- Sur la visite officielle du Ministre tadjik des Affaires étrangères Sirodjidin Aslov en Fédération de Russie
- Sur la visite officielle du Ministre nord-coréen des Affaires étrangères Ri Yong-ho en Fédération de Russie
- Sur la rencontre du Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov avec la Ministre sud-africaine des Relations internationales et de la Coopération Lindiwe Sisulu
- Sur la réunion de la Commission gouvernementale pour les compatriotes à l’étranger
- Sur l’évolution de la situation en Syrie
- Sur la date-anniversaire de la frappe de missiles des USA en Syrie
- Sur les pertes civiles suite aux frappes aériennes en Afghanistan
- Sur les déclarations des représentants américains sur le prétendu soutien des talibans par la Russie
- Sur l’ordre du jour russe lors de la session extraordinaire du Conseil exécutif de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques
- Sur la réaction des citoyens russes à ladite « affaire Skripal »
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Sur la visite officielle du Ministre tadjik des Affaires étrangères Sirodjidin Aslov en Fédération de Russie |
Du 8 au 9 avril, le Ministre tadjik des Affaires étrangères Sirodjidin Aslov se rendra à Moscou pour une visite officielle à l’invitation du Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.
Mr Sirodjidin ASLOV, Minister for Foreign Affairs of Tajikistan.
Les pourparlers porteront sur un large éventail de questions relatives à la situation internationale et à la coopération bilatérale dans le domaine de la politique étrangère, en se basant sur les principes de partenariat stratégique et d’alliance.
Les deux ministres accorderont une attention particulière à la mise en œuvre des résultats du sommet russo-tadjik qui s’est déroulé à Douchanbé le 27 février 2017, en mettant l’accent sur le domaine commercial, économique, culturel et social, ainsi que sur la coopération dans le cadre de la CEI, de l’OTSC et de l’OCS. Ils vérifieront leurs approches concernant la sécurité régionale en Asie centrale, la situation en Afghanistan et la lutte contre l’extrémisme.
La visite prévoit notamment la signature d’un programme de coopération entre les ministères des Affaires étrangères des deux pays en 2018.
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Sur la visite officielle du Ministre nord-coréen des Affaires étrangères Ri Yong-ho en Fédération de Russie |
Du 9 au 11 avril, le Ministre nord-coréen des Affaires étrangères Ri Yong-ho se rendra en Fédération de Russie pour une visite officielle.
CORÉE NORD le Ministre nord-coréen des Affaires étrangères Ri Yong-ho
Les chefs de diplomatie des deux pays s’entretiendront le 10 avril. Les ministres évoqueront l’état et les perspectives de développement des relations bilatérales et examineront les problèmes-clés internationaux et régionaux en mettant l’accent sur le règlement de la situation sur la péninsule coréenne.
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Sur la rencontre du Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov avec la Ministre sud-africaine des Relations internationales et de la Coopération Lindiwe Sisulu |
Du 12 au 13 avril, la Ministre sud-africaine des Relations internationales et de la Coopération Lindiwe Sisulu se rendra à Moscou pour prendre part à la 15e réunion du Comité intergouvernemental mixte russo-sud-africain pour la coopération commerciale et économique qu’elle présidera.
la Ministre sud-africaine des Relations internationales et de la Coopération
Lindiwe Sisulu
Le Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov devrait s’entretenir avec la Ministre sud-africaine des Relations internationales et de la Coopération Lindiwe Sisulu à la veille de la réunion. Ils évoqueront l’élargissement futur du partenariat stratégique entre la Russie et l’Afrique du Sud, notamment le développement de la coopération en matière d’investissement et le renforcement de la coordination dans le domaine de la politique étrangère concernant les questions d’actualité internationale et régionale. Une attention spéciale sera accordée au sommet des BRICS qui aura lieu du 25 au 27 juillet à Johannesburg.
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Sur la réunion de la Commission gouvernementale pour les compatriotes à l’étranger |
Le 16 avril, le Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov présidera la prochaine réunion de la Commission gouvernementale pour les compatriotes à l’étranger.
La réunion se focalisera sur la participation active des compatriotes russes à l’étranger à l’élection du Président russe qui s’est déroulée le 18 mars dernier.
Les membres de la Commission examineront le bilan de travail des organes exécutifs fédéraux, ainsi que des organes exécutifs des sujets de la Fédération de Russie concernant la mise en œuvre de la politique publique envers les compatriotes à l’étranger en 2017.
Ils analyseront spécialement la mise en œuvre du Programme d’État d’encouragement au retour volontaire des compatriotes vivant à l’étranger en Fédération de Russie. Il est mené en ce moment dans 61 régions russes.
La Commission devrait également examiner les projets d’avenir. Elle envisage d’adopter le Complexe des principaux événements visant à assurer la mise en œuvre de la politique publique de la Fédération de Russie vis-à-vis des compatriotes russes à l’étranger à l’horizon 2020. Son élaboration a pour la première fois impliqué non seulement les ministères et d’autres institutions intéressées, mais aussi des associations sociales russes et des fondations humanitaires spécialisées.
L’événement principal dans ce domaine sera, en 2018, le VIe Congrès mondial des compatriotes russes à l’étranger qui devrait se dérouler fin octobre – début novembre. Cet événement revêt une importance particulière. La réunion de la Commission devrait porter sur les modalités de son organisation.
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Sur l’évolution de la situation en Syrie |
Depuis quelques jours, les militaires russes du Centre pour la réconciliation des belligérants ont contribué à adopter des ententes sur le retrait des djihadistes de la ville de Douma, dernière localité qui se trouvait encore sous leur contrôle dans la Ghouta orientale.
SYRIE la ville de Douma
L’évacuation a commencé dimanche 1er avril: les combattants du groupe Faylak al-Rahman – plus de 1 100 personnes, y compris les membres de leurs familles – ont été transportés dans les zones de la province d’Idleb hors de contrôle du Gouvernement syrien. Un premier groupe de combattants « irréconciliables » de Jaych al-Islam a suivi leur exemple le 2 avril.
Il s’agit en effet de combattants « irréconciliables » car les membres des groupes armés illégaux qui ont décidé de déposer leurs armes conformément au décret du Président syrien ont la possibilité de profiter de l’amnistie, de régler leur statut juridique, de reprendre une vie normale voire de rejoindre l’armée syrienne. Ils n’ont pas besoin de partir à Idleb ou à Jarablus au nord de la province d’Alep.
Les radicaux présents parmi les combattants tentent de torpiller ce règlement diplomatique. Ils propagent des rumeurs sur les violences et le massacre inévitable qui attendrait les civils restés dans la ville. Peu de gens croient en ces désinformations. Les habitants de Douma sont épuisés par les exactions des bandits et, tout comme dans les autres villes et villages de la Ghouta orientale, attendent avec impatience le retour du pouvoir légitime, capable de garantir la sécurité et le calme aux citoyens, de leur offrir la possibilité de travailler normalement, d’éduquer leurs enfants et de mener une vie pacifique.
Dans d’autres localités de la Ghouta orientale, on constate déjà la tendance inverse: les civils rentrent chez eux. Cela met à mal le mythe créé par la propagande des radicaux et de leurs tuteurs indiquant que l’exode de la population « de souche » serait suivi par l’arrivée de prétendus « colons chiites ». Dans tous les cas, les personnes qui se sont réveillées du long cauchemar terroriste n’ont plus aucune confiance en ces mensonges qui sont, par ailleurs, diffusés de manière très active.
On constate également des changements à Damas. Plusieurs millions d’habitants de la capitale syrienne craignaient encore récemment les bombardements sporadiques quotidiens depuis les quartiers résidentiels de la Ghouta orientale, mais on y voit désormais une atmosphère positive liée à l’espoir d’un règlement définitif de la crise par le rétablissement de l’unité du pays et un processus politique pacifique.
La Turquie, la Russie et l’Iran visent à assurer l’intégrité territoriale de la Syrie, a déclaré le président russe, Vladimir Poutine.
La Russie poursuit ses efforts actifs dans ce domaine, notamment dans le cadre de sa coopération efficace avec ses partenaires et garants du processus d’Astana: l’Iran et la Turquie. La situation en Syrie est le sujet principal de leur deuxième sommet tripartite qui se déroule actuellement à Ankara.
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Sur la date-anniversaire de la frappe de missiles des USA en Syrie |
Ce samedi 7 avril, cela fera un an jour pour jour que les USA ont lancé une frappe massive de missiles de croisière contre la base aérienne syrienne de Shayrat au sud de Homs, en violation de la Charte de l’Onu et des normes du droit international. En prenant pour prétexte les affirmations arbitraires propagées par les médias occidentaux selon lesquelles les avions syriens basés sur cet aérodrome auraient commis une attaque chimique ayant fait de nombreuses victimes à Khan Cheikhoun le 4 avril 2017, et en prétendant être choquée par les souffrances du peuple syrien, l’administration américaine a décidé de recourir à la force contre un pays membre de l’Onu sans aucune enquête supplémentaire ni vérification.
Elle n’a même pas tenu compte du fait que les USA avaient eux-mêmes joué un rôle majeur dans le processus d’élimination des armes chimiques en Syrie entre 2013 et 2015.
Dans la nuit de jeudi à vendredi, 07/04/2017 D. Trump a donné l’ordre de bombarder la base militaire aérienne de Al-Chaayrate en Syrie, non loin de Homs.
Après le tir de 60 missiles de croisière ayant pour cible les pilotes syriens qui défendaient leur propre pays contre les terroristes internationaux, personne en Occident n’a visiblement ressenti le besoin d’autres « preuves » de l’implication de Damas dans les attaques chimiques.
Je voudrais rappeler que les experts internationaux ne se sont toujours pas rendus sur les lieux de l’incident à Khan Cheikhoun, prétextant l’insécurité sur place. Ils ne sont pas venus non plus à l’aérodrome bombardé de Shayrat où une sécurité totale était garantie, même s’il semblait logique d’effectuer une recherche de traces de substances chimiques.
Un tel comportement ne peut avoir qu’une seule explication: les experts étaient manifestement convaincus qu’ils ne trouveraient pas de preuves confirmant la version de l’usage de l’arme chimique par des pilotes syriens, parce que toute cette version est basée uniquement sur une provocation.
USA James Mattis
Récemment, le chef du Pentagone James Mattis a fait une déclaration dont le sens se résume au fait que Washington ne dispose pas de preuves montrant que le gouvernement syrien aurait utilisé l’arme chimique. Qui en aurait douté!
Immédiatement après cela, le Président français Emmanuel Macron s’est exprimé en disant que si la France disposait de telles preuves, elle n’hésiterait pas à utiliser la force. Washington et Paris n’ont donc pas de preuves.
Mais qu’en est-il des « échantillons » de Khan Cheikhoun prétendument étudiés par des chimistes français et des chercheurs britanniques?
Néanmoins, durant l’opération antiterroriste menée récemment par l’armée syrienne avec le soutien des militaires russes dans la Ghouta orientale, il s’est avéré que l’Occident n’excluait pas la possibilité de poursuivre son « bluff chimique ».
Dans les communes libérées des terroristes ont été retrouvés des ateliers de fabrication de munitions artisanales avec des réserves conséquentes de substances toxiques, notamment de chlore. Les habitants ont rapporté aux autorités la préparation de provocations avec la participation des fameux Casques blancs. L’objectif de ces activités – c’est clair – consiste à mettre en scène un prétexte pour avancer de nouvelles accusations « irréfutables » visant Damas.
USA Nikki Haley
Il est très préoccupant que ces préparations douteuses aient coïncidé avec des déclarations « d’anticipation » des représentants officiels américains, notamment de la Représentante permanente des USA auprès de l’Onu Nikki Haley qui a prévenu qu’en cas d’utilisation de l’arme chimique par le gouvernement syrien dans la Ghouta orientale, la réaction de Washington serait « efficace », « comme à Khan Cheikhoun ».
RUSSIE vice-Ministre russe de la Défense Général Valeri Guerassimov
Vous le savez, la Russie a entrepris des démarches résolues afin de mettre un terme à ces jeux dangereux. Le 13 mars, le chef d’état-major des forces armées russes et premier vice-Ministre russe de la Défense Valeri Guerassimov a annoncé les contremesures qui seraient prises par les forces armées russes en cas de menace à la vie des militaires russes en Syrie.
Conseil de sécurité des Nations unies
Nous sommes convaincus que vis-à-vis de la situation en Syrie, comme d’ailleurs sur d’autres questions de politique mondiale, les acteurs régionaux et internationaux doivent agir en stricte conformité avec le droit international en s’appuyant sur la Charte de l’Onu. Les efforts collectifs pour aider les Syriens à régler la crise en Syrie doivent correspondre à la résolution 2254 du Conseil de sécurité des Nations unies sur la base de l’unité, de la souveraineté, de l’indépendance et de l’intégrité territoriale de l’État syrien dont l’avenir ne peut être déterminé que par le peuple syrien. Toute démarche sortant du champ du droit international ne peut qu’aggraver la situation et entraîner une accumulation du potentiel de conflit dont le risque est d’autant plus élevé que l’implication des forces extérieures poursuivant uniquement leurs propres fins est grande.
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Sur les pertes civiles suite aux frappes aériennes en Afghanistan |
Les médias ont rapporté des frappes aériennes de l’armée de l’air afghane contre une médersa dans la province de Kondôz au nord de l’Afghanistan (district Dashti Archi) qui ont fait plus de 60 personnes tuées et blessées, dont des talibans. Cependant, selon les témoins, hormis les talibans cette attaque a touché un grand nombre de civils car à ce moment dans la médersa se déroulait la cérémonie de fin d’études, et plus de 300 personnes se trouvaient dans le bâtiment.
Cet incident nous inquiète et nous préoccupe sérieusement. De telles « erreurs » des forces gouvernementales et notamment des forces de la coalition occidentale entraînant des tragédies humaines arrivent de plus en plus souvent et sont pratiquement devenues un phénomène ordinaire. Rien qu’en mars, l’aviation américaine a organisé plusieurs attaques aériennes de drones contre des cibles à Nangarhar, Helmand, Kandahar et Farah, faisant des victimes parmi des Afghans non impliqués dans le conflit.
Le 19 mars, le Parlement afghan a envoyé au Président afghan une requête exigeant de mener une enquête sur les bombardements de l’aviation américaine contre plusieurs communes des provinces de Nangarhar et de Kandahar, soulignant que les 17 et 18 mars les Américains avaient porté trois frappes dans ces régions, tuant 19 civils et en blessant 24.
Nous savons que périodiquement se produisent d’autres incidents de ce genre que le commandement afghan et ses alliés occidentaux s’efforcent de ne pas afficher.
Les victimes civiles suscitent une très grande inquiétude. Tout cela montre une fois de plus que la nouvelle stratégie promue par les USA en Afghanistan, qui met l’accent sur un usage plus actif de la force, est déficiente. Elle multiplie les nouveaux crimes contre l’humanité en impliquant leurs alliés. Un tel recours à la force ne fait qu’augmenter le nombre d’opposants au pouvoir en place en Afghanistan et réduit le soutien des récentes initiatives de paix du gouvernement de ce pays.
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Sur les déclarations des représentants américains sur le prétendu soutien des talibans par la Russie |
Des déclarations complètement infondées de représentants américains concernant une prétendue aide militaire apportée par la Russie aux talibans continuent de circuler dans certains médias.
USA General-John-Nicholson
Il est question avant tout de la récente déclaration du commandant des forces américaines dans ce pays, le général John Nicholson. Les représentants officiels américains continuent de répéter ces accusations sans prendre la peine d’avancer la moindre preuve.
Par ailleurs, il existe de nombreux témoignages (et c’est reconnu dans les milieux politiques américains) indiquant que les talibans achètent des armes en nombre suffisant, notamment en provenance des lots d’armements et de matériel transmis à Kaboul par Washington. Ces transactions se déroulent en Afghanistan même.
Ainsi, dans le nouveau rapport du bureau de l’Inspecteur général du Pentagone paru le 21 mars, il est mentionné que le Pentagone n’est pas à même de rendre des comptes concernant l’aide militaire destinée à l’Afghanistan à hauteur de 3 milliards de dollars. On imagine l’ampleur de l’armement dont il est question. L’éventualité d’une utilisation à mauvais escient ou du vol des munitions, du carburant et des moyens de transports fournis n’est pas exclue. Par exemple, il n’y a pas d’inventaire des dizaines de milliers de véhicules militaires livrés à ce pays.
En 2016, le rapport du Pentagone a annoncé la perte d’environ la moitié des 1,5 millions d’armes d’infanterie livrées aux forces de sécurité de l’Irak et de l’Afghanistan, dont 978 000 fusils d’assaut M4 et M16.
Selon l’Inspecteur général spécial des USA pour la reconstruction de l’Afghanistan, en 2014 43% des armes fournies aux forces armées afghanes « se sont probablement retrouvées entre les mains de Daech ou des talibans ». Le journaliste américain Douglas Wissing, dans son livre Funding the Enemy: How U.S. Taxpayers Bankroll the Taliban (Financer l’ennemi: Comment les contribuables américains sponsorisent les talibans) évalue à 1 milliard de dollars par an les revenus des talibans grâce à l’aide américaine à l’Afghanistan. En 2010, le rapport du comité du Congrès intitulé « Warlord, Inc » affirmait que les militaires américains contribuaient à l’augmentation des revenus des extrémistes en versant des dizaines de millions de dollars de compensation aux talibans pour le droit de faire passer leurs convois via le territoire contrôlé par ces derniers.
Tout cela n’est pas de la propagande russe, mais uniquement des informations tirées de sources officielles américaines.
Président afghan Ashraf Ghani
A cet égard, nous soulignons une nouvelle fois l’inutilité des tentatives américaines de rejeter la responsabilité de la dégradation de la situation en Afghanistan sur notre pays. Nous avons déclaré à plusieurs reprises que nous prônions des négociations directes entre le gouvernement afghan et les talibans (c’était précisément l’objectif de nos contacts avec eux) et nous nous réjouissons que les Américains soient enfin arrivés à la même conclusion en soutenant l’appel du Président afghan Ashraf Ghani à des négociations directes avec les talibans lors des récents forums à Kaboul et à Tachkent.
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Sur l’ordre du jour russe lors de la session extraordinaire du Conseil exécutif de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques |
Le siège de l’OIAC (OPCW en anglais), à La Haye,
Aujourd’hui, mercredi 4 avril, la Russie a réuni une session extraordinaire du Conseil exécutif de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) sur le thème « Examen de la situation concernant l’accusation d’un État membre par un autre État membre de l’incident de Salisbury, et les mesures pouvant être prises à cet égard ». Nous initions un examen complexe de la situation dans le contexte des actions provocatrices de la Grande-Bretagne, de Londres et du Gouvernement de ce pays qui ont d’abord accusé de manière absolument infondée la Russie d’être impliquée dans l’empoisonnement de Sergueï Skripal et de sa fille dans la ville de Salisbury le 4 mars dernier, pour provoquer ensuite sur la base de leurs accusations mensongères le plus grand scandale diplomatique de l’histoire contemporaine et une expulsion absolument injustifiée de diplomates russes de nombreux pays occidentaux.
Nous aspirons depuis un mois à une enquête objective et la plus rapide possible sur cette sale affaire. Le Royaume-Uni n’a donné aucune réponse concrète à nos questions.
Nous comprenons que nos questions concrètes concernant le fond de l’affaire – comme vous avez pu vous en convaincre, elles n’étaient pas politisées et ne touchaient qu’à l’enquête, au partage des données et à l’accès aux citoyens russes – ont pu embarrasser les pays qui s’étaient empressés de faire preuve d’une « solidarité » peu compréhensible avec le Royaume-Uni. Ce comportement n’a pourtant rien à voir avec la solidarité – il est tout simplement présenté comme s’il s’agissait de solidarité.
Même dans ce contexte, nous sommes toujours prêts à une coopération complète, professionnelle et ouverte avec la Grande-Bretagne sur une base bilatérale, ainsi que dans le cadre de l’OIAC, notamment en impliquant les représentants du Secrétariat technique de l’Organisation et d’autres parties témoignant d’un intérêt pour l’affaire Skripal.
Je voudrais souligner encore une fois que, comme nous le constatons dans la presse occidentale, notamment britannique et américaine, la société et l’opinion publique européennes – surtout britanniques – sont absolument certaines que la Russie a refusé de présenter les informations nécessaires au Royaume-Uni et d’examiner avec lui cette question, coupant donc ainsi tous les canaux de coopération. C’est un mensonge absolu. Nous avons dès le début recouru aux notes et aux canaux diplomatiques, à notre Ambassade au Royaume-Uni et aux contacts avec nos collègues britanniques à Moscou pour proposer, demander et enfin exiger de lancer un dialogue commun ainsi que l’étude des données qui étaient en possession de Londres mais avaient été classifiées.
La Grande-Bretagne refuse pourtant tout contact avec la Fédération de Russie de manière volontaire, officielle et publique. En même temps, elle fait tout pour que l’opinion publique retienne de cette situation que c’est la Fédération de Russie qui refuse la coopération.
En convoquant cette session spéciale, la Russie espère résoudre ce problème dans le cadre du droit international en utilisant tout le potentiel de la Convention sur l’interdiction des armes chimiques. Il est important de renoncer à l’escalade de la tension, de se focaliser sur la recherche de la vérité et de solutions à la crise actuelle. Nous sommes absolument certains qu’une enquête rigoureuse et complète sur cet incident, menée dans le cadre d’une coopération intéressée, est le seul moyen d’élucider toutes les circonstances des événements de Salisbury. La Russie y est prête.
Il faut bien comprendre que compte tenu de la gravité des accusations contre la Russie et des actions antirusses concrètes qui ont suivi ces propos, tous les protagonistes sans aucune exception devront tôt ou tard répondre aux questions posées.
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Sur la réaction des citoyens russes à ladite « affaire Skripal » |
Envie d’être citoyen russe? Il faudra désormais prêter serment
Un autre élément important de la situation réside dans le fait qu’il s’agit non seulement d’accusations contre un État dans l’ensemble, mais aussi d’un crime utilisant une substance chimique toxique voire militaire sur le territoire d’un État lié de telle ou telle manière à l’Union européenne.
Encore une fois, nous ne nous basons que sur les miettes d’informations publiées dans les médias. Même les propos tenus hier par un dirigeant du laboratoire militaire secret britannique de Porton Down ne nous ont pas été transmis en tant qu’informations officielles.
Nous sommes pratiquement submergés par un flot de désinformations sur cette affaire. Le plus absurde est que, pour des raisons inconnues, la Grande-Bretagne accuse la Russie de disséminer les « fakes« .
L’indignation des citoyens russes est absolument compréhensible.
Nous recevons des centaines de lettres de Russes qui exigent de riposter très fermement face au Royaume-Uni et proposent leurs variantes de réponse. Cette colère, qui a un fondement tout à fait réel, commence malheureusement à se transformer en sarcasme. On constate sur internet de plus en plus de contenus sarcastiques: des vidéos, des photomontages, etc. Cela pourrait en effet sembler amusant, mais je vous prie de ne pas oublier que deux citoyens russes sont actuellement dans un état très grave. Les Britanniques ne nous ont pour l’instant fourni des informations officielles que sur l’état de Ioulia Skripal. Nous apprenons le reste dans les médias. Nous vous prions de respecter la vie privée et de tenir compte du fait qu’il s’agit de nos concitoyens qui sont dans une situation très grave.
Je voudrais répéter que nous demandons toujours et demanderons encore des informations officielles sur l’état des Skripal, ainsi qu’un accès consulaire aux citoyens russes.
A SUIVRE …
SOURCE/http://www.mid.ru/fr/foreign_policy/news/-/asset_publisher/cKNonkJE02Bw/content/id/3153603
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A reblogué ceci sur DE LA GRANDE VADROUILLE A LA LONGUE MARGE.
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