russie n’a rien à voir là-dedans.
La situation qui s’est révélée au sein de la communauté occidentale dans le contexte de la pandémie est ouvertement reconnue comme insatisfaisante par les représentants officiels de ces pays. Et leurs propos à ce sujet sont tout sauf délicats. Mais les propagandistes accusent néanmoins Moscou de vouloir « saper l’unité des démocraties ». Tout cela au lieu de tirer les bonnes leçons de cette crise sans précédent et de se concentrer sur la recherche de solutions pour la surmonter. Tout cela est très étonnant.
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Sur la situation autour de Bogdana Ossipova |
Maria Boutina cf/ 3285 – Conférence de presse de Maria Zakharova, porte-parole du Ministère russe des Affaires étrangères, Moscou, 11 avril 2019
Nous avons appris avec inquiétude qu’une détenue de la prison américaine de Danbury, où se trouve la citoyenne russe Bogdana Ossipova, avait été diagnostiquée du coronavirus. Nous avons immédiatement contacté notre compatriote via différents canaux pour obtenir des informations. A l’heure actuelle, son état est normal.
Néanmoins, il s’agit de la seconde découverte de la maladie dans cet établissement pénitentiaire en une semaine. C’est pourquoi notre Ambassade à Washington a envoyé au Département d’État américain une note exigeant d’effectuer un examen médical de la Russe, y compris le test approprié.
Lioubov Iarochenko, mère du pilote russe Konstantin Iarochenko. Artyom Geodakyan/TASS cf/https://sansapriori.net/2018/06/18/2854-conference-de-presse-de-maria-zakharova-porte-parole-du-ministere-russe-des-affaires-etrangeres-moscou-15-juin-2018/
Il est évident que la situation devient critique à Danbury, où est également détenu le pilote russe Konstantin Iarochenko, dans le contexte de la hausse du nombre de personnes infectées aux États-Unis. Une vaste épidémie pourrait se produire à tout moment parmi les détenus.
La question du sort de tous citoyens russes est posée tous les jours aux autorités américaines.
Une nouvelle fois, nous appelons les autorités américaines à libérer au plus vite Bogdana Ossipova et Konstantin Iarochenko pour des raisons humanitaires , ainsi que tous les Russies qui sont poursuivis ou en détention dans ce pays.
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Sur la célébration du 60e anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre la Russie et le Togo |
Le premier ‘Sommet Russie-Afrique’ s’achève aujourd’hui à Sotchi. Le président russe Vladimir Poutine a appelé la Russie et l’Afrique à doubler leurs échanges commerciaux bilatéraux pour dépasser les 40 milliards de dollars au cours des quatre à cinq prochaines années. Le Togo est représenté à cette rencontre par le président Faure Gnassingbé.
Il s’est entretenu hier avec son homologue russe sur les perspectives de coopération tandis que ses ministres vantaient les opportunités économiques lors d’un Forum dédié. Le Togo présente plusieurs opportunités dont celui d’être un hub logistique, porte d’accès vers les pays de l’Hinterland. Une situation géographique particulièrement intéressante pour des entreprises étrangères qui veulent se déployer à l’échelle régionale. La Fédération a de grandes ambitions sur le continent et plus seulement pour l’armement. Moscou compte exporter son expertise dans le domaine de l’énergie, des mines ou des nouvelles technologies. cf/https://www.republicoftogo.com/Toutes-les-rubriques/Diplomatie/La-position-geographique-du-Togo-interesse-la-Russie
Le 1er mai marque le 60e anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre la Fédération de Russie et la République togolaise.
Le peuple de ce pays, avec lequel nous entretenons traditionnellement des liens d’amitié, a parcouru le chemin difficile de la lutte nationale de libération pour la liberté et le droit de décider de son propre sort.
Vous le savez, le littoral du Togo était l’une de principales régions de la traite d’esclaves en Afrique occidentale du XVe au XIXe siècle, ce qui lui a valu le surnom de « Côte des Esclaves ». A la fin du XIXe siècle a commencé la prise coloniale du territoire du Togo contemporain. Jusqu’en 1914 le Togo se trouvait sous protectorat allemand, et pendant la Première Guerre mondiale il a été occupé par les forces britanniques et françaises. C’est seulement en avril 1960 que le Togo a acquis son indépendance, avant de recevoir sa nouvelle appellation officielle en 1963: République togolaise.
![]() La côte de Guinée la « Côte des Esclaves »Des premiers voyages européens de découverte du XVe au XIXe siècle, toute la soi-disant «côte (de Haute) Guinée», c’est-à-dire la zone de ce qui est aujourd’hui le Libéria à ce qui est aujourd’hui le Nigéria, a utilisé des termes faisant référence aux produits, que les Européens espéraient y faire du commerce.D’ouest en est, il s’agissait de la Pepper Coast (Grain Coast), de la Côte d’Ivoire, de la Gold Coast et de la Slave Coast. Le nom Gold Coast indique que les Européens pouvaient échanger de l’or sur cette côte, qui a été amené des gisements à l’intérieur du Ghana actuel, la région d’Ashanti, vers les lieux de commerce sur la côte. Le nom a persisté jusqu’en 1958 au nom de la colonie britannique Gold Coast, qui est devenue indépendante cette année-là sous le nom de « Ghana ».La côte de poivre est le nom historique d’une zone côtière de l’Afrique de l’Ouest et comprend la côte des États du Libéria et de la Sierra Leone.La côte tire son nom du piment de Guinée qui y pousse, aujourd’hui principalement des grains de paradis, mais aussi appelé piment Malagetta ou piment Melegueta – un type de gingembre qui était utilisé en Europe dans le passé pour remplacer le piment cher. Par conséquent, la côte était également appelée côte de Malaguetta. En anglais, ces grains de paradis sont aussi appelés « Grain of Paradise », d’où le nom Graincoast pour la côte de poivre dans le monde anglophone comme sur la carte ci-contre. La Côte d’Ivoire, la Côte d’Or et la Côte des Esclaves ont suivi la côte du poivre dans l’usage européen de la découverte ou de la période coloniale. L’ensemble de la côte guinéenne porte ainsi le nom des produits qui y intéressaient les détaillants européens. Un nom commun pour cette partie de la côte est aussi la côte au vent (« côte du vent de face »). La côte a apparemment obtenu ce nom en raison des conditions de vent relativement constantes.CF/ https://www.laenderservice.de/landkarten/historisch/guineakueste.aspx |
Aujourd’hui, à la veille du 60e anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre nos pays, nous pouvons affirmer que nous avons réussi au cours de cette période à établir un dialogue politique productif et fructueux.
Il repose sur la proximité des approches de nos pays sur la plupart des questions d’actualité. La coopération se renforce au niveau des ministères des Affaires étrangères des deux pays, la base d’accords bilatéraux se perfectionne.
Dans le cadre de l’Onu et d’autres structures internationales, des démarches communes sont entreprises pour renforcer la paix, la stabilité et la sécurité.
Une impulsion notable a été donnée à notre coopération bilatérale par la participation d’une délégation togolaise, menée par le Président du pays Faure Gnassingbé, au forum économique et au sommet Russie-Afrique à Sotchi en octobre 2019.
A l’issue de ces activités a été définie la voie de développement du partenariat mutuellement avantageux dans plusieurs domaines, notamment commercial, économique, d’investissement et social. Selon notre avis commun, il existe de bonnes opportunités de mettre en place une coopération dans l’agriculture, l’énergie, l’infrastructure, et l’exploitation des ressources naturelles.
Nous félicitons de tout cœur la population de cet État pour cette grande date commune. Nous réaffirmons notre ferme disposition à poursuivre le développement dynamique de l’ensemble des relations russo-togolaises. Nous souhaitons au peuple togolais la paix, la prospérité et le bien-être.
Réponses aux 3 questions |
A
Question: Le Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a évoqué avec le Secrétaire général de l’OSCE Thomas Greminger l’optimisation de l’activité de la mission d’observation de l’OSCE en Ukraine. Comment son travail va-t-il évoluer dans le contexte du coronavirus? |
OSCE Secretary General Thomas Greminger at the 1st Preparatory Meeting of the 26th OSCE Economic and Environmental Forum, Vienna, 22 January 2018.
Réponse: Compte tenu des réalités liées à la pandémie, toutes les missions de l’OSCE sur le terrain ont suspendu leur activité en se référant aux prescriptions sanitaires des autorités locales. La plupart du personnel travaille à distance.
En ce qui concerne la Mission spéciale d’observation de l’OSCE en Ukraine (MSO), sur les 729 observateurs internationaux plus de 150 personnes ont été rappelées dans leur pays d’origine.
Les autorités des DNR et LNR ont instauré des conditions sanitaires et épidémiologiques pour les déplacements des observateurs de la MSO en fonction de la nécessité de protéger la santé de la population dans les régions de Donetsk et de Lougansk et celle des collaborateurs de la Mission. Pendant son entretien téléphonique avec le Secrétaire général de l’OSCE Thomas Greminger ce 27 avril, le Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a souligné la pertinence de ces mesures et appelé la direction de la Mission à établir le dialogue approprié avec les autorités sanitaires de Donetsk et de Lougansk.
Dans l’ensemble, nous partons du principe (le Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov l’a souligné plusieurs fois) que la Mission spéciale d’observation de l’OSCE en Ukraine poursuivra son mandat, qui a été prolongé jusqu’au 31 mars 2021 par le Conseil permanent de l’OSCE le 19 mars.
B
Question: Le 23 avril, le Tribunal de district de La Haye a soutenu la décision de l’instruction de ne pas divulguer l’identité de 12 des 13 témoins qui feront une déposition dans le cadre des audiences sur l’affaire du crash du vol MH17. Quelles pourraient être les conséquences de cette décision sur le déroulement du procès? |
Le Palais de la Paix à la Haye, siège de la Cour Permanente d’Arbitrage
Réponse: En répondant à cette question, je voudrais préciser que la Russie ne fait pas partie des protagonistes de ce procès – nous l’avons dit plusieurs fois. Mais les accusations visent trois citoyens russes, c’est pourquoi nous veillons attentivement à ce qui se passe en réalité, pour que les droits des accusés ne soit pas enfreints.
Pour la justice, il est important que le procès soit réellement ouvert et reste dans le cadre légal pour que les audiences tiennent compte à part entière des arguments de toutes les parties, et pas seulement de l’accusation.
A ce que l’on sache, c’est pour afficher l’indépendance et l’impartialité du procès qu’il a été décidé de rendre les audiences publiques en organisant même une diffusion en ligne depuis la salle d’audience.
La décision mentionnée concernant le statut des témoins dans cette affaire correspond-elle à ces critères? Nous en doutons.
J’explique pourquoi. Le Parquet néerlandais a déclaré, dans le cadre de la première série d’audiences en mars 2020, qu’il craignait pour la vie des témoins. Sans expliquer qui les menaçait concrètement. Néanmoins, de telles affirmations ont poussé le juge d’instruction à mettre en place le travail approprié, en 2018-2019, pour leur accorder le statut de « menacés », c’est pourquoi l’identité des témoins a été classée confidentielle.
Les avocats de l’un des suspects, Oleg Poulatov, ont contesté la légitimité des actions du juge d’instruction. Ce voile de secret supplémentaire ne permet pas à la défense de remettre en question la véracité de la déposition des témoins. Il est toujours important de s’assurer de l’absence d’intérêt des témoins quant à l’issue du procès ou d’autres motifs. Cependant, nous constatons que le tribunal n’a pas soutenu la défense et a rejeté les exigences des avocats de divulguer l’identité de 12 des 13 témoins.
Voici un détail intéressant, sur lequel je voudrais attirer l’attention: dans sa décision le tribunal ne cache même pas avoir enfreint le protocole de procédure pénale des Pays-Bas. Pas dans un seul, mais dans 11 des 13 cas. Selon la loi, il fallait d’abord consulter l’avis des deux camps, mais de facto seule la position du Parquet a été prise en compte. Les juges ont estimé possible un tel écart aux règles ou, en d’autres termes, cette violation de la loi, pour des notions d’un grand ordre: en raison de « la gravité du crime et des accusations », selon eux. Quelle étrange attitude de la Thémis néerlandaise envers la légalité.
Nous voyons que dès le début du procès, auquel les Pays-Bas accordent une attention particulière en soulignant les hauts standards de leur système juridique et la compétence juridique irréprochable de leurs juges, des décisions controversées ont été prises et qui ne paraissent techniques qu’à première vue.
En réalité, la décision concernant l’anonymat des témoins pourrait avoir des conséquences considérables, notamment en ce qui concerne la confiance vis-à-vis du bien-fondé de la décision définitive du tribunal, quelle qu’elle soit.
C
Question: Que pouvez-vous dire de la déclaration en préparation sur le partenariat global entre la Russie et l’Ouzbékistan? |
Tachkent, la capitale, est le centre économique et culturel de l’Ouzbékistan; elle compte de nombreux établissements de recherche et universités CF/ https://www.s-ge.com/fr/article/actualites/20182-louzbekistan-ouvre-son-marche-aux-societes-suisses
Réponse: En effet, à l’initiative des autorités ouzbèkes, nous préparons une déclaration sur le partenariat stratégique global entre la Fédération de Russie et la République d’Ouzbékistan. Il a été décidé de concert que ce document important devait confirmer le grand progrès dans la coopération interétatique, contribuer au développement de la coopération en politique étrangère et dans le domaine de la sécurité, de l’économie, des finances, de l’énergie, des transports et des liens socioculturels, notamment dans leur aspect d’intégration multilatéral.
En fait, ce document marque une nouvelle étape dans la mise en œuvre des principes fondamentaux des relations russo-ouzbèkes figurant dans l’Accord de partenariat stratégique entre la Fédération de Russie et la République d’Ouzbékistan du 16 juin 2004, l’Accord de relations d’alliés entre la Russie et l’Ouzbékistan du 14 novembre 2005 et la Déclaration sur l’approfondissement du partenariat stratégique entre la Fédération de Russie et la République d’Ouzbékistan du 4 juin 2012.
Tout ce qui concerne l’adoption de cette déclaration relève de la compétence des chefs d’État. Par conséquent, toute cette information sera également commentée au niveau de leurs administrations.
SOURCE/ https://www.mid.ru/fr/foreign_policy/news/-/asset_publisher/cKNonkJE02Bw/content/id/4108704
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