3088 – Conférence de presse de Maria Zakharova, porte-parole du Ministère russe des Affaires étrangères, Moscou, 22 novembre 2018

  • 1/  Sur le 10e Forum scientifique international des partenaires non gouvernementaux de l’Unesco « La science et le développement durable de l’humanité »

  • 2/  Sur l’entretien du Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov avec le représentant spécial du Président en exercice de l’OSCE pour la Transnistrie Franco Frattini
  • 3/  Sur l’entretien du Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov avec le Ministre dominicain des Affaires étrangères Miguel Vargas Maldonado
  • 4/  Sur la visite du Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov en France
  • 5/  Sur la visite de travail du Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov en Suisse
  • 6/  Sur la publication de l’interview accordée par le Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov à l’agence de presse italienne Agi
  • 7/  Sur la situation autour de Maria Boutina, toujours détenue aux Etats-Unis
  • 8/  Sur l’évolution de la situation en Syrie
  • 9/  Sur la situation autour du camp de déplacés internes de Roukban en Syrie
  • 10/ Sur le mécanisme d’attribution de l’OIAC
  • 11/ Sur les 150 ans de la Déclaration à l’effet d’interdire l’usage de certains projectiles en temps de guerre
  • 12/ Sur les 45 ans du début de la participation de la Russie aux opérations de maintien de la paix de l’Onu
  • 13/ Sur la déclaration de Federica Mogherini, Haute représentante de l’Union pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, concernant la mer d’Azov
  • 14/ Sur la sortie du livre de Radoslaw Sikorski « La Pologne peut être meilleure. Les coulisses de la diplomatie polonaise »
  • 15/ Sur les déclarations du Ministre tchèque des Affaires étrangères Tomas Petricek concernant les relations russo-tchèques

RUSSIE Брифинг

1/  Sur le 10e Forum scientifique international des partenaires non gouvernementaux de l’Unesco « La science et le développement durable de l’humanité »

UNESCO Headquarters, Paris, France  UNESCO PARIS

Les 26 et 27 novembre, Moscou accueillera le 10e Forum scientifique international des partenaires non gouvernementaux de l’Unesco intitulé « La science et le développement durable de l’humanité ». Cet événement est organisé par la Fondation russe pour la paix, l’Académie des sciences de Russie et le Secrétariat de l’Unesco.

Le Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov prononcera un discours pendant la cérémonie solennelle d’ouverture du Forum.

Parmi les thèmes principaux de cet événement figureront
  • le rôle de la science dans l’espace numérique,
  • le lien entre la science et la société civile,
  • ainsi que la science et l’éthique dans le monde contemporain.
Des chercheurs russes et étrangers éminents, des dirigeants d’organisations de recherche, des représentants d’universités, des médecins émérites, ainsi que des spécialistes en sciences sociales de près de 100 pays membres de l’Unesco sont attendus.

2/  Sur l’entretien du Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov avec le représentant spécial du Président en exercice de l’OSCE pour la Transnistrie Franco Frattini

ITALIE Frattini_Migranti-696x464 EN 2018 Franco Frattini.

Lundi 26 novembre, le Ministre rencontrera le représentant spécial du Président en exercice de l’OSCE pour la Transnistrie Franco Frattini. Ils échangeront leurs avis sur les thèmes qui figureront à l’ordre du jour de la prochaine réunion du Conseil des ministres des Affaires étrangères (CMAE) de l’OSCE sur la Transnistrie à Milan, ainsi que sur d’autres questions d’intérêt réciproque.

3/  Sur l’entretien du Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov avec le Ministre dominicain des Affaires étrangères Miguel Vargas Maldonado

Miguel-Vargas-Maldonado Miguel Vargas Maldonado

Le Ministre dominicain des Affaires étrangères Miguel Vargas Maldonado est attendu en Russie pour une visite officielle du 26 au 28 novembre.

Lundi 26 novembre, les chefs de diplomatie des deux pays échangeront leurs avis sur un large éventail de questions bilatérales en mettant l’accent sur le renforcement du dialogue politique, ainsi que des liens commerciaux, économiques, culturels et sociaux.
Une attention particulière sera portée à la mise au point de positions communes sur les dossiers régionaux et internationaux d’actualité et les perspectives de coopération sur les plateformes multilatérales, y compris l’Onu, notamment compte tenu de l’élection de la République dominicaine en tant que membre non permanent du Conseil de sécurité des Nations unies pour 2019-2020.
La visite du Ministre dominicain des Affaires étrangères Miguel Vargas Maldonado marque une nouvelle étape dans le développement plus intensif de nos relations bilatérales et témoigne de l’élargissement progressif de la coopération de la Russie avec l’Amérique latine et les Caraïbes sur plusieurs axes.

4/  Sur la visite du Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov en France

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Mardi 27 novembre, le Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov se rendra en France pour s’entretenir avec le Ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, et participer à la 2e réunion du Conseil de coordination du forum Dialogue de Trianon à Versailles avec son homologue français.
Il est prévu d’évoquer les questions d’actualité bilatérales, notamment la préparation de la 24e réunion du Conseil économique, financier, industriel et commercial franco-russe (CEFIC) prévue le 17 décembre, la mise en œuvre de l’entente conclue pendant les sommets en mai et en juillet, ainsi que le développement des projets communs dans le secteur culturel et social.
Pour ce qui est de l’agenda international, un échange de points de vue est prévu sur les thèmes d’actualité tels que la situation en Syrie, en Libye et au Yémen, les perspectives du règlement du conflit en Ukraine, la préservation du Plan d’action global commun sur le programme nucléaire iranien, le sort du Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI), le renforcement de la sécurité européenne, ou encore le déroulement de la préparation du CMAE de l’OSCE les 6 et 7 décembre à Milan.
Dans le cadre de leur participation à la réunion du Conseil de coordination franco-russe du forum des sociétés civiles Dialogue de Trianon, les ministres participeront à une discussion sur les mesures susceptibles de contribuer à l’intensification des contacts directs entre les Russes et les Français afin de renforcer les liens d’amitié entre les deux nations.

5/  Sur la visite de travail du Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov en Suisse

Le Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov se rendra en Suisse du 27 au 28 novembre pour une visite de travail.
Le Ministre participera à la Conférence ministérielle sur l’Afghanistan sous l’égide de l’Onu à Genève. Cette activité sera consacrée à la contribution internationale au processus de réconciliation nationale en Afghanistan, à l’étude de la mise en œuvre du programme de réformes par le gouvernement du pays, ainsi qu’au soutien des initiatives et des mécanismes économiques régionaux orientés sur l’Afghanistan. Des représentants de près de 70 pays et de 28 organisations internationales sont attendus à la conférence.

ITALIE Ignazio Cassis 9653185.image  Ignazio Cassis

Mercredi 28 novembre à Genève, le Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov s’entretiendra avec son homologue Ignazio Cassis, chef du Département fédéral des Affaires étrangères de la Confédération suisse. Pendant cet entretien bilatéral, ils évoqueront les questions d’actualité des relations russo-suisses, ainsi que les principaux problèmes internationaux d’intérêt mutuel.

6/  Sur la publication de l’interview accordée par le Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov à l’agence de presse italienne Agi

RUSSIE 000_15B2DS-640x400    Sergueï Lavrov

Comme nous l’avons déjà annoncé, le Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov se rendra en Italie les 22 et 23 novembre pour participer à la 4e Conférence internationale Rome – Dialogues Méditerranéens. Des informations détaillées à ce sujet ont été publiées sur le site officiel du Ministère russe des Affaires étrangères.
Nous voudrions ajouter qu’aujourd’hui à 15h (13h heure de Rome) le site officiel du Ministère russe des Affaires étrangères publiera le texte de l’interview que le Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a accordée à l’agence de presse Agi.

7/  Sur la situation autour de Maria Boutina, toujours détenue aux Etats-Unis

Maria Boutina,images

Nous continuons de suivre en permanence la situation de la citoyenne russe Maria Boutina aux USA. Je rappelle qu’elle est détenue depuis plus de quatre mois par les autorités américaines sur des accusations fallacieuses.
Les diplomates de l’Ambassade de Russie aux USA rendent régulièrement visite à Maria Boutina. A l’heure actuelle, elle accorde beaucoup de temps à l’étude du dossier de l’affaire pénale pour se préparer au procès qui aura lieu le 19 décembre.
De notre côté, nous continuerons de faire le nécessaire pour libérer au plus vite Maria Boutina de prison. Notre compatriote a été victime de la vague de russophobie qui, malheureusement, a pris une ampleur sans précédent à Washington. Le caractère des accusations la visant montre qu’elle est bien une prisonnière politique.

8/  Sur l’évolution de la situation en Syrie

RUSSIE TURQUIE Le ministre turc de la Défense, Hulusi Akar, et son homologue russe, Serguei Choïgou, ont discuté des derniers développements dans la province syrienne d'Idlib.thumbs_  Le ministre turc de la Défense, Hulusi Akar, et son homologue russe, Serguei Choïgou, ont discuté des derniers développements dans la province syrienne d’Idlib. 25.11.2018

La situation en Syrie est restée stable dans l’ensemble cette semaine, même si l’on a constaté des foyers de tension dans les régions où  les terroristes sont encore présents.
Le nord-ouest, la province d’Idleb, reste la zone suscitant le plus d’inquiétudes. En fin de semaine dernière, les combattants du groupe armé illégal Hurras al-Din affilié à Al-Qaïda ont organisé une provocation et attaqué les positions de l’armée gouvernementale syrienne près de Jurin. 18 militaires ont trouvé la mort alors qu’ils repoussaient cette attaque. Ces provocations sanglantes montrent que malgré les efforts significatifs de la Turquie pour mettre en œuvre le Mémorandum conjoint avec la Russie du 17 septembre, il reste difficile de créer une zone démilitarisée à Idleb.
Nous poursuivons notre coopération étroite avec les partenaires turcs – vous le savez, récemment le Ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou a évoqué à Sotchi la situation à Idleb avec son homologue turc Hulusi Akar.

Les agissements des USA en Syrie restent inquiétants.

usa-def5 l'aviation de la coalition menée par les USA           les avions de combat de la “Coalition” 

Les avions de leur « coalition » mènent depuis longtemps des frappes intensives contre les abords de la ville de Hajin occupée par Daech de l’autre côté de l’Euphrate, ce qui entraîne la mort de nombreux civils.
La semaine dernière, nous avons parlé de la découverte d’environ 50 corps au sud de Hajin dans le village d’al-Chaf. Le week-end dernier, dans le village d’al-Bukaan, une frappe aérienne de la coalition a encore fait 40 morts, essentiellement des femmes et des enfants.
Selon les médias syriens, l’aviation de la coalition menée par les USA a utilisé une nouvelle fois des munitions contenant du phosphore blanc lors de ces attaques. Les Américains continuent de le nier avec la même obstination dont ils avaient fait preuve pour accuser en avril le gouvernement syrien d’un prétendu usage de l’arme chimique à Douma. Mais aucune preuve n’avait été présentée.
En plus de maintenir une présence armée illégale sur le territoire syrien avec une perspective à court terme et des objectifs indéterminés, d’autres actes de Washington révèlent qu’il ne souhaite pas un règlement rapide de la crise dans ce pays – notamment ses obstacles aux efforts pour le rétablissement socioéconomique et le retour des réfugiés et des déplacés internes à leur foyer.
En témoigne par exemple le communiqué du Ministère américain des Finances publié le 20 novembre sur l’adoption de sévères restrictions contre deux compagnies russes « soupçonnées » de livrer des produits pétroliers en Syrie en contournant les sanctions américaines unilatérales.

Washington a menacé que de telles mesures s’appliqueraient à tous ceux qui oseraient enfreindre les sanctions décrétées par les USA.

De cette manière, les Américains voudraient laisser les Syriens, épuisés par la guerre, sans une ressource aussi vitale que le carburant.

  • Et qu’en est-il de leur préoccupation pour les droits de l’homme et la population civile?

Après tout, tout ce qui était supervisé par les USA et leur coalition avec d’autres pays sur le territoire de la Syrie, du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord était présenté comme une aide à la population civile.

Or nous voyons quelle est leur préoccupation réelle pour les civils.

SYRIE sur la région du plateau volcanique de Sâfa b-IMG_136ee45980bb  Région Volcanique du As Safa’

Maintenant, parlons des aspects positifs. Récemment, l’état-major de l’armée syrienne a annoncé la fin de l’opération militaire et l’établissement du contrôle total sur la région du plateau volcanique de Sâfale dernier bastion de Daech au sud du pays. Les militaires ont nettoyé des terroristes un territoire au relief très difficile d’une superficie de 380 km².

La mise en œuvre de l’initiative russe pour contribuer au retour des réfugiés syriens et des déplacés internes se poursuit.

Ce flux, principalement en provenance de Jordanie et du Liban voisins, a atteint une moyenne de 1 000 (entre 800 et 1 400) personnes par jour. Les autorités syriennes ont rapporté que depuis la libération de la province de Deir ez-Zor des terroristes, le nombre de familles revenues à leur foyer avait atteint 195 000.
Les autorités syriennes reconstruisent l’infrastructure socioéconomique détruite et poursuivent les efforts pour créer des conditions dignes pour le retour des citoyens à leur foyer. Par exemple, dans la zone montagneuse de la province de Lattaquié, au 21 novembre plus de 400 des 1 500 immeubles endommagés pendant la guerre avaient été reconstruits.
KAZAKHSTAN dans la capitale du Kazakhstan, se tiendra la 11e réunion internationale sur la Syrie au format d'Astana 6b97d92s-960  dans la capitale du Kazakhstan, se tiendra la 11e réunion internationale sur la Syrie au « format d’Astana »

Les 28 et 29 novembre, dans la capitale du Kazakhstan, se tiendra la 11e réunion internationale sur la Syrie au « format d’Astana » où les représentants de la Russie, de l’Iran et de la Turquie échangeront leurs avis sur la situation en Syrie et le processus de paix dans ce pays. Comme toujours, cette rencontre sera orientée sur des résultats concrets.

9/  Sur la situation autour du camp de déplacés internes de Roukban en Syrie

RUSSIE Serguei Choïgou & Lavrov & vladimir Poutine 1049098506  Sergueï Choïgou & Sergueï Lavrov … & Vladimir Poutine

Sur la carte de la Syrie, l’un des « points douloureux » reste le camp de déplacés internes de Roukban, où des dizaines de milliers de personnes vivent dans des conditions extrêmement difficiles. Les ministères russes des Affaires étrangères et de la Défense évoquent régulièrement cette situation.
Ce camp se situe à l’intérieur d’une zone illégalement créée – et donc de facto occupée – par les USA autour d’al-Tanf.
Sous prétexte de lutter contre Daech et pour « réfréner l’Iran », une grande base militaire américaine a été installée sur le territoire d’un État souverain membre de l’Onu, dans une région stratégique à la charnière des frontières de la Syrie, de l’Irak et de la Jordanie et de la route reliant Bagdad à Damas.

Selon de nombreux témoignages, cette base américaine forme des combattants. Les extrémistes de différentes bandes se sentent également à leur aise dans la région d’al-Tanf.

Début novembre, les structures de l’Onu, avec l’accord des autorités syriennes et la contribution active de la Russie, ont organisé une livraison d’aide humanitaire au camp de Roukban.
Les consultations nécessaires ont été menées avec les USA pour le passage réussi du convoi. Dans le même temps, selon leur habitude, les autorités américaines ont été négligentes envers l’entente conclue.

En particulier, les engagements pour assurer la sécurité du convoi à l’intérieur de la zone contrôlée par les USA ont été confiés à un groupe armé illégal.

L’accès à la zone a été refusé aux représentants du Croissant-Rouge arabe syrien. Nous jugeons cette situation inadmissible, évidemment.
Par ailleurs, la situation dans le camp se complique. Les Syriens qui s’y trouvent vivent dans d’horribles conditions, sont privés de nourriture normale et n’ont qu’un accès minimal aux médicaments et à une aide médicale. Les déchets ne sont pas évacués, il n’y a pas de canalisations. Le crime et la violence prospèrent dans le camp. Des enfants sont recrutés dans des groupes armés illégaux. Il est très révélateur que l’entrée et la sortie du camp soient limitées et possibles uniquement à titre onéreux et sur autorisation de l’un des groupes armés. Tout cela est évidemment très préoccupant.
Il serait souhaitable que plusieurs grandes publications occidentales (de préférence américaines, mais également européennes) fassent des reportages spéciaux honnêtes et ouverts sans embellir la situation dans le camp de Roukban, sans tenter de justifier ce qu’y font les Américains.

10/ Sur le mécanisme d’attribution de l’OIAC

OIAC 5851341c07cd20951dce47a7b7f4dab036c74a69   OIAC 

La décision prise à la Conférence des États Parties de la Convention sur l’interdiction des armes chimiques (La Haye, 19-20 novembre) d’augmenter en 2019 le budget de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques de 2,5 millions d’euros, qui serviront à ce qu’on appelle l’attribution (c’est le terme juridique) suscite une réaction extrêmement négative de notre part.

Premièrement,

en conformité avec le document budgétaire principal de l’Organisation, le Directeur général du Secrétariat technique (je souligne le mot « technique ») a reçu le droit illégitime, appuyé par un financement, de déterminer ou plutôt de « désigner » les responsables de l’organisation ou du financement d’attentats avec l’usage d’armes chimiques. Il peut personnellement prononcer un tel verdict aussi bien vis-à-vis d’une personne ou d’une organisation que d’un État souverain.

Dans le cas d’une personne ou d’une organisation se pose la question de l’ingérence directe de l’OIAC dans les affaires intérieures des pays membres de l’Onu.

Dans le cas d’un État souverain, l’Organisation, technique par nature, s’est elle-même attribuée un pouvoir dont ne dispose légitimement que le Conseil de sécurité des Nations unies. En d’autres termes, il s’agit d’une intrusion directe dans les prérogatives de cet organe international et, par conséquent, d’un acte de démolition du système de relations internationales établi après la Seconde Guerre mondiale.
Nous avons dit plusieurs fois que de tels projets existaient en théorie. Nous avons attiré l’attention sur les déclarations et les tendances observées. A présent, nos partenaires entament des actions concrètes et actives en ce sens.

Deuxièmement,

comme nous l’avons déjà dit, cette décision pleine de conséquences négatives notables est complètement contradictoire avec les termes de la Convention sur l’interdiction des armes chimiques. Je voudrais rappeler que conformément au mandat accordé au Secrétariat technique de l’OIAC dans le cadre de la Convention, cette structure technique ne peut qu’enquêter sur les incidents et tirer des conclusions pour déterminer si des substances toxiques ont été utilisées ou non. Du moins, c’est ainsi qu’elle agissait jusqu’à présent, par exemple pour savoir si de tels crimes avaient été commis en Syrie.
Ce budget accru est appelé à permettre au Secrétariat technique de se concentrer sur la désignation des coupables dans ce pays du Moyen-Orient. Sachant qu’on ignore encore quelles seront ses méthodes de travail et ses modalités. Les États Parties n’ont pas participé à l’élaboration du champ d’activité du groupe spécial qui sera chargé de l’attribution dans le cadre du Secrétariat technique. Tout a été fait pour que les membres de la Convention adoptent à l’aveugle une décision nécessaire seulement pour un groupe réduit de pays.

On peut légitimement craindre que sous couvert de belles phrases sur le caractère inadmissible de l’impunité d’utiliser des armes chimiques (tout le monde est d’accord avec cette affirmation), se forme une sorte de mécanisme opaque dont l’activité pourrait être utilisée de la manière la plus arbitraire par un groupe de pays politiquement engagés en contournant les termes de la CIAC et du droit international.

Bien sûr, il n’est pas à exclure que ses conclusions puissent servir de prétexte pour recourir à la force, une nouvelle fois en contournant le Conseil de sécurité des Nations unies. Nous avons déjà assisté à de telles actions en 2017 et 2018 quand le « trio » occidental avait attaqué la Syrie en violant grossièrement et intentionnellement le droit international.

Les USA, le Royaume-Uni et la France sont entièrement responsables de la dégradation de l’OIAC.

Ils n’ont obtenu le résultat recherché (99 voix ont été accordées au budget attributif) que grâce à une vaste campagne de désinformation et même à une pression politique et financière sans précédent sur plusieurs pays. Sans oublier  la complaisance du Secrétariat technique. L’OIAC sait tout cela. Nous regrettons que les pays adoptant une position équidistante n’aient pas trouvé cette fois la possibilité de faire face à l’idée provocante des pays occidentaux.

Le chantage et les ultimatums basés sur des accusations infondées sont devenus une carte de visite pour Washington, Londres et Paris.

Dans le même temps, les résultats du vote à l’OIAC ont clairement montré que les membres de l’Organisation étaient loin de partager unanimement l’approche des pays occidentaux de son rôle, de ses objectifs et de ses tâches sans tenir compte du droit international.

De facto, la décision illégitime imposée sur l’attribution inflige un coup foudroyant à l’OIAC.

Elle ne fait qu’approfondir la division parmi les pays membres de cette structure autrefois efficace, qui est devenue aujourd’hui l’objet d’une lutte politique non dissimulée. Nous observons tout cela ces dernières années à cause des profonds différends sur le « dossier chimique » syrien, l’« affaire Skripal » montée de toutes pièces et, maintenant, sur l’attribution.
Avec nos alliés et les partisans des mêmes idées, nous nous opposerons à cette ligne destructive visant franchement à éroder les fondements du droit international et des accords multilatéraux. Sur toutes les plateformes, nous continuerons d’expliquer substantiellement et de manière argumentée la nuisance des tentatives d’instrumentaliser le grave problème de la lutte contre l’usage des armes chimiques à des fins politiques.

11/ Sur les 150 ans de la Déclaration à l’effet d’interdire l’usage de certains projectiles en temps de guerre

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Dans le cadre de la Conférence internationale sur le droit humanitaire qui se déroulera du 29 au 30 novembre seront fêtés les 150 ans de la Déclaration de Saint-Pétersbourg à l’effet d’interdire l’usage de certains projectiles en temps de guerre.

Cet événement aurait pu rester inaperçu, comme une date historique intéressant uniquement les experts d’un domaine très étroit. Mais cet épisode historique est particulièrement d’actualité aujourd’hui – notamment dans le contexte de ce que je viens d’évoquer – quand on connaît l’attitude de nos partenaires occidentaux envers les accords et des structures internationaux. Ils présentent systématiquement une série d’actions successives de la Russie qui prouveraient le caractère illégitime de ses actions, son approche agressive et ses violations du droit international, ce qui n’a rien à voir avec la réalité.

Laissons-nous guider par les faits.

Le texte mentionné, dont le projet a été élaboré et présenté à l’examen international par la Russie, constitue un véritable jalon du développement du droit humanitaire international.

Il a constitué le premier acte international multilatéral limitant le développement rapide de nouveaux types d’armes. C’était la première fois que la question de la destruction de l’ennemi était abordée non seulement du point de vue de l’efficacité militaire, mais aussi en tenant compte des valeurs humanistes.

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La Déclaration a été adoptée à la fin d’une conférence internationale convoquée en octobre 1868 à Saint-Pétersbourg à l’initiative de Dmitri Milioutine, Ministre de la Guerre de l’Empire russe, qui avait réuni les délégations de 18 États: l’Autriche-Hongrie, la Bavière, la Belgique, la Grande-Bretagne, le Wurtemberg, la Grèce, le Danemark, l’Italie, les Pays-Bas, la Norvège, l’Empire ottoman, la Perse, le Portugal, la Russie, la Confédération de l’Allemagne du Nord (la Prusse), la France, la Suisse et la Suède.
Un tableau intéressant. Très important pour comprendre ce que nous venons d’évoquer. Les États-Unis avaient été le seul pays à n’avoir pas accepté la proposition du gouvernement russe de participer à la conférence.
Qui plus est, les documents d’archives témoignent du fait que le représentant britannique avait insisté pour que ce texte ne soit contraignant que pour les pays signataires. De plus, la Déclaration perdrait sa force si une guerre internationale impliquait, parallèlement à deux cosignataires, une puissance ne faisant pas partie de la Déclaration. Nous ne pouvons que deviner les motivations des Britanniques à l’époque. Dans tous les cas, ils ont déjà montré certains signes de loyauté (peut-être, non préméditée) par rapport à leurs frères d’outre-mer.

Ces approches rappellent clairement la situation internationale actuelle.

Il est également important de rappeler que l’idée russe de limiter les armements cruels a été non seulement soutenue, mais aussi développée par un groupe de pays mené par la Prusse (l’Italie, les Pays-Bas, la Belgique, le Danemark, le Portugal, l’Autriche, la Bavière, le Wurtemberg, l’Empire ottoman). Ils ont proposé d’élargir ce projet à tous les moyens militaires que l’on pouvait considérer comme barbares. 

Mais le Royaume-Uni est encore une fois entré en scène.

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Le gouvernement britannique a soutenu les propositions russes dans l’ensemble, mais a souligné le nombre peu important de ses forces armées et la nécessité de combler ce défaut par le progrès scientifique et les améliorations dans le domaine militaire. Fiodor Martens, juriste et expert éminent en relations internationales, présentait la position britannique de manière suivante: « Sur ce fondement, l’Angleterre ne peut pas se priver, à son détriment, des moyens qu’elle a obtenus grâce à l’ingéniosité de son peuple » (« Recueil des traités et des conventions signés par la Russie avec les puissances étrangères », volume 4, partie 2, 1849-1878, Saint-Pétersbourg, 1878, p.957).  

 

 

Suite à la conférence de Saint-Pétersbourg de 1868, la Russie a continué la mise en œuvre de sa mission humaniste, initiant des rencontre entre les puissances mondiales dans le cadre de la Conférence de Bruxelles de 1874 et des Conférences de paix de La Haye de 1899 et de 1907.

Je voudrais également attirer votre attention sur l’excellent dossier médiatique consacré aux 150 ans de la Déclaration de Saint-Pétersbourg, rédigé par les collaborateurs de l’agence TASS en coopération avec le Comité international de la Croix-Rouge. Cette présentation très colorée relate l’histoire de la création de ce texte, réunit des photos de documents d’archives et des personnalités historiques, et décrit en détail ce travail. Vous pouvez consulter ce dossier sur le site https://declaration1868.tass.ru/.

12/ Sur les 45 ans du début de la participation de la Russie aux opérations de maintien de la paix de l’Onu

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Fin novembre, nous fêterons les 45 ans du début de la participation de la Russie aux opérations de maintien de la paix de l’Onu.

Le 25 novembre 1973 au Caire, 36 officiers soviétiques s’étaient vu remettre leurs bérets bleus d’observateurs de l’Organisme des Nations unies chargé de la surveillance de la trêve déployée au Moyen-Orient. Cette cérémonie a marqué le début de l’histoire glorieuse de la participation de notre pays aux opérations de maintien de la paix de l’Onu.
En mars 1992, le Conseil suprême de la Fédération de Russie a décidé d’envoyer la première unité russe pour prendre part aux opérations de maintien de la paix de l’Onu. 900 casques bleus russes sont alors entrés en service au sein des forces de l’Onu en ex-Yougoslavie.
Au fil des ans, nos contingents militaires ont participé à des missions de maintien de la paix de l’Onu en Europe, en Afrique, en Amérique latine et au Moyen-Orient. Aujourd’hui, ils sont déployés en RDC, en Colombie, à Chypre, au Soudan du Sud, au Moyen-Orient, dans la région d’Abiyé, au Kosovo et au Sahara occidental.
La riche expérience de nos spécialistes dans le domaine du maintien de la paix et de l’ordre, des soins médicaux et du sauvetage de la population dans les situations d’urgence reste toujours demandée. Indépendamment du contexte extérieur, nous poursuivrons ce travail important et apporterons toute la contribution possible au maintien de la paix sur notre planète.
Je voudrais ajouter que l’Ambassade russe après de l’Onu à New York envisage d’organiser plusieurs événements médiatiques autour de ce thème. Nous vous présenterons, bien sûr, toutes les informations à ce sujet.

13/ Sur la déclaration de Federica Mogherini, Haute représentante de l’Union pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, concernant la mer d’Azov

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Nous avons noté et nous sommes penchés sur la déclaration de Federica Mogherini, Haute représentante de l’Union pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, à l’issue de la réunion du Conseil de l’UE pour les Affaires étrangères (Bruxelles, 19 novembre). Nous avons accordé une attention particulière à sa réponse aux médias concernant la situation en mer d’Azov.

federica_mogherini_2018 Federica Mogherini

Tout d’abord, nous ne comprenons pas du tout la logique des revendications sélectives avancées par les partenaires de l’UE vis-à-vis des actions légitimes de la Fédération de Russie en mer d’Azov, sachant que les démarches provocatrices de Kiev dans la région sont ignorées par Bruxelles.
Par exemple, nous ne savons toujours pas – nous avons pourtant insisté – si l’UE a une position par rapport au fait que l’Ukraine a recouru à la force pour prendre le navire de pêche russe Nord le 25 mars en mer d’Azov, et, si oui, en quoi consiste cette position.
Je rappelle que pendant près de six mois, les membres de l’équipage de ce navire ont été retenus par les autorités ukrainiennes sous un faux prétexte, et que le capitaine du navire, qui lui est toujours en Ukraine, risque la prison.
Ce qui soulève la question logique de savoir dans quelle mesure la préoccupation de l’UE au sujet des droits de l’homme prévaut sur les intérêts conjoncturels et comporte un caractère réel et non simplement déclaratif.

A la demande de l’UE, nous avons évoqué à plusieurs reprises à différents niveaux la situation en mer d’Azov.

Nous voudrions souligner qu’il s’agit bien d’un échange professionnel de positions appuyées par des faits et des statistiques, et non d’une transmission unilatérale de « signaux clairs » de l’UE à notre égard, comme Federica Mogherini a tenté, malheureusement, de le dire aux médias et au grand public.

Notre position se résume au fait que la Fédération de Russie est attachée aux termes de l’accord russo-ukrainien relatif à la coopération pour l’utilisation de la mer d’Azov et du détroit de Kertch du 24 décembre 2003, et au statut juridique international de la mer d’Azov en tant qu’eaux intérieures de la Russie et de l’Ukraine.

Gab 6:01:2014

Selon cet accord, les gardes-frontière russes ont le droit d’inspecter les navires en mer d’Azov et dans le détroit de Kertch pour plusieurs motifs conformément à la législation en vigueur.
De telles inspections sont organisées par les autorités russes sans discrimination: outre les navires sous pavillon ukrainien ou de pays tiers, des navires sous pavillon russe font également l’objet d’inspections. Selon les statistiques disponibles, durant les neuf premiers mois de l’année, le nombre total de navires battant pavillon russe inspectés a dépassé le nombre de navires ukrainiens inspectés. J’espère que l’UE connaît également ces statistiques.

RUSSIE CRIMEE UKRAINE le pont du détroit de Kertch hdbr-_temr4  le pont de Kertch. Symbole de la renaissance industrielle de la Russie tout comme du lien indéfectible de ce pays avec la Crimée.

Les immobilisations de navires avant le franchissement du détroit de Kertch à destination ou en partance des ports ukrainiens ne sont pas liées aux contrôles frontaliers.

Il s’agit de la procédure spéciale de navigation sur le canal Kertch-Enikal.

Cette procédure est dictée par les dimensions particulières du canal, ainsi que par les conditions météorologiques et de navigation difficiles. Ces dernières prévoient notamment un lamanage, c’est pourquoi les navires forment préalablement des caravanes – ce qui prend un certain temps. Nous espérons que les structures de l’UE et Bruxelles le savent également. D’ailleurs, à ce jour, la plupart des navires ne sont pas inspectés en mer, mais alors qu’ils attendent pour franchir le détroit de Kertch. Cette procédure de passage du canal Kertch-Enikal n’est pas une nouveauté. Elle existait avant la construction du pont de Crimée et à l’époque où le canal était contrôlé par l’Ukraine.

L’UE le sait probablement, mais semble avoir oublié.

Par ailleurs, nous sommes inquiets que derrière le rideau de bruit médiatique sur la prétendue « militarisation de la mer d’Azov », les autorités ukrainiennes attisent intentionnellement la tension dans la région.

Kiev menace de créer une base navale à Berdiansk, et se dit prêt à tracer une ligne de démarcation en mer d’Azov en violation du droit international.

Certains évoquent même l’éventuelle implication du potentiel de l’Otan dans la région. Nos partenaires de l’UE qui commentent cette situation devraient savoir qu’un tel comportement de Kiev se reflète forcément sur la situation dans la région et donc sur nos mesures préventives afin d’assurer la sécurité des citoyens russes et des sites d’infrastructure stratégiques, notamment le pont de Crimée. D’autant qu’à ce que l’on sache, des menaces ont été proférées contre cet édifice non seulement par les forces radicales et marginales ukrainiennes, mais également par des politiciens de ce pays.

RUSSIE grigori-karassine-russie-ukraine-2898391-jpg_2533825_660x281      Le vice-ministre russe des Affaires Étrangères Grigori Karassine.

Ces arguments ont été portés plus d’une fois à la connaissance de l’UE – la dernière remonte au 15 novembre lors des consultations de travail du Secrétaire d’État et vice-Ministre russe des Affaires étrangères Grigori Karassine avec la Secrétaire générale du Service européen pour l’action extérieure Helga Schmid à Bruxelles.   

UE Helga Schmid eeas_sg_01  Helga Schmid

Nous avions l’impression qu’à l’issue de ces contacts, nous avions réussi à lever les préoccupations de l’UE. Pour renforcer cette compréhension, nous avons conclu une entente afin que soient vérifiées périodiquement les statistiques de la Russie et de l’UE sur la situation de la navigation maritime en mer d’Azov.

De ce fait, il n’y a aucune raison que Bruxelles se fasse mener par les partisans de la confrontation à Kiev et dramatise artificiellement la situation dans la région.

Quant aux projets annoncés par Federica Mogherini d’élaborer des « mesures concrètes » pour soutenir les régions ukrainiennes « touchées », nous ignorons tout de telles intentions de la Commission européenne. Nous espérons que les actions de l’UE seront responsables et transparentes, qu’elles correspondront aux normes du droit international et aux principes de sécurité européenne, et qu’elles tiendront compte du statut de la mer d’Azov et des réalités de la région.

14/ Sur la sortie du livre de Radoslaw Sikorski « La Pologne peut être meilleure. Les coulisses de la diplomatie polonaise »

pologne Radek Sikorski 1673369_3_4a9c_radek-sikorski-ministre-des-affaires_54668dbb212a250d39b6ef02fa48c633                                                                 Radek Sikorski

Je suggère à nos partenaires de Bruxelles de prendre connaissance du livre de l’ex-Ministre polonais des Affaires étrangères Radoslaw Sikorski « La Pologne peut être meilleure. Les coulisses de la diplomatie polonaise ».

C’est une œuvre très intéressante, notamment pour nos partenaires occidentaux et ceux qui veulent comprendre, en particulier, ce qui s’est réellement passé en Ukraine et comment cela peut être considéré du point de vue du droit international.

En particulier, il dévoile le vrai visage de la politique occidentale vis-à-vis de la Russie, au-delà des apparences, tout en portant la lumière sur les mécanismes à l’œuvre en Ukraine ces dernières années.
Radoslaw Sikorski explique notamment que la créature suédo-polonaise qu’est le « Partenariat oriental » de l’UE était pensée dès le départ pour instaurer une tutelle antirusse sur l’Ukraine et conduire au coup d’État du Maïdan.
Ce n’est pas nous qui le disons, c’est l’ex-ministre polonais des Affaires étrangères. Il explique également comment, sous sa direction, la diplomatie polonaise avait tenté de semer la discorde entre Moscou et Minsk – c’est également intéressant.

En fait, cela confirme notre avis sur les actions destructives de l’Occident dont nous avons parlé à nos partenaires, qui essayaient de nous persuader du contraire.

Dommage que Radoslaw Sikorski n’ait pu s’exprimer avec une telle franchise qu’après sa démission.

15/ Sur les déclarations du Ministre tchèque des Affaires étrangères Tomas Petricek concernant les relations russo-tchèques

TCHEQUE Tomáš Petříček petricek3  Tomáš Petříček

Nous avons pris note des déclarations du Ministre tchèque des Affaires étrangères Tomáš Petříček à la revue tchèque Denik-N, qui a suggéré que « les Russes pourraient profiter «  du 50e anniversaire des événements du Printemps de Prague célébré en République tchèque pour « présenter des excuses pour 1968 ».

Je voudrais rappeler au Ministre tchèque des Affaires étrangères récemment nommé les termes de l’un des documents fondamentaux des relations russo-tchèques, à savoir l’Accord sur les relations amicales et la coopération entre la Fédération de Russie et la République tchèque du 26 août 1993.
Le préambule de cet accord souligne la disposition des parties à « tirer définitivement un trait sur le passé totalitaire lié à l’usage inadmissible de la force contre la Tchécoslovaquie en 1968 et la présence injustifiée des forces soviétiques sur le territoire tchécoslovaque ». Cette position a été réaffirmée plusieurs fois par les autorités de notre pays.
Les déclarations faites dans l’interview concernant la politique étrangère de la Russie et sa vision de l’interaction avec notre pays contrastent avec les intentions annoncées de la Tchéquie concernant sa disposition à coopérer avec la Russie, et à développer des relations amicales au profit des citoyens des deux pays dans le cadre de l’accord mentionné. Nous voudrions partir de telles perspectives constructives dans nos relations bilatérales avec la Tchéquie.

à suivre

 


SOURCE/ http://www.mid.ru/fr/foreign_policy/news/-/asset_publisher/cKNonkJE02Bw/content/id/3415081

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