Question 1 : Nous nous rencontrons à la veille du Forum économique international de Saint-Pétersbourg. Depuis quelques années, les hommes d’affaires doivent travailler dans le contexte d’une pression considérable par les sanctions. Certains ont pourtant réussi à libérer une partie de leurs entreprises de ces restrictions, comme nous l’avons récemment constaté dans le cas d’Oleg Deripaska.
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Sergueï Lavrov: Vous avez raison: dans le contexte des sanctions, qui sont devenues la marque de fabrique de l’Administration américaine, de tout un nombre de pays de l’UE et d’autres États occidentaux – nous avons été obligés d’y répondre et nous continuerons de le faire en évitant de nuire à nos propres intérêts – le dégât est évident pour tout le monde, y compris pour les entreprises américaines et celles des pays européens dont les gouvernements ont recours à ces sanctions. Malgré toutes ces difficultés, les entreprises travaillent et tentent de trouver des possibilités qui n’ont pas été coupées par les actions illégales de leur gouvernement.
Le Forum de Saint-Pétersbourg attire traditionnellement des milliers d’hommes d’affaires occidentaux. La délégation américaine est la plus importante depuis déjà deux années consécutives: elle comprend plus de 500 entrepreneurs
(les représentants du gouvernement ont décidé de ne pas participer à l’événement en 2019)
Les contacts directs permettent aux entrepreneurs de rechercher de manière très efficace et professionnelle les possibilités existant dans le contexte actuel, qui est difficile.
Oleg Deripaska
Nous tentons d’aider nos entreprises dans les formats qu’elles ont jugé possible de solliciter auprès des autorités russes. Oleg Deripaska a choisi une approche juridique: il a saisi la justice dans le cadre du droit américain. Il a des avocats. Ce sont des moyens juridiques et une position absolument légitimes. Je ne sais pas s’il réussira. Le système juridique américain a déjà montré ses spécificités à plusieurs reprises.
En ce qui concerne cet entrepreneur concret, il s’agit de sa décision et de sa société. Ses entreprises emploient une véritable « armée » de salariés, en Fédération de Russie tout comme en Occident, notamment en Europe. Il tient certainement compte de toutes ces circonstances et suit l’approche qu’il a définie sur la base des intérêts de sa société, des employés de Rusal et d’autres structures.
Certains entrepreneurs russes veulent utiliser des méthodes juridiques et saisir différentes instances juridiques pour faire reconnaître les sanctions comme illégitimes. D’autres sont prêts à rechercher des accords avec la justice américaine.
Nous ne sommes pas seuls. Cette pratique a été utilisée longtemps avant la dégradation des relations entre la Fédération de Russie et les États-Unis, déjà sous Barack Obama.
La banque BNP Paribas avait par exemple essuyé une amende de 12 milliards de dollars à cause de ses transactions avec l’Iran, qui n’avaient enfreint aucune règle de son pays ou de la législation internationale. Le fait est que les Américains l’avaient tout simplement considéré comme illégal dans le contexte de leurs sanctions contre l’Iran. La banque avait cependant réussi à réduire l’amende à 9 milliards de dollars. Il existe également des exemples similaires avec les entreprises allemandes.
Pour aller plus loin dans la réflexion, on comprend bien que dans le contexte où le dollar américain définit une part énorme des relations économiques et des transactions financières mondiales, la plupart des entreprises non-américaines sont obligées d’accepter des compromis. Leur intérêt est de ne pas perdre immédiatement une partie de leurs activités. Les gouvernements des pays concernés sont forcés de le prendre en considération et de tenter de s’entendre avec les Américains afin de créer les cadres politiques nécessaires pour résoudre les questions soulevées par l’agression économique américaine – appelons les choses par leur nom.
Tout cela a déjà déclenché des réflexions à long terme concernant les moyens éventuels de se déconnecter du dollar et de créer un système libéré des caprices de telle ou telle administration américaine, de son attitude envers les relations économiques dans le monde et de ses tentatives de transformer tout en outil de la lutte politique intérieure aux États-Unis.
J’y vois le début d’une grande période historique. Rappelons les sanctions expliquées et motivées par la Crimée, malgré le fait que les habitants de la péninsule avaient voté de manière absolument libre.
Je ne vais pas révéler un grand secret en citant ces propos de l’ancien Secrétaire d’État américain John Kerry, qui m’avait dit en avril 2014:
« Tout est clair. Tout s’est passé comme le peuple de la Crimée le voulait. Mais organisez néanmoins encore un référendum pour la bonne forme ».
- A quoi bon?
- Si tout est clair, pourquoi faut-il imposer encore un vote à la population?
J’espère que cela n’offensera pas John. Il a lui-même révélé dans ses mémoires certains secrets de nos conversations.
Le premier objectif des sanctions est de punir la Russie pour sa politique étrangère indépendante.
Comme le Président russe Vladimir Poutine l’a souligné à plusieurs reprises, la classe dirigeante américaine a compris que les années 1990 avaient été une anomalie et que les traditions de la civilisation, de l’histoire, de l’autonomie et du pluralisme ethnique et culturel de la Russie avaient pris le dessus. Le code génétique de notre peuple a persisté.
Cela semble toujours inacceptable aux yeux de certains politiciens américains, y compris de ceux qui tordent les bras du Président américain Donald Trump en l’empêchant de réaliser ses promesses préélectorales de normaliser les relations avec la Fédération de Russie.
La deuxième raison est la concurrence malhonnête, la tentative d’augmenter sa compétitivité par la pression des sanctions.
La troisième raison est plus globale: c’est la prise de conscience du caractère irréversible de la formation d’un ordre mondial polycentrique prévoyant l’existence de plus d’un ou de deux États ayant une influence très forte sur l’économie et la politique mondiales.
Cette prise de conscience ne se manifeste pas par la volonté de créer de nouvelles formes de fonctionnement de l’ordre mondial ayant plus d’un ou deux pôles, mais par des tentatives de freiner ces processus – c’est à cela notamment que sert la pression des sanctions. Car on introduit également des sanctions contre la Chine. Si l’on considère l’augmentation des taxes douanières comme une sanction, je ne peux pas dire quel pays plus ou moins important n’a pas encore été sanctionné par les États-Unis.
Tout le monde le comprend, mais tente de résoudre les problèmes du moment par de quelconques compromis. Quant à la perspective plus éloignée, je suis certain que la politique des Américains contredit leurs intérêts à long terme.
Question 2 : En ce qui concerne les entrepreneurs russes,
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Sergueï Lavrov: C’est à eux qu’il faut poser cette question. Comme je l’ai déjà dit, nous répondons aux demandes de tous les entrepreneurs russes. Nous leur offrons notre soutien si nous avons les moyens nécessaires et si cela ne contredit pas la législation russe et les fonctions du Ministère.
Question 3 : Vous avez mentionné la délégation américaine au Forum économique international de Saint-Pétersbourg. Michael Calvey voudrait en faire partie.
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Sergueï Lavrov: Il a été évoqué par le Secrétaire d’État américain Mike Pompeo le 6 mai lors de notre rencontre à Rovaniemi dans le cadre d’une réunion du Conseil de l’Arctique, ainsi que le 14 mai à Sotchi quand il s’est entretenu avec le Président russe Vladimir Poutine et a ensuite mentionné cette question dans notre entretien. Nous avons souligné dans notre réponse que nous avions tous intérêt à éviter une situation dans laquelle le business souffre d’actions illégales. Cette affaire fait actuellement l’objet d’une enquête qui devrait établir la vérité et se solder par une décision appropriée.
Voilà les cas où l’on a mentionné son nom. Mais je ne cache pas le fait que nos contacts avec les Américains sont très rares.
Question 4 : Vous avez également rencontré une délégation de la Chambre de commerce russo-américaine. |
Sergueï Lavrov: Je n’ai pas eu la possibilité de m’entretenir avec eux. Si je ne me trompe pas, ils n’ont même pas demandé d’organiser une telle rencontre.
Question 5 : Vous avez mentionné la nécessité de la dédollarisation. Le passage aux transactions en devises nationales fait partie des moyens de contourner les sanctions. On prépare un accord de ce genre avec la Chine.
Le Président chinois Xi Jinping sera l’hôte principal du Forum de Saint-Pétersbourg.
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Sergueï Lavrov: Je n’ai entendu parler d’aucun accord intergouvernemental dans ce domaine. Ce dernier n’est pas vraiment nécessaire car le passage aux transactions en devises nationales a déjà été lancé. La part des devises nationales déjà atteint 18% – pratiquement un cinquième – de nos échanges. C’est déjà sérieux. Et cette part de cesse de croître.
Kirill Dmitriev
Kirill Dmitriev, directeur général du Fonds russe des investissements directs, a récemment souligné lors d’une interview le renforcement de la coopération dans la création de plateformes d’investissement elles aussi alimentées par les devises nationales.
Outre le fait que ces processus aident le commerce russo-chinois à assurer son indépendance envers des facteurs conjoncturels causés par l’arbitraire américain, cela renforce parallèlement les positions du yuan, qui s’installe déjà efficacement dans le système financier international. Cela favorise également le renforcement du rouble.
En parlant des devises nationales, il faut souligner que ces processus ne se développent pas que dans les relations entre la Russie et la Chine. Nous les promouvons avec de nombreux autres pays, notamment nos partenaires les plus importants, car nos échanges sont plus ou moins équilibrés et qu’il existe une demande en roubles et en devises de nos contractants. Ces processus existent également dans le cadre des BRICS. Ce sont les éléments des efforts communs qui favoriseront la réduction de la dépendance envers le dollar.
Question 6 : On reproche souvent à la Russie le fait qu’elle considère les questions politiques comme prioritaires par rapport aux intérêts économiques. On cite par exemple la situation au Venezuela et en Ukraine, où Moscou a soutenu les autorités et entretenu avec ces dernières des liens économiques très étroits sans avoir de contacts avec l’opposition, ce qui a remis en cause la réalisation de certains programmes économiques, le remboursement des crédits, etc.
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Sergueï Lavrov: En ce qui concerne votre thèse soulignant que la Russie met la politique au-dessus de l’économie, ce n’est pas tout à fait correct.
Nous nous souvenons toujours des leçons de Karl Marx qui sont « omnipotentes, parce qu’elles sont correctes », selon lesquelles l’« existence détermine la conscience », etc.
Nous n’avons jamais nié que l’économie fût le fondement de toute notre politique, du développement du pays et de ses relations extérieures. Lors des contacts avec ses homologues étrangers devant les caméras et au cours des conférences de presse, le président russe Vladimir Poutine souligne toujours le rythme de croissance de nos échanges, le volume des investissements et d’autres paramètres de notre coopération économique. Cela témoigne de l’importance accordée par les autorités publiques aux aspects matériels de notre coopération avec nos partenaires.
Ce sont nos collègues étrangers qui ont créé des problèmes en Ukraine et ont, de fait, assuré l’ascension au pouvoir des nationalistes radicaux voire des néonazis, dont la première initiative a été d’interdire la langue russe.
Cette dernière a échoué, mais ce signal n’a pas passé inaperçu dans le Donbass ou en Crimée. Tout a commencé à ce moment précis.
Dmytro Iaroch ou Dmytro Yarosh (en ukrainien)
Ensuite, ils ont été offensés par notre décision de soutenir les Criméens, de les protéger contre Iaroch et compagnie, qui avaient menacé d’expulser ou d’éliminer les Russes en Crimée; par notre décision de soutenir le Donbass qui avait demandé aux putschistes de le laisser tranquille et de lui permettre de vivre comme il voulait, de lui permettre d’évaluer la situation.
Le Donbass n’a pas attaqué le reste de l’Ukraine. Il a lui-même été attaqué par les nationalistes radicaux qui donnent toujours le « la » en Ukraine.
Suite à la décision de l’UE d’introduire les sanctions, les entreprises occidentales, notamment allemandes, ont haussé le ton pour souligner qu’il ne fallait pas mêler la politique avec l’économie et que l’économie était la base de tout développement. C’est la chancelière allemande Angela Merkel qui a annoncé à l’époque que la politique devait prévaloir sur l’économie dans ce cas précis.
Il s’agit d’une observation juste, mais il arrive que nos partenaires qui auraient dû naturellement se laisser guider par les principes de l’économie de marché et accorder une attention particulière aux choses fondamentales, contredisent leurs propres intérêts sous l’influence de l’idéologie ou de leurs principes compris de manière erronée.
Je voudrais souligner que suite au coup d’État en Ukraine, qui avait violé l’accord signé littéralement un jour avant le putsch et paraphé par les Allemands, les Français et les Polonais, nous nous sommes adressés aux Européens en les appelant à faire entendre raison à l’opposition qu’ils contrôlaient. Ils ont haussé les épaules.
Je pourrais parler de ce sujet encore longtemps, mais ce qu’ont dit ensuite les nouvelles autorités ukrainiennes sur les russophones d’Ukraine était absolument scandaleux. Et nos collègues occidentaux ont gardé le silence. Je suis toujours convaincu que toute la responsabilité de la situation actuelle dans ce pays frère et très proche de nous incombe aux tuteurs occidentaux de l’opposition ukrainienne.
Les États-Unis ont directement participé aux préparatifs du putsch.
Viktor Ianoukovitch
Il semble que les Européens aient sincèrement tenté de trouver un compromis entre Viktor Ianoukovitch et l’opposition. Ils ont trouvé et signé cette entente, mais ils ont refusé d’utiliser leur pouvoir, leur influence sur Kiev après le coup d’État. Dans tous les cas, on n’a constaté aucune activité particulière de la part des Français ou des Allemands, ce qui est surtout notable dans le contexte de leurs tentatives actuelles de rejeter sur la Russie toute la responsabilité de la mise en œuvre des accords de Minsk.
C’est tout simplement injuste et malhonnête. Il arrive malheureusement en diplomatie qu’un client « nourri » devienne un fardeau, mais on ne peut pas le critiquer car on a fait jouer son autorité. J’espère que toutes les leçons qui s’imposent seront tirées.
Durant son quinquennat, Piotr Porochenko, coauteur des Accords de Minsk, sabotait en pratique toute la lettre et l’esprit de ce document crucial.
- Comment peut-on penser qu’en Ukraine, la Russie place les intérêts politiques au-dessus des intérêts économiques?
Ce n’est pas du tout le cas.
- Nous voulons que l’Ukraine soit un État accompli avec une économie en développement, comme on dit.
- Nous avons des liens économiques très étroits.
- Nos économies sont interconnectées.
- Nos entreprises souhaitent coopérer avec leurs analogues ukrainiennes, et cet intérêt est réciproque.
- Nous voulons que les échanges augmentent, que nos citoyens en tirent profit.
C’est parfaitement évident.
Mais les autorités de Kiev disent qu’elles « étoufferont » les Russes, et elles ne font pas que le dire: elles adoptent des lois sur l’éducation, sur l’ukrainien en tant que langue nationale, elles annulent les lois garantissant les droits des minorités nationales russophones et autres.
Piotr Porochenko
Ces droits sont pourtant garantis par la Constitution. L’Occident garde le silence concernant les lois adoptées par Piotr Porochenko pendant sa dernière « crise » avant de quitter son poste. Tout comme Barack Obama avait décidé avant l’arrivée de Donald Trump de nuire au maximum à son successeur. Cette série de lois, selon les calculs de Piotr Porochenko, devait pousser la nouvelle administration de Kiev au pied du mur et l’empêcher de sortir de l’emprise antirusse.
Certains y voient peut-être un calcul. Je pense qu’il est bas d’agir ainsi en politique. Si la protection des russophones, de la culture russe et de la langue est de la politique, dans ce cas nous ne pouvons pas échapper à cette politique.
Tout comme les Européens et les Américains ne peuvent cesser de défendre les droits de leurs compatriotes menacés. D’autant qu’en l’occurrence il s’agit de millions de nos compatriotes. Ce sont des citoyens ukrainiens, mais beaucoup d’entre eux sont des citoyens russes. Ils seront plus nombreux encore à l’avenir compte tenu de la récente décision adoptée par décret présidentiel. Dans le contexte du blocus proclamé par Piotr Porochenko, il n’existe pas d’autres moyens de garantir leurs droits à part entière.
Vous le savez, nous ne violons rien. Les pactes internationaux, les conventions internationales, y compris la Convention européenne sur la nationalité, stipulent directement que, premièrement, tout État détermine lui-même qui peut en être citoyen.
Les experts ukrainiens qui critiquent cette démarche de la Russie ont tendance à l’oublier. Deuxièmement, la Déclaration universelle des droits de l’homme indique que personne ne peut être privé du droit de changer de citoyenneté.
le Président ukrainien Vladimir Zelenski
D’ailleurs, récemment, nos collègues hongrois ont rappelé que le Président ukrainien Vladimir Zelenski avait appelé pendant sa campagne tous les Ukrainiens à revenir de l’étranger et à obtenir la citoyenneté ukrainienne.
Budapest a déclaré qu’il saluait cet appel parce que cela signifiait que les Hongrois résidant en Ukraine pouvaient également obtenir la citoyenneté hongroise.
Vous comprenez l’analogie: les Roumains donnent leurs passeports, les Polonais aussi.
Mais je répète que c’est une politique de protection de nos compatriotes, de la langue, de la culture, de l’espace économique et social commun qui a existé pendant des siècles et qu’une minorité agressive cherche à détruire aujourd’hui.
La minorité agressive en Ukraine est constituée de ceux qui ont détruit à Kharkov la statue du maréchal Gueorgui Joukov, héros de la Grande Guerre patriotique qui a libéré l’Ukraine. C’est à cette minorité, à ces goûts, que le régime de Piotr Porochenko s’est adapté. C’est très important.
En même temps a été érigée une statue de Roman Choukhevitch à Ivano-Frankovsk, ce qui a déjà provoqué la protestation officielle des Israéliens et des Polonais.
- Quel est le résultat?
Dans l’Ouest du pays, qui ne faisait pas partie de l’Ukraine pendant une longue période, on érige des monuments aux partisans du nazisme.
Dans l’Est, qui lui aussi a été séparé de l’Ukraine pendant longtemps, on glorifie les monuments aux héros de la Grande Guerre patriotique.
J’espère vraiment que Guennadi Kernes, le maire courageux de Kharkov, restaurera comme promis la statue et fera tout pour punir les criminels.
L’histoire postsoviétique de l’Ukraine a été jalonnée de processus amenant au pouvoir des personnes qui cherchaient à trouver un équilibre entre l’Ouest et l’Est. C’était le cas jusqu’au Président Piotr Porochenko, qui a décidé de maintenir l’unité du pays non pas grâce à l’équilibre et à l’élaboration d’une approche globale tenant compte des intérêts, des traditions, des opinions et de la philosophie de tous les segments de la société ukrainienne, mais sur la base du Pravy sektor et d’autres bataillons volontaires à l’idéologie nationale radicale et souvent néonazie.
Ces gens, en Ukraine, sont très minoritaires. Mais pendant le quinquennat de Piotr Porochenko ils lui dictaient tous les principaux axes de sa politique, ils « commandaient la musique ».
D’ailleurs, c’est un parallèle très intéressant. Tout comme les russophobes sont minoritaires en UE. Mais ce sont eux qui, spéculant sur les principes de solidarité et de consensus, déterminaient jusqu’à récemment la politique de l’UE et de l’Otan vis-à-vis de la Russie.
A présent les pays européens sérieux ont compris que cette politique était contreproductive. Ils ne veulent plus suivre les caprices de la minorité russophobe. Cela s’est traduit par les décisions prises récemment par le Comité des ministres du Conseil de l’Europe, et ces jours-ci au sein des organes de travail de l’Assemblée parlementaire, pour en finir avec la discrimination des députés russes. Si vous pensez que tout cela est de la politique qu’il est possible de sacrifier au profit de l’économie, je ne peux pas être d’accord.
En ce qui concerne le Venezuela, nous y avons également des intérêts économiques. Ils ne sont pas aussi importants que ceux de la Chine, mais ils sont assez sérieux.
Nos compagnies énergétiques et d’autres secteurs y travaillent. Nous avons des contrats dans le domaine de la coopération militaro-technique conformément auxquels nous entretenons les équipements et les armements livrés depuis le début des années 2000.
Bien sûr, nous souhaitons que les liens économiques soient maintenus, tout comme les engagements pris vis-à-vis de nous par le gouvernement vénézuélien.
à suivre…
SOURCE/ http://www.mid.ru/fr/foreign_policy/news/-/asset_publisher/cKNonkJE02Bw/content/id/3672964
[…] 3346 -Interview du Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov à la rédaction unifié… 9 juin 2019 […]
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