France – Nappes d’eau souterraine au 15 juillet 2025
par BRGM – 18.07.25 – Service Géologique National –
Le bulletin actualisé au 15 juillet 2025 de l’état des nappes d’eau souterraine montre une situation qui continue de se dégrader. La situation s’améliore uniquement sur quelques secteurs arrosés durant les 30 derniers jours et abritant des nappes très réactives. Découvrez la carte.
18 juillet 2025
CARTE EAU FRANCE
Carte de France hexagonale de la situation des nappes d’eau souterraine au 15 juillet 2025.
Carte établie le 17 juillet 2025 par le BRGM, à partir de données acquises jusqu’au 15 juillet 2025.
Source des données : banque ADES (ades.eaufrance.fr) / Hydroportail (hydro.eaufrance.fr) / Fond de carte © IGN.
Producteurs de données et contribution : APRONA, BRGM, Conseil Départemental de la Vendée, Conseil Départemental des Landes, Conseil Départemental du Lot, EPTB Vistre Vistrenque, Parc Naturel Régional des Grandes Causses, Syndicat Mixte d’Etudes et de Travaux de l’Astien (SMETA), Syndicat Mixte pour la protection et la gestion des nappes souterraines de la plaine du Roussillon (SMNPR).
Cette carte présente les indicateurs globaux traduisant les fluctuations moyennes des nappes. Ils sont établis à partir des indicateurs ponctuels relevés au niveau des points de surveillance du niveau des nappes (piézomètres).
L’indicateur « Niveau des nappes » compare le mois en cours par rapport aux mêmes mois de l’ensemble de la chronique, soit au minimum 15 ans de données, et jusqu’à plus de 100 ans. Il est réparti en 7 classes, du niveau le plus bas (en rouge) au niveau le plus haut (en bleu foncé).
Les zones grises correspondent à des secteurs sans nappes libres, c’est-à-dire avec une couche imperméable ou semi-perméable au-dessus de la nappe, et/ou des secteurs comportant une très faible densité de points de suivi. Ce dernier cas concerne notamment les zones montagneuses dont les nappes sont petites et hétérogènes.
L’indicateur « Évolution des niveaux » traduit la variation du niveau d’eau du mois échu par rapport aux deux mois précédents (stable, à la hausse ou à la baisse).
Ces indicateurs globaux rendent compte de situations et de tendances générales et ne tiennent pas compte d’éventuelles disparités locales.
Tendances d’évolution
90% des niveaux sont en baisse au 15 juillet 2025 (87% fin juin).
Durant l’été, les précipitations sont très peu efficaces pour les nappes. Les eaux infiltrées permettent d’humidifier les sols et profitent à la végétation.
A noter que les nappes alluviales et des formations tertiaires du Bas-Rhône et de la Durance affichent des niveaux stables. Dans ce secteur, l’irrigation excédentaire permet de recharger les eaux souterraines. Cette recharge est indispensable pour les écosystèmes et pour assurer les prélèvements en nappe notamment en eau potable.
Situation des nappes
La situation continue de se dégrader entre le bulletin au 1er juillet et celui au 15 juillet. Cette dégradation est visible pour les nappes du littoral du Languedoc fortement sollicitées pour le tourisme (eau potable et loisirs) et pour les nappes du nord-est du Massif central. La situation s’améliore uniquement sur quelques secteurs arrosés durant les 30 derniers jours et abritant des nappes très réactives : socle du Cotentin à la Mayenne, calcaires jurassiques des Causses du Quercy et Corse.
La situation des nappes reste contrastée, selon les cumuls pluviométriques de ces derniers mois et la réactivité de la nappe :
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au-dessus approches des normales pour les nappes inertielles (Bassin parisien, couloir Rhône-Saône) ;
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sous les normales pour les nappes réactives et les nappes moins inertielles (littoral de l’Artois et bordure est du Bassin parisien) des deux-tiers nord ;
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plus satisfaisante pour les nappes réactives du sud et de Corse.
Les niveaux des nappes du Roussillon et du massif des Corbières sont toujours inquiétants, de bas à très bas. Les niveaux de la nappe des alluvions de l’Aude deviennent également bas.
Prévisions
La vidange devrait se poursuivre durant l’été, sauf si des cumuls pluviométriques importants sont enregistrés au droit de secteurs abritant des nappes réactives.
La situation actuelle favorable sur les nappes inertielles du Bassin parisien et de l’Est Lyonnais laisse présager des niveaux au-dessus des normales durant l’été.
Les prévisions sont très pessimistes pour les nappes de la plaine du Roussillon.
Elles restent plus incertaines pour les autres nappes : plutôt pessimistes pour les nappes réactives du nord et du centre de la France et optimistes pour celles du sud (sauf Pyrénées-Orientales et Aude).
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Sans a priori 