1°/« ECORAMA. La France a-t-elle à s’inquiéter des droits de douane réciproques ? ».
2°/Oeuflation… les œufs hors de prix aux Etats-Unis. Souveraineté alimentaire nécessaire !
3°/“C’est dangereux de laisser s’accumuler les déséquilibres” François Lenglet s’inquiète…
4°/Et l’on reparle des réserves d’or américaines qui n’ont pas été auditées depuis 1974 !
1°/« ECORAMA. La France a-t-elle à s’inquiéter des droits de douane réciproques ? ».
par Charles Sannat | 18 Fév 2025 | A la une, Démondialisation Déglobalisation
Mes chères impertinentes, chers impertinents,
Donald Trump cherche à rééquilibrer sa politique commerciale et va s’attaquer à réajuster les tarifs douaniers, alors que l’Europe taxe globalement plus les produits américains que l’inverse.
Que peut y perdre la France?
En fait tout et rien !
Les droits de douane ne sont qu’un prétexte pour Donald Trump et certainement pas le véritable enjeu.
Si nous reprenons quelques chiffres voilà ce que cela donne.
Pour la France
Les échanges de biens entre la France et les États-Unis s’élevaient à 97,0 Md€ en 2023. Les échanges de services s’élevaient en 2023 à 70,4 Md€, excédentaires de 15,9 Md€ pour la France.
En 2023, les États-Unis sont le 4e client de la France (derrière l’Allemagne, l’Italie et la Belgique), en recul d’une place, et son 5e fournisseur, également en recul d’une place. Le solde commercial bilatéral, redevenu déficitaire en 2022 (-13,3 Md€) après 4 ans d’excédents, se résorbe partiellement pour s’établir à -6,6 Md€ en 2023.
Les exportations françaises vers les États-Unis ont été portées en 2023 par l’aéronautique (7,9 Md€, soit 17,6 % du total), les produits pharmaceutiques (4,1 Md€, 9,0 %) et les boissons (3,9 Md€, 8,7 %).
Ces trois catégories de marchandises sont en recul par rapport à 2022, en particulier les boissons, dont les exportations reculent de 20,6 %, soit 1 Md€. Les machines et équipements d’usage général, portés par la progression des exportations d’éoliennes, s’établissent à la 4e place (2,7 Md€, 6,0 %), devant les parfums et cosmétiques (2,5 Md€, 5,5 %).
À l’importation, la France a principalement importé depuis les États-Unis des hydrocarbures (12,2 Md€, 23,6 % du total), des produits de la construction aéronautique (9,4 Md€, 18,2 %) et des produits pharmaceutiques (4,8 Md€, 9,2 %).
Pour l’Union Européenne
C’est 605 milliards de dollars d’exportation. 370 milliards seulement d’importations donc un déficit d’environ 235 milliards de dollars qui irrite tant Trump.
Pourtant la balance des services elle est très déficitaire pour l’Europe avec 109 milliards à notre détriment.
Au final, le déficit commercial des USA sur l’Europe n’est “que” de 48 milliards de dollars ce qui n’est pas significatif sur un PIB américain de 27 000 milliards de dollars!
Les droits de douane ne sont pas le sujet! Le problème c’est la géopolitique.
Nous allons voir si l’Europe veut vraiment “jouer” contre les Etats-Unis.
L’Allemagne est passée de la dépendance au gaz russe bon marché au gaz GNL américain hors de prix.
La France avec son déficit abyssal est là merci de la moindre attaque des marchés (américains).
Les droits de douane ne sont qu’une arme utilisée par Trump pour faire plier les Européens sur les sujets d’importances majeure comme la liberté d’expression ou encore les modalités de la paix en Ukraine.
Nous entrons dans une période de tous les possibles.
Accrochez-vos ceintures.
Avis de gros temps.Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.
Préparez-vous !
Charles SANNAT
2°/Oeuflation… les œufs hors de prix aux Etats-Unis. Souveraineté alimentaire nécessaire !
par Charles Sannat | 18 Fév 2025 | Agriculture
C’est un article du Parisien qui revient sur cette inflation sur les œufs aux Etats-Unis.
Une véritable « eggflation » comme le dit le quotidien.
Aliment basique, très prisé par la population américaine, les œufs ont vu leur prix sérieusement augmenter depuis un an aux États-Unis, ne cessant d’atteindre des chiffres records. Le prix de douze œufs « normaux » est passé en un an de 3,2 dollars à 7,74 dollars, soit une hausse sur la période de 141 %.
Et la facture peut même monter beaucoup plus haut selon les Etats, les villes et les magasins dans lesquels les consommateurs se rendent. Dans certains supermarchés de Miami (Floride), la boîte de 30 œufs coûte parfois plus de 20 dollars, soit plus de 19 euros.”
Pourquoi une telle hausse des prix ?
La faute à la grippe aviaire !
“L’envolée du prix des œufs s’explique principalement par un rebond de l’épidémie de grippe aviaire H5N1 touchant le pays de l’Oncle Sam depuis 2022. En effet, depuis trois ans, les cas se multiplient et frappent durement les exploitations avicoles. Les contaminations des poules augmentent particulièrement depuis septembre 2024 et l’apparition d’une nouvelle version du virus chez les oiseaux migrateurs sauvages, qui ont rapidement transmis la maladie aux volailles domestiques. Conséquence : le nombre de cas repéré a été multiplié par quatre entre octobre et décembre 2024, avec un pic à 18 millions de contaminations lors du dernier mois de l’année, forçant les agriculteurs américains à abattre 41,4 millions de leurs animaux entre décembre et janvier, dont 34,3 millions de poules pondeuses, selon une analyse de marché effectué par le Département de l’Agriculture des États-Unis (USDA).”
“Un détail hautement problématique, puisqu’il faut au moins cinq mois à ces dernières pour commencer à pondre après leur naissance. Et l’épidémie n’est pas proche de s’endiguer, puisque plus de 21 millions de poules pondeuses ont encore été euthanasiées depuis début janvier, d’après le ministère.”
L’autonomie alimentaire est stratégique !
C’est aussi à l’aune de ce genre d’information que nous devons regarder l’accord de libre échange du Mercosur qui vise à délocaliser notre production agricole en Amérique Latine pour y délocaliser nos pollutions agricoles.
Le problème c’est que nous abandonnons totalement notre souveraineté alimentaire, notre indépendance alimentaire, notre résilience et notre capacité à nourrir notre population.
Résultat les Américains recommencent à mettre des poules au fond du jardin !
C’est possible dans les zones pavillonnaires ou rurales, nettement plus difficile en ville.
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Charles SANNAT
3°/“C’est dangereux de laisser s’accumuler les déséquilibres” François Lenglet s’inquiète…
par Charles Sannat | 18 Fév 2025 | Crise Economique,
“On parle de la défense européenne, on parle de la transition écologique.” Il va falloir des centaines de milliards d’euros.
Il faut rassurer notre François Lenglet national et les auditeurs inquiets de la chaîne LCI.
Nous ne ferons ni défense européenne, ni transition écologique.
Pourquoi ?
Parce que Poutine n’envahira pas l’Europe et nous avons la bombe atomique ce qui est suffisant pour mettre fin à la menace, ce que tout le monde fait mine d’oublier en occultant quand même un fait essentiel qu’est la dissuasion nucléaire.
Parce que nous n’avons tout simplement pas les moyens de “green new deal” et que quand on va trop loin dans les âneries, et bien la réalité finit toujours par nous rattraper. Donc nous allons progressivement nuancer nos objectifs sinon ce sera un suicide économique dont seuls les technocrates bruxellois et soviétiques ont le secret.
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Charles SANNAT
4°/Et l’on reparle des réserves d’or américaines qui n’ont pas été auditées depuis 1974 !
par Charles Sannat | 18 Fév 2025 | Grille article, Or & Argent
L’image que vous voyez illustrant cet article c’est Fort Knox, la fameuse réserve d’or des Etats-Unis d’Amérique censée asseoir la puissance du dollar. Du roi dollar.
Le gouvernement américain affirme détenir près de 5.000 tonnes d’or, mais, petit problème, la réserve d’or américaine de Fort Knox n’a pas été auditée depuis 1974, il y a près de 50 ans. Personne n’en a vu une seule once.
De nombreuses voix s’élèvent aux USA pour demander à Elon Musk et son DOGE de procéder à un audit complet de chaque once d’or détenues.
Pas évident que cela se produise tant les réserves d’or sont stratégiques dans la partie de poker menteur que les grandes puissances sont en train de jouer pour se partager le monde.
Nous vivons un moment Yalta, et un moment Yalta se termine aussi par un moment Bretton Woods et donc un nouveau système monétaire.
Cela arrive à un moment où les transferts d’or physiques entre les entrepôts londoniens et les Etats-Unis n’ont jamais été aussi importants.
Il se passe quelque chose et comme toujours avec l’or, il faut attendre que la poussière retombe pour comprendre ce qui se passe.
Charles SANNAT
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Sans a priori 