7252 – Chine – Cinq Conférences de presse du 1er au 5 décembre 2025 tenues par le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Lin Jian

Conférence de presse du 1er décembre 2025 tenue par le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Lin Jian


1
CCTV : La Chine vient d’annoncer que le président français Emmanuel Macron effectuera une visite d’État en Chine. Pourriez-vous nous présenter le programme de cette visite ? Comment la Chine perçoit-elle ses relations actuelles avec la France ? Quelles sont les attentes de la Chine à l’égard de cette visite ?
Lin Jian : Il s’agira de la quatrième visite d’État du président Emmanuel Macron en Chine.
Cette visite fait suite à la visite d’État historique du président Xi Jinping en France l’année dernière à l’occasion du 60e anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques sino-françaises.
Au cours de cette visite, le président Xi Jinping s’entretiendra avec le président Emmanuel Macron afin d’orienter conjointement le développement des relations sino-françaises dans les nouvelles circonstances et d’échanger des points de vue approfondis sur les grandes questions d’actualité internationales et régionales.
Le Premier ministre Li Qiang et le président du Comité permanent de l’Assemblée populaire nationale, Zhao Leji, rencontreront séparément le président Emmanuel Macron.
La France est le premier grand pays occidental à avoir établi des relations diplomatiques au niveau d’ambassadeurs avec la République populaire de Chine.
Les relations sino-françaises ont une histoire qui mérite d’être chérie, sont dotées de valeurs uniques et portent des missions importantes. Ces dernières années, sous la direction stratégique des chefs d’État des deux pays, la Chine et la France ont entretenu des échanges étroits à différents niveaux, une coopération pragmatique fructueuse et une coordination efficace dans les affaires multilatérales.
À l’heure actuelle, la situation internationale est marquée par des transformations et des turbulences. La Chine est disposée à travailler avec la France, en saisissant l’occasion de cette visite, pour défendre l’esprit qui a guidé l’établissement des relations diplomatiques sino-françaises, renforcer la communication stratégique, approfondir la coopération pragmatique et œuvrer pour une coordination plus étroite dans les affaires multilatérales.
Ce faisant, les deux pays promouvront le développement sain et stable des relations sino-européennes, et contribueront davantage à défendre le multilatéralisme et à préserver la paix, la stabilité ainsi que la prospérité dans le monde.
2
Global Times : La Première ministre japonaise Sanae Takaichi a déclaré précédemment que le Japon avait renoncé à tous ses droits en vertu du « Traité de San Francisco » et qu’il ne pouvait reconnaître le statut juridique de Taiwan. Le 28 novembre, interrogé sur la question de savoir si cela signifiait que le Japon ne reconnaissait pas la souveraineté de la Chine sur Taiwan, le ministre japonais des Affaires étrangères, Toshimitsu Motegi, a réitéré l’argument du « Traité de San Francisco ». Il a ajouté que la position fondamentale du gouvernement japonais sur Taiwan est celle énoncée dans la Déclaration conjointe sino-japonaise de 1972, ni plus ni moins. Quel est votre commentaire à ce sujet ?

 La Première ministre japonaise Sanae Takaichi

Lin Jian : La partie japonaise continue de dissimuler et d’esquiver sa position sur la question de Taiwan. Chaque fois qu’on lui pose la question, la partie japonaise ne mentionne tout simplement pas la Déclaration du Caire, la Déclaration de Potsdam et l’Acte de capitulation du Japon, qui stipulaient clairement la restitution de Taiwan à la Chine, ni les quatre documents politiques servant de fondement politique des relations sino-japonaises, ni l’engagement politique pris par le gouvernement japonais concernant le principe d’une seule Chine.
Tout ce que la partie japonaise a fait, c’est d’esquiver la question en affirmant que sa position « reste inchangée ». La partie japonaise n’a jamais clairement exprimé quelle était exactement cette position.
Peut-être que ce que la partie japonaise ne souhaite pas clarifier n’est pas seulement sa position sur la question de Taiwan. Aujourd’hui, 1er décembre, marque le 82e anniversaire de la Déclaration du Caire.
Ce document, ainsi qu’une série d’autres instruments juridiques internationaux, stipule la souveraineté de la Chine sur Taiwan. Il s’agit là de résultats essentiels de la Guerre mondiale antifasciste et d’une partie intégrante de l’ordre international d’après-guerre.
Le Japon a l’obligation, en vertu du droit international, de respecter ces documents, ce qui est la condition préalable à sa réadmission dans la communauté internationale après la guerre. Mais la partie japonaise ne mentionne même pas ces instruments pleinement applicables en vertu du droit international et continue de citer un document qui exclut la Chine et certains autres pays asiatiques qui ont le plus souffert de l’agression et du colonialisme japonais.
Il s’agit là d’un signe évident d’oubli du souvenir horrible de l’agression militariste du Japon, d’un mépris grave de l’histoire de la Guerre mondiale antifasciste et d’un défi flagrant à l’autorité des Nations Unies et à l’ordre international d’après-guerre. Ces dernières années, le Japon a réformé ses politiques de sécurité et de défense, augmenté son budget de défense année après année et cherché à réviser ses trois principes non nucléaires. Certaines forces au Japon s’efforcent de se libérer de la Constitution pacifiste et des obligations légales du Japon en tant que pays vaincu lors de la Seconde Guerre mondiale. Ils n’ont jamais vraiment tiré les leçons de l’histoire, n’ont jamais vraiment fait leur introspection sur les atrocités commises par le Japon pendant la guerre ni les ont regardées en face, et n’ont jamais vraiment cherché à empêcher la résurgence du militarisme au Japon. Ils espèrent qu’en blanchissant et en passant sous silence la véritable histoire, ils pourraient d’une manière ou d’une autre la faire oublier au monde entier et libérer le Japon de ses obligations, mais le monde ne se laissera pas tromper.
Le cours de l’histoire ne doit pas être inversé, et la ligne rouge de la paix ne doit pas être franchie. Le Japon a tergiversé pour minimiser la situation tout en continuant à suivre la mauvaise voie. La Chine ne l’acceptera en aucun cas. Sur les questions de principe, une attitude évasive ne mènera la partie japonaise nulle part. Nous exhortons la partie japonaise à tirer les leçons de l’histoire, à procéder à un profond examen de conscience, à prendre au sérieux les demandes de la Chine, à retirer honnêtement ses propos erronés et à démontrer ses engagements politiques envers la Chine par des actions concrètes.


3
China News Service : Le gouvernement japonais a récemment ajouté trois séries de « documents » au Musée national du territoire et de la souveraineté à Tokyo, comme soi-disant « preuves » pour étayer les revendications illégales du Japon sur Diaoyu Dao. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?
Lin Jian : Diaoyu Dao et ses îles affiliées font partie du territoire chinois depuis l’Antiquité. La souveraineté de la Chine sur Diaoyu Dao est étayée par une histoire claire et une base juridique solide. De nombreuses preuves peuvent être trouvées, notamment dans les archives diplomatiques japonaises, les cartes et les écrits d’historiens. Les soi-disant « documents historiques », qui sont soit cités hors contexte, soit largement discrédités, ne font que rendre d’autant plus indéfendable la revendication illégale du Japon sur Diaoyu Dao.
4
Reuters : Des Hongkongais vivant à l’étranger ont lancé une pétition pour demander des comptes au gouvernement au sujet de l’incendie de Tai Po. Beaucoup d’entre eux ont également critiqué l’arrestation de personnes locales impliquées dans cette initiative. Quelle est la réponse du ministère des Affaires étrangères à ce sujet ?
Lin Jian : Il ne s’agit pas d’une question relevant des affaires étrangères. Je vous recommande de consulter le gouvernement de la Région administrative spéciale de Hong Kong.
5
ABC : Le ministre australien de la Défense a déclaré que l’Australie surveillait une flotte de la marine chinoise dans la mer des Philippines. Il a ajouté que celle-ci pourrait être en route pour faire le tour des eaux australiennes. Pourriez-vous fournir des informations concernant les activités spécifiques et la destination de cette flotte ? Quelle est votre réponse à la position australienne ?

Le ministre australien de la Défense, Richard Marles, le 7 décembre 2025 à Tokyo Kazuhiro NOGI / POOL/AFP

Lin Jian : En ce qui concerne les activités de la marine chinoise, je vous recommande de consulter les services compétents chinois. Je tiens à souligner que les navires chinois ont toujours respecté le droit international, s’y conforment, et mènent leurs activités maritimes conformément au droit international.
6
Bloomberg : Selon les médias locaux, le vendredi dernier à Shanghai, une chanteuse japonaise a dû interrompre son concert vendredi soir et une autre chanteuse japonaise a dû annuler son concert samedi dernier. Le ministère des Affaires étrangères peut-il confirmer ces informations ? Quel est votre commentaire à ce sujet ? 
Lin Jian : Je vous recommande de consulter les organisateurs pour connaître le déroulement de ces activités sociales et commerciales et les raisons concernées.
7
Beijing Youth Daily : Quel est le commentaire de la Chine sur les élections législatives anticipées qui se sont tenues au Kirghizistan le 30 novembre ?
Lin Jian : La Chine félicite le Kirghizistan pour le bon déroulement des élections législatives anticipées. À l’invitation du Kirghizistan, la Chine a envoyé une délégation pour observer les élections et estime que celles-ci ont été démocratiques, ouvertes et transparentes. La Chine apprécie hautement cette initiative et, en tant que voisin ami et partenaire stratégique global, soutient le choix fait par le peuple kirghize.

Président Sadyr Japarov du Kirghizistan

Nous sommes convaincus que, sous la direction du président Sadyr Japarov, le Kirghizistan assurera une stabilité à long terme et accomplira de nouvelles réalisations plus considérables en matière de développement et de renouveau national.
La Chine est disposée à collaborer avec le Kirghizistan pour mettre en œuvre avec sérieux le consensus important atteint par le président Xi Jinping et le président Sadyr Japarov, renforcer davantage le soutien mutuel, approfondir la coopération mutuellement bénéfique sur tous les fronts et œuvrer à la réalisation de progrès approfondis et solides dans la construction d’une communauté d’avenir partagé Chine-Kirghizistan.


https://www.fmprc.gov.cn/fra/xwfw/fyrth/lxjzzdh/202512/t20251203_11765625.html


Conférence de presse du 2 décembre 2025 tenue par le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Lin Jian
2025-12-02 22:53


8
Shenzhen TV : Dans la lettre adressée au secrétaire général des Nations Unies le 24 novembre, le représentant permanent du Japon auprès des Nations Unies a déclaré que l’affirmation de la Chine selon laquelle le Japon exercerait son droit à la légitime défense même en l’absence d’une attaque armée était erronée ; La politique de défense fondamentale du Japon est une stratégie de défense passive, exclusivement axée sur la défense ; les déclarations de la Première ministre japonaise Sanae Takaichi s’appuient sur cette position ; la communauté internationale devrait s’opposer à l’approche consistant à imposer des mesures coercitives à l’encontre des déclarations et des politiques d’autres pays. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet 

la Première ministre japonaise Sanae Takaichi

Lin Jian : Les propos erronés tenus par la Première ministre japonaise Sanae Takaichi au sujet de Taiwan remettent ouvertement en cause les résultats victorieux de la Seconde Guerre mondiale et l’ordre international d’après-guerre, et constituent une violation grave des buts et principes de la Charte des Nations Unies.
La lettre adressée par la Chine au Secrétaire général des Nations Unies pour exposer notre position solennelle était tout à fait justifiée et nécessaire.
La lettre de la partie japonaise est truffée d’opinions erronées et de mensonges. Dans sa lettre, la partie japonaise a mentionné la soi-disant « position cohérente » sur la question de Taiwan.
Cependant, quant à savoir en quoi consiste exactement cette « position cohérente », la partie japonaise continue d’esquiver la question et n’a toujours pas donné de réponse directe à la Chine.
Nous demandons une nouvelle fois à la partie japonaise :
le gouvernement japonais peut-il fournir à la communauté internationale une explication complète et précise de sa « position cohérente » sur la question de Taiwan, telle qu’énoncée dans les quatre documents politiques entre les deux pays ?
La partie japonaise affirme que le Japon adhère à une « stratégie de défense passive, exclusivement axée sur la défense », et soutient que les propos de Sanae Takaichi s’inscrivent dans cette position.
Taiwan est un territoire chinois. La manière de résoudre la question de Taiwan relève de la compétence exclusive des Chinois et ne tolère aucune ingérence extérieure.
Pourtant, Sanae Takaichi a établi un lien entre la « situation menaçant la survie » du Japon et un « scénario de crise concernant Taiwan », laissant entendre le recours à la force contre la Chine.
Est-ce là le sens de la « stratégie de défense passive, exclusivement axée sur la défense » de la partie japonaise ?
L’Article 2(4) du Chapitre I de la Charte des Nations Unies stipule que
« tous les Membres de l’Organisation s’abstiennent dans leurs relations internationales de recourir à la menace ou à l’emploi de la force. En tant que dirigeante en exercice d’un pays vaincu lors de la Seconde Guerre mondiale, Sanae Takaichi a menacé un pays vainqueur de recourir à la force en cas de « situation menaçant la survie ». Comment la partie japonaise peut-elle avoir l’audace de prétendre qu’elle « a toujours respecté le droit international et y a adhéré, y compris la Charte des Nations Unies » ?
La partie japonaise insinue également des accusations concernant le développement de la défense et les « mesures coercitives » d’autres pays. Il ne s’agit là que d’une tentative de rejeter la responsabilité sur autrui.
En fait, depuis la défaite du Japon, les forces de droite au sein du pays n’ont jamais cessé de tenter de blanchir son histoire d’agression. Le Japon a augmenté son budget de défense pendant 13 années consécutives, levé l’interdiction d’exercer le droit à l’autodéfense collective, assoupli à plusieurs reprises les restrictions sur les exportations d’armes, développé la capacité de frapper les bases ennemies, tenté de modifier les « trois principes non nucléaires », vidé de leur substance les dispositions concernant le Japon clairement stipulées dans la Déclaration du Caire et la Déclaration de Potsdam, et renié ses engagements dans la Constitution. C’est la partie japonaise, et non les autres, qui s’est « engagée dans une expansion prolongée de ses capacités militaires », a pris des « mesures coercitives » et a tenté « de modifier unilatéralement le statu quo malgré l’opposition des pays voisins ».
Compte tenu de toutes ces raisons, la Mission permanente de la Chine auprès des Nations Unies a une nouvelle fois adressé une lettre au Secrétaire général des Nations Unies et réitéré la position ferme de la partie chinoise.
Cette année marque le 80e anniversaire de la victoire de la Guerre de résistance du peuple chinois contre l’agression japonaise et de la Guerre mondiale antifasciste.
La Chine s’oppose fermement à ce que la partie japonaise renverse le cours de l’histoire, remette en cause l’ordre international d’après-guerre et honore les militaristes. Nous exhortons une nouvelle fois la partie japonaise à faire un sérieux examen de conscience, à rectifier ses torts, à remplir ses obligations en tant que pays vaincu, à prendre des mesures concrètes pour honorer ses engagements envers la Chine et la communauté internationale, et à cesser de revenir sur sa parole.

9
RT TV : Le 1er décembre, le président russe Vladimir Poutine a signé un décret appliquant une politique d’exemption de visa aux ressortissants chinois. À compter d’hier, les amis chinois ont le droit d’entrer en Russie sans visa pour faire du tourisme, des visites d’affaires, ainsi que des échanges scientifiques et culturels, et assister à des événements sportifs. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Lin Jian : Il s’agit d’une bonne nouvelle. L’exemption mutuelle de visa entre la Chine et la Russie est le dernier exemple en date du resserrement des liens entre les deux gouvernements et entre les deux peuples. Cette mesure donnera un coup de pouce à tous les niveaux à l’amitié, aux échanges et à la coopération entre les deux pays. Nous espérons sincèrement voir davantage de Chinois et de Russes découvrir la beauté de leurs pays respectifs grâce à des voyages encouragés par la politique d’exemption mutuelle de visa.
10
TV Asahi : Selon certaines informations, certaines organisations japonaises, telles que l’Union des parlementaires de l’amitié Japon-Chine et Keidanren (Fédération des entreprises japonaises), auraient fait part à la partie chinoise de leur volonté d’effectuer des visites en Chine dans un avenir proche. La Chine organisera-t-elle leurs visites ?

Lin Jian : Nous avons pris note des informations et avons également constaté que de nombreuses personnes visionnaires au Japon sont profondément préoccupées par l’influence négative et les graves conséquences des propos erronés de la Première ministre Sanae Takaichi sur Taiwan.
La partie chinoise exhorte la partie japonaise à faire son introspection, à rectifier ses erreurs, à retirer les propos erronés de la Première ministre Sanae Takaichi, à cesser de nuire aux sentiments des deux peuples, à prendre des mesures concrètes pour honorer ses engagements politiques envers la Chine et à créer les conditions nécessaires à des échanges normaux entre les deux pays. Nous espérons que les organisations japonaises concernées joueront un rôle plus positif au Japon.
11
Bloomberg : Le « ministre des Affaires étrangères » de Taiwan a déclaré que le différend entre la Chine et le Japon pourrait durer un an. Quel est le commentaire du ministère des Affaires étrangères à ce sujet ?

Le ministre taïwanais des Affaires étrangères, Lin Chia-lung

Lin Jian : Taiwan fait partie de la Chine, et il n’existe pas de « ministre des Affaires étrangères » de Taiwan. La difficulté à laquelle sont confrontées les relations sino-japonaises est simplement due aux propos erronés de la Première ministre japonaise Sanae Takaichi sur Taiwan.
La partie japonaise devrait honorer ses engagements politiques envers la Chine, retirer ses propos erronés et prendre des mesures concrètes pour faire son introspection et corriger ses erreurs. Toute force extérieure qui oserait s’ingérer dans les affaires du détroit de Taiwan se heurterait à une riposte résolue et directe de la part de la Chine. Les tentatives malveillantes des autorités du Parti démocrate progressiste (PDP) sont plutôt honteuses et leurs démarches visant à obtenir l’ « indépendance de Taiwan » en sollicitant le soutien étranger ne mèneront nulle part.
12
Reuters : La Chine craint-elle que le nouveau président hondurien mette fin aux relations diplomatiques avec la Chine ? Y a-t-il eu des discussions entre les diplomates chinois et les candidats à la présidence du Honduras ? 


Lin Jian : L’élection présidentielle est une affaire intérieure du Honduras. La Chine applique le principe de non-ingérence dans les affaires intérieures des autres pays.
Je tiens à souligner que depuis l’établissement des relations diplomatiques entre la Chine et le Honduras en mars 2023, les relations entre les deux pays se sont rapidement développées, avec une coopération fructueuse dans divers domaines et des avantages tangibles pour les deux peuples.
La Chine est disposée à travailler avec le Honduras pour faire progresser davantage les relations bilatérales sur la base du principe d’une seule Chine et pour mieux servir les intérêts des deux peuples.


https://www.fmprc.gov.cn/fra/xwfw/fyrth/lxjzzdh/202512/t20251204_11766481.html


Conférence de presse du 3 décembre 2025 tenue par le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Lin Jian
2025-12-03 21:11


13
Macau Monthly : Wang Yi, membre du Bureau politique du Comité central du Parti communiste chinois et directeur du Bureau de la Commission centrale pour les Affaires étrangères, a effectué une visite en Russie. Pourriez-vous nous donner plus d’informations à ce sujet ? Comment la Chine évalue-t-elle cette visite ?
Lin Jian : Le 2 décembre, Wang Yi, membre du Bureau politique du Comité central du Parti communiste chinois et directeur du Bureau de la Commission centrale pour les Affaires étrangères, a coprésidé le 20e cycle de consultations sino-russes sur la sécurité stratégique

Le secrétaire général du Parti, Tô Lâm (droite), et Sergueï Choïgou, secrétaire du Conseil de sécurité de la Fédération de Russie, le 9 décembre, à Hanoï.

avec Sergueï Choïgou, secrétaire du Conseil de sécurité de la Fédération de Russie,
et a rencontré Sergueï Lavrov, ministre russe des Affaires étrangères, à Moscou.
Les deux parties ont mené des discussions approfondies et exhaustives sur les questions majeures concernant leurs intérêts de sécurité stratégique, sont parvenues à un nouveau consensus et ont renforcé leur confiance stratégique mutuelle.
Les deux parties ont convenu de mettre pleinement en œuvre le consensus important atteint par les chefs d’État des deux pays et de faire progresser la coordination stratégique bilatérale vers une qualité supérieure. En ce qui concerne les détails sur la visite, je vous recommande de consulter le communiqué de presse publié par la Chine.
14
Beijing Youth Daily : Les États-Unis ont annoncé le 29 novembre que l’espace aérien au-dessus et autour du Venezuela devait être considéré comme entièrement fermé. Le gouvernement vénézuélien a publié une déclaration condamnant fermement les propos des États-Unis, tout en affirmant que de tels commentaires violaient la Charte des Nations Unies et le principe du droit international. Les pays d’Amérique latine et des Caraïbes ont exprimé leur opposition aux propos des États-Unis. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

USA contre le VENEZUELA

Lin Jian : La Chine s’oppose à toute action qui viole les buts et principes de la Charte des Nations Unies ou porte atteinte à la souveraineté et à la sécurité des pays, et s’oppose à toute ingérence extérieure dans les affaires intérieures du Venezuela sous quelque prétexte que ce soit.
La Chine appelle toutes les parties à préserver la position de l’Amérique latine et des Caraïbes en tant que zone de paix et à empêcher toute nouvelle escalade.


15
Reuters : Un responsable taiwanais a déclaré que Taiwan souhaitait rétablir les relations avec le Honduras et que la partie taiwanaise était en contact avec les deux candidats à la présidence avant les élections générales. Quel est le commentaire du ministère des Affaires étrangères à ce sujet ?

Lin Jian : Le principe d’une seule Chine est le fondement politique et la condition préalable fondamentale des relations entre la Chine et le Honduras.
Depuis l’établissement des relations diplomatiques entre la Chine et le Honduras il y a un peu plus de deux ans, celles-ci se sont rapidement développées, avec une coopération fructueuse dans divers domaines.
  • Des écoles d’agronomie construites avec l’aide de la Chine ont été achevées.
  • Des accords d’achat portant sur plus de 10 000 tonnes de crevettes blanches ont été signés par des entreprises chinoises et honduriennes.
  • Le tabac du Honduras a fait son entrée sur le marché chinois.
  • En 2024, les importations chinoises de café hondurien ont été multipliées par 14 en glissement annuel.
  • La Chine a également offert au Honduras des serres pour la culture du café et des kits d’outils pour les plantations, et a fourni plusieurs lots d’aide humanitaire lorsque le Honduras a été frappé par un ouragan, des inondations et d’autres catastrophes.
  • La coopération dans les domaines de la formation des ressources humaines, des bourses gouvernementales et du tourisme donne un coup de pouce important au renforcement des capacités dans le développement à long terme du Honduras.
  • Ces réalisations démontrent pleinement que les relations entre les deux pays ont apporté des avantages tangibles au peuple hondurien et servent les intérêts fondamentaux et à long terme des deux pays et des deux peuples. 
Les activités séparatistes recherchant l’« indépendance de Taiwan » vont à l’encontre du cours de l’histoire. Elles sont vouées à l’échec.
16
RIA Novosti : Selon certaines informations, la Commission européenne prévoit de présenter cette semaine une proposition législative visant à utiliser les avoirs russes gelés pour financer l’Ukraine en lui accordant un prêt d’environ 140 milliards d’euros. Comment la Chine évalue-t-elle l’impact de ces mesures sur le climat d’investissement et la confiance internationale dans le système financier et bancaire européen ?

Utiliser les avoirs russes gelés pour financer l’Ukraine

Lin Jian : La Chine s’est toujours opposée aux sanctions unilatérales qui violent le droit international ou qui ne sont pas autorisées par le Conseil de sécurité des Nations Unies. Les parties doivent créer un climat positif et des conditions favorables à la promotion des pourparlers de paix et au règlement politique de la crise ukrainienne, au lieu de faire le contraire.
17
AFP : Le gouvernement britannique a de nouveau reporté sa décision concernant l’autorisation accordée à la Chine de construire un nouveau complexe diplomatique à Londres. La date limite, qui avait déjà été repoussée au 10 décembre 2025, a désormais été reportée au 20 janvier 2026. Quel est le commentaire du ministère des Affaires étrangères à ce sujet ?
Lin Jian : La demande de la Chine pour ce projet est achevée depuis longtemps. Il n’y a aucune raison pour que le Royaume-Uni retarde à nouveau son approbation. L’argument avancé par la partie britannique est tout simplement indéfendable. La Chine exprime ses grandes préoccupations et son vif mécontentement sur cette situation. Nous allons évaluer sérieusement la situation et défendre nos intérêts légitimes.
18
Bloomberg : Donald Trump a promulgué une loi qui demande au département d’État américain d’examiner régulièrement les relations entre les États-Unis et Taiwan et de rechercher des moyens d’approfondir les relations entre les deux pays. Quel est le commentaire du ministère des Affaires étrangères à ce sujet ?

Lin Jian : La Chine s’oppose fermement à toute forme d’échanges officiels entre les États-Unis et la région chinoise de Taiwan. Cette position est cohérente et claire.
La question de Taiwan est au cœur des intérêts fondamentaux de la Chine et constitue la première ligne rouge à ne pas franchir dans les relations sino-américaines.
Le principe d’une seule Chine est le fondement politique des relations sino-américaines.
Le gouvernement américain s’est clairement engagé dans le communiqué conjoint sino-américain sur l’établissement de relations diplomatiques à ce que
« les États-Unis d’Amérique reconnaissent le gouvernement de la République populaire de Chine comme le seul gouvernement légal de la Chine. Dans ce contexte, le peuple américain maintiendra des relations culturelles et commerciales ainsi que d’autres relations non officielles avec le peuple de Taiwan ».
La Chine exhorte les États-Unis à respecter scrupuleusement le principe d’une seule Chine et les trois communiqués conjoints sino-américains, à traiter la question de Taiwan avec la plus grande prudence, à mettre fin aux échanges officiels entre les États-Unis et Taiwan et à cesser d’envoyer des signaux erronés aux forces sécessionnistes visant l’« indépendance de Taiwan ».


https://www.fmprc.gov.cn/fra/xwfw/fyrth/lxjzzdh/202512/t20251205_11767434.html


Conférence de presse du 4 décembre 2025 tenue par le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Lin Jian
2025-12-04 19:35


19
CCTV : Selon les médias, lors d’une séance plénière de la Chambre des conseillers le 3 décembre, la Première ministre japonaise Sanae Takaichi aurait fait référence à la déclaration conjointe sino-japonaise, tout en affirmant que le Japon « comprend et respecte » la position du gouvernement chinois selon laquelle « Taiwan fait partie intégrante du territoire de la République populaire de Chine ». Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

La Première ministre Sanae Takaichi

Lin Jian : Ces informations se sont révélées inexactes. La Première ministre Sanae Takaichi a simplement déclaré que
« la position fondamentale du gouvernement japonais concernant Taiwan reste celle énoncée dans la déclaration conjointe sino-japonaise de 1972, et qu’il n’y a eu aucun changement à cette position », sans rien ajouter d’autre.
La position de la Chine est très claire : nous exhortons la partie japonaise à réfléchir à ses torts, à les corriger et à retirer les propos erronés de la Première ministre Sanae Takaichi.
Il s’agit d’une question de principe. Les faits et les engagements du Japon sont consignés noir sur blanc dans les archives historiques. La Chine pose les mêmes questions à la partie japonaise depuis plusieurs jours et n’a toujours pas reçu de réponse.
Beaucoup ont également critiqué les propos erronés de la Première ministre Takaichi au Japon et à l’étranger.
Dire qu’il n’y a « pas de changement de position » est loin d’être suffisant et certainement inacceptable comme réponse à la Chine.
Si la position fondamentale de la partie japonaise sur Taiwan est effectivement celle énoncée dans la déclaration conjointe sino-japonaise de 1972, la Première ministre Takaichi peut-elle l’exprimer de manière précise et complète ?
Pourquoi la partie japonaise refuse-t-elle d’énoncer clairement les engagements qu’elle a pris et ses obligations légales ?
Quelles sont la logique et la motivation qui sous-tendent cette attitude ?
Le Japon doit une explication à la Chine et à la communauté internationale.
20
RIA Novosti : Aujourd’hui marque la Journée internationale contre les mesures coercitives unilatérales. Ces dernières années, nous avons vu de nombreux pays continuer à recourir régulièrement à des mesures unilatérales, y compris des sanctions économiques contre la Russie, la Chine, l’Iran et d’autres pays. Quels risques le maintien de telles politiques pourrait-il présenter pour l’économie mondiale ?

Lin Jian : Les mesures coercitives unilatérales vont à l’encontre des buts et principes de la Charte des Nations Unies,
  • sapent le multilatéralisme et les fondements de l’état de droit international,
  • violent gravement les droits fondamentaux des personnes à la vie et au développement, et
  • entravent la coopération en matière de développement mondial et la mise en œuvre du Programme de développement durable à l’horizon 2030 des Nations Unies.
La Chine s’oppose aux mesures coercitives unilatérales. Nous appelons la communauté internationale à renforcer la solidarité et la coopération, à rejeter conjointement l’unilatéralisme, à défendre le système international centré sur les Nations Unies et l’ordre international fondé sur le droit international, et à rendre la gouvernance mondiale plus juste et plus équitable.
21
China-Arab TV : L’armée israélienne a attaqué des abris situés dans le centre-ville de Gaza, au-delà de la ligne de cessez-le-feu militaire, faisant de nombreuses victimes. Le Hamas a accusé Israël de violer continuellement l’accord de cessez-le-feu et a appelé à une action internationale. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Lin Jian : La situation actuelle à Gaza reste très fragile. La Chine espère que l’accord de cessez-le-feu à Gaza sera effectivement mis en œuvre afin d’atténuer la crise humanitaire et de rétablir la paix et la stabilité dans la région dès que possible.


https://www.fmprc.gov.cn/fra/xwfw/fyrth/lxjzzdh/202512/t20251206_11768076.html


Conférence de presse du 5 décembre 2025 tenue par le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Lin Jian
2025-12-05 20:28


Le Premier ministre du Conseil des Affaires d’État, Li Qiang, tiendra le dialogue « 1+10 » à Beijing dans la matinée du 9 décembre avec
  • Dilma Rousseff, présidente de la Nouvelle Banque de développement (NBD),
  • Ajay Banga, président de la Banque mondiale,
  • Kristalina Georgieva, directrice générale du Fonds monétaire international,
  • Ngozi Okonjo-Iweala, directrice générale de l’Organisation mondiale du commerce (OMC),
  • Rebeca Grynspan, secrétaire générale de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement,
  • Gilbert F. Houngbo, directeur général de l’Organisation internationale du travail,
  • Pablo Hernández de Cos, directeur général de la Banque des règlements internationaux,
  • Andrew Bailey, président du Conseil de stabilité financière,
  • Jin Liqun, président de la Banque asiatique d’investissement pour les infrastructures,
  • et František Ruzicka, secrétaire général adjoint de l’Organisation de coopération et de développement économiques.
Le thème du dialogue est
« Travailler ensemble à la gouvernance mondiale pour un développement partagé ».
22
CGTN : Selon certaines informations, Lai Ching-te aurait récemment participé au sommet DealBook du New York Times par le biais d’une vidéo pré-enregistrée et aurait tenu des propos imprudents sur la situation dans le détroit de Taiwan. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Lin Jian : Certains médias américains offrent une tribune au dirigeant des autorités taiwanaises pour diffuser de fausses déclarations promouvant le discours séparatiste en faveur de l’ « indépendance de Taiwan », ce qui viole gravement le principe d’une seule Chine et les trois communiqués conjoints sino-américains, envoyant un signal gravement erroné aux forces sécessionnistes visant l’ « indépendance de Taiwan ». La Chine s’y oppose fermement.
Les propos et les actions de Lai Ching-te ont une fois de plus révélé sa nature de séparatiste prônant l’« indépendance de Taiwan », ainsi que ses tentatives malveillantes de rechercher l’« indépendance de Taiwan » en s’appuyant sur les États-Unis, et ont prouvé une fois de plus qu’il était un « destructeur de la paix » et un « fauteur de troubles ».
Nous exhortons les États-Unis à bien comprendre la nature hautement sensible de la question de Taiwan et à respecter pleinement les engagements pris par les dirigeants américains. Tout ce que Lai Ching-te dit ou fait est une tentative futile vouée à l’échec.
23
Reuters : La Chine peut-elle confirmer que l’armée chinoise rassemble actuellement un grand nombre de navires de la marine et des garde-côtes en mer de Chine orientale, en mer de Chine méridionale, dans le détroit de Taiwan et dans le Pacifique ?
S’agit-il d’exercices réguliers ou la Chine poursuit-elle d’autres objectifs ?
Le ministre japonais de la Défense a déclaré aujourd’hui que la Chine avait intensifié et étendu ses activités militaires dans des zones proches du Japon. Quelle est la réponse de la Chine à ce sujet ?

Lin Jian : Je vous recommande de consulter les services compétents chinois pour ce que vous avez mentionné. Je tiens à souligner que la Chine s’est toujours engagée à mener une politique de défense nationale de nature défensive. La marine chinoise et les garde-côtes chinois mènent leurs activités dans les eaux concernées en stricte conformité avec le droit interne chinois et le droit international. Il n’y a pas lieu pour les parties concernées de réagir de manière excessive et de surinterpréter la situation, et encore moins de porter des accusations sans fondement.
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Reuters : Advanced Micro Devices a déclaré jeudi que la société disposait de licences pour expédier certaines de ses puces MI308 en Chine et qu’elle était prête à payer une taxe de 15 % au gouvernement américain si elle les expédiait. La Chine est-elle disposée et prête à acheter ces puces ?

Lin Jian : La Chine a clairement exprimé à plusieurs reprises sa position sur les exportations américaines de puces vers la Chine. Nous espérons que les États-Unis prendront des mesures concrètes pour maintenir la stabilité et le bon fonctionnement des chaînes industrielles et d’approvisionnement mondiales. Pour toute question spécifique, je vous recommande de consulter les services compétents chinois.

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China Daily : Lors d’une conférence de presse conjointe avec le président français Emmanuel Macron le 4 décembre, le président Xi Jinping a annoncé que la Chine allait fournir une aide de 100 millions de dollars à la Palestine afin d’atténuer la crise humanitaire à Gaza et de soutenir son redressement et sa reconstruction. Nous avons noté que le président palestinien Mahmoud Abbas avait envoyé un message de remerciement au président Xi Jinping. Pourriez-vous nous donner plus de détails, notamment sur les considérations de la Chine ?

Lin Jian : Hier, lors d’une conférence de presse conjointe avec le président français Emmanuel Macron, le président Xi Jinping a déclaré que la Chine et la France travailleraient ensemble pour parvenir rapidement à une solution globale, juste et durable à la question palestinienne. Il a annoncé que la Chine fournirait une aide de 100 millions de dollars à la Palestine afin d’atténuer la crise humanitaire à Gaza et de soutenir son redressement et sa reconstruction.
Cela fait plus de deux ans que le dernier conflit à Gaza a éclaté, provoquant une crise humanitaire sans précédent.
La Chine est profondément préoccupée par cette situation. Depuis le début du conflit, la Chine a fourni plusieurs lots d’aide humanitaire à la bande de Gaza par l’intermédiaire des Nations Unies, de l’Égypte, de la Jordanie et d’autres canaux, ce qui a été salué et apprécié par le gouvernement et le peuple palestiniens.
Nous sommes convaincus que la dernière aide d’une valeur de 100 millions de dollars annoncée par le président Xi Jinping et destinée à atténuer la crise humanitaire et à la reconstruction après le conflit contribuera à améliorer la situation humanitaire à Gaza et à réduire les souffrances du peuple palestinien.
Le président Xi Jinping a souligné que la question palestinienne était une épreuve pour l’efficacité du système de gouvernance mondiale et a appelé la communauté internationale à regarder en face la cause profonde du problème, à assumer ses responsabilités et à prendre des mesures énergiques pour réparer l’injustice historique et défendre l’équité et la justice.
La Chine soutient fermement la juste cause du peuple palestinien dans la restauration de ses droits nationaux légitimes et continuera à œuvrer sans relâche avec la communauté internationale en faveur d’un cessez-le-feu complet et durable à Gaza, de l’amélioration de la situation humanitaire dans cette région et d’un règlement politique rapide de la question palestinienne sur la base de la solution à deux États. 
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The Paper : Récemment, plusieurs médias étrangers, dont le Financial Times et The Economist, se sont intéressés à l’émergence de la Chine en tant que puissance innovante, en se concentrant sur les raisons de cette transformation. Les reportages ont indiqué que la Chine était passée du statut d’« usine du monde » à celui de « laboratoire du monde » et que les pays occidentaux devaient rattraper leur retard dans cette course à la concurrence. Quel est votre commentaire à ce sujet ?


Lin Jian : « L’innovation » est en effet devenue un mot clé dans le développement économique et social de la Chine.
Elle a été mentionnée 61 fois dans les recommandations pour la formulation du 15e Plan quinquennal, qui a été adopté lors du quatrième plénum du 20e Comité central du Parti communiste chinois qui s’est tenue récemment.
Ces dernières années, des résultats scientifiques et innovants majeurs ont continué à émerger en Chine, et le pays a grimpé dans le classement de l’indice mondial de l’innovation, passant de la 34e place en 2012 à la 10e place en 2025.
Depuis des années, la Chine considère la science et la technologie comme la première force productive. Nous avons fourni des orientations en matière de vision et de politiques et fait progresser la réforme du système, nous avons tiré parti de l’avantage de notre marché et de nos talents, nous avons laissé les entreprises jouer un rôle principal dans l’innovation et nous avons déployé des efforts soutenus, ouvrant ainsi la voie à une innovation scientifique et technologique qui stimule l’innovation industrielle et à une modernisation industrielle qui favorise l’évolution scientifique et technologique, faisant de l’innovation le moteur sous-jacent de l’économie chinoise. 
Il peut y avoir concurrence en matière d’innovation, mais la concurrence n’est pas l’objectif de l’innovation. L’innovation chinoise est ouverte et open source, et nous visons à obtenir des résultats gagnant-gagnant.
La première série de projets de coopération à bord de la station spatiale chinoise implique 23 institutions de 17 pays.
Le télescope chinois FAST accepte les demandes d’observation de scientifiques du monde entier.
La Chine a pris l’initiative de créer l’Organisation mondiale de coopération en matière d’intelligence artificielle (IA) et a proposé l’Initiative de coopération internationale IA+ dans le cadre de ses efforts visant à promouvoir le développement ouvert et inclusif de l’IA pour le bien et pour tous.
DeepSeek a lancé un modèle open source que les développeurs du monde entier peuvent utiliser et améliorer. Les exemples sont nombreux.
La Chine est disposée à partager ses technologies et ses scénarios d’innovation avec le monde entier, à promouvoir l’autonomisation mutuelle et le développement commun par l’ouverture et la coopération, et à offrir davantage de résultats en matière d’innovation à l’humanité tout entière.

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AFP : À l’issue de la rencontre entre les chefs d’État chinois et français, une déclaration conjointe a été publiée. Celle-ci indique que sur la question ukrainienne, la Chine et la France soutiennent tous les efforts visant à obtenir un cessez-le-feu. Cela signifie-t-il que la Chine se joindra à la France pour soutenir pleinement l’Ukraine ? La Chine fera-t-elle davantage d’efforts pour appeler la Russie à cesser les hostilités et à mettre fin à la guerre, par exemple en lui apportant une aide similaire à celle offerte à la Palestine ou par d’autres moyens visant à désamorcer la situation ?

Lin Jian : Lors de la visite d’État du président français Emmanuel Macron en Chine, le président Xi Jinping s’est entretenu avec lui et les deux chefs d’État ont échangé leurs points de vue sur la crise ukrainienne.
Le président Xi Jinping a déclaré que la Chine soutenait tous les efforts propices à la paix et continuerait à jouer un rôle constructif dans le règlement politique de la crise à sa manière. La Chine soutient les pays européens dans leur rôle comme il faut pour établir une architecture de sécurité européenne équilibrée, efficace et durable. 
Au cours de cette visite, la Chine et la France ont publié une déclaration conjointe sur la situation en Ukraine et en Palestine. Nous avons publié les communiqués de presse, auxquels vous pouvez vous référer.
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Antara : Wang Huning, président du Comité national de la Conférence consultative politique du Peuple chinois (CCPPC), a effectué une visite en Indonésie pour deux jours et a séparément rencontré hier le président de l’Indonésie et le président du Parlement indonésien. Le gouvernement indonésien a déclaré que cette visite réaffirmait l’engagement des deux pays à approfondir continuellement leur coopération. Du point de vue de la Chine, quelle est la grande signification de cette visite ?
Le plus haut conseiller politique chinois Wang Huning  en Indonésie  à l’invitation d’Ahmad Muzani, président de l’Assemblée consultative du peuple indonésien (MPR).

Lin Jian : Les 3 et 4 décembre, à l’invitation du président de l’Assemblée consultative du peuple indonésien Ahmad Muzani, le président du Comité national de la Conférence consultative politique du Peuple chinois Wang Huning a effectué une visite officielle et amicale en Indonésie.
Au cours de sa visite en Indonésie, Wang Huning a rencontré le président Prabowo Subianto et s’est entretenu avec le président de l’Assemblée consultative du peuple indonésien Ahmad Muzani.
Il a séparément rencontré la présidente de la Chambre des représentants, Puan Maharani, et le président du Conseil représentatif régional, Sultan Bachtiar Najamudin.
Lors des réunions, le président du Comité national de la Conférence consultative politique du Peuple chinois Wang Huning a partagé des informations sur le quatrième plénum du 20e Comité central du Parti communiste chinois (PCC), a eu un large échange de vues avec le dirigeant indonésien sur des questions d’intérêt commun et a présenté ses condoléances suite aux pluies torrentielles et aux inondations meurtrières qui ont frappé Sumatra.
L’Indonésie a réaffirmé son adhésion au principe d’une seule Chine et s’est déclarée disposée à travailler avec la Chine pour porter les relations bilatérales à un nouveau palier. Grâce à cette visite, les deux pays ont approfondi davantage leur confiance stratégique mutuelle, promu la coopération dans les domaines du commerce, des échanges humains et des conditions de vie de la population, et renforcé les liens d’amitié entre le Comité national de la Conférence consultative politique du Peuple chinois et les organismes concernés en Indonésie.
La Chine est disposée à travailler avec l’Indonésie pour mettre en œuvre le consensus important atteint par les dirigeants des deux pays, forger une synergie plus étroite sur les stratégies de développement, approfondir la coopération mutuellement bénéfique dans divers domaines et faire progresser la construction d’une communauté d’avenir partagé Chine-Indonésie à un niveau supérieur.
La Chine a publié un communiqué de presse sur cette visite.
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RT TV : Wang Yi, membre du Bureau politique du Comité central du PCC et directeur du Bureau de la Commission centrale pour les Affaires étrangères, a coprésidé les consultations avec Sergueï Choïgou, secrétaire du Conseil de sécurité de la Fédération de Russie. Wang Yi a déclaré que les deux parties avaient procédé à un alignement stratégique sur les questions concernant le Japon. Pourriez-vous nous donner plus de détails à ce sujet ? Quelles mesures la Chine et la Russie prévoient-elles de prendre ?
Wang Yi avec Sergueï Choïgou

Lin Jian : Cette année marque le 80e anniversaire de la victoire de la Guerre de résistance du peuple chinois contre l’agression japonaise et de la Grande Guerre patriotique de l’Union soviétique.
Les chefs d’État des deux pays ont assisté cette année à des événements commémoratifs dans leurs pays respectifs et ont convenu de préserver fermement les fruits de la victoire de la Seconde Guerre mondiale, de s’opposer fermement à toute tentative rétrograde visant à modifier le verdict sur le colonialisme et l’agression, et d’envoyer un message fort de l’époque en faveur de la justice et de l’équité.
Au cours de cette série de consultations sur la sécurité stratégique entre la Chine et la Russie, les deux parties ont aligné leurs notes stratégiques sur les questions relatives au Japon et sont parvenues à un consensus solide.
La Chine et la Russie ont convenu de la nécessité de préserver fermement les fruits de la victoire de la Seconde Guerre mondiale, qui a coûté la vie et le sang des peuples, de rejeter toute déclaration ou action erronée visant à modifier le verdict sur le colonialisme et l’agression, et de repousser fermement toute tentative de faire revivre le fascisme et le militarisme japonais.
La Chine et la Russie partagent le point de vue selon lequel les deux pays sont attachés à leur responsabilité commune en tant que grandes puissances et membres permanents du Conseil de sécurité des Nations Unies pour maintenir la paix et la sécurité mondiales et défendre la vérité historique et la justice internationale.
La Chine est disposée à poursuivre sa coordination et sa collaboration avec la Russie, et à contrecarrer résolument les provocations des forces d’extrême droite japonaises qui visent à compromettre la paix et la stabilité régionales et à remilitariser le Japon.


https://www.fmprc.gov.cn/fra/xwfw/fyrth/lxjzzdh/202512/t20251207_11768170.html


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