
1°/Rencontre avec le ministre des Transports, Andreï Nikitin – 20 novembre 2025 à 14h45 au Kremlin-Moscou
2°/Rencontre avec le patriarche Kirill de Moscou et de toute la Russie – 20 novembre 2025 à 15h05 au Kremlin-Moscou
3°/Visite au poste de commandement du Groupe Ouest – 20 novembre 2025 à 21 h 15
4°/Réunion avec Daniil Yegorov – directeur du Service fédéral des impôts – 21 novembre 2025 à 13h40 au Kremlin-Moscou
5°/Réunion avec les membres permanents du Conseil de sécurité – 21 novembre 2025 à 20h30 au Kremlin-Moscou

1°/Rencontre avec le ministre des Transports, Andreï Nikitin – 20 novembre 2025 à 14h45 au Kremlin-Moscou
Vladimir Poutine a rencontré au Kremlin le ministre des Transports, Andreï Nikitin. Les discussions ont porté sur la mise en œuvre des grands projets de transport et le développement du secteur des transports nationaux.
20 novembre 2025 à 14h45 au Kremlin-Moscou
PHOTO 5 SUR http://en.kremlin.ru/events/president/news/78506/photos |
Le chef de l’État a adressé ses vœux à Andreï Nikitine
à l’occasion de la Journée des travailleurs des transports.

Vladimir Poutine, président de la Russie : Tout d’abord, je tiens à vous adresser mes vœux pour votre fête professionnelle.
Andreï Nikitine, ministre des Transports : Merci beaucoup.
Vladimir Poutine : Je tiens à vous remercier, ainsi que tous ceux qui travaillent dans ce secteur vital, voire fondamental pour l’État, car le pays ne peut tout simplement pas fonctionner sans l’industrie des transports.
Vous employez des personnes pleinement dévouées à leur travail – plus que jamais, comme je peux le constater – dans tous les modes de transport. Elles travaillent avec ardeur, constance et efficacité. Ainsi, à vous et à tous ceux qui contribuent à ce vaste système national de transport, j’adresse mes plus chaleureuses et sincères remerciements. Et encore une fois, bonne fête.
Andreï Nikitine : Merci beaucoup.
Monsieur le Président, le secteur des transports est en effet l’un des cinq plus importants de Russie. Cette année, nous avons constaté une augmentation des investissements dans les transports électriques urbains et les infrastructures routières, une croissance du trafic voyageurs, une hausse du fret ferroviaire vers l’est et une augmentation des échanges de marchandises avec les pays amis.
Bien entendu, nous accordons une attention particulière aux questions sociales. Toutes vos instructions concernant le soutien aux participants à l’opération militaire spéciale sont mises en œuvre. Je tiens également à signaler que toutes les instructions du Conseil d’État relatives au projet « Famille » dans le secteur des transports ont été respectées. Nous poursuivons nos efforts en développant des normes axées sur la famille et en étendant le mouvement des brigades de construction étudiantes. Cette année, 22.000 étudiants ont travaillé dans les installations du ministère des Transports.

Vladimir Poutine : S’agit-il spécifiquement d’étudiants d’universités spécialisées dans les transports, ou également d’étudiants d’autres universités ?
Andreï Nikitine : Il s’agit principalement d’étudiants d’universités spécialisées dans les transports. Près d’un demi-million d’étudiants suivent des études dans des établissements d’enseignement supérieur liés aux transports. Ils sont heureux de travailler et d’acquérir les fondamentaux du secteur.
Concernant le transport ferroviaire, nous constatons une forte croissance du trafic voyageurs. Nous construisons de nouvelles infrastructures, de nouvelles gares, modernisons les lignes aériennes et construisons des centres de transport et de logistique. Nous renouvelons également notre matériel roulant. Nous constatons une forte croissance du trafic vers l’est et du fret avec les pays amis. En bref, le transport ferroviaire fonctionne de manière fiable.
Nous accordons une attention particulière au projet de ligne à grande vitesse.
Monsieur le Président, je vous informe que les travaux ont commencé sur l’ensemble du tracé de la ligne à grande vitesse. À ce jour, plus de 10.000 personnes travaillent sur le chantier, avec près de 4.000 engins en service. Autrement dit, des progrès sont réalisés sur tous les fronts.
Par ailleurs, en ce qui concerne la construction du train, environ 150 entreprises russes participent à la coopération industrielle. Le train est construit, conçu et équipé de composants uniques. Ce projet incarne pleinement la souveraineté russe en matière de transport. En effet, personne n’a jamais construit de ligne à grande vitesse dans de telles conditions et sous un tel climat. Nous serons les premiers au monde à nous appuyer intégralement sur des technologies russes sur l’ensemble du tracé.
Concernant le transport aérien, nous mettons en œuvre vos instructions relatives au développement des services aériens régionaux. Près de 54% de notre trafic aérien se déroule désormais en dehors de Moscou.
Nous développons la connectivité internationale. Par rapport à 2022, nous avons ajouté 19 pays à notre liste de destinations desservies par des vols directs, portant le total actuel à 42 pays. De plus, grâce à nos principales compagnies aériennes telles qu’Aeroflot, S7 et UTair, toute une filière de maintenance des aéronefs étrangers a été créée quasiment à partir de rien. Quelque 8.000 ingénieurs qualifiés travaillent dans ce domaine. Toute la maintenance est désormais effectuée ici, en Russie, car nous maîtrisons parfaitement ces technologies. Aujourd’hui, nos vols sont sûrs. Nous développons également les infrastructures, avec sept complexes aéroportuaires déjà opérationnels. En réalité, nos projets sont bien plus ambitieux. Ces travaux progressent à un rythme soutenu.

Vladimir Poutine : Je constate que dans le secteur du transport aérien, vous avez des personnes – des Héros de la Russie, des participants à des opérations militaires spéciales – qui travaillent à un niveau exceptionnel.
Andreï Nikitine : Oui, Monsieur le Président. De plus, un nouveau métier a émergé : celui de pilote de drone.
Vladimir Poutine : C’est clair, mais je fais référence directement aux instances dirigeantes d’Aeroflot et de l’Agence fédérale du transport aérien.
Andreï Nikitine : Oui. Nous travaillons dans ce sens.
70% du fret du commerce extérieur est transporté par voie maritime. Il s’agit, bien entendu, de notre principal axe de transport. Qu’est-ce qui est important ici ?
Nous veillons à la mise en place d’une flotte de sauvetage pour la Route maritime du Nord et développons des simulateurs pour la formation des équipages des brise-glaces nucléaires. La tendance positive est à la croissance du nombre de navires de charge battant pavillon russe – une croissance encourageante – et le nombre de passagers transportés par voie maritime augmente également à un rythme remarquable.
Le transport fluvial est un autre sujet d’une importance capitale. Les tâches essentielles ici sont, incontestablement, la construction et la modernisation des ouvrages hydrauliques, qui permettront d’accroître la profondeur du système unifié en eaux profondes, ainsi que la construction de centres logistiques…

Vladimir Poutine : Il est nécessaire de suivre de près les prix et les estimations de coûts de ces travaux.
Andreï Nikitine : Absolument. Il faut évidemment accorder une attention toute particulière à cette question.
Sous l’impulsion du vice-Premier ministre Vitaly Savelyev, le projet d’autoroutes fluviales est mis en œuvre. Il prévoit la construction d’hydroptères à grande vitesse et la mise en place de transports subventionnés. On observe une croissance très notable du transport fluvial de passagers – de 20 % cette année encore.

Vladimir Poutine : Le dragage est une question primordiale. Je comprends que les ressources budgétaires soient toujours limitées, en période de prospérité comme en période de crise, mais il s’agit là d’une question de priorité.
Andreï Nikitine : Je suis d’accord, Monsieur le Président. La priorisation est importante afin que, là où transitent nos marchandises, le dragage garantisse naturellement le passage nécessaire aux navires. Nous suivons cela de très près.
Vladimir Poutine : Nous sommes deuxièmes au monde en termes de longueur totale de voies navigables intérieures.
Andreï Nikitin : Oui. Traditionnellement, nos fleuves… En effet, notre pays a commencé avec les fleuves : la fameuse Route des Varègues aux Grecs. Aujourd’hui, le potentiel du transport fluvial est, en réalité, sous-exploité ; notre tâche est donc de veiller à ce qu’il soit pleinement réalisé.
Concernant les routes et le transport routier, nous respectons scrupuleusement toutes vos instructions. Les travaux progressent de manière parfaitement fluide. Toutes les tâches fixées pour cette année sont en cours d’exécution et seront achevées d’ici la fin de l’année.
Vladimir Poutine : Parlez-vous d’atteindre un certain niveau de performance ?
Andreï Nikitine : Oui, atteindre les objectifs. Notre objectif est d’atteindre 85% pour les routes fédérales d’ici 2030 ; nous sommes déjà à 74,1 %. Pour les routes régionales, l’objectif est de 60%, et nous sommes à 55,7 %. Nous travaillons également sur les routes locales.
Une attention particulière est portée aux routes menant aux établissements scolaires, aux centres médicaux, aux sites touristiques et aux installations sportives des régions.
Le transport de marchandises sans conducteur se développe de manière encourageante dans le cadre du transport routier. Ces camions circulent actuellement sur l’autoroute M-11 et le périphérique central. L’année prochaine, ils seront mis en service sur l’autoroute M-12. Nous préparons la législation nécessaire et, progressivement, le transport de marchandises par camions autonomes deviendra monnaie courante. Tout va dans ce sens, Monsieur le Président.

Vladimir Poutine : La rocade de Volgograd sera-t-elle achevée ?
Andreï Nikitine : Oui, absolument, elle le sera, sans faute. Toutes nos rocades doivent être terminées cette année, comme prévu.
Les transports publics transportent 11 milliards de passagers, auxquels s’ajoutent trois milliards de passagers du métro, soit 70 % du trafic total. Dans ce domaine, nous avons pour mission de moderniser le parc de véhicules dans le cadre du projet national. Nous y travaillons méthodiquement et réalisons tous les travaux nécessaires.
Cependant, les mégapoles doivent également répondre à plusieurs objectifs connexes. L’un d’eux est la réduction des temps de trajet. Lorsqu’on parle de train à grande vitesse, par exemple, il est plus pertinent de considérer le trajet de porte à porte plutôt que de gare à gare. Le facteur crucial est ici l’efficacité de l’intégration des transports urbains avec les transports ferroviaires et aériens, et leur commodité pour les passagers. Ces questions sont activement prises en compte aujourd’hui à Moscou et à Saint-Pétersbourg.
Concernant les principaux centres urbains, la connectivité territoriale est essentielle pour garantir que les habitants des petites villes puissent accéder aux hôpitaux, aux chefs-lieux régionaux ou aux communes voisines. Ces aspects figurent parmi nos priorités.
Bien entendu, les technologies de pointe, notamment la biométrie, sont indispensables. La biométrie est déjà opérationnelle dans cinq réseaux de métro et sera bientôt déployée dans deux autres. Il suffit de présenter son visage pour passer, sans aucun document supplémentaire.
La numérisation des prestations sociales est une autre initiative majeure. Un voyageur achète un titre de transport avec son passeport, et une demande est automatiquement envoyée à la Caisse d’assurance sociale. Si le voyageur a droit à des prestations, il les perçoit sans formalités administratives supplémentaires. Ce système est aujourd’hui opérationnel pour les familles nombreuses, les étudiants et les personnes en situation de handicap, et nous poursuivons le développement de cette technologie.
Les transports autonomes progressent également. Les tramways de Moscou et de Saint-Pétersbourg circulent déjà de manière autonome, tout comme les trains Lastochka. Cette technologie se généralise progressivement.
En ce qui concerne les corridors de transport internationaux, nous constatons une forte augmentation du volume de marchandises échangées avec des pays amis, notamment africains. Ceci est facilité par les objectifs que vous avez fixés pour l’augmentation de la capacité des points de passage frontaliers. Par rapport à 2020, la capacité de traitement a augmenté de 60 % et nous franchirons une nouvelle étape cette année.
Deux objectifs importants sont visés.
Le premier est la création de points de contrôle intelligents, où les conducteurs téléchargent à l’avance tous les documents requis via un guichet unique, suivent une file d’attente électronique et les services d’inspection reçoivent leurs documents avant l’arrivée du véhicule. Si aucun risque n’est identifié, le véhicule est autorisé à passer en dix minutes : autrement dit, il passe le plus rapidement possible.
La seconde initiative importante, pour laquelle vous et le président Loukachenko avez signé un décret au sein de l’État de l’Union l’année dernière, est l’introduction des scellés électroniques de navigation. Ceux-ci s’appliquent au transport de marchandises dangereuses, spéciales et sous sanctions.
Cette technologie a démontré sa grande efficacité, assurant le niveau de sécurité nécessaire, et sera étendue à l’ensemble de l’Union économique eurasiatique (UEE) dès l’année prochaine.

Vladimir Poutine : Avec une seule installation ?
Andreï Nikitine : Oui. Un dispositif électronique est apposé, indiquant clairement la position du véhicule, son itinéraire et son parcours complet.
Comme je l’ai mentionné, la formation aux transports en Russie concerne près d’un demi-million d’étudiants répartis dans 19 universités et 86 antennes. Au-delà de l’enseignement traditionnel, nous formons désormais des ingénieurs pour le TGV, ainsi que des spécialistes dans des domaines de pointe comme la navigation autonome, les communications quantiques et l’exploitation des centrales électriques marines.
La demande internationale est croissante. Nos collègues de pays amis nous contactent de plus en plus, désireux que leurs étudiants se forment aux technologies russes, qu’ils mettront ensuite en pratique dans leurs pays respectifs. Nous accueillons actuellement 10.000 étudiants internationaux originaires de 104 pays.
Vladimir Poutine : Ils contribueront à consolider l’héritage d’un système de transport unifié, un fondement hérité de l’époque soviétique.
Andreï Nikitine : Absolument.
Pour l’avenir, nous prévoyons de créer neuf centres de recherche d’excellence mondiale. Il est important de souligner que, lorsque je suis devenu ministre, j’ai été fasciné d’apprendre que le grand Mendeleïev lui-même avait travaillé à l’Université des chemins de fer de Saint-Pétersbourg. Le secteur des transports était autrefois à la pointe du progrès scientifique, et c’est un héritage que nous entendons faire revivre. Nous collaborons avec le président de l’Académie des sciences à la création d’une division dédiée aux transports, qui n’existe pas aujourd’hui. Grâce à votre soutien, nous pourrons à nouveau former des scientifiques de ce calibre.
Monsieur le Président, nous constatons un vif intérêt pour la coopération avec la Russie. Conformément à vos instructions, nous organiserons le Forum international des transports et de la logistique à Saint-Pétersbourg en avril prochain. Les discussions porteront principalement sur les corridors de transport et sur l’impérieuse nécessité d’une législation unifiée ou harmonisée en matière de transport entre nos pays.
Nos collègues travaillent déjà à la création d’un code numérique international des transports. Chacun observe avec attention les progrès rapides des véhicules autonomes et autres technologies. Nous prévoyons d’inviter à Saint-Pétersbourg le plus grand nombre possible de partenaires internationaux pour discuter de ce travail essentiel.

Vladimir Poutine : Les sources d’énergie pour les transports constituent également un enjeu majeur.
Andreï Nikitine : Absolument.
Monsieur le Président, comme vous l’avez justement souligné, notre complexe de transport, ce système de transport unifié, est une source inépuisable d’innovations technologiques, un puissant moteur de la croissance russe et, sans aucun doute, un élément fondamental de notre nation ; le ciment même de notre pays. Et je suis convaincu que les professionnels de notre secteur des transports continueront d’exercer leurs fonctions avec le même niveau d’excellence qui les caractérise.
Merci encore pour vos aimables vœux.
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2°/Rencontre avec le patriarche Kirill de Moscou et de toute la Russie – 20 novembre 2025 à 15h05 au Kremlin-Moscou
Vladimir Poutine a présenté ses vœux au primat de l’Église orthodoxe russe à l’occasion de son anniversaire.
20 novembre 2025 à 15h05 au Kremlin-Moscou
PHOTO 3 SUR http://en.kremlin.ru/events/president/news/78507/photos |
Président de la Russie, Vladimir Poutine : Sainteté, bonjour.
Patriarche Kirill : Bonjour.
Vladimir Poutine : Sainteté, dans votre service à notre nation, vous contribuez immensément au monde orthodoxe, au peuple russe et à la Russie tout entière, en y consacrant une énergie et des efforts considérables – je n’en suis pas pleinement conscient.
À l’occasion de votre anniversaire, je tiens à vous adresser mes vœux les plus sincères de bonne santé, afin que vous puissiez poursuivre ce noble service à notre Patrie avec la même détermination, si je puis dire, rigoureuse et intense.
Merci beaucoup. Toutes mes félicitations.
Patriarche Kirill : Monsieur le Président, je vous exprime ma profonde gratitude pour vos paroles aimables et vos félicitations, et surtout pour le fait que, grâce à votre participation active en tant que chef d’État, un tel style et un tel modèle de relations entre l’Église et l’État ont été établis – un modèle qui, j’ose le dire, ferait l’envie de toutes les générations précédentes.
Autrefois, sous le régime tsariste, l’Église n’était pas libre ; Elle était administrée par un fonctionnaire d’État. À l’époque soviétique, nous savons ce qui s’est passé.
Aujourd’hui, pour la première fois de notre longue histoire, les relations entre l’Église et l’État sont menées de telle sorte qu’aucun conflit ne vienne les ternir. De plus, ces relations servent véritablement le bien-être et la prospérité de notre peuple et de notre chère Patrie.
Je vous en remercie très sincèrement.
Vladimir Poutine : Merci. Pourrais-je vous offrir un thé ?
Patriarche Kirill : Avec plaisir.
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3°/Visite au poste de commandement du Groupe Ouest – 20 novembre 2025 à 21 h 15
Le Commandant suprême en chef s’est rendu au poste de commandement du Groupe Ouest, où il a rencontré le chef d’état-major général, le chef de la Direction principale des opérations, le commandant du Groupe Sud et le commandant du Groupe Ouest.
20 novembre 2025 à 21 h 15
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Le Président a été informé en détail de l’évolution de la situation
dans différentes zones, notamment aux alentours de Kupyansk.

Le Commandant suprême des forces armées a reconnu que les objectifs fixés lors de la précédente réunion similaire avaient été atteints. Le Président a vivement félicité le commandement et le personnel pour leur travail et leur a exprimé sa gratitude.

Président de la Fédération de Russie, Commandant suprême des forces armées russes, Vladimir Poutine : Camarades, bonjour,
Nous avons tenu une réunion similaire le 25 octobre, en présence du chef d’état-major général, du chef de la Direction principale des opérations et des commandants des deux groupes de forces : les groupes Ouest et Centre. À cette occasion, le commandant et le chef d’état-major général avaient fait rapport sur l’évolution de la situation à Krasnoarmeïsk et à Kupyansk, où vous aviez réussi à bloquer d’importantes unités ennemies.
Sont présents aujourd’hui
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le chef d’état-major général,
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le chef de la Direction principale des opérations,
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le commandant et l’état-major du groupe de forces Ouest,
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ainsi que le nouveau commandant du groupe de forces Sud.
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L’ancien commandant du groupe Sud a été nommé vice-ministre de la Défense.
Je suis convaincu qu’il mettra à profit toutes les connaissances et l’expérience acquises en tant que commandant de combat dans ses nouvelles fonctions, ce qui est d’autant plus pertinent compte tenu de la situation actuelle.
Tout d’abord, je souhaite entendre le chef d’état-major des armées sur la situation dans la zone de responsabilité du groupe Centre. J’ai choisi de ne pas convoquer son commandant aujourd’hui ; il doit se concentrer sur les défis actuels. Bien que nous soyons tous deux au courant des développements généraux, je souhaiterais avoir un compte rendu actualisé de la situation.
Ensuite, je me tourne vers le nouveau commandant du groupe Sud. Ce poste ne vous est pas nouveau, étant donné votre fonction précédente de chef d’état-major du même groupe. Cela garantit une continuité totale. Franchement, personne ne connaît mieux la situation dans ce secteur que vous. Vous êtes désormais aux commandes et vous avez tous les atouts en main.
Pour votre rapport, veuillez vous concentrer sur la situation à Konstantinovka – où, à ma connaissance, les combats se sont désormais déplacés vers la ville même – ainsi que sur la situation générale dans le secteur opérationnel Kramatorsk-Druzhkovka, c’est-à-dire toute cette zone urbaine, et bien sûr, aux alentours de Seversk.
Ensuite, je souhaiterais que le commandant du groupe Ouest fasse rapport sur la situation à Kupyansk et sur la rive gauche de l’Oskol. Je fais référence à Kupyansk-Ouzlovaïa et à ses environs, où, si j’ai bien compris, vous avez réussi à encercler une force ennemie importante. Il s’agissait récemment de 18 bataillons, et maintenant, comme l’a indiqué le chef d’état-major général, ce nombre est d’environ 15.
Quels sont vos plans pour les opérations à venir dans ce secteur et, plus généralement, dans votre zone de responsabilité ?
La 6e armée et la 1re armée blindée sont-elles engagées sur la rive gauche ?
Veuillez nous en faire un rapport détaillé.
Enfin, Monsieur Gerasimov, je souhaiterais également que vous nous fassiez part de votre capacité à créer les conditions que j’ai requises pour que les forces armées ukrainiennes puissent déposer les armes et se rendre, compte tenu de leur situation actuelle.

Chef d’état-major des forces armées russes, Valery Gerasimov : Camarade Commandant suprême,
Les conditions de la reddition ont été réunies et, face à leur situation désespérée, de nombreux soldats ukrainiens choisissent naturellement de déposer les armes. Cependant, la plupart en sont empêchés par leurs propres troupes, sous la menace d’être abattus ou ciblés par leurs propres drones. De plus, les dirigeants politiques ukrainiens n’ont émis aucune instruction officielle à ce sujet.
Vladimir Poutine : Je vois. Soyons clairs sur la nature des dirigeants politiques ukrainiens. Depuis mars 2024, ce n’est plus un gouvernement légitime. Il s’agit d’un groupe d’individus, d’une organisation criminelle qui a usurpé le pouvoir sous prétexte de poursuivre la guerre contre la Russie et qui s’y accroche désormais pour s’enrichir personnellement. C’est un fait avéré, confirmé par une enquête anticorruption menée en Ukraine même.
Il devrait être évident pour tous que ces gens, confortablement installés sur leurs trônes dorés, se soucient peu de l’avenir de leur pays, des citoyens ukrainiens ordinaires, de leurs officiers, et surtout de leurs simples soldats. Non. Ils ont d’autres priorités.
Mais nous avons nos propres objectifs et notre propre programme. Notre objectif principal demeure la réalisation sans condition des objectifs de l’opération militaire spéciale et l’accomplissement des devoirs que notre Patrie et le peuple russe nous ont confiés. Le peuple russe compte sur nous. Il compte sur vous, et il attend les résultats dont notre pays a besoin.
Au travail ! Monsieur Gerasimov, la parole est à vous.

Valery Gerasimov : Camarade Commandant suprême,
Nos forces poursuivent leurs missions conformément au plan opérationnel global. Les troupes de la Force conjointe progressent sur presque tous les fronts afin de consolider les succès de la campagne de printemps-été.
L’ennemi tente de freiner notre progression, concentrant ses efforts sur la stabilisation du secteur de Krasnoarmeïsk. Dans sa zone de responsabilité, le groupe de forces Nord continue d’établir une zone de sécurité le long de la frontière des régions ukrainiennes de Soumy et de Kharkiv et a libéré plus de 80 % de Volchansk, ses unités d’assaut progressant avec succès dans les quartiers sud-est de la ville.
Le groupe de forces Ouest a libéré Kupyansk et élimine actuellement les formations ukrainiennes encerclées sur la rive gauche de l’Oskol, tout en réalisant des gains importants dans les directions de Rubtsy et du liman de Krasny.
Le groupe de forces Sud progresse vers Seversk et Konstantinovka, malgré une forte résistance ennemie.
Parallèlement, la zone de responsabilité du groupe Centre dans le secteur de Krasnoarmeïsk demeure la plus active. L’ennemi y oppose une résistance acharnée, tentant à plusieurs reprises de briser l’encerclement de ses forces dans la zone urbaine de Krasnoarmeïsk-Dimitrov. Malgré cela, les troupes du groupe Centre continuent de détruire ces unités encerclées. Au cours de la seule semaine écoulée, elles ont libéré les petites villes voisines de Gnatovka, Sukhoi Yar et Rog. Elles contrôlent désormais plus de 75 % de Krasnoarmeïsk et poursuivent leur avancée rapide vers la ville.
Le groupe de forces Vostok continue d’étendre son contrôle dans les régions de Dnipropetrovsk et de Zaporijia, progressant vers l’ouest pour contourner les principales défenses ennemies. Depuis le 1er novembre, cette offensive a permis de libérer plus de 230 kilomètres carrés et 13 localités : six dans la région de Dnipropetrovsk et sept dans celle de Zaporijia. Les unités avancées de ce groupe de forces ont déjà atteint la rivière Gaïchour et poursuivent leur progression.
Enfin, le groupe de forces du Dnipro a libéré Malaïa Tokmachka et combat actuellement pour sécuriser Primorskoïe et Stepnogorsk. Outre l’offensive terrestre, nous poursuivons une campagne de frappes de représailles ciblées, conformément au plan de l’état-major général, contre les installations clés de l’industrie de défense ukrainienne et ses infrastructures énergétiques.
Camarade Commandant suprême en chef,
Les formations et unités des forces conjointes continueront d’exécuter leurs missions de libération des républiques populaires de Donetsk et de Lougansk, ainsi que des régions de Zaporijia et de Kherson, conformément au plan approuvé.
Ceci conclut mon rapport.

Vladimir Poutine : Merci beaucoup.
Commandant du groupe de forces Sud, Sergueï Medvedev, la parole est à vous.
Commandant du groupe de forces Sud, Sergueï Medvedev : Camarade Commandant suprême en chef,
Le groupe de forces Sud exécute ses missions dans le secteur de Severodonetsk conformément au concept d’opération militaire spéciale. Dans le secteur de Seversk, les unités d’assaut de la 3e armée progressent le long de la rive droite du Seversk-Donetsk en direction de Zakotnoïe. À Seversk même, des opérations sont en cours pour libérer les zones résidentielles des formations armées ukrainiennes.
Par ailleurs, le village de Platonovka a été libéré cette semaine, et la libération de Vasyukovka et Zvanovka des unités ennemies est presque terminée.
Dans le secteur de Kramatorsk-Druzhkovka, les principaux efforts des formations et unités du groupe sont concentrés sur la libération de Konstantinovka. Malgré la résistance ennemie, les unités d’assaut du groupe ont pris le contrôle total des parties est et sud-est de la ville et ont commencé à nettoyer le centre.
Dans la région d’Aleksandro-Kalinovo, la libération d’Ivanopolye entre dans sa phase finale. Parallèlement, une offensive se développe au nord du réservoir de Kleban-Byk afin de sécuriser les hauteurs dominantes et de permettre l’accès à la périphérie sud de Konstantinovka.
Camarade Commandant suprême en chef,
Le groupe Sud poursuit son offensive sur tous les secteurs. Toutes les missions assignées aux formations et unités du groupe seront accomplies. Ceci conclut mon rapport.

Vladimir Poutine : Monsieur Medvedev, vous êtes en train de percer Seversk.
Sergueï Medvedev : Oui, monsieur. Nous sommes en train de l’encercler et de la bloquer, puis nous la diviserons en secteurs et la nettoierons.
Vladimir Poutine : Vous avez déjà approché par le nord, le sud et l’est. Vous avancez maintenant par l’ouest.
Sergueï Medvedev : Oui, monsieur. Nos principales actions se déroulent aux abords nord-est et sud, tandis que nous poursuivons l’encerclement et le blocus de la ville.
Vladimir Poutine : Et comment évaluez-vous les perspectives à Konstantinovka ?
Sergueï Medvedev : Camarade Commandant suprême, à ce jour, nos forces contrôlent plus de 4 000 bâtiments à Konstantinovka. Nous intensifions nos efforts et prévoyons de prendre le contrôle de la majeure partie de la ville d’ici la mi-décembre.
Vladimir Poutine : Ne fixons pas de dates précises, là n’est pas la question. L’important est de progresser régulièrement et d’atteindre tous les objectifs prioritaires que vous avez fixés.
Merci, Monsieur Medvedev. Je vous souhaite plein succès dans vos nouvelles fonctions de commandant du groupe. Le travail que vous avez accompli jusqu’à présent est extrêmement important. Le travail d’état-major est absolument essentiel, mais la responsabilité personnelle de tout ce qui se passe au sein du groupe repose désormais sur vos épaules, et c’est une responsabilité particulière.
Sergueï Medvedev : Merci, camarade Commandant suprême.

Vladimir Poutine : Tous mes vœux de réussite.
Sergueï Kouzovlev, commandant du groupe de forces Ouest, la parole est à vous.
Sergueï Kouzovlev, commandant du groupe de forces Ouest : Camarade Commandant suprême,
Le groupe de forces Ouest poursuit ses missions de combat dans le secteur d’Izioum, conformément au plan approuvé par l’état-major général des forces armées russes.
Dans le secteur de Koupiansk, les groupes d’assaut de la 68e division de fusiliers motorisés de la 6e armée ont achevé la libération de la ville de Koupiansk.
Vladimir Poutine : Voulez-vous dire qu’ils en ont fini avec cette situation ?
Sergueï Kouzovlev : Oui, monsieur. La ville est sous notre contrôle. Les petits groupes ennemis dispersés sont en train d’être anéantis.
La ville était un bastion ennemi clé et un centre logistique important pour les forces armées ukrainiennes dans ce secteur. Actuellement, les formations de la division, en coordination avec la 47e division et la 27e brigade de fusiliers motorisés de la 1re armée blindée, continuent de détruire les unités des forces armées ukrainiennes encerclées sur la rive gauche de l’Oskol. Le village de Petropavlovka a été libéré et les combats se poursuivent pour libérer les localités de Koutcherovka, Kourilovka et Koupiansk-Ouzlovaïa.
L’ennemi a tenté à plusieurs reprises de libérer le groupe encerclé et de rétablir les points de passage sur l’Oskol. Il a également tenté de briser l’encerclement. Toutes les contre-attaques ont été repoussées ; aucune percée ukrainienne n’a été possible.
Dans le secteur de Rubtsy, les unités de la 20e armée ont achevé la libération des villages de Stavki et Novoselovka ; les combats de rue se poursuivent dans les villages de Drobyshevo et Yarovaya.
Dans le secteur de Krasny Liman, le hameau de Yampol a été libéré. Les groupes d’assaut de la 25e armée progressent activement vers la ville de Krasny Liman, principal nœud ferroviaire de la région. Le contrôle total de sa banlieue, Maslyakovka, a été acquis.
Camarade Commandant suprême en chef,
Les unités du groupe de forces Ouest continuent d’exécuter les missions qui leur ont été confiées dans la zone de responsabilité désignée.
Ceci conclut mon rapport.

Vladimir Poutine : Monsieur Kouzovlev, tout ce que vous avez rapporté lors de la réunion du 25 octobre, que j’ai mentionné, tout ce qui concerne ce secteur d’opérations de combat, tout cela a été accompli. Toutes les missions qui vous avaient été confiées ont été réalisées.
Merci pour ce travail. Je vous suis reconnaissant, à vous tous, personnel du groupe et état-major. Merci, camarades, pour votre travail.
Sergueï Kouzovlev : Nous servons notre pays !
Vladimir Poutine : Je suis convaincu que tout ce dont nous avons parlé précédemment et ce que nous aborderons plus tard dans la journée, en format restreint, sera mis en œuvre comme convenu, conformément à la mission fixée par l’état-major général et, comme je l’ai dit, comme il se doit pour atteindre les objectifs de l’opération militaire spéciale dans votre secteur et votre zone de responsabilité.
Merci beaucoup.
Sergueï Kouzovlev : Camarade Commandant suprême, toutes les missions de combat seront accomplies.
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4°/Réunion avec Daniil Yegorov – directeur du Service fédéral des impôts – 21 novembre 2025 à 13h40 au Kremlin-Moscou
Vladimir Poutine a eu une réunion de travail avec Daniil Yegorov, directeur du Service fédéral des impôts. Les discussions ont porté notamment sur les mesures visant à créer un environnement des affaires plus favorable.
21 novembre 2025 à 13h40 au Kremlin-Moscou
PHOTO 4 SUR http://en.kremlin.ru/events/president/news/78518/photos |
Président de la Russie, Vladimir Poutine : Monsieur Yegorov, bonjour.
Directeur du Service fédéral des impôts, Daniil Yegorov : Bonjour.
Vladimir Poutine : Monsieur Yegorov, la question principale est la suivante : comment avancent les travaux ? Comment se porte le recouvrement des impôts ?
Daniil Yegorov : Monsieur le Président,
Au cours des dix premiers mois, nous constatons que le système budgétaire est resté stable. Cette stabilité repose principalement sur les recettes non pétrolières et gazières.
Sur dix mois, nous affichons une hausse de 3.500 milliards de roubles, soit 8 %, ce qui porte le total à 49.000 milliards de roubles.
Quant au budget fédéral, la croissance est légèrement inférieure, à 5 %, car historiquement, il a toujours comporté une part importante…
Vladimir Poutine : Du pétrole et du gaz.
Daniil Yegorov : Exactement. Il a toujours inclus une part importante des recettes pétrolières et gazières.
Il est à noter que les recettes non pétrolières et gazières du budget fédéral ont augmenté de trois mille milliards de roubles, tandis que les recettes pétrolières et gazières ont diminué de deux mille milliards. Cela signifie que, malgré la croissance budgétaire globale, les recettes pétrolières et gazières ne représentent plus que 30 % des recettes du budget fédéral. Compte tenu de la poursuite de l’expansion budgétaire, cela témoigne clairement de sa stabilité.
Quant à nos perspectives de fin d’année, nous prévoyons une croissance de huit pour cent du budget fédéral, pour atteindre environ 27.000 milliards de roubles, ce qui est parfaitement conforme aux prévisions budgétaires. Voilà pour la situation budgétaire.
S’agissant de notre travail, nous avons, tout d’abord, mené à bien l’ensemble des changements intervenus cette année, et je crois que nous l’avons fait avec succès. Notamment, l’amnistie annoncée l’an dernier lors de votre discours à l’Assemblée fédérale. Cette année, nous pouvons dresser un bilan préliminaire : environ 25.000 entreprises ont effectivement bénéficié de l’amnistie. Cela représente plus de 11.000 groupes de contribuables.
Quel a été le résultat ? D’une part, ils ont économisé environ 20 milliards de roubles d’impôts. D’autre part, nous prévoyons cette année plus de 23 milliards de roubles de recettes fiscales, ce qui est également significatif.
Par ailleurs, nous poursuivons la même stratégie qu’à nos débuts : nous mettons tout en œuvre pour offrir un environnement aussi favorable que possible aux entreprises, avec un minimum d’obstacles.
Sur quoi concentrons-nous nos efforts, en particulier, dans notre travail de contrôle ?
Cette année, nous avons franchi un cap décisif. Concernant les risques que nous mettons en évidence pour les contribuables, les risques que nous identifions dans leur activité et dont nous les informons, plus de 55 % des contribuables ont procédé aux corrections nécessaires de leur propre initiative cette année, sans aucune mesure coercitive de notre part. Nous avons donc dépassé la moitié du chemin et je crois que nous avons atteint une stabilité dans notre travail, ce qui a fondamentalement modifié les règles en matière de comportement et de pratiques de paiement des impôts.

Vladimir Poutine : C’est essentiellement ce que nous – vous – cherchions à réaliser, n’est-ce pas ?
Daniil Yegorov : Tout à fait.
Vladimir Poutine : Vous étiez en train de transformer le système de communication avec les contribuables. C’était votre objectif.
Daniil Yegorov : Je pense qu’il s’agit d’une forme de communication plus civilisée, moins coûteuse pour les entreprises comme pour nous, à condition que chacun puisse s’exprimer et répondre en conséquence.
À propos de dialogue, on nous a demandé pourquoi, d’une part, nous avions réduit les contrôles sur place, et d’autre part, commencé à exiger un grand nombre de documents et d’éclaircissements supplémentaires de la part des contribuables. Nous avons travaillé d’arrache-pied sur ce point et avons désormais réduit ces demandes de près de 40 %.
Autrement dit, nous ne demandons plus plus de 2,5 millions de documents. Nos données internes nous suffisent pour établir nos projections et réaliser nos propres analyses des opérations des contribuables.
Cette année, nous avons notamment finalisé l’automatisation du recouvrement des créances. Grâce à cette automatisation, nous avons enregistré une hausse de 24 % des recouvrements, un chiffre significatif qui s’accompagne d’une forte diminution de l’intervention humaine.
Parallèlement, nous avons investi massivement dans la gestion des créances et créé des outils permettant aux contribuables d’obtenir des reports de déclaration d’impôt, sous réserve de la présentation de garanties suffisantes et de la solidité financière de l’entreprise, qui lui permettra de poursuivre son activité.
Ces mesures ont permis d’obtenir les résultats suivants :
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d’une part, nous avons accordé des échéanciers et des reports de paiement pour un montant total de plus de mille milliards de roubles ;
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d’autre part, elles ont contribué au maintien de plus de deux millions d’emplois.
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Ces entreprises ont par la suite versé plus de deux mille milliards de roubles d’impôts.
Cela nous permet de maintenir un équilibre en garantissant, d’une part, des mesures de recouvrement rigoureuses et, d’autre part, en offrant des délais légaux.

Vladimir Poutine : Surtout, vous avez réduit la durée des contrôles et le nombre de documents requis.
Daniil Yegorov : Oui, et c’est l’aspect le plus important, qui nous a permis d’améliorer l’efficacité globale du système.
Enfin, et non des moindres, nous nous engageons dans une coopération internationale approfondie. Cette année, nous avons constaté qu’en 2021, les pays occidentaux représentaient 80 % de nos transactions et 70 % de nos échanges commerciaux. Après échange de documents avec nos partenaires, la situation s’est inversée.
Désormais, 80 % de nos échanges et paiements sont effectués avec des pays partenaires, et seulement 20 % avec des pays occidentaux, ce qui témoigne d’une évolution de la conjoncture économique. Naturellement, nous prenons les mesures nécessaires.
Nous avons conclu des accords avec plusieurs pays. De nouveaux accords ont été signés avec les Émirats arabes unis et la Malaisie ; des accords sont en cours de négociation avec Oman et le Qatar afin d’assurer, d’une part, la protection des investissements et, d’autre part, l’échange d’informations pour éviter la double imposition, tout en prévenant les situations d’absence totale d’imposition. Nous avons aujourd’hui un leader incontesté : les Émirats arabes unis. Nos entreprises y détiennent plus de mille milliards de yuans d’actifs.
Nous avons également des CFC (sociétés étrangères contrôlées), détenues par nos résidents, personnes physiques ou morales. Depuis 2021, leur nombre a augmenté de 16 %, ce qui signifie que les particuliers et les entreprises continuent d’implanter des activités hors de Russie. Chypre, qui a longtemps été un refuge sûr par excellence, a vu son nombre de CFC chuter de 30 %, tandis que d’autres pays partenaires, notamment au sein de l’UEEA, ont connu une forte croissance.
À cet égard, nous entrevoyons de belles perspectives pour notre travail et nous nous efforçons de mettre en œuvre notre mission : offrir un environnement favorable et garantir une fiscalité équitable de part et d’autre.

Vladimir Poutine : Bien
http://en.kremlin.ru/events/president/news/78518

5°/Réunion avec les membres permanents du Conseil de sécurité – 21 novembre 2025 à 20h30 au Kremlin-Moscou
Le Président a tenu, par visioconférence, une réunion d’information avec les membres permanents du Conseil de sécurité au Kremlin.
21 novembre 2025 à 20h30 au Kremlin-Moscou
PHOTO 2 SUR http://en.kremlin.ru/events/president/news/78524/photos |
Participaient à la réunion
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le Premier ministre Mikhaïl Michoustine,
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la présidente du Conseil de la Fédération Valentina Matvienko,
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le président de la Douma d’État Viatcheslav Volodine,
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le vice-président du Conseil de sécurité Dmitri Medvedev,
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le chef de cabinet du président Anton Vaino,
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le secrétaire du Conseil de sécurité Sergueï Choïgou,
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le conseiller du président Nikolaï Patrouchev,
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le ministre de la Défense Andreï Beloussov,
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le ministre de l’Intérieur Vladimir Kolokoltsev,
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le ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov,
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le directeur du Service fédéral de sécurité Alexandre Bortnikov,
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le directeur du Service de renseignement extérieur Sergueï Narychkine
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et le représentant spécial du président pour la protection de l’environnement, l’écologie et les transports Sergueï Ivanov.
Le président de la Russie, Vladimir Poutine : Bonsoir, chers collègues,
Nous avons deux points importants à aborder aujourd’hui : les priorités de la présidence russe de l’OTSC en 2026 et la stratégie de la Fédération de Russie pour lutter contre les pratiques néocoloniales. Le ministre des Affaires étrangères est invité à s’exprimer sur ces deux points. Nous pouvons donc commencer.
Valentina Matvienko, Présidente du Conseil de la Fédération : Monsieur le Président, si vous me le permettez.
Vladimir Poutine : Oui, je vous en prie, Madame Matvienko.
Valentina Matvienko : Le plan de paix en 28 points du président Trump pour la crise ukrainienne suscite de nombreux débats à travers le monde. Avant d’aborder les points principaux à l’ordre du jour, puis-je vous demander d’exprimer votre opinion, votre position sur ce plan et son lien avec vos récents entretiens avec le président Trump en Alaska ?
Vladimir Poutine : Oui, bien sûr, il n’y a pas de secret. Nous n’en avons pratiquement pas discuté publiquement, seulement en termes très généraux, mais ce n’est pas un secret. Le plan de paix du président Trump pour résoudre la situation en Ukraine a été évoqué avant la réunion en Alaska, et lors de ces discussions préliminaires, la partie américaine nous a demandé de faire certains compromis, de faire preuve, comme ils l’ont dit, de flexibilité.
L’objectif principal de la réunion en Alaska était de confirmer, lors des discussions d’Anchorage, que malgré certaines difficultés et complexités, nous souscrivons aux propositions et sommes prêts à faire preuve de la flexibilité demandée.
Nous avons informé en détail tous nos amis et partenaires du Sud sur ces questions, notamment la République populaire de Chine, l’Inde, la République populaire démocratique de Corée, l’Afrique du Sud, le Brésil et de nombreux autres pays, ainsi que les pays de l’OTSC. Tous nos amis et partenaires, et je tiens à le souligner, ont soutenu ces accords potentiels.
Cependant, nous constatons une certaine hésitation du côté américain suite aux discussions en Alaska, que nous attribuons au rejet de facto par l’Ukraine du plan de paix proposé par le président Trump. Je pense que c’est précisément la raison pour laquelle une nouvelle version a été élaborée, un plan actualisé en 28 points.
Nous avons reçu ce texte par les voies de communication habituelles avec l’administration américaine. Je crois que cela pourrait aussi servir de base à un accord de paix définitif. Cependant, la question n’est pas abordée en détail avec nous. Et je devine pourquoi.
La raison, à mon avis, est la même : l’administration américaine n’a jusqu’à présent pas réussi à obtenir le consentement de la partie ukrainienne, car l’Ukraine s’y oppose.
Apparemment, l’Ukraine et ses alliés européens continuent de se bercer d’illusions quant à leur capacité à infliger une défaite stratégique à la Russie sur le champ de bataille. Je crois que cette position résulte moins d’une insuffisance de compétences – je n’entrerai pas dans les détails ici – que d’un manque d’informations objectives sur la situation réelle sur le terrain.
Et il semble que ni l’Ukraine ni l’Europe ne prennent conscience des conséquences que cela pourrait avoir. La situation à Kupyansk en est un exemple très récent. Pour rappel, le 4 novembre – il y a à peine deux semaines – Kiev a déclaré publiquement qu’il n’y avait pas plus de soixante militaires russes déployés dans la ville et que les forces ukrainiennes allaient, soi-disant, la débloquer complètement dans les jours suivants.
Or, je tiens à vous informer que même à cette date – le 4 novembre – la ville de Kupyansk était presque entièrement sous le contrôle des forces armées russes. Nos hommes, comme on dit, achevaient de nettoyer les rues et les quartiers. Le sort de la ville était déjà scellé.
Qu’est-ce que cela signifie ?
Soit les dirigeants de Kiev manquent d’informations objectives sur l’évolution de la situation sur le front,
soit, même s’ils en reçoivent, ils sont incapables de les évaluer objectivement.
Si Kiev refuse de discuter des propositions du président Trump et de dialoguer, alors eux et leurs instigateurs européens doivent comprendre que ce qui s’est passé à Kupyansk se reproduira inévitablement dans d’autres zones clés du front. Peut-être pas aussi vite que nous le souhaiterions, mais inévitablement.
Et globalement, cette évolution nous convient, car elle nous permet d’atteindre les objectifs de l’opération militaire spéciale par la force, par la confrontation armée.
Cependant, comme je l’ai dit à maintes reprises, nous restons prêts à des négociations de paix et à un règlement pacifique des différends. Cela exige bien sûr une discussion approfondie et constructive de tous les aspects du plan proposé. Nous y sommes préparés.

Passons maintenant aux sujets proposés pour la réunion du Conseil de sécurité d’aujourd’hui.
Je vous en prie, Monsieur Lavrov.
http://en.kremlin.ru/events/president/news/78524

