7258 – RUSSIE – V.Poutine le 9 Décembre 25… du Kremlin-Moscou – 13.12.25.


1°/Remise de médailles Étoile d’or aux Héros de la Russie – 9 décembre 2025 à 14h05 au Kremlin-Moscou
2°/Réunion du Conseil pour la société civile et les droits de l’homme – 9 décembre 2025 à 19h10
3°/Rencontre avec le président de l’Académie des sciences de Russie, Guennadi Krasnikov – 9 décembre 2025 à 20h55


1°/Remise de médailles Étoile d’or aux Héros de la Russie – 9 décembre 2025 à 14h05 au Kremlin-Moscou
À l’occasion de la Journée des Héros de la Patrie, le Président a remis des médailles Étoile d’or aux Héros de la Russie. La cérémonie s’est déroulée dans la salle Saint-Georges du Grand Palais du Kremlin.
9 décembre 2025 à 14h05 au Kremlin-Moscou
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Plus de 200 militaires et civils ayant fait preuve d’un courage et d’un héroïsme exceptionnels ont été invités au Kremlin. Parmi eux figurent des Héros de l’Union soviétique, des Héros de la Fédération de Russie, des titulaires de l’Ordre de Saint-Georges et des récipiendaires de trois Ordres du Courage ou plus.

Président de la Russie, Vladimir Poutine : Camarades,
Aujourd’hui, jour des Héros de la Patrie, nous honorons les grands fils et filles de la Russie pour leurs services exceptionnels rendus à notre pays. Nous rendons hommage à tous ceux dont les exploits militaires et sociaux, le dévouement et le courage ont marqué durablement l’histoire de la patrie.
Leurs noms sont inscrits dans une gloire éternelle. Ici, dans la salle Saint-Georges du Kremlin, fidèles aux traditions remontant à Catherine la Grande et rendant hommage à des générations de héros, nous affirmons la continuité de l’histoire millénaire de notre nation.
Nous sommes unis par la fierté de notre patrie et par les accomplissements et les victoires de nos ancêtres. À travers les âges, ils ont défendu la souveraineté de notre État et la liberté de notre peuple. Ils ont combattu pour le droit de décider de notre propre avenir et se sont efforcés sans relâche de maintenir la force du pays, de le faire progresser, d’ouvrir de nouveaux horizons de croissance et d’envisager l’avenir avec confiance.
Nous rendons hommage à tous ceux qui ont été distingués pour leurs services par le titre de Héros de la Russie ou Héros de l’Union soviétique, ou qui ont été décorés de l’Ordre de Saint-Georges ou de l’Ordre de la Gloire.
Combattants, soldats et officiers, membres des forces spéciales et des forces de l’ordre, pionniers, cosmonautes, pilotes, explorateurs polaires, médecins et civils ayant accompli des actes héroïques – tous sont unis par leur volonté de placer les intérêts de la patrie au-dessus de tout. Leurs vies témoignent avec force du caractère, de l’esprit et de la vitalité inépuisable de notre peuple.
En ces temps difficiles pour notre pays, nous constatons plus que jamais la force de nos traditions de gloire militaire et la dignité avec laquelle nos contemporains les perpétuent, y compris les très jeunes soldats qui combattent en première ligne.
Je sais, par expérience personnelle, que les hommes et femmes au front ressentent des liens spirituels et familiaux beaucoup plus forts avec leurs grands-pères et arrière-grands-pères, et qu’ils sont plus que jamais conscients de cette continuité et de leur responsabilité envers l’héritage de nos ancêtres. Aujourd’hui, ces décorations seront remises à nos militaires décorés du titre de Héros de la Russie.
Ils ont fait preuve d’un courage et d’une bravoure exceptionnels dans l’accomplissement de leurs missions au sein de la zone d’opérations militaires spéciales, d’un grand professionnalisme, d’une détermination sans faille et d’une capacité à prendre les devants dans des conditions de combat extrêmement complexes, tout en œuvrant sans relâche pour assurer la progression de nos forces dans les zones stratégiques. Merci pour votre service.
Une étoile d’or sera remise à titre posthume à la famille du sergent Nikita Afanasyev. Gloire et mémoire éternelle à nos camarades tombés au combat.

Mes amis,
Tout acte d’héroïsme puise sa source dans des valeurs solides, des aspirations nobles, une volonté inébranlable et un engagement indéfectible envers son devoir et ses principes.
Toutes ces qualités sont inhérentes à ceux et celles pour qui risquer leur vie pour la réussite de la nation fait partie intégrante de leur métier. Aujourd’hui, je remettrai également des décorations aux pilotes d’essai qui ont consacré leur vie à tester de nouveaux types d’aéronefs militaires et civils.
Servir le peuple, la Patrie et son présent et son avenir confère toujours une signification particulière à nos actes et à nos actions. Nous le constatons dans le travail de nos ingénieurs et scientifiques, qui trouvent des solutions novatrices pour garantir la sécurité nationale, et dans le dévouement du personnel des usines de défense et de nombreux autres secteurs, qui œuvre chaque jour pour renforcer la Russie et contribuer à son bien-être et à sa prospérité.
Nous sommes tous unis aujourd’hui dans notre admiration pour les héros, conscients de notre responsabilité envers le pays, de notre implication dans son destin et de notre amour sincère pour la Patrie. Cet amour et cette vérité historique sont l’essence de notre force et le fondement de nos victoires.
Félicitations à l’occasion de la Journée des Héros de la Patrie !

Vladimir Poutine : Mes amis, Aujourd’hui est un jour particulier, mais nous n’oublions jamais ceux qui rendent de tels moments possibles : les personnes présentes ici, les personnes dans cette salle, leurs parents, leurs épouses ; car tout se forge au sein de la famille ; c’est en famille qu’une personne trouve ses racines, tant physiques que mentales. Tout se forme là-bas.
C’est pourquoi toute notre politique est axée sur les familles. Certaines choses se déroulent bien, d’autres mieux, d’autres moins bien, mais l’objectif principal, l’orientation générale de notre développement, est centré sur la famille et sur la Patrie, car la Patrie est notre grande, immense et unie famille.
Je suis touché par vos gentils mots : on m’a demandé comment je travaillais. Vous savez, chacun donne le meilleur de lui-même dans son rôle. Personnellement, j’ai du mal à imaginer comment les pilotes accomplissent leurs missions. Enfin, je peux l’imaginer dans une certaine mesure : j’ai eu la chance de côtoyer ce métier. Je l’ai déjà dit, et je le répète : surtout en ce qui concerne les avions d’attaque. Je ne comprends tout simplement pas comment on travaille là-bas, ni comment on pilote.
Pour ceux qui n’ont jamais volé, laissez-moi vous expliquer : seuls les bras et les doigts bougent. Comment est-il possible, dans ces conditions, de monter, puis de descendre, puis de remonter et de redescendre, et en plus de cela, de mener des frappes – et même de descendre à des altitudes dangereuses à cause des systèmes de défense aérienne ennemis ? C’est tout simplement incroyable.
Alors, que dire de nos soldats qui sont actuellement en première ligne ? Dans ce nouveau système d’utilisation des drones de combat et autres armes modernes, on a à peine le temps de lever la tête, et pourtant, nos hommes se battent. Ce sont de véritables héros.
Bonnes fêtes ! Bonne fête des Héros de la Patrie !

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2°/Réunion du Conseil pour la société civile et les droits de l’homme – 9 décembre 2025 à 19h10
Vladimir Poutine a présidé la réunion annuelle du Conseil pour la société civile et les droits de l’homme par visioconférence. La réunion s’est tenue à la veille de la Journée internationale des droits de l’homme, célébrée le 10 décembre.
9 décembre 2025 à 19h10
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Le président du Conseil, Valery Fadeyev, a présenté le rapport d’activité.
Dans leurs interventions, les membres du Conseil ont abordé des sujets tels que l’aide aux participants aux opérations militaires spéciales et à leurs familles, la réadaptation et l’insertion professionnelle des vétérans gravement blessés et devenus handicapés, le fonctionnement des jurys, et l’octroi de grâces à certaines catégories de personnes handicapées et de femmes avec enfants à l’approche des fêtes de fin d’année.
Ils ont également discuté des soins palliatifs, de la réinstallation des compatriotes en Russie, des relations entre l’art et l’État, ainsi que de questions liées à la mise en œuvre de l’intelligence artificielle dans divers domaines, à l’utilisation des vélos et scooters électriques en ville, et bien d’autres sujets.

Extraits du compte rendu de la réunion du Conseil pour le développement de la société civile et des droits de l’homme
Vladimir Poutine, président de la Russie : Mesdames et Messieurs, bonjour.
Nous tenons cette réunion à la veille de la Journée des droits de l’homme. Bien sûr, cette date est importante non seulement pour ce Conseil, mais aussi pour la société russe dans son ensemble et pour tous ceux qui œuvrent pour cette cause essentielle, tant au niveau régional qu’au niveau fédéral.
Je tiens à vous remercier, ainsi que vos collègues – commissaires aux droits de l’homme, bénévoles et militants des ONG –, pour votre engagement constant auprès de la population et votre écoute attentive de ses besoins. Vous contribuez non seulement à apporter des solutions rapides et efficaces aux difficultés rencontrées, mais aussi à élaborer des solutions systémiques.
C’est pourquoi la population vous fait confiance et apprécie vos efforts. Je sais que votre mission est exigeante. En effet, les gens viennent vous confier leurs griefs et leur ressentiment, souvent dans un moment de colère ou de désespoir. Écouter une personne, la réconforter et obtenir justice et des résultats concrets : tout cela demande beaucoup de patience et de bienveillance. Vous et vos collègues avez été à la hauteur de cette tâche ardue. Un grand merci.
La mission première du Conseil, telle que nous l’avons définie il y a longtemps, consiste à défendre les droits sociaux et économiques de notre population et à développer la société civile. Aujourd’hui, notre pays a établi ses objectifs et ses indicateurs de performance dans le cadre de projets nationaux. Cette semaine, nous avons eu des échanges approfondis avec nos collègues du gouvernement et des régions sur la mise en œuvre de ces projets.
Je tiens à rappeler que derrière chaque plan et chaque chiffre se cachent des personnes, leurs intérêts et leurs besoins. Nous devons comprendre comment les résultats concrets énoncés sur le papier se traduisent dans la réalité, comment tout cela fonctionne concrètement, comment les efforts déployés pour réaliser nos plans affectent les populations et quel impact ils ont sur le bien-être des familles russes.
Ce contrôle public des projets nationaux et de la politique socio-économique globale de l’État figure parmi les objectifs clés de ce Conseil.
Par ailleurs, je suis certain que vous continuerez d’accorder une attention particulière au respect des droits des participants aux opérations militaires spéciales et de leurs familles, de ceux qui ont perdu des proches, tout en soutenant les anciens combattants et en les aidant à se réinsérer dans la vie civile.
Aujourd’hui, nous aborderons les mesures à prendre en faveur des participants aux opérations militaires spéciales et aux opérations antiterroristes, ainsi que de nos anciens combattants.
Plusieurs autres questions importantes sont également à l’ordre du jour. Il s’agit notamment du soutien social aux familles avec enfants, de l’emploi et de la réinsertion des personnes handicapées, de l’amélioration du système de soins palliatifs et de l’efficacité et de la sécurité des technologies modernes, y compris l’intelligence artificielle.
Il est important que la voix du Conseil en matière de défense des droits de l’homme demeure persuasive et faisant autorité au niveau international, et que vous ne fermiez pas les yeux sur la persécution de personnes en raison de leur nationalité, de leur religion, de leur langue ou pour tout autre motif.
Je tiens également à souligner la position inflexible du Conseil quant à la défense des intérêts de nos compatriotes à l’étranger et son intolérance face à la russophobie, manifestation de nationalisme et de racisme.
Votre regretté collègue Kirill Vyshinsky a joué un rôle particulièrement important dans ce domaine. Grâce à ses efforts, plusieurs mesures législatives ont été adoptées afin que les auteurs d’actes illégaux contre des citoyens russes et des compatriotes à l’étranger soient tenus responsables de leurs actes.
Mes chers collègues, notre Conseil est avant tout un organe consultatif. Toutefois, suite à vos recommandations, de nombreuses mesures concrètes ont été prises, contribuant positivement à la réalisation des droits des citoyens.
Par exemple, concernant la lutte contre la fraude téléphonique et sur Internet, vous avez proposé plusieurs solutions concrètes. Ces mesures comprennent le blocage des appels provenant d’États hostiles lorsqu’ils sont passés à des fins criminelles, la mise en place d’un système d’étiquetage des appels et l’imposition d’exigences plus strictes aux employés des administrations, des banques et des opérateurs de télécommunications lors de leurs communications avec les clients.
Le gouvernement a pris en compte toutes ces mesures et les met en œuvre. Comme vous le savez, un premier train de mesures visant à protéger les citoyens dans l’environnement numérique a déjà été adopté. Un deuxième train de mesures a été élaboré et est actuellement en cours de discussion et d’approbation, et un troisième est prévu prochainement. Ces mesures s’appuient, entre autres, sur vos initiatives.
Par ailleurs, les élections des députés de la Douma d’État auront lieu en 2026. Je compte sur votre participation active au suivi du respect des droits électoraux des citoyens.
Vous possédez une vaste expérience dans ce domaine ; un groupe de travail permanent a d’ailleurs été mis en place à cet effet. Chaque année, lors des élections et des scrutins à différents niveaux, vous vous rendez dans au moins dix régions et des centaines de bureaux de vote. Le Conseil publie un rapport basé sur les résultats de ce suivi.
L’une des priorités systémiques du Conseil est de soutenir le secteur associatif. Suite à nos discussions de cette année, la Fondation des subventions présidentielles a créé un agrégateur de données ouvertes sur les activités des organisations à but non lucratif.
Son objectif est d’accroître la transparence et la confiance dans leur travail, ainsi que de faciliter les échanges entre les organisations et les citoyens. Nous examinerons les mesures complémentaires à prendre dans ce sens.
Au travail !

Vladimir Poutine
(Répondant à Igor Ashmanov, PDG de Kribrum, qui évoquait les défis liés à l’utilisation de l’intelligence artificielle dans le secteur social, l’éducation et l’administration publique, notamment lorsque le remplacement des fonctionnaires par des robots est utilisé comme moyen de se décharger de ses responsabilités. À titre d’exemple des risques graves associés à la dématérialisation des documents, Igor Ashmanov a cité un incendie en République de Corée ayant entraîné la perte irrémédiable de bases de données sur les services publics et les employés du secteur public.) :
Merci beaucoup, Monsieur Ashmanov.
Il s’agit d’une question importante et extrêmement complexe, comme vous l’avez souligné dans votre intervention. Je pense que même ceux qui connaissent peu ces sujets peuvent le comprendre. Après tout, il est de plus en plus évident que nous devons nous pencher sur ces questions, même si la manière de le faire reste à déterminer. En réalité, refuser l’utilisation de ces outils reviendrait à perdre tout ce qui nous est précieux. Nous pourrions tout perdre si nous ne parvenons pas à exploiter le potentiel du big data et tout ce qu’il implique.
Parallèlement, si nous utilisons cette technologie avec négligence, nous risquons de perdre tout ce qui nous est cher, y compris notre identité. Cela pourrait entraîner la dispersion des données massives et les mettre entre les mains de personnes susceptibles de les exploiter à des fins malveillantes.
Bien sûr, la situation en matière d’éducation est tout aussi claire. Nous ne pouvons pas nous permettre de perdre toute une génération de jeunes citoyens qui se contenteront d’appuyer sur des boutons au lieu de développer leur esprit critique, d’être capables de résoudre des équations fondamentales en mathématiques, en physique et en chimie, ou de bien connaître leur histoire.
C’est un défi de taille. Nous devons éviter une situation où une vingtaine de personnes formeraient une élite intellectuelle et créeraient quelque chose, tandis que la masse ne serait capable que d’appuyer sur un bouton. C’est une question très complexe, et il est évident que nous devons nous y attaquer.
Bien entendu, les principes d’utilisation de cette technologie sont essentiels dans le processus décisionnel. L’intelligence artificielle peut fournir des pistes ou des suggestions, et parfois ces suggestions peuvent même être meilleures que celles d’un humain. Meilleures qu’une décision prise par un humain lui-même.
Toutefois, sur ce point, je suis entièrement d’accord avec vous : la responsabilité de la décision finale doit incomber à des personnes spécifiques ; il est inacceptable de se contenter d’affirmer qu’il s’agissait d’une suggestion d’une intelligence artificielle.
La responsabilité du processus décisionnel doit reposer sur des individus précis. Cela exigera des spécialistes qu’ils vérifient, recalculent et révisent chaque décision. Il s’agit de garantir que chacun assume sa responsabilité personnelle, en particulier pour les décisions ayant un impact direct sur la sécurité et le mode de vie des citoyens. Vous avez cité un exemple… En Corée, ou plutôt, où cet incendie s’est-il déclaré ? Mais même sans incendie, de nombreux problèmes nécessitent une approche responsable du processus décisionnel.
En d’autres termes, je ne peux que vous remercier, Monsieur Ashmanov. Veuillez soumettre vos propositions dans les plus brefs délais. Soyez assurés que nous les utiliserons et que nous vous associerons à nos travaux pour finaliser les décisions et élaborer les lois et règlements.
Merci beaucoup.

Elina Sidorenko, directrice générale de l’organisation autonome à but non lucratif White Internet : Monsieur le Président, je souhaiterais que vous examiniez la question suivante, si possible. L’année prochaine pourrait être déclarée Année de l’Unité des Peuples de Russie à votre initiative.
La Russie compte plus de 270 langues parlées. Malheureusement, ces groupes ethniques n’ont pas la possibilité de développer leurs identités culturelles et linguistiques grâce aux modèles linguistiques assistés par l’IA.
Il serait opportun de créer un système ou de lancer un programme d’État pour soutenir les modèles linguistiques nationaux des peuples de Russie, car aucun pays au monde n’a mis en œuvre de tels modèles, surtout dans le contexte de l’Année de l’Unité des Peuples de Russie à venir.
Cela permettrait à nos enfants, qui utilisent déjà fréquemment l’IA, de développer et de consolider leur identité culturelle tout en demandant et en recevant des informations dans leur langue maternelle. Merci.
Vladimir Poutine : Merci.
Concernant les 270 langues, il pourrait y en avoir davantage, car il est très difficile de les recenser précisément en raison de certaines nuances. Mais votre idée d’utiliser l’intelligence artificielle pour soutenir les modèles linguistiques me semble excellente. C’est certainement important pour nous, quelle que soit l’année que vous avez mentionnée, et cela devrait absolument être fait. Premièrement, notre force réside dans cette diversité. Deuxièmement, lorsque les gens savent qu’ils peuvent agir dans leur propre langue, la langue de communication interethnique sera perçue différemment, avec plaisir et sans aucune contrainte, car c’est ce qui est nécessaire à la communication interethnique.
De nombreuses dispositions pertinentes ont été inscrites dans notre Constitution. C’est extrêmement important pour notre pays, si diversifié. En fait, c’est important pour tous les pays linguistiquement diversifiés. Vous savez que je me suis récemment rendu en Inde, où vivent 1,5 milliard d’habitants ! Seul un tiers d’entre eux, soit 500 à 600 millions de personnes, parlent hindi, tandis que les autres parlent une variété de langues. Et souvent, ils ne se comprennent pas.
Préserver l’unité dans la diversité est extrêmement important pour les grands pays, pour les pays civilisationnels, comme l’Inde, qui est un pays civilisationnel au sens strict du terme, ainsi que pour la Russie. C’est pourquoi je soutiens votre idée, que nous nous efforcerons certainement de mettre en œuvre. Merci beaucoup.

Vladimir Poutine
(Répondant aux propos d’Alexander Kots, reporter de Komsomolskaya Pravda sur le terrain, qui a détaillé son travail dans la région de Koursk, attaquée par les forces armées ukrainiennes en 2024, en soulignant le sort tragique des civils qui ont enfin vu la libération de la région après avoir été évacués des zones de combats et avoir perdu leurs maisons. Il a expliqué que pour obtenir les certificats nécessaires à l’achat de nouveaux logements, les autorités doivent d’abord inspecter l’état de leurs maisons d’origine, qui se trouvent toujours dans des zones dangereuses. Alexander Kots a également mentionné une initiative du gouverneur de la région de Koursk, Alexander Khinshtein, visant à utiliser des drones pour effectuer ces inspections.) :
Merci d’avoir soulevé cette question. C’est en effet un problème urgent. Lorsque je m’entretiens avec nos militaires, y compris des commandants de haut rang, ils me disent avoir trouvé de nombreux civils dans la zone de combat à mesure que nos troupes pénètrent dans les villes. Quand on leur demande pourquoi ils ne sont pas partis quand ils en avaient l’occasion, leur réponse est très simple : « Nous vous attendions. Nous attendions nos troupes, les troupes russes. »
Bien entendu, nous devons tout mettre en œuvre pour aider ces personnes à reconstruire leurs maisons. Je vous assure que tout sera restauré. Les questions de savoir comment et dans quel délai sont cruciales. Cependant, je pense que la méthode suggérée par M. Khinshtein ne sera probablement pas applicable dans tous les cas, car une évaluation correcte nécessite notamment d’examiner l’intégrité structurelle des fondations.
Cela dit, vous avez tout à fait raison : dans les cas les plus évidents – où les bâtiments ont été entièrement détruits, ce qui est le cas de la plupart – nous pourrions potentiellement appliquer la suggestion d’Alexandre Khinshtein, en utilisant des méthodes déjà mises en œuvre ailleurs. Quoi qu’il en soit, je vous le promets solennellement : je donnerai instruction aux services concernés, dès aujourd’hui ou demain, d’étudier cette possibilité et de me faire un compte rendu. Non seulement en théorie, mais aussi en pratique, pour la région de Koursk.

Je vous remercie infiniment. Je tiens à vous remercier pour notre collaboration de longue date tout au long de l’année écoulée, et pour votre précieux travail aujourd’hui. J’espère sincèrement, et je vous demande, que vous poursuivrez ce travail l’année prochaine.
Veuillez accepter mes vœux les plus sincères pour la nouvelle année.
Meilleurs vœux. Merci.

http://en.kremlin.ru/events/president/news/78691


3°/Rencontre avec le président de l’Académie des sciences de Russie, Guennadi Krasnikov – 9 décembre 2025 à 20h55
Vladimir Poutine a rencontré au Kremlin le président de l’Académie des sciences de Russie, Guennadi Krasnikov, afin d’évoquer le rôle de l’Académie face aux grands défis du développement scientifique et technologique de la Russie.
9 décembre 2025 à 20h55
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Président de la Russie, Vladimir Poutine : L’Académie des sciences de Russie a tenu aujourd’hui son Assemblée générale sous forme de session scientifique. C’est exact ?
Guennadi Krasnikov, Président de l’Académie des sciences de Russie : Oui, il s’agissait d’une session scientifique consacrée aux moyens par lesquels l’Académie des sciences de Russie peut contribuer au développement scientifique et technologique en Russie.
Vladimir Poutine : Monsieur Krasnikov, poursuivez votre présentation.
Guennadi Krasnikov : Monsieur le Président, je souhaitais vous présenter un rapport sur les activités de l’Académie des sciences de Russie. Voici ma présentation.
Permettez-moi de commencer par dire que l’Académie des sciences de Russie élabore un programme pour la réalisation de recherches fondamentales.
Ce programme implique la supervision et la coordination de plus de 6.000 projets de recherche dans des disciplines fondamentales, répartis dans 714 institutions de recherche.
Chaque année, nous procédons à un examen afin d’identifier les résultats les plus importants. Il y en a environ 300, qui font l’objet de plusieurs volumes. Vous pouvez en consulter un résumé ici. Nous les transmettons ensuite au gouvernement et aux instances exécutives fédérales. Nous publions également ces résultats dans le système d’information unifié de l’État, dans le domaine de la Science et de l’Innovation.
J’aimerais donner quelques exemples pour illustrer mon propos, car ces résultats concernent tous les domaines de recherche. En particulier, le département de mathématiques, représenté par l’Institut Ivannikov de programmation système, a joué un rôle majeur dans le domaine des réseaux de neurones. Cette discipline a connu un essor important ces derniers temps, malgré certains défis fondamentaux.
En effet, les réseaux de neurones utilisent des bases de données pour leur entraînement. Or, toute modification de la base de données implique un réentraînement du réseau, ce qui rend ce processus coûteux et chronophage. Nous avons réalisé d’importants progrès dans ce domaine. Le secteur de la santé offre un exemple d’utilisation de bases de données distribuées. Chaque clinique possède sa propre base de données ; l’entraînement commence donc par un apprentissage par transfert et par contraste, suivi d’un ajustement fin. C’est ce qui permet d’obtenir des résultats fondamentaux. Cela signifie que nous n’avons pas besoin de réentraîner le réseau à chaque fois…

Vladimir Poutine : Au lieu de partir du milieu du domaine.
Gennady Krasnikov : Le réglage fin est une solution très efficace.
Une autre avancée fondamentale a été réalisée à la Division des sciences physiques de l’Académie des sciences de Russie.
Il s’agit d’une horloge atomique optique utilisant des atomes de thulium. Ses propriétés particulières permettent de compenser les erreurs des champs magnétiques et électrophysiques. On atteint ainsi une précision extrêmement élevée, de l’ordre de 10⁻¹⁶.
Mais le plus important, c’est que cette horloge est transportable, ce qui signifie qu’elle peut être envoyée dans l’espace. Le système GLONASS actuel est seulement deux à trois ordres de grandeur moins précis, mais l’utilisation de cette horloge atomique améliorera la précision du positionnement d’un ordre de grandeur.
Ce projet pourrait permettre d’accroître encore la précision jusqu’à 10⁻¹⁷ ou 10⁻¹⁸. C’est une avancée d’envergure mondiale. Elle a été réalisée à l’Institut de physique Lebedev.

Vladimir Poutine : C’est d’une importance pratique majeure.
Gennady Krasnikov : Oui, tout à fait. C’est aussi un projet de recherche fondamentale.
Un autre projet intéressant, mené au Département de nanotechnologie et de technologies de l’information, porte sur des méthodes décentralisées d’évitement de collisions pour la navigation multi-agents.
C’est un outil efficace pour gérer des essaims de drones ou de grands groupes de robots. Il ne repose pas sur une approche de contrôle centralisée, mais décentralisée. Autrement dit, il s’appuie sur une surveillance et des communications locales, utilisant des algorithmes spécifiques pour leur interaction tout en évitant les collisions. Notre analyse de cette méthode a démontré ses avantages par rapport aux méthodes globales.

Vladimir Poutine : C’est particulièrement important pour la répartition des cibles.
Gennady Krasnikov : Oui.
Vladimir Poutine : La répartition des cibles entre les agents mobiles. Excellent.
Gennady Krasnikov : Oui, ce projet a été mené à bien au Centre fédéral de recherche en informatique et contrôle.
La dernière réalisation que je mentionnerai, parmi tant d’autres, a été menée au sein du Département de chimie et de science des matériaux.
Elle concerne la recherche sur des cellules solaires pérovskites flexibles à haut rendement [pour l’exploration spatiale]. Notre constellation spatiale s’étend et a besoin de plus d’énergie. Elle utilise traditionnellement des panneaux solaires en silicium ou en arséniure de gallium, très coûteux et qui, de surcroît, se dégradent sous l’effet des rayonnements spatiaux de haute énergie.
Les cellules solaires pérovskites sont, premièrement, moins chères et, deuxièmement, elles ont la même efficacité que les panneaux en silicium. Leur rendement dépasse 27 %. Plus important encore, elles sont plus de cent fois plus fiables grâce à leurs capacités d’auto-réparation, c’est-à-dire qu’elles peuvent réparer les défauts causés par les rayonnements spatiaux. Cela leur confère une résistance aux radiations, ce qui indique un fort potentiel pour leur utilisation dans l’espace.
Par ailleurs, j’aimerais aborder une autre activité. En effet, la réalisation d’expertises a toujours été un élément important de notre travail et nous sommes déterminés à développer davantage cette activité.
Je tiens à préciser que nous menons déjà plus de 80.000 expertises par an pour 40 entités affiliées au gouvernement. Comme je l’ai déjà mentionné, le nombre d’avis négatifs est en hausse. En effet, il a été multiplié par plus de dix par rapport à 2022. Ce n’est pas que nous soyons devenus excessivement critiques ; c’est plutôt que les experts sont désormais soumis à des exigences beaucoup plus élevées et qu’ils ont un sens accru des responsabilités quant à leur travail.
Deuxièmement, nous avons mis en place plusieurs nouveaux types importants d’évaluations d’experts, notamment le lancement d’évaluations de pertinence. Cette année, nous avons reçu 1.500 demandes de recherche fondamentale de la part de clients qualifiés, à savoir des agences exécutives fédérales et des entreprises de haute technologie. Nous examinons actuellement toutes ces propositions.
Par ailleurs, cela fait plus d’un an que nous avons commencé l’évaluation des manuels scolaires, une autre de nos obligations légales. Cette année, nous avons déjà réalisé 478 évaluations de manuels et de guides d’étude. De plus, nous avons conclu un accord avec le ministère de l’Éducation pour la rédaction de manuels normalisés en mathématiques, physique, informatique, chimie et biologie. Il est prévu de commencer à tester ces manuels dès 2027.
Ces manuels seront soumis à trois comités d’experts pour une évaluation. Cette démarche permettra d’évaluer leur contenu afin de garantir que nos chercheurs confirment que les ressources fournies répondent aux normes internationales des disciplines concernées. Une évaluation distincte sera également menée sur l’approche interdisciplinaire, afin de comprendre les limites entre la physique et les mathématiques, et comment orienter le parcours éducatif pour permettre, par exemple, des études simultanées en chimie et en physique. Le troisième comité joue également un rôle crucial, puisqu’il est chargé des évaluations de la santé physique et mentale. Nous devons veiller à ce que les élèves puissent maîtriser les connaissances contenues dans un manuel sans compromettre leur santé physique ou mentale. Nous travaillons actuellement sur ces questions.
Je souhaitais également attirer votre attention sur un autre effort important. Il concerne l’amélioration des performances dans le cadre du Programme de recherche scientifique fondamentale, comme vous l’avez mentionné. En effet, comme je l’ai déjà dit, le défi réside dans le fait que cet effort de recherche doit couvrir un très large éventail de sciences fondamentales. Il est impossible de définir des priorités, car 40 % de nos résultats sont le fruit de découvertes fortuites.
Or, notre approche de la recherche était trop cloisonnée. Autrement dit, le mécanisme de définition des missions utilisé par le passé nous permettait de déterminer les domaines prioritaires. Cependant, comme les instituts choisissaient indépendamment les missions qu’ils allaient traiter, près de 69 % des missions nécessitant une attention particulière sont restées sans suite.
Nous avons modifié le système. Les affectations d’État pour 2026 ont été formulées de manière à ce que 87 % des sujets de recherche retenus par nos instituts le soient. Notre objectif est d’atteindre 100 % en 2027, en veillant à leur pertinence. En résumé, outre nos activités de recherche, nous avons reçu 1 500 demandes de projets pertinents de la part de clients qualifiés. Nous avons établi un tableau qui permettra, en 2027, de sélectionner 100 % des sujets en fonction de leur pertinence.
Il s’agit d’une question de principe, car l’Académie n’examine pas seulement les projets, elle définit également les affectations d’État. Nous recevrons une liste provisoire de ces affectations en décembre, que nous examinerons avec les différents ministères et instances exécutives fédérales dans un délai de deux mois, puis nous approuverons.
Par ailleurs, nous travaillons à la création d’une base de données, un projet complexe que je ne détaillerai pas pour le moment. Concrètement, nous intégrerons les résultats des recherches antérieures au système d’information national unifié, afin que ses participants – clients qualifiés et entreprises de haute technologie – puissent les consulter, identifier les projets pertinents et mettre en œuvre ces résultats dans leurs domaines respectifs.
Je souhaite également vous informer du mécanisme d’implication de l’Académie dans le développement scientifique et technologique. Monsieur le Président, conformément à vos décrets, nous avons créé un Conseil des sciences et des technologies auprès de la Commission gouvernementale pour le développement scientifique et technologique, présidé par le président de l’Académie. Ce faisant, nous avons atteint deux objectifs : harmoniser les activités de l’Académie avec celles de la Commission et centraliser désormais toutes les décisions importantes au sein de ce nouveau Conseil.
Nous sommes allés plus loin encore, car une nouvelle loi sur le développement technologique a été adoptée l’année dernière. Auparavant, le développement scientifique et technologique était distingué du développement technologique. Nous créons actuellement un Conseil d’experts [conformément à la résolution gouvernementale relative à la planification de la politique technologique en Fédération de Russie].
Nous avons également convenu d’harmoniser son fonctionnement avec celui du gouvernement. Au moins 50 % des membres du Conseil d’experts proviendront du Conseil des sciences et des technologies [relevant de la Commission gouvernementale pour le développement scientifique et technologique]. Nous avons ainsi créé une chaîne complète allant des sciences fondamentales aux sciences appliquées, jusqu’à la mise en œuvre et aux technologies et produits concrets, ce que je considère comme extrêmement important.
J’aimerais maintenant aborder les instructions que vous avez émises. Suite à la réunion du Conseil des projets nationaux il y a un an, nous avons donné suite à deux directives clés.
La première consistait à organiser le suivi des projets nationaux. Cette tâche a été confiée au Conseil des sciences et des technologies et à l’Académie des sciences de Russie. Nous procédons désormais à des examens approfondis d’environ deux projets par mois, en nous concentrant plus particulièrement sur leur développement technologique.
La seconde instruction portait sur la collaboration avec le gouvernement pour élaborer des propositions de développement technologique. L’objectif n’était pas seulement de substituer les importations, mais de formuler des mesures garantissant la supériorité technologique, faisant de nos technologies et produits nationaux des leaders sur la scène mondiale.
À cet égard, j’ai le plaisir de vous annoncer que nous avons préparé plus de 100 propositions relatives aux projets nationaux. Celles-ci ont été classées par catégorie, y compris celle du leadership technologique. Un vice-président de l’Académie des sciences de Russie a été désigné pour superviser chaque projet, et sa priorité actuelle est de collaborer avec les autorités gouvernementales compétentes afin d’intégrer ces mesures à la mise en œuvre des projets nationaux.
À titre d’exemple concret, je tiens à souligner le projet national pour le développement des activités spatiales. Comme je l’ai indiqué précédemment, il comprend un volet important consacré aux sciences spatiales. Suite à votre approbation du projet fin juin, je peux confirmer que le volet « Sciences spatiales » est désormais entièrement financé. Ce financement couvre les domaines les plus critiques : l’astrophysique, l’exploration planétaire, les relations Soleil-Terre, la médecine et la biologie spatiales, ainsi que le programme lunaire que nous mettons actuellement en œuvre. Ces initiatives témoignent d’un véritable engagement en faveur du leadership technologique mondial et permettront à la Russie de rester parmi les nations les plus importantes dans le domaine des sciences spatiales.
Nous constatons déjà des résultats positifs. À titre d’exemple, le lancement réussi du satellite Bion-M n° 2 le 20 août constitue une réalisation majeure. Cette mission, reportée à quatre reprises depuis 2013, a été menée à bien grâce à notre étroite collaboration avec Dmitri Bakanov, PDG de Roscosmos. Nous avons suivi de près sa réalisation – elle a désormais atteint son objectif. La charge utile scientifique, composée de souris et d’insectes, est en bon état et les recherches sont activement menées dans nos laboratoires. Nous sommes convaincus que les résultats obtenus apporteront une contribution précieuse à la science mondiale. Dans des domaines tels que la biomédecine spatiale et la radioprotection, où la Russie est un chef de file mondial, nos résultats profitent à l’ensemble de la communauté scientifique internationale.
Ensuite, j’aimerais évoquer un autre projet qui a également été mené à terme. Nous avons lancé quatre engins spatiaux pour étudier l’activité solaire et terrestre. Cela faisait pratiquement 30 ans que nous n’avions pas réalisé de telles études, nous dépendant de données étrangères pour analyser la météorologie solaire.
Ces engins spatiaux ont été lancés récemment. Ces quatre satellites fourniront 90 % des données nécessaires. Leur fonctionnement sans restriction a été approuvé en novembre. Nous pourrons ainsi obtenir des mesures uniques et de haute précision, dont certaines sont même meilleures que celles dont nous disposions auparavant.
Je tiens à souligner que ce projet profite à la fois au Service fédéral d’hydrométéorologie et de surveillance environnementale et à l’Académie des sciences de Russie. Les pays BRICS y portent également un intérêt, car tous les engins spatiaux sont aujourd’hui interconnectés afin d’obtenir des données supplémentaires sur la météorologie solaire. Ceci est important pour la constellation spatiale.

Vladimir Poutine : Je constate que certaines recherches sont menées non loin de nous et qu’elles sont pertinentes pour la Terre, comme par exemple l’évolution du climat de Vénus.
Guennadi Krasnikov : Oui, nous en avons justement discuté. Je vous en ai fait part. Nous prévoyons de lancer Venera-D afin d’explorer des indices de vie sur Vénus et de mener des recherches. Nous avons trois planètes – Mars, Vénus et la Terre – chacune avec son propre calendrier d’évolution. Sur Vénus, la température avoisine les 500 degrés, avec une pression élevée. Mars est dépourvue de vie, son atmosphère étant quasi inexistante. Et puis il y a la Terre. Il est bien sûr important de suivre l’évolution de ces planètes.
Vladimir Poutine : Monsieur Krasnikov, où en est le financement de la recherche commandée par l’État ?
Guennadi Krasnikov : Effectivement, le financement est limité.
Mais je tiens à préciser qu’il n’y a eu aucune réduction budgétaire ; au contraire, il y a eu une augmentation, un point que je souhaite aborder en détail. Globalement, nous pensons pouvoir répondre à nos besoins de recherche avec le financement dont nous disposons.
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http://en.kremlin.ru/events/president/news/78693


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