531-Vladimir Poutine, Maestro mondial de la géopolitique !

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Publié le 16 mars 2016 par Copyright: toute reproduction des articles doit mentionner le nom de Hildegard von Hessen am Rhein.

Il est urgent que l’UERSS fasse pression sur les États Islamiques pour accueillir ces populations musulmanes qui ne s’intégreront jamais en Occident. Leur assimilation étant une vue de l’esprit. Me vient la réflexion suivante. Lorsque le Liban était en guerre, avons-nous vu des flots de réfugiés arriver vers nous ? Non ! Ils restaient dans leur pays pour combattre. Les images filmées par drone de RT sont effrayantes, en lien !

Ce flot migratoire est dû à la politique des néocons de Washington. Comme Washington ne sait mettre aucun terme à ses propres erreurs et turpitudes, que c’est le Président Russe qui règle les problèmes en Maestro et qu’il se trouve qu’il les a réglés avec un certain succès avant de se retirer, car, fin limier qu’il est, il ne veut pas prêter le flanc à la critique Occidentale, de Washington en particulier, d’une quelconque culpabilité sur un échec du cesser le feu. En effet, Washington était persuadé que Poutine ne le respecterait pas. Ils en sont pour leurs frais !

Le Maestro Poutine, vient encore une fois de montrer son sang froid, son sens de l’anticipation, sa connaissance de l’histoire et du terrain et finalement son talent de joueur d’échec qui a prit de court Washington et ses vassaux. Ce qui me rend d’humeur hilare, tout en prenant connaissance que le Donald vient à nouveau de triompher au super Tuesday !

C’est dans cet esprit que je vous traduis un excellent texte du journal russe: « Komsomolskay Pravda », qui donne les raisons objectives du retrait russe de Syrie. Assez remarquable, il faut bien le dire ! Raison de plus pour nous, de nous retirer de l’OTAN et de nous rapprocher de ce fin Maestro en géopolitique, qu’est le Président Poutine, espérant aussi un bon partenariat avec les États Unis de Donald Trump !

J’ajoute un article du très néoconniste Washington Post, qui parait un peu, mais juste un peu objectif quant à l’achèvement du Maestro Poutine qui laisserait le « bourbier » aux américains et à ses alliés, alors qu’il a contribué à assainir ce qui était possible d’assainir…, et de déclarer sur un ton de regret, que le Maestro Poutine aurait renforcé la Syrie dans la région … ce qui est loin de plaire à Washington qui ne vit que dans le chaos et les guerres.

Hildegard von Hessen am Rhein

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Ce texte fut publié par la « Komsomolskay Pravda » et traduit en anglais par Julia Rakhmetova et Rhod Mackenzie pour Russia Insider, que je vous traduis à mon tour en français.

Les huit raisons pour lesquelles la Russie vient de se retirer de Syrie.

1/        Pourquoi retirons-nous nos principales forces maintenant ?

C’est peut-être juste une coïncidence, mais l’annonce est venue le jour des négociations de paix à Genève, pour lesquels la Russie a obtenue la participation des kurdes. Le jour d’avant, une attaque terroriste turque eut lieu pour ruiner le cesser le feu en Syrie et cela va continuer. La Russie aurait été accusée de violer le cesser le feu, ou au moins incriminée de représailles contre les soi-disant « opposants modérés » et Allah seul sait, de quoi encore … Le retrait russe prive ses opposants d’une carte maitresse, en tout cas durant le cesser le feu. Des accords incontestables entre les acteurs en Syrie (Moscou et Washington) garantissent la préservation de cette paix fragile, ainsi que du régime de Bachar, jusqu’à ce que les Syriens décident de leur avenir. Comment les choses vont se passer, cela sera spécifié durant les négociations. Puisque la Russie n’est plus directement impliquée dans le conflit, elle devient le garant que les accords obtenus avec Assad soient respectés.

2/       Est-ce que la Russie se retire avec honneur ou avec son drapeau en berne ?

Essayons de nous souvenir des buts que Moscou a poursuit en Syrie : L’un d’eux était d’éradiquer les islamistes russes qui combattaient aux côtés des gangs armés en Syrie. Nous avons détruit 2000 d’entre-eux, dont 17 commandants durant nos opérations. Une autre tâche réalisée avec succès était de saper la base des ressources de l’EI. Selon les sources officielles, l’aviation russe a détruit 209 installations de production de pétrole et 2912 navires pétroliers. Les troupes syriennes, elles, ont donc put regagner le contrôle sur les champs pétroliers et gaziers prêts de Palmyre. Le Ministre de la Défense, Sergei Shoigu, souligne dans son rapport à Poutine que : « Trois de ces champs fonctionnent aujourd’hui de manière régulière. » Ce qui rend un service considérable à l’économie syrienne dévastée. J’ai moi-même pu observer le fonctionnement dans cette partie de la région. Grâce à l’aviation russe, l’armée syrienne a put libérer 400 villages. En octobre dernier, le Président Poutine soulignait notre but principal en Syrie : « Stabiliser le gouvernement légitime et créer les conditions pour un compromis politique. » Au cas où cela serait oublié, le régime Assad ne fonctionnait plus en automne 2015 et les djihadistes progressaient vers Damas. Aujourd’hui, les représentants d’Assad sont assis autour de la table avec leurs ennemis et essayent de négocier. Plus de quarante groupes différents ont rejoint le cesser le feu. Peut-on faire l’économie de ne pas remercier l’armée russe et sa diplomatie ? Personne n’a put réaliser en cinq ans ce que Moscou a réussi en 5 mois !

3/       Quel signal envoyons-nous à la Syrie et au monde ?

La Russie démontre que pour arriver au but essentiel, la paix, l’on peut faire quelques sacrifices sur ses ambitions et compromis. L’opposition a déjà commenté les pas de Moscou et exprimé son espoir que : « la Russie retrouvera son rôle historique, d’aider des nations à se battre pour leur liberté. »

4/       Quels mythes sont réfutés ?

C’est curieux car, lorsque les opérations militaires ont commencé, les opposants au gouvernement se tordaient les mains en déclarant : « Ca va être un nouvel Afghanistan ! On va retomber dans le même piège ! » Ce sont les mêmes qui critiquent aujourd’hui le retrait « prématuré » du Kremlin ! En fait, personne n’a jamais dit que nous allions en Syrie pour y rester des décennies. Les intentions de la Russie n’ont jamais été « d’occuper », elle n’avait aucun projet d’expansion, d’annexion, où de prendre possession des champs pétroliers. Moscou n’attendait rien d’autre de son intervention dans cette guerre, que de soigner son image et démontrer la capacité de l’armée russe, qui avait cessé d’être prise au sérieux et dont on estimait qu’elle était totalement inopérante suite à la chute de l’Union Soviétique. Un grand nombre d’observateurs occidentaux étaient convaincus que Moscou allait s’impliquer dans des opérations au sol qui l’enliserait comme en Afghanistan. Pour paraphraser une citation célèbre : « Nous ne pouvons pas être plus syriens que les syriens. »

5/       Que signifie ce retrait et qu’en reste-t-il ?

Selon la déclaration du Président Poutine, ce sont les personnels principaux de l’armée de l’air, quelques douzaines d’avions et d’hélicoptères qui seront rapatriés. Resteront les centres logistiques à Tartous et une base aérienne à Khmeymim, comme centre de coordination durant la réconciliation. « Ils devront être très bien protégés sur terre, en mer et par les airs » a déclaré le Président. Probablement les missiles sol-air et des systèmes comme « Pantsir C2 » et « S-400 » resteront en Syrie, au cas ou des mouvements soudains de « têtes échauffées » se mettraient en mouvement à partir de la Turquie voisine. Des missions de renseignements seront effectuées, des contrôles sur le cesser le feu, au cas où, quelques chasseurs, hélicoptères d’attaque et de combat resteront sur la base aérienne. Comme le souligne Poutine, la base aérienne doit être protégée, mais ne sera opérationnelle qu’en cas d’urgence.

6/       La lutte contre le terrorisme persistera-t-elle ?

Nous pouvons supposer que les américains sont d’accords pour renforcer leur aviation pour combattre l’EI. La coalition dirigée par Washington doit également accepter, que l’armée d’Assad et l’Armée Libre Syrienne combattent l’EI et Al Nosra. La Russie collaborera par son service de renseignement, ce que les américains ne peuvent faire, à cause de leurs mauvaises relations avec Damas et nous estimerons les attaques US et leur volonté de travailler en partenariat.

7/       L’armée d’Assad sera-t-elle capable de résultats ?

Partons du principe du fait, que le retrait des troupes s’est fait avec l’accord de Bachar El Assad. Aujourd’hui, la situation est bien moins mauvaise qu’en août dernier. Il ne s’agit plus de la survie de l’armée d’Assad, mais de ses capacités à attaquer les positions terroristes. Damas peut désormais transférer des ressources à partir des régions libérées vers les points les plus dangereux. La politique la plus efficace serait, que l’armée nationale et les groupes d’opposition qui ont accepté le cesser le feu, acceptent de coopérer.

8/       Serons-nous contraints d’y revenir ?

La Russie n’a pas quitté pour toujours. La base aérienne de Khmeymim est prête à recevoir à chaque instant des chasseurs. Deux jours seulement sont nécessaires pour transférer l’aviation russe sur place. Sans oublier l’armée elle-même. Les deux possèdent des bombardiers stratégiques prêts à décoller des bases aériennes russes pour atteindre des cibles en Syrie. La flotte en mer Caspienne est équipée de ses fameux « Calibers », ainsi qu’un groupe naval en Méditerranée possédant une série de « pilules thérapeutiques ». Il ne fait aucun doute, qu’en cas d’aggravation de la menace, la Russie utilisera ses ressources. Mais elle préfère avant tout une victoire diplomatique dans laquelle personne ne perd.

 

Traduction: Hildegard von Hessen am Rhein


 

source/http://hildegardvonhessenamrhein.over-blog.com/2016/03/vladimir-poutine-maestro-mondial-de-la-geopolitique.html

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