
1°/« La France dégradée.. épargne.. crédit.. actions.. banques.. ce que cela peut changer ! ».
2°/Eric Coquerel – le président de la commission des finances qui n’a rien compris à rien… et qui persiste !
3°/Les Etats-Unis parviennent à un accord avec la Chine pour racheter TikTok
4°/Trump appelle à la fin des rapports trimestriels sur les bénéfices pour les entreprises cotées !
5°/Après taxons les riches.. voici taxons les entreprises !

1°/« La France dégradée, épargne, crédit, actions, banques, ce que cela peut changer ! ».
par Charles Sannat | 16 Sep 2025 | A la une, Chronique de l’effondrement

Mes chères impertinentes, chers impertinents,
La note de la dette publique tricolore vient d’être rétrogradée par Fitch de AA- à A+. Une sanction attendue, mais aux conséquences encore floues pour les épargnants, les emprunteurs et les investisseurs. Décryptage des effets concrets de cette décision avec Charles Sannat, fondateur du site insolentiae. Ecorama du 15 septembre 2025, présenté par David Jacquot sur Boursorama.com
L’idée c’était de partager avec le plus grand nombre quelques considérations pour comprendre la dynamique à l’œuvre.
Elle n’est pas bonne et je ne vous apprendrai rien en vous disant cela. Pour autant à ce stade, il ne faut pas paniquer, et les taux n’ont pas bougé d’un iota lors de la reprise des marchés ce lundi 15 septembre.
Pourquoi ?
Parce que les marchés avaient monté largement avant, parce que les institutions financières qui ont des clauses « AA only » se sont dégagées avant la dégradation et qu’il ne reste que quelques milliards d’euros à arbitrer (5 milliards) et ce n’est pas assez pour faire bouger le marché.
Bref, ce ne sera pas la fin du monde.
Ici la fin du monde est un processus progressif d’effondrement. Il y aura des phases d’accélérations, des phases de pauses et d’autre de ralentissement. Pour le moment la trajectoire est celle d’une crise sans fin jusqu’à l’étouffement économique final, mais nous n’y sommes pas encore.
C’est la raison pour laquelle en termes de gestion patrimoniale il faut agir avec discernement, calme et pondération.
Il faut nuancer grandement la situation actuelle. La modélisation des effets est la chose la plus importante à travailler.
C’est ce que j’ai fait dans le dossier stratégie du mois. C’est véritablement la modélisation des effets de cette dégradation pour éclairer vos choix patrimoniaux, loin de toute panique, de tout catastrophisme, mais aussi sans naïveté aucune sur ce qui va se passer. Pour le moment votre principal risque n’est pas celui d’une crise de la dette, mais d’une crise fiscale !
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.
Préparez-vous !
Charles SANNAT

2°/Eric Coquerel – le président de la commission des finances qui n’a rien compris à rien… et qui persiste !
par Charles Sannat | 16 Sep 2025 | Chronique de l’effondrement

Je vous invite tous à écouter cet extrait de notre président de la Commission des finances à l’Assemblée Nationale et c’est pour cela que c’est grave et qu’il faut passer cet extrait au plus grand nombre car nous sommes dirigés par des gens qui ne comprennent rien, pensent comprendre, se croient très brillants et prennent les pires décisions qui soient.
Vous voyez bien ici le dialogue de sourds !
Comme nous avons été très nombreux à nous moquer des compétences de Monsieur Coquerel fort sympathique par ailleurs, tel n’est pas le sujet, Monsieur Coquerel s’est fendu d’un communiqué pour dire qu’il avait très bien compris et de nous expliquer:
« Concernant M. Mensch. D’une part, il ne serait pas taxé à hauteur de 240 millions d’euros comme vous l’affirmez mais largement en deçà étant donné qu’il est actionnaire minoritaire (en dessous de 15 %) de Mistral. D’autre part, sur le risque de payer une taxe avant d’avoir bénéficié de ses actions, je voudrais rappeler que le rendement moyen en France de celles-ci est de 6 %. Et dans les situations très rares où le rendement du patrimoine ne permettra pas d’acquitter cet impôt, alors il pourra être payé à l’Etat en nature, avec des actions. (Zucman imagine clairement cette procédure). Je rappelle par ailleurs que le seuil est de 100 millions d’euros de patrimoine, ce ne sont donc pas les petits actionnaires ou ceux d’une TPE qui seront concernés ».
Donc il persiste notre Coquerel, il persiste à expliquer que ce n’est pas grave si vous n’avez pas les moyens de payer l’impôt, et bien on vous prendra vos actions, donc vos titres de propriété. Vous serez dépossédé ! L’Etat vous nationalisera. L’Etat vous volera. Voilà ce que dit Coquerel et c’est dans la droite ligne de ce qui s’est passé en ex-URSS, ou encore chez leurs amis du Venezuela avec Maduro et Chavez avec le succès économique que l’on sait !
Il n’y a aucune justification morale à voler les riches sous prétexte qu’ils sont riches si ces derniers n’ont rien volé. Voler un riche c’est du vol, même si c’est fait par des pauvres en bande organisée.
Voler les riches ne rend jamais les peuples plus riches, pour la simple et bonne raison, qu’une fois dépensé l’argent des riches qu’ils ont ruinés, les caisses finissent invariablement par se vider, d’autant plus vite que plus personne ne se fatigue à les remplir.
C’est cela qui explique l’échec du communisme et de la collectivisation.
Cela suffit maintenant. !
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.
Préparez-vous !
Charles SANNAT

3°/Les Etats-Unis parviennent à un accord avec la Chine pour racheter TikTok
par Charles Sannat | 16 Sep 2025 | Géopolitique,

Nos jeunes sont sauvés, TikTok ne va pas être coupé immédiatement !
En effet, les États-Unis seraient parvenus aux grandes lignes d’un accord avec la Chine sur TikTok le réseau social préféré de nos enfants (dont on se demande quand même ce qu’ils font là-dessus et pourquoi les parents sont aussi permissifs). Source Wall Street Journal ici !
Les négociateurs américains et chinois sont parvenus à un accord-cadre sur TikTok après deux jours de négociations commerciales. Une étape cruciale pour mettre fin à la saga de plusieurs années sur la question de savoir si l’application de partage de vidéos peut fonctionner en Amérique quelques jours seulement avant son interdiction.
Pékin avait jusqu’à présent montré peu d’intérêt pour un accord sur cette application extrêmement populaire, mais a probablement concédé un accord pour maintenir en vie son ambition de voir le président Trump se rendre en Chine .
L’accord sera confirmé par Trump et le dirigeant chinois Xi Jinping à la suite d’un appel vendredi, a déclaré le secrétaire au Trésor Scott Bessent.
Les grandes lignes d’un accord ont été élaborées alors que la Chine a intensifié sa campagne réglementaire contre le géant américain des puces électroniques Nvidia au cours des négociations.
Selon des personnes proches du dossier, la décision du régulateur chinois a été prise pour fournir à Xi une couverture politique pour l’accord TikTok afin qu’il ne paraisse pas faible aux yeux de son public national.
Jusqu’aux réunions de Madrid, les autorités chinoises avaient résisté aux exigences américaines voulant que ByteDance, la société mère chinoise de TikTok, cède sa participation majoritaire à des investisseurs américains. Cette nouvelle flexibilité est liée aux efforts croissants de Pékin pour obtenir une visite d’État de Trump.
La question principale est de savoir si les négociateurs chinois ont accepté de laisser ByteDance se séparer du puissant algorithme de recommandation de TikTok dans le cadre de l’accord. Pékin a inscrit cette technologie sur sa liste de contrôle des exportations et, jusqu’à récemment, était resté ferme sur ce point.
« Je m’entretiendrai avec le président Xi vendredi », a écrit Trump sur Truth Social lundi matin, avant la conférence de presse de la délégation américaine. « Nos relations restent très fortes !!! »
Bessent, qui dirigeait la délégation américaine, a déclaré aux journalistes qu’un accord avait été trouvé pour le transfert de propriété de TikTok.
« Nous n’allons pas discuter des conditions commerciales de l’accord. Il s’agit d’un accord entre deux parties privées, mais les conditions commerciales ont été convenues », a-t-il déclaré aux journalistes.
Nous verrons bien avec le temps les détails opérationnels, mais ce qui est clair, c’est que les Etats-Unis sont engagés dans une véritable reprise en main des conditions de vie de leur population. C’est aussi une guerre des esprits et du temps de cerveau disponible qui se joue et dont peu de gens et d’observateurs ont conscience.
Les deux pays se heurtaient à une date limite fixée mercredi pour conclure un accord avec TikTok, prolongé à plusieurs reprises. Interrogé sur une éventuelle prolongation, le représentant américain au Commerce, Jamieson Greer, a répondu que cela ne visait qu’à laisser à l’entreprise le temps d’en préciser les modalités.
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.
Préparez-vous !
Charles SANNAT
https://insolentiae.com/les-etats-unis-parviennent-a-un-accord-avec-la-chine-pour-racheter-tiktok/

4°/Trump appelle à la fin des rapports trimestriels sur les bénéfices pour les entreprises cotées !
par Charles Sannat | 16 Sep 2025 | Bourse et marchés financiers

Vous savez Trump est méchant et stupide. Trump n’a aucune vision, ni aucune idée. En plus il est « crès » méchant… et c’est ce même Trump qui appelle à la fin des rapports trimestriels sur les bénéfices nous apprend le Wall Street Journal (source ici).
Trump le méchant gars de droite, l’horrible libéral entrepreneur veut en finir avec la dictature des résultats trimestriels et vous savez pourquoi ?
« Le président Trump a déclaré que les entreprises ne devraient plus être obligées de déclarer leurs bénéfices sur une base trimestrielle, une idée qu’il a explorée au cours de son premier mandat et qui a récemment gagné du terrain.
Les sociétés cotées en bourse aux États-Unis publient leurs résultats tous les trois mois depuis plus de 50 ans.
Trump a plutôt soutenu que les entreprises devraient publier leurs résultats tous les six mois. « Cela permettra de réaliser des économies et de permettre aux dirigeants de se concentrer sur la bonne gestion de leurs entreprises », a écrit Trump sur Truth Social lundi. »
L’idée c’est de se concentrer sur son métier d’entreprise, c’est d’augmenter son horizon stratégique, de vision pour regarder le long terme et aller vers un capitalisme plus durable et moins focalisé sur les prochains résultats trimestriels.
C’est une excellent idée.
C’est un excellent projet.
La vision court termiste à horizon trois mois détruit les stratégies à long terme des entreprises et donc en réalité de la valeur en faisant faire les plus mauvais choix. Cette dictature des résultats en bourse est l’une des causes, pas la seule, mais l’une des causes de tous nos problèmes.
Trump est un entrepreneur, avec une vision d’entrepreneur, il n’est pas un PDG d’une société cotée, c’est-à-dire un simple salarié, de luxe, certes, mais un simple salarié quand même. Cela change tout, mais bien peu de gens sont capables de comprendre le fonctionnement de Trump, encore moins quand on est formaté à sa détestation par les médias.
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.
Préparez-vous !
Charles SANNAT

5°/Après taxons les riches.. voici taxons les entreprises !
par Charles Sannat | 16 Sep 2025 | Chronique de l’effondrement

Voyez ce qu’il y a d’extraordinaire quand on est de « gôche » et titulaire de tous les brevets de bien-pensance et que l’on fait partie des gentils du camp du bien, qui eux, savent forcément le bien et le mal, c’est que l’on est d’accord pour dire qu’il ne faut pas chercher de bouc émissaires à nos difficultés. Je suis assez d’accord en soi avec cette idée. Il ne faut pas chercher de bouc émissaires, il faut chercher les véritables causes des véritables problèmes. Mais comme il y a les bons chasseurs et les mauvais chasseurs, avec nos amis du camp du bien, il y a les mauvais bouc émissaires et les bons bouc émissaires.
Un mauvais bouc émissaire c’est les immigrés et la délinquence.
Un bon bouc émissaire, c’est le déficit et les méchants riches, ou les dettes et les méchantes entreprises.
Ça, c’est autorisé.
Mieux, c’est même encouragé.
Zucman peut se répandre avec son idée stupide de taxe qui n’est rien d’autre que du vol en bande organisée sans recevoir jamais de contradiction intellectuelle et tirer à boulets rouge sur les méchants riches et les méchantes entreprises dont les faillites n’ont jamais été aussi nombreuses ces dernières années.
Bon bouc émissaires !
Nous sommes donc comme l’année dernière dans la foire à la saucisse de la hausse de taxe et d’impôt, car il ne viendrait à l’idée d’aucun de nos aimables gens de gôche de réduire les dépenses et comme ils ne veulent pas réduire les dépenses, alors ils cherchent… des bouc émissaires ! Logiques.
Le problème si l’on prend un peu de hauteur c’est qu’aux bouc émissaires des gentils gens de gauche, forcément répondra la recherche de bouc émissaires des méchants gens de « droâte » qui évidemment vous diront que l’immigration coûte cher, ce qui n’est pas faux et que les économies sont toutes trouvées.
Au bout du compte, cette foire à la saucisse se terminera très mal pour l’ensemble de la population.
1 – Entreprises et budget : le spectre de nouvelles taxes et de la fin de certains avantages
Pour le moment la nomination de Sébastien Lecornu à Matignon semble rebattre les cartes de la discussion budgétaire. Alors que son prédécesseur François Bayrou avait présenté un projet laissant globalement les entreprises à l’écart d’un effort massif de 44 milliards d’euros, le patronat redoute désormais un tour de vis fiscal.
Le nouveau Premier ministre doit composer avec deux pressions opposées : d’un côté, une gauche parlementaire prête à négocier son absence de censure contre des concessions coûteuses pour les entreprises ; de l’autre, les marchés financiers qui exigent un assainissement rapide des finances publiques. Dans ce jeu d’équilibriste, les sociétés apparaissent comme la cible la plus accessible… et le Medef a donc donné de la voix depuis deux jours pour mettre en garde le gouvernement.
2 – Ce qui avait été prévu par le gouvernement Bayrou
Le budget de 2025 comportait déjà une surtaxe exceptionnelle sur l’impôt sur les sociétés, censée rapporter 8 milliards d’euros. François Bayrou s’était engagé à ce que cette contribution disparaisse dès l’an prochain, mais Sébastien Lecornu n’a pas confirmé cet engagement.
Par ailleurs, Bercy avait travaillé sur plusieurs pistes :
1/ la suppression ou la réduction de certaines niches fiscales liées aux entreprises,
2/ une harmonisation du seuil de franchise de TVA des autoentrepreneurs à 37 500 euros (25 000 pour le bâtiment),
3/ une taxation nouvelle sur certains avantages octroyés aux salariés (titres-restaurant, chèques-vacances…), avec un rendement estimé à 1 milliard d’euros.
3 – Les demandes du Parti socialiste
Pour s’assurer du soutien – ou du moins de la neutralité – du PS, l’exécutif devra probablement aller plus loin. Les socialistes réclament des mesures « symboliques », comme :
1/ une réforme du crédit d’impôt recherche (CIR), qui coûte près de 7,7 milliards par an,
2/ une remise en cause du pacte Dutreil, dispositif allégeant la fiscalité sur la transmission des entreprises familiales,
3/ un recentrage du crédit d’impôt pour les services à la personne,
4/ la suppression de niches jugées peu efficaces, dont celle bénéficiant aux armateurs.
Au total, leur contre-projet vise environ 4 milliards d’euros d’économies supplémentaires, soit davantage que les 3,4 milliards envisagés par l’équipe Bayrou.
4 – Des hausses d’impôts à grande échelle sur la table
Outre les niches, les socialistes pourraient pousser des mesures bien plus lourdes :
1/ une « taxe Zucman » de 15 milliards d’euros sur les multinationales,
2/ une refonte de la fiscalité sur les dividendes et les plus-values (près de 4 milliards d’euros attendus),
3/ une révision des exonérations de cotisations sociales (environ 3 milliards d’euros).
Autant de propositions qui pèseraient directement sur les entreprises.
5 – Des arbitrages encore incertains
Certaines pistes envisagées par François Bayrou semblent déjà abandonnées. C’est le cas de la suppression de deux jours fériés, qui devait dégager plus de 4 milliards de recettes, ou encore de l’idée d’une « année blanche » sur certaines prestations sociales.
Le nouveau chef du gouvernement doit donc trouver un compromis entre discipline budgétaire, acceptabilité politique et maintien de l’activité économique. Mais une chose est sûre : les entreprises, qui espéraient un répit, se retrouvent de nouveau en première ligne…
Et dans le contexte économique actuel taper sur les entreprises n’est pas franchement l’idée du siècle, aller rapiner les riches ce n’est pas non plus l’idée innovante du siècle…
6 – Alors que faudrait-il faire ?
Redevenir tout simplement raisonnable et remettre le bon sens au cœur de l’action publique et budgétaire. L’Etat n’a pas à financer le confort ou les choses non essentielles. Il faut donc redéfinir ce qui relève de la solidarité nationale (les soins pour les maladie graves) et ce qui relève de la responsabilité individuelle (la prime de Noël, l’Etat n’ayant pas à acheter les cadeaux des gosses à la place des parents !). Je peux vous assurer que je peux vous faire une liste si grande de toutes ces dérives que vous seriez en peine de lire tout cela !
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.
Préparez-vous !
Charles SANNAT
https://insolentiae.com/apres-taxons-les-riches-voici-taxons-les-entreprises/

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