
1°/« Ils couinent qu’ils sont pauvres et ils dépensent sans compter… c’est la « funflation » ! ».
2°/Taxer les « riches », mon œil. TVA des auto-entrepreneurs le retour d’une réforme dégueulasse contre les « petits » !
3°/Le gouverneur de la Banque de France veut lui aussi taxer les riches !
4°/SFR entre vente ou démantèlement, la chute de l’empire Drahi
5°/Emprunts en francs suisses : des frontaliers spéculateurs dénoncent une « injustice »

1°/« Ils couinent qu’ils sont pauvres et ils dépensent sans compter… c’est la « funflation » ! ».
par Charles Sannat | 18 Sep 2025 | A la une, Chronique de l’effondrement

Mes chères impertinentes, chers impertinents,
C’est une étude du CREDOC (source ici) sur laquelle il est important de revenir alors que la France entière couine et que nos politiques de gauche et nos syndicalistes évoquent « le musée des horreurs sociales » la situation est nettement plus nuancée que cela dans notre pays et il faut avoir le courage de le dire, de l’écrire, pour avoir la bonne analyse, prélude aux bonnes solutions.
Le SMIC aujourd’hui est à 1.426 euros nets. En réalité dans bien des branches il est à 1 500 euros nets. En réalité pour la grande majorité des gens il y a aussi des heures supplémentaires (du travailler plus qui fait gagner un peu plus) et vous avez nos concitoyens au SMIC qui gagnent souvent entre 1 500 et 1 800 euros nets après heures supplémentaires et 13ème mois conventionnel. C’est peu quand on est seul et dans une très grande ville aux loyers démesurés. Mais c’est assez lorsque vous travaillez en province et dans mon petit coin de Normandie, un logement coûte 450 euros (je parle d’un 2 pièces), une maison 800 euros (80m²) avant aides au logement ce qui laisse assez pour terminer son mois dignement à condition de savoir gérer.
Et tout le problème vient de là.
Je ne suis ni dans la moraline, ni dans une posture de jugement mais d’analyse. SI vous voyez ce qui doit être vu et que vous entendez ce qui doit être entendu, la réalité, c’est que NOUS (collectivement) voulons tout, tout de suite.
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Nous voulons quand on est jeune le même lot que nos parents qui ont 50 ans.
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Nous voulons la maison avec la cuisine équipée, Netflix, la fibre en illimité, et les livreurs de pizza pour ne pas faire la bouffe.
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Nous voulons la voiture de luxe et la belle « Béhème ».
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Nous voulons partir en vacances,
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Nous voulons l’écran plat, le dernier IPhone, et bien évidemment…
on veut aussi s’amuser même si ça coûte cher !
Ce n’est ni bien ni mal, c’est ce que nous voulons dans une société qui nous permet tout, qui nous incite à tout et qui nous soumet à la publicité, aux désirs, à tous moments.
La « Funflation ».
« La « funflation », contraction de fun (amusement) et inflation, désigne l’attrait croissant des Français pour des formules de loisirs premium comme les concerts, les festivals, les événements sportifs, les parcs à thème, les voyages, les restaurants ou l’hôtellerie en parallèle d’une augmentation significative des prix de ces divertissements. Ce phénomène s’est développé aux États-Unis et en Europe. Il a d’abord semblé s’inscrire dans une logique de « revanche post-Covid » : après deux années de restrictions, les individus cherchaient à compenser le temps perdu en multipliant les expériences mémorables.
Pourtant, quatre ans après, l’attrait pour ces formules perdure.
Le CRÉDOC a souhaité mesurer les motivations des Français pour ces loisirs qui relèvent de la funflation. L’enquête Tendances de consommation montre qu’un tiers des Français y a succombé au cours des douze derniers mois.
Deux catégories sont particulièrement concernées : d’un côté des ménages aisés, aspirant à plus de confort ou de luxe, et de l’autre des jeunes, des diplômés, des Franciliens à la recherche de moments d’exception, d’expériences intenses, parfois partagés avec un petit nombre de personnes, durant lesquels ils peuvent se mettre en scène sur les réseaux sociaux. L’engouement pour ce type d’offres, en permettant à chacun de vivre et de partager des expériences fortes, uniques et sur mesure, révèle une tendance de fond. Il amène une partie de ces adeptes à restreindre leurs dépenses au quotidien pour s’offrir ces formules de loisirs premium.
En un an, trois Français sur dix se sont offert au moins un loisir premium
Fin mars 2025, un Français sur trois (33 %) a acheté des prestations de loisirs haut de gamme. La pratique la plus courante concerne l’achat de billets de concerts, d’événements sportifs, d’expositions à des prix que les consommateurs eux-mêmes trouvent élevés. 23 % déclarent l’avoir fait au cours des douze derniers mois. Le fait de payer cher pour assister à certains spectacles reflète une tendance du marché des loisirs post-Covid marquée par une inflation pour les événements les plus convoités. Selon Pollstar, société qui recense les données concernant les billetteries de concerts, le prix moyen des places de concert des cent plus grosses tournées américaines aurait ainsi crû de 37 % entre 2020 et le premier trimestre 2024.
Ce sont des dépenses en plus !
Ce qui est bien avec le capitalisme d’abondance et de liberté, c’est que vous avez pléthore de manières plus ou moins stupides ou intelligentes de dépenser votre argent contrairement au communisme ou l’argent ne vous sert à rien puisqu’il n’y a rien à consommer ni à acheter, ce que vous aurez bientôt l’occasion de découvrir quand notre pays aura totalement basculé dans son gauchisme économique destructeur.
Vous avez donc le choix… ou pas, car quand on est soumis à la publicité en permanence a-t-on vraiment le choix ?
Bref, un budget collectif ou individuel c’est des choix d’allocation de dépenses.
Quand on s’achète une place hors de prix à un concert on rabiote sur les courses qui semblent hors de prix et l’on couine à l’horreur sociale.
Dans nos misères économiques actuelles, il faut prendre en compte la réalité objective de nos niveaux de vie et de nos difficultés et les pondérer de notre niveau d’exigence.
Encore une fois, je ne juge pas, je ne fais pas de moraline, je ne suis ni mieux, ni différent de nous tous, je suis le même produit que chacun de la société actuelle.
Quand je dis à mes enfants que, non on ne met pas le chauffage, que l’on peut mettre un pull, des pantoufles, mon score de popularité infantile ne connait pas une hausse fulgurante. Je recueille plutôt un « ça va, c’est bon quoi »… le « wesh » de fin m’étant encore épargné.
On veut tout. Tout de suite et encore plus, encore mieux. Cette insatisfaction permanente, nourrie quotidiennement par le marketing et la puissance des réseaux sociaux créent les conditions d’un malheur ressenti bien plus surement que le musée des horreurs sociales du gouvernement.
Pour être heureux mes amis, il nous faut apprendre, ou réapprendre, à réduire nos besoins, à maîtriser nos envies, à soumettre nos désirs. C’est la nécessaire simplicité volontaire. Pas la décroissance dépressive. Pas l’écologie punitive. Pas le toujours moins. Simplement la simplicité volontaire. Reconnaitre que l’on peut avoir tout ce qu’il nous faut et que plus n’est ni nécessaire, ni raisonnable.
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.
Préparez-vous !
Charles SANNAT

2°/Taxer les « riches », mon œil. TVA des auto-entrepreneurs le retour d’une réforme dégueulasse contre les « petits » !
par Charles Sannat | 18 Sep 2025 | Entreprises

Haaa… vous voyez c’est à chaque fois la même chose. Il n’y a pas plus faux-cul et pervers que la taxe Zucman qui sert de fausse barbe et de faux nez à la vraie rapine, au vrai vol, celui de vos sous car au bout du compte c’est nous, les petits, les gueux, les modestes, les manants qui allons payer puisque c’est nous les plus nombreux.
Dans leur immense intelligence, ils continuent donc de prévoir d’aller taper les auto-entrepreneurs. Parfait. Allez-y les gars, et j’espère sincèrement que les milliers d’auto-entrepreneurs qui tentaient encore de se décarcasser iront s’inscrire comme bénéficiaires du RSA en parent isolés pour bien faire payer l’état… cela va finir par devenir un acte révolutionnaire que de faire payer encore plus l’état pour qu’il s’effondre plus vite que la musique!
La question des seuils de franchise de TVA pour les auto-entrepreneurs revient une nouvelle fois au cœur du débat fiscal. Inscrite dans le projet de loi de finances pour 2026, la réforme suscite de vives inquiétudes, en particulier chez les commerçants comme nous l’apprend cet article du magazine Capital (source ici).
Unification des seuils
Selon les informations des Echos, le texte porté à l’origine par l’ancien Premier ministre François Bayrou prévoit d’harmoniser les seuils d’exonération de TVA à 37.500 euros de chiffre d’affaires annuel, à l’exception du secteur du bâtiment où la limite serait fixée à 25.000 euros.
Une mesure qui bouleverserait profondément l’équilibre actuel : aujourd’hui, le plafond pour les commerçants atteint 85.000 euros.
« On parle d’un écart de 50.000 euros », alerte Jean-Guilhem Darré, délégué général du Syndicat des indépendants. Concrètement, un commerçant réalisant 40.000 euros de ventes annuelles, jusque-là exonéré, se verrait contraint de reverser environ 8.000 euros de TVA, soit 20 % de son chiffre d’affaires.
Des commerces fragilisés
Les organisations professionnelles redoutent une hécatombe, notamment dans les territoires ruraux où de nombreux commerces reposent sur ce modèle. « Ces petites entreprises génèrent souvent entre 900 et 1 200 euros de revenus mensuels. Avec la réforme, beaucoup risquent de fermer », prévient le syndicat.
Une saga politique mouvementée
L’idée d’abaisser les seuils n’est pas nouvelle. En début d’année 2025, le Parlement avait voté un plafond uniforme de 25.000 euros dans le cadre du budget 2025, avec une application prévue dès le 1er mars.
Face à la colère des micro-entrepreneurs et à la polémique née du fait que la mesure avait échappé à l’examen attentif du Premier ministre, le gouvernement avait reporté son entrée en vigueur à juin.
La contestation s’était amplifiée le 25 mars avec des mobilisations dans toute la France. Sous la pression, la Commission des finances du Sénat s’était prononcée le 9 avril pour l’abandon de la réforme, une orientation confirmée le 30 avril par le ministre de l’Économie, Éric Lombard, puis définitivement entérinée par un vote unanime de l’Assemblée nationale le 2 juin.
Et maintenant ?
La réintroduction de la mesure dans le projet de budget pour 2026 montre que le gouvernement n’a pas renoncé. Reste à savoir si, à l’automne, le Parlement maintiendra cette disposition particulièrement contestée, ou si la mobilisation des indépendants réussira une nouvelle fois à la faire tomber.
Vous pouvez déjà écrire à votre député pour lui dire tout le bien que vous pensez de cette idée du gouvernement.
Foutez la paix aux petits qui tentent de se débrouiller sans demander d’aide à l’état. On ne doit pas leur pourrir la vie. L’État devrait leur décerner une médaille en remerciement du fait qu’ils ne lui coûtent rien !!!
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.
Préparez-vous !
Charles SANNAT

3°/Le gouverneur de la Banque de France veut lui aussi taxer les riches !
par Charles Sannat | 18 Sep 2025 | Impôts & Fiscalité

Le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, s’est dit lundi favorable à des « mesures anti-optimisation fiscale sur les hauts patrimoines » dans le cadre du budget 2026.
Trois jours après la dégradation de la note souveraine française par Fitch, il a appelé à un assainissement rapide des finances publiques afin de ramener le déficit à 3 % du PIB en 2029.
« On ne peut plus attendre », a-t-il déclaré dans Le Parisien, plaidant pour un « effort partagé » reposant principalement sur la maîtrise des dépenses, mais incluant des mesures fiscales exceptionnelles et temporaires.
Le gouverneur a insisté sur la nécessité d’épargner les classes moyennes et les PME.
La Banque de France a par ailleurs relevé à 0,7 % sa prévision de croissance pour 2025 (contre 0,6 % auparavant), tout en abaissant légèrement celles de 2026 et 2027 à 0,9 % et 1,1 %.
Encore une fois, le sujet n’est pas de prendre plus à ceux qui ont encore, mais de lutter contre les conditions d’un enrichissement indécent et les causes c’est la mondialisation (produire à pas cher là-bas pour vendre très cher ici, sans droit de douane et en se faisant taxer dans un paradis fiscal), et d’augmenter la prospérité de l’ensemble du pays et cela ne se fait jamais contre une catégorie de citoyens, l’URSS a tenté l’expérience. Une fois tous les riches exilés, en fuite, au goulag ou tué, cela a été la misère générale, en ex-URSS comme en Chine ou au Cambodge.
Donc ça suffit maintenant.
Quant à Monsieur de Galhau, il ferait bien de travailler et de plancher sur le sujet suivant : Une bonne politique monétaire modernisée pourrait-elle relancer la croissance et l’optimiser ? La réponse est oui, 100 fois oui et j’aurais l’occasion de vous en reparler prochainement beaucoup plus longuement.
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.
Préparez-vous !
Charles SANNAT
https://insolentiae.com/le-gouverneur-de-la-banque-de-france-veut-lui-aussi-taxer-les-riches/

4°/SFR entre vente ou démantèlement, la chute de l’empire Drahi
par Charles Sannat | 18 Sep 2025 | Entreprises, Grille article

C’est un article de Challenges (source ici) surréaliste intitulé : « SFR est à vendre, et Patrick Drahi compte bien faire monter les enchères »
« Allégé d’une partie de sa dette depuis l’été, le fondateur d’Altice, Patrick Drahi, ne considère plus son opérateur télécoms comme un actif stratégique. Il veut en tirer le meilleur prix. Au plus vite. Mais les scénarios de cession de SFR sont multiples.
Patrick Drahi respire. Le 11 septembre, la Cour d’appel de Paris lui a donné raison en se prononçant contre la suspension du plan de sauvegarde réclamée par les syndicats et le CSE central d’Altice France, maison mère de SFR. L’opération, validée début août par le tribunal des affaires économiques de Paris, allège de plus de 8 milliards d’euros la dette du groupe, qui passe de 24,1 milliards à 15,5 milliards d’euros. « Cette restructuration financière était la seule voie possible pour permettre au groupe et ses filiales d’avoir un avenir », glisse Arthur Dreyfuss, PDG d’Altice France. L’homme d’affaires va pouvoir tourner la page. Onze ans après avoir pris le contrôle de l’opérateur, le fondateur d’Altice veut se délester de SFR, qu’il ne considère plus comme stratégique pour ses affaires. Mais pas question de solder l’actif, il compte au contraire maximiser le prix de cession.
Avant l’été, Drahi a réussi un coup de force face à ses créanciers – des fonds comme BlackRock, Pimco ou Fidelity – qui, en échange de la réduction de la dette, prennent 45 % du capital, et récupèrent 2 milliards en cash issus de cessions d’actifs. Bientôt, le marché français des télécoms ne sera plus qu’un lointain souvenir pour celui qui gère désormais ses affaires depuis l’étranger, entre Tel-Aviv et Dubaï. Et il veut aller vite. « C’est pour cela qu’il a annoncé sa volonté de vendre avant même la fin du closing avec les créanciers qui doit avoir lieu le 1er octobre », confie un proche du dossier. »
Ce Monsieur aussi charmant soit-il n’a pas créé un empire industriel. Il a créé un empire de dettes. Par dizaines de milliards d’euros. Il n’a pas payé ce qu’il fallait d’impôts en Suisse et se retrouve aujourd’hui entre Tel-Aviv et Dubaï… Il a détruit SFR qui n’est plus que l’ombre de lui-même et que sera l’opérateur qui va disparaître alors que cette entreprise avait tout pour réussir. C’est de la destruction pure de valeur.
Il aurait réussi « un tour de force » face à ses créanciers… il n’y a là aucune magie ni sorcellerie. Simplement le fait, comme il le disait bravache, il doit tellement d’argent que ce n’est plus lui qui dort mal… ambiance.
Voilà ce qu’il disait avec suffisance il y a 9 ans. Nous voyons le résultat aujourd’hui. Le temps est toujours le plus grand et le meilleur des égalisateurs
https://insolentiae.com/sfr-entre-vente-ou-demantelement-la-chute-de-lempire-drahi/
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.
Préparez-vous !
Charles SANNAT
https://insolentiae.com/sfr-entre-vente-ou-demantelement-la-chute-de-lempire-drahi/

5°/Emprunts en francs suisses : des frontaliers spéculateurs dénoncent une « injustice »
par Charles Sannat | 18 Sep 2025 | Investir son argent

Retour sur un épisode dont chacun doit avoir connaissance pour soi-même et pour les décisions patrimoniales que vous serez amené à prendre dans vos vies, car cela n’arrive pas qu’aux autres, même si, je considère que ces emprunteurs savait très bien qu’il y avait la possibilité d’un risque de change. Ils le savaient parfaitement.
Seulement il y a une grande différence entre savoir d’une manière purement théorique et les faits, les probabilités que cela arrive. Il faut avoir beaucoup de compétence et surtout d’aisance financière pour prendre ce type de risque. C’est la raison pour laquelle il ne faut jamais emprunter dans une devise autre que celle où vous percevez vos revenus (même si ici, les gens avaient leurs salaires en francs suisses car frontaliers), c’est la raison pour laquelle vous devez toujours emprunter à taux fixes, même si c’est plus cher. C’est la raison pour laquelle vous devez vous assurer en cas de pépin de santé ou de drame. Bref, un tien vaut mieux que deux tu l’auras, appliquez les règles de bonne gestion du pépé !
Des milliers de travailleurs frontaliers se retrouvent piégés par des crédits immobiliers en francs suisses contractés avant 2015. Beaucoup estiment avoir été mal informés des risques liés au taux de change, certains ayant déjà remboursé l’équivalent du prix de leur maison… mais continuent à payer.
Une maison payée deux fois
Annette et Pierre Margand, installés dans l’Ain, pensaient avoir fini de régler leur prêt immobilier. En 2007, ils avaient emprunté en francs suisses pour acquérir leur maison. Près de vingt ans plus tard, leur établissement bancaire leur réclame encore 100.000 euros. « Normalement, la maison est payée, mais on doit encore rembourser jusqu’en 2032, uniquement à cause du change », souffle Pierre, qui dénonce des clauses qu’il juge « abusives ». Son épouse Annette parle d’« injustice » et appelle les autres emprunteurs à se mobiliser.
Le poids du taux de change
En cause : la chute de l’euro face au franc suisse depuis 2008, près de 40 % de dépréciation. Si les emprunteurs ont reçu des euros pour financer leur bien, ils doivent rembourser en francs suisses, dont la valeur a fortement augmenté.
Résultat : des surcoûts parfois colossaux. Miguel Puente en a fait l’amère expérience. Après avoir perdu son emploi en Suisse, il a dû vendre sa maison en urgence. Son crédit, initialement prévu pour 280.000 euros, lui aura finalement coûté 550.000 euros. « Ce n’était pas un choix. Il fallait préserver la famille. Mais on a payé au prix fort », confie-t-il.
Une bataille devant les tribunaux
Ces situations, fréquentes dans les zones frontalières, commencent à être examinées par la justice. La Cour de justice de l’Union européenne impose désormais aux banques de prouver qu’elles ont correctement informé leurs clients. En juillet 2025, la Cour de cassation française a renforcé cette ligne : elle estime que les établissements doivent expliquer dès le départ les conséquences possibles d’un licenciement, d’un départ en retraite ou d’une revente, lorsque le prêt est libellé en francs suisses.
Pour les avocats, cela ouvre une brèche. « Si les juges considèrent que l’emprunteur n’a pas pu évaluer les risques de change, le prêt pourra être annulé et les sommes restituées », explique Me David Dana, conseil de plusieurs frontaliers.
Jusqu’à 40.000 dossiers concernés
Depuis 2015, les banques sont tenues de faire signer une convention de change pour alerter leurs clients. Mais avant cette date, on estime à environ 40.000 le nombre de contrats litigieux. Des milliers de familles pourraient donc encore se tourner vers la justice pour faire reconnaître leurs droits.
Sont-ils coupables ?
Oui, mais avec des circonstances atténuantes ! Oui ils sont coupables car en réalité, et même s’ils ne le diront pas publiquement (et c’est de bonne guerre), ils ont tous voulu jouer aux gains sur taux de change et ils ont voulu spéculer sur le différentiel de taux de change. Mais ils ont perdus. Ils pleurent maintenant. Mais ils ont une circonstance atténuante évidente.
De la même manière que vous pouvez assurer votre prêt en cas de décès ou d’ITT, vous pouvez aussi vous assurer contre les taux de change ce qui s’appelle une couverture de change. Cela a un cout, mais vous êtes couvert. Si les banques n’ont pas proposé une telle garantie alors elles ont une évidente part de responsabilité. Si le client a refusé sa protection contre les évolutions de change, alors c’est son problème, car si vous prenez une couverture de change… vous ne pouvez pas gagner sur le différentiel de taux si ce dernier est favorable !
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.
Préparez-vous !
Charles SANNAT

« Ceci est un article ‘presslib’, c’est-à-dire libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Insolentiae.com est le site sur lequel Charles Sannat s’exprime quotidiennement et livre un décryptage impertinent et sans concession de l’actualité économique. Merci de visiter mon site. Vous pouvez vous abonner gratuitement à la lettre d’information quotidienne sur http://www.insolentiae.com. »

