6556 – Charles Sannat « La Loi spéciale est prête. Elle n’attend plus qu’un 1er ministre ». – 10.12.24 – Insolentiae


1°/« La Loi spéciale est prête. Elle n’attend plus qu’un 1er ministre ».
2°/Comment éviter les allergies ? En roulant les bébés dans un tas de fumier pardi !
3°/Le “modèle” social français ? Un modèle clientéliste et démagogique qui n’a rien de social.
4°/« Plus on gagne d’argent, plus on en dépense » : quand les riches sont dans le rouge !
5°/Stéphane Séjourné promet un “choc de simplification” pour la compétitivité en Europe ! Nous voilà rassurés !!


1°/« La Loi spéciale est prête. Elle n’attend plus qu’un 1er ministre ». L’édito de Charles SANNAT
par Charles Sannat | 10 Déc 2024 | A la une, Crise Economique


Mes chères impertinentes, chers impertinents,
François Bayrou sera-t-il le futur premier ministre intérimaire de notre pays ?
En tous cas, il est volontaire pour y aller ce qui est tout de même sacrément inconscient ou courageux… tout dépend comment vous voudrez voir le verre à moitié plein ou vide !
A propos de vide, je crois que j’ai trouvé le surnom de Bayrou quand il sera à Matignon.
Vous avez une idée ?
Ce sera François BayTrou béant… oui parce que côté finance il va hériter du prodigieux bilan du Mozart du palais qui se pavanait à Notre-Dame… il aurait pu au moins allumer quelques cierges, parce que le pays va en avoir bien besoin mais non, rien, il a joué au bras de fer avec Trump. Il est fatigant.
Notre BayTrou béant va donc devoir nous faire voter une loi spéciale… que Laurent Saint Martin le ministre du budget a préparé. 
Voilà ce que nous dit l’AFP (source ici).
La loi spéciale pour permettre à l’appareil d’Etat de fonctionner en l’absence de budget est “prête”, a assuré le ministre du Budget démissionnaire Laurent Saint-Martin lundi, ajoutant qu’il suffirait de réunir un conseil des ministres pour que le texte soit présenté.
Cela fait cinq jours que je suis au travail depuis la censure de ce gouvernement pour préparer cette loi spéciale qui pourrait être présentée dès le prochain conseil des ministres, il suffit de le réunir pour qu’elle soit présentée”, a-t-il déclaré sur TF1.
Elle doit permettre d’éviter le “shutdown”, à savoir une paralysie administrative, en reconduisant les crédits budgétaires de l’année 2024 pour l’année suivante. Elle servira aussi à prélever l’impôt à partir du 1er janvier 2025.
La loi spéciale ne peut pas indexer l’impôt sur le revenu à son barème sur l’inflation”, a précisé le ministre évoquant une impossibilité constitutionnelle.
De leur côté, les retraites seront bien indexées “quoiqu’il arrive” par le code de la sécurité sociale, synonyme de revalorisation.”
Un “shutdown” peu probable.
Car dans ce cas, même les députés ne seraient pas payés ! Ce qui, vous en conviendrez, serait gênant et donc peu probable. Pour autant cette loi spéciale risque d’être très minimaliste d’abord pour des raisons constitutionnelles et juridiques, et ensuite pour des raisons politiques. Pour qu’elle soit votée il faut qu’elle convienne à la majorité des députés. Elle sera donc minimaliste et basée sur le plus petit dénominateur commun.
Le plus important sera donc la prochaine négociation budgétaire et le prochain projet de loi qui sera proposé par le gouvernement. Dans une Assemblée ingouvernable il y a peu de chance d’arriver à un résultat très différent de la première fois.
La stratégie du PS au LR…
La stratégie de Macron est de casser le NFP et d’en détacher le parti socialiste afin de créer une alliance allant du PS à Ensemble jusqu’au LR.
Pour le moment le pays est à l’arrêt économiquement parlant et les projets restent massivement dans les cartons tant les incertitudes sont importantes. La récession ne se voit pas encore dans les statistiques, mais je peux vous dire qu’elle arrive à très grande vitesse et que les prochaines données seront mauvaises, car ce qui me remonte du terrain et ce que je peux observer n’est pas très engageant. Il semble que même la nomination de François BayTrou béant ne soit pas si évidente que cela tant notre président prend son temps, lui qui devait être si rapide cette fois.
On ne va pas s’ennuyer.
La suite au prochain épisode.
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.
Préparez-vous !
Charles SANNAT

https://insolentiae.com/la-loi-speciale-est-prete-elle-nattend-plus-quun-1er-ministre-ledito-de-charles-sannat/


2°/Comment éviter les allergies ? En roulant les bébés dans un tas de fumier pardi !
par Charles Sannat | 10 Déc 2024 | Santé


Je ne suis pas médecin, je ne fais donc que suivre les évolutions de la science, car, oui, mes amis, n’en déplaise aux vaccinôlatres on peut discuter de tout et vraiment de tout !
Y compris du tout vaccinal d’ailleurs, car quand on parle d’immunité, je me souviens très bien de ce que disaient les vieux médecins, les vieux pharmaciens. Arrête de tout laver, laisse tes enfants “faire leur immunité”, ce qui veut dire laisser les enfants devenir parfois un peu malades pour qu’ils soient… finalement en bonne santé !
Il n’y a donc rien de nouveau dans cette approche et dans cette idée que l’on retrouve ici dans cette émission de Public Sénat qui n’est pas le canal le plus complotiste de France si vous voyez ce que je veux dire !
Je vous disais que je ne suis pas médecin, mais je subodore tout de même qu’il n’est pas indispensable non plus de prendre cette affirmation au premier degré et ne jetez pas immédiatement votre bébé prématuré et fragile dans le premier tas de fumier que vous croiserez… (et non je ne parle pas de l’Élysée !!!). C’est une image.
Une image qui nous permet de mettre en avant l’idée que l’immunité se crée et se “travaille”. Que les vaccins ne sont pas forcément la réponse à tout (ce qui ne veut pas dire qu’ils sont inutiles et même parfois indispensables), que l’on comprend également mieux pourquoi le personnel médical veut en réalité se faire rarement vacciner, non pas parce qu’ils n’ont pas confiance dans les vaccins, mais parce qu’ils sont très nombreux à vouloir en réalité stimuler leurs systèmes immunitaires de façon naturelle en “rencontrant” les virus et les bactéries.

https://twitter.com/i/status/1865690521038959011


La science n’est jamais figée.
La science se discute tout le temps.
Et pour le Covid c’est exactement la même chose, même si désormais tout le monde préfère se murer dans le silence et ne plus en parler. Faire comme si rien de tout ce qui s’est passé n’était arrivé.
N’abandonnez jamais votre propre réflexion et votre libre arbitre.
Charles SANNAT

https://insolentiae.com/comment-eviter-les-allergies-en-roulant-les-bebes-dans-un-tas-de-fumier-pardi/


3°/Le “modèle” social français ? Un modèle clientéliste et démagogique qui n’a rien de social.
par Charles Sannat | 10 Déc 2024 | Chronique de l’effondrement


Nous sommes, je pense, tous d’accord sur la nécessité de maintenir un juste équilibre.
1/ Il faut assurer des services communs (dits publics) utiles à tous, sécurité police, justice, santé etc.
2/ Il ne faut laisser personne sur le bord de la route et prendre soin de tous nos plus faibles ou de ceux qui traversent un moment de faiblesse.
Une fois ces deux idées posées, tout modèle social doit être finançable d’une part et surtout adapté d’autre part. Un modèle social excessif n’est pas une bonne chose car il va donner de mauvaises habitudes.
Je range dans le modèle social inadapté par exemple les surprotections que peuvent avoir les locataires. Il est normal de payer son loyer avant tout autre dépense. Il est également encore plus normal de ne pas dégrader le logement que l’on loue, et ce, que le propriétaire soit gentil ou méchant.
A force de mettre des règles, des lois, des normes et des surprotections, les investisseurs finissent par fuir. Plus personne ne va investir dans l’immobilier puisque le propriétaire, c’est à dire l’investisseur, a toujours tort.
Résultat ? Moins de biens et des loyers qui montent. Au bout du compte ce sont ceux que l’on pense protéger qui en payent au contraire le prix.
C’est exactement ce que prouve l’exemple argentin puisque Milei a détruit, supprimé tous les freins du marché immobilier.
Voici ce qu’en dit le Figaro (source ici).
Sortir du clientélisme
La « thérapie de choc » du président vis-à-vis du marché immobilier, qui était fortement régulé, a aussi été observée avec attention. Pour Nathalie Janson, enseignant-chercheur à Neoma :
« la réussite est spectaculaire : le nombre de biens loués a augmenté de 30 %, tandis que les prix baissaient de 20 % ». « Les gouvernements précédents avaient poussé très loin les curseurs en termes de traitement clientéliste des dépenses publiques, Milei s’y est attaqué de front, note encore la chercheuse. Et je pense que, sur ce point, nous avons à Paris quelque chose à apprendre de lui ».
Le modèle social de notre pays est démagogique et clientéliste.
Il était juste.
Il s’est perdu dans une générosité totalement absurde et financée uniquement par la dette.
Ce modèle nous entraîne vers la faillite par un double effet.
D’une part,.il nous coûte beaucoup trop cher par rapport aux richesses produites et donc nous payons la différence par la dette. D’autre part, il décourage tous les efforts. Aussi bien des “pauvres” qui ont de moins en moins intérêt à travailler préférant les aides sociales, que les riches dont les efforts ne sont plus récompensés puisqu’ils sont surtaxés. Faute de joueurs à tous les niveaux le pays s’effondre doucement mais sûrement sous le poids de contraintes et de ses contradictions.
Charles SANNAT

https://insolentiae.com/le-modele-social-francais-un-modele-clienteliste-et-demagogique-qui-na-rien-de-social/


4°/« Plus on gagne d’argent, plus on en dépense » : quand les riches sont dans le rouge !
par Charles Sannat | 10 Déc 2024 | Grille article, Investir son argent


Lorsque j’étais banquier dans l’un des quartiers les plus riches de la ville la plus riche de France, j’avais été saisi par une réalité assez contre-intuitive.

Les découverts à la banque n’avaient rien à voir mais alors rien du tout avec les revenus !

Bien évidemment on pourrait penser que moins on gagne plus on est fragile et plus les découverts s’enchaînent.
Et bien non.

Le problème c’est TOUJOURS votre rapport à l’argent plus que la réalité de vos revenus.

J’avais des clients trèèèèèès riches. Ils avaient de trèèèèès gros découverts et le personnel de maison qu’ils employaient avec des salaires fixés sur le SMIC eux… n’étaient pas à découvert.
Lorsque j’ai creusé un peu les choses, je me suis rendu compte que c’était avant tout le rapport à la dépense qui était le point essentiel.
Cet article du Figaro (source ici) est donc intéressant et il est utile de s’y arrêter pour alimenter la réflexion de toute notre aimable communauté sur “l’argent” !
« Plus on gagne d’argent, plus on en dépense » : quand des Français aisés se retrouvent dans le rouge
« Surendettés ou non, de nombreux foyers multiplient les découverts, fragilisés par la somme de leurs dépenses et de leurs créances. Y compris quand ils jouissent d’un revenu confortable.
Ce sont des histoires qui hantent les conversations de famille, des dossiers qui s’entassent sur les bureaux de la Banque de France. Les Français qui vivent au-dessus de leurs moyens, à grand renfort d’endettement, sont plus nombreux qu’on le croit. En 2023, l’institution financière a reçu 121.617 dossiers de surendettement. S’il s’agit le plus souvent de célibataires sans emploi, les personnes vulnérables et victimes d’accident de la vie (divorce, décès d’un proche, perte d’un emploi, maladie…), toutes catégories sociales confondues, sont légion parmi les surendettés. Car se retrouver « dans le rouge » n’est pas l’apanage des seuls foyers modestes. Sans aller jusqu’au surendettement, beaucoup de Français vivent avec une épée de Damoclès, celles du remboursement de leurs dettes. C’était le cas d’Anna, qui se croyait à l’abri de telles déconvenues, avant que la réalité financière ne finisse pas la rattraper.
« J’ai toujours eu un salaire modeste, proche du Smic. Paradoxalement, c’est quand mes revenus ont plus que doublé que les ennuis ont commencé », relate-t-elle.
Après une reconversion réussie, la mère de deux enfants décroche un poste de cadre dans un grand groupe, au service des ressources humaines. En quelques mois, son niveau de vie change radicalement.
« Je gagnais presque 4 000 euros, j’avais l’impression d’être riche, pour la première fois de ma vie », explique-t-elle. « Je me disais que désormais, je n’avais plus besoin de faire attention puisque chaque année, mon salaire allait progresser ».
Ce nouvel état d’esprit l’incite à multiplier les dépenses. Anna achète un appartement, grâce à un prêt immobilier. Elle y réalise des travaux, financés par un prêt à la consommation. Elle change également de voiture, à l’aide d’un autre prêt à la consommation. Dans le même temps, elle va jusqu’à souscrire un autre prêt immobilier pour investir dans la pierre en se rendant propriétaire d’un petit appartement. Au total, la mère célibataire cumule une demi-dizaine de crédits à rembourser.
Cet empilement de prêts est périlleux mais à aucun moment ses conseillers bancaires ne l’alertent sur le risque de perdre pied. Pendant longtemps, Anna se retrouve systématiquement à découvert le 15 du mois, malgré un salaire a priori confortable.
« Ma carte ne passait plus à la pompe dès la moitié du mois. Et pour cause : j’accumulais alors, sans le savoir, environ 1 900 euros de remboursement de créances par mois. Je ne m’en rendais pas compte, pour moi, c’était 100 euros par-ci, 200 par là. Des brouettes. Mais, en additionnant le tout, la part des charges fixes dans mon budget avoisinait les 2 700 euros par mois. Il me restait moins de 1 000 euros pour toutes les autres dépenses. Environ 300 euros partaient chaque mois dans le carburant, ce qui me laissait tout juste 500 euros pour faire les courses ». Malgré cela, elle parvient à payer ses agios, jusqu’au jour où l’un de ses enfants quitte le domicile familial pour faire ses études. « Le financement des études, couplé à la taxe foncière, ça a été le choc. Ce mois-là, le découvert est tombé dès le 5 du mois ».
« Assurer un certain standing »
Sans mari ni proches susceptibles de l’aider en France, la mère de famille a décidé d’aller chercher des conseils sur Internet, le plus souvent auprès d’internautes américains, pays où les cas de surendettement sont monnaie courante.
« En les imitant, j’ai passé au crible mes dépenses, j’ai appliqué des méthodes visant à accélérer le remboursement des crédits », explique-t-elle.
Désormais la tête hors de l’eau, Anna prodigue ses conseils sur Instagram ainsi qu’à ceux qui viennent la consulter pour solutionner une impasse budgétaire.
« Parmi mes clients, il y a énormément de gens qui gagnent très bien leurs vies, 180.000 euros à l’année par exemple, mais qui n’arrivent pas à régler leurs courses. Si je devais établir un portrait-robot, ce sont souvent des personnes exerçant des professions libérales, qui sont âgées de 40 à 50 ans, c’est-à-dire au summum de leur carrière ».
Un profil qui correspond à celui de Romain*, avocat parisien d’une quarantaine d’années. Lui aussi a bien failli tomber dans la spirale du surendettement, en raison de son train de vie.
« Je fais un métier où l’on gagne beaucoup, mais dans lequel on doit également dépenser beaucoup pour assurer un certain standing ».
L’avocat ne nie pas qu’il s’agit d’une « consommation purement ostentatoire » – appartement loué dans les beaux quartiers de la capitale, tables étoilées, vacances luxueuses et costumes griffés – mais « quelque part nécessaires quand on fait un métier où les dépenses professionnelles et personnelles se mélangent souvent », justifie-t-il.
Sa situation financière a commencé à basculer lorsqu’il s’est séparé de son épouse, avec laquelle il a un enfant.
« J’ai continué avec le même train de vie, sans me soucier de ce qui allait arriver. J’ai pu sans difficultés souscrire de nouveaux crédits. Je n’avais pas anticipé le coût du divorce, de la pension alimentaire et toutes les autres dépenses imprévues ».
Alors qu’il connaissait ses premiers découverts importants, une embellie professionnelle est venue le tirer d’affaire.
« Sans cela, j’aurais pu plonger. Désormais je fais mille fois plus attention à mes dépenses, à ce que je vais payer de charges, d’impôts. C’est un comportement qu’il faut adopter même quand on gagne beaucoup d’argent ».
Etre riche c’est…
C’est être capable de se contenter de nettement moins que ce que l’on pourrait techniquement faire pour ne plus avoir peur d’ouvrir la boîte aux lettres et payer ses factures mêmes imprévues.
C’est ma définition de la richesse que je souhaite partager avec le plus grand nombre.
Etre riche ce n’est pas montrer sa richesse. D’ailleurs ce que vous voyez, ce n’est pas la richesse des autres mais leurs dépenses ! Par définition l’épargne ne se voit pas, ce qui se voit ce sont uniquement les dépenses.
Etre “riche” c’est simplement pouvoir dire que l’argent n’est pas un problème.
Pour pouvoir dire que l’argent n’est pas un problème il ne s’agit pas de gagner chaque année toujours plus. Il faut être capable à un moment de ne plus augmenter son niveau de dépenses mêmes si le niveau de revenus augmente. C’est à partir de ce moment là que vous pouvez faire face aux imprévus sans anxiété.
Etre riche c’est donc dépenser chaque mois nettement moins que ce que l’on gagne, et non pas se contenter du nécessaire dans une forme de misère, non, c’est juste savoir qu’à partir d’un moment nous avons tout ce qui est nécessaire et que cela est suffisant.
Sinon, quels que soient vos revenus si vous n’arrêtez pas l’inflation de vos dépenses alors vous serez prisonnier du toujours plus, vous serez un petit hamster dans sa roue condamné à pédaler toujours plus vite dans une course à l’échalotte sans fin.
Une course jusqu’à l’épuisement.
Etre riche c’est donc arrêter de… dépenser et vivre simplement.
Charles SANNAT

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5°/Stéphane Séjourné promet un “choc de simplification” pour la compétitivité en Europe ! Nous voilà rassurés !!
par Charles Sannat | 10 Déc 2024 | Environnement


Stéphane Séjourné, le vice-président de la Commission européenne souhaite “rendre l’Europe plus attractive” et nous promet donc un “choc de simplification” pour la transition et la compétitivité européenne…
Le “pacte pour une industrie propre”, chantier prioritaire de la nouvelle Commission européenne, doit “provoquer un choc de simplification” réglementaire pour assurer la décarbonation et la compétitivité du secteur en Europe. (Source AFP via BFM ici)
Nous devons investir dans la transition, provoquer un choc de simplification de notre réglementation, réduire les coûts de l’énergie” résume le vice-président français de la Commission européenne. “Il s’agit aussi d’être plus lisibles à l’international pour rendre notre continent plus attractif”, assure Stéphane Séjourné.
D’une part, “il faut faciliter les permis des installations industrielles ainsi que leur accès aux fonds européens”. D’autre part, “il est nécessaire d’actualiser certains textes de la législature précédente, par exemple sur le devoir de vigilance ou les obligations de reporting environnemental”, défend Stéphane Séjourné. “La multiplication des plans de transition prévus crée une bureaucratie intenable” et on va donc rationaliser ce qu’on demande aux entreprises”, justifie-t-il.
Selon le commissaire, la volonté est “d’envoyer aux industriels le signal qu’on les a entendus et au reste du monde le message qu’on travaille sur notre complexité réglementaire”. Stéphane Séjourné annonce aussi le souhait de “cofinancer la transition des industries lourdes, dont les cent premiers sites sont responsables de plus de la moitié des émissions industrielles de l’UE”.
Il faut en finir avec la petite musique instillée par les populistes selon laquelle la décarbonation de l’approvisionnement en énergie alourdit la facture des entreprises et des ménages”, fustige le commissaire. “C’est le contraire. Nous sevrer des hydrocarbures nous permettra d’économiser 450 milliards d’euros par an, que l’on pourra investir ailleurs”, dit-il.
Autres pistes, déjà envisagées en France : “créer des marchés publics décarbonés pour stimuler la demande de produits comme l’acier vert, en créant pour les pouvoirs publics des critères de durabilité dans leurs achats et non plus seulement des critères de prix”.
Stéphane Séjourné veut aussi utiliser ce “levier des marchés publiques” pour soutenir la production de véhicules électriques, ainsi que la création d’un “marché de l’occasion pour les véhicules électriques en incitant les flottes d’entreprises, qui représentent plus de 50% des achats de véhicules neufs”….
Tout et son contraire !
Vous remarquerez tout de même que pour simplifier, Séjourné envisage de tout réglementer encore plus… des procédures de marchés publics, à la création d’un marché de l’occasion, en passant par des critères de “durabilité” pour des produits comme l’acier vert (alors qu’il n’y a pas plus polluant que la fabrication d’acier), mais il pense qu’en faisant plus compliqué il finira par faire plus simple.
Qui veut lui expliquer ? Qui a le courage de se dévouer ?
Mais ce n’est pas tout. Il y a en creux un terrible aveux. “Il faut en finir avec la petite musique instillée par les populistes selon laquelle la décarbonation de l’approvisionnement en énergie alourdit la facture des entreprises et des ménages”, fustige le commissaire. “C’est le contraire. Nous sevrer des hydrocarbures nous permettra d’économiser 450 milliards d’euros par an, que l’on pourra investir ailleurs”, dit-il.
Ce qu’il dit ici est totalement faux et parfaitement vrai en même temps. Décarboner c’est alourdir le coût de l’énergie pour tous les acteurs économiques ménages comme entreprises et vous le voyez déjà sur votre facture depuis plusieurs années. Mais c’est réduire non pas le coût collectif (qui est prohibitif des énergies renouvelables) mais réduire significativement notre déficit commercial. Dit autrement, en produisant des énergies renouvelables hors de prix en Europe, les euros restent chez nous au lieu d’aller alimenter les pétromonarchies. C’est ce que l’on appelle la balance des paiements.

Le populiste ici qui nous prend pour des ravis de la crèche et des petits lapins de six semaines c’est bien Séjourné lui-même qui tente de nous faire avaler une pilule bien trop grosse.

Charles SANNAT

https://insolentiae.com/stephane-sejourne-promet-un-choc-de-simplification-pour-la-competitivite-en-europe-nous-voila-rassures/

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