2432 – Conférence de M.Zakharova, porte-parole du Ministère russe des Affaires étrangères, 28.12. 2017

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Sur l’évolution de la situation en Syrie

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Sur les bombardements de la base aérienne de Hmeimim

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Sur les résultats de la visite des experts de la Mission d’établissement des faits en Syrie

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Sur l’évolution de la situation en Afghanistan

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Sur la libération de deux citoyens biélorusses en Libye

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Sur la décision du gouvernement japonais de déployer sur son territoire des systèmes américains de défense antimissile Aegis Ashore

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Sur les nouvelles restrictions des USA sur le Traité Ciel ouvert

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Sur les projets des USA de réduire le budget de l’Onu

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Sur les déclarations des représentants officiels américains

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Sur les déclarations russophobes du représentant spécial du Département d’Etat américain pour l’Ukraine Kurt Volker dans l’interview accordée au quotidien italien Stampa

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Sur les résultats de l’échange de prisonniers entre Kiev et DNR et LNR

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Sur les déclarations en Occident concernant la préparation de l’élection présidentielle en Fédération de Russie

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Sur les accords avec les USA sur la non-ingérence dans les affaires intérieures l’un de l’autre

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Sur la signature par les ambassadeurs de l’Azerbaïdjan, de l’Arménie, du Belarus, du Kazakhstan et de la Russie en République tchèque d’une lettre commune adressée au vice-Premier ministre et Ministre tchèque des Affaires étrangères Martin Stropnicky sur la situation concernant le monument du maréchal Ivan Koniev à Prague

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Sur le statut des sites immobiliers à Jérusalem sous la gestion de l’Eglise orthodoxe russe

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Sur l’ouverture d’une filiale du Centre russe de la science et de la culture à Gumri

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Sur le sort de la chouette sauvée par les collaborateurs du Ministère des Affaires étrangères

Q

QUESTIONS

A

… la participation du PYD syrien au Congrès du dialogue national syrien à Sotchi

B

divergences entre la Russie et la Turquie sur le règlement de la crise syrienne

C

position finale de la Russie en 2017 sur les relations entre Bagdad et Erbil?

D

peut-on parler du succès de la diplomatie russe en 2017

E

on a arrêté à Moscou le citoyen norvégien Frode Bergaccusations d’espionnage

F

la Lituanie n’a pas besoin de guerre avec la Russie, mais du commerce et de la coopération

G

en février prochain de nouvelles sanctions contre la Russiedans le secteur bancaire

H

manque de démocratie en Russie … Le refus de la candidature d’Alexeï Navanlny à la présidentielle

I

La présence illégale des forces américaines sur le territoire syrien … les États-Unis réunissent les combattants restants après la défaite de Daech …paroles des Américains qui affirment combattre Daech …

J

… 1/ les relations russo-japonaises. 2/… accords avec des structures internationales en matière de présence d’observateurs internationaux en Russie pour la présidentielle

K

la conférence qui devrait se dérouler à Sotchi à la fin du mois de janvier

L

Envisage-t-on d’organiser les pourparlers au niveau des ministres russe et nord-coréen des Affaires étrangères

M

relations russo-turques

N

l’ouverture potentielle d’une université turque en Russie et d’une université russe en Turquie

Note Sans a Priori … il y a de quoi lire … le point 7 sur le Traité Ciel Ouvert est à découvrir , les points 12 & 13 sur les « fakes » les « ingérences » sont « fournis » … au niveau des questions : –  I, J, K sont intéressantes…  La prochaine conférence de Presse aura lieu le 15 janvier prochain … Bonne lecture

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Sur l’évolution de la situation en Syrie

Une dynamique positive se maintient dans la situation en Syrie et autour. L’armée syrienne soutenue par l’aviation russe continue de détruire progressivement les foyers de terroristes internationaux du Front al-Nosra qui demeurent sur le territoire du pays.

Dans le même temps la fin de la phase militaire aiguë de la crise syrienne nécessite sérieusement une intensification du processus de paix.

Les 21 et 22 décembre, à Astana s’est tenue la 8e Réunion internationale sur la Syrie à l’issue de laquelle outre la Déclaration conjointe de la Russie, de l’Iran et de la Turquie deux documents importants ont été adoptés

  • – sur le déminage humanitaire en Syrie
  • –  sur la libération de détenus/otages.

Pendant le forum à Astana une attention particulière a été accordée à la préparation du Congrès du dialogue national syrien (CDNS) dont le déroulement est prévu pour les 29-30 janvier 2018 à Sotchi.

Nous considérons le CDNS comme un organe appelé à impulser considérablement le processus de paix sous l’égide de l’Onu à Genève et l’aboutissement à un accord par les Syriens eux-mêmes sur base d’entente mutuelle et sans conditions préalables.

Le succès de la réunion d’Astana a poussé différents radicaux politiques à s’activer. Ils tentent d’empêcher le début d’un large dialogue intersyrien inclusif et les démarches pratiques pour élaborer les contours de l’ordre politique en Syrie post-conflit. Les radicaux ne souhaitent pas avancer vers la paix. Ils ont des choses à perdre parce qu’ils ne peuvent pas compter sur le soutien quelconque de la population en cas de retour à la vie pacifique.

A cet égard ils s’efforcent de freiner le processus de paix, d’empêcher le travail des plate-formes internationales orientées à la contribution au processus de paix.
Nous appelons les forces régionales et internationales ayant une influence sur l’évolution de la situation en Syrie à adopter une position claire au profit du CDNS appelé à aider les négociations de Genève et à parvenir à un consensus entre les Syriens eux-mêmes sur base des termes de la résolution 2254 du Conseil de sécurité des Nations unies.

 

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Sur les bombardements de la base aérienne de Hmeimim

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Mercredi 27 décembre, des combattants de la commune de Bdama ont tiré plusieurs roquettes contre l’aéroport international de Lattaquié et le site de stationnement du détachement aérien russe de Hmeimim. Deux d’entre eux ont été interceptés par le système de défense antimissile russe Pantsir. Le troisième, s’écartant de sa trajectoire, a atterri aux abords de la ville de Jablé.

Moscou est très préoccupé par cette provocation des terroristes. Nous sommes tranquilles pour la sécurité des militaires russes qui sont efficacement protégés par la défense antiaérienne échelonnée et qui a confirmé en l’occurrence son efficacité.

Ce qui inquiète c’est la question de savoir où les terroristes trouvent de nouvelles armes pour commettre de telles incursions?

A cet égard nous avons noté qu’il y a quelques jours au nord de Hama un avion syrien L-39 a été abattu par un lance-roquette antiaérien portatif. Ainsi les faits montrent que l’approvisionnement des groupes terroristes en armements n’a toujours pas cessé.

Nous exhortons tous les membres de la communauté internationale à adopter une attitude responsable envers la résolution 2254 du Conseil de sécurité des Nations unies qui prescrit notamment de « prévenir et empêcher les attentats et détruire le repaire des groupes terroristes sur une grande partie du territoire syrien ».

Nous voyons dans la tentative d’hier d’attaquer les militaires russes de la base de Hmeimim un autre maillon dans la chaîne de provocations incessantes et probablement mises en scène avec la participation de terroristes et de radicaux de l’opposition syrienne visant à saper les tendances positives dans l’évolution de la situation en Syrie et notamment à créer des obstacles à la réunion du Congrès du dialogue national syrien à Sotchi les 29-30 janvier.

De notre côté ensemble avec toutes les forces syriennes, régionales et internationales qui aspirent sincèrement à la paix nous poursuivrons la préparation du Congrès appelé à donner l’impulsion nécessaire au processus de paix dans ce pays s’appuyant sur la résolution 2254 du Conseil de sécurité des Nations unies et à une véritable réconciliation nationale en Syrie.

 

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Sur les résultats de la visite des experts de la Mission d’établissement des faits en Syrie

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Selon nos informations, suite aux multiples requêtes du gouvernement syrien entre les 8 et 16 décembre Damas a enfin été visitée par un groupe d’experts de la Mission d’établissement des faits de l’OIAC concernant l’usage de l’arme chimique en Syrie.

L’objectif principal de la visite était l’inspection du quartier de Zahiriya au nord de la province de Hama où les forces gouvernementales ont découvert des munitions artisanales avec du chlore abandonnées par les terroristes et les extrémistes pendant la retraite.

Malheureusement, force est de constater à nouveau que la visite directement sur les lieux des faits n’a pas eu lieu une nouvelle fois. Au dernier moment les experts de la mission spéciale de l’OIAC ont refusé de se rendre dans ce quartier en se référant à de prétendues recommandations du Département de l’Onu pour la sécurité.

Sachant que ce territoire se trouve depuis longtemps sous le contrôle des forces gouvernementales, alors que la Syrie fournissait des garanties supplémentaires d’accès sûr et se disait disposée à mettre à disposition des représentants de l’OIAC un hélicoptère et un convoi armé.

Par ailleurs, le siège de l’Onu nie ce genre de recommandations, ce qui témoigne de la présence d’un certain « malentendu » entre les deux structures internationales. Comme nous le voyons sur l’exemple d’enquêtes uniquement à distance de l’OIAC et de l’Onu sur les cas antérieurs et les récidives du « terrorisme chimique » en Syrie, cela se produit à présent avec une certaine régularité. Ce qui suscite forcément des questions.

Mais il faut tout de même reconnaître que les spécialistes de l’OIAC ne sont pas venus à Damas pendant une semaine pour rien.

  • Ils ont évoqué avec les autorités syriennes les incidents liés à l’usage de l’arme chimique par des groupes armés illégaux en 2017 dans la province de Hama, en 2016 à Alep et d’autres épisodes similaires.
  • Ils ont documenté les dépositions des victimes des attaques chimiques mentionnées et du personnel médical qui les a soignées.
  • Ils ont visité le centre de recherche de Barzeh où ils ont scellé les échantillons prélevés par les Syriens sur les lieux de l’attentat de Hamdaniya, dans la province de Hama, pour poursuivre le travail avec eux durant la visite en Syrie en janvier 2018.

Dans le contexte de tout ce qui a été évoqué on espère qu’à terme de tels « incohérences » dans la coopération entre l’OIAC et l’Onu disparaitront et que le travail pour enquêter sur l’usage de l’arme chimique en Syrie sera en parfaite conformité avec les hauts standards de la Convention sur l’interdiction des armes chimiques.

Il faut cesser la pratique vicieuse d’enquêtes à distance comme dans le cas de la provocation scandaleuse des terroristes avec l’usage du sarin en avril à Kahn Cheikhoun dans la province d’Idleb.

 

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Sur l’évolution de la situation en Afghanistan

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Afghanistan : Le bilan de l’attentat suicide perpétré à Kaboul, s’alourdit

Nous constatons le maintien d’une situation difficile en matière de sécurité en Afghanistan en dépit du début de la période hivernale qui s’accompagne traditionnellement d’une atténuation de l’activité des combattants des groupes terroristes et extrémistes.

L’attentat perpétré ce matin contre le centre culturel chiite de Kaboul prouve une fois de plus la gravité de la situation. Le double attentat, selon les informations préliminaires, a fait plus de 70 tués et blessés. Aucun groupe terroriste n’a encore revendiqué l’attentat.

Nous condamnons fermement cet attentat inhumain et nous espérons que ses organisateurs seront sévèrement sanctionnés. Nous présentons nos profondes condoléances aux proches et parents des victimes et souhaitons un rapide rétablissement aux blessés.

Nous constatons une activité accrue des talibans dans plusieurs provinces afghanes. Nous sommes sérieusement préoccupés par leur présence à Sar-é Pol, Tahar, Faryab, Nangarhar et Paktiya. Les forces nationales afghanes de sécurité qui sont formées par les spécialistes militaires des USA et l’Otan ne sont pas encore à même d’améliorer notablement la situation.

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Nous sommes particulièrement préoccupés par la situation au nord de l’Afghanistan où la branche afghane de Daech contrôle déjà entièrement plusieurs districts et s’efforce de s’installer dans les régions au nord de l’Afghanistan frontalières avec les pays d’Asie centrale.

Dans ce contexte nous notons en particulier la province de Djozdjan où dans les districts de Darzab et de Kouchtepa Daech a lancé une vaste campagne de recrutement, notamment parmi les jeunes.

Ainsi début décembre des médias ont rapporté que près de 300 adolescents locaux âgés de 10 à 15 ans avaient rejoint les rangs de Daech.

Nous sommes préoccupés par la détérioration de la situation humanitaire en Afghanistan.

Près de 2 000 personnes et 500 familles ont dû quitter leur foyer à cause des combats qui perdurent

  • dans le district d’Imam Sahib de la province de Kunduz
  • dans le district de Sang-e Charak dans la province de Sar-é Pol.
  • Dans les provinces d’Orozgan et de Deykandi 60 établissements médicaux ont suspendu leur travail à cause des menaces émanant des talibans.
  • Suite à la fermeture par Daech de 70 écoles dans la province de Djozdjan près de 30 000 élèves sont actuellement privés de la possibilité d’assister aux cours.

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Après la décision du Président afghan Ashraf Ghani de renvoyer le gouverneur de la province de Balkh Atta Muhammad Nur, nous espérons qu’en prévision des élections législatives (juillet 2018) et de l’élection présidentielle (2019) le gouvernement afghan se tiendra à une ligne de politique nationale équilibrée et empêchera la polarisation ethnique de la société afghane et la violation des droits des minorités.

 

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Sur la libération de deux citoyens biélorusses en Libye

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deux citoyens biélorusses – Inna Babouch et Sergueï Zdota

Mercredi 27 décembre, grâce aux efforts du Groupe de contact russe sur la Libye avec Lev Dengov nous avons réussi à faire libérer deux citoyens biélorusses – Inna Babouch et Sergueï Zdota qui travaillaient sous contrat civil en Libye depuis 2010 et étaient retenus par un groupe armé local. Les détails ont été largement couverts par les médias russes.

En ce qui concerne les deux marins russes en détention en Libye depuis juin 2016, les membres de l’équipage international du cargo pétrolier Temeteron, le capitaine Vladimir Tekoutchev et son assistant en chef Sergueï Samoïlov, la Russie continuera, y compris en contact avec les autorités libyennes à haut niveau, d’entreprendre les efforts les plus énergiques pour leur rapatriement au plus vite. Nous comptons fermement sur le succès de cette tâche.

 

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Sur la décision du gouvernement japonais de déployer sur son territoire des systèmes américains de défense antimissile Aegis Ashore

JAPON ArmementLe Japon, constitutionnellement pacifiste, prévoit des achats et un budget défense record, face à la menace de Pyongyang.topelement

La récente décision du gouvernement japonais sur le déploiement sur son territoire de systèmes antimissiles (ABM) américains suscite le plus profond regret et une sérieuse inquiétude.

Quels seraient les arguments et les motivations pour le cacher il est parfaitement évident que le déploiement de tels systèmes représente un pas de plus vers la mise en place d’un véritable segment régional en Asie-Pacifique de l’ABM mondial des USA. Sachant qu’il faut prendre en compte le fait que les systèmes mentionnés sont dotés de vecteurs universels capable de tirer également des armes offensives. En pratique cela signifiera une nouvelle violation du Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire avec la complicité du Japon.

Nous estimons que cette démarche du Japon va à l’encontre des efforts pour garantir la paix et la stabilité dans la région. De plus, ces actes du Japon sont en contradiction avec la tâche prioritaire d’établir la confiance dans le domaine militaro-politique entre la Russie et le Japon et aura une influence négative sur l’atmosphère générale des relations bilatérales, y compris les négociations sur le traité de paix.

 

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Sur les nouvelles restrictions des USA sur le Traité Ciel ouvert

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En poursuivant la ligne politique générale orientée sur l’aggravation des relations avec la Fédération de Russie, Washington a gratuitement accusé la Russie de violer le Traité Ciel ouvert et a engagé des démarches unilatérales liées à la création d’inconvénients majeurs aux missions russes de ciel ouvert organisées au-dessus du territoire américain.

A cet égard, guidée par le principe de réciprocité, la Russie a été contrainte d’entreprendre des mesures procédurales appropriées. Ainsi nous avons déclaré à la Commission consultative sur le Ciel ouvert de l’intention d’annuler les nuitées sur trois aérodromes en organisant des vols avec la participation des USA. De plus, en décembre une note a été envoyée à la mission des USA auprès de l’OSCE par la Russie sur la suspension à partir du 1er janvier 2018 de plusieurs accords bilatéraux avec les USA concernant la simplification des vols dans le cadre du traité.
TRAITE SUR LE RÉGIME « CIEL OUVERT » SUR / https://www.osce.org/fr/library/14128?download=true  105 Pages en français pour tout savoir …
Les actions des USA portent atteinte au Traité Ciel ouvert. Nous appelons nos collègues américains à s’arrêter et à s’occuper de la recherche dépolitisée d’une solution mutuellement acceptable des problèmes du traité.

 

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Sur les projets des USA de réduire le budget de l’Onu

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FILE – This July 27, 2007 file photo shows the United Nations headquarters building, designed by Brazilian architect Oscar Niemeyer, in New York. According to a hospital spokeswoman on Wednesday, Dec. 5, 2012, famed Brazilian architect Oscar Niemeyer has died at age 104.(AP Photo/Osamu Honda, File)

C’est avec surprise que nous avons pris connaissance de la déclaration des USA qui auraient réussi à réduire le budget de l’Onu de 285 millions de dollars. Ce n’est rien de plus qu’un jonglage de chiffres et une substitution de notions visiblement au profit de la conjoncture politique intérieure.

Je voudrais rappeler que la validation du budget de l’Onu résulte des négociations entre tous les États membres de l’organisation et non d’une démarche unilatérale d’un pays en particulier même s’il s’agit du plus important participant au budget de l’Onu.

De plus, le chiffre de diminution du budget de l’Onu annoncé par les Américains – 285 millions de dollars – est mal calculé parce qu’il ne s’appuie pas sur la comparaison avec le budget initialement approuvé pour 2016-2017 (comme il aurait fallu le faire) mais avec les résultats factuels.

En réalité les États membres et le Comité consultatif de l’Onu pour les questions administratives et budgétaires ont réduit les besoins initialement proposés par le Secrétaire général de l’Organisation pour le budget 2018-2019 dans l’ensemble de 211 millions de dollars. Au final le budget de l’organisation 2018-2019 approuvé il y a quelques jours se trouve approximativement au niveau des assignations de la biennale actuelle (2016-2017) – 5,4 milliards de dollars.

Nous voudrions également confirmer que de son côté la Russie prône continuellement une retenue raisonnable et justifiée de la hausse des dépenses des organisations internationales, l’Onu y compris, et c’est à partir de ces positions qu’elle participe activement aux négociations appropriées.

 

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Sur les déclarations des représentants officiels américains

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Secrétaire d’État américain Rex Tillerson

Nous avons été surpris par l’article du Secrétaire d’État américain Rex Tillerson paru hier dans le New York Times. C’est une publication peu caractéristique pour un diplomate. Surtout par son ton conflictuel, sans parler des termes utilisés, cela ressemblait à l’aspiration à enfoncer un clou supplémentaire dans les relations avec d’autres États, notamment avec la Chine et la Russie.

J’ignore ce qui a provoqué cette publication qui débordait d’étrangetés. Peut-être par une peur de renforcement de l’influence de Moscou et de Pékin sur la scène internationale. Cette crainte s’est déjà manifestée dans la Stratégie de sécurité nationale des USA renouvelée qui a reconnu de facto la baisse dans la domination dans le monde et s’est fixée pour objectif de la reprendre.

Une nouvelle fois a été utilisée la thèse sur l‘ »ingérence russe dans les élections américaines ». Tous ces messages transforment la publication en genre de fake news. Honnêtement, nous n’avons ni envie ni le temps et les forces pour essayer de deviner ce qui se trouve derrière – une insuffisance de coordination interdépartementale à Washington ou la volonté de s’assurer le soutien de forces russophobes.

Nous n’apprécions pas non plus l’état actuel des relations russo-américaines.

Il faut clairement comprendre et dire honnêtement que leur déclin ne s’est pas du tout produit à cause de la Russie mais par la faute des USA. Bien sûr les « affaires comme d’habitude » avec les USA sont effectivement impossibles tant qu’ils ne reverront pas leur ligne agressive, notamment rendre la propriété diplomatique volée à la Fédération de Russie aux USA.

A titre de constat des faits il est temps pour les politiciens et les diplomates américains de prendre conscience du fait que les méthodes de pression militaire et économique contre la Russie ne mèneront à rien. Cette politique illusoire de Washington s’est discréditée depuis longtemps, y compris sur la scène internationale.

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– Kurt Volker, former US Ambassador to NATO.

Un autre exemple est la publication complètement scandaleuse du représentant spécial du Département d’État américain pour l’Ukraine Kurt Volker. Le plus intéressant est que pour une certaine raison le représentant spécial du Département d’État américain pour l’Ukraine Kurt Volker a publié un article rempli d’attaques antirusses dans la presse américaine où il exhortait les partenaires européens à maintenir les sanctions contre la Russie. Ainsi il a montré qu’en Europe de moins en moins de pays étaient prêts à suivre la voie des sanctions derrière Washington.

Le passage du Secrétaire d’État américain Rex Tillerson qu’il se réveille avec l’idée pour savoir comment faire en sorte que personne ne soit tué dans le monde ne colle pas vraiment avec l’envoi en Ukraine d’armes létales américaines pour les utiliser contre les habitants du Donbass.

  • Soit du point de vue des USA les habitants du Donbass et le Donbass ne font pas partie de l’Ukraine,
  • soit quelque chose n’y colle plus du tout.

Les menaces des USA de détruire la Corée du Nord indiquent également que plusieurs responsables hauts placés de l’administration de Washington font des rêves qui sont loin d’être pacifiques.

 

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Sur les déclarations russophobes du représentant spécial du Département d’Etat américain pour l’Ukraine Kurt Volker dans l’interview accordée au quotidien italien Stampa

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Kurt Volker

Le représentant spécial du Département d’État américain pour l’Ukraine Kurt Volker a déclaré au quotidien Stampa que l’année qui se termine a été la plus cruelle et sanglante depuis le début du conflit ukrainien, ainsi qu’à en juger par le nombre de victimes parmi la population civile et les nombreux cas de violations du cessez-le-feu.

Sachant, vous comprenez, que toute la responsabilité est rejetée sur la Fédération de Russie, ce qui surprend forcément étant donné que le représentant spécial du Département d’État américain Kurt Volker est présenté par Washington et l’administration du Président américain en tant qu’expert de la situation en Ukraine.

On a l’impression qu’en principe il ne comprend pas du tout ce qui s’y passe.

Il appelle à la « nécessité de maintenir les sanctions antirusses » car, selon Kurt Volker, c’est le seul moyen de forcer notre pays à remplir les conditions des Accords de Minsk. D’un côté, Kurt Volker dit que la situation ne fait que se détériorer, et de l’autre – qu’il est nécessaire de maintenir les sanctions.

Autrement dit, il se contredit lui-même.

  • Si les sanctions décrétées contre la Fédération de Russie n’apportent pas de résultats depuis plusieurs années, selon lui, à quoi sert-il de s’obstiner dans cette aspiration complètement inutile à faire pression sur la Russie?

Les propos de Kurt Volker témoignent d’une contradiction colossale.

En faisant abstraction de son objectivité et même en adoptant la position subjective du représentant américain, même cette position possède des contradictions colossales.

  • Ceux qui préparent la publication de cet article ne les voient-ils pas?
La responsabilité pour le non-accomplissement des Accords de Minsk est rejetée sur la Russie comme si personne ne savait à Washington qu’en principe ces derniers temps Kiev ne cache même plus la réticence à les remplir. Je voudrais souligner que cette interview n’est pas accordée par un politicien américain abstrait, mais par le représentant officiel du Département d’État américain présenté comme un expert de l’Ukraine.

Bien évidemment il a abordé le thème des fake news.

Il a déclaré que la doctrine russe de politique étrangère incluait des actions bien réfléchies afin d’influencer les résultats des élections dans les pays membres de l’UE avec une démocratie développée. Chaque fois nous demandons aux Américains et à ceux qui nous parlent d’une prétendue ingérence des faits et des preuves. La dernière fois nous l’avons fait quand le Ministre britannique des Affaires étrangères Boris Johnson était à Moscou. Pendant la conférence de presse il a déclaré qu’il n’avait aucune preuve convaincante ni aucune preuve du tout. Et à chaque fois cette propagande est mise en avant.

Par rapport à l’Italie Kurt Volker a noté qu’en prévision des législatives « les cas de désinformation et d’informations falsifiées de la part de Moscou sont devenus plus fréquents ».

  • Où sont les preuves et les faits?
  • Peut-être qu’on pourrait les présenter à une étape?
Mais on ne peut pas parce qu’elles n’existent pas. Je répète, du point de vue propagandiste cela joue manifestement en faveur de Washington aujourd’hui, c’est la seule conclusion à en tirer.

Kurt Volker prétend que « notre pays utilise activement les leviers économiques de pression en manipulant les livraisons des hydrocarbures par transit aux Apennins ».

  • Quand est-ce que la Fédération de Russie a fait des manipulations en termes de fournitures d’hydrocarbures?

Le Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov rencontre régulièrement à Moscou les représentants des entreprises européennes.

Ce sont des réunions ouvertes contrairement aux réunions organisées avec les représentants d’affaires qui se déroulent aussi bien dans les capitales européennes au niveau des services diplomatiques et à Washington.

Nous nous réunissons ouvertement en invitant la presse.

Il est possible de prendre connaissance des sténogrammes et des vidéos.

Ce sont les représentants des affaires européennes qui à chaque fois – d’ailleurs cela n’arrive pas seulement à Moscou mais aussi quand des représentants russes les rencontrent à l’étranger – soulignent la confiance totale en la Russie en tant que fournisseur d’hydrocarbures en disant qu’indépendamment des changements qui ont lieu depuis l’époque soviétique et malgré tout la Russie reste un partenaire très fiable.

Voici une autre thèse étrange dans cette interview.

Kurt Volker pense que le soutien par Moscou de prétendus partis d’opposition prorusses du pays, notamment la Ligue du Nord et le Mouvement 5 étoiles, qui exigent l’annulation des sanctions contre la Russie, est un instrument supplémentaire de l’influence russe sur la situation politique en Italie.

Cette publication prouve une fois de plus non seulement la promotion en Europe d’approches américaines de la crise ukrainienne, mais c’est également une tentative évidente d’ingérence des USA, cette fois c’est simplement un savoir-faire, dans les relations bilatérales entre la Russie et l’Italie.

  • Qui a mandaté Kurt Volker à donner une appréciation à nos relations bilatérales avec Rome?

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Kurt Volker visits Avdeyevka, a city situated north of Donetsk in eastern Ukraine

On a l’impression que l’émissaire américain éprouve des difficultés sur son principal dossier l’Ukraine où la situation se dégrade effectivement dans tous les sens du terme. Les problèmes de ce pays grandissent comme une boule de neige dans tous les domaines. Manifestement il cherche simplement à détourner ainsi l’attention ou pense simplement à sa carrière. S’il échouait dans sa mission il se prépare déjà un nouveau terrain, à savoir la lutte contre ce qui n’existe pas.

 

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Sur les résultats de l’échange de prisonniers entre Kiev et DNR et LNR

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L’échange a eu lieu près de Horlivka occupée dans la région de Donetsk, sur le point de contrôle de «Mayorske».

Nous saluons évidemment l’aspect humanitaire de l’échange de prisonniers réalisé ce 27 décembre. Il est réjouissant que des centaines de personnes aient rejoint leur famille et leurs proches.

Dans le même temps nous comprenons que ce n’est que le début du processus. Nous partons du fait que pour réaliser à part entière le principe de « tous contre tous » conformément au 6e point des Accords de Minsk le travail approprié se poursuivra.

Force est de constater que le comportement du régime de Kiev même dans le cadre de cette action humanitaire est regrettable. C’est que pratiquement tout a fonctionné même malgré les démarches entreprises par le régime de Kiev.

 

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Sur les déclarations en Occident concernant la préparation de l’élection présidentielle en Fédération de Russie

RUSSIA-POLITICS-SOCIAL

Le 6 décembre, à Nijni Novgorod, Vladimir Poutine a annoncé sa candidature à l’élection présidentielle de mars 2018. Il briguera ainsi un quatrième mandat …

Récemment le Département d’État américain a accusé le gouvernement russe de faire pression sur les candidats potentiels à l’élection présidentielle russe de 2018, de recourir à des mesures intransigeantes envers de prétendues « voix indépendantes », d’incapacité de protéger dans l’espace russe les droits de l’homme et les libertés fondamentales.

Premièrement, je voudrais répéter clairement que de telles déclarations du Département d’État américain sont une ingérence directe dans le processus électoral et dans les affaires intérieures d’un État étranger.

  • Pour quelle raison les représentants officiels américains estiment avoir le droit d’attribuer des appréciations aux processus politiques dans d’autres pays, on l’ignore ?
  • S’agit-il encore de la fameuse exclusivité?

Deuxièmement, en ce qui concerne de prétendues « mesures intransigeantes envers les voix indépendantes » il est notamment question des journalistes.

  • De quels cas concrets est-il question?
  • Le Département d’État américain peut-il nous fournir des informations concrètes?
  • Quel département et comment emploie-t-il ces mesures intransigeantes?

Sachant que ce sont les USA qui persécutent ouvertement les médias russes indésirables.

Regardons rapidement le tableau politique de ce qui se passe en Occident et aux USA notamment. Souvenons-nous comment l’administration de Barack Obama nettoyait la route préélectorale de ses candidats.

Souvenez-vous comment ils ont écarté Bernie Sanders, puis de la persécution sans précédent contre Donald Trump avant, pendant et après les élections.

Après les élections il n’était pas question d’utilisation de la ressource administrative, mais avant et pendant les élections l’administration de Barack Obama était le pouvoir en place. Ce n’est pas à moi de vous dire quelles ressources ont été utilisées pour noyer les candidats à la présidence, vous l’avez-vu vous-mêmes.

D’ailleurs, je propose de rappeler l’analyse détaillée du système électoral américain publié encore en 2012 sur le site de la Commission électorale centrale russe.

Sur des exemples concrets et sur des faits en s’appuyant sur les conclusions des missions du Bureau des institutions démocratiques des droits de l’homme de l’OSCE

il a été montré: les élections aux USA, je cite, « ne sont pas directes, ne sont pas universelles, ne sont pas égales et ne garantissent pas le secret du vote des électeurs ». Avant de dire quoi que ce soit sur notre système il vaudrait mieux analyser le sien.

Si à terme nos collègues du Département d’État américain ou d’autres services du pays continuaient de se permettre de telles déclarations, nous le commenterons et leur rappellerons leurs processus électoraux, et nous vous présenterons les faits appropriés.

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Sur les accords avec les USA sur la non-ingérence dans les affaires intérieures l’un de l’autre

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En ce qui concerne l’ingérence et la non-ingérence de la Russie et des USA dans les affaires intérieures l’un de l’autre, cette année ce thème a été soulevé à plusieurs reprises.

Probablement aucune émission d’actualité américaine et dans beaucoup de pays européens ne se déroulait sans accusations de la Russie de tous les péchés mortels. Par exemple, l’article du Secrétaire d’État américain Rex Tillerson, l’interview du représentant spécial du Département d’État américain pour l’Ukraine Kurt Volker.

On a l’impression que la présence de ce thème dans l’espace médiatique est devenue effectivement une sorte de tendance pour faire monter l’audimat et les citations. Et ce sujet a été présenté sous une forme clairement affirmative en suscitant intentionnellement la conviction chez les spectateurs de la culpabilité de la Russie et de l’ingérence dans les élections présidentielles, des attaques de hackers et de prétendues influences sur tous les processus intérieurs.

Sachant que nos partenaires américains, généralement si friands d’accusations publiques, ne s’empressent pas de rendre public un fait très intéressant.

Le fait est que pendant plus de 80 ans, encore depuis l’époque soviétique, notre État cherchait à attribuer un cadre juridique à la non-ingérence des deux pays dans les relations l’un de l’autre.

Paradoxalement, les Américains répondaient soit par un refus soit par un silence à toutes les initiatives de la Russie concernant la non-ingérence à partir des années 1990.Probablement parce qu’ils pratiquent euх- mêmes systématiquement l’ingérence dans les processus politiques de notre pays et pas seulement.

Voici un rappel historique.

Le 16 novembre 1933, en rétablissant les relations diplomatiques entre nos pays le principe de non-ingérence dans les affaires intérieures a été fixé.

Le Commissaire du peuple aux Affaires étrangères de l’URSS Maxime Litvinov qui s’est rendu à Washington et le Président américain Franklin Roosevelt ont échangé des notes personnelles spéciales qui ont été publiées sur le site officiel du Ministère russe des Affaires étrangères.

Elles portaient sur le droit indiscutable de chaque État d’organiser la vie dans les frontières de son territoire à sa guise.

L’URSS et les USA se sont engagés à « s’abstenir et retenir toutes les personnes au service public », tous les organes publics et les « organisations se trouvant sous le contrôle direct ou indirect du gouvernement, y compris en obtenant une aide financière de sa part », de toute action manifeste ou cachée, y compris l’agitation et la propagande, afin de changer l’ordre politique et social l’un chez l’autre.

Il a été également convenu de « prendre des mesures préventives » contre tout groupe se fixant cette tâche.

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Ce sont les autorités américaines qui avaient initié cet échange de notes en craignant l’influence de l’URSS dans le cadre de la Grande dépression.

Nos pays ont également accepté d’empêcher la « formation ou le séjour sur son territoire d’organisations ou de groupes » qui porteraient atteinte à l’intégrité territoriale de l’autre parti et aurait pour but une lutte armée contre elle.

Dans les nouvelles conditions la question concernant l’inadmissibilité de l’ingérence dans les affaires intérieures russes était posée aux USA depuis les années 1990. Cela était fait notamment en lien avec les événements en Tchétchénie et les tentatives d’influencer de l’extérieur nos élections.

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La secrétaire d’État Hillary Clinton et le ministre des Affaires étrangères russe Sergueï Lavrov. (Crédit photo : Département d’État)

Nous avons rappelé les engagements de 1933 dans un entretien avec le Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov et la Secrétaire d’État américaine Hillary Clinton à Saint-Pétersbourg le 29 juin 2012.

Son attention a été attirée sur les tentatives inadmissibles d’influencer les processus politiques russes par l’Agence américaine du développement international dont l’activité a dû être suspendue chez nous à partir du 1er octobre de la même année.

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Puis la question a été abordée dans le contexte du 80e anniversaire du rétablissement des relations diplomatiques durant la visite à Moscou du Secrétaire d’État américain John Kerry le 7 mai 2013,ainsi qu’à plusieurs reprises par la suite durant les entretiens avec lui.

A l’occasion de l’anniversaire l’échange de notes a été souligné par le Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov pendant son discours public en présence de l’Ambassadeur des USA en Russie le 23 octobre 2013.

Après le lancement d’accusations infondées sur l’« influence russe sur les élections présidentielles américaines de 2016 », y compris pour surmonter la méfiance apparue nous avons proposé à nouveau plusieurs fois à Washington de garantir officiellement la non-ingérence dans les affaires intérieures l’un de l’autre. Cette condition se trouvait dans le projet de déclaration conjointe des présidents russe et américain préparée pour la réunion au sommet du G20 le 7 juillet 2017 à Hambourg.

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Cependant les Américains ont refusé l’adoption de ce document.

Puis, le 17 juillet, la Russie a suggéré d’échanger des lettres entre les chefs de diplomatie avec l’engagement de respecter les normes fondamentales du dialogue international équitable, y compris le refus d’influer sur la situation intérieure chez le partenaire, et a transmis à Washington un projet à ce sujet.

Nous comptions échanger des confirmations pendant la semaine de septembre de haut niveau à l’Assemblée générale des Nations unies. Mais le 15 septembre nous avons reçu du Département d’État américain une réponse écrite qui indiquait de manière floue que la « promesse proposée ne servira pas la tâche d’améliorer les relations russo-américaines ».

Nous pensons que le rejet de nos propositions a clairement confirmé le caractère complètement infondé des accusations de la Russie d’ingérence dans les élections américaines. De facto c’était la reconnaissance qu’il n’y avait rien de tel ni aucune menace russe pour les USA ou leur système électoral.

Dans le même temps Washington a montré qu’il ne veut pas être lié par des engagements, ce qui ressemble à la volonté de se réserver le droit de s’ingérer dans les affaires des autres.

Cela a été mentionné dans l’aide-mémoire concernant les aspirations de longue date et systémiques de Washington à influencer les événements dans notre pays à ses fins qui a été transmis à l’Ambassadeur des USA en Russie Jon Huntsman le 21 décembre. Il réaffirme la disposition à échanger des lettres et d’autres formes de garanties de non-ingérence réciproque dans les processus électoraux et politiques. La balle est dans le camp américain.

 

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Sur la signature par les ambassadeurs de l’Azerbaïdjan, de l’Arménie, du Belarus, du Kazakhstan et de la Russie en République tchèque d’une lettre commune adressée au vice-Premier ministre et Ministre tchèque des Affaires étrangères Martin Stropnicky sur la situation concernant le monument du maréchal Ivan Koniev à Prague

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  le monument du maréchal Ivan Koniev à Prague

Récemment les ambassadeurs de l’Azerbaïdjan, de l’Arménie, du Belarus, du Kazakhstan et de la Russie en République tchèque ont envoyé une lettre commune au vice-Premier ministre et Ministre tchèque des Affaires étrangères Martin Stropnicky sur la situation concernant le monument du maréchal de l’Union soviétique Ivan Koniev situé à Prague-6.

La lettre exprime clairement la position unanime des chefs de missions diplomatiques représentants les peuples qui ont vraiment apporté une contribution décisive aux batailles de la Seconde Guerre mondiale en libérant l’Europe et la Tchécoslovaquie des nazis.

L’intention des autorités municipales d’installer des plaques « biographiques » sur le monument du maréchal Ivan Koniev qui a commandé pendant l’opération de Prague les forces du 1er Front ukrainien est contradictoire avec l’idée initiale du monument. Vous le savez, il a été érigé par les habitants de Prague en signe de gratification aux soldats soviétiques et à leur commandement pour avoir libérer la ville et l’avoir sauvée de la destruction.

Ces tentatives ne sont rien d’autre que des actions intentionnelles visant à rabaisser le rôle d’Ivan Koniev et de l’Armée rouge dans l’histoire de la libération de la capitale tchèque et sont, selon nous, blasphématoires envers les victimes subies par l’Armée rouge multiethnique et les héros tchécoslovaques dans la lutte contre le fascisme.

Nous espérons que les autorités tchèques prêteront attention à la préoccupation exprimée dans la lettre mentionnée des chefs de missions diplomatiques, à l’avis de nombreux Tchèques prônant le maintien du monument au maréchal Ivan Koniev à Prague sous sa forme initiale.

 

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Sur le statut des sites immobiliers à Jérusalem sous la gestion de l’Eglise orthodoxe russe

 

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la Cathédrale de la Trinité,

Pendant la dernière conférence de presse une question m’a été posée concernant le statut des sites immobiliers à Jérusalem sous la gestion de l’Église orthodoxe russe.

A Jérusalem-Ouest l’Église orthodoxe russe possède quatre sites immobiliers:

  1. la Cathédrale de la Trinité,
  2. le bâtiment de la Mission spirituelle russe,
  3. le Monastère féminin d’Ein Kerem
  4. un appartement dans un bâtiment rue Neviim.

Les deux premiers sites sont enregistrés au nom de la Fédération de Russie, les autres de la Mission spirituelle russe.

La Mission Saint-Serge de Jérusalem enregistrée au nom de la Fédération de Russie se trouve sous la gestion conjointe de l’Église orthodoxe russe et de la Société impériale orthodoxe de Palestine.

A Jérusalem-Est se trouvent quatre sites immobiliers appartenant à l’Eglise orthodoxe russe à l’étranger:

  1. la Mission Saint-Alexandre,
  2. l’Église Sainte-Marie-Madeleine,
  3. l’Église de l’Ascension
  4. l’école pour filles à Béthanie.

 

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Sur l’ouverture d’une filiale du Centre russe de la science et de la culture à Gumri

 

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Le 20 décembre, dans une situation solennelle avec

  • le directeur adjoint de l’agence fédérale Rossotroudnitchestvo Alexeï Frolorov
  • et le gouvernement de la région de Chirak Artur Khatchatrian

ont organisé une cérémonie d’ouverture de la filiale du Centre russe de la science et de la culture dans la deuxième plus grande ville arménienne – Gumri.

L’activité s’est déroulée avec la participation

  • du Ministre arménien de l’Éducation et de la Science Levon Mkrttchian,
  • du maire de Gumri Samvel Balassanian,
  • du directeur du Centre russe de la science et de la culture à Erevan Sergueï Rybinski,
  • du Consul général Alexandre Kopnine,
  • du personnel de l’Ambassade,
  • des représentants de la 102e base militaire russe,
  • de la direction frontalière du FSB russe en Arménie,
  • des personnalités de la science et de la culture,
  • des compatriotes et des jeunes russes.

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L’ouverture du centre russe fait suite à la consigne du Président russe Vladimir Poutine et aux décisions de la 17e réunion de la Commission intergouvernementale pour la coopération économique entre la Russie et l’Arménie. L’événement solennel a été l’une des activités clefs de 2017 pour nos relations bilatérales et évidemment pour l’Arménie tel que c’était reflété dans les discours des représentants de l’État.

L’ouverture de la filiale du Centre russe de la science et de la culture à Gumri a été un pas crucial dans le renforcement des relations socioculturelles entre nos pays.

 

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Sur le sort de la chouette sauvée par les collaborateurs du Ministère des Affaires étrangères

 

Si vous vous souvenez, nos collaborateurs ont aperçu il y a quelque temps en se rendant au Ministère un matin une chouette assise sur un arbre autour de laquelle volaient des corbeaux.

La chouette était blessée ou avait un problème parce qu’elle ne pouvait pas s’envoler et les corbeaux pouvaient effectivement l’attaquer. Elle a été évacuée de l’arbre – c’était une opération spéciale. Nous avons téléphoné au service compétent de la ville, nos collègues de la Mairie ont réagi et tout fait rapidement.

J’annonce avec joie que la chouette qui a touché nos et vos cœurs s’est pratiquement remise. Elle était effectivement blessée. Elle a été remise à un centre animalier. Maintenant elle est déjà relâchée dans une volière plus grande pour voir comment elle vole. Elle est surveillée. Son aile était froissée et va mieux à présent. Pendant notre temps libre nous lui rendions visite et avons organisé une session photo.

Étant donné que nous la patronnons il nous a été dit qu’au printemps la chouette sera relâchée en liberté. Pour l’instant elle se prépare pour les fêtes d’hiver. Nous avons vérifié son menu et son état. Nous sommes contents pour elle, et nous sommes contents d’avoir réussi à apporter une petite contribution au sauvetage de cet oiseau.

 

Réponses aux questions:

A

Quelle est la décision russe en ce qui concerne la participation du PYD syrien au Congrès du dialogue national syrien à Sotchi, où examine-t-on toujours cette question?

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Réponse: Nous élaborons toujours les préparatifs de la participation des représentants de mouvements kurdes et ainsi que d’autres mouvements politiques et sociales d’opposition syrienne locale ou en exil. Il est, selon nous, encore trop tôt de parler de tel ou tel élément isolé des préparatifs. Il nous faut du temps. Nous espérons publier tous les paramètres de l’organisation de cet événement l’année prochaine. Vous apprendrez tous les détails. Le travail en cours est très intensif.

B

Le Président turc Recep Tayyip Erdogan a considéré le président syrien Bachar al-Assad comme un terroriste. Nous constatons beaucoup de divergences entre la Russie et la Turquie sur le règlement de la crise syrienne. La Russie, comment peut-elle s’entendre avec la Turquie afin de résoudre la crise syrienne?

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Réponse: Les représentants du Gouvernement légitime de la Syrie sont présents à l’Onu, parlent au nom du pays au Conseil de sécurité, participent aux travaux de cette structure, prennent la parole, présentent leurs estimations et publient des informations. Tout cela – même sans les estimations et arguments supplémentaires qu’on pourrait présenter en abondance – indique qu’il est évidemment possible de ressasser sans cesse les erreurs du régime syrien, mais que ces estimations n’ont aucune base juridique. Je ne vais même pas parler de l’élément moral de la situation. Les propos de ce genre n’ont aucun fondement du point de vue du droit.

En ce qui concerne le rapprochement éventuel entre les positions russes et turques sur le règlement syrien, il existe à ces fins des formats appropriés de coopération. Nous coopérons de manière très étroite avec nos collègues turcs et iraniens, trouvons des réponses à nos questions et à nos divergences. On constate des progrès, mais il reste encore beaucoup à faire sur la base de pourparlers, de consultations, de rencontres et d’échanges d’information.

C

Pourriez-vous définir la position finale de la Russie en 2017 sur les relations entre Bagdad et Erbil?

 

Réponse: Votre question est traditionnelle. Tout comme notre réponse. Ces relations doivent se baser sur les négociations et le dialogue pacifique.

 

D

Au nom de tous les journalistes présents, je voudrais remercier vous personnellement, ainsi que tout le Département de l’Information et de la Presse pour le début aussi inhabituel de la conférence de presse d’aujourd’hui. C’est une surprise très agréable. Nous apprécions votre attention envers nous, les journalistes. Nous remercions tout le Ministère des Affaires étrangères qui a activement travaillé avec nous en 2017 et essayé de répondre aux questions posées.

D’après vous, peut-on parler du succès de la diplomatie russe en 2017, notamment en ce qui concerne le règlement de conflits dans les régions différentes du monde?

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Réponse: Pour donner une réponse globale à cette question et évoquer des sujets concrets avec les journalistes russes et étrangers, nous organiserons la conférence de presse annuelle du Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov qui aura lieu le 15 janvier. Nous publierons l’annonce en ce sens et des informations supplémentaires après le Nouvel an, juste après les fêtes, pour que vous puissiez vous accréditer. L’objectif principal de cette conférence de presse est traditionnel: tirer le bilan du travail des diplomates russes et de parler franchement de questions relatives à la politique étrangère et à la situation internationale. Comme vous le savez, elle peut être très longue. Je pense que vous obtiendrez les réponses à vos questions.

E

Le 5 décembre 2017, on a arrêté à Moscou le citoyen norvégien Frode Berg. Il se trouve actuellement dans la prison de Lefortovo et fait face aux accusations d’espionnage. Cet événement, est-il un coup dur contre les relations entre la Norvège et la Russie? Quelle sera la réaction russe à cette affaire?

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Réponse: En ce qui concerne la situation, je voudrais présenter nos informations sur cette affaire. Le 5 décembre 2017, on a en effet arrêté à Moscou le citoyen norvégien Frode Berg, agent des services secrets norvégiens, qui effectuait une opération d’espionnage. Il séjournait en Russie grâce à un visa touristique. Le 6 décembre 2017 on a lancé contre lui les poursuites pénales dans le cadre de l’article 276 « Espionnage » du code pénal russe. La Cour du quartier de Lefortovo de Moscou a statué sur sa détention. L’Ambassade norvégienne à Moscou a été dûment informée.

Frode Berg se trouve actuellement dans le centre de détention de Lefortovo. Il bénéficie de tous les droits prévus par la loi, notamment de ceux à l’aide d’un avocat et d’un traducteur, aux visites consulaires et à l’assistance médicale. Il n’a présenté aucune plainte, ni objection.

Quant au coup global contre les relations bilatérales, à mon avis, on ne peut pas caractériser ce cas de cette manière. Nous développons nos relations avec la Norvège dans beaucoup de domaines. Des situations de ce genre arrivent et elles ne sont pas agréables, mais la législation russe prévoit des mesures adéquates.

F

La Présidente lituanienne Dalia Grybauskaitė a récemment tiré le bilan de la politique lituanienne en 2017 et défini les perspectives de l’avenir proche du pays. Elle a notamment souligné que la Russie restait un voisin compliqué de la Lituanie, mais qu’il fallait faire preuve de souplesse. Selon elle, la Lituanie n’a pas besoin de guerre avec la Russie, mais du commerce et de la coopération avec elle. Que pensez-vous de ces propos?

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Réponse: Nous avons remarqué cette interview de Noël de la Présidente lituanienne Dalia Grybauskaitė. Nous avons notamment constaté l’extrait indiquant qu’il ne fallait pas combattre la Russie, mais coopérer et développer le commerce avec elle.

Nous et vous, tout le monde est parfaitement au courant de l’attitude de la Chef d’État lituanien envers la Russie. S’il ne s’agit pas de geste de communication, mais d’une décision réfléchie de corriger la position traditionnelle, il faudra le prouver par les faits réels plutôt que par les paroles. Les déclarations et les actions se trouvent souvent en état de dissonance et de contradiction.

Par le passé, nous entendions constamment les propos sur les prétendues « menaces » russes présentes et futures, La Présidente lituanienne Dalia Grybauskaitė a considéré comme une menace – cette logique nous semble assez étrange – même la construction d’une centrale nucléaire biélorusse: selon elle, il s’agissait d’un facteur capable de semer la panique en Lituanie – à cause d’une contamination radioactive éventuelle – et de torpiller la sécurité du pays.

Vous avez mentionné que la leader lituanienne avait souligné la nécessité de faire preuve de souplesse. Nous voudrions bien que ce soit en effet le cas.

G

Les autorités américaines devraient annoncer en février prochain de nouvelles sanctions contre la Russie, cette fois-ci dans le secteur bancaire. Moscou, envisage-t-il de répondre fermement aux nouvelles sanctions américaines?

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Réponse: Aujourd’hui, nous avons accordé beaucoup d’attention aux relations russo-américaines. Mes commentaires contiennent une réponse à cette question, mais vous l’avez dans tous les cas posée.

Vous êtes bien au courant de notre position traditionnelle qui prévoit une réponse symétrique à toutes les actions agressives de nos partenaires contre la Fédération de Russie. Nous voudrions bien nous focaliser sur les réponses symétriques aux actions positives, mais nous constatons malheureusement plus souvent les actions qui nuisent à nos relations bilatérales de la part de nos collègues américains. Dans ce contexte, une riposte symétrique est évidemment possible.

Nous espérons que nos collègues américains feront preuve de lucidité, comprendront qu’ils ont intérêt à coopérer dans tous les domaines au lieu de détruire les relations bilatérales qui subissent déjà une crise profonde.

H

La presse occidentale souligne le manque de démocratie en Russie. Le refus de la candidature d’Alexeï Navanlny à la présidentielle est présenté comme un exemple de ce dernier. Elle affirme qu’il est le seul candidat crédible et capable de rivaliser avec le Président russe Vladimir Poutine. Quelle est la position du pouvoir russe dans ce contexte?

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Russie – la Cour suprême confirme le rejet de Navalny à la présidentielle (Ajout de Sans a priori)

Réponse: Il est assez étrange de poser une question de ce genre au Ministère des Affaires étrangères. Je peux vous dire clairement que ce problème ne nous concerne pas. C’est un problème de la Commission électorale centrale.

Franchement, j’ai regardé hier plusieurs fois la réunion de la Commission consacrée à cette question. A mon avis, elle a été exhaustive du point de vue des arguments de toutes les parties. Je vous recommande de la regarder encore une fois pour trouver la réponse à votre question.

Concernant les propos des médias, je les ai également mentionnés aujourd’hui. Nous voulons bien que la presse étrangère, russophile ou russophobe, couvre la présidentielle russe qui aura lieu en 2018. Indépendamment du contexte, cela ne fera que favoriser la participation des citoyens russes aux élections. C’est pourquoi nous sommes ravis que la presse occidentale couvre si activement la situation pré-électorale et publie des informations sur les élections. Nous voudrions évidemment qu’elle présente plus de faits concrets, mais chacun travail selon ses capacités.

 

Les responsables occidentaux de Bruxelles et de Washington présenteront évidemment leurs estimations et critiqueront tous les éléments des élections, de la législation aux procédures, en soulignant notre « mauvaise » démocratie, comme vous l’avez dit.

Nous en sommes certains, car ils ont déjà commencé à tenir ces propos, et nous nous rappelons parfaitement que cela a également été le cas par le passé, lors de la présidentielle précédente. Aujourd’hui, j’ai déjà commenté ce sujet et mentionné qu’il leur fallait d’abord mettre de l’ordre dans leurs propres démocraties, ainsi que dans leurs cycles et procédures électoraux. Qui plus est, nous considérons ces propos comme une ingérence dans les affaires intérieures d’un État souverain qu’est la Fédération de Russie.

Nous disons aux experts et aux médias: « Venez, couvrez, regardez! »

Nous sommes prêts à offrir cette aide.

Nous pourrions demander aux dirigeants et aux représentants de la Commission électorale centrale de présenter les informations et d’organiser une conférence de presse nécessaire sur la base du Centre de presse du Ministère russe des Affaires étrangères.

Nous sommes prêts à faire preuve d’une ouverture complète dans cette question.

Il est pourtant très étrange qu’on prévoit par avance, quelques mois avant les élections, des difficultés, le non-respect des processus démocratiques etc. En concluant ma réponse, je voudrais demander:

  • si les responsables et les politiciens étrangers ont des griefs par rapport au processus électoral en Fédération de Russie, pourraient-ils nous présenter des donnés concrètes?

Les propos du représentant du Département d’État américain mentionnaient littéralement le « Gouvernement russe ». Le Gouvernement russe comprend beaucoup de ministères, de services, de structures, de personnes et d’organisations.

  • De qui s’agit-il concrètement?
  • Peut-on dire que le Ministère des Affaires étrangères persécute les journalistes étrangers et les empêche de travailler?

Ce ne sont que des paroles vides et la nonsense propagandiste qu’on injecte sans cesse pour détourner l’attention des faits. Nous sommes prêts à commenter la situation.

  • Posez-nous vos questions, demandez des rencontres supplémentaires avec nos experts.
  • Tirez vos propres conclusions sur la base de ce que vous voyez et attendez.

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Car nous constatons actuellement un désordre d’information, des déclarations et des thèses citant des sources anonymes. Ces informations sont ensuite répandues par les médias, alors que les représentants officiels du Département d’État – je suis certaine que cela sera en effet le cas – présentent un paquet de journaux et de publications sur les réseaux sociaux afin de prouver qu’il s’agit de l’opinion des experts.

On crée d’abord une tendance pour ensuite la faire propager dans les médias. En fin de compte, cette tendance revient au Département d’État sous forme de questions. Tel est ce cycle de désordre d’information. Dans ce cas-là, nous constaterons évidemment la même chose, mais nous y sommes prêts.

Je voudrais attirer encore une fois votre attention à ce que j’ai déjà mentionné aujourd’hui: nous commenterons tous les propos de nos collègues occidentaux sur des déficiences prétendues de nos processus, procédés et évènements électoraux. C’est absolument certain.

I

La présence illégale des forces américaines sur le territoire syrien empêche le processus de paix dans le pays. Qui  plus est, les États-Unis réunissent les combattants restants après la défaite de Daech au sud de la Syrie afin de former une nouvelle armée. Comment ces actions correspondent-elles aux paroles des Américains qui affirment combattre Daech?

 

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Réponse: En aucune façon. L’influence destructrice – nous la constatons en effet sur le terrain – de certains pays occidentaux et États de la région sur la situation en Syrie contredit absolument les propos sur leurs bonnes intentions et les affirmations qu’ils ont écrasé Daech on entend cela de la part de Paris et de Washington. Leurs propos vagues ne correspondent pas à leurs actions concrètes.

Je voudrais répondre à votre deuxième question – si j’ai tout compris correctement – concernant une riposte possible à ces actions.

A mon avis, il est crucial de tenir compte de la défaite de Daech il est bien sûr nécessaire de poursuivre le nettoyage de territoire, mais le problème a bougé du point mort, et on a porté un coup décisif et mortel contre ce mouvement – et de saisir le moment. Je m’adresse actuellement à toutes les parties du règlement syrien, notamment à l’opposition syrienne locale et en exil:

il est nécessaire de faire tout son possible pour s’entendre lors du Congrès de Sotchi avant la formation de nouvelles unités de combat.

Il ne faut pas se servir de cette opportunité pour accuser, se quereller ou promouvoir des positions imposées de l’extérieur, mais comprendre qu’il s’agit du moment historique crucial pour la renaissance de la Syrie.

Tout cela dépend actuellement des syriens,

  • non seulement de ceux qui soutiennent le Gouvernement,
  • mais aussi de ceux qui s’y sont opposés et ne sont pas partisans de Bachar al-Assad pour ne pas dire plus.

Aujourd’hui, la Syrie a besoin que la plateforme créée par la Russie, notamment suite aux négociations d’Astana et dans le cadre de celles de Genève, soit utilisée comme une opportunité historique.

 

Elle est la seule possibilité d’empêcher toutes les forces extérieures de développer le scénario infernal que nous avons constaté en Syrie pendant plusieurs années.

 

J

Ma première question concerne les relations russo-japonaises. Vous avez déjà indiqué que le déploiement de systèmes antiaériens par le Japon pourrait nuire à ces dernières. Pourrait-il également avoir une influence négative sur le dialogue entre le Président russe Vladimir Poutine et le Primer Ministre japonais Shinzo Abe sur les Kouriles et le traité de paix?

Ma deuxième question concerne la présidentielle. Existe-t-il des accords avec des structures internationales en matière de présence d’observateurs internationaux en Russie? Si oui, de quelles organisations s’agit-il? Si je ne me trompe pas, on a indiqué que les observateurs américains étaient exclus. Qui seront donc présents?

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Réponse: Concernant votre première question, je voudrais commenter encore une fois la décision du gouvernement japonais de déployer sur son territoire les systèmes antimissiles américains Aegis Ashore: ces actions de Tokyo vont à l’encontre de son objectif de former la confiance militaire et politique entre la Russie et le Japon et ne feront qu’aggraver l’atmosphère générale des relations bilatérales, notamment des négociations de paix. A mon avis, il s’agit d’une formule très claire et compréhensible. Tous les détails devraient être définis dans le futur dans le cadre d’un travail concret. Nous nous appuyons sur nos estimations de principe de cette décision du Japon.

Quant à la présence des observateurs, je vais étudier ce sujet pour vous présenter une réponse exhaustive lors de la première conférence de presse en 2018. Cette question touche évidemment la Commission électorale centrale, mais elle implique de telle ou telle manière le Ministère des Affaires étrangères. Je présenterai toutes les informations sur les observateurs et le processus que vous avez mentionné lors de la conférence de presse prochaine.

K

Une question sur les préparatifs de la conférence qui devrait se dérouler à Sotchi à la fin du mois de janvier. A-t-on obtenu des signaux clairs de la part des groupes de Riyad, du Caire et de Moscou en ce qui concerne leur participation à la conférence? Est-ce que cet événement pourrait se dérouler en leur absence?

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Panoramique sur Sotchi

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Réponse:

  • Premièrement, on ne commente pas – dans tous les cas, il est absolument inutile de le faire à mon niveau – des blocs concrets de ce travail préparatoire.
  • Deuxièmement, tous ceux qui s’intéressent à l’avenir de la Syrie, doivent comprendre de quel côté de l’histoire ils se trouvent.

 

  • De celui qui prévoit l’unification des efforts afin de reconstruire la Syrie, d’élaborer ses lois fondamentales et de définir son futur système politique,ou de celui qui ne présente que des occasions perdues, mais très coûteuses pour le peuple syrien?

La Fédération de Russie et d’autres forces et pays visant une résolution constructive de la crise ont entrepris des efforts colossaux. Il faut pourtant décider clairement s’il s’agit d’une conférence d’avenir ou si l’attitude envers cette réunion sera formée sur la base des opportunités perdues.

Tous les groupes syriens et toutes les personnalités politiques et sociales impliquées de telle ou telle façon à ce processus, doivent décider pour leur-mêmes:

  • soit continuer d’écouter les conseils de ceux qui ont pendant plusieurs années mené la Syrie vers l’abîme,
  • soit commencer enfin à adopter des décisions indépendantes en s’appuyant sur les possibilités présentées au peuple syrien qui a payé un prix énorme.

Je voudrais souligner que j’entends par le « peuple syrien » non seulement les forces gouvernementales et les civils, mais aussi tous les Syriens qui s’intéressent à l’avenir de leur patrie.

Quand nous aurons les informations sur les participants à la conférence, nous vous les présenterons immédiatement.

L

Envisage-t-on d’organiser les pourparlers au niveau des ministres russe et nord-coréen des Affaires étrangères?

 

Réponse: Je ne suis pas au courant de projets concrets de ce genre. En ce qui concerne le plan global de la politique étrangère russe en 2018, son bilan de 2017 et les orientations du pouvoir russe que le Ministère devrait mettre en œuvre, tout cela sera évoqué lors de la conférence de presse du Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov qui aura lieu le 15 janvier prochain.

M

Le développement des relations russo-turques se manifeste principalement dans le secteur économique. Envisage-t-on de les renforcer par exemple dans le domaine culturel?

 

Réponse: Nous envisageons évidemment de développer les relations bilatérales dans tous les domaines. La Turquie accueille un grand nombre d’évènements, notamment sous l’égide de notre ambassade et d’autres institutions russes à l’étranger. Si vous avez besoin d’informations plus détaillées, je vous les présenterai avec plaisir.

N

Que pensez-vous de l’ouverture potentielle d’une université turque en Russie et d’une université russe en Turquie? Nous affirmons que la crise est derrière nous, mais certains problèmes persistent. Ainsi, beaucoup de citoyens turcs ont été déportés ou privés du droit de séjour pendant la crise. Négocie-t-on le régime sans visas?

 

Réponse: Concernant les expulsions, elles ont été tout à fait légitimes. Quant au régime de visas, la Russie et ses partenaires turcs poursuivent la concertation de leurs actions futures visant à faciliter l’entrée en Fédération de Russie de certains groupes de citoyens, notamment des détenteurs de passeports de service ou des transporteurs internationaux. Le rétablissement du régime sans visas à part entière est examiné dans le contexte des efforts communs dans la lutte contre le terrorisme et la prévention de l’entrée des terroristes potentiels sur le territoire russe.

Quant aux liens humains et culturels, comme je l’ai déjà promis, nous vous présentons toutes les informations nécessaires.

Ministère Russe des Affaires Etrangères 2016.12.26 585e984bc461884d5c8b46ef


source/  http://www.mid.ru/fr/foreign_policy/news/-/asset_publisher/cKNonkJE02Bw/content/id/3012378