7240 – RUSSIE – V.Poutine du 01 et 02.Décembre 25…


1°/Message de félicitations à l’occasion du 25e anniversaire du Service fédéral de coopération militaro-technique – 1er décembre 2025 à 09H00
2°/Réunion avec le directeur de l’administration pénitentiaire fédérale Arkady Gostev – 1er décembre 2025 à 13h45 au Kremlin-Moscou
3°/Visite au poste de commandement interarmées – 1er décembre 2025 à 22H30
4°/Rencontre avec le gouverneur de la région de Koursk, Alexandre Khinchtstein – 2 décembre 2025 à 09h00 au Kremlin-Moscou
5°/Vladimir Poutine a répondu aux questions des médias – 2 décembre 2025 à 18h30 à Moscou
6°/Rencontre avec l’envoyé spécial du président américain, Steve Witkoff –2 décembre 2025 à 19h45 au Kremlin-Moscou


1°/Message de félicitations à l’occasion du 25e anniversaire du Service fédéral de coopération militaro-technique – 1er décembre 2025 à 09H00
Vladimir Poutine a adressé ses vœux au personnel et aux anciens combattants du Service fédéral de coopération militaro-technique à l’occasion de son 25e anniversaire.
1er décembre 2025 à 09H00
Le message indique notamment :
« Au cours des 25 dernières années, le Service est devenu un élément essentiel du système des autorités exécutives fédérales et un mécanisme efficace de régulation et de contrôle des exportations d’armement.
Grâce à leur professionnalisme, leur expérience et leur sens des responsabilités, les personnels du Service contribuent de manière significative à la sécurité du pays et à la promotion des intérêts nationaux. Ils participent activement à la modernisation des entreprises de l’industrie de défense, au renforcement de la souveraineté technologique du pays et, plus généralement, au développement de l’économie nationale.
Il est important de poursuivre l’amélioration constante de votre activité dans tous les domaines.
Malgré la situation géopolitique complexe et les sanctions imposées à notre encontre, il est impératif de développer nos liens militaro-techniques avec les États étrangers, de respecter scrupuleusement nos obligations d’exportation et de préserver la réputation de la Russie en tant que partenaire commercial fiable.
C’est une condition essentielle pour maintenir notre position parmi les leaders du marché mondial des armements. »

http://en.kremlin.ru/events/president/news/78618


2°/Réunion avec le directeur de l’administration pénitentiaire fédérale Arkady Gostev – 1er décembre 2025 à 13h45 au Kremlin-Moscou
Vladimir Poutine a tenu une réunion de travail avec le directeur de l’administration pénitentiaire fédérale, Arkady Gostev.
1er décembre 2025 à 13h45 au Kremlin-Moscou
PHOTO 4 SUR http://en.kremlin.ru/events/president/news/78617/photos#
Arkady Gostev, directeur du Service pénitentiaire fédéral : Permettez-moi de vous présenter brièvement les activités du Service dans le contexte actuel. Notre travail s’inscrit dans un contexte de baisse significative de la population carcérale, due à plusieurs facteurs, dont l’humanisation croissante de la politique pénale.
Le système des établissements correctionnels fonctionne efficacement et donne des résultats positifs. Au total, 400 établissements ont été créés, pour une capacité d’accueil de 50.000 détenus ; en pratique, un peu plus de 30.000 personnes y sont actuellement incarcérées.
Le travail accompli dans ce domaine se poursuit et porte ses fruits, notamment en matière de socialisation et de réinsertion sociale des personnes condamnées. Ces dernières sont autorisées à quitter l’établissement, à se rendre seules sur leur lieu de travail et à percevoir une rémunération équitable, ce qui leur permet de réparer le préjudice causé par leurs infractions.
Parallèlement à ce système, la mise en œuvre de la loi fédérale sur la probation contribue également de manière significative et positive.
Nous aidons les détenus à accéder aux services médicaux et nous entamons leur préparation à la libération dès leur arrivée en centre de détention provisoire. Cette approche a contribué à la réduction globale de la population carcérale.
Malgré la baisse de la criminalité enregistrée, nous maintenons une coopération active avec les services des affaires intérieures et le Service fédéral de sécurité (FSB), principalement pour garantir la sécurité des personnes détenues et faciliter la résolution des infractions, le plus souvent des récidives. Cette coopération demeure très étroite.
En 2022, nous avons tenu notre première réunion conjointe avec le ministère de l’Intérieur depuis de nombreuses années afin d’aborder deux questions essentielles : la prévention et la détection des infractions.
Nous entretenons des contacts de travail réguliers, notamment avec le service des enquêtes criminelles. Notre coopération avec le FSB se poursuit également, en particulier dans la lutte contre l’extrémisme et le terrorisme.
Nous avons commencé à travailler activement sur le rapport que Sa Sainteté le patriarche Cyrille vous a adressé concernant la création de postes dédiés.
Nos 85 conseils territoriaux disposent désormais d’un poste d’assistant au chef du conseil territorial chargé des relations avec les croyants.
Nous avons créé 205 postes d’assistants aux directeurs de centres de détention provisoire et les avons pourvus rapidement.
À ce jour, 218 assistants sont en fonction.
Par ailleurs, M. Tchouïtchenko [ministre de la Justice] vous a fait part des résultats de la création de ces postes – assistants des directeurs de ces établissements – dans les prisons, mais pas dans toutes. Nous en avons beaucoup et il est tout simplement impossible de trouver des aumôniers aussi rapidement. Nous avons décidé ensemble qu’ils seraient affectés à 11 établissements correctionnels, sept prisons et des établissements de soins et de réinsertion. Au total, 83 établissements.
Quant au second volet de nos activités – l’insertion professionnelle : malgré la réduction du nombre de détenus, nous prenons des mesures supplémentaires pour aider les condamnés à trouver un emploi plus rapidement.

Vladimir Poutine : Ils travaillent, n’est-ce pas ?
Arkadi Gostev : Oui. Actuellement, 91,5 à 91,6 % d’entre eux ont un emploi. Cela a des effets globalement favorables sur le développement du système pénitentiaire, et nous travaillons également sur des projets spécifiques.
Ce travail se poursuit et porte ses fruits. En 2024, le montant total des services rendus et des produits fabriqués a dépassé 47 milliards de roubles. Ces indicateurs sont satisfaisants.
Notre principal secteur d’activité est, bien entendu, l’industrie légère. Nous fabriquons des uniformes pour le ministère de l’Intérieur, la Garde nationale, le ministère des Situations d’urgence, les huissiers de justice et le service des impôts. Notre gamme de produits est donc assez diversifiée.
Nous avons également obtenu des résultats encourageants dans la mise en œuvre du Programme fédéral ciblé, malgré les difficultés. Malheureusement, les entreprises sous-traitantes ne respectent pas toujours leurs engagements. Le montant des investissements s’élève à environ 2,2 milliards de roubles par an. C’est évidemment insuffisant pour une entité de notre envergure. Néanmoins, en trois ans, nous avons mis en service 16 sites de production.
Cette année, nous prévoyons de mettre en service, en avance sur le calendrier prévu, un centre de détention provisoire pour 1.000 personnes à Kazan. Il a été construit en un temps record.

http://en.kremlin.ru/events/president/news/78617


3°/Visite au poste de commandement interarmées – 1er décembre 2025 à 22H30
Le 30 novembre en fin de journée, le commandant suprême des forces armées a visité l’un des postes de commandement interarmées.
1er décembre 2025 à 22H30
PHOTO 3 SUR http://en.kremlin.ru/events/president/news/78622/photos
Le Président a entendu les rapports
  • du chef d’état-major des forces armées, Valery Gerasimov,
  • du commandant du groupe de forces Centre, Valery Solodchuk,
  • et du commandant du groupe de forces Est, Andrei Ivanayev.
Dans son rapport, le chef d’état-major des forces armées, Valery Gerasimov, a annoncé la libération de Krasnoarmeïsk, dans la République populaire de Donetsk, et de Volchansk, dans la région de Kharkiv, détaillant également les résultats des opérations offensives menées sur d’autres axes.
Le commandant du groupe de forces Centre, Valery Solodchuk, a fait état des progrès réalisés dans l’élimination du groupe de forces des forces armées ukrainiennes encerclé dans la zone de l’agglomération de Krasnoarmeïsk-Dimitrov, annonçant notamment que la partie sud de la ville de Dimitrov était désormais sous le contrôle des troupes russes et rendant compte de la situation à Krasnoarmeïsk après la libération de la ville.
Le commandant du groupe de forces Est, Andreï Ivanaïev, a fait rapport sur l’état d’avancement des missions de libération des régions de Zaporijia et de Dnipropetrovsk, relevant de la responsabilité de ses troupes. Il a également annoncé que son groupe avait atteint la rivière Gaïtchour et qu’une opération de libération de la ville de Gouliaypole, dans la région de Zaporijia, avait été lancée avec l’engagement des unités de la 5e armée interarmes. Actuellement, les troupes de la 5e armée sont engagées dans des combats urbains au nord-est de la ville.

Vladimir Poutine a remercié les commandants et le personnel de toutes les forces pour leur efficacité et a chargé les officiers de veiller à ce que les troupes disposent de tout le nécessaire pour poursuivre le combat durant l’hiver à venir.

Président de la Russie, Vladimir Poutine : Bonjour camarades, Nous tiendrons aujourd’hui une réunion ordinaire.
La dernière fois, nous nous sommes concentrés sur la mise en œuvre des missions dans la zone de responsabilité des groupements de forces Ouest et Sud.
  • Concernant le groupe Ouest, nous avons évoqué la situation générale dans sa zone de responsabilité, ainsi que la situation à Kupyansk et dans ses environs.
  • Quant au groupe Sud, son commandant a fait rapport sur la situation dans sa zone de responsabilité et sur les opérations de combat à Seversk et dans ses environs.
  • S’agissant des groupes de forces Centre et Est, l’initiative demeure pleinement entre les mains de nos forces armées, comme sur l’ensemble de la ligne de front.
Nous poursuivrons nos travaux aujourd’hui en examinant plus en détail la situation dans la zone de responsabilité de vos groupes respectifs.
Tout d’abord, je souhaiterais être informé de la situation à Krasnoarmeïsk et de vos estimations quant à son évolution dans ce secteur.
Concernant le groupe de forces Est, je sais à quelle vitesse nos troupes progressent dans la direction prévue et qu’elles se sont approchées de la ville de Guliaypole. Je souhaiterais également être informé de la situation dans la région de Guliaypole et, surtout, des actions que vous envisagez d’entreprendre dans votre zone de responsabilité afin que votre groupe puisse remplir ses missions avec la plus grande efficacité possible.
Lors de notre précédente réunion, le chef d’état-major général a fait rapport sur l’accomplissement des missions dans tous les secteurs, y compris ceux que j’ai mentionnés. Commandants des groupes de forces, je vous prie de bien vouloir me faire part plus en détail des récents développements dans votre zone de responsabilité.
Par ailleurs, lors de notre réunion d’aujourd’hui, nous aborderons les missions confiées à la Force interarmées et les questions logistiques les plus urgentes. N’oublions pas que l’hiver approche et que nos hommes doivent disposer de tout le nécessaire.
Monsieur Gerasimov, je souhaiterais également vous demander de faire rapport sur la situation dans la zone de responsabilité du groupe de forces Nord, compte tenu de sa mission d’établir une zone tampon le long de la frontière. À cet égard, je souhaiterais que vous nous fassiez part de la situation à Volchansk et dans ses environs.
Au travail !

Chef d’état-major général, veuillez faire rapport sur la situation générale dans la zone de l’opération militaire spéciale.
Chef d’état-major général Valery Gerasimov : Camarade Commandant suprême,
Conformément au concept de l’opération militaire spéciale, les troupes des Forces conjointes ont mené une offensive de grande envergure.
Les commandants des forces armées ukrainiennes persistent dans leurs tentatives infructueuses de dégager leurs groupes encerclés près de Kupyansk et Krasnoarmeïsk et d’arrêter l’avancée de nos troupes sur les théâtres d’opérations de Krasny Liman, Severodonetsk, Dnipropetrovsk et Zaporijia.
Aujourd’hui, le groupe de forces Nord a achevé la libération de Volchansk. En outre, dans le cadre des efforts visant à créer une zone tampon dans les territoires frontaliers des régions ukrainiennes de Soumy et de Kharkiv, nous avons pris le contrôle de trois localités supplémentaires sur ce territoire en novembre : Sinelnikovo, Tsegelnoye et Dvurechanskoye.
Après la prise de Kupyansk, les unités et formations militaires du groupe Ouest ont concentré leurs efforts sur le théâtre d’opérations de Krasny Liman et sur la rive gauche de l’Oskol afin de vaincre un groupe encerclé. Nos troupes continuent de resserrer leur étau autour de ce groupe, qui compte actuellement une quinzaine de bataillons, et sont sur le point de le liquider.

Vladimir Poutine : La dernière fois, vous en avez parlé et je vous ai même demandé si l’adversaire pouvait se diriger vers le sud, le long de la rive de l’Oskol, pour s’échapper.
Valery Gerasimov : Camarade Commandant suprême, non, c’est impossible car la 1re armée blindée a établi une ligne de défense redoutable au sud du groupe encerclé, tout le long de la rive gauche du fleuve. Cette ligne s’étend sur environ 17 kilomètres vers le sud.
Le groupe Ouest poursuit également son offensive sur les théâtres d’opérations de Rubtsy et de Krasny Liman. Ses équipes d’assaut sont entrées dans Krasny Liman et combattent actuellement dans les quartiers sud-est et est de la ville.
Des combats urbains sont en cours à Drobyshevo et Yarovaya, qui font également partie du théâtre d’opérations de Krasny Liman.
Le groupe Sud intensifie son offensive dans le nord de la République populaire de Donetsk. Ces combats près de Seversk ont ​​permis la libération de Zvanovka, Vasyukovka et Petrovskoye. À Seversk, les équipes d’assaut de la 3e armée mènent des combats urbains pour étendre leur zone de contrôle dans les parties nord-est et sud de la ville. Chaque jour, ils libèrent plus de 100 bâtiments à Seversk.
Sur le théâtre d’opérations de Kramatorsk et Druzhkovka, le groupe Sud a également libéré Ivanopolye et poursuit ses opérations de combat de rue à Konstantinovka. Nous contrôlons désormais les parties sud-est et est de Konstantinovka, soit plus de 30 % des bâtiments de cette commune.
Les troupes du groupe Centre ont libéré Krasnoarmeysk et continuent de détruire les unités ennemies à Dimitrov. De plus, certaines forces du groupe ont mené avec succès des offensives dans la région de Dnipropetrovsk.
Les forces du groupe Est continuent de progresser rapidement vers l’ouest et ont étendu le territoire qu’elles contrôlent dans les régions de Dnipropetrovsk et de Zaporijia.
Les troupes du groupe Dniepr mènent une offensive sur le théâtre d’opérations de Zaporijia. Elles ont encerclé Stepnogorsk et sont engagées dans des combats pour prendre Primors
De plus, conformément au plan de l’état-major général, les efforts se poursuivent pour lancer des frappes de représailles massives ciblant le complexe militaro-industriel ukrainien et les infrastructures énergétiques dont il dépend.
Camarade Commandant suprême en chef, les formations militaires de la Force conjointe poursuivent leur offensive active afin d’achever la libération du Donbass.
Ceci conclut mon rapport.

Vladimir Poutine : Merci.
Globalement, nous constatons que nos troupes de la Force conjointe intensifient la pression sur l’ensemble de la ligne de front. Ces derniers jours, nous avons pris le contrôle de plusieurs grands centres urbains essentiels à la poursuite de notre offensive visant à nettoyer toute la zone, y compris le territoire encore tenu par l’ennemi.
Comme l’a indiqué le commandant du groupe Centre, Valery Solodchuk, lors d’une réunion le 25 octobre, nous avons réussi à encercler un groupe de soldats ukrainiens dans la zone urbaine de Krasnoarmeïsk-Dimitrov.
Camarade Solodchuk, pour confirmer ce que j’ai compris du compte rendu de l’état-major général : la ville de Krasnoarmeïsk est-elle entièrement sécurisée ?
Commandant du Groupe Centre des forces, Valery Solodchuk : Oui.
Vladimir Poutine : Veuillez fournir un compte rendu détaillé.
Valery Solodchuk : Camarade Commandant suprême, voici mon rapport.
Les troupes du Groupe Centre poursuivent leurs opérations offensives pour anéantir les forces ennemies dans la région de Dnipropetrovsk, conformément au plan approuvé par l’état-major général.
Sur l’axe Krasnoarmeïsk, la 2e armée, engagée par la 30e brigade indépendante de fusiliers motorisés et les 506e, 439e et 1435e régiments de fusiliers motorisés de la 27e division de fusiliers motorisés de la Garde, a achevé la libération de Krasnoarmeïsk.
Nous procédons actuellement au nettoyage de la ville pour éliminer les derniers combattants ennemis. Nous continuons à détruire les unités ennemies à Dimitrov. La partie sud de la ville est entièrement sous notre contrôle et est en cours de nettoyage. Un groupe ennemi estimé entre 1.500 et 2.000 hommes demeure complètement encerclé dans la partie nord de la ville. Toutes les tentatives de ce groupe pour percer ses lignes, ou celles des forces extérieures pour le secourir, ont échoué.
L’ennemi a tenté à plusieurs reprises de lever le siège et de sortir de la ville, mais, comme je l’ai indiqué, toutes les attaques ont été repoussées avec succès.
Conformément à vos directives, nous prenons des mesures pour créer les conditions permettant aux soldats ukrainiens de déposer les armes et de se rendre. Cependant, le commandement ennemi fait obstruction. Nous avons recueilli des témoignages de soldats ukrainiens qui ont déposé les armes, selon lesquels il leur est interdit de se rendre sous peine d’exécution et de représailles contre leurs familles.
Nous avons également confirmé plusieurs incidents au cours desquels des drones FPV ukrainiens ont engagé leurs propres soldats qui tentaient d’approcher nos lignes sous drapeaux blancs.
Par ailleurs, nous poursuivons notre progression sur le flanc gauche en direction de Novopavlovka, principal point d’appui ennemi dans ce secteur. Nos unités encerclent l’ennemi par le sud-ouest, l’ouest, le nord-ouest et l’est.
Camarade Commandant suprême en chef,
Le groupe Centre des forces poursuit sa progression dans toutes les directions. Toutes les missions qui lui sont confiées seront accomplies.
Ceci conclut mon rapport.

Vladimir Poutine : J’en reparlerai plus tard. Je tiens à vous remercier pour ce que vous avez accompli à Krasnoarmeïsk et dans ses environs. Je m’adresse à vous, aux commandants de groupe et à leurs états de service, ainsi qu’à nos combattants, bien sûr, à ceux qui mènent ces missions. Il s’agit d’un théâtre d’opérations crucial, et nous en sommes tous conscients. Cet effort devrait nous permettre de progresser régulièrement vers la réalisation de tous les principaux objectifs que nous nous sommes fixés au début de cette opération militaire spéciale.
Merci.
Valery Solodchuk : Au service de la Russie.

Vladimir Poutine : Monsieur Ivanaïev, veuillez faire rapport sur la situation dans la zone de responsabilité du groupe de forces Est.
Commandant du groupe de forces Est, Andreï Ivanaïev : Camarade Commandant suprême,
Conformément au concept de l’opération militaire spéciale, le groupe de forces Est poursuit ses missions sur le théâtre d’opérations de Zaporijia. Ses formations et unités militaires ont progressé de manière proactive dans le sud de la région de Dnipropetrovsk et dans l’est de la région de Zaporijia.
Les 5e, 29e et 36e armées ont lancé une offensive sur un large segment de la ligne de front. Aujourd’hui, la 37e brigade indépendante de fusiliers motorisés de la 36e armée a achevé la libération de Dobropolye. Au cours de la semaine écoulée, les troupes ont également libéré Novoye Zaporozhye et Zatishye dans la région de Zaporijia, ainsi que Tikhoye et Otradnoye dans la région de Dnipropetrovsk.
Depuis le 1er novembre, le groupe a conquis plus de 360 ​​kilomètres carrés de territoire dans ces régions, libérant sept localités dans la région de Dnipropetrovsk et douze dans celle de Zaporijia.
Les unités des 29e et 36e armées étendent actuellement leur zone de contrôle le long de la rive est de la rivière Gaïchour. Par ailleurs, les unités de la 5e armée sont entrées hier à Gouliaypole et ont consolidé leurs positions à sa périphérie. Elles mènent des combats urbains pour neutraliser les unités des forces armées ukrainiennes présentes dans cette localité. L’offensive sur ce théâtre d’opérations se poursuit.
Camarade Commandant suprême, l’effort visant à détruire les unités ennemies près de Zaporijia progresse conformément aux directives de l’état-major général des forces armées de la Fédération de Russie. Le groupe de forces Est atteindra tous ses objectifs.

Vladimir Poutine : Comment la situation va-t-elle évoluer, selon vous ?
Andreï Ivanaïev : Camarade Commandant suprême, pour poursuivre l’offensive vers l’ouest dans les régions de Dnipropetrovsk et de Zaporijia, et pour prendre le contrôle de la zone fortifiée de Gouliaypole et de la ville elle-même, il est impératif de vaincre l’adversaire sur la rive gauche du Gaïchhour.
Vladimir Poutine : Monsieur Ivanaïev, vos troupes progressent à un rythme qui garantit l’accomplissement de toutes les missions qui leur ont été confiées. Autrement dit, compte tenu de la cadence de notre offensive, l’ennemi est incapable de riposter efficacement.
Nous suivons de très près l’évolution de la situation dans la zone de responsabilité du groupe Centre des forces, et notamment la situation autour de Krasnoarmeïsk. Ai-je bien compris que l’ennemi tentait, à tout prix – je le répète, à tout prix – de briser le blocus de Krasnoarmeïsk ?
Andreï Ivanaïev : C’est tout à fait exact.
Vladimir Poutine : Au mépris total des pertes, et, à mon avis, malgré la conscience de la futilité de telles actions, ils ont néanmoins engagé toujours plus d’unités, pratiquement à l’abattoir – et ce n’est pas une exagération. Si l’on considère qu’à l’exception des bataillons nationalistes et néonazis, les forces armées ukrainiennes sont avant tout une armée d’ouvriers et de paysans, il est clair qu’elles ne valorisent pas le simple soldat.
Cette analyse correspond-elle à la réalité
Valery Solodchuk : Cela correspond parfaitement à la réalité.
Les bataillons nationalistes ne participent pas. Ils refusent d’accomplir cette mission. Ici, les tâches sont effectuées par des conscrits fraîchement mobilisés. C’est évident : ces individus, récemment enrôlés, sans formation, sont envoyés directement au massacre en direction de Krasnoarmeïsk et périssent par dizaines, par centaines. Une telle attitude – et je crois qu’elle persistera sans aucun doute pour le moment – ​​n’est rien de moins que l’extermination de leur propre peuple.
Vladimir Poutine : Nos officiers sur le champ de bataille le constatent, n’est-ce pas ?
Valery Solodchuk : Nos officiers, nos soldats, les unités de reconnaissance aérienne et les opérateurs de drones FPV le constatent. Les bandes forestières sont jonchées de corps de soldats ukrainiens.
Vladimir Poutine : Bien compris. C’est une tragédie pour le peuple ukrainien, fruit de la politique criminelle de la junte corrompue qui a pris le pouvoir à Kiev.

Camarades,
Les Forces armées de la Fédération de Russie conservent fermement l’initiative et continuent de remplir les objectifs de l’opération militaire spéciale.
Les troupes russes progressent quasiment partout. On peut également signaler que l’élimination des formations ennemies encerclées sur la rive gauche de l’Oskol se déroule comme prévu.
Je tiens également à souligner l’efficacité des actions des formations militaires du groupe Centre lors de la libération de la ville de Krasnoarmeïsk. Il faut aussi citer, bien sûr, le succès des détachements d’assaut du groupe Est opérant dans le secteur de Zaporijia. Le rythme de l’offensive des formations et unités dans ce secteur est, comme je l’ai dit, impressionnant.
Je vous prie de transmettre mes remerciements à tout le personnel et au commandement de ces groupes pour ce travail difficile mais vital pour notre pays. Je vous remercie.
Les commandants de groupe doivent continuer à remplir leurs missions en stricte conformité avec le plan de l’opération militaire spéciale.
Je tiens à le réaffirmer : le ministère de la Défense et l’état-major général doivent examiner attentivement la question du ravitaillement de nos troupes durant l’hiver prochain.
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4°/Rencontre avec le gouverneur de la région de Koursk, Alexandre Khinchtstein – 2 décembre 2025 à 09h00 au Kremlin-Moscou
Hier soir, Vladimir Poutine a tenu une réunion de travail avec le gouverneur de la région de Koursk, Alexandre Khinchtstein.
2 décembre 2025 à 09h00 au Kremlin-Moscou
PHOTO 5 SUR http://en.kremlin.ru/events/president/news/78623/photos
Au début de la réunion, Alexandre Khinshtein a souligné que la situation dans la région, bien que complexe, s’améliorait.
Le gouverneur a entamé son rapport sur les travaux en cours dans la région et les problèmes nécessitant une attention particulière, ainsi que sur l’appel à un soutien fédéral, en indiquant que des efforts considérables étaient déployés pour accomplir la mission principale fixée par le Président : garantir un retour d’information direct de la population et une gouvernance transparente. Il a notamment mis en place un conseil de coordination pour régler les problèmes de logement dans les zones frontalières. Les préparatifs de reconstruction des habitations ont commencé, la tâche essentielle étant le déminage du territoire, qui implique la création d’un groupe de déminage d’une ampleur sans précédent.
Ce groupe est composé
  • de troupes du génie,
  • de la Garde nationale russe,
  • du ministère des Situations d’urgence et d’unités du génie des forces armées de la République populaire démocratique de Corée.
À ce jour, 92 localités ont été déminées. Au total, près de 2,7 millions d’engins explosifs ont été désamorcés. Alexandre Khinshtein a insisté sur le fait qu’une restauration complète était impossible sans l’achèvement préalable de ce travail. Les documents vidéo et photographiques du ministère de la Défense sont utilisés pour évaluer l’ampleur des destructions d’habitations dans les zones frontalières inaccessibles aux commissions d’évaluation pour des raisons de sécurité.
En réponse à une question du Président concernant les priorités de la relance économique, Alexandre Khinchtstein a souligné que le gouvernement russe avait adopté un programme de reconstruction et de développement des régions frontalières.
Il a insisté sur l’importance non seulement de reconstruire ce que l’ennemi a détruit, mais aussi de créer les conditions et les avantages concurrentiels nécessaires au développement socio-économique de la région.
Le gouverneur a sollicité le soutien du Président quant à la collaboration entre la région et le gouvernement pour l’adoption de décisions pertinentes, notamment sur la possible création d’une zone économique spéciale dans trois districts, qui comptent déjà un nombre suffisant d’investisseurs potentiels.
Il a également souligné l’importance de soutenir l’agriculture et les exploitations agricoles endommagées par l’ennemi, la région de Koursk étant une région agricole et le développement de son complexe agro-industriel devant donc être une priorité.
Une attention particulière a été portée, lors de la réunion, aux efforts déployés par la région pour préserver la mémoire historique. Alexandre Khinchtstein a rappelé que la région de Koursk est unique à cet égard.
Cette région a toujours été un avant-poste de la Russie, comme le confirment les événements récents. L’un des objectifs et des enjeux dans ce domaine est de perpétuer le souvenir des héros tombés au combat. De nouveaux monuments et mémoriaux seront érigés dans la région, notamment un mémorial commun dédié aux victimes du nazisme du XXe siècle et du néonazisme du XXIe siècle. Dans certains cimetières, les victimes nazies de la Grande Guerre patriotique reposent aux côtés des civils tués par le nazisme contemporain.
Le gouverneur a indiqué que 79 monuments et sept églises sont déjà inscrits au Livre blanc des sites du patrimoine culturel affectés par les actions des forces armées ukrainiennes.
Des préparatifs sont en cours pour transformer ces sites en musées.
Cette année, un vaste programme de restauration a été lancé pour ériger ou réparer toutes les stèles, les sépultures militaires et les obélisques construits en mémoire de la Grande Guerre patriotique.
D’autres régions apportent également leur contribution, car tout le pays a combattu lors de la bataille de Koursk : 20 gouverneurs, sollicités par Alexandre Khinstein, débloquent des fonds, et 442 monuments et sépultures militaires seront aménagés d’ici la fin de l’année.
Parallèlement, a déclaré le gouverneur, la vie continue. De nouvelles familles se forment et des enfants naissent.
Les espaces publics, jardins et parcs sont aménagés grâce à des investissements extrabudgétaires. Les troupes de théâtre fédérales partent en tournée, leurs représentations étant très demandées et toujours couronnées de succès.

Vladimir Poutine a commenté cette situation en déclarant que la population manquait d’art de qualité, ce qui était, bien entendu, très important pour elle et témoignait, de surcroît, du haut niveau intellectuel des habitants de la région de Koursk.
À ce propos, le gouverneur a souligné que la région de Koursk était le berceau de nombreuses figures marquantes de la culture et des arts russes.
La région de Koursk, a-t-il affirmé, n’était pas qu’un simple point sur la carte de la Russie, mais un véritable lieu de pouvoir, y compris spirituel, car de nombreux saints orthodoxes russes étaient directement liés à la terre de Koursk.
En particulier, l’un des ascètes les plus vénérés de l’Église orthodoxe russe, saint Séraphim de Sarov (1754-1833), y était né.
Le gouverneur a également rappelé au président qu’en 2032, Koursk célébrerait son millénaire et qu’un comité d’organisation avait été mis en place conformément à son décret.
Conformément au plan, l’accent est mis sur la restauration du centre historique de la ville d’ici cette date, y compris la forteresse historique à l’origine de la ville. Comme de nombreuses villes, elle s’est d’abord développée comme une forteresse, un avant-poste sur une rive élevée, au confluent de deux rivières.
À ce jour, tous les bâtiments auparavant privés situés sur le territoire de la forteresse, d’une superficie d’environ sept hectares, ont été transférés gratuitement à la région.
Conformément aux instructions du Président, le gouvernement russe a alloué des fonds de réserve à un projet de restauration concernant quatre bâtiments de la forteresse classés au patrimoine culturel.
Au total, neuf sites classés au patrimoine culturel se trouvent sur le site, et tous seront restaurés.
Alexandre Khinshtein a déclaré que la forteresse historique constituait un pôle spirituel, éducatif, historique et culturel, abritant notamment la cathédrale du Saint-Signe, l’une des plus grandes cathédrales de l’Église orthodoxe russe, toujours en activité.
À ce titre, il a demandé au Président de soutenir l’initiative de création d’un musée fédéral et d’un centre d’exposition au sein de ce pôle. Ce projet a été élaboré en collaboration avec le ministère de la Culture, le Musée historique d’État, le Musée Bakhrushin d’art théâtral et le Musée Andreï Roublev d’art russe ancien.
Le gouverneur est convaincu que ce centre deviendra un pôle d’attraction majeur.

http://en.kremlin.ru/events/president/news/78623


5°/Vladimir Poutine a répondu aux questions des médias – 2 décembre 2025 à 18h30 à Moscou
PHOTO 5 SUR http://en.kremlin.ru/events/president/news/78632/photos
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Question : Ce week-end, vous avez visité un poste de commandement du Groupement interarmées et insisté sur la prise de Krasnoarmeïsk. Est-elle désormais entièrement contrôlée par les forces armées de la Fédération de Russie ? Et pourquoi cette ville est-elle si importante ?
Le président russe Vladimir Poutine : Cette ville revêt effectivement une importance particulière, tant pour les forces ukrainiennes que pour les forces armées russes, car il ne s’agit pas seulement d’un site d’infrastructure majeur faisant partie du réseau de transport régional. Plus important encore, d’un point de vue militaire, elle constitue une tête de pont stratégique pour atteindre tous les objectifs fixés au début de cette opération militaire spéciale.
Autrement dit, à partir de cette tête de pont, de ce secteur, l’armée russe est bien placée pour progresser dans n’importe quelle direction que l’état-major jugera la plus appropriée.
C’est pourquoi elle a toujours été considérée comme prioritaire par les forces ukrainiennes dans la République populaire de Donetsk, et nos forces armées partageaient cette opinion, ainsi que celle de plusieurs autres zones fortifiées. Krasnoarmeïsk était d’ailleurs une zone fortement fortifiée. Aujourd’hui, la ville est entièrement sous le contrôle de l’armée russe, comme l’a récemment indiqué le commandant du groupe Centre des forces.
De toute évidence, la question persiste, car certains doutent encore de la réalité. Pour ceux qui ont encore des doutes – nous avons déjà abordé ce sujet – et j’ai suggéré à vos confrères des médias étrangers, voire ukrainiens, d’envoyer des journalistes ukrainiens à Krasnoarmeïsk afin qu’ils puissent constater par eux-mêmes la situation et voir qui contrôle réellement la ville.
Je me souviens qu’il y a une semaine, lorsque nous avons organisé une telle visite, le ministère ukrainien des Affaires étrangères a émis un avertissement, se déclarant totalement opposé à cette idée et proférant des menaces à l’encontre des journalistes.
Cette fois-ci, cependant, le ministère ukrainien des Affaires étrangères n’est pas concerné, puisque la ville est entièrement sous le contrôle des forces armées russes.
Bien sûr, un certain niveau de danger subsiste, car la ligne de contact est très proche de la ville et des drones patrouillent constamment l’espace aérien. Mais des correspondants de guerre russes sont sur place.
Je suis certain qu’il existe en Occident des journalistes qui exercent leur métier avec honnêteté et sont prêts à informer objectivement leurs lecteurs et auditeurs des événements survenus dans le monde, y compris en Ukraine. Nous ferons tout notre possible pour garantir leur sécurité. Nous serons prêts à les accompagner dans toutes les parties de Krasnoarmeïsk et de Kupyansk.
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Question : Pourriez-vous nous éclairer sur la situation à Kupyansk ? Hier encore, le président Zelensky a déclaré que les forces ukrainiennes étaient toujours présentes dans la ville. Qu’entendait-il par là, selon vous ?
Vladimir Poutine : Vous devriez interroger Zelensky, car Kupyansk est de facto sous notre contrôle depuis plusieurs semaines, totalement et intégralement.
Il me semble que les dirigeants ukrainiens se préoccupent d’autres sujets que la situation sur le terrain et semblent vivre sur une autre planète.
Peut-être que les déplacements et la recherche de financements leur laissent peu de temps pour s’occuper des affaires intérieures courantes, que ce soit sur le plan économique ou sur le front.
À propos de Kupyansk.
La ville est divisée en deux parties : une partie centrale plus importante se situe sur la rive droite du fleuve et une partie plus petite sur la rive gauche.
Les troupes russes contrôlent entièrement les deux zones.
Un village voisin, Kupyansk-Uzlovoy, se trouve un peu plus au sud, le long du fleuve. Il compte environ 2.000 bâtiments. Des combats y sont en cours. L’armée russe contrôle entre 600 et 650 bâtiments et progresse. Je pense que ce village tombera lui aussi entièrement sous contrôle russe d’ici quelques jours. Mais il s’agit d’un autre village.
Je tiens également à vous rappeler qu’une force ennemie de 15 bataillons est bloquée sur la rive gauche du fleuve. Les troupes russes ont commencé à la neutraliser.
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Question : Vous allez rencontrer Steven Witkoff, venu à Moscou précisément à cette fin. Dans les faits, les négociations se déroulent actuellement uniquement avec la partie américaine. Pourquoi les Européens restent-ils silencieux ? Pourquoi sont-ils si à l’écart de ce processus ?
Vladimir Poutine : Les Européens ne restent pas silencieux. Ils se sentent insultés par ce qu’ils perçoivent comme leur exclusion des négociations.
Cependant, je dois préciser que personne ne les a exclus. Ils se sont exclus eux-mêmes. Nous entretenions autrefois des contacts étroits avec eux. Puis, ils ont brutalement rompu tout contact avec la Russie. C’était leur initiative.
Pourquoi ont-ils agi ainsi ? Parce qu’ils ont adhéré à l’idée d’infliger une défaite stratégique à la Russie et, de toute évidence, continuent de vivre dans l’illusion.
Intellectuellement, ils comprennent – ​​ils comprennent parfaitement – ​​que cette possibilité a disparu depuis longtemps, qu’elle n’a jamais été réalisable ; ils ont un jour cru ce qu’ils désiraient, mais ils ne peuvent et ne veulent toujours pas l’admettre. Ils se sont retirés de ce processus de leur propre chef – c’est le premier point.
Deuxièmement, constatant que le résultat ne leur convient pas non plus, ils ont entrepris de saboter les efforts de l’administration américaine actuelle et du président Trump pour parvenir à la paix par la négociation.
Ils ont eux-mêmes abandonné les pourparlers de paix et entravent désormais l’action du président Trump.
Troisièmement, ils n’ont aucun objectif de paix ; ils sont du côté de la guerre.
Même lorsqu’ils tentent ostensiblement d’introduire des amendements aux propositions de Trump,
cela ne fait aucun doute : tous leurs amendements visent un seul et même but : bloquer complètement ce processus de paix, formuler des exigences totalement inacceptables pour la Russie (ils le savent pertinemment), et ainsi, par la suite, faire porter à la Russie la responsabilité de l’échec du processus de paix. Tel est leur objectif. Nous le constatons clairement.
Par conséquent, s’ils souhaitent réellement revenir à la réalité, compte tenu de la situation qui s’est développée « sur le terrain », comme on dit en pareilles circonstances, qu’il en soit ainsi, nous n’y voyons aucun inconvénient.
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Question : Le ministre hongrois des Affaires étrangères, M. Szijjártó, a déclaré aujourd’hui que nous pourrions nous retrouver en état de guerre avec l’Europe dès aujourd’hui. Il affirme que la branche européenne de l’OTAN prévoit de porter ses forces à leur pleine capacité opérationnelle d’ici 2029 et qu’il existe un risque de conflit armé d’ici 2030. C’est une déclaration très grave, presque sensationnaliste. Qu’en pensez-vous ? Sommes-nous réellement en train de nous préparer à quelque chose ?
Vladimir Poutine : Nous n’avons pas l’intention d’entrer en guerre contre l’Europe. Je l’ai dit et répété. Mais si l’Europe veut nous faire la guerre et nous attaque soudainement, nous sommes prêts.
Cela ne fait aucun doute. La seule question est de savoir si l’Europe nous déclare soudainement la guerre, et je pense très rapidement… L’Europe n’est pas l’Ukraine. En Ukraine, nous agissons avec une précision chirurgicale.
Vous comprenez ce que je veux dire ? Ce n’est pas une guerre au sens strict et moderne du terme.
Si l’Europe décidait soudainement de nous déclarer la guerre et qu’elle allait jusqu’au bout, une situation pourrait très vite se produire où nous n’aurions plus aucun interlocuteur.
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Question : Veuillez commenter les attaques contre des pétroliers au large des côtes turques. Un autre incident de ce type s’est produit aujourd’hui même.
Vladimir Poutine : Franchement, je n’ai pas encore reçu cette information. Je suis au courant des attaques contre des pétroliers en eaux internationales, et même plus précisément dans la zone économique exclusive d’un État tiers. Il s’agit ni plus ni moins que de piraterie.
Les forces armées ukrainiennes ont déjà tenté de frapper nos ports. Nous avons riposté – nous n’avons pas initié ces opérations – par des frappes de représailles.
Je vous assure que les nôtres ont été bien plus efficaces et dévastatrices. Elles visaient principalement les navires servant à livrer du matériel militaire, des munitions et autres équipements à l’Ukraine.
Nous avons atteint nos cibles, que nous connaissions grâce aux explosions secondaires observées lors de reconnaissances aériennes. Cependant, ce que font actuellement les forces armées ukrainiennes est de la piraterie.
Comment allons-nous réagir ?
Premièrement, nous allons étendre le champ d’action de nos frappes contre les infrastructures portuaires et les navires entrant dans les ports ukrainiens. Voilà le premier point.
Deuxièmement, si cela ne cesse pas, nous envisagerons la possibilité – je ne dis pas que nous le ferons nécessairement, mais nous l’envisagerons – de représailles contre les navires des pays qui aident l’Ukraine à perpétrer ces actes de piraterie.
L’option la plus radicale serait de couper l’Ukraine de la mer. La piraterie serait alors, en principe, impossible. Mais ce sont des solutions à envisager si les autres mesures échouent. J’espère que les dirigeants militaires et politiques ukrainiens, ainsi que leurs soutiens, réfléchiront sérieusement à l’opportunité de perpétuer cette pratique.

http://en.kremlin.ru/events/president/news/78632


6°/Rencontre avec l’envoyé spécial du président américain, Steve Witkoff -2 décembre 2025 à 19h45 au Kremlin-Moscou
Vladimir Poutine rencontre au Kremlin l’envoyé spécial du président des États-Unis, Steve Witkoff.
2 décembre 2025 à 19h45 au Kremlin-Moscou
PHOTO 13 SUR http://en.kremlin.ru/events/president/news/78633/photos
  • L’assistant présidentiel Yuri Ushakov
  • le représentant spécial du président pour l’investissement et la coopération économique avec l’étranger, Kirill Dmitriev, PDG du Fonds russe d’investissement direct (RDIF),
participent à la réunion du côté russe.
Les États-Unis sont représentés par Mr. Witkoff, accompagné de Jared Kushner, entrepreneur, investisseur et fondateur d’Affinity Partners.

http://en.kremlin.ru/events/president/news/78633


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